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TOUT LE MONDE MENT

"La question est : Qu'est-ce que tu es prêt à faire au nom de votre amitié ?"
 On a des choix à faire, peut-on mentir aux personnes qu'on aime et quel en est la limite... 


Genre: Général - Multi-Crossover

CHAPITRE 10 : ESPRIT TOURMENTÉ


Suite à l'examen, James convia Gillian à discuter des résultats obtenus dans la grande salle où House avait pour habitude de travailler avec son équipe. Cal, Patrick et Gregory furent autorisés à rester dans la pièce avec l'accord de la psychologue qui avait besoin plus que jamais de soutient. L'ensemble du groupe était installé autour de la table et attendait anxieusement les conclusions de Wilson tenant le dossier médical de la patiente entre ses mains. Face à lui, Cal n'avait pas cessé d'essayer de décrypter les émotions sur le visage de son ami, mais son angoisse était telle qu'il échoua. Ne pouvant plus attendre, il décida de prendre en premier la parole :
— Alors ?

James pinça ses lèvres et répondit avec difficulté en gardant une voix maîtrisée :
— La tumeur n'est pas très grosse mais… elle se situe dans le ventricule gauche du cerveau.

House prit le relais: — Dans le lobe temporal et elle est difficilement accessible.
— Cela veut dire que…, continua James vite coupé par Cal qui s'était levé d'un seul bond pour rager :
— Je sais ce que cela veut dire !

Complètement déboussolé, il se déplaça dans la pièce jusqu'à une fenêtre donnant sur le parc de l'hôpital. Un long silence glaçant s'était propagé. Tous avaient des notions sur le fonctionnement du cerveau et tous savaient de quoi il en retournait. Tout d'un coup, Gillian exposa ce que tout le monde pensait tout bas :
— Il y a de grands risques pour que je perde le centre de la parole…
— C'est ça…, confirma désolé Wilson.
Jane se passa une main lasse sur le visage puis demanda :

— Et qu'est-ce qu'on fait maintenant ?
— La seule solution c'est la chirurgie... Il faut trouver un très bon neurochirurgien.
Un court silence plus tard, Cal le brisa en sortant son portable :
— Je l'appelle.
Il se dirigea vers la sortie, mais c'était sans compter sur Gillian qui s'interposa. Elle savait ce qu'il souhaitait faire et il était hors de question qu'il en soit ainsi.
— Ne fait pas ça Cal, le supplia t-elle. — Je t'en pris c'est notre ami, ne lui demande pas de faire une chose pareille.
— C'est justement parce que c'est notre ami qu'il doit le faire ! réfuta t-il, en l'esquivant sans effort pour se rendre dans le couloir et effectuer son appel. Elle tenta de le retenir en criant son nom, mais celui-ci était déjà hors de vue. Elle désira même le rattraper, en vain. Un léger étourdissement la submergea et l'empêcha de faire le moindre pas. Ni une ni deux, Jane se précipita sur elle et la força à s'assoir. Il s'accroupit à sa hauteur, posa instinctivement une main contre son front puis l'interrogea sur son état de santé. Elle lui affirma avec une légère grimace que ce n'était que passager. Le mentaliste s'empressa de jeter un regard aux deux médecins pour obtenir de l'aide supplémentaire. James se proposa d'aller chercher des médicaments pour calmer la douleur alors que House n'avait toujours pas bougé d'un centimètre.

Quelques minutes plus tard, Cal était de retour avec James et annonça déterminé :
— Il va t'opérer ! On rentre demain pour Washington, on prend des affaires et on part pour Seattle.

