CHAPITRE 16 : DANS SES BRAS
Deux étages plus bas, Derek s'entrainait dans une pièce à répéter chaque étapes de d'opération, qu'il allait effectuer dans trois jours à peine, à l'aide d'un cerveau fictif. Ratant pour la cinquième fois la même manoeuvre, il jeta rageusement l'instrument chirurgical qu'il tenait entre ses mains. Il s'éloigna de quelques pas et jura furieusement. Rageur, il évacua son échec en frappant un casier à proximité. Une vive douleur se propagea dans sa main. Il massa celle-ci lorsqu'une personne entra :
— Tu sais que si tu te casses la main, tu auras des difficultés pour opérer…
— Comment veux-tu que j'opère Meredith ?! Alors que je n'arrive même pas à faire ça sur un mannequin ! s'énerva le neurochirurgien furieux contre lui-même. Devant l'air perturbé de son mari, Meredith s'approcha du brun pour prendre sa main meurtrie dans la sienne et lui souffler :
— Derek… Tu vas réussir, on croit tous en toi, je crois en toi…
— Et si je n'y arrive pas ?! Tout le monde pense que je vais réussir ! Que tout se passera bien ! Et si j'échouais ! Et si... Et si je la tuais !
— Tu nous as déjà prouvé plusieurs fois que dans des cas désespérés, il y avait toujours de l'espoir et que les "et si" pouvait être des "on va réussir"!
Désarmé, Derek baissa sa tête et émit un air triste.
— Derek, regarde moi, ordonna Meredith d'un ton doux.
Le chirurgien obtempéra et plongea son regard désespéré dans celui tendre de sa conjointe.
— Je sais que tu vas réussir... Si Cal t'a choisi c'est parce qu'il sait que tu es le meilleur et le seul à pouvoir le faire. Elle posa son autre main contre sa joue et déclara avec certitude : — Tu vas le faire.
— Oui… Je lui ai promis, je vais le faire. Derek embrassa tendrement la jeune femme et la pris dans ses bras.
OoO
Une fois calmé, Cal se trouvait désormais devant la chambre de sa meilleure amie. Il pouvait la contempler grâce à la vitre, encastrée dans le mur de sa chambre, donnant sur le couloir blanchâtre. Les mains dans les poches, il sentit comme un combat intérieur se mener dans son esprit. Deux choix s'offraient à lui : devait-il entrer ou bien fuir comme il l'avait toujours fait jusqu'a présent ? Cal ferma ses yeux et lâcha un léger soupir.
— Ami ou pas je vous conseille de rentrer dans cette pièce.
C'était Miranda. Elle avait observé l'expert en mensonge en plein tourment puis s'était silencieusement déplacée à ses côtés. Ce dernier rouvrit ses yeux et semblait avoir fait un choix.
— Je vous apporte un lit ? proposa la femme médecin alors qu'il avait posé sa main sur la poignée de la porte.
— Oui, s'il vous plait, accepta t-il, en entrant dans la pièce. Allongée dans son lit d'hôpital, Cal remarqua l'air contrarié de la psychologue. Il savait parfaitement que cette colère était dirigée contre lui et l'acceptait. Il s'avança d'un pas hésitant vers la patiente et souffla :
— Hey…
— Tiens, je pensais justement à toi ! s'agaça t-elle avec une pointe d'ironie. Je me demandais où tu étais ?! J'ai même pensé à un moment que tu étais rentré sur Washington ! Non parce qu'au bout de quatre jours d'évitement, on peut se poser la question !
— Gill…
Il avait dit cela de manière penaude comme pour les enfants qui venaient de faire une bêtise. Gillian connaissait sa technique mais cette fois-ci, il avait dépassé les limites. Elle était excédée.
— Non Cal ! Ça suffit les Gill, les honey, les luv' ! C'est pas en utilisant des petits noms que tu vas adoucir ma colère !
— Je sais…, déclara t-il, en s'asseyant sur un coin du lit. Je suis désolé…
— Être désolé ne suffit pas ! Cal, j'ai besoin de toi ! Tu es mon… Elle marqua une pause dû à l'émotion puis termina : — Mon meilleur ami ! Et tu dois être là parce que j'ai… J'ai peur Cal, avoua t-elle d'une voix tremblante.
— Je… ne suis qu'un imbécile Gillian. Je sais que j'ai été le pire ami de tous les temps, mais c'est parce que j'avais peur… Peur des conséquences… Peur de te perdre sans pouvoir rien faire… Alors j'ai préféré prendre la fuite comme à chaque fois que je suis confronté à mes… émotions. Je suis désolé, pardonne-moi, à partir de maintenant je serai là ! Jusqu'au bout ! Je te le promets…
Il recouvrit ses mains avec les siennes. La colère avait laissé place à la tendresse. Les deux amis s'échangèrent un doux regard lorsque Gillian se redressa pour pleurer dans ses bras. Elle s'accrocha désespérément à Cal qui la consola du mieux qu'il pût.
— Je suis là…, répéta t-il en caressant ses cheveux.
Dans le couloir, Bailey observa la scène avec attendrissement en murmurant :
— L'amour est aveugle. L'amitié ferme les yeux…
Elle s'apprêta à partir pour aller cherche un lit pliant, mais à l'affut d'un interne trainant dans les couloirs, elle décida d'en profiter. De son autorité naturelle, elle ordonna sans se retourner : — Toi ! Va chercher un lit pliant.
