LIGHTMAN5
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TOUT LE MONDE MENT

"La question est : Qu'est-ce que tu es prêt à faire au nom de votre amitié ?"
 On a des choix à faire, peut-on mentir aux personnes qu'on aime et quel en est la limite... 


Genre: Général - Multi-Crossover

CHAPITRE 20 : ON EST LÀ


En milieu d'après-midi, Gillian était devenue de plus en plus anxieuse à mesure que l'heure de l'opération approchait. Une nervosité qu'elle avait dû mal à dissimuler alors qu'elle n'arrêtait pas de se torde les mains à l'inverse de pouvoir de parler de ses peurs.
— Hey… Je suis là...
​
Cal était assit à ses côtés et la regardait avec un sourire rassurant. Leur main scellée, Gillian lui sourit tendrement. Soudainement, son téléphone portable sonna. Elle récupéra celui-ci de sa main libre et déclara : — Allo ?
À l'autre bout du fil, elle entendit une voix masculine lui demander :
— Tu préfères les ours ou les chiens ?
— Tony ? fit Gillian surprise, en reconnaissant la voix de son interlocuteur.
— Argh ! Je suis désolé bien que cela soit un très bon choix il n'avait pas ce modèle en stock !
— Mais pourquoi tu...?
— Demande lui plutôt si elle aime les tulipes ou les roses ! s'exclama une autre personne non loin de Dinozzo.
— Aah mais Castle ! Je t'ai déjà dit que les fleurs c'était une mauvaise idée ! Il faut s'en occuper, c'est éphémère et en plus de ça… c'est cher !
— Tony ? l'interpella une nouvelle fois la psychologue interloquée par ce qu'il se tramait autour de lui.
— Je vois que tu adores mon prénom ! Ce que je comprends parfaite…
Il subsista une seconde de flottement où Gillian pu distinguer un léger claquement puis un cris de douleur masculin.
— Ouch…merci patron...
Gillian échangea un regard d'incompréhension avec Cal qui haussa ses épaules.
— J'te passe Gibbs ! signala l'Italien.
— Leroy, tu peux me dire ce qu'il se pas…
— On sera là, le coupa l'agent spécial avant de subitement raccrocher. Gillian entendit le bip sonore marquant la fin de la conversation. Interloquée, elle regarda bouche bée le téléphone devenu inutile au creux de sa main.
— Il m'a raccroché au nez…
Cal ria légèrement lorsque quelques minutes plus tard, une jeune femme brune déboula telle une tornade dans la chambre pour se précipiter dans les bras de Gillian.
— Abby ?! s'exclama la psychologue surprise.
— C'est vrai que ce prénom n'est pas mal non plus…, dit un jeune homme en costume, qui n'était autre qu'Anthony Dinozzo, agent spécial du Ncis. Il entra à peine dans la pièce qu'il reçut une autre tape sur son crâne. — Ouch ! Je l'avais vraiment mérité celle-là ?!
Pour toute réponse, Gibbs le regarda avec réprobation.
— Mouais…, marmonna Tony.
Abby s'écarta légèrement de son amie, encore un peu chamboulée par l'arrivée improviste de ses amis, et dit:
— Gillian ! Ne t'inquiète pas, on est tous là maintenant.