— Cal… Ce n'est pas une bonne idée… on est ami…, l'avertit Gillian épuisée.
— C'est la seule solution !
— Il existe d'autres neurochirurgiens, et pas un avec qui tu pourrais détruire une amitié qui dure depuis des années.
— Il est le meilleur, il va t'opérer un point c'est tout ! La discussion est clause ! proclama t-il avec sévérité. Cela augmenta d'un cran la colère de Gillian. De quel droit se permettait-il de prendre d'importantes décisions qui ne la concernait qu'elle ? Un fait qu'elle s'empressa de lui faire savoir :
— Tu n'as pas à décider pour moi Cal ! Et qui te dis que j'ai envie de me faire opérer !
En total désaccord, Cal haussa le ton: — Quoi ?! Parce que tu préfères mourir ?!
— Peut-être que c'est mieux que de devenir un légume !
— Tu ne sais pas ce que tu dis !
— Je crois que j'ai encore toutes mes facultés pour prendre mes décisions !
— Ah oui ?! Bah excuse moi, mais quand j'entends ce que tu dis j'en ai pas l'impression !
— Tu…!
— OK ! STOP ! s'écria House en se levant de sa chaise. — Tout le monde se calme ! Je crois qu'on est tous un peu à cran...
Cal et Gillian se turent et ravalèrent toute colère. Jane avait regardé impuissant ses deux amis s'entredéchirés. Il aurait pu se lever et les séparer, mais il en avait été incapable. Il était resté comme pétrifié sur sa chaise.
— On va tous aller se reposer, dit le médecin à la canne. — Cal tu viens chez moi et toi Patrick, tu vas chez Wilson avec Gillian.
— Mais…, commença à protester Cal.
— Pas de mais qui tienne !
— Tu…
— AH ! Ne commence pas Cal, sinon crois moi que je vais me servir de ma canne, le médecin joignit le geste à la parole en présentant l'objet en question. Contrarié au plus haut point, Cal quitta sans un mot la pièce avec son sac de voyage sur l'épaule. Gillian soupira de sa réaction désappropriée et entreprit de récupérer son bagage au sol, mais Patrick l'attrapa avant elle et répondit avec un sourire charmeur suivit d'un clin d'oeil :
— Je gagne toujours !

— Merci Patrick, sourit-elle.
— Mais de quoi ? Je voulais juste gagner ! répondit-il, en poussant la psychologue émettant un léger rire à sortir. En suivant leurs amis, Wilson se pencha vers House et lui demanda:
— Surveille le.
— Ça m'étonnerais qu'il décide de se suicider si c'est ce que tu penses !
— Non… mais on peut le retrouver à l'hôpital !

La nuit était tombée. Les paupières lourdes, Cal était affalé sur un canapé avec une bière à la main. Il regardait l'écran de télévision diffusant des absurdités. House entra dans son salon avec une bière et s'installa à côté de son ami l'air hagard. Il jeta un oeil à l'écran et dit :
— J'croyais que tu ne voulais pas regarder les Monsters Trucks !
— J'ai changé d'avis… Cal posa son coude sur l'accoudoir puis forma un poing de sa main afin d'y supporter sa tête. House décapsula sa petite bouteille, regarda le show à la télé puis commenta:
— Il est pas mal celui là ! Je suis allé le voir avec Wilson ! Un moment, il y a un bus qui poursuit une buggy ! C'était hilarant !
Cal resta cloisonné dans son silence alors qu'il but une autre gorgée de son alcool avec une mine dévastée. Le son de la télé continua de meubler le silence entre les deux hommes lorsque House, sans regarder son voisin, décida de le briser par une question impromptue:
— Tu lui as menti n'est-ce pas ?
L'expert en mensonge ne répondit pas et se contenta de fixer l'écran.
— Tu ne lui as pas dit où se situait exactement la tumeur, et il croit que ça sera une opération facile. C'est pour ça qu'il a accepté.
Toujours sans réponse, House continua son analyse : — Sinon il ne l'aurait jamais fait… Il aurait eu bien trop peur de prendre le risque de briser votre amitié et d'avoir sa mort sur sa conscience.
Il marqua une pause puis demanda: — S'il refuse quand tu seras là bas, qu'est-ce que tu feras ?
Lasse des événements passés, Cal se leva, posa sa bière vide sur la table basse et répondit, dos au médecin:
— S'il refuse, il n'est plus mon ami.
Il s'apprêta à rejoindre sa chambre d'ami lorsque House l'arrêta:
— Et s'il ne réussit pas l'opération, le sera t-il encore ?
House ne reçut aucune réponse. Un point sensible venait d'être touché, mais s'il avait pu voir le visage de son ami, il aurait su que la réponse n'était surement pas des plus positive. Cal disparut dans le couloir sombre menant à sa chambre. Seul, House se consola par une autre gorgée de son alcool en soupirant :
— Un silence peut-être parfois le plus cruel des mensonges.

