Des rayons du soleil traversèrent la fenêtre d'une chambre pour venir chatouiller la peau d'une jeune femme couchée dans un lit. Elle dormait paisiblement d'une respiration lente et régulière. Aucun bruit ne venait troubler son sommeil réparateur d'une veille de soirée mouvementée jusqu'au son strident d'une sonnerie de téléphone portable. Gémissant d'abord de mécontentement, elle fronça ses sourcils, signe qu'elle n'appréciait guère ce genre de réveil brutal, puis commença à se tortiller sur le matelas où elle était confortablement installée. Cela n'arrêta pas pour autant le bruit importun. Et c'est à contre cœur qu'elle ouvrit un premier œil mais, n'appréciant pas encore la lumière du jour, elle le referma aussitôt. Toujours les yeux clos, elle changea de position pour se retrouver sur le dos. À ce mouvement, elle sentit comme un poids sur son ventre. Elle se redressa lentement, ouvrit ses yeux un par un pour s'habituer aux rayons puis découvrit avec surprise un bras masculin entourer possessivement sa taille. Ne comprenant pas à qui il pouvait appartenir, elle tenta de se souvenir de sa soirée passée en frottant son visage d'une main lasse.
Elle dériva son regard et reconnu immédiatement l'homme endormît à ses côtés. Un large sourire se dessina sur ses lèvres en se remémorant enfin des événements de sa soirée passée. Malheureusement, ses pensées quelque peu romanesque se dissipèrent assez vite quand le téléphone parasite la rappela à l'ordre. Le trouble fête se trouvait sur une petite table de chevet à proximité de l'homme qui ne semblait aucunement être déranger par son bruit intempestif alors qu'il continuait de dormir toujours aussi profondément. Pour ne pas le réveiller, elle retira en douceur son bras protecteur. Une tâche pas facile puisqu'il sembla refuser tout éloignement avec son corps. Après quelques secondes de bataille, elle réussit avec succès la manœuvre non sans un grognement de protestation de sa part. Puis c'est avec une grande précaution qu'elle se déplaça dans le lit pour tendre son bras vers l'objet indésirable. Une fois en main, elle reprit sa place initiale et s'apprêta à prendre l'appel lorsqu'elle sentit une nouvelle fois un bras entourer sa taille. Riante intérieurement à ce fait, elle songea qu'il pouvait être vraiment très têtu même quand il était plongé dans le plus profond des sommeils. Elle décrocha enfin le téléphone, sans avoir préalablement regarder le nom du correspondant affiché sur l'écran.
— Foster, dit-elle de manière mécanique. Chose qu'elle regretta tout aussitôt en entendant la voix de son interlocuteur répondre sur un ton interloqué:–Gillian ?!
— Eli ! s'exclama t-elle avec une grimace.
-- Qu'est-ce qui se passe ?! Enfin... Je veux dire, je pensais avoir...
— Oui, je sais ! Mais il n'est pas... disponible pour le moment.
-- Tout va bien ?!
— Oui tout va bien ne vous inquiétez pas ! Elle chercha ses mots puis bafouilla: — Il a juste... eu une soirée assez... épuisante ! Donc il se repose, voilà !
-- Épuisante ? répéta le brun intrigué.
— Oui ! Il ne viendra pas ce matin, il doit... reprendre des forces ! Donc il viendra au bureau... dans l'après-midi !
— Heu bien... Et vous ? Vous serez là aujourd'hui ?
— Je partirais en même temps que lui car moi aussi je suis... assez épuisée ! Je préfère venir en étant plus... Disposée dirons nous !
— Je comprends... enfin je suppose... Mais pourquoi est-ce vous qui avez décroché son portable ?
— Et bien je... Je... J'étais plus prêt de lui voilà tout !
À l'autre bout du fil, l'homme à l'honnêteté radical tiqua à ses paroles et demanda surprit :
— De lui ?
— Du portable Eli ! signifia t-elle en levant ses yeux au ciel.
— Hmm... Et sans indiscrétion puis-je savoir pourquoi vous étiez chez lui hier soir et pourquoi vous êtes encore chez lui ce matin ?
— Je... Je... Bah c'est à dire que... Piégée par la question de son employé, la psychologue ne trouva aucun mensonge à formuler alors que Loker était toujours à l'autre bout du fil dans l'attente d'une explication. Elle bégaya encore quelques secondes et sentit sa bouche devenir aussi sèche que le désert. Il fallait qu'elle trouve une réponse, maintenant ! Elle s'apprêta à sortir des inepties lorsque, sans savoir comment, le téléphone qu'elle avait en main disparu. Elle baissa son regard et découvrit l'homme, allongé à ses côtés, réveillé avec l'appareil au creux de son oreille pour meugler mécontent:
— Occupez-vous de vos affaire Loker !
