CHAPITRE 17 : ET LE GAGNANT EST...
Durant la moitié de la nuit, Cal n'arriva pas à trouver le sommeille. Il s'était continuellement retourné dans son lit d'appoint sans parvenir à s'endormir. Jusqu'au moment où il tourna instinctivement sa tête en direction de la psychologue endormie. Les yeux rivés sur elle, il contempla la respiration lente et régulière de son corps assoupi. Il ne savait pas pourquoi, mais cela l'apaisa. Ses paupières s'alourdirent lentement puis, sans s'en rendre compte, il plongea dans un néant réparateur.
Plusieurs heures plus tard, un jet de coussin sur son visage le réveilla.
— Aller debout M. Cernes de panda ! cria une voix.
Il n'y avait qu'une personne pour oser réveiller Cal de cette manière et s'il tenait à sa vie, il devait vite déguerpir, comme il le pouvait, avant qu'il ne soit totalement réveillé.
— Argh… Bon sang… Greg, gémit-il, en passant une main sur son visage pour effacer la fatigue de sa mauvaise nuit. — Si je n'étais pas aussi fatigué, je t'aurais déjà casser l'autre jambe !
— Je voulais te lancer un seau d'eau avec des glaçons mais les infirmières ont refusé ! répondit House avec une mine déçue. Bon aller debout, on doit rejoindre Gillian !
— Quoi ? dit-il, déboussolé par ce réveille brutal.
Il tourna son regard sur le lit où devait normalement se trouver la patiente et remarqua que celle-ci n'y était plus.
— Elle est où ? s'inquiéta t-il.
— Rhoo… Elle est parti faire des examens ! Ne t'inquiètes pas, si elle avait fait un arrêt cardiaque, je crois que ce n'est pas avec un coussin que je t'aurais réveillé!
Cal jeta un regard noir à son ami.
— Alleeeer ! Dépêche-toi ! Patrick et moi, on attend plus que toi pour aller déjeuner !
L'expert en mensonge tiqua à l'annonce du médecin et, croyant à une mauvaise blague, vérifia l'heure affichée sur son portable. Il était près de midi passé ! Cal se leva d'un bond et enfila en vitesse une nouvelle chemise noire en pestiférant contre le médecin impatient :
— C'est déjà l'heure de manger et vous ne m'avez pas réveillé avant ?!
— Gillian nous a dit de te laisser dormir et vu que j'écoute toujours les jolies filles…
Cal laça ses chaussures avec maladresse et jasa :
— Lisa est belle et tu ne l'écoutes presque jamais !
Une fois prêt, House et Lightman sortirent de la pièce.
— Argh c'est parce que tu ne l'as jamais vu au réveil, répliqua House en fermant la porte derrière lui.
Cal et Gregory rejoignirent Patrick à l'étage où Gillian faisait ses examens. Dans l'attente de la jeune femme, ils passèrent le temps à l'aide d'un petit jeu de devinette. Assit dans un fauteuil roulant qu'il avait réquisitionné, House dit:
— Je suis petit…
— Cal ! répondit avec précipitation Patrick avec un grand sourire. Offusqué, l'expert en mensonge le réprimanda par un léger coup de poing dans les côtes.
— Ouch !
— Ça t'apprendra ! répliqua l'agresseur avec un regard réprobateur.
— Nope ! C'est pas lui ! réfuta Gregory, en basculant légèrement en arrière sa chaise roulante. — C'est bleu.
— Un Schtroumpf ! proposa une nouvelle fois Jane.
— Nan !
— C'est utile au moins ? demanda Cal intrigué.
— Oh que oui ! Sinon Patrick ne pourrait plus "se divertir".
— Du viagra ! répondit immédiatement Cal avec un sourire.
— Yep ! confirma l'homme à la canne.
— Hey ! s'offensa à son tour le blond. Après son examen, Gillian sortit de la pièce assise sur un fauteuil roulant avec l'aide de Derek. Ce dernier la poussa vers les trois hommes et déclara souriant :
— Et voilà on a fini, vous pouvez aller manger !
— Merci Derek, sourit Gillian. Tu ne viens pas avec nous ?
— Je dois d'abord aller voir une autre patiente, je vous rejoindrai plus tard ! Meredith et les autres sont déjà en bas.
— Ok !
— À tout à l'heure ! scanda le brun en s'éloignant.
