LIGHTMAN5
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TOUT LE MONDE MENT

"La question est : Qu'est-ce que tu es prêt à faire au nom de votre amitié ?"
 On a des choix à faire, peut-on mentir aux personnes qu'on aime et quel en est la limite... 


Genre: Général - Multi-Crossover

CHAPITRE 11 : PRIT SUR LE FAIT


Le lendemain matin, le groupe s'était donné rendez-vous devant l'Hôpital Princeton pour se souhaiter un bon voyage. Aux pieds de House, Gillian remarqua un sac de voyage qui ne leur appartenait pas. Ne reconnaissant pas celui-ci, elle demanda :
— Gregory, il est à toi ce sac ?
— Ouaip !
Jane le détailla du regard et ajouta :
— Il n'est pas très beau soit disant passant ! Ça doit être parce que c'est de la peau de House…
Comprenant l'interrogation de son amie, House la devança : — Tu ne crois tout de même pas que je n'assisterai pas à une opération aussi grandiose !
— Je vois…, dit-elle amusée. Elle savait que le diagnosticien était dans l'incapacité de dévoiler ses réelles émotions lorsque la situation l'exigeait. Depuis tout temps, il se cachait derrière ses sarcasmes et ironies multiples pour dissimuler ses inquiétudes intérieures envers ses proches. Tous ceux qui le connaissait le savait et s'en formalisait. House jeta légèrement sa canne pour la rattraper d'une main et clama :
— Et comme on dit, The Show must go on !

Wilson tiqua à l'idée imprévue de son meilleur ami alors qu'il le questionna avec suspicion :
— Mais Cuddy… Elle est au courant ?
Un seconde de flottement plus tard, House s'exclama la bouche en coeur : — Oh-Oh ! Excusez moi je reviens ! J'dois aller faire un petit tour aux toilettes ! chuchota t-il pour se détourner de ses amis et faire marche à arrière en direction de l'hôpital. L'homme à la canne venait d'omettre ce léger détail qui était de prévenir la directrice de l'hôpital de son départ.
— C'est pas vrai…, lâcha James exaspéré par les manières de House.

