Tel père tel fils
Un an après le gèle de l'affaire Rose, l'enquête repart et ouvre la possibilité d'un nouvel espoir de découvrir enfin la vérité. Et peut-être même celui de ressouder une famille depuis trop longtemps brisée par des non-dits. Un combat singulier entre l'armée et la justice et de l'autre entre un père et son fils... Genre: Général - (crossover) Histoire à chapitre. (terminée) Note: Cal et Gillian sont mariés - Emily a 23 ans - Nick et Louise ont 17 ans, Seth 14 ans. |
CHAPITRE 6 : BESOIN D'AIDE
À Quantico, Emily patienta sagement que l'équipe du BAU parte en mission pour rendre une petite visite à l'une des Geek les plus excentrique du milieu du FBI. Elle frappa contre la porte d'entrée du bureau de la blonde qui pivota sur sa chaise à roulettes pour découvrir avec bonheur la jeune Lightman à l'encadrement.
— Emily ! s'enthousiasma Garcia. Elle se leva et prit la jeune fille dans ses bras. — On m'a dit que tu étais ici, mais j'ai eu peur que tu ne sois partie sans me dire bonjour.
— Je ne ferai jamais ça, tu le sais bien tante Penelope !
— Oui, parce que toi et moi on sait que ça serait considéré comme une grave erreur !
Elles rirent lorsqu'Emily arbora un air beaucoup plus sérieux...
— Tante Penelope, j'ai besoin de ton aide…
— Tout ce que tu veux ma chérie, s'inquiéta la blonde.
— J'ai besoin que tu fasses une petite recherche pour moi…
Penelope fixa avec intérêt la jeune fille et lui indiqua de prendre place pour une discussion d'importance.
OoO
Dans les locaux du Ncis, Mc Gee effectua des recherches approfondies sur le compte de Perkins à la demande de son collègue. Ses doigts tapèrent à une vitesse fulgurante sur le clavier de son ordinateur alors que les informations récoltées se cumulaient à chacun de ses cliques. Gibbs apparut dans la pièce, son agent l'interpella. Il s'approcha et attendit qu'il lui annonce la nouvelle.
— J'ai fouillé dans le passé de Perkins. Et croyez moi que ce n'était pas un enfant de coeur. Il a été arrêté dans sa jeunesse pour braquage à main armée et passation de drogue.
— Il faut avoir un casier vierge pour être dans l'armée.
— Il a été blanchi, mais j'ai tout de même précisé mes recherches. À l'époque, on pouvait le définir comme une petite frappe jusqu'à ce qu'il travaille avec le grand baron de la mafia Oliver Moore. Il avait un énorme réseau avec de riche clients, politiques, stars, milliardaires… avant que le FBI ne détruise son petit marché.
— Si l'argent de ses comptes bancaire d'aujourd'hui provient d'un traffic de drogue, il est possible que Perkins ait utilisé les mêmes clients pour se faire de l'argent.
— C'est une possibilité que j'ai vite vérifié, et il s'avère que Perkins ait effectivement gardé contact avec un certain Thomas Rivers. L'ancien bras droit de Moore. Avec son carnet d'adresse et sa persuasion cela ne m'étonnerait même pas qu'ils puissent continuer leur commerce.
— On doit interroger Rivers.
— Ça sera fait. Au fait, Perkins a aussi effectué des recherches sur Harrys quelques semaines avant leur mission en Afghanistan, ainsi que sur son dossier médical et psychologique. Il aurait lui-même signé une autorisation de participation à la mission contre l'avis du médecin.
— Il était au courant de sa faiblesse psychologique, mais il l'a laissé partir en mission sans en parler à la Navi, résuma Gibbs.
— Il aurait déclaré que c'était pour le bien de sa famille.
— On voit où cela l'a mené…
Les deux agent s'échangèrent un regard entendu puis Gibbs abandonna Mc Gee à ses recherches pour vaquer à ses occupations.
OoO
Dans la soirée, le couple Lightman était d'abord passé au Ncis pour obtenir un rapide résumé des derniers faits récoltés, avant de rentrer chez eux et de retrouver leur famille. Ils entamèrent un diner assez silencieux, entre un Nicholas réfugié dans sa chambre, une Louise rêveuse, un Seth muet et une Emily assez suspicieuse… Cal remarqua l'expression d'intense réflexion de son ainée et s'empressa de lui demander :
— Un problème Em' ?