— Oh et si les infirmiers te regardent bizarrement aujourd'hui c'est tout à fait normal ! s'écria House pour que le neurochirurgien puisse l'entendre.
Gillian fronça ses sourcils d'incompréhension et demanda : — Pourquoi tu dis ça ?
— Hmm… Il y a des rumeurs qui courent comme quoi il aurait des préférences pour les hommes à la peau chocolaté ! expliqua House toujours dans son fauteuil.
— Ça doit bien dé-stressé ça…, marmonna Patrick songeur. Face au regard circonspects de leurs amis, il s'exprima la bouche en coeur: — Quoi ?
Cal plaça ses mains sur les poignets du fauteuil roulant de la psychologue dans l'optique de la guider à travers les couloirs de l'hôpital et dit :
— Bon on y va ! J'ai faim.
— Vu ton visage de paresseux shouté, je pense que ta tête va s'écraser dans ton assiette avant même que tu n'aies eu le temps de prendre ta fourchette ! plaisanta House. Cal entendit les rires moqueurs de Gillian et Patrick et se vexa:
— Tu crois que je suis à la ramasse ?!
— C'est pas que je le crois, c'est que j'en suis sûr !
— Et ben, pas du tout !
— Bah prouve le moi !
— Comment ?
House se tût lorsqu'un immense sourire apparut sur son visage en jetant un regard de va et vient entre son fauteuil roulant et celui de Gillian. Cal eut le même sourire alors qu'il échangea un regard complice avec l'homme à la canne. La psychologue compris instantanément ce qu'il se passait dans la tête de ses deux amis et s'est horrifiée qu'elle s'exclama:
— Alors là ! C'est hors de question ! N'y pensez même pas !
Cal défia Gregory du regard.
— Toi et Patrick ! Et moi et Gill'!
— Ok ! acquiesça House. Au même moment, Patrick s'était placé hilare derrière le fauteuil du médecin qui scanda :
— Le premier à la cafétéria a gagné !
— Hey ! Je ne veux pas…, refusa Gillian vite coupée par Cal : — Ok ! Un ! Deux ! Tro…
Patrick n'attendit pas la fin du décompte de l'expert en mensonge, qui s'était précipité comme une fusée dans le couloir en poussant le fauteuil de House. Cal s'empressa de rattraper son retard avec Gillian en hurlant :
— C'est de la triche !
— CAL ! cria celle-ci alors qu'il courrait comme un dératé dans les couloirs de l'hôpital.
— Alors on se ramolli l'ancien ?! s'écria House poussé par le mentaliste qui devançait toujours les deux psychologues. Enragé par ses propos, Cal entreprit de mettre la vitesse supérieure et doubla les deux hommes avec un virage contrôlé à l'angle d'un couloir.
— Caaaal ! cria une nouvelle fois Gillian en voyant des personnes se jeter contre les murs à leur passage. Jane courut encore plus vite et se retrouva désormais côte à côte avec Cal. Les deux concurrents ciblèrent un ascenseur avec ses portes ouvertes. Ils se regardèrent un court instant, arborèrent un grand sourire puis coururent à toute vitesse en poussant leur charge. Le mentaliste venait de prendre plus d'avance et s'apprêta à entrer le premier dans l'ascenseur. Les portes de celui-ci commencèrent à se fermer à vu d'oeil. Dès lors, il prit l'initiative de faire un sprint. À un mètre de leur objectif, House eut l'idée de placer sa canne entre les portes de l'appareil pour les ré-ouvrir automatiquement.
— Laissez place à l'handicapé !
À l'ordre de House, des personnes s'écartèrent rapidement pour permettre au fauteuil roulant d'entrer dans l'ascenseur. Cal arriva devant les portes métalliques mais celles-ci se refermèrent aussitôt. Il eut juste le temps d'apercevoir le geste d'au revoir espiègle de la main de House que l'appareil était déjà reparti dans sa course. Il soupira sa frustration et martela le bouton d'appel du deuxième ascenseur.
— Cal ! l'interpella Gillian de manière réprobatrice. Tu veux bien arrêter de...
Elle fut encore coupée par son ami qui ne se préoccupa toujours pas de ses réclamations :
— On va gagner ! J'en suis sur !
