Une seconde
La famille Lightman doit faire face à certaines difficultés de la vie. Nicholas ne semble plus être le même et installe de plus en plus de distance entre lui et ses parents. Jusqu'au jour où une enquête au Lightman Group va tout faire basculer. Genre: Général - (Histoire à chapitre) Note: Nick, Louise ont 16 ans, Seth 13 ans et Emily a 22 ans. (Des chapitres en révision) |
CHAPITRE 3 : L'ESQUIVE
Peu après, Cal et Gillian avait été conviés par Vance à venir dans les locaux du NCIS. Dans une pièce annexe, à celle de la salle d'interrogatoire, Cal observa, par le biais de la vitre sans teint, un homme assit à une table avec ses mains liées sur celle-ci et les jambes entourant ses pieds de la chaise.
- Qui est-ce ?
Mains derrière le dos, Vance répondit pour le consultant :
- Quartier-maître de première classe Harrys. Il vient de recevoir la sylver star pour acte de bravoure en opération contre l'ennemi. Il était sur place au moment des faits. Il a tenté de sauver ses compagnons d'armes pendant la fusillade. Il a réussi à en extirper un, le quartier-maître de seconde classe Ferguson mais il est malheureusement mort peu de temps après des suites de ses blessures.
- Mouais bah comme on dit... au moindre revers funeste, le masque tombe, l'homme reste et le héros s'évanouit...
Le directeur du Ncis tiqua à cette réplique, mais ne répondit pas. Sans un mot, Gibbs quitta la pièce pour se rendre dans celle où se trouvait le militaire.
- J'crois que c'est maintenant qu'on va s'amuser, s'enthousiasma Cal.
D'une petite moue de sa bouche, il fixa son ami s'approcher lentement du quartier-maître avec une enveloppe marron entre ses mains.
- Écoutez Monsieur, je vous ai déjà tout raconté ! se défendit Harrys exaspéré alors que Leroy ne prononça aucun mot en sortant quelques clichés de l'enveloppe. - Je dois retourner à la base ! Laissez moi partir ! continua de plaider le militaire en uniforme.
L'agent spécial du Ncis posa abruptement une à une les cinq photos sur la surface de la table. Harrys baissa son regard sur chaque cliché et déglutit en reconnaissant les visages d'hommes figés sur le papier glacé.
Dans la salle d'observation, Cal avait capté la peur du militaire et s'était exclamé :
- Ouuh c'était joli ça !
Vance fronça ses sourcils d'incompréhension. Gillian le vit faire et expliqua brièvement :
- Il vient de déglutir et ses pupilles se sont dilatées, c'est un signe de peur.
Leon leva légèrement sa tête en avant et fixa à nouveau son attention sur la scène.
- Peters, annonça Gibbs. - Taylor, Ferguson..., continua t-il d'énoncer, en désignant tour à tour chaque cliché alors qu'Harry dériva son regard à chaque visage présenté.
- Arrêtez ! Je sais qui sont ces hommes ! fulmina le militaire mécontent.
L'agent spéciale posa ses deux mains sur la table et ancra son regard sombre dans celui apeuré du suspect. D'un ton glacial, il commanda :
- Alors dites moi comment ils sont morts ?!
- Je vous l'ai déjà dit ! On a eu une alerte d'intrusion et des ennemis nous ont tiré dessus ! C'est tout !
L'épaule du Marines venait d'effectuer un léger soubresaut lors de son explication. Un geste fortuit qui ne manqua pas au regard de nos deux experts en mensonge. Cal s'agaça de la non-réaction du suspect et décida qu'il était temps d'entrer en jeu.
- J'm'ennui, j'vais m'amuser un peu !
Cal quitta la pièce sous les yeux surpris de Vance et rejoignit son ami dans la salle d'interrogatoire.
- Tu me laisses jouer ?
D'un petit mouvement de tête, Leroy se recula pour laisser l'espace à l'expert en mensonge.
- Génial ! s'exclama t-il tout sourire.
Il s'approcha avec un curieux sourire puis s'installa avec désinvolture en face d'Harrys. Il posa son coude sur la table pour mettre sa tête dans le creux de sa main puis laissa se répandre un étrange silence. Le militaire se demanda qui pouvait être cet homme et attendit qu'il se présente, mais rien de cela n'arriva.
- Et bien allez-y ! s'exclama Lightman avec un geste lasse de la main.
Perplexe, le milliaire jeta un regard interrogatif à Gibbs qui ne lui donna aucune réponse.
- Quoi ? Vous avez perdu votre langue ?! Ne me dites pas qu'on va devoir jouer aux devinettes parce que là j'ai pas vraiment le temps ! J'dois retourner à mon bureau avant que mes employés de ne le fasse exploser !
Les yeux d'Harrys s'agrandirent de stupeurs. Cal, leva ses yeux au ciel, et allégua avec sévérité :
- Bon on se réveille là ! Je viens de vous dire que je n'ai pas tout mon temps ! Alors racontez-moi votre petite histoire à dormir debout qu'on en finisse !
- Faites ce qu'il vous dit, renchérit Gibbs, d'un naturel autoritaire.
