Tel père tel fils
Un an après le gèle de l'affaire Rose, l'enquête repart et ouvre la possibilité d'un nouvel espoir de découvrir enfin la vérité. Et peut-être même celui de ressouder une famille depuis trop longtemps brisée par des non-dits. Un combat singulier entre l'armée et la justice et de l'autre entre un père et son fils... Genre: Général - (crossover) Histoire à chapitre. (terminée) Note: Cal et Gillian sont mariés - Emily a 23 ans - Nick et Louise ont 17 ans. |
CHAPITRE 4 : DERNIER MOT
Le lendemain matin, Cal et Gillian s'étaient rendus au Lightman Group pendant qu'Emily, n'ayant pas de cours à suivre à l'université, se préparait à accompagner les jumeaux au lycée et son petit frère Seth au collège. Une fois prête, elle attendit patiemment, derrière le volant de sa voiture, avec sa soeur sur le siège passager et Seth sur la banquette arrière, que son frère daigne les rejoindre. Ce dernier, encore à la maison, subtilisa un biscuit sur la table de la cuisine et s'apprêta à retrouver ses soeurs lorsqu'une petite boite avec un mot à son attention l'arrêta dans sa précipitation. Il prit d'abord le message entre ses mains et reconnut instantanément l'écriture fine de sa mère:
Nicholas déglutit d'appréhension. Tout ce qui concernait son amie avait rapidement le dont de le déstabiliser. Il ouvrit avec délicatesse le petit paquet et, c'est avec émotion qu'il découvrit le collier de sa meilleure amie disparue. Il le contempla au creux de sa main, comme si c'était la chose la plus fragile du monde, puis reprit brusquement contact avec la réalité lorsqu'il entendit le klaxonne de sa soeur lui rappelant qu'ils devaient partir pour le lycée. Le jeune homme retira autour de son cou un autre collier orné d'une chevalière que son père lui avait offert lors d'un noël passé, et le lia avec celui de son amie en forme de rose argentée. Ceci fait, il accourut à la porte d'entrée qu'il ferma à clé juste après son passage express. Il arbora son expression habituellement neutre et s'installa à l'arrière du véhicule sans prononcer un seul mot.
OoO
OoO
Au Lightman Group, le couple d'experts se trouvaient dans le cube en verre en plein interrogatoire avec le capitaine Perkins. Avec l'accord de Vance et suite à son retour de mission, qu'il avait essayé tant bien que mal à passer sous silence, le soldat fut directement envoyé à la case jugement et révélation. Cal se sentait comme un gladiateur dans une arène ; le tout avec une extrême rage d'en découdre. Cet homme en uniforme, symbol de droiture et de protection, était pour lui le principal responsable aux mains de sang. Il ne savait pas encore pourquoi, mais son instinct lui criait l'entière culpabilité du soldat dans le meurtre de la petite Williams ainsi que celui de ces héroïques militaires. Camoufler ses erreurs, par un crime plus grand encore, était signe de barbarie et de panique pour l'âme de celui qui s'y exécutait. Tout ne tenait maintenant que par le fil des émotions. L'un allait craquer et le second allait savourer.
Dans le cube, Perkins était assis sur une chaise et fixait, avec mépris les deux experts en mensonge au devant. Une unique table les séparait. La justice contre ses lois ; deux camps opposés avec un arbitre pour les départager. Derrière, Gibbs se tenait contre une des parois illuminée afin de contrôler au bon déroulement des questions posées. Il savait que son ami pouvait perdre le contrôle à tout moment. Sa présence était la seule sécurité pour Perkins de rester sans blessures.
— Beau bronzage, persiffla Cal. Il vit la mâchoire de Perkins se contracter et ajouta : — Contrairement à vous je n'ai pas pris un seul jour de vacance depuis notre première rencontre…
— Je n'étais pas en vacances comme vous le dites Dr Lightman, mais en mission de reconnaissance.
— Moi j'appelle ça des vacances et je dirais même de fuite en avant.
— De quoi parlez-vous ? avait-il répliqué, d'une fausse aigreur dans la voix.
— Ne faites pas l'innocent capitaine. Vous savez très bien de quoi je veux parler. Si vous vous réfugiez hors de notre territoire, c'est seulement pour fuir la vérité…
— Je n'ai jamais fui quoique ce soit Dr Lightman.
— N'oubliez pas l'histoire des cookies capitaine, le rappela à l'ordre Cal, en le pointant du doigt. Perkins déglutit et releva sa tête. Crainte et défit s'empara de l'esprit du militaire. L'expert en mensonge élargit son sourire alors que sa femme glissa un document sous les yeux du soldat et dit :
— Ceci est un document officiel de la Navi qui stipule votre demande d'affection pour une mission en Afghanistan de 6 mois.
— Et ?