— Mais…Vous êtes tous là, comment…, balbutia la psychologue face à plusieurs de ses amis qui avaient le voyage pour lui rendre visite. Tout d'un coup, un homme grand et brun, s'avança et proclama en désignant House et Jane:
— Tu ne croyais quand même pas qu'on allait te laisser avec ces deux Zigotos !
— Rhoo Castle… Tout suite les grands mots ! railla House, ses yeux levés au ciel.
— Mais et votre travail et…
— Gillian, l'arrêta un homme roux qui ôta ses lunettes de soleil avec lenteur. — On est une famille.
Tony regarda Horatio puis se pencha vers sa collègue Ziva David pour lui chuchoter: — Pourquoi porte t-il des lunettes de soleil, on est en hiver ?! Je crois qu'en plus du décalage horaire, il a dû faire un décalage de saison...
Sans le voir venir, Dinozzo reçut une nouvelle frappe sur sa tête. Il ferma ses yeux et soupira blasé: — Ok je me tais…
— Fais gaffe Tony, l'avertit Timothy McGee — À force, tu n'auras plus beaucoup de neurones…
— Hey McBlague, tais toi ou c'est moi qui vais faire en sorte que t'en ai plus ! menaça l'italien pour son collègue du Ncis.
— McGee à raison ! À force tu deviendras aussi bête que tes orteils, murmura Ziva à son coéquipier.
— Tes pieds… Pas tes orteils…, rectifia Dinozzo un peu blasé.
— C'est pareil ! Tu seras toujours aussi stupide !
— S'il ne l'ai pas déjà ! renchérit House.
— Très drôle House…, soupira Tony.
— J'trouve aussi !
Pour couper court aux chamailleries, Mac Taylor, chef de la police scientifique à Manhattan et ami proche de Gillian, s'approcha de celle-ci pour poser une main réconfortante sur son avant-bras et demander:
— Alors comment te sens tu Gillian ?
— Je vais bien Mac, enfin mieux depuis que vous êtes tous là !
Un veille homme à noeud papillon nommé Ducky pris le relais:
— Mais ma chère Gillian, nous serons toujours là pour toi ! Comme le dit Horatio, nous sommes une famille, et quand un des ses membres à un problème...
— On est là, conclut Gibbs pour son ami médecin légiste avec un fin sourire.
— Oui…, souffla émue Gillian.
— Enfin tout le monde n'a pas pu venir…, enchaîna Booth. — Mais ils pensent tous très fort à toi et demandent constamment de tes nouvelles !
— Seeley, Temperence ? Vous êtes venu de Washington pour...
— Toi ! répondit-il un bras autour de la taille de sa compagne.
— Et Christine ?
— Angela et Hodgins nous la garde pendant que nous sommes ici, expliqua Bones avec un sourire.
— Aaah… les gosses, on en fait mais dès qu'on ne sait plus quoi en faire, on les refile toujours à quelqu'un d'autre ! déclara House avec cynisme.
— La ferme Greg ! s'empressa de faire taire un homme aux cheveux poivre et sel vêtu d'une veste en cuir. Il s'agissait de Jack O'Neill, colonel de l'US air force. Lui et son équipe phare SG1, composée du major Samantha Carter, du Dr Daniel Jackson, archéologue de profession, fut autorisée à rendre visite à leur amie commune avec l'accord de leur général Hamond. Aucun de leur proche ne savait ce que leurs trois amis faisaient dans leur base militaire sous haute sécurité et étrangement, aucun d'entre eux ne cherchaient à en savoir d'avantage.
— Ce n'est pas à Daniel que tu dis ça normalement, Jack ? demanda House au militaire, comme si cela avait de l'importance.
— Oh tu sais, maintenant il le fait à tout le monde…, dit Daniel.
— Je confirme ! approuva Patrick en levant son index en l'air.
— Rhoo c'est pas vrai…, soupira Jack O'neill. Une jolie blonde s'approcha du lit de la patiente et l'interrogea: — Elle est à quelle heure ton opération ?
— Dans quelques heures Samantha…, renseigna Gillian.
— Ça va bien se passer tu verras ! affirma Kate Beckett souriante qui était la compagne de Castle.
— Je l'espère…
Trouvant l'ambiance un peu trop morose, Abby arbora un large sourire et s'exclama: — Tony ! Tu n'aurais pas oublié quelque chose par hasard ?