- Heu...Je..., bafouilla le militaire.
- Arrêtez de marmonner dans votre barbe et parler plus clairement parce que là j'ai l'impression d'entendre un de mes employés ! Et franchement il n'y a rien de tel pour m'énerver !
- Et vous ne voulez pas le voir énerver..., ajouta Leroy, alors que son ami avait souri à cette réplique.
Harrys soupira et conta:
- J'étais avec mon équipe, on se trouvait dans notre camps de base lorsqu'on a reçu un appel de notre chef. Il nous a dit de le rejoindre au poste avancé car un groupe d'ennemis s'en serait approché. On est donc parti là bas puis on s'est mis en position, mais deux minutes plus tard on s'est fait tirer dessus.
Cal laissa divaguer son regard sur le visage du suspect et ordonna :
- Dites-moi ce que vous venez de dire à l'envers !
Nullement déstabilisé, le militaire répéta sur un ton calme :
- On s'est fait tirer dessus, on s'est mis en position, l'appel de mon chef.
Gibbs reprit l'interrogatoire en main dans le but que son ami puisse se concentrer sur sa gestuelle.
- Où étiez vous positionné ?
- J'étais en hauteur comme vous pouvez le voir sur la vidéo de la caméra.
- Et cette caméra, où était-elle placée ?
- À proximité d'un bâtiment du poste avancé.
- Pourquoi avons-nous retrouvé des balles provenant des armes de notre armée dans le corps de ces soldats ?
- Je ne sais pas ! répondit Harrys avec un nouveau soubresaut de son épaule gauche.
D'un petit sourire en coin, Cal souffla :
- Un héros qui ment, ce n'est pas la première fois que je vois ça...
Il sauta de sa chaise et effectua quelques pas dans la pièce avec ses mains dans les poches de son jean en continuant son interrogatoire.
- Moi ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi vous essayez de contourner nos questions.
- Mais je vous ai répondu ! déclara le militaire excédé.
- Oh mais oui ! Enfin si vous prétendez que des digressions soient des réponses ! Et je vous avoue que pour le moment vous m'avez fait plus penser à mon fils de 16 ans qu'à un soldat héroïque !
À cette comparaison, Harrys posa une main sur son front comme s'il souhaitait se cacher de l'homme qui lui faisait face. Cal comprit que c'était un signe de honte et l'utilisa à son avantage.
- Qu'y a t-il ? C'est le mot héros qui vous gène ?! Pourtant c'est bien ce que vous êtes non ?
Cal s'approcha du militaire pour mettre son visage à quelques centimètre du sien. Il le dévisagea et répéta avec ardeur :
- Un héros !
Harrys eut une micro-expression de dégoût. Souriant, l'expert en mensonge se recula du suspect et se colla dos à la vitre sans teint. - Pourquoi avez-vous reçu cette décoration ?
Cal désigna d'un hochement de tête sa sylver star.
- Pour acte de bravoure en opération contre l'ennemi..., souffla Harrys, en levant ses épaules comme si cela était une évidence.
- Pour acte de bravoure en opération contre l'ennemi, répéta t-il avec un léger dédain. - Et vous êtes heureux de cette décoration ?
- Je ne suis pas mécontent de l'avoir, si c'est ce que vous voulez entendre, riposta t-il presque trop rapidement.
Cal lâcha un soupir moqueur. Une réaction qui fit froncer les sourcils d'incompréhension du soldat.
Aussi perdu que le suspect, Vance demanda à Gillian :
- Pourquoi rit-il ?
- Harry à répondu de manière assez rapide. Ce qui pourrait signifier qu'il voudrait tout de suite convaincre son interlocuteur. Par ailleurs, il avoue une vérité mais seulement une partie de celle-ci. Il a essayé de nous cacher quelque chose en l'affirmant de manière sous-entendu. De même que son haussement d'épaule signifie qu'il ne croit pas en son discours.
- Il dissimule un détail en ne disant rien de faux, conclut le directeur du Ncis.
- C'est ça, il se sent gêner par la question, c'est une sorte de mécanisme de défense.
Cal pencha sa tête sur le côté et réclama :
- Je ne veux pas que vous me disiez ce que j'aimerais entendre ! Je veux que vous me dites ce que vous ressentez réellement par rapport à cette distinction !
Harrys garda la bouche close. L'expert en mensonge se déplaça dans la salle en appuyant ses propos par des mouvements de ses mains.
- Parce que si on va par là, normalement, je dis bien normalement... Vous devriez plutôt ressentir de la joie ou du moins une certaine fierté d'avoir obtenu cette décoration. Oui enfin je sais... Vous allez me dire que vos compagnons d'arme sont mort malgré vos efforts désespérés...
Le militaire ne put s'empêcher de serrer sa mâchoire en contractant ses tempes à plusieurs reprises.
- Mais tout ce que je vois sur votre visage..., commença à dire Cal en s'approchant à nouveau d'Harrys pour pointer son index à quelques centimètres de son visage. - C'est de la colère et... une très forte culpabilité.