— Pourquoi souhaitiez-vous vous rendre là-bas alors que le capitaine Rosfield gérait parfaitement la situation ? l'interrogea Lightman.
— Je n'ai aucun compte à rendre quant à mes choix d'affectation et surtout pas à vous Docteur.
À chaque fois que le soldat s'amusait à utiliser le titre honorifique de l'expert en mensonge, un fort mélange de risibilité et de dédain se laissait percevoir dans sa prononciation. Cal lâcha un soupir rieur face au regard "assassin" qu'il lui jeta. Il était pitoyable... Gibbs se détacha du mur opaque, se déplaça jusqu'à ses deux amis et répliqua :
— Mais à la Navi oui. Répondez à la question capitaine.
Perkins soupira et se recula dans son siège. Sans dévier son regard de Lightman, il répondit :
— Mon père est mort quelques mois avant cette mission. Il m'a toujours dit qu'à sa mort, il souhaitait que je répande ses cendres en Afghanistan. Là où ses amis sont morts au combat. Je voulais revenir pour honorer ma parole.
À l'extérieur du cube, Ria et Loker examinèrent chaque mouvement du capitaine en compagnie de Ziva, Tony et Timothy qui vérifièrent, grâce à leurs données, toutes les paroles du suspect interrogé.
— Parce que vous vous considérez comme un homme de parole capitaine ? l'interrogea Cal avec une pointe d'ironie. Perkins serra sa mâchoire, s'avança dans son siège, croisa ses mains sur la table et rétorqua :
— Je me considère comme un soldat américain qui s'est battu pour son pays.
— J'ai connu un soldat qui s'est battu pour son pays, mais en rentrant chez lui, il est devenu l'homme le plus lâche que le monde ait porté. L'arme ne fait pas l'homme capitaine.
— Et l'histoire ne fait pas l'humanité. Généralisé est signe de dangerosité Docteur.
— Et c'est vous qui dites ça ? Vous un combattant pour le gouvernement, laissez moi rire.
— Je vous en prie. Vous en êtes libre. Et vous savez pourquoi ? Parce que nous sommes en démocratie et grâce à quoi…
— À vous ? jasa Cal.
Perkins arbora un large sourire.
— Riez tant que vous-voulez, mais l'armée permet la liberté.
— Je ne cautionne aucune forme d'autorité.
— Étrange de dire ça pour un homme qui a servit au Pentagon en 2003.
L'expert en mensonge garda son sourire, en songeant que ce misérable venait de faire des recherches approfondies sur sa personne. Gillian le comprit et présenta un nouveau document, en ajoutant rapidement :
— Lors de votre de mission de 6 mois en Afghanistan, nous avons remarqué que le quartier-maitre Harrys était présent avec vous.
Il ne fallait à aucun instant dévoiler sa peur ou l'adversaire s'en servirait à bon escient. C'était une question d'émotion et de contrôle... Le capitaine attrapa la liste précédemment donnée par le siège de la Navi. À sa lecture, il crispa sa mâchoire et serra son poing sur la table. Cal remarqua sa micro-expression de colère et répliqua :
— Pourquoi cette colère ? Qu'est-ce qu'Harrys vous a fait ?
— Rien, Docteur, affirma Perkins. L'expert en langage corporel jugea que son interlocuteur lui disait la vérité et fronça ses sourcils en signe d'intense réflexion.
— Alors pourquoi à chaque fois que je vous parle d'Harrys je vois cette expression de colère et de dégout sur votre visage ?
— Peut-être parce qu'il a déshonoré l'armée en se droguant et en tuant une jeune fille innocente.
Du côté des examinateurs, Eli zooma sur le visage de Perkins et indiqua :
— Il a placé la drogue avant le meurtre. Comme si c'était la seule cause qui pouvait prouver son acte.
— Il a aussi utilisé un système de distanciation pour nommé Rose, ajouta Ria.
Dans la salle d'interrogatoire, Cal contra : — Elle a nom vous savez?
— Rose Williams, proclama avec dureté Gillian.
— Je sais comment elle s'appelle, rétorqua amèrement Perkins.
— Vraiment ? Pourtant vous semblez tout faire pour l'oublier…
— Je suis vraiment attristé pour ce qui est arrivé à cette jeune personne. C'est une tragédie qui n'aurait jamais dû arriver mais l'armée n'en est pas responsable.
— Faux, vrai eeet… aussi faux ! allégua Cal, d'un geste de la main. Il se leva et commença à faire quelques pas dans la pièce. Perkins le suivit du regard. Gillian profita de sa concentration sur son mari pour observer une quelconque fuite de mensonge dans son langage corporel.
— Qu'entendez-vous par là ?
— Vous n'êtes pas du tout attristé par la mort de Rose. Loin de là. À vos yeux c'est presque un soulagement.
— Comment osez-vous ?! s'exclama t-il avec rage, avant de taper du poing sur la table, de se lever et d'affronter Lightman du regard qui venait de s'arrêter dans ses déplacements.