— Heu… Oh ! Oui c'est vrai, comment j'ai pu oublier ce truc que j'ai dû trimbaler dans l'ascenseur alors que j'ai failli m'étouffer avec !
Dinozzo se retourna et présenta dans ses bras une énorme peluche d'ours qu'il posa, non sans mal, sur le lit de la patiente hébétée.
— Whaaa...c'est...Je ne sais pas quoi dire en fait ! dit Gillian mi-amusée mi-abasourdi par cet immense cadeau.
— Je crois que dans de tel circonstances… il n'y a rien a dire ! déclara Tony en se reculant d'un pas pour observer suspicieusement l'ours dans son ensemble. — Il me semblait plus gros dans l'ascenseur…
— Sa boîte crânienne est vraiment démesurée comparé au reste de son corps, analysa Bones. — Les fabricants ont dû se tromper dans leur calcul !
— Moui ça doit surement être ça, confirma House avec ironie.
— Ah tu vois ! Toi aussi tu l'avais remarqué ! continua Temperence alors que Gregory se passa une main lasse sur son visage.
— Et il a un petit nom cet ours ? questionna O'Neill curieux.
— Oui ! répondit Abby avec enthousiasme. — En fait, vu qu'il porte un trèfle à quatre feuilles à son cou, on voulait au départ l'appeler Cal pour lui faire porter encore plus bonheur ! Mais… Après je me suis dis que tu avais déjà l'original pour toi toute seule!
Gillian remercia intérieurement le choix démesuré de son amie gothique car au vu du rouge qui lui montait aux joues, son embarras était parfaitement bien caché par l'imposante peluche aux yeux de ses camarades.
— Alors on... enfin j'ai décidé de l'appeler Tea ! En référence à la boisson préférée de Cal !
— C'est un très joli nom ! Merci Abby ! la remercia la psychologue souriante. Abigael enlaça une nouvelle fois son amie dans ses bras lorsque House proclama:
— Donc en gros, cet ours brun de deux mètre s'appelle… Mister Tea…
Le médecin à la canne reçut quelques regards circonspects et s'offusqua:
— Quoi ?! Ne me dites pas que vous n'y avez pas pensé !
Castle occulta le cynisme de son ami diagnosticien et déclara souriant:
— Ah ! Vous n'avez plus à vous inquiéter pour vos problèmes d'argent dans vôtre société ! Vu nos différents métiers, je pense qu'on va vite vous trouver de nouveaux investisseurs. En plus de cela, vous pourrez vous mettre en contrat avec nous !
— Quoi ? Mais Rick qui t'a dit que nous avions... Gillian laissa sa question en suspend lorsqu'elle et Cal lancèrent un regard de désapprobation à Patrick en train de siffloter dans son coin. — Patrick…
— Hey on ne vous donne pas d'argent ! On… vous fait juste travailler un peu plus ! se défendit Jane.
Le sujet clos, Castle s'approcha de Gillian et dit: — Bon ! Et bien moi je n'ai pas de cadeau très original ou énorme… Mais j'espère que ces quelques fleurs vont te faire plaisir !
Tel un magicien, l'écrivain fit apparaitre un splendide bouquets de fleurs devant le visage étonnée de la patiente. Très touchée par cette attention, elle prit le bouquet pour sentir son délicat parfum et le remercia:
— Elles sont magnifiques Rick ! Merci beaucoup !
— Aaah les écrivains… toujours l'âme romantique ! persiffla House.
— Mouais bah au moins il a offert un cadeau pas comme toi Greg ! signala Jack.
— Pas besoin d'acheter de cadeau ! Je suis LE cadeau ! N'est-ce pas génial?!
— Heu… On doit vraiment répondre à ça ? demanda Tony alors que Gillian ria de leur bêtise.
— Rhoo mais si tu veux vraiment un cadeau ma chère Gill... Je peux te prescrire des petites pilules bleus pour Cal et t…
— Je te déconseille fortement de finir ta phrase Greg, l'averti Cal en lui jetant un regard noir lourd de sens. Le concerné recula d'un pas et ferma sa bouche par peur de recevoir un mauvais traitement. Tout le monde ria. Le groupe continua de discuter de tout et de rien jusqu'au moment où ils décidèrent d'aller prendre une collation à la salle de restauration. Le groupe d'amis était parti en promettant à la patiente de vite revenir. Gillian en avait profité pour dormir avant leur nouvelle visite.