Dans le bureau de sa nouvelle petite amie qui n'était autre que la directrice de l'hôpital, House tenta depuis plus de dix minutes d'expliquer le pourquoi de son départ précipité pour Washington. Adossée à son bureau, Lisa Cuddy l'arrêta d'un geste de la main après avoir sagement écouté les absurdités et fausses excuses de son meilleur médecin: — House ! Arrête de tourner autour du pot et dis moi la vraie raison de ton départ ! Parce que crois moi que je ne laisserai pas mon meilleur diagnosticien partir sans raison de mon hôpital.
— Meilleur ? répéta t-il mielleusement.
— House !
— Je te l'ai déjà dit ! s'agaça t-il, en levant ses yeux au ciel par tous ses simagrées féminines. Tout ça n'était qu'une perte de temps. Il savait parfaitement qu'à la fin il obtiendrait gain de cause.
— Je suis désolé, mais aller voir un spectacle de Monster Trucks avec Patrick n'est pas une bonne raison !
La brune croisa ses bras contre son corps en signe de son refus.
— Ah ? Pourtant dans ma tête ça l'était…
— Donne moi la vraie raison ! Je sais qu'il y en a une.
— J'peux pas c'est un secret ! rétorqua t-il avec une voix enfantine.
Un comportement puéril qui agaça encore plus son interlocutrice lui jetant un regard noir.
— House…
House mima le mouvement d'une fermeture éclair sur sa bouche et pinça ses lèvres pour prouver qu'elles étaient sellés.
— Rhoo c'est pas vrai…, fit la directrice en levant les yeux au ciel. Désolée mais je ne te laisserai pas partir tant que tu ne me diras pas la raison de ton départ.
— Parce que tu crois que ça va m'arrêter !
House se dirigea vers la sortie lorsque Cuddy l'arrêta net d'une seule parole :
— Je te préviens House, si tu passes cette porte tu feras des consultations pendant un mois complet et on ne fera plus ce que tu aimes par dessus tout !
House se retourna et persiffla : — Quoi donc ? Manger des guimauves en regardant Oprah à la télé tout en se mettant du vernis ?
Elle appuya son regard et House comprit le message. Finit de jouer, il était temps de la vérité. House marqua une pause, dévia son regard au sol et avoua sans plus aucun amusement dans la voix :
— Gillian a une tumeur au cerveau.
À cette terrible annonce, Cuddy posa une main sur sa bouche comme pour retenir un cri et arbora une mine défaite. House éleva légèrement son regard et ajouta : — Je vais à Seattle avec eux pour voir comment se passe l'opération. Elle voulait ne rien dire à personne, tant qu'on ne savait pas comment cela allait se dérouler.
— Elle se situe où ? demanda la directrice, en reprenant le contrôle de ses émotions.
— Ventricule gauche, elle n'est pas très grosse mais elle est mal située.
— Il y a des risques d'endommager le centre de la parole, conclut-elle désespérée.
— Hmm… Et c'est pour ça que le plus beau médecin des Etats-Unis va s'en occuper ! s'exclama t-il faussement joyeux. Cuddy compris instantanément à quelle personne son compagnon faisait allusion et demanda surprise :
— Il est d'accord ?!
— Oui et non... On va dire !
— Comment ça oui et non ?
— Bah il est d'accord maintenant pour l'opérer mais une fois sur place… je ne suis pas sûr qu'il va vouloir le faire ! ironisa t-il en ouvrant la porte du bureau pour retrouver ses amis.
— Comment ça, il ne va pas vouloir le faire une fois là bas ?!
S'éloignant à vu d'oeil dans le couloir, House s'écria :
— Bonne semaine dearie !
— House !
L'homme à la canne disparut à l'angle d'un couloir et laissa une Lisa Cuddy complètement déboussolée par les dernières révélations.

OoO

Avant leur départ pour Seatle, Gillian devait retourner à Washington pour un dernier au revoir à ses parents qui on été les premiers au courant pour sa maladie. Par la suite, Cal et elle se rendirent au Lightman Group pour clarifier quelques affaires en compagnie de House et Jane. L'expert en mensonge marcha en direction du bureau de sa réceptionniste mais s'arrêta à mi-chemin avec le reste du groupe lorsqu'une jeune fille s'interposa avec détermination, le visage furieux et les bras croisés contre son corps.
— Emily ! s'exclama son père surpris, en se retenant de ne pas partir en avant.
Devant l'air sévère de l'adolescente, Jane proclama souriant : — C'est fou ! Mais lorsqu'on la regarde comme ça, elle ressemble vraiment à son père !

— Tu ne devrais pas être chez ta mère ? l'interrogea son paternel, d'un froncement de sourcils.
— Si ! Je pensais te faire une surprise en passant au bureau... mais à ce que je vois, c'est toi qui a préféré me la faire!
— Hmm... Prit sur le fait, Cal tenta de trouver ses mots à l'aide de ses mains. — J'peux tout expliquer ! Tu vois… En fait... Oui enfin…
En fait, niveau explication, il n'avait jamais été très doué...
— Vas y, j'attends !
— Exactement le même caractère ! s'enthousiasma le mentaliste.
Plus qu'harassé par la jovialité du mentaliste, Cal répliqua sèchement :

— La ferme Patrick !
— Alors ?! répéta la jeune fille excédée.
— Je ne sais même pas par où commencer...
— Tu pourrais d'abord me dire pourquoi ça fait deux jours que tu es parti sans rien me dire et pourquoi Patrick et Gregory sont ici?!
— Heu bah…
Spectatrice depuis le début de la conversation, Gillian décida d'intervenir pour le bien de tous :
— Je crois qu'on va devoir parler.

Elle esquissa un léger sourire et poussa Emily à la suivre. Cette dernière inquiète par cette attitude, demanda:
— Qu'est-ce qui se passe ? Vous savez que vous me faites peur là.