— Non, aucun, avait-elle répliqué, peut-être même un peu trop rapidement.
Cal pencha sa tête sur le côté, puis enchaina : — Et toi Seth ?
— Hum, tout va bien papa, affirma le jeune homme avec un petit sourire qui se voulait rassurant. Cal capta quelque chose d'étrange sur le visage de son benjamin et insista :
— T'es sûr que tu n'as rien à me dire ?
Seth toussota et répliqua :
— Nop, tout va bien, j't'assure ! J'me disais juste que ça serait cool d'aller au concert d'Eminem cet été avec John... son père est roadie pour lui, alors il va peut peut-être nous avoir des places...
Cal échangea un regard avec Gillian, mais n'alla pas plus loin dans ses questions.
— Ok… et toi Lou' ton contrôle, il s'est bien passé ?
Aucune réponse. Louise ne sembla pas avoir écouté la question. Son esprit était parti à des milliers de kilomètres de la cuisine. Gillian le remarqua, sourit, et l'interpella:
— Louise ?
— Hin quoi ?
Elle releva sa tête et rencontra celles interrogatives de sa famille.
— Ton père t'a posé une question ma chérie ? s'amusa sa mère. Louise fronça ses sourcils et fixa implicitement son père pour qu'il puisse reposer sa question. Il comprit et répéta :
— Ton contrôle ?
— Ah heu… ça s'est plutôt bien passé ! Il n'y a qu'un exercice que j'ai pas su vraiment faire… À part ça, c'était pas trop difficile !
— Comme je le dis toujours les contrôles sont pour conditionner l'intelligence des masses à leur future condition d'esclave ! proclama Seth fière de lui.
— Dit l'arnachiste qui n'est pas capable de ranger sa chambre ! répliqua son père non sans sarcasme.
— Punk for life ! ajouta t-il, en mimant le signe du Rock'N'Roll avec sa main.
Cal secoua sa tête et déclara pour Louise :
— Et bah tu vois ! Tu t'es inquiétée pour rien sweetie !
— Ouais t'as raison, déclara t-elle avec un rapide sourire. Emily capta une étrange expression apparaitre sur le visage de sa soeur mais ne s'y attarda pas quand Gillian la sollicita de nouveau joyeusement :
— Alors Em' qu'est-ce que tu as fait aujourd'hui ?
Emily songea d'abord à mentir mais sut que les deux experts en mensonge allaient rapidement s'en rendre compte et opta donc pour l'omission…
— Je suis allé voir oncle Aaron !
— T'es partie à Quantico ? demanda surpris son père.
— Oui, j'avais envie d'aller voir mon parrain avant de repartir pour la fac ! Il est toujours au travail et moi en cours, je me suis dit que c'était la meilleure manière pour se voir !
— Comment il va ? l'interrogea Gillian souriante.
— Très bien ! Il est sur une nouvelle affaire !
— Il est tout le temps sur une nouvelle affaire, répliqua Cal, en mangeant après coup une autre bouchée de son repas.
— Comme vous.
Cal ne fit pas attention à cette dernière parole alors que Gillian avait entamé une nouvelle conversation sur les futures vacances prévues à la grande maison.
OoO
Le lendemain, suite aux information colportées par McGee, Gibbs et Cal s'étaient rendus au domicile de Rivers pour une petite visite de courtoisie. L'agent spécial frappa à la porte. Un aboiement répété d'un chien imposant résonna derrière. Une seconde plus tard, un homme vêtu d'une chemise hawaïenne, assez frêle et la barbe mal rasée, apparut.
— Mr Rivers ?
— Ouais, c'est pourquoi ?
— Ncis, informa Gibbs, en présentant son badge.
Rivers laissa fuiter une micro-expression de peur que Cal intercepta dans la seconde même. Ce dernier poussa l'individu sur le côté, entra dans la maison, et s'exclama :
— Et encore vous ne savez pas ce qu'il vous attend.
Une fois dans le salon, Lightman resta planté devant le type à l'allure d'adolescent un peu attardé. Il venait déjà de lui poser quelques questions mais n'avait pas réussi à obtenir un seul résultat probant. Il s'imposa alors une seconde de réflexion et demanda :
— Quel était votre lien avec Harrys ?
— J'vous l'ai déjà dit… lui et moi, on a fait quelques frappes ensemble quand on travaillait encore pour Moore.
— Vous n'avez plus de contact avec lui ?