Harrys croisa ses bras contre son corps. L'expert en langage corporel, souriant à ce geste, se recula d'un pas et proclama :
- Pourquoi étiez vous positionné en hauteur ? C'est vrai pourquoi n'étiez vous pas avec votre équipe au sol ?
- Je les couvrais.
- Vous ou eux ?
Pas de réponse.
- Vous savez ce que je pense..., fit-il d'un geste de la main. C'est que vous étiez au courant qu'un danger allait arrivé. Effectivement il y avait eu une alerte et que des ennemis avaient pénétré la base de commandement. Mais d'après vôtre position vous cherchiez plus à protéger vos arrières que contrer les ennemis qui allaient vous faire face!
Harrys mordit l'intérieur de ses joues. Cal le regarda droit dans les yeux et déblatéra :
- Je pense que vous cherchiez à vous protéger d'autre chose que de vos ennemis, quelque chose qui ne vous était pas inconnu... Vous saviez ce qui allait se passer ou du moins vous aviez pu le prévoir... Et c'est pour ça que vous avez cherché à vous protéger...
- Je veux un avocat ! exigea Harrys avec précipitation.
- Oh tient ! Je pensais que vous l'auriez dit plus tôt mais bon on ne peut pas gagner à tous les coups ! stipula t-il avec un grand sourire. - J'connais une bonne avocate si vous voulez, Maître Landau elle est géniale ! Mais par contre...
Il se dirigea vers la sortie et ajouta :
- J'espère que vous avez de quoi payer ses honoraires car la maison ne fait pas crédit !
Il quitta rapidement la salle d'interrogatoire très vite suivit par Gibbs qui referma la porte après leur passage. Vance et Gillian rejoignirent les deux hommes pour un rapide briefing de l'entretien. Le Directeur paraissait assez mitiger par le résultat de l'interrogatoire mené par l'expert en mensonge.
- Et c'est tout ?
- Oh non ! Mais dès qu'un suspect prononce le mot avocat, la plus part du temps on ne plus rien y faire ! répondit Cal.
- Quel est donc la prochaine étape ?
- Hmm... Pour le moment, tout ce que l'on peut faire c'est analyser la vidéo que vous nous avez donné, le temps que notre cher McGeek s'occupe de la restauration du son !
Cal effectua un volte face au groupe pour emprunter le chemin de la sortie.
- Tu viens honey ! Il faut qu'on passe au bureau avant de rentrer à la maison, pour voir si Loker n'a pas détruit toute l'agence !
Leroy émit un grand sourire à cette remarque au contraire de Gillian qui leva ses yeux au ciel en suivant blasée les pas de son compagnon. Seul avec son second, Vance déclara :
- Drôle de numéro vôtre ami !
- Et encore vous ne l'avez vu que quelques minutes..., ajouta l'homme aux cheveux gris avant de s'éloigner à son tour pour vaquer à ses occupations.
Du côté de Nicholas et Louise, les cours venaient de prendre fin et, comme à leur habitude, ils décidèrent de rejoindre leurs amis à un terrain de basket aménagé dans un parc à proximité. Au centre du terrain, une ravissante jeune fille, aux long cheveux châtain foncé, les attendait assise en tailleur.
- Mais qui voilà ! Ne serait-ce pas nos Bonnie et Clyde du mensonge ?
- Rhoo t'as pas fini de nous appeler comme ça Rose ! s'exaspéra Louise, par tous les surnoms que s'amusait à leur donner leur meilleure amie. Cette dernier tourna son regard sur son ami Christopher et demanda :
- Chris t'en pense quoi, on arrête de leurs donner des surnoms ?
- Comment vous faites déjà ? Ah oui! Hmm...Nope ! enchaina ce dernier avec un grand sourire.
- Pfff ça m'étonnais aussi..., soupira Louise.
Rose se redressa et demanda sur un ton amusé :
- Alors quoi de nouveau dans la vie de nos experts en mensonge ?!
- Mouais bah parfois j'aimerais bien ne pas savoir que les gens mentent..., bredouilla Louise avec une petite moue dépitée.
- Ooh... Encore ce Dean..., grimaça Rose avant de prendre son amie dans ses bras pour la réconforter.
- David..., rectifia t-elle.
- Heu...oui excuse moi David. Et qu'est-ce qu'il a fait ?
- Il me trompe !
Rose s'écarta légèrement de la jeune fille et l'interrogea quelque peu perplexe :
- Tu es sûre ?
- Aussi sûre que mon père ne donnera jamais de promotion à Loker...
- Ooh Lou' je suis désolée !
Rose serra un peu plus Louise dans ses bras à cette comparaison. Mains dans les poches, Nicholas avait regardé la scène sans rien dire jusqu'au moment où il songea qu'ils étaient venus ici pour passer du bon temps entre amis. Ni une ni deux, il proclama :
- Bon ce n'est pas qu'on commence à s'ennuyer mais presque !
- Rhoo les garçons aucune compassion...
- De toute manière ce mec est un pure abruti de première ! râla le jeune homme. - Donc tant mieux si tu ne sors plus avec lui !