Il poussa avec rapidité Gillian dans le second appareil qui venait tout juste d'arriver. Par chance, aucune autre personne n'avait appuyé sur le bouton d'appel durant leur voyage. Contrairement à Patrick et House qui vociféra contre un pauvre vieillard avec une bouteille d'oxygène qui était entré par malheur dans leur ascenseur au niveau du premier étage. Un fait qui avait eu pour conséquence de ralentir considérablement leur course.
Les portes des deux ascenseurs s'ouvrirent simultanément sur les couloirs du rez-de chaussé de l'établissement hospitalier. Les deux équipes sortirent avec rapidité de leur cage de métal quand House cria au vieillard décontenancé:
— La prochaine fois prenez les escaliers !
La course reprenant de plus belle, Patrick poussa son fauteuil à toute vitesse et renversa par accident un chariot médical qui trainait dans les couloirs. Au bruit fracassant, un homme noir, d'une soixante d'année, vêtu d'une blouse blanche, sortit rageusement de la chambre d'un patient pour hurler:
— HEY ! C'EST UN HOPITAL ICI ! PAS UN CIRCUIT DE KARTING !
Cela n'arrêta pas les deux hommes qui continuèrent leur petit jeu de course poursuite, devant les yeux du médecin dépité regardant le groupe s'éloigner, les bras ballants.
— Laissez-les Richard…, souffla amusé Mark Sloan à son patron furieux. C'est de leur âge ! Vous avez déjà été jeune ! Vous vous souvenez de l'innocence, des bêtises, des filles…, termina t-il avec un léger rire, en plaçant un léger coup coude amical à Webber. À ce geste plus que déplacé, le chef de l'hôpital dériva lentement son regard féroce sur le chirurgien plasticien qui perdit automatiquement son sourire.
— Oh ! Tiens on m'a bippé ! Vous n'avez pas entendu ? signala Sloan d'une voix mal assurée en sortant de sa poche de blouse son bipper éteint. — Cela doit être les agrafes de Mme Johnson qui s'enlèvent, je devrais y aller…
Les poings sur les hanches, Webber fixa, sans rien dire, Mark marcher à reculons.
— Ouaip ! Je vais y aller ! Il se détourna de son patron pour s'éloigner d'un pas précipité dans le couloir.
La course de fauteuil roulant faisait toujours rage dans les couloirs. Patrick commençant à se fatiguer, Cal cria hilare :
— Alors on ralentit vieillard !
— Rhaaa mais plus vite Patrick, ils gagnent du terrain ! vociféra House à son ami essoufflé.
— Je fais ce que j'peux mais moi je n'ai pas une peluche dans mon fauteuil ! J'ai Dumbo !
— Ouais bah dépêche toi de faire la plume magique sinon on va perdre!
Jane serra les dents et mit plus de puissance dans sa course en arrivant presque à égaler Cal. Les deux équipes arrivèrent bientôt à la salle de restauration. Sans prêter attention, ils dépassèrent Bailey totalement éberluée par ce qu'elle voyait.
— Mais qu'est-ce que...?!
Dans leur course, ils bousculèrent un interne buvant tranquillement son café dont le liquide brûlant retomba malencontreusement sur Miranda. Au sol, le jeune homme releva lentement sa tête et rencontra le regard noir pour ne pas dire charbon de la chirurgienne.
— Oh ! Pardonnez-moi ! s'excusa l'interne en glissant dans la marre de café jusqu'à réussir à se relever. Il contempla les dégâts et se répéta qu'il serait sans doute de garde de nuit dans les prochaines semaines à venir.
— Je suis vraiment désolé Dr Bailey ! Je…
Il récupéra un vieux mouchoir qui trainait dans ses poches pour essuyer l'uniforme trempé de sa patronne. Les yeux fermés, cette dernière pointa son index en l'air et commanda avec lenteur :
— Ne-me-touchez-pas.
— Heu... Je…, bégaya l'interne.
— Déguerpissez toute suite de va vue avant que je m'acharne sur vous, ajouta t-elle d'un calme cinglant.
— Heu… Oui ! Toute suite Dr Bailey ! À vos ordres ! répondit le jeune homme alors qu'il ne savait même plus se qu'il disait pour ensuite se mettre à courir à toute vitesse très loin de la chirurgienne.