— Non, certifia t-il, d'un léger mouvement incontrôlé de son épaule.
— Vous mentez Rivers, s'énerva Cal. Dites nous la vérité, où on vous emmène chez les flics pour un interrogatoire beaucoup moins arrangeant… Et il serait dommage que votre contrôleur judiciaire apprenne ce petit rendez-vous en tête à tête…
Rivers déglutit, réfléchit, et avoua:
— Ok… Ouais on s'est parlé, y'a peut-être une semaine de ça…
— Pourquoi ?
— Il voulait que j'lui donne des noms de businessman de l'époque avec qui on travaillait pour des affaires…
— Quel genre d'affaire ? réclama Gibbs.
— À l'époque c'était pour vendre notre stock de drogue mais cette fois-ci il m'a juste dit qu'il avait une affaire en cours au sujet d'extraction de marchandise international…
— De quel type ?
— J'en sais rien, il ne m'a rien dit, s'agaça t-il.
Gibbs tourna son regard sur Cal qui confirma les paroles de l'interrogé.
— On veut les noms, exigea l'agent spécial. Rivers déglutit encore. Il s'avait que s'il ne voulait pas retourner en prison, il allait devoir coopérer au maximum...
OoO
Emily détenait toutes les cartes en main. Elle pouvait agir seule, c'est vrai, mais elle savait aussi que c'était assez risqué pour l'équilibre de sa famille déjà en péril. Après mûre réflexion, elle décida de parler à la seule personne de raison qui pouvait rendre plus clair cette histoire aux airs de tragédie grec. Elle entra dans le bureau où une femme travaillait consciencieusement derrière son ordinateur puis l'interpella:
— Gillian ?
La psychologue releva sa tête et découvrit avec joie la jeune fille. Elle se leva, s'approcha et s'exclama:
— Emily ! Qu'est-ce que tu fais ici ? Je croyais qu'aujourd'hui tu voulais voir tes amis ?
— Je suis rentrée plus tôt que prévu. Un silence s'installa. Emily afficha une mine inquiète. Elle hésita, devait-elle lui dire ?
— Em', il y a un problème, s'inquiéta Gillian, d'une main chaleureuse sur son épaule. La concernée prit une légère inspiration puis fut conviée à s'assoir sur un canapé.
— Gillian… Si je suis venue te voir, c'est parce que je sais que je peux avoir confiance en toi et que tu me diras la vérité…
Au ton employé, Gillian comprit que cette conversation allait devenir assez sérieuse. Elle adopta donc une posture d'écoute afin d'exprimer toute son attention. Emily sortit de son sac à dos la photo de l'inconnu et la présenta avec une seule question en tête:
— Est-ce que cet homme… est le père de papa ?
Gillian se statufia sur place et entrouvrit sa bouche de surprise. La jeune fille devina la réponse et dit :
— Je suppose que ça veut dire oui.
— Em'…
— Pourquoi il nous a rien dit et pourquoi… Il l'a frappé !
Emily était complètement chamboulée. Trop de questions s'étaient mêlées dans son esprit. Elle voulait des réponses et Gillian tenta du mieux qu'elle put pour la calmer sans trop en dévoiler.
— Em'… Ton père et ton… grand-père ne se sont jamais entendus…
— Comment peut-on prétendre ne pas s'entendre en ne l'ayant pas vu depuis plus de 30 ans ?!
— Ce sont des histoires d'adultes.
— Je ne suis pas Lou', Gillian. Je suis apte à comprendre ! Je ne suis plus une enfant.
— Je sais Emily, mais ton père ne l'est pas encore. Il n'est pas encore prêt à parler…
— Tu sais ce qu'il y avait entre eux. Dis le moi, la supplia presque la jeune fille.
— Ce n'est pas à moi de te le dire.
— Tu sais très bien que papa ne nous le dira jamais.
— Il veut vous protéger.
— De grand-père ?
— Entre autre…
Elle devait tout lui dire, c'était maintenant ou jamais. Emily baissa son regard au sol et lâcha:
— Il est toujours en ville. Dans un hôtel, pas loin du centre. Je le sais parce que j'ai réussi à le retrouver.
— Comment ? quémanda surprise la psychologue.
— Au BAU, j'ai demandé à oncle Aaron de faire des recherches mais il a refusé, alors… j'ai demandé à tante Pénélope…
— Em', souffla Gillian un peu déçue.