OoO

Le soleil se couchait dans l'horizon. La lumière chaude et orangé traversait les parisiennes de la fenêtre de la chambre d'hôpital. Isolé dans un coin de la pièce, Jane regardait la journée prendre fin. D'ordinaire jovial, le visage du mentaliste paraissait soucieux voir triste. Un coude posé sur l'accoudoir de sa chaise, il retenait sa tête avec un poing formé par sa main. Il dériva son regard sur le côté et cibla la jeune femme paisiblement endormie. Son coeur se serra en songeant qu'il ne restait plus que quelques minutes avant l'arrivée des médecins pour la grande opération. Ses tempes ne cessaient de se contracter à chacune de ses sombres pensées. Elle était son amie… Il ne voulait pas la voir rejoindre sa femme et sa petite fille.
Gillian s'éveilla lentement à cause des médicaments qu'on lui avait injecté. Elle ne ressentait aucune douleur, seulement une lourde fatigue. Elle vit son ami et lui sourit.
— Tu n'es pas descendu avec les autres ?
— Non… Je voulais voir le soleil… et rester avec toi un peu plus longtemps…
Patrick se leva et s'installa prêt de son amie pour lui éviter tout effort physique. Gillian remarqua l'air abattu du mentaliste. Il semblait désorienté à la limite de s'effondrer. Depuis le jour où il avait appris pour sa maladie, il n'avait jamais montré une seule émotion de détresse comme s'il avait voulu la protéger. La dernière fois qu'elle l'avait vu aussi désarçonné, c'était au premier anniversaire de sa petite fille après l'année de sa disparition. Elle avait été là pour le soutenir dans cette épreuve difficile et il ne pouvait pas imaginer un seul instant qu'elle ne serait plus là dans les années à suivre…
Comme lisant dans ses pensées, elle pris une de ses mains et dit:
— C'était une belle journée…
Il émit un faible sourire. Elle vit une lueur dans ses yeux et posa une main contre sa joue rugueuse. Il lâcha une larme silencieuse puis une seconde… Il trembla et s'effondra. Elle le serra contre lui.
— Promets moi de continuer… de rester avec Cal quoiqu'il arrive… Fais en sorte qu'il soit heureux…
— Gillian, dit-il d'une voix tremblante. Ne pars pas… J'ai besoin de toi…
Il releva sa tête. Son visage était ravagé par une tristesse infinie. Gillian pleura avec lui mais essaya de garder un léger sourire.
— Tu n'es pas seul…
— C'est toi qui m'a aidé à me relever… J'pourrais pas supporter ça une fois de plus… Je ne pourrais pas y survivre…
— Si, tu pourras…
Elle se redressa et effaça les quelques larmes sur son visage avant de le prendre dans ses bras.

OoO

Un peu plus tard, le groupe d'amis était revenu de la cafétéria pour profité tous ensemble des derniers instants avec la patiente jusqu'à l'arrivée du Dr Bailey venue informer du début de l'opération. Miranda se fraya un passage jusqu'à sa patiente et déclara interloqué:
— Heu… Je peux savoir pourquoi il y a un attroupement de 50 personnes autour de ma patiente !
— On attend l'arrivé des "One Direction" ! répondit House.
— J'ai toujours préféré Harry…, dit Jane de manière songeur. Booth regarda son ami avec perplexité lorsque celui-ci ajouta: — Ça doit être à cause de sa couleur de cheveux c'est pour ça !
— Je suis désolée, dit Bailey. — Mais vu que l'opération est dans quelques minutes je vous prierais de sortir et de patienter en salle d'attente…
À cette annonce, chacun des amis de Gillian lui dire au revoir. Certain avec un sourire, d'autre avec une once de tristesse dans la voix et encore d'autre avec humour, comme House qui avait eu le bon goût de lui dire qu'au pire son cerveau pourrait toujours servir à la science pour les internes stupides de cet hôpital. Un trait d'humour que Cal s'était empressé de le remercier par un coup de poing bien placé dans son estomac.

Une fois le groupe partit de la chambre, il ne resta plus que les deux experts en mensonges et Miranda. Cette dernière prépara sa patiente pour l'opération et demanda un peu amusée:
— Ce sont tous vos amis ?
— Une grande partie oui, répondit Gillian avec un sourire.
— Et bien… Cela doit être compliqué à gérer !
— Ne m'en parlez pas ! siffla Cal avec une mine épuisée.
— Oui mais lorsqu'on se rejoint pour les fêtes, je vous garanti qu'on passe des moments mémorables ! ria légèrement la psychologue.
— J'en suis certaine ! dit Miranda avec un fin sourire.
— J'espère pouvoir fêter Noel avec eux…, fit Gillian avec un air pensif.
— Oh mais vous allez le passer ! certifia la chirurgienne avec conviction. Et vous irez manger de la dinde avec tous vos amis, votre famille, et l'homme que vous aimez…
À ce dernier sous entendu, les deux psychologues lancèrent un regard d'incompréhension à Bailey. Cal souhaita demander une explication approfondie mais l'entrée d'Owen et de Derek l'arrêta dans son élan.
— Bonjour Gillian ! proclama Owen souriant. Alors, prête pour l'opération ?
— Oui, enfin je pense que je le suis…
— Elle l'est ! certifia Cal pour son amie en prenant sa main dans la sienne. Derek sourit à ce geste et dit:
— Bien ! Alors nous allons pouvoir y aller !
Les médecins s'apprêtèrent à sortir le lit de la patiente hors de la chambre lorsque Cal les interrompit un peu mal à l'aise:
— Hum… Est-ce que… je peux être seul avec elle juste cinq minutes ?