Derrière son ordinateur, Loker signala : — Fausse colère, sous les regards surpris des trois agents spéciaux.
— Cela vous perdra capitaine, indiqua Cal, en plaçant ses mains dans ses poches de pantalon. La colère n'est pas ce que vous maitrisez le mieux.
— De quoi parlez-vous ?!
— Je ne sais pas encore pourquoi mais cela vous arrange que la fille de Mme Williams soit tuée par Harrys…
— Je n'ai jamais souhaité sa mort !
— Je n'ai jamais dit le contraire.
Un silence s'imposa. Gibbs regarda Perkins se passer une main sur le visage puis commanda :
— Rasseyez-vous capitaine.
Le capitaine soupira, et reprit place sur sa chaise. Gillian regarda en biais son mari fusillé Perkins du regard, puis demanda:
— Comment se fait-il qu'Harrys ait eu un changement subit de comportement après sa mission de six mois ?
— Je ne sais pas. Stress-post traumatique.
— Pour ça il aurait fallu du stress, releva Cal, or aucun événement n'était à signaler durant votre mission.
— J'en sais rien, peut-être qu'il avait un problème avec sa famille ! Il avait des problèmes d'argent et sa fille était gravement malade !
— Vous semblez en savoir beaucoup sur sa vie privé capitaine ?
— C'est normal. Il faisait parti de mes hommes. Il est de mon devoir de connaître leur vie privé.
— Dans ce cas, dites moi combien d'enfants a le sergent Ferguson ? Ou le deuxième prénom du sergent Peters ?
Perkins serra les dents et inspira profondément.
— Vous ne savez rien sur eux parce qu'ils ne vous intéressaient pas. Avouez-le, vous vous êtes renseigné sur lui. Pourquoi ? Qu'est-ce qu'Harrys avait de si intéressant à vos yeux…
— On s'entendait bien c'est tout.
— Je veux bien le croire. Admettons que vous le connaissiez parce que vous avez créé des liens... intimes avec lui, termina Cal avec des gestes de ses mains dans le but d'insinuer un fort sous entendu. Le capitaine le comprit et lança un regard noir à Lightman.
— Mais maintenant vous allez me répondre à une autre de mes questions que je me brûle de vous poser depuis qu'on s'est quitté... Pourquoi Harrys a t-il menacé mon fils au Ncis alors que cinq minutes plus tôt vous étiez en pleine conversation téléphonique avec le quartier maître ?
— Je ne sais pas. Peut-être qu'il était sous stupéfiant à ce moment donné !
— Pendant un interrogatoire au Ncis ? Vous le croyez vraiment si stupide que cela ? Quoiqu'il s'est suicidé…, admit-il, d'une petite moue.
— Excusez moi, mais je ne vois le rapport avec la mort de cette lycéenne et votre fils ?!
— Oh mais tout ! Car voyez-vous, c'était sa meilleure amie et je n'aurai de repos que lorsque tous les coupables seront derrière les barreaux.
— Vous ne m'y verrez pas parce que je suis innocent !
Cal arbora un nouveau sourire. Après une seconde de silence, il s'approcha de Perkins et demanda de but en blanc:
— Avez-vous tué ces cinq marines capitaine ?
L'expert en mensonge fixa le visage de Perkins qui, pour des yeux lambda, ne transparaissait rien. Lightman se recula et répondit de lui-même :
— C'est bien ce que je pensais... J'espère que vous n'êtes pas claustrophobe parce que la où vous irez vous ne pourrez plus vous enfuir.
— Je veux un avocat.
— Et vous avez raison ! Vous en aurez grand besoin avec tous les meurtres dont vous êtes responsables, la perpétuité ne me semble pas assez !
— Vous n'avez aucune preuve.
— Vous pensez ?
Cal lança un dernier regard rempli de dédain à Perkins, et quitta le cube pour retrouver toute son équipe ainsi que celle de Gibbs.
— Perkins a tué ses hommes, résuma Cal. Il mentait il y a un an et il ment encore aujourd'hui.
— Il nous faut des preuves, stipula Gillian.
— Ses comptes à l'étranger ? proposa Ria.
Face à l'écran de son ordinateur portable, McGee tria les informations qu'il avait sous les yeux et informa:
— Des sommes d'argent semblaient être transférées seulement après un mois à chacune de ses missions.
— D'où provient cet argent ? l'interrogea Gibbs.
— Pas de son salaire en tout cas.
— Quelque chose se passe lorsqu'il est en mission. Il faut trouver quoi, exigea Lightman. Tous acquiescèrent. Cal sortit prestement son téléphone avec une parole en plus pour Gillian :
— Honey, faut' qu'on y aille. On a un rendez-vous tu te rappelles ?