OoO

Au même instant chez Wilson, l'ambiance était un peu plus détendue qu'au domicile de son collègue médecin. James avait préparé un bon dîner pour ses deux amis qu'ils partagèrent dans la bonne humeur. Une fois le repas terminé, le mentaliste lui prêta main forte pour débarrasser la table alors qu'il avait sommé Gillian de rester assise sur le canapé du salon.
— Vous êtes sûr que vous n'avez pas besoin d'aide ?! clama t-elle pour que ses amis puissent l'entendre dans la cuisine. Occupé à faire la vaisselle, James répondit sur le même ton :
— Non ! Gillian je te l'ai déjà dit repose toi !
Haïssant les tâches ménagères, Patrick s'amusait à faire tenir en équilibre une assiette sur trois des ses doigts avec un verre posé sur le dessus. Curieux, il regarda le tablier que portait Wilson et proclama souriant:
— Joli tablier James !
— C'est un cadeau de House... Il a pensé que cela ferait bon effet si je portais un tablier avec plusieurs phrases énumérant mes qualités. Comme: Le meilleur cuisinier du monde, le meilleur humoriste, le plus gentil homme du monde…
— Oui cela pourrait faire bon effet... enfin si ce n'était pas marqué en tout petit en bas: "Et pour savoir mes autres compétences suivez moi dans la chambre…", répliqua le blond en continuant de jouer avec l'assiette.
— Quoi ?! s'injuria le médecin, en se reculant d'un pas pour regarder le bas de son tablier. — Oh le fum...! Il a osé !
L'assiette de Jane perdait de son équilibre, mais il répondit: — Oh mais je suis certain que cela doit toujours faire bon effet quand tu invites des filles dans ta garçonnière ! Quoiqu'un peu prétentieux mais efficace !
Au bord de la catastrophe, Wilson pris peur et s'empressa de récupérer le verre qui allait bientôt s'écraser au sol. Il jeta un regard réprobateur à Jane qui haussa ses épaules et continua son petit jeu avec l'assiette. En nettoyant le verre, James souffla désemparé: — Je me demande comment se sent Cal…
Patrick tira sa langue pour se concentrer dans son jeu de cirque et dit:
— Je ne sais pas, mais ce n'est pas Greg qui va lui remonter le moral…
— Je ne suis pas sûr d'avoir fait le bon choix…
— De toute manière le connaissant... il ne va pas lui parler.
Jane enleva un de ses doigts pour tenir dangereusement l'assiette plus que par deux.
— Hmm… Tu as sans doute raison, Cal n'aime pas parler de ce genre de chose surtout quand cela concerne les personnes qui lui sont très proches. Quand j'y pense rien qu'avec le suicide de sa mère, il ne nous en a jamais parlé…
Toujours concentré dans sa tache, Patrick soupira: — S'il n'y avait que ça…
— Quoiqu'il n'y a pas que lui qui ne nous parle pas de son passé.
James se retourna et jeta un regard de compassion pour son ami. Ce dernier compris le message, mais ne souhaitant pas aborder ce sujet, fit tomber l'assiette à terre qui se brisa en mille morceaux.
— Oups…, fit Patrick suivit d'un sourire charmeur.
— Intentionnelle ou pas je te conseille de vite partir avant que je fasse "Le meilleur boxeur".
Le blond leva ses mains en signe d'excuse et sortit précipitamment de la pièce pour échapper à la colère du médecin. De retour dans le salon, Patrick s'installa auprès de Gillian qui s'inquiéta :
— Tout va bien ?! J'ai entendu quelque chose se fracasser au sol !
— Tout va bien Gill', c'est juste que... James n'est pas "le meilleur plongeur"!
Elle fronça ses sourcils d'incompréhension. Jane ne s'attarda pas sur ce sujet et posa un bras autour des épaules de son amie:
— Alors, tu regardes quoi ?
— Reservoir Dogs...
— Mmh…
— Mais si tu veux changer de chaîne, tu peux ! C'est juste que ce film...
— Te fais penser à Cal, termina t-il avec un petit sourire. Elle sourit et reposa sa tête sur l'épaule du consultant du CBI. — C'est vrai, quoi de mieux que te voir un acteur pisser le sang dans une bagnole pendant plusieurs minutes ! C'est sûr que lorsqu'on voit ce personnage on pense tout de suite à Cal !
Gillian gloussa et souffla un peu épuisée: — Merci Patrick…
— De quoi ?
— D'essayer de me faire rire pour me remonter le moral...
— Ah mais je suis toujours comme ça ! C'est moi le petit rigolo de la bande ! Et je défis quiconque de me dire le contraire !
James entra et scanda: — C'est sûr que personne ne te contredira sur ce point là !
Jane remarqua que le médecin portait encore son tablier et persiffla: — Mmh... quoique ce n'est pas ce que dis ton tablier !
Gillian focalisa son attention sur Wilson et éclata de rire. Un peu contrarié, le médecin la réprimanda gentiment:
— Ne ris pas Gillian.
— Excuse moi mais… là ! dit la psychologue, sans pouvoir s'arrêter de rire. James ôta son tablier et le jeta sèchement sur un fauteuil en soupirant:
— Cadeau de House !
— Rhoo, mais pourquoi tu l'enlèves ! Tu faisais parfaitement l'homme le plus sexy de la terre ! plaisanta Jane.
— C'est ça, moques toi ! Mais tu riras moins le jour où ça sera House ton père Noël secret !
— Bof, ça sera toujours mieux que le cadeau de Seeley...
— Qu'est-ce qu'il t'avait offert déjà ?
— Les techniques de combat pour les Nuls… Honteux, Jane posa une main sur son front et ajouta bougon suite aux rires de ses amis: — Oh ça va hin…
— Nos amis on vraiment beaucoup d'humour, souffla Gillian qui tombait de fatigue. James perçut son épuisement et pris les devants pour la forcer à se reposer:
— Vous devriez peut-être aller dormir, surtout si demain vous partez tôt pour Washington.
— Mmh tu as raisons…, approuva t-elle, d'un léger bâillement.
— Gillian je t'ai préparé la chambre d'amie. Elle est au bout du couloir et Patrick tu peux prendre ma chambre, c'est la première sur la gauche.
— Non c'est bon James ! refusa Patrick. — Je vais prendre le canapé !
— Patrick... Ça ne me gêne pas tu sais, pour une nuit je ne vais pas en mourir.
— Moui mais pour être sûr, je vais prendre le canapé ! Moi et les canapés cela a toujours été une grande histoire d'amour, répondit-il, en tapotant un coussin qui se trouvait à côté de lui.
— Tu es sûr ?
— Mais puisque je te le dis ! Il a l'air même plus confortable que celui qui se trouve au bureau du CBI ! Et puis j'aime à dire que dormir sur un canapé c'est comme une bonne blague à la fin on tombe toujours par terre !
Après un silence inconfortable, Gillian signala avec perplexité: — Je crois que je vais aller me coucher…
— Quoi ?! C'était drôle ?! Tomber par terre ! Comme pour une blague ! répéta Jane avec des mouvements de ses mains pour tenter d'expliquer sa pitoyable plaisanterie. James poussa Gillian à se rendre dans sa chambre et souhaita sans regarder son invité:
— Bonne nuit Patrick !
Une fois seul, Jane s'allongea dans le canapé pour marmonner: — Rhoo… ils ne comprennent jamais rien à mon humour... C'est moi qui devrait avoir ce tablier.
Dans l'incapacité habituelle de s'endormir, il tourna son regard sur la télé et se laissa bercer par une émission de divertissement. Vraiment, il n'aimait pas du tout la nuit…