- J'ai l'impression d'entendre Papa..., soupira Louise en regardant son frère qui, elle devait l'avouer possédait de plus en plus de caractéristiques physique et psychologique communes avec leur père. Suite à cette comparaison, le jeune homme émit une furtive expression de dégout et ôta rapidement ses mains de ses poches pour demander :
- Au fait il est où Matt ?
- Je ne sais pas... la dernière fois que je l'ai vu il tentait de draguer la capitaine de l'équipe des CheerLeaders..., répondit sa soeur en roulant des yeux. Le groupe d'amis ria puis se retourna lorsqu'ils entendirent une voix les interpeller au loin.
- Hey les gars !
C'est alors qu'un adolescent blond courut vers le groupe avec un ballon de basket entre ses mains.
- J'crois qu'on a plus besoin de chercher ! signifia Christopher souriant.
- Vous n'allez pas me croire ! J'étais...
Le dénommé Matt pila juste à temps devant ses amis et se pencha en avant pour reprendre sa respiration.
- Tu étais...? répéta Christopher en voulant savoir la suite.
- J'étais..., s'essouffla t-il, son index en l'air comme pour leur dire de patienter.
- Toujours aussi réactif..., fit Nicholas.
- J'étais...entrain de parler...avec...Stacy et...
- Elle t'a frappé ! termina Chris pour son ami.
- Non !...Elle m'a dit...que...
- Que tu étais stupide ?! proposa Nicholas. Une parole qui lui valu des regards noirs de ses amis. - Bah quoi ?! C'est ce qu'elle m'a dit hier alors que je buvais de l'eau à la fontaine !
- Non ! Elle m'a dit que si j'avais un "A" à mon prochain devoir de physique-chimie et bien je pourrais sortir avec elle ! Génial non?!
Personne ne daigna répondre au jeune homme lorsque Nicholas s'approcha de celui-ci pour lui piquer le ballon des mains.
- Bon on se la fait cette partie de Basket !
- Bonne idée ! concéda Christopher en se déplaçant sur le terrain vite imité par les filles.
- Bah quoi ?! C'est une bonne nouvelle non ?! s'exclama Matt désabusé, en levant ses bras en l'air pour les laisser lourdement retomber de chaque côté de son corps. - Pfff... Ils sont jamais contents pour moi...
Matthew soupira et traina des pieds jusqu'au petit groupe qui s'amusait à s'échanger des passes.
oOo
Quelques heures plus tard, la nuit tomba sur la capitale alors que les trois enfants Lightman s'étaient installés dans le canapé du salon pour regarder sagement la télévision. Couché au sol, Punk redressa sa tête et secoua sa queue. Un bruit de clés ainsi que des voix familières provenant de la porte d'entrée raisonnèrent jusqu'au eux. Sans surprise, ils devinèrent qu'il s'agissait de leurs parents revenant de leur travail.
- Je dis juste que le fait qu'il voit un psy ou autre chose... N'arrange pas son cas !
Gillian entra avec son mari dans le salon et répondit à celui-ci :
- Cal... Si Eli a besoin de ça pour se sentir mieux et bien laisse le faire...
- Mouais... de toute façon le jour où il arrivera à me regarder droit dans les yeux pour me dire ses quatre vérités, n'est pas prêt d'arriver..., marmonna t-il sous le soupir de sa femme. Cette dernière arbora un fin sourire et s'approcha de sa fille pour l'embrasser dans ses cheveux alors que le chien s'approcha de Cal pour obtenir des caresses.
- Bonsoir les enfants... Désolée on a un peu tarder, mais il y avait pas mal de travail au bureau.
- 'Pas grave maman, répondit Seth, en lui offrant un léger sourire.
- On a l'habitude..., marmonna Nicholas entre ses dents avec ses jambes étendues sur la table basse du salon. Cal entendit les paroles blessantes de son fils, mais resta muet et prit place sur un fauteuil.
Gillian s'installa à côté de sa fille pour la prendre dans ses bras, puis remarqua que Nicholas avait étendu négligemment ses pieds sur la table basse.
- Nick tes pieds, le réprimanda t-elle.
Le jeune homme soupira d'exaspération et obtempéra à contre coeur.
- Vous avez mangé ?
- Oui, on vous a laissé votre part sur la table, répondit Louise avec un sourire. Gillian caressa tendrement ses cheveux et la remercia de cette attention avant de changer de conversation.
- Et sinon votre journée, elle s'est bien passée ?
- Ça peut aller, M. Lewis nous a mis pas mal de devoirs pour la semaine prochaine, mais sinon la journée est passée assez vite.
- Parle pour toi, jasa Seth.
La mère tourna son attention sur Nicholas mais, avant qu'elle n'ait pu demander quoique ce soit, celui-ci s'était subitement levé pour partir sans un mot rejoindre sa chambre. Cal le vit faire sans pour autant protester tandis que son épouse avait soupiré sa lassitude.
- Il s'est passé quelque chose aujourd'hui avec Nick ? demanda la mère inquiète à sa fille.
- Non... Enfin pas que je sache...