— Oh oui c'est vrai ! Attends moi à l'entrée, j'vais déposer quelques dossiers à mon bureau !
— Ok.
La psychologue attrapa une pile de document et quitta la pièce. Cal s'éclipsa à son tour pour rejoindre l'entrée quand Gibbs, qui l'avait suivi, l'arrêta dans ses pas :
— Cal !
Le concerné pivota sur lui-même. Il rencontra le regard inquiet de son ami, fronça ses sourcils et demanda:
— Un problème ?
— J'allais te poser la même question.
L'expert en mensonge aperçut une légère inquiétude sur le visage de l'agent spécial. Il semblait savoir quelque chose, mais il préféra encore faire le choix de l'omission. Refouler ce que l'on ressentait avait toujours été, pour lui, plus facile que de digresser sur la raison du pourquoi on agissait de cette manière.
— J'vais bien.
— Cal…
— Il n'y a aucun problème. Excepté ce dingue qui devrait se retrouver en prison !
— Et Nick ?
Cal entrouvrit sa bouche, tenta de trouver une réponse mais rien ne lui vint à l'esprit. Parler de ça, lui ferait perdre l'équilibre. Il devait rester concentré. Heureusement pour lui, Gillian arriva pile au bon moment.
— On peut y aller Cal.
L'expert en mensonge tourna son regard sur Gibbs et, d'une petite moue de sa bouche, dit :
— On se voit tout à l'heure. On a des choses… à faire !
Leroy resta muet, regarda ses amis disparaitre à l'extérieur du bâtiment pour récupérer leur voiture et se rendre, sans plus tarder, au lycée de leurs enfants.
Une fois sur place, le couple vagabonda dans l'établissement scolaire. Devant le bureau de la directrice, ils frappèrent à sa porte et entrèrent en étant accueilli par une femme d'une cinquantaine d'année au tailleur parfaitement plissé.
— Madame et M. Lightman, les salua t-elle, en serrant tour à tour leur main. Je vous en pris asseyez-vous.
Mme Simons s'installa derrière son bureau, pendant que les parents prirent places sur les sièges désignés. Face à face. La directrice croisa ses mains sur la table, pour démontrer l'extreme sérieux de la situation. Elle prit une légère inspiration et commença : — Comme je vous l'ai dit, si je vous ai fait venir c'est pour parler du cas de votre fils… Plusieurs de ses professeurs m'ont rapporté que Nicholas avait totalement changé de comportement. Ses notes, par rapport à l'année précédente, auraient fortement chutées. Voilà quelques mois qu'il aurait manqué plusieurs cours et répondrait à certains de ses professeurs. Il m'a été aussi rapporté qu'il se battait avec certains de ses camarades.
À l'écoute de ces révélations, Gillian massa son front de manière mécanique. D'un regard en biais, Cal le remarqua, pinça ses lèvres et attrapa la main de sa femme pour la réconforter. Ils savaient parfaitement que leur fils avaient des problèmes, mais de là à ce que personne n'ait un contrôle sur la situation, les désespéra complètement et surtout Gillian... Elle lâcha un léger soupir et écouta tristement le reste du discours de la directrice.
— Je sais que Nicholas est un garçon intelligent et qu'il ne possède aucune difficulté scolaire. Tout comme je sais que la mort de Mlle Williams l'a beaucoup touché...
— C'était sa meilleure amie…, souffla Gillian.
— C'est pour cette raison que je peux comprendre son décrochement scolaire, mais le problème étant que Nicholas était déjà dans ce genre de situation l'année dernière… Et malheureusement, j'ai bien peur que s'il continue sur ce chemin, il quittera définitivement le lycée.
La psychologue ferma ses yeux à cette annonce alors que son mari caressa avec son pouce le dos de sa main pour la soutenir.
— Mais pour éviter ce cas échéant, j'aimerai savoir pourquoi Nicholas réagit de plus en plus aussi agressivement. Existe t-il des problèmes à la maison ou a t-il des problèmes particuliers…
— Nicholas a... comment dire... Il possède déjà un vécu assez prononcé...
— Qu'entendez-vous par là ?
— Petit, il a vécu un traumatisme qui a changé sa manière d'interagir avec les autres et avec nous aussi... À l'âge de 10 ans un homme... l'a kidnappé et pendant sa détention il a vu une personne mourrir devant ses yeux... Suite à ça, il s'est renfermé de plus en plus... On l'a emmené chez un psychologue. Il y a eu une certaine amélioration puis... ça s'est dégradé... Et avec son entrée dans l'adolescence ça s'est amplifié... Il est... Il s'est éloigné de nous, de ses sœurs, de son petit frère... Et avec ce qui s'est passé avec Rose... Il s'est même éloigné de ses amis. Honnêtement Mme Simons je ne sais plus quoi faire...
— Je vois... Le dialogue a été rompu avec son cercle familial. S'il refuse de parler avec vous, on peut faire en sorte de trouver un terrain neutre, comme ici, et essayer d'entamer une nouvelle discussion.