Au même moment, Cal et Patrick étaient au coude à coude. Il ne restait plus que quelques mètres jusqu'à la ligne d'arrivée. Face à ce constat, les deux adversaires décidèrent de puiser leur dernière force et coururent comme jamais ils n'avaient couru. Gillian s'amusa enfin de cette folle course et ria à chaque embardée. Cela encouragea Cal à mettre plus de puissance et poussa le fauteuil jusqu'à la table où tous leurs amis étaient en train de déjeuner. Il pila brusquement devant celle-ci, vite suivit par Patrick qui arriva seulement quelques secondes après lui.
— Et voilà comment je gagne ! cria Cal victorieux sous les yeux éberlués des personnes qui se restauraient et de leurs amis qui s'étaient arrêtés de manger.
— Eeet merde ! jura House, se levant d'un bond de sa chaise roulante. Toutes les personne présentent écarquillèrent leur yeux de stupéfaction alors que tous pensaient qu'il était handicapé. House le remarqua et s'écria :
— Quoi ?! Vous n'avez jamais entendu des voix qui vous disaient lève toi et marche ?!
— Alors je suis toujours à la ramasse ?! demanda Cal amusé.
— Non…, répondit dépité House. C'est toi le vainqueur...
— Moui je sais ! approuva Cal avec un grand sourire qui fit éclater de rire Gillian.
House prit place autour de la table où était installé ses amis toujours aussi stoïques de leur fracassante arrivée et jasa: — Mais on aurait pu gagner si le blondinet avait fait plus de sport au lieu de se goinfrer de beignets avec les flics de Californie !
— Mouais et bien si tu faisais toi aussi un peu plus de sport avec Lisa, tu aurais été plus léger et donc on aurait pu gagner ! rétorqua Jane en prenant place entre un Derek médusé et une Meredith sans voix.
Un sourire idiot placardé sur le visage, Cal rapprocha le fauteuil de son amie autour de la table pour ensuite s'assoir nonchalamment sur une chaise à ses côtés. Un silence se propagea. C'est à ce moment là que le groupe remarqua enfin que leurs amis étaient en train de les regarder avec stupéfaction. Un instant plus tard, Cristina demanda :
— On peut savoir pourquoi vous nous avez pas invité à participer ?!
Tout le monde regarda Yang avec surprise alors que House en profita pour piquer une chips à Owen, totalement paralysé, pour la croquer voluptueusement dans sa bouche.
— Quoi ?! s'exclama t-elle stupéfaite, sans comprendre leur réaction.
À SUIVRE...
Plusieurs heures plus tard, un jet de coussin sur son visage le réveilla.
— Aller debout M. Cernes de panda ! cria une voix.
Il n'y avait qu'une personne pour oser réveiller Cal de cette manière et s'il tenait à sa vie, il devait vite déguerpir, comme il le pouvait, avant qu'il ne soit totalement réveillé.
— Argh… Bon sang… Greg, gémit-il, en passant une main sur son visage pour effacer la fatigue de sa mauvaise nuit. — Si je n'étais pas aussi fatigué, je t'aurais déjà casser l'autre jambe !
— Je voulais te lancer un seau d'eau avec des glaçons mais les infirmières ont refusé ! répondit House avec une mine déçue. Bon aller debout, on doit rejoindre Gillian !
— Quoi ? dit-il, déboussolé par ce réveille brutal.
Il tourna son regard sur le lit où devait normalement se trouver la patiente et remarqua que celle-ci n'y était plus.
— Elle est où ? s'inquiéta t-il.
— Rhoo… Elle est parti faire des examens ! Ne t'inquiètes pas, si elle avait fait un arrêt cardiaque, je crois que ce n'est pas avec un coussin que je t'aurais réveillé!
Cal jeta un regard noir à son ami.
— Alleeeer ! Dépêche-toi ! Patrick et moi, on attend plus que toi pour aller déjeuner !
L'expert en mensonge tiqua à l'annonce du médecin et, croyant à une mauvaise blague, vérifia l'heure affichée sur son portable. Il était près de midi passé ! Cal se leva d'un bond et enfila en vitesse une nouvelle chemise noire en pestiférant contre le médecin impatient :
— C'est déjà l'heure de manger et vous ne m'avez pas réveillé avant ?!
— Gillian nous a dit de te laisser dormir et vu que j'écoute toujours les jolies filles…
Cal laça ses chaussures avec maladresse et jasa :
— Lisa est belle et tu ne l'écoutes presque jamais !