— Mais je croyais que vous..., bredouilla Eli perplexe.
— Je ne vous paye pas pour croire alors allez bosser ! Et vous n'avez pas intérêt à me rappeler ! Ni moi ni Gillian et de toute la journée ! Personne ne doit nous déranger! Ok ?!
— Mais Gillian m'a dit que vous seriez là cette après-midi et le maire aimerait vous parler de...
— Vous êtes sourd en plus d'être stupide ! Qu'est-ce que je viens de vous dire ?!
— Et si c'est vraiment urgent ?
-- Vous tenez vraiment à être au chômage en fait !
— J'ai compris, je vais raccrocher...
— Et ben, vous êtes long à la détente mon pauvre vieux ! Et Loker ?!
— Oui ?
— Vous m'appelez une seule fois et vous êtes viré ! Ah et je veux le dossier Lawrence sur mon bureau, ce soir !
Gillian leva une seconde fois ses yeux au ciel. L'homme en profita pour reposer sa tête sur le ventre de la jeune femme pour écouter blasé la suite de la réponse de son employé.
— Mais vous venez de dire que vous n'êtes pas là de toute la journée ?!
— Ce soir sur mon bureau ! Et ne trichez pas ! Je saurai si vous l'avez fait ou non !
-- Je... L'employé ne put dire un mot de plus qu'il fut coupé par le bip sonore marquant la fin de la conversation téléphonique. Le propriétaire se débarrassa de son portable. Pas vraiment convaincue par ses méthodes brutales, Gillian croisa ses bras et le sermonna :
— Tu ne crois pas que tu as été un peu fort avec lui ?
— Avec lui... jamais !
La psychologue appuya son regard.
— Quoi ?! s'offusqua t-il la bouche en coeur, sans comprendre ce qu'il avait bien pu faire de mal.
— Cal..., soupira t-elle en roulant des yeux.
— T'inquiètes pas Gill', il va vite s'en remettre ! On ne dirait pas comme ça mais c'est un grand garçon !
Gillian ria. L'expert en mensonge, heureux de lui avoir provoquer cette réaction, sourit en retour. Il éleva légèrement sa tête et s'exclama hilare : — Alors comme ça, j'ai eu soirée épuisante ?!
Elle leva ses yeux au ciel et soupira. Il n'arrêterait jamais... Cal remarqua la mine exaspérée de sa compagne et au lieu de le tempéré cela n'eut que pour mérite d'amplifier son rire.
— Arrête de rire, c'est pas drôle ! rétorqua t-elle boudeuse.
— Si ça l'est ! Tu travailles tous les jours face à des menteurs et là tu n'es même pas capable de trouver un mensonge quelconque !
Il continua de rire à ses dépends lorsque Gillian tira l'oreiller qui se trouvait derrière son dos pour proclamer avec un sourire carnassier: — Ouh toi ! Tu vas voir!
Comprenant ce qu'elle comptait faire, Cal anticipa son geste en positionnant ses deux mains en avant comme pour se protéger d'une future attaque. Et bien évidement ce qui devait arriver arriva, l'oreiller fut projeté en plein sur sa figure. Ce qui ne manqua pas de faire rirent les deux protagonistes et engendrer, pour leur plus grande joie commune, une géante bataille d'oreiller. Au bout de quelques minutes de jeu, l'expert en mensonge fut à bout de force et jeta son oreiller à travers la pièce pour déclarer le souffle saccadé: — Ok ! Ok ! T'as gagné ! Je déclare forfait !
— Déjà fatigué ?! Il m'avait pourtant semblé qu'hier tu ne manquais pas d'énergie ! Enfin ça doit être l'âge, c'est vrai que tu commences à avoir des cheveux blancs..., plaisanta Gillian rieuse lorsqu'elle cria soudainement de surprise lorsque son compagnon se jeta sur elle pour la plaquer contre le matelas en retenant ses deux poignets de chaque côtés de sa tête. Par leur soudaine proximité, la respiration des deux adultes s'écourta et leur nez se frôla à chaque seconde. Cal ne cessa de faire un va et vient entre les yeux et la bouche de la jeune femme. Un regard perçant qui la troubla fortement.
— Alors ?
Il captura ses lèvres, l'embrassa avec passion puis se recula légèrement pour voir l'effet rendu. Hypnotisée par sa manière de faire, elle garda un sourire figé et l'interrogea un peu perdue :
— Alors quoi ?
— Tu trouves toujours que j'suis vieux ?!
La jeune femme défia Cal du regard. Elle passa ses mains dans son dos dénudé et dicta sans détour :
— Prouve le moi !