— Comprends moi ! Papa est un vrai mur lorsqu'il s'agit de son passé, et nous, ses enfants, on a besoin de savoir, de comprendre… surtout Nick, même s'il ne l'admet pas. Je suis sûre que parler de ça tout ensemble, nous ferait du bien…
Gillian croisa son regard attristé. Bien évidemment qu'elle comprenait son point de vue, mais elle connaissait aussi celui de son mari et il n'était pas aussi conciliant sur le sujet. C'est donc à contre-coeur qu'elle allégua:
— Je ne crois pas que ça soit une bonne idée… Ton père est déjà assez préoccupé avec l'affaire Rose, Nick…
— Justement ! Remettre tout ça à plat, nous permettra de repartir sur des…bases plus saines.
— C'est une attention louable mais…
— Gillian, je te demande juste un diner !
La psychologue afficha une mine mitigée. Emily la supplia encore :
— S'il te plait.
OoO
Au Ncis, McGee et Ziva poussèrent leurs recherches et trouvèrent le nom d'un certain Martin Cross. Un grand patron de transport et d'envoi de marchandises international. L'homme en question fut directement amené au Ncis et interrogé en express dans la salle prévue à cet effet.
— On sait qu'Harrys est allé vous voir, débuta McGee. Ce qu'on veut savoir, c'est pourquoi ?
— Il souhaitait connaitre les moyens de faire passer des marchandises hors territoire en payant le moins de taxes possible, répondit Cross derrière la table.
— Quel type de marchandise ?
— Il m'a dit qu'il était devenu un grand passionné d'art, qu'il voyageait beaucoup et qu'il travaillait pour le compte de riches clients.
— L'art ? répéta Ziva surprise de cette nouvelle information.
— Oui, il voulait trouver un moyen de faire passer plus discrètement sa marchandise.
— En conclusion, reprit Timothy. Il voulait éviter les douanes et vous l'avez aidé à passer la sécurité…
Cross passa une main dans son cou. Un silence puis l'aveu...
— Il m'a dit que si je l'aidais… il me donnerait 10% de sa commission de sa vente…
— Vous vous y connaissez en art ?
— Non, pas vraiment mais lui, il avait l'air de s'y connaitre. Lorsqu'il me parlait en détail de tous les pays qu'il avait visité, j'ai pensé qu'il était un spécialiste…
— Normal, il est militaire, révéla l'agent David.
— Quoi ?! s'exclama étonné Cross.
— Harrys s'est moqué de vous. Il est poursuivi pour meurtre alors si vous ne voulez pas passer devant le juge pour complicité, je vous conseille de me dire où et quand aura lieu la prochaine cargaison !
Cross baissa sa tête et pinça ses lèvres. Tout allait être révélé…
À SUIVRE...
— Emily ! s'enthousiasma Garcia. Elle se leva et prit la jeune fille dans ses bras. — On m'a dit que tu étais ici, mais j'ai eu peur que tu ne sois partie sans me dire bonjour.
— Je ne ferai jamais ça, tu le sais bien tante Penelope !
— Oui, parce que toi et moi on sait que ça serait considéré comme une grave erreur !
Elles rirent lorsqu'Emily arbora un air beaucoup plus sérieux...
— Tante Penelope, j'ai besoin de ton aide…
— Tout ce que tu veux ma chérie, s'inquiéta la blonde.
— J'ai besoin que tu fasses une petite recherche pour moi…
Penelope fixa avec intérêt la jeune fille et lui indiqua de prendre place pour une discussion d'importance.
OoO
Dans les locaux du Ncis, Mc Gee effectua des recherches approfondies sur le compte de Perkins à la demande de son collègue. Ses doigts tapèrent à une vitesse fulgurante sur le clavier de son ordinateur alors que les informations récoltées se cumulaient à chacun de ses cliques. Gibbs apparut dans la pièce, son agent l'interpella. Il s'approcha et attendit qu'il lui annonce la nouvelle.
— J'ai fouillé dans le passé de Perkins. Et croyez moi que ce n'était pas un enfant de coeur. Il a été arrêté dans sa jeunesse pour braquage à main armée et passation de drogue.
— Il faut avoir un casier vierge pour être dans l'armée.
— Il a été blanchi, mais j'ai tout de même précisé mes recherches. À l'époque, on pouvait le définir comme une petite frappe jusqu'à ce qu'il travaille avec le grand baron de la mafia Oliver Moore. Il avait un énorme réseau avec de riche clients, politiques, stars, milliardaires… avant que le FBI ne détruise son petit marché.