Une fois prêt, House et Lightman sortirent de la pièce.
— Argh c'est parce que tu ne l'as jamais vu au réveil, répliqua House en fermant la porte derrière lui.
Cal et Gregory rejoignirent Patrick à l'étage où Gillian faisait ses examens. Dans l'attente de la jeune femme, ils passèrent le temps à l'aide d'un petit jeu de devinette. Assit dans un fauteuil roulant qu'il avait réquisitionné, House dit:
— Je suis petit…
— Cal ! répondit avec précipitation Patrick avec un grand sourire. Offusqué, l'expert en mensonge le réprimanda par un léger coup de poing dans les côtes.
— Ouch !
— Ça t'apprendra ! répliqua l'agresseur avec un regard réprobateur.
— Nope ! C'est pas lui ! réfuta Gregory, en basculant légèrement en arrière sa chaise roulante. — C'est bleu.
— Un Schtroumpf ! proposa une nouvelle fois Jane.
— Nan !
— C'est utile au moins ? demanda Cal intrigué.
— Oh que oui ! Sinon Patrick ne pourrait plus "se divertir".
— Du viagra ! répondit immédiatement Cal avec un sourire.
— Yep ! confirma l'homme à la canne.
— Hey ! s'offensa à son tour le blond. Après son examen, Gillian sortit de la pièce assise sur un fauteuil roulant avec l'aide de Derek. Ce dernier la poussa vers les trois hommes et déclara souriant :
— Et voilà on a fini, vous pouvez aller manger !
— Merci Derek, sourit Gillian. Tu ne viens pas avec nous ?
— Je dois d'abord aller voir une autre patiente, je vous rejoindrai plus tard ! Meredith et les autres sont déjà en bas.
— Ok !
— À tout à l'heure ! scanda le brun en s'éloignant.
— Oh et si les infirmiers te regardent bizarrement aujourd'hui c'est tout à fait normal ! s'écria House pour que le neurochirurgien puisse l'entendre.
Gillian fronça ses sourcils d'incompréhension et demanda : — Pourquoi tu dis ça ?
— Hmm… Il y a des rumeurs qui courent comme quoi il aurait des préférences pour les hommes à la peau chocolaté ! expliqua House toujours dans son fauteuil.
— Ça doit bien dé-stressé ça…, marmonna Patrick songeur. Face au regard circonspects de leurs amis, il s'exprima la bouche en coeur: — Quoi ?
Cal plaça ses mains sur les poignets du fauteuil roulant de la psychologue dans l'optique de la guider à travers les couloirs de l'hôpital et dit :
— Bon on y va ! J'ai faim.
— Vu ton visage de paresseux shouté, je pense que ta tête va s'écraser dans ton assiette avant même que tu n'aies eu le temps de prendre ta fourchette ! plaisanta House. Cal entendit les rires moqueurs de Gillian et Patrick et se vexa:
— Tu crois que je suis à la ramasse ?!
— C'est pas que je le crois, c'est que j'en suis sûr !
— Et ben, pas du tout !
— Bah prouve le moi !
— Comment ?
House se tût lorsqu'un immense sourire apparut sur son visage en jetant un regard de va et vient entre son fauteuil roulant et celui de Gillian. Cal eut le même sourire alors qu'il échangea un regard complice avec l'homme à la canne. La psychologue compris instantanément ce qu'il se passait dans la tête de ses deux amis et s'est horrifiée qu'elle s'exclama:
— Alors là ! C'est hors de question ! N'y pensez même pas !
Cal défia Gregory du regard.
— Toi et Patrick ! Et moi et Gill'!
— Ok ! acquiesça House. Au même moment, Patrick s'était placé hilare derrière le fauteuil du médecin qui scanda :
— Le premier à la cafétéria a gagné !
— Hey ! Je ne veux pas…, refusa Gillian vite coupée par Cal : — Ok ! Un ! Deux ! Tro…
Patrick n'attendit pas la fin du décompte de l'expert en mensonge, qui s'était précipité comme une fusée dans le couloir en poussant le fauteuil de House. Cal s'empressa de rattraper son retard avec Gillian en hurlant :
— C'est de la triche !
— CAL ! cria celle-ci alors qu'il courrait comme un dératé dans les couloirs de l'hôpital.