Cal se leva à son tour et s'exclama en se dirigeant de manière nonchalante jusqu'à leur cuisine :
- Bon ! Et si on allait manger ce que notre cher fille nous a préparé ! On va voir si ton "Miaou" est meilleur que celui d'Em' !
Louise leva ses yeux au ciel à cette mauvaise blague alors que sa mère l'avait embrassé pour la réconforter et que son frère avait légèrement rit.
À SUIVRE...
- Qui est-ce ?
Mains derrière le dos, Vance répondit pour le consultant :
- Quartier-maître de première classe Harrys. Il vient de recevoir la sylver star pour acte de bravoure en opération contre l'ennemi. Il était sur place au moment des faits. Il a tenté de sauver ses compagnons d'armes pendant la fusillade. Il a réussi à en extirper un, le quartier-maître de seconde classe Ferguson mais il est malheureusement mort peu de temps après des suites de ses blessures.
- Mouais bah comme on dit... au moindre revers funeste, le masque tombe, l'homme reste et le héros s'évanouit...
Le directeur du Ncis tiqua à cette réplique, mais ne répondit pas. Sans un mot, Gibbs quitta la pièce pour se rendre dans celle où se trouvait le militaire.
- J'crois que c'est maintenant qu'on va s'amuser, s'enthousiasma Cal.
D'une petite moue de sa bouche, il fixa son ami s'approcher lentement du quartier-maître avec une enveloppe marron entre ses mains.
- Écoutez Monsieur, je vous ai déjà tout raconté ! se défendit Harrys exaspéré alors que Leroy ne prononça aucun mot en sortant quelques clichés de l'enveloppe. - Je dois retourner à la base ! Laissez moi partir ! continua de plaider le militaire en uniforme.
L'agent spécial du Ncis posa abruptement une à une les cinq photos sur la surface de la table. Harrys baissa son regard sur chaque cliché et déglutit en reconnaissant les visages d'hommes figés sur le papier glacé.
Dans la salle d'observation, Cal avait capté la peur du militaire et s'était exclamé :
- Ouuh c'était joli ça !
Vance fronça ses sourcils d'incompréhension. Gillian le vit faire et expliqua brièvement :
- Il vient de déglutir et ses pupilles se sont dilatées, c'est un signe de peur.
Leon leva légèrement sa tête en avant et fixa à nouveau son attention sur la scène.
- Peters, annonça Gibbs. - Taylor, Ferguson..., continua t-il d'énoncer, en désignant tour à tour chaque cliché alors qu'Harry dériva son regard à chaque visage présenté.
- Arrêtez ! Je sais qui sont ces hommes ! fulmina le militaire mécontent.
L'agent spéciale posa ses deux mains sur la table et ancra son regard sombre dans celui apeuré du suspect. D'un ton glacial, il commanda :
- Alors dites moi comment ils sont morts ?!
- Je vous l'ai déjà dit ! On a eu une alerte d'intrusion et des ennemis nous ont tiré dessus ! C'est tout !
L'épaule du Marines venait d'effectuer un léger soubresaut lors de son explication. Un geste fortuit qui ne manqua pas au regard de nos deux experts en mensonge. Cal s'agaça de la non-réaction du suspect et décida qu'il était temps d'entrer en jeu.
- J'm'ennui, j'vais m'amuser un peu !
Cal quitta la pièce sous les yeux surpris de Vance et rejoignit son ami dans la salle d'interrogatoire.
- Tu me laisses jouer ?
D'un petit mouvement de tête, Leroy se recula pour laisser l'espace à l'expert en mensonge.
- Génial ! s'exclama t-il tout sourire.
Il s'approcha avec un curieux sourire puis s'installa avec désinvolture en face d'Harrys. Il posa son coude sur la table pour mettre sa tête dans le creux de sa main puis laissa se répandre un étrange silence. Le militaire se demanda qui pouvait être cet homme et attendit qu'il se présente, mais rien de cela n'arriva.
- Et bien allez-y ! s'exclama Lightman avec un geste lasse de la main.
Perplexe, le milliaire jeta un regard interrogatif à Gibbs qui ne lui donna aucune réponse.
- Quoi ? Vous avez perdu votre langue ?! Ne me dites pas qu'on va devoir jouer aux devinettes parce que là j'ai pas vraiment le temps ! J'dois retourner à mon bureau avant que mes employés de ne le fasse exploser !
Les yeux d'Harrys s'agrandirent de stupeurs. Cal, leva ses yeux au ciel, et allégua avec sévérité :
- Bon on se réveille là ! Je viens de vous dire que je n'ai pas tout mon temps ! Alors racontez-moi votre petite histoire à dormir debout qu'on en finisse !
- Faites ce qu'il vous dit, renchérit Gibbs, d'un naturel autoritaire.
- Heu...Je..., bafouilla le militaire.
- Arrêtez de marmonner dans votre barbe et parler plus clairement parce que là j'ai l'impression d'entendre un de mes employés ! Et franchement il n'y a rien de tel pour m'énerver !
- Et vous ne voulez pas le voir énerver..., ajouta Leroy, alors que son ami avait souri à cette réplique.