— Si l'argent de ses comptes bancaire d'aujourd'hui provient d'un traffic de drogue, il est possible que Perkins ait utilisé les mêmes clients pour se faire de l'argent.
— C'est une possibilité que j'ai vite vérifié, et il s'avère que Perkins ait effectivement gardé contact avec un certain Thomas Rivers. L'ancien bras droit de Moore. Avec son carnet d'adresse et sa persuasion cela ne m'étonnerait même pas qu'ils puissent continuer leur commerce.
— On doit interroger Rivers.
— Ça sera fait. Au fait, Perkins a aussi effectué des recherches sur Harrys quelques semaines avant leur mission en Afghanistan, ainsi que sur son dossier médical et psychologique. Il aurait lui-même signé une autorisation de participation à la mission contre l'avis du médecin.
— Il était au courant de sa faiblesse psychologique, mais il l'a laissé partir en mission sans en parler à la Navi, résuma Gibbs.
— Il aurait déclaré que c'était pour le bien de sa famille.
— On voit où cela l'a mené…
Les deux agent s'échangèrent un regard entendu puis Gibbs abandonna Mc Gee à ses recherches pour vaquer à ses occupations.
OoO
Dans la soirée, le couple Lightman était d'abord passé au Ncis pour obtenir un rapide résumé des derniers faits récoltés, avant de rentrer chez eux et de retrouver leur famille. Ils entamèrent un diner assez silencieux, entre un Nicholas réfugié dans sa chambre, une Louise rêveuse, un Seth muet et une Emily assez suspicieuse… Cal remarqua l'expression d'intense réflexion de son ainée et s'empressa de lui demander :
— Un problème Em' ?
— Non, aucun, avait-elle répliqué, peut-être même un peu trop rapidement.
Cal pencha sa tête sur le côté, puis enchaina : — Et toi Seth ?
— Hum, tout va bien papa, affirma le jeune homme avec un petit sourire qui se voulait rassurant. Cal capta quelque chose d'étrange sur le visage de son benjamin et insista :
— T'es sûr que tu n'as rien à me dire ?
Seth toussota et répliqua :
— Nop, tout va bien, j't'assure ! J'me disais juste que ça serait cool d'aller au concert d'Eminem cet été avec John... son père est roadie pour lui, alors il va peut peut-être nous avoir des places...
Cal échangea un regard avec Gillian, mais n'alla pas plus loin dans ses questions.
— Ok… et toi Lou' ton contrôle, il s'est bien passé ?
Aucune réponse. Louise ne sembla pas avoir écouté la question. Son esprit était parti à des milliers de kilomètres de la cuisine. Gillian le remarqua, sourit, et l'interpella:
— Louise ?
— Hin quoi ?
Elle releva sa tête et rencontra celles interrogatives de sa famille.
— Ton père t'a posé une question ma chérie ? s'amusa sa mère. Louise fronça ses sourcils et fixa implicitement son père pour qu'il puisse reposer sa question. Il comprit et répéta :
— Ton contrôle ?
— Ah heu… ça s'est plutôt bien passé ! Il n'y a qu'un exercice que j'ai pas su vraiment faire… À part ça, c'était pas trop difficile !
— Comme je le dis toujours les contrôles sont pour conditionner l'intelligence des masses à leur future condition d'esclave ! proclama Seth fière de lui.
— Dit l'arnachiste qui n'est pas capable de ranger sa chambre ! répliqua son père non sans sarcasme.
— Punk for life ! ajouta t-il, en mimant le signe du Rock'N'Roll avec sa main.
Cal secoua sa tête et déclara pour Louise :
— Et bah tu vois ! Tu t'es inquiétée pour rien sweetie !
— Ouais t'as raison, déclara t-elle avec un rapide sourire. Emily capta une étrange expression apparaitre sur le visage de sa soeur mais ne s'y attarda pas quand Gillian la sollicita de nouveau joyeusement :
— Alors Em' qu'est-ce que tu as fait aujourd'hui ?
Emily songea d'abord à mentir mais sut que les deux experts en mensonge allaient rapidement s'en rendre compte et opta donc pour l'omission…
— Je suis allé voir oncle Aaron !
— T'es partie à Quantico ? demanda surpris son père.
— Oui, j'avais envie d'aller voir mon parrain avant de repartir pour la fac ! Il est toujours au travail et moi en cours, je me suis dit que c'était la meilleure manière pour se voir !