— Alors on se ramolli l'ancien ?! s'écria House poussé par le mentaliste qui devançait toujours les deux psychologues. Enragé par ses propos, Cal entreprit de mettre la vitesse supérieure et doubla les deux hommes avec un virage contrôlé à l'angle d'un couloir.
— Caaaal ! cria une nouvelle fois Gillian en voyant des personnes se jeter contre les murs à leur passage. Jane courut encore plus vite et se retrouva désormais côte à côte avec Cal. Les deux concurrents ciblèrent un ascenseur avec ses portes ouvertes. Ils se regardèrent un court instant, arborèrent un grand sourire puis coururent à toute vitesse en poussant leur charge. Le mentaliste venait de prendre plus d'avance et s'apprêta à entrer le premier dans l'ascenseur. Les portes de celui-ci commencèrent à se fermer à vu d'oeil. Dès lors, il prit l'initiative de faire un sprint. À un mètre de leur objectif, House eut l'idée de placer sa canne entre les portes de l'appareil pour les ré-ouvrir automatiquement.
— Laissez place à l'handicapé !
À l'ordre de House, des personnes s'écartèrent rapidement pour permettre au fauteuil roulant d'entrer dans l'ascenseur. Cal arriva devant les portes métalliques mais celles-ci se refermèrent aussitôt. Il eut juste le temps d'apercevoir le geste d'au revoir espiègle de la main de House que l'appareil était déjà reparti dans sa course. Il soupira sa frustration et martela le bouton d'appel du deuxième ascenseur.
— Cal ! l'interpella Gillian de manière réprobatrice. Tu veux bien arrêter de...
Elle fut encore coupée par son ami qui ne se préoccupa toujours pas de ses réclamations :
— On va gagner ! J'en suis sur !
Il poussa avec rapidité Gillian dans le second appareil qui venait tout juste d'arriver. Par chance, aucune autre personne n'avait appuyé sur le bouton d'appel durant leur voyage. Contrairement à Patrick et House qui vociféra contre un pauvre vieillard avec une bouteille d'oxygène qui était entré par malheur dans leur ascenseur au niveau du premier étage. Un fait qui avait eu pour conséquence de ralentir considérablement leur course.
Les portes des deux ascenseurs s'ouvrirent simultanément sur les couloirs du rez-de chaussé de l'établissement hospitalier. Les deux équipes sortirent avec rapidité de leur cage de métal quand House cria au vieillard décontenancé:
— La prochaine fois prenez les escaliers !
La course reprenant de plus belle, Patrick poussa son fauteuil à toute vitesse et renversa par accident un chariot médical qui trainait dans les couloirs. Au bruit fracassant, un homme noir, d'une soixante d'année, vêtu d'une blouse blanche, sortit rageusement de la chambre d'un patient pour hurler:
— HEY ! C'EST UN HOPITAL ICI ! PAS UN CIRCUIT DE KARTING !
Cela n'arrêta pas les deux hommes qui continuèrent leur petit jeu de course poursuite, devant les yeux du médecin dépité regardant le groupe s'éloigner, les bras ballants.
— Laissez-les Richard…, souffla amusé Mark Sloan à son patron furieux. C'est de leur âge ! Vous avez déjà été jeune ! Vous vous souvenez de l'innocence, des bêtises, des filles…, termina t-il avec un léger rire, en plaçant un léger coup coude amical à Webber. À ce geste plus que déplacé, le chef de l'hôpital dériva lentement son regard féroce sur le chirurgien plasticien qui perdit automatiquement son sourire.
— Oh ! Tiens on m'a bippé ! Vous n'avez pas entendu ? signala Sloan d'une voix mal assurée en sortant de sa poche de blouse son bipper éteint. — Cela doit être les agrafes de Mme Johnson qui s'enlèvent, je devrais y aller…
Les poings sur les hanches, Webber fixa, sans rien dire, Mark marcher à reculons.
— Ouaip ! Je vais y aller ! Il se détourna de son patron pour s'éloigner d'un pas précipité dans le couloir.
La course de fauteuil roulant faisait toujours rage dans les couloirs. Patrick commençant à se fatiguer, Cal cria hilare :
— Alors on ralentit vieillard !
— Rhaaa mais plus vite Patrick, ils gagnent du terrain ! vociféra House à son ami essoufflé.