Un sourire machiavélique se dessina sur le visage de l'expert en mensonge, rétorquant avec exaltation :
— Avec joie mademoiselle !
Cal relâcha son emprise puis agrippa d'une main la couverture qui se trouvait à leurs pieds pour les couvrirent tous les deux. Un rire cristallin résonna dans toute la pièce jusqu'à laisser place au silence qui se brisa très vite par la suite...
FIN*
Morale de l'histoire: Ne touchez pas aux affaires des autres ! N'est-ce pas Gillian ? Gillian ?! Bof elle est trop occupée pour me répondre!
Elle dériva son regard et reconnu immédiatement l'homme endormît à ses côtés. Un large sourire se dessina sur ses lèvres en se remémorant enfin des événements de sa soirée passée. Malheureusement, ses pensées quelque peu romanesque se dissipèrent assez vite quand le téléphone parasite la rappela à l'ordre. Le trouble fête se trouvait sur une petite table de chevet à proximité de l'homme qui ne semblait aucunement être déranger par son bruit intempestif alors qu'il continuait de dormir toujours aussi profondément. Pour ne pas le réveiller, elle retira en douceur son bras protecteur. Une tâche pas facile puisqu'il sembla refuser tout éloignement avec son corps. Après quelques secondes de bataille, elle réussit avec succès la manœuvre non sans un grognement de protestation de sa part. Puis c'est avec une grande précaution qu'elle se déplaça dans le lit pour tendre son bras vers l'objet indésirable. Une fois en main, elle reprit sa place initiale et s'apprêta à prendre l'appel lorsqu'elle sentit une nouvelle fois un bras entourer sa taille. Riante intérieurement à ce fait, elle songea qu'il pouvait être vraiment très têtu même quand il était plongé dans le plus profond des sommeils. Elle décrocha enfin le téléphone, sans avoir préalablement regarder le nom du correspondant affiché sur l'écran.
— Foster, dit-elle de manière mécanique. Chose qu'elle regretta tout aussitôt en entendant la voix de son interlocuteur répondre sur un ton interloqué:–Gillian ?!
— Eli ! s'exclama t-elle avec une grimace.
-- Qu'est-ce qui se passe ?! Enfin... Je veux dire, je pensais avoir...
— Oui, je sais ! Mais il n'est pas... disponible pour le moment.
-- Tout va bien ?!
— Oui tout va bien ne vous inquiétez pas ! Elle chercha ses mots puis bafouilla: — Il a juste... eu une soirée assez... épuisante ! Donc il se repose, voilà !
-- Épuisante ? répéta le brun intrigué.
— Oui ! Il ne viendra pas ce matin, il doit... reprendre des forces ! Donc il viendra au bureau... dans l'après-midi !
— Heu bien... Et vous ? Vous serez là aujourd'hui ?
— Je partirais en même temps que lui car moi aussi je suis... assez épuisée ! Je préfère venir en étant plus... Disposée dirons nous !
— Je comprends... enfin je suppose... Mais pourquoi est-ce vous qui avez décroché son portable ?
— Et bien je... Je... J'étais plus prêt de lui voilà tout !
À l'autre bout du fil, l'homme à l'honnêteté radical tiqua à ses paroles et demanda surprit :
— De lui ?
— Du portable Eli ! signifia t-elle en levant ses yeux au ciel.
— Hmm... Et sans indiscrétion puis-je savoir pourquoi vous étiez chez lui hier soir et pourquoi vous êtes encore chez lui ce matin ?
— Je... Je... Bah c'est à dire que... Piégée par la question de son employé, la psychologue ne trouva aucun mensonge à formuler alors que Loker était toujours à l'autre bout du fil dans l'attente d'une explication. Elle bégaya encore quelques secondes et sentit sa bouche devenir aussi sèche que le désert. Il fallait qu'elle trouve une réponse, maintenant ! Elle s'apprêta à sortir des inepties lorsque, sans savoir comment, le téléphone qu'elle avait en main disparu. Elle baissa son regard et découvrit l'homme, allongé à ses côtés, réveillé avec l'appareil au creux de son oreille pour meugler mécontent:
— Occupez-vous de vos affaire Loker !
— Mais je croyais que vous..., bredouilla Eli perplexe.
— Je ne vous paye pas pour croire alors allez bosser ! Et vous n'avez pas intérêt à me rappeler ! Ni moi ni Gillian et de toute la journée ! Personne ne doit nous déranger! Ok ?!
— Mais Gillian m'a dit que vous seriez là cette après-midi et le maire aimerait vous parler de...
— Vous êtes sourd en plus d'être stupide ! Qu'est-ce que je viens de vous dire ?!