Cal dériva son regard sur le sol à cette idée. Mme Simons intéressée par sa réaction, le sollicita:
— Vous ne semblez pas favorable avec cette idée M. Lightman ?
— C'est pas ça..., soupira t-il, d'un geste lasse de sa main. Je connais mon fils et... Je sais qu'il ne parlera pas aussi... simplement. Et surtout pas en ma présence…
— Pour quelle raison pensez-vous que votre fils ne voudrait pas vous parler ?
Le père ferma ses yeux puis lâcha: — Parce qu'il me hait…
Simons mima une expression d'incompréhension, mais comprit que cette histoire s'avérait bien plus complexe qu'elle ne le pensait.
Dans le cube, Perkins était assis sur une chaise et fixait, avec mépris les deux experts en mensonge au devant. Une unique table les séparait. La justice contre ses lois ; deux camps opposés avec un arbitre pour les départager. Derrière, Gibbs se tenait contre une des parois illuminée afin de contrôler au bon déroulement des questions posées. Il savait que son ami pouvait perdre le contrôle à tout moment. Sa présence était la seule sécurité pour Perkins de rester sans blessures.
— Beau bronzage, persiffla Cal. Il vit la mâchoire de Perkins se contracter et ajouta : — Contrairement à vous je n'ai pas pris un seul jour de vacance depuis notre première rencontre…
— Je n'étais pas en vacances comme vous le dites Dr Lightman, mais en mission de reconnaissance.
— Moi j'appelle ça des vacances et je dirais même de fuite en avant.
— De quoi parlez-vous ? avait-il répliqué, d'une fausse aigreur dans la voix.
— Ne faites pas l'innocent capitaine. Vous savez très bien de quoi je veux parler. Si vous vous réfugiez hors de notre territoire, c'est seulement pour fuir la vérité…
— Je n'ai jamais fui quoique ce soit Dr Lightman.
— N'oubliez pas l'histoire des cookies capitaine, le rappela à l'ordre Cal, en le pointant du doigt. Perkins déglutit et releva sa tête. Crainte et défit s'empara de l'esprit du militaire. L'expert en mensonge élargit son sourire alors que sa femme glissa un document sous les yeux du soldat et dit :
— Ceci est un document officiel de la Navi qui stipule votre demande d'affection pour une mission en Afghanistan de 6 mois.
— Et ?
— Pourquoi souhaitiez-vous vous rendre là-bas alors que le capitaine Rosfield gérait parfaitement la situation ? l'interrogea Lightman.
— Je n'ai aucun compte à rendre quant à mes choix d'affectation et surtout pas à vous Docteur.
À chaque fois que le soldat s'amusait à utiliser le titre honorifique de l'expert en mensonge, un fort mélange de risibilité et de dédain se laissait percevoir dans sa prononciation. Cal lâcha un soupir rieur face au regard "assassin" qu'il lui jeta. Il était pitoyable... Gibbs se détacha du mur opaque, se déplaça jusqu'à ses deux amis et répliqua :
— Mais à la Navi oui. Répondez à la question capitaine.
Perkins soupira et se recula dans son siège. Sans dévier son regard de Lightman, il répondit :
— Mon père est mort quelques mois avant cette mission. Il m'a toujours dit qu'à sa mort, il souhaitait que je répande ses cendres en Afghanistan. Là où ses amis sont morts au combat. Je voulais revenir pour honorer ma parole.
À l'extérieur du cube, Ria et Loker examinèrent chaque mouvement du capitaine en compagnie de Ziva, Tony et Timothy qui vérifièrent, grâce à leurs données, toutes les paroles du suspect interrogé.
— Parce que vous vous considérez comme un homme de parole capitaine ? l'interrogea Cal avec une pointe d'ironie. Perkins serra sa mâchoire, s'avança dans son siège, croisa ses mains sur la table et rétorqua :
— Je me considère comme un soldat américain qui s'est battu pour son pays.
— J'ai connu un soldat qui s'est battu pour son pays, mais en rentrant chez lui, il est devenu l'homme le plus lâche que le monde ait porté. L'arme ne fait pas l'homme capitaine.
— Et l'histoire ne fait pas l'humanité. Généralisé est signe de dangerosité Docteur.
— Et c'est vous qui dites ça ? Vous un combattant pour le gouvernement, laissez moi rire.
— Je vous en prie. Vous en êtes libre. Et vous savez pourquoi ? Parce que nous sommes en démocratie et grâce à quoi…
— À vous ? jasa Cal.
Perkins arbora un large sourire.
— Riez tant que vous-voulez, mais l'armée permet la liberté.
— Je ne cautionne aucune forme d'autorité.
— Étrange de dire ça pour un homme qui a servit au Pentagon en 2003.