— Je fais ce que j'peux mais moi je n'ai pas une peluche dans mon fauteuil ! J'ai Dumbo !
— Ouais bah dépêche toi de faire la plume magique sinon on va perdre!
Jane serra les dents et mit plus de puissance dans sa course en arrivant presque à égaler Cal. Les deux équipes arrivèrent bientôt à la salle de restauration. Sans prêter attention, ils dépassèrent Bailey totalement éberluée par ce qu'elle voyait.
— Mais qu'est-ce que...?!
Dans leur course, ils bousculèrent un interne buvant tranquillement son café dont le liquide brûlant retomba malencontreusement sur Miranda. Au sol, le jeune homme releva lentement sa tête et rencontra le regard noir pour ne pas dire charbon de la chirurgienne.
— Oh ! Pardonnez-moi ! s'excusa l'interne en glissant dans la marre de café jusqu'à réussir à se relever. Il contempla les dégâts et se répéta qu'il serait sans doute de garde de nuit dans les prochaines semaines à venir.
— Je suis vraiment désolé Dr Bailey ! Je…
Il récupéra un vieux mouchoir qui trainait dans ses poches pour essuyer l'uniforme trempé de sa patronne. Les yeux fermés, cette dernière pointa son index en l'air et commanda avec lenteur :
— Ne-me-touchez-pas.
— Heu... Je…, bégaya l'interne.
— Déguerpissez toute suite de va vue avant que je m'acharne sur vous, ajouta t-elle d'un calme cinglant.
— Heu… Oui ! Toute suite Dr Bailey ! À vos ordres ! répondit le jeune homme alors qu'il ne savait même plus se qu'il disait pour ensuite se mettre à courir à toute vitesse très loin de la chirurgienne.
Au même moment, Cal et Patrick étaient au coude à coude. Il ne restait plus que quelques mètres jusqu'à la ligne d'arrivée. Face à ce constat, les deux adversaires décidèrent de puiser leur dernière force et coururent comme jamais ils n'avaient couru. Gillian s'amusa enfin de cette folle course et ria à chaque embardée. Cela encouragea Cal à mettre plus de puissance et poussa le fauteuil jusqu'à la table où tous leurs amis étaient en train de déjeuner. Il pila brusquement devant celle-ci, vite suivit par Patrick qui arriva seulement quelques secondes après lui.
— Et voilà comment je gagne ! cria Cal victorieux sous les yeux éberlués des personnes qui se restauraient et de leurs amis qui s'étaient arrêtés de manger.
— Eeet merde ! jura House, se levant d'un bond de sa chaise roulante. Toutes les personne présentent écarquillèrent leur yeux de stupéfaction alors que tous pensaient qu'il était handicapé. House le remarqua et s'écria :
— Quoi ?! Vous n'avez jamais entendu des voix qui vous disaient lève toi et marche ?!
— Alors je suis toujours à la ramasse ?! demanda Cal amusé.
— Non…, répondit dépité House. C'est toi le vainqueur...
— Moui je sais ! approuva Cal avec un grand sourire qui fit éclater de rire Gillian.
House prit place autour de la table où était installé ses amis toujours aussi stoïques de leur fracassante arrivée et jasa: — Mais on aurait pu gagner si le blondinet avait fait plus de sport au lieu de se goinfrer de beignets avec les flics de Californie !
— Mouais et bien si tu faisais toi aussi un peu plus de sport avec Lisa, tu aurais été plus léger et donc on aurait pu gagner ! rétorqua Jane en prenant place entre un Derek médusé et une Meredith sans voix.
Un sourire idiot placardé sur le visage, Cal rapprocha le fauteuil de son amie autour de la table pour ensuite s'assoir nonchalamment sur une chaise à ses côtés. Un silence se propagea. C'est à ce moment là que le groupe remarqua enfin que leurs amis étaient en train de les regarder avec stupéfaction. Un instant plus tard, Cristina demanda :
— On peut savoir pourquoi vous nous avez pas invité à participer ?!
Tout le monde regarda Yang avec surprise alors que House en profita pour piquer une chips à Owen, totalement paralysé, pour la croquer voluptueusement dans sa bouche.
— Quoi ?! s'exclama t-elle stupéfaite, sans comprendre leur réaction.
À SUIVRE...