Hunt et Shepherd se consentirent du regard et dirent: — Oui ! Bien sûr !
— Tu nous diras quand vous êtes prêts ! signifia le neurochirurgien en sortant de la pièce avec Bailey et Hunt.
Après leur départ, Gillian arbora une expression interrogative. Cal entrepris de s'assoir sur le bord du mit et commença à dire d'une voix non sûr de lui: — Gillian… Je… Je ne veux pas que tu partes de cette chambre sans que tu n'aies entendu ce que je m'apprête à te dire…
— Cal…, souffla t-elle d'un voix tremblante en comprenant à quoi il faisait allusion. — Ce n'est pas…
— Ne dis rien, s'il te plait laisse moi parler juste quelque instant. J'ai… besoin de te le dire… Il marqua une pause, déglutit puis ancra son regard rempli de tendresse et de sincérité dans celui attentif de son amie. — Il y a quelques jours de ça, Patrick m'a ouvert les yeux… Si j'ai retardé ce moment, c'est parce que j'avais peur... Peur de mes émotions ou de souffrir sans doute... je ne savais pas trop mais quelque chose en moi m'empêchait de dire ce que j'avais sur le coeur... Et la peur de te perdre aujourd'hui me pousse à te dire cette vérité, car je ne veux pas me dire que j'aurais pu avoir des regrets, même si tu ne ressens pas la même chose que moi…
Il prit une longue inspiration et continua : — Cette ligne que nous avons construit, n'est qu'un mensonge de plus entre nous c'est... c'est juste un prétexte afin de nous dire que si nous étions que des amis nous ne pourrions pas souffrir. Qu'on pensait que le mieux pour nous c'était d'être seul car on ne risquait pas de blesser l'autre. Alors on a préféré bâtir ce mur et souffrir chacun dans notre coin plutôt que d'aller vers l'autre et se dire enfin la vérité qu'on se cache depuis des années… Ce que j'essaye de te dire Gillian c'est que je…
Il s'arrêta à nouveau. Son regard sembla devenir plus triste alors qu'il souffla :
— Je t'aime…
Gillian versa des larmes mélangeant joie et tristesse. Elle posa avec douceur une main sur sa joue et lui répondit d'une voix brisée: — Moi aussi…
Pendant que les deux experts en mensonges partageaient ce moment très intense de l'autre côté du couloir Meredith, Cristina et trois autres chirurgiens regardèrent la scène avec plus ou moins de tendresse pour certain.
— 20 dollars qu'il l'embrasse avant de sortir, paria Cristina en jetant un oeil à Meredith qui regardait la scène avec mélancolie.
— Non… je ne pari pas sur les amis condamnés, répondit simplement la blonde avec une petite moue.
Les bras croisés contre son corps, Mark renchérit:
— Moi je dis 30 dollars qu'il l'embrasse après l'opération !
— Ok ! Pari tenu ! accepta Yang en lui présentant sa main alors que Mark frappa celle-ci.
— Vous êtes pathétique…, soupira Derek.
— Bah quoi ?! Je pari sur leur amour donc cela veut dire que je crois en eux ! rétorqua Cristina.
Ahuri par leur comportement enfantin et plus que déplacé, Owen les sermonna:
— Ils vont enfin s'avouer qu'ils s'aiment et tout ce que vous trouvez à faire c'est un pari stu...
— HA ! J'ai gagné ! À moi les 30 dollars ! s'extasia Cristina sans prendre en compte la prise de parole de son compagnon. Sloan regarda avec déception le couple s'embrasser avec passion de l'autre côté de la vitre et râla en récupérant des billets dans son portefeuille:
— Rhoo c'est pas vrai… Il n'aurait pas pût se retenir!
— Aaah l'amour ! fit Cristina en arrachant les billets des mains du chirurgien plasticien pour les compter un par un.
— J'y crois pas…, marmonna Hunt désespéré par le comportement de sa petite amie.
Deux minutes après, Cal vint les rejoindre afin de leur dire d'un ton quelque peu maîtrisé: — C'est bon on est prêt…
— Ok, on ira te voir pour te donner des nouvelles de l'opération, dit Owen avec une main amical sur son épaule. Derek et lui entèrent dans la chambre et poussèrent le lit de Gillian afin de l'emmener au bloc. Trois couloirs plus tard, Cal sentit comme un noeud se former au creux de sa gorge. Les médecins s'apprêtèrent à passer la porte menant au couloir interdit au public, lorsque Cal les arrêta: — Attendez ! Juste…
Il s'approcha de Gillian, la regarda avec tendresse puis l'embrassa une nouvelle fois. Devant les yeux attendris de leurs amis, ils se regardèrent tendrement quand il murmura: — Je t'aime.
Elle laissa couler une larme et lui répondit: — Pas plus que moi…
Cal se redressa, caressa une dernière fois son visage de sa main puis se recula à contre coeur du lit avant de dire:
— Je fais chauffer la dinde !