Dans la chambre d'ami, James souhaita une bonne nuit à Gillian assise sur le lit:
— Gillian, si tu as le moindre problème tu m'appelles ok?
— Ok James.
— Tu me le promets ? Parce que je te connais, tu pourrais avoir des douleurs et tu ne viendrais même pas me voir de peur de me réveiller.
— Ça va aller James… Je te le promets.
Elle lui sourit et il sut qu'elle lui disait la vérité.
— Bien…, dit-il, une main sur la poignée. — Je te laisse alors… bonne nuit.
— Bonne nuit…
Le médecin offrit un dernier sourire à son amie puis ferma précautionneusement la porte de sa chambre. James partit, Gillian s'allongea dans son lit et regarda d'un air songeur la fenêtre offrant une vue sur le ciel étoilés. C'est à ce moment précis que son esprit s'évada à la pensée de son meilleur ami. Que pouvait-il bien faire à cet instant ? Pensait-il à elle ? Était-il en colère ou triste ? Ou refusait-il de montrer la moindre de ses émotions comme à son habitude…
Ces sur ces diverses interrogations qu'elle tenta avec peine de trouver le sommeil. Demain serait une longue journée…

Du côté de Cal, allongé dans son lit avec les bras derrière sa tête, peinait lui aussi à s'endormir. Malgré la fatigue, toutes ses pensées convergèrent vers la psychologue et à l'avenir incertain qui les attendait. Ils allaient devoir affronter les événements ensemble, bons comme mauvais... Non ! Cela n'allait pas arriver ! s'écria t-il mentalement à cette dernière sombre pensée. Il s'assit sur le bord du lit et prit sa tête entre les mains. Cela n'allait pas arriver... Ça ne pouvait pas arriver. Il allait l'opérer et après quoi tout irait pour le mieux. Oui tout irait mieux…, se répéta t-il en fermement ses yeux. Tout irait mieux…

À SUIVRE...

CHAPITRE 1
CHAPITRE 2
CHAPITRE 3
CHAPITRE 4
CHAPITRE 5
CHAPITRE 6
CHAPITRE 7
CHAPITRE 8
CHAPITRE 9
CHAPITRE 10
CHAPITRE 11
CHAPITRE 12
CHAPITRE 13
CHAPITRE 14
CHAPITRE 15
CHAPITRE 16
CHAPITRE 17
CHAPITRE 19
CHAPITRE 20
CHAPITRE 21
CHAPITRE 22
CHAPITRE 23
CHAPITRE 18
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