Le père pris l'adolescente par les épaules afin de la guider jusqu'à la salle de conférence, mais ne prononça aucun mot. Il préférait parler de cela dans les bonnes conditions. Restés sur place, Jane et House regardèrent pantois leurs amis s'éloigner.
— Bon bah pour les bonjours... ça sera plus tard, dit Jane légèrement déçu.
— Tu crois qu'il y a un distributeur de bonbons ici ? demanda sérieusement House.
— Ouaip ! J'en ai vu un en passant devant la salle de restauration, il ne reste plus qu'un sachet de croc'choc…
Un silence se glissa entre les deux hommes. Ils se regardèrent un court instant lorsque Patrick sprinta sans attendre son ami pour rejoindre le dit distributeur.
— Hey ! Tu triches Jane ! J'ai une jambe en moins moi !
— Tu devrais être content ! En courant, je ne fais pas de discrimination envers les handicapés.
— Je vais te rendre handicapé, ça ne va pas tarder !
— Et bien vas y, je t'attends ! riposta t-il hilare alors qu'il entrait dans la salle de restauration du Lightman Group. House boita jusqu'à la pièce où se trouvait son ami et marmonna pour lui-même :
— Rhaaa les blonds…


Dans la salle de conférence, Emily s'était assise en face des deux experts en mensonge dans l'attente d'un début d'explication qui tardait à se faire savoir. Angoissée, elle demanda :
— Alors, qu'est-ce qui se passe ?
— Tout d'abord Em'... sache que si on te parle de cela que maintenant c'est qu'on avait nos raisons…, commença à dire la psychologue alors que Cal lui jeta un regard interloqué. — Enfin, j'avais principalement mes raisons…, reprit-elle.
— Vous pouvez me dire clairement ce qu'il se passe ! Je ne suis plus une petite fille vous savez !
— Moui on l'avait remarqué…, marmonna son père en pensant au nombre de garçons qui avaient traversé sa porte d'entrée. Gillian savait qu'Emily pouvait être comme son père lorsqu'il apprenait une nouvelle qu'il lui était impossible à gérer. Ses émotions devenaient un véritable feux-d'artifices et très difficile à calmer. Elle prit donc une voix posée et allégua:
— Em'… Ce que j'ai à te dire est assez difficile, il faut que tu restes calme.
— Je le serais de moins en moins si vous ne me dites pas toute suite ce qu'il se passe !
— Elle a dû trop trainé avec Greg dans son enfance, songea Cal pour lui-même.
Gillian prit une grande inspiration mental et révéla sans détour :