Gillian ria en comprenant le message caché alors que le personnel médical le regarda bizarrement sauf Miranda qui avait tout simplement esquissé un sourire. Les médecins disparurent de l'autre côté de la porte battante en laissant seul l'expert en mensonge. Enfin presque seul...
— Rhaaa t'aurais pas pu te retenir ! Franchement au bout de plusieurs années, quelques heures de plus ça n'aurait rien changé ! Tu te rends compte 30 dollars ?! C'était l'argent de mon déjeuné ! Comment je vais faire maintenant ?! râla un homme derrière lui. Cal se retourna et aperçut Mark Sloan avec une expression dépitée.
— Bon bah je crois qu'il ne me reste plus qu'a demander de l'argent à Booth, siffla le chirurgien en s'éloignant dans le couloir: — 30 dollars...
Cal cligna plusieurs fois ses yeux comme n'arrivant pas à réaliser de ce qu'il venait de se passer puis décida de se rendre à la salle d'attente pour rejoindre ses amis.

OoO

Au bloc opératoire, Derek nettoya consciencieusement ses mains en observant, par une vitre incrustée dans le mur, Gillian étendue sur la table d'opération. Une jeune femme brune, habillée pour l'intervention, se plaça à ses côté et demanda: — C'est votre amie ?
Le neurochirurgien baissa sa tête et fixa d'un air songeur ses mains. Elles ne tremblaient pas.
— Enfin, je vous demande ça car c'est Mark qui me l'a dit… Donc je pensais que…, bredouilla un peu perdue la jeune médecin.
— C'est une de mes meilleurs amie Lexie…, dit Derek avant de se sécher les mains.
— Et vous n'avez pas voulu qu'un autre chirurgien s'en occupe ? Parce que si elle…
— Je viens de te le dire, c'est une de mes meilleurs amies, répéta t-il comme si cette explication suffisait amplement. Le neurochirurgien s'accorda un instant de grâce, inspira puis déclara d'une voix déterminée : — On y va.
Il entra dans la salle d'opération suivit de prés par l'interne Lexie Grey. Il s'avança jusqu'à la table où sa patiente attendait d'être opérée. Gillian regarda amusée le calot à l'imprimé de bateau que partait Derek à chaque intervention et dit : — Joli chapeau Derek !
— Merci ! C'est mon calot porte bonheur !
— Il te va très bien ! Surtout avec les ferry boat sur le dessus!
— J'aime les ferrys boat ! affirma t-il alors qu'on pouvait aisément deviner son sourire derrière le masque chirurgical camouflant sa bouche.
Gillian ria et leva son regard en l'air pour apercevoir dans la salle d'observation Meredith, Cristina et Owen esquissant un petit sourire pour la rassurer. Derek suivit le regard de sa patiente puis proclama joyeusement :
​— C'est une belle journée pour sauver des vies !

Toutes les personnes présentes sourirent à cette phrase fétiche que le neurochirurgien prononçait avant chaque opération en signe de bonne fortune. Le chronomètre lancé, Shepherd se plaça vers le crâne de sa patiente éveillée et ferma ses yeux comme pour se concentrer une dernière fois. Enfin prêt, il commanda avec une main tendue vers Lexie: — Bistouris !

À SUIVRE...
​

CHAPITRE 1
CHAPITRE 2
CHAPITRE 3
CHAPITRE 4
CHAPITRE 5
CHAPITRE 6
CHAPITRE 7
CHAPITRE 8
CHAPITRE 9
CHAPITRE 10
CHAPITRE 11
CHAPITRE 12
CHAPITRE 13
CHAPITRE 14
CHAPITRE 15
CHAPITRE 16
CHAPITRE 17
CHAPITRE 19
CHAPITRE 20
CHAPITRE 21
CHAPITRE 22
CHAPITRE 23
CHAPITRE 18
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