Harrys soupira et conta:
- J'étais avec mon équipe, on se trouvait dans notre camps de base lorsqu'on a reçu un appel de notre chef. Il nous a dit de le rejoindre au poste avancé car un groupe d'ennemis s'en serait approché. On est donc parti là bas puis on s'est mis en position, mais deux minutes plus tard on s'est fait tirer dessus.
Cal laissa divaguer son regard sur le visage du suspect et ordonna :
- Dites-moi ce que vous venez de dire à l'envers !
Nullement déstabilisé, le militaire répéta sur un ton calme :
- On s'est fait tirer dessus, on s'est mis en position, l'appel de mon chef.
Gibbs reprit l'interrogatoire en main dans le but que son ami puisse se concentrer sur sa gestuelle.
- Où étiez vous positionné ?
- J'étais en hauteur comme vous pouvez le voir sur la vidéo de la caméra.
- Et cette caméra, où était-elle placée ?
- À proximité d'un bâtiment du poste avancé.
- Pourquoi avons-nous retrouvé des balles provenant des armes de notre armée dans le corps de ces soldats ?
- Je ne sais pas ! répondit Harrys avec un nouveau soubresaut de son épaule gauche.
D'un petit sourire en coin, Cal souffla :
- Un héros qui ment, ce n'est pas la première fois que je vois ça...
Il sauta de sa chaise et effectua quelques pas dans la pièce avec ses mains dans les poches de son jean en continuant son interrogatoire.
- Moi ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi vous essayez de contourner nos questions.
- Mais je vous ai répondu ! déclara le militaire excédé.
- Oh mais oui ! Enfin si vous prétendez que des digressions soient des réponses ! Et je vous avoue que pour le moment vous m'avez fait plus penser à mon fils de 16 ans qu'à un soldat héroïque !
À cette comparaison, Harrys posa une main sur son front comme s'il souhaitait se cacher de l'homme qui lui faisait face. Cal comprit que c'était un signe de honte et l'utilisa à son avantage.
- Qu'y a t-il ? C'est le mot héros qui vous gène ?! Pourtant c'est bien ce que vous êtes non ?
Cal s'approcha du militaire pour mettre son visage à quelques centimètre du sien. Il le dévisagea et répéta avec ardeur :
- Un héros !
Harrys eut une micro-expression de dégoût. Souriant, l'expert en mensonge se recula du suspect et se colla dos à la vitre sans teint. - Pourquoi avez-vous reçu cette décoration ?
Cal désigna d'un hochement de tête sa sylver star.
- Pour acte de bravoure en opération contre l'ennemi..., souffla Harrys, en levant ses épaules comme si cela était une évidence.
- Pour acte de bravoure en opération contre l'ennemi, répéta t-il avec un léger dédain. - Et vous êtes heureux de cette décoration ?
- Je ne suis pas mécontent de l'avoir, si c'est ce que vous voulez entendre, riposta t-il presque trop rapidement.
Cal lâcha un soupir moqueur. Une réaction qui fit froncer les sourcils d'incompréhension du soldat.
Aussi perdu que le suspect, Vance demanda à Gillian :
- Pourquoi rit-il ?
- Harry à répondu de manière assez rapide. Ce qui pourrait signifier qu'il voudrait tout de suite convaincre son interlocuteur. Par ailleurs, il avoue une vérité mais seulement une partie de celle-ci. Il a essayé de nous cacher quelque chose en l'affirmant de manière sous-entendu. De même que son haussement d'épaule signifie qu'il ne croit pas en son discours.
- Il dissimule un détail en ne disant rien de faux, conclut le directeur du Ncis.
- C'est ça, il se sent gêner par la question, c'est une sorte de mécanisme de défense.
Cal pencha sa tête sur le côté et réclama :
- Je ne veux pas que vous me disiez ce que j'aimerais entendre ! Je veux que vous me dites ce que vous ressentez réellement par rapport à cette distinction !
Harrys garda la bouche close. L'expert en mensonge se déplaça dans la salle en appuyant ses propos par des mouvements de ses mains.
- Parce que si on va par là, normalement, je dis bien normalement... Vous devriez plutôt ressentir de la joie ou du moins une certaine fierté d'avoir obtenu cette décoration. Oui enfin je sais... Vous allez me dire que vos compagnons d'arme sont mort malgré vos efforts désespérés...
Le militaire ne put s'empêcher de serrer sa mâchoire en contractant ses tempes à plusieurs reprises.
- Mais tout ce que je vois sur votre visage..., commença à dire Cal en s'approchant à nouveau d'Harrys pour pointer son index à quelques centimètres de son visage. - C'est de la colère et... une très forte culpabilité.
Harrys croisa ses bras contre son corps. L'expert en langage corporel, souriant à ce geste, se recula d'un pas et proclama :
- Pourquoi étiez vous positionné en hauteur ? C'est vrai pourquoi n'étiez vous pas avec votre équipe au sol ?
- Je les couvrais.
- Vous ou eux ?
Pas de réponse.