— Et si c'est vraiment urgent ?
-- Vous tenez vraiment à être au chômage en fait !
— J'ai compris, je vais raccrocher...
— Et ben, vous êtes long à la détente mon pauvre vieux ! Et Loker ?!
— Oui ?
— Vous m'appelez une seule fois et vous êtes viré ! Ah et je veux le dossier Lawrence sur mon bureau, ce soir !
Gillian leva une seconde fois ses yeux au ciel. L'homme en profita pour reposer sa tête sur le ventre de la jeune femme pour écouter blasé la suite de la réponse de son employé.
— Mais vous venez de dire que vous n'êtes pas là de toute la journée ?!
— Ce soir sur mon bureau ! Et ne trichez pas ! Je saurai si vous l'avez fait ou non !
-- Je... L'employé ne put dire un mot de plus qu'il fut coupé par le bip sonore marquant la fin de la conversation téléphonique. Le propriétaire se débarrassa de son portable. Pas vraiment convaincue par ses méthodes brutales, Gillian croisa ses bras et le sermonna :
— Tu ne crois pas que tu as été un peu fort avec lui ?
— Avec lui... jamais !
La psychologue appuya son regard.
— Quoi ?! s'offusqua t-il la bouche en coeur, sans comprendre ce qu'il avait bien pu faire de mal.
— Cal..., soupira t-elle en roulant des yeux.
— T'inquiètes pas Gill', il va vite s'en remettre ! On ne dirait pas comme ça mais c'est un grand garçon !
Gillian ria. L'expert en mensonge, heureux de lui avoir provoquer cette réaction, sourit en retour. Il éleva légèrement sa tête et s'exclama hilare : — Alors comme ça, j'ai eu soirée épuisante ?!
Elle leva ses yeux au ciel et soupira. Il n'arrêterait jamais... Cal remarqua la mine exaspérée de sa compagne et au lieu de le tempéré cela n'eut que pour mérite d'amplifier son rire.
— Arrête de rire, c'est pas drôle ! rétorqua t-elle boudeuse.
— Si ça l'est ! Tu travailles tous les jours face à des menteurs et là tu n'es même pas capable de trouver un mensonge quelconque !
Il continua de rire à ses dépends lorsque Gillian tira l'oreiller qui se trouvait derrière son dos pour proclamer avec un sourire carnassier: — Ouh toi ! Tu vas voir!
Comprenant ce qu'elle comptait faire, Cal anticipa son geste en positionnant ses deux mains en avant comme pour se protéger d'une future attaque. Et bien évidement ce qui devait arriver arriva, l'oreiller fut projeté en plein sur sa figure. Ce qui ne manqua pas de faire rirent les deux protagonistes et engendrer, pour leur plus grande joie commune, une géante bataille d'oreiller. Au bout de quelques minutes de jeu, l'expert en mensonge fut à bout de force et jeta son oreiller à travers la pièce pour déclarer le souffle saccadé: — Ok ! Ok ! T'as gagné ! Je déclare forfait !
— Déjà fatigué ?! Il m'avait pourtant semblé qu'hier tu ne manquais pas d'énergie ! Enfin ça doit être l'âge, c'est vrai que tu commences à avoir des cheveux blancs..., plaisanta Gillian rieuse lorsqu'elle cria soudainement de surprise lorsque son compagnon se jeta sur elle pour la plaquer contre le matelas en retenant ses deux poignets de chaque côtés de sa tête. Par leur soudaine proximité, la respiration des deux adultes s'écourta et leur nez se frôla à chaque seconde. Cal ne cessa de faire un va et vient entre les yeux et la bouche de la jeune femme. Un regard perçant qui la troubla fortement.
— Alors ?
Il captura ses lèvres, l'embrassa avec passion puis se recula légèrement pour voir l'effet rendu. Hypnotisée par sa manière de faire, elle garda un sourire figé et l'interrogea un peu perdue :
— Alors quoi ?
— Tu trouves toujours que j'suis vieux ?!
La jeune femme défia Cal du regard. Elle passa ses mains dans son dos dénudé et dicta sans détour :
— Prouve le moi !
Un sourire machiavélique se dessina sur le visage de l'expert en mensonge, rétorquant avec exaltation :
— Avec joie mademoiselle !
Cal relâcha son emprise puis agrippa d'une main la couverture qui se trouvait à leurs pieds pour les couvrirent tous les deux. Un rire cristallin résonna dans toute la pièce jusqu'à laisser place au silence qui se brisa très vite par la suite...
FIN*
Morale de l'histoire: Ne touchez pas aux affaires des autres ! N'est-ce pas Gillian ? Gillian ?! Bof elle est trop occupée pour me répondre!