— J'ai… une tumeur au cerveau…
Le visage de la jeune fille se décomposa. Elle venait de bercer dans un sombre cauchemar. Elle se leva d'un bond de sa chaise et s'écria :
— Quoi ?!
— Em', l'interpella son père de manière réprobatrice pour tempérer ses réactions alors que sa meilleure amie se contrôlait de tout son être pour ne pas fondre en larmes.
— Mais comment…mais... Tu allais bien…tu…, bredouilla la jeune fille perdue.
— Je l'ai appris récemment Em'...
— Mais.., souffla Emily d'une voix brisée.
— Em'…, soupira son père. Une larme coula le long de la joue de Gillian.
— Il y a des solutions n'est-ce pas ?! réclama précipitamment la jeune fille. — N'est-ce pas ?!
Face au désarrois d'Emily, Cal la força gentiment à se rassoir. Gillian effaça discrètement une larme au coin de son oeil pendant que la jeune fille s'exécuta avec lenteur à l'ordre de son père.
— Il y a des solutions Em'. Il y a toujours des solutions… Le seul problème c'est que…, Il marqua une pause puis continua: — C'est que la… tumeur... Dieu qu'il était difficile de prononcer ce mot pour lui. — Est assez mal située, donc l'opération risque d'être plus difficile.
— Oui mais tout va bien se passer ! réfuta Emily les yeux écarquillés de peur.
— Oui, bien sûr pourquoi cela ne se passerait-il pas bien !
— Cal…, répliqua la psychologue désapprobatrice.
— Quoi ?! C'est vrai ! dit-il, en se levant. — Il n'y a pas de raison pour que cela se passe mal ! Le meilleur neurochirurgien des Etats-Unis va t'opérer donc cela va bien se passer !
— C'est vrai, c'est lui qui va t'opérer ? demanda Emily en comprenant à qui son père faisait référence. Gillian prit les mains de l'adolescente pour la rassurer et dit :
— Normalement oui.
— Comment ça normalement ?! Il va le faire ! contra presque autoritairement l'expert en mensonge.
— Em', le coupa Gillian. — Ton père et moi on part à Seattle pour l'opération...
— Je viens avec vous !
— Tu sais bien que c'est impossible...
— Gillian a raison. Tu as tes cours, et c'est ta mère qui te garde…
— Mais je veux venir !
— Je suis désolé ma puce mais tu vas devoir rester sur Washington, objecta Cal avec un air désolé.
Les yeux d'Emily s'humidifièrent. Le coeur de Gillian se serra à cette douloureuse vision. Elle savait que la jeune fille serait bouleversée par cette nouvelle mais sans doute pas autant. La psychologue posa une main affectueuse sur la joue de l'adolescente et souffla :
— Hey… Je te donnerai des nouvelles dès qu'on le pourra et si tu as envies de m'appeler, même la nuit, fais le.
Des sanglots retenus au creux de sa gorge, la jeune fille hocha positivement la tête pour approuver les dires. Gillian arbora un léger sourire et ajouta : — Ça va aller, tu verras…
Sans attendre une seconde plus, Emily se précipita dans les bras de la psychologue. D'abord surprise, Gillian ne bougea pas puis répondit au geste en caressant tendrement le dos de la jeune fille attristée. Cal émit un léger sourire en coin puis s'approcha des deux femmes pour caresser les cheveux de sa fille en ancrant tendrement son regard dans celui de son amie. Les trois protagonistes profitèrent de ce moment d'intimité sans remarquer la présence voyeuriste, de l'autre côté de la salle vitrée dans le couloir de l'entreprise, du mentaliste et du médecin le plus exécrable de tous les Etat-Unis installés sur un canapé à manger des bonbons.
— C'est touchant ! dit House, quelque peu cynique, en croquant une sucrerie chocolaté.
— Ouais…, souffla Patrick avec une pointe de tristesse dans la voix. Au changement d'attitude de son ami, Gregory tourna sa tête dans sa direction, le contempla quelques secondes et demanda: — Ça va ?
— Oui ! confirma t-il avec un sourire, en se levant précipitamment. — Pourquoi cela n'irait-il pas ? Il s'éloigna et entendit les paroles incisives de House :
— Peut-être… parce que cela t'as fait penser à ce que tu n'as plus.
Dos au médecin, Jane resta d'abord immobile puis affirma d'une voix à la fois maîtrisée et joyeuse:
— Dis leur que je les attends dehors et de ne pas trop tarder, sinon je finirais comme le marines Mister Freeze !

Il continua sa marche puis disparut à un angle de couloir. House suivit les pas de son ami et scanda, en gobant un bonbon: — L'humour est presque toujours de la colère maquillé !

À SUIVRE...

CHAPITRE 1
CHAPITRE 2
CHAPITRE 3
CHAPITRE 4
CHAPITRE 5
CHAPITRE 6
CHAPITRE 7
CHAPITRE 8
CHAPITRE 9
CHAPITRE 10
CHAPITRE 11
CHAPITRE 12
CHAPITRE 13
CHAPITRE 14
CHAPITRE 15
CHAPITRE 16
CHAPITRE 17
CHAPITRE 19
CHAPITRE 20
CHAPITRE 21
CHAPITRE 22
CHAPITRE 23
CHAPITRE 18
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