L'expert en mensonge garda son sourire, en songeant que ce misérable venait de faire des recherches approfondies sur sa personne. Gillian le comprit et présenta un nouveau document, en ajoutant rapidement :
— Lors de votre de mission de 6 mois en Afghanistan, nous avons remarqué que le quartier-maitre Harrys était présent avec vous.
Il ne fallait à aucun instant dévoiler sa peur ou l'adversaire s'en servirait à bon escient. C'était une question d'émotion et de contrôle... Le capitaine attrapa la liste précédemment donnée par le siège de la Navi. À sa lecture, il crispa sa mâchoire et serra son poing sur la table. Cal remarqua sa micro-expression de colère et répliqua :
— Pourquoi cette colère ? Qu'est-ce qu'Harrys vous a fait ?
— Rien, Docteur, affirma Perkins. L'expert en langage corporel jugea que son interlocuteur lui disait la vérité et fronça ses sourcils en signe d'intense réflexion.
— Alors pourquoi à chaque fois que je vous parle d'Harrys je vois cette expression de colère et de dégout sur votre visage ?
— Peut-être parce qu'il a déshonoré l'armée en se droguant et en tuant une jeune fille innocente.
Du côté des examinateurs, Eli zooma sur le visage de Perkins et indiqua :
— Il a placé la drogue avant le meurtre. Comme si c'était la seule cause qui pouvait prouver son acte.
— Il a aussi utilisé un système de distanciation pour nommé Rose, ajouta Ria.
Dans la salle d'interrogatoire, Cal contra : — Elle a nom vous savez?
— Rose Williams, proclama avec dureté Gillian.
— Je sais comment elle s'appelle, rétorqua amèrement Perkins.
— Vraiment ? Pourtant vous semblez tout faire pour l'oublier…
— Je suis vraiment attristé pour ce qui est arrivé à cette jeune personne. C'est une tragédie qui n'aurait jamais dû arriver mais l'armée n'en est pas responsable.
— Faux, vrai eeet… aussi faux ! allégua Cal, d'un geste de la main. Il se leva et commença à faire quelques pas dans la pièce. Perkins le suivit du regard. Gillian profita de sa concentration sur son mari pour observer une quelconque fuite de mensonge dans son langage corporel.
— Qu'entendez-vous par là ?
— Vous n'êtes pas du tout attristé par la mort de Rose. Loin de là. À vos yeux c'est presque un soulagement.
— Comment osez-vous ?! s'exclama t-il avec rage, avant de taper du poing sur la table, de se lever et d'affronter Lightman du regard qui venait de s'arrêter dans ses déplacements.
Derrière son ordinateur, Loker signala : — Fausse colère, sous les regards surpris des trois agents spéciaux.
— Cela vous perdra capitaine, indiqua Cal, en plaçant ses mains dans ses poches de pantalon. La colère n'est pas ce que vous maitrisez le mieux.
— De quoi parlez-vous ?!
— Je ne sais pas encore pourquoi mais cela vous arrange que la fille de Mme Williams soit tuée par Harrys…
— Je n'ai jamais souhaité sa mort !
— Je n'ai jamais dit le contraire.
Un silence s'imposa. Gibbs regarda Perkins se passer une main sur le visage puis commanda :
— Rasseyez-vous capitaine.
Le capitaine soupira, et reprit place sur sa chaise. Gillian regarda en biais son mari fusillé Perkins du regard, puis demanda:
— Comment se fait-il qu'Harrys ait eu un changement subit de comportement après sa mission de six mois ?
— Je ne sais pas. Stress-post traumatique.
— Pour ça il aurait fallu du stress, releva Cal, or aucun événement n'était à signaler durant votre mission.
— J'en sais rien, peut-être qu'il avait un problème avec sa famille ! Il avait des problèmes d'argent et sa fille était gravement malade !
— Vous semblez en savoir beaucoup sur sa vie privé capitaine ?
— C'est normal. Il faisait parti de mes hommes. Il est de mon devoir de connaître leur vie privé.
— Dans ce cas, dites moi combien d'enfants a le sergent Ferguson ? Ou le deuxième prénom du sergent Peters ?
Perkins serra les dents et inspira profondément.
— Vous ne savez rien sur eux parce qu'ils ne vous intéressaient pas. Avouez-le, vous vous êtes renseigné sur lui. Pourquoi ? Qu'est-ce qu'Harrys avait de si intéressant à vos yeux…
— On s'entendait bien c'est tout.
— Je veux bien le croire. Admettons que vous le connaissiez parce que vous avez créé des liens... intimes avec lui, termina Cal avec des gestes de ses mains dans le but d'insinuer un fort sous entendu. Le capitaine le comprit et lança un regard noir à Lightman.