- Vous savez ce que je pense..., fit-il d'un geste de la main. C'est que vous étiez au courant qu'un danger allait arrivé. Effectivement il y avait eu une alerte et que des ennemis avaient pénétré la base de commandement. Mais d'après vôtre position vous cherchiez plus à protéger vos arrières que contrer les ennemis qui allaient vous faire face!
Harrys mordit l'intérieur de ses joues. Cal le regarda droit dans les yeux et déblatéra :
- Je pense que vous cherchiez à vous protéger d'autre chose que de vos ennemis, quelque chose qui ne vous était pas inconnu... Vous saviez ce qui allait se passer ou du moins vous aviez pu le prévoir... Et c'est pour ça que vous avez cherché à vous protéger...
- Je veux un avocat ! exigea Harrys avec précipitation.
- Oh tient ! Je pensais que vous l'auriez dit plus tôt mais bon on ne peut pas gagner à tous les coups ! stipula t-il avec un grand sourire. - J'connais une bonne avocate si vous voulez, Maître Landau elle est géniale ! Mais par contre...
Il se dirigea vers la sortie et ajouta :
- J'espère que vous avez de quoi payer ses honoraires car la maison ne fait pas crédit !
Il quitta rapidement la salle d'interrogatoire très vite suivit par Gibbs qui referma la porte après leur passage. Vance et Gillian rejoignirent les deux hommes pour un rapide briefing de l'entretien. Le Directeur paraissait assez mitiger par le résultat de l'interrogatoire mené par l'expert en mensonge.
- Et c'est tout ?
- Oh non ! Mais dès qu'un suspect prononce le mot avocat, la plus part du temps on ne plus rien y faire ! répondit Cal.
- Quel est donc la prochaine étape ?
- Hmm... Pour le moment, tout ce que l'on peut faire c'est analyser la vidéo que vous nous avez donné, le temps que notre cher McGeek s'occupe de la restauration du son !
Cal effectua un volte face au groupe pour emprunter le chemin de la sortie.
- Tu viens honey ! Il faut qu'on passe au bureau avant de rentrer à la maison, pour voir si Loker n'a pas détruit toute l'agence !
Leroy émit un grand sourire à cette remarque au contraire de Gillian qui leva ses yeux au ciel en suivant blasée les pas de son compagnon. Seul avec son second, Vance déclara :
- Drôle de numéro vôtre ami !
- Et encore vous ne l'avez vu que quelques minutes..., ajouta l'homme aux cheveux gris avant de s'éloigner à son tour pour vaquer à ses occupations.
Du côté de Nicholas et Louise, les cours venaient de prendre fin et, comme à leur habitude, ils décidèrent de rejoindre leurs amis à un terrain de basket aménagé dans un parc à proximité. Au centre du terrain, une ravissante jeune fille, aux long cheveux châtain foncé, les attendait assise en tailleur.
- Mais qui voilà ! Ne serait-ce pas nos Bonnie et Clyde du mensonge ?
- Rhoo t'as pas fini de nous appeler comme ça Rose ! s'exaspéra Louise, par tous les surnoms que s'amusait à leur donner leur meilleure amie. Cette dernier tourna son regard sur son ami Christopher et demanda :
- Chris t'en pense quoi, on arrête de leurs donner des surnoms ?
- Comment vous faites déjà ? Ah oui! Hmm...Nope ! enchaina ce dernier avec un grand sourire.
- Pfff ça m'étonnais aussi..., soupira Louise.
Rose se redressa et demanda sur un ton amusé :
- Alors quoi de nouveau dans la vie de nos experts en mensonge ?!
- Mouais bah parfois j'aimerais bien ne pas savoir que les gens mentent..., bredouilla Louise avec une petite moue dépitée.
- Ooh... Encore ce Dean..., grimaça Rose avant de prendre son amie dans ses bras pour la réconforter.
- David..., rectifia t-elle.
- Heu...oui excuse moi David. Et qu'est-ce qu'il a fait ?
- Il me trompe !
Rose s'écarta légèrement de la jeune fille et l'interrogea quelque peu perplexe :
- Tu es sûre ?
- Aussi sûre que mon père ne donnera jamais de promotion à Loker...
- Ooh Lou' je suis désolée !
Rose serra un peu plus Louise dans ses bras à cette comparaison. Mains dans les poches, Nicholas avait regardé la scène sans rien dire jusqu'au moment où il songea qu'ils étaient venus ici pour passer du bon temps entre amis. Ni une ni deux, il proclama :
- Bon ce n'est pas qu'on commence à s'ennuyer mais presque !
- Rhoo les garçons aucune compassion...
- De toute manière ce mec est un pure abruti de première ! râla le jeune homme. - Donc tant mieux si tu ne sors plus avec lui !
- J'ai l'impression d'entendre Papa..., soupira Louise en regardant son frère qui, elle devait l'avouer possédait de plus en plus de caractéristiques physique et psychologique communes avec leur père. Suite à cette comparaison, le jeune homme émit une furtive expression de dégout et ôta rapidement ses mains de ses poches pour demander :
- Au fait il est où Matt ?