Surpris, l'interne ne bougea pas. Miranda le remarqua, se retourna et beugla :
— Aller dépêche toi !
Le jeune homme sursauta et courut dans les couloirs en manquant presque de glisser sur le sol.
À SUIVRE...
— Tu sais que si tu te casses la main, tu auras des difficultés pour opérer…
— Comment veux-tu que j'opère Meredith ?! Alors que je n'arrive même pas à faire ça sur un mannequin ! s'énerva le neurochirurgien furieux contre lui-même. Devant l'air perturbé de son mari, Meredith s'approcha du brun pour prendre sa main meurtrie dans la sienne et lui souffler :
— Derek… Tu vas réussir, on croit tous en toi, je crois en toi…
— Et si je n'y arrive pas ?! Tout le monde pense que je vais réussir ! Que tout se passera bien ! Et si j'échouais ! Et si... Et si je la tuais !
— Tu nous as déjà prouvé plusieurs fois que dans des cas désespérés, il y avait toujours de l'espoir et que les "et si" pouvait être des "on va réussir"!
Désarmé, Derek baissa sa tête et émit un air triste.
— Derek, regarde moi, ordonna Meredith d'un ton doux.
Le chirurgien obtempéra et plongea son regard désespéré dans celui tendre de sa conjointe.
— Je sais que tu vas réussir... Si Cal t'a choisi c'est parce qu'il sait que tu es le meilleur et le seul à pouvoir le faire. Elle posa son autre main contre sa joue et déclara avec certitude : — Tu vas le faire.
— Oui… Je lui ai promis, je vais le faire. Derek embrassa tendrement la jeune femme et la pris dans ses bras.
OoO
Une fois calmé, Cal se trouvait désormais devant la chambre de sa meilleure amie. Il pouvait la contempler grâce à la vitre, encastrée dans le mur de sa chambre, donnant sur le couloir blanchâtre. Les mains dans les poches, il sentit comme un combat intérieur se mener dans son esprit. Deux choix s'offraient à lui : devait-il entrer ou bien fuir comme il l'avait toujours fait jusqu'a présent ? Cal ferma ses yeux et lâcha un léger soupir.
— Ami ou pas je vous conseille de rentrer dans cette pièce.
C'était Miranda. Elle avait observé l'expert en mensonge en plein tourment puis s'était silencieusement déplacée à ses côtés. Ce dernier rouvrit ses yeux et semblait avoir fait un choix.
— Je vous apporte un lit ? proposa la femme médecin alors qu'il avait posé sa main sur la poignée de la porte.
— Oui, s'il vous plait, accepta t-il, en entrant dans la pièce. Allongée dans son lit d'hôpital, Cal remarqua l'air contrarié de la psychologue. Il savait parfaitement que cette colère était dirigée contre lui et l'acceptait. Il s'avança d'un pas hésitant vers la patiente et souffla :
— Hey…
— Tiens, je pensais justement à toi ! s'agaça t-elle avec une pointe d'ironie. Je me demandais où tu étais ?! J'ai même pensé à un moment que tu étais rentré sur Washington ! Non parce qu'au bout de quatre jours d'évitement, on peut se poser la question !
— Gill…
Il avait dit cela de manière penaude comme pour les enfants qui venaient de faire une bêtise. Gillian connaissait sa technique mais cette fois-ci, il avait dépassé les limites. Elle était excédée.
— Non Cal ! Ça suffit les Gill, les honey, les luv' ! C'est pas en utilisant des petits noms que tu vas adoucir ma colère !
— Je sais…, déclara t-il, en s'asseyant sur un coin du lit. Je suis désolé…
— Être désolé ne suffit pas ! Cal, j'ai besoin de toi ! Tu es mon… Elle marqua une pause dû à l'émotion puis termina : — Mon meilleur ami ! Et tu dois être là parce que j'ai… J'ai peur Cal, avoua t-elle d'une voix tremblante.
— Je… ne suis qu'un imbécile Gillian. Je sais que j'ai été le pire ami de tous les temps, mais c'est parce que j'avais peur… Peur des conséquences… Peur de te perdre sans pouvoir rien faire… Alors j'ai préféré prendre la fuite comme à chaque fois que je suis confronté à mes… émotions. Je suis désolé, pardonne-moi, à partir de maintenant je serai là ! Jusqu'au bout ! Je te le promets…
Il recouvrit ses mains avec les siennes. La colère avait laissé place à la tendresse. Les deux amis s'échangèrent un doux regard lorsque Gillian se redressa pour pleurer dans ses bras. Elle s'accrocha désespérément à Cal qui la consola du mieux qu'il pût.
— Je suis là…, répéta t-il en caressant ses cheveux.
Dans le couloir, Bailey observa la scène avec attendrissement en murmurant :
— L'amour est aveugle. L'amitié ferme les yeux…
Elle s'apprêta à partir pour aller cherche un lit pliant, mais à l'affut d'un interne trainant dans les couloirs, elle décida d'en profiter. De son autorité naturelle, elle ordonna sans se retourner : — Toi ! Va chercher un lit pliant.
Surpris, l'interne ne bougea pas. Miranda le remarqua, se retourna et beugla :
— Aller dépêche toi !
Le jeune homme sursauta et courut dans les couloirs en manquant presque de glisser sur le sol.
À SUIVRE...