— Mais maintenant vous allez me répondre à une autre de mes questions que je me brûle de vous poser depuis qu'on s'est quitté... Pourquoi Harrys a t-il menacé mon fils au Ncis alors que cinq minutes plus tôt vous étiez en pleine conversation téléphonique avec le quartier maître ?
— Je ne sais pas. Peut-être qu'il était sous stupéfiant à ce moment donné !
— Pendant un interrogatoire au Ncis ? Vous le croyez vraiment si stupide que cela ? Quoiqu'il s'est suicidé…, admit-il, d'une petite moue.
— Excusez moi, mais je ne vois le rapport avec la mort de cette lycéenne et votre fils ?!
— Oh mais tout ! Car voyez-vous, c'était sa meilleure amie et je n'aurai de repos que lorsque tous les coupables seront derrière les barreaux.
— Vous ne m'y verrez pas parce que je suis innocent !
Cal arbora un nouveau sourire. Après une seconde de silence, il s'approcha de Perkins et demanda de but en blanc:
— Avez-vous tué ces cinq marines capitaine ?
L'expert en mensonge fixa le visage de Perkins qui, pour des yeux lambda, ne transparaissait rien. Lightman se recula et répondit de lui-même :
— C'est bien ce que je pensais... J'espère que vous n'êtes pas claustrophobe parce que la où vous irez vous ne pourrez plus vous enfuir.
— Je veux un avocat.
— Et vous avez raison ! Vous en aurez grand besoin avec tous les meurtres dont vous êtes responsables, la perpétuité ne me semble pas assez !
— Vous n'avez aucune preuve.
— Vous pensez ?
Cal lança un dernier regard rempli de dédain à Perkins, et quitta le cube pour retrouver toute son équipe ainsi que celle de Gibbs.
— Perkins a tué ses hommes, résuma Cal. Il mentait il y a un an et il ment encore aujourd'hui.
— Il nous faut des preuves, stipula Gillian.
— Ses comptes à l'étranger ? proposa Ria.
Face à l'écran de son ordinateur portable, McGee tria les informations qu'il avait sous les yeux et informa:
— Des sommes d'argent semblaient être transférées seulement après un mois à chacune de ses missions.
— D'où provient cet argent ? l'interrogea Gibbs.
— Pas de son salaire en tout cas.
— Quelque chose se passe lorsqu'il est en mission. Il faut trouver quoi, exigea Lightman. Tous acquiescèrent. Cal sortit prestement son téléphone avec une parole en plus pour Gillian :
— Honey, faut' qu'on y aille. On a un rendez-vous tu te rappelles ?
— Oh oui c'est vrai ! Attends moi à l'entrée, j'vais déposer quelques dossiers à mon bureau !
— Ok.
La psychologue attrapa une pile de document et quitta la pièce. Cal s'éclipsa à son tour pour rejoindre l'entrée quand Gibbs, qui l'avait suivi, l'arrêta dans ses pas :
— Cal !
Le concerné pivota sur lui-même. Il rencontra le regard inquiet de son ami, fronça ses sourcils et demanda:
— Un problème ?
— J'allais te poser la même question.
L'expert en mensonge aperçut une légère inquiétude sur le visage de l'agent spécial. Il semblait savoir quelque chose, mais il préféra encore faire le choix de l'omission. Refouler ce que l'on ressentait avait toujours été, pour lui, plus facile que de digresser sur la raison du pourquoi on agissait de cette manière.
— J'vais bien.
— Cal…
— Il n'y a aucun problème. Excepté ce dingue qui devrait se retrouver en prison !
— Et Nick ?
Cal entrouvrit sa bouche, tenta de trouver une réponse mais rien ne lui vint à l'esprit. Parler de ça, lui ferait perdre l'équilibre. Il devait rester concentré. Heureusement pour lui, Gillian arriva pile au bon moment.
— On peut y aller Cal.
L'expert en mensonge tourna son regard sur Gibbs et, d'une petite moue de sa bouche, dit :
— On se voit tout à l'heure. On a des choses… à faire !
Leroy resta muet, regarda ses amis disparaitre à l'extérieur du bâtiment pour récupérer leur voiture et se rendre, sans plus tarder, au lycée de leurs enfants.
Une fois sur place, le couple vagabonda dans l'établissement scolaire. Devant le bureau de la directrice, ils frappèrent à sa porte et entrèrent en étant accueilli par une femme d'une cinquantaine d'année au tailleur parfaitement plissé.
— Madame et M. Lightman, les salua t-elle, en serrant tour à tour leur main. Je vous en pris asseyez-vous.
Mme Simons s'installa derrière son bureau, pendant que les parents prirent places sur les sièges désignés. Face à face. La directrice croisa ses mains sur la table, pour démontrer l'extreme sérieux de la situation. Elle prit une légère inspiration et commença : — Comme je vous l'ai dit, si je vous ai fait venir c'est pour parler du cas de votre fils… Plusieurs de ses professeurs m'ont rapporté que Nicholas avait totalement changé de comportement. Ses notes, par rapport à l'année précédente, auraient fortement chutées. Voilà quelques mois qu'il aurait manqué plusieurs cours et répondrait à certains de ses professeurs. Il m'a été aussi rapporté qu'il se battait avec certains de ses camarades.