— Comment il va ? l'interrogea Gillian souriante.
— Très bien ! Il est sur une nouvelle affaire !
— Il est tout le temps sur une nouvelle affaire, répliqua Cal, en mangeant après coup une autre bouchée de son repas.
— Comme vous.
Cal ne fit pas attention à cette dernière parole alors que Gillian avait entamé une nouvelle conversation sur les futures vacances prévues à la grande maison.
OoO
Le lendemain, suite aux information colportées par McGee, Gibbs et Cal s'étaient rendus au domicile de Rivers pour une petite visite de courtoisie. L'agent spécial frappa à la porte. Un aboiement répété d'un chien imposant résonna derrière. Une seconde plus tard, un homme vêtu d'une chemise hawaïenne, assez frêle et la barbe mal rasée, apparut.
— Mr Rivers ?
— Ouais, c'est pourquoi ?
— Ncis, informa Gibbs, en présentant son badge.
Rivers laissa fuiter une micro-expression de peur que Cal intercepta dans la seconde même. Ce dernier poussa l'individu sur le côté, entra dans la maison, et s'exclama :
— Et encore vous ne savez pas ce qu'il vous attend.
Une fois dans le salon, Lightman resta planté devant le type à l'allure d'adolescent un peu attardé. Il venait déjà de lui poser quelques questions mais n'avait pas réussi à obtenir un seul résultat probant. Il s'imposa alors une seconde de réflexion et demanda :
— Quel était votre lien avec Harrys ?
— J'vous l'ai déjà dit… lui et moi, on a fait quelques frappes ensemble quand on travaillait encore pour Moore.
— Vous n'avez plus de contact avec lui ?
— Non, certifia t-il, d'un léger mouvement incontrôlé de son épaule.
— Vous mentez Rivers, s'énerva Cal. Dites nous la vérité, où on vous emmène chez les flics pour un interrogatoire beaucoup moins arrangeant… Et il serait dommage que votre contrôleur judiciaire apprenne ce petit rendez-vous en tête à tête…
Rivers déglutit, réfléchit, et avoua:
— Ok… Ouais on s'est parlé, y'a peut-être une semaine de ça…
— Pourquoi ?
— Il voulait que j'lui donne des noms de businessman de l'époque avec qui on travaillait pour des affaires…
— Quel genre d'affaire ? réclama Gibbs.
— À l'époque c'était pour vendre notre stock de drogue mais cette fois-ci il m'a juste dit qu'il avait une affaire en cours au sujet d'extraction de marchandise international…
— De quel type ?
— J'en sais rien, il ne m'a rien dit, s'agaça t-il.
Gibbs tourna son regard sur Cal qui confirma les paroles de l'interrogé.
— On veut les noms, exigea l'agent spécial. Rivers déglutit encore. Il s'avait que s'il ne voulait pas retourner en prison, il allait devoir coopérer au maximum...
OoO
Emily détenait toutes les cartes en main. Elle pouvait agir seule, c'est vrai, mais elle savait aussi que c'était assez risqué pour l'équilibre de sa famille déjà en péril. Après mûre réflexion, elle décida de parler à la seule personne de raison qui pouvait rendre plus clair cette histoire aux airs de tragédie grec. Elle entra dans le bureau où une femme travaillait consciencieusement derrière son ordinateur puis l'interpella:
— Gillian ?
La psychologue releva sa tête et découvrit avec joie la jeune fille. Elle se leva, s'approcha et s'exclama:
— Emily ! Qu'est-ce que tu fais ici ? Je croyais qu'aujourd'hui tu voulais voir tes amis ?
— Je suis rentrée plus tôt que prévu. Un silence s'installa. Emily afficha une mine inquiète. Elle hésita, devait-elle lui dire ?
— Em', il y a un problème, s'inquiéta Gillian, d'une main chaleureuse sur son épaule. La concernée prit une légère inspiration puis fut conviée à s'assoir sur un canapé.
— Gillian… Si je suis venue te voir, c'est parce que je sais que je peux avoir confiance en toi et que tu me diras la vérité…
Au ton employé, Gillian comprit que cette conversation allait devenir assez sérieuse. Elle adopta donc une posture d'écoute afin d'exprimer toute son attention. Emily sortit de son sac à dos la photo de l'inconnu et la présenta avec une seule question en tête:
— Est-ce que cet homme… est le père de papa ?