- Je ne sais pas... la dernière fois que je l'ai vu il tentait de draguer la capitaine de l'équipe des CheerLeaders..., répondit sa soeur en roulant des yeux. Le groupe d'amis ria puis se retourna lorsqu'ils entendirent une voix les interpeller au loin.
- Hey les gars !
C'est alors qu'un adolescent blond courut vers le groupe avec un ballon de basket entre ses mains.
- J'crois qu'on a plus besoin de chercher ! signifia Christopher souriant.
- Vous n'allez pas me croire ! J'étais...
Le dénommé Matt pila juste à temps devant ses amis et se pencha en avant pour reprendre sa respiration.
- Tu étais...? répéta Christopher en voulant savoir la suite.
- J'étais..., s'essouffla t-il, son index en l'air comme pour leur dire de patienter.
- Toujours aussi réactif..., fit Nicholas.
- J'étais...entrain de parler...avec...Stacy et...
- Elle t'a frappé ! termina Chris pour son ami.
- Non !...Elle m'a dit...que...
- Que tu étais stupide ?! proposa Nicholas. Une parole qui lui valu des regards noirs de ses amis. - Bah quoi ?! C'est ce qu'elle m'a dit hier alors que je buvais de l'eau à la fontaine !
- Non ! Elle m'a dit que si j'avais un "A" à mon prochain devoir de physique-chimie et bien je pourrais sortir avec elle ! Génial non?!
Personne ne daigna répondre au jeune homme lorsque Nicholas s'approcha de celui-ci pour lui piquer le ballon des mains.
- Bon on se la fait cette partie de Basket !
- Bonne idée ! concéda Christopher en se déplaçant sur le terrain vite imité par les filles.
- Bah quoi ?! C'est une bonne nouvelle non ?! s'exclama Matt désabusé, en levant ses bras en l'air pour les laisser lourdement retomber de chaque côté de son corps. - Pfff... Ils sont jamais contents pour moi...
Matthew soupira et traina des pieds jusqu'au petit groupe qui s'amusait à s'échanger des passes.
oOo
Quelques heures plus tard, la nuit tomba sur la capitale alors que les trois enfants Lightman s'étaient installés dans le canapé du salon pour regarder sagement la télévision. Couché au sol, Punk redressa sa tête et secoua sa queue. Un bruit de clés ainsi que des voix familières provenant de la porte d'entrée raisonnèrent jusqu'au eux. Sans surprise, ils devinèrent qu'il s'agissait de leurs parents revenant de leur travail.
- Je dis juste que le fait qu'il voit un psy ou autre chose... N'arrange pas son cas !
Gillian entra avec son mari dans le salon et répondit à celui-ci :
- Cal... Si Eli a besoin de ça pour se sentir mieux et bien laisse le faire...
- Mouais... de toute façon le jour où il arrivera à me regarder droit dans les yeux pour me dire ses quatre vérités, n'est pas prêt d'arriver..., marmonna t-il sous le soupir de sa femme. Cette dernière arbora un fin sourire et s'approcha de sa fille pour l'embrasser dans ses cheveux alors que le chien s'approcha de Cal pour obtenir des caresses.
- Bonsoir les enfants... Désolée on a un peu tarder, mais il y avait pas mal de travail au bureau.
- 'Pas grave maman, répondit Seth, en lui offrant un léger sourire.
- On a l'habitude..., marmonna Nicholas entre ses dents avec ses jambes étendues sur la table basse du salon. Cal entendit les paroles blessantes de son fils, mais resta muet et prit place sur un fauteuil.
Gillian s'installa à côté de sa fille pour la prendre dans ses bras, puis remarqua que Nicholas avait étendu négligemment ses pieds sur la table basse.
- Nick tes pieds, le réprimanda t-elle.
Le jeune homme soupira d'exaspération et obtempéra à contre coeur.
- Vous avez mangé ?
- Oui, on vous a laissé votre part sur la table, répondit Louise avec un sourire. Gillian caressa tendrement ses cheveux et la remercia de cette attention avant de changer de conversation.
- Et sinon votre journée, elle s'est bien passée ?
- Ça peut aller, M. Lewis nous a mis pas mal de devoirs pour la semaine prochaine, mais sinon la journée est passée assez vite.
- Parle pour toi, jasa Seth.
La mère tourna son attention sur Nicholas mais, avant qu'elle n'ait pu demander quoique ce soit, celui-ci s'était subitement levé pour partir sans un mot rejoindre sa chambre. Cal le vit faire sans pour autant protester tandis que son épouse avait soupiré sa lassitude.
- Il s'est passé quelque chose aujourd'hui avec Nick ? demanda la mère inquiète à sa fille.
- Non... Enfin pas que je sache...
Cal se leva à son tour et s'exclama en se dirigeant de manière nonchalante jusqu'à leur cuisine :
- Bon ! Et si on allait manger ce que notre cher fille nous a préparé ! On va voir si ton "Miaou" est meilleur que celui d'Em' !
Louise leva ses yeux au ciel à cette mauvaise blague alors que sa mère l'avait embrassé pour la réconforter et que son frère avait légèrement rit.
À SUIVRE...