Gillian se statufia sur place et entrouvrit sa bouche de surprise. La jeune fille devina la réponse et dit :
— Je suppose que ça veut dire oui.
— Em'…
— Pourquoi il nous a rien dit et pourquoi… Il l'a frappé !
Emily était complètement chamboulée. Trop de questions s'étaient mêlées dans son esprit. Elle voulait des réponses et Gillian tenta du mieux qu'elle put pour la calmer sans trop en dévoiler.
— Em'… Ton père et ton… grand-père ne se sont jamais entendus…
— Comment peut-on prétendre ne pas s'entendre en ne l'ayant pas vu depuis plus de 30 ans ?!
— Ce sont des histoires d'adultes.
— Je ne suis pas Lou', Gillian. Je suis apte à comprendre ! Je ne suis plus une enfant.
— Je sais Emily, mais ton père ne l'est pas encore. Il n'est pas encore prêt à parler…
— Tu sais ce qu'il y avait entre eux. Dis le moi, la supplia presque la jeune fille.
— Ce n'est pas à moi de te le dire.
— Tu sais très bien que papa ne nous le dira jamais.
— Il veut vous protéger.
— De grand-père ?
— Entre autre…
Elle devait tout lui dire, c'était maintenant ou jamais. Emily baissa son regard au sol et lâcha:
— Il est toujours en ville. Dans un hôtel, pas loin du centre. Je le sais parce que j'ai réussi à le retrouver.
— Comment ? quémanda surprise la psychologue.
— Au BAU, j'ai demandé à oncle Aaron de faire des recherches mais il a refusé, alors… j'ai demandé à tante Pénélope…
— Em', souffla Gillian un peu déçue.
— Comprends moi ! Papa est un vrai mur lorsqu'il s'agit de son passé, et nous, ses enfants, on a besoin de savoir, de comprendre… surtout Nick, même s'il ne l'admet pas. Je suis sûre que parler de ça tout ensemble, nous ferait du bien…
Gillian croisa son regard attristé. Bien évidemment qu'elle comprenait son point de vue, mais elle connaissait aussi celui de son mari et il n'était pas aussi conciliant sur le sujet. C'est donc à contre-coeur qu'elle allégua:
— Je ne crois pas que ça soit une bonne idée… Ton père est déjà assez préoccupé avec l'affaire Rose, Nick…
— Justement ! Remettre tout ça à plat, nous permettra de repartir sur des…bases plus saines.
— C'est une attention louable mais…
— Gillian, je te demande juste un diner !
La psychologue afficha une mine mitigée. Emily la supplia encore :
— S'il te plait.
OoO
Au Ncis, McGee et Ziva poussèrent leurs recherches et trouvèrent le nom d'un certain Martin Cross. Un grand patron de transport et d'envoi de marchandises international. L'homme en question fut directement amené au Ncis et interrogé en express dans la salle prévue à cet effet.
— On sait qu'Harrys est allé vous voir, débuta McGee. Ce qu'on veut savoir, c'est pourquoi ?
— Il souhaitait connaitre les moyens de faire passer des marchandises hors territoire en payant le moins de taxes possible, répondit Cross derrière la table.
— Quel type de marchandise ?
— Il m'a dit qu'il était devenu un grand passionné d'art, qu'il voyageait beaucoup et qu'il travaillait pour le compte de riches clients.
— L'art ? répéta Ziva surprise de cette nouvelle information.
— Oui, il voulait trouver un moyen de faire passer plus discrètement sa marchandise.
— En conclusion, reprit Timothy. Il voulait éviter les douanes et vous l'avez aidé à passer la sécurité…
Cross passa une main dans son cou. Un silence puis l'aveu...
— Il m'a dit que si je l'aidais… il me donnerait 10% de sa commission de sa vente…
— Vous vous y connaissez en art ?
— Non, pas vraiment mais lui, il avait l'air de s'y connaitre. Lorsqu'il me parlait en détail de tous les pays qu'il avait visité, j'ai pensé qu'il était un spécialiste…
— Normal, il est militaire, révéla l'agent David.
— Quoi ?! s'exclama étonné Cross.
— Harrys s'est moqué de vous. Il est poursuivi pour meurtre alors si vous ne voulez pas passer devant le juge pour complicité, je vous conseille de me dire où et quand aura lieu la prochaine cargaison !
Cross baissa sa tête et pinça ses lèvres. Tout allait être révélé…
À SUIVRE...