À l'écoute de ces révélations, Gillian massa son front de manière mécanique. D'un regard en biais, Cal le remarqua, pinça ses lèvres et attrapa la main de sa femme pour la réconforter. Ils savaient parfaitement que leur fils avaient des problèmes, mais de là à ce que personne n'ait un contrôle sur la situation, les désespéra complètement et surtout Gillian... Elle lâcha un léger soupir et écouta tristement le reste du discours de la directrice.
— Je sais que Nicholas est un garçon intelligent et qu'il ne possède aucune difficulté scolaire. Tout comme je sais que la mort de Mlle Williams l'a beaucoup touché...
— C'était sa meilleure amie…, souffla Gillian.
— C'est pour cette raison que je peux comprendre son décrochement scolaire, mais le problème étant que Nicholas était déjà dans ce genre de situation l'année dernière… Et malheureusement, j'ai bien peur que s'il continue sur ce chemin, il quittera définitivement le lycée.
La psychologue ferma ses yeux à cette annonce alors que son mari caressa avec son pouce le dos de sa main pour la soutenir.
— Mais pour éviter ce cas échéant, j'aimerai savoir pourquoi Nicholas réagit de plus en plus aussi agressivement. Existe t-il des problèmes à la maison ou a t-il des problèmes particuliers…
— Nicholas a... comment dire... Il possède déjà un vécu assez prononcé...
— Qu'entendez-vous par là ?
— Petit, il a vécu un traumatisme qui a changé sa manière d'interagir avec les autres et avec nous aussi... À l'âge de 10 ans un homme... l'a kidnappé et pendant sa détention il a vu une personne mourrir devant ses yeux... Suite à ça, il s'est renfermé de plus en plus... On l'a emmené chez un psychologue. Il y a eu une certaine amélioration puis... ça s'est dégradé... Et avec son entrée dans l'adolescence ça s'est amplifié... Il est... Il s'est éloigné de nous, de ses sœurs, de son petit frère... Et avec ce qui s'est passé avec Rose... Il s'est même éloigné de ses amis. Honnêtement Mme Simons je ne sais plus quoi faire...
— Je vois... Le dialogue a été rompu avec son cercle familial. S'il refuse de parler avec vous, on peut faire en sorte de trouver un terrain neutre, comme ici, et essayer d'entamer une nouvelle discussion.
Cal dériva son regard sur le sol à cette idée. Mme Simons intéressée par sa réaction, le sollicita:
— Vous ne semblez pas favorable avec cette idée M. Lightman ?
— C'est pas ça..., soupira t-il, d'un geste lasse de sa main. Je connais mon fils et... Je sais qu'il ne parlera pas aussi... simplement. Et surtout pas en ma présence…
— Pour quelle raison pensez-vous que votre fils ne voudrait pas vous parler ?
Le père ferma ses yeux puis lâcha: — Parce qu'il me hait…
Simons mima une expression d'incompréhension, mais comprit que cette histoire s'avérait bien plus complexe qu'elle ne le pensait.
OoO
Au Ncis, l'équipe de Gibbs travaillait avec acharnement, sur les sommes d'argent déversées dans les comptes de Perkins et d'Harrys, ainsi que la probable corrélation de leurs multiples missions de reconnaissance en Afghanistan.
— Vous avez vu qu'à chaque missions Perkins et Harrys étaient ensemble, notifia Mc Gee, en pianotant sur son clavier.
— Un vieux couple à la Boghart-Bacal ! railla Dinozzo.
— Un peu trop Hollywood, dit Gibbs en apparaissant comme par magie dans la pièce.
— Hollywood ?! s'exclama désabusé l'italien, non surpris par la mystérieuse entrée de son supérieur. On voit que tu n'as jamais vu le port de l'angoisse...
— Du nouveau ? poursuivit Leroy. Ziva se leva, se posta face à Gibbs pour lui tendre un document. L'homme aux yeux bleus fronça ses sourcils puis ouvrit le dossier en découvrant des documents officiels et des images satellites.
— On a remarqué quelque chose d'étrange pendant leur mission. Leur itinéraire de chargement de livraison déviait toujours de quelques mètres de leur trajectoire déjà prédéfinie.
— Pourquoi, le point de rassemblement n'était jamais le même ?
— Si, Perkins et Harrys faisaient juste un détour avant de reprendre leur route et de s'arrêter à ce campement.
L'agent David indiqua le lieu en question, quand Gibbs résuma :
— Un détour de 5km, alors qu'ils pouvaient couper par cette route et gagner plusieurs minutes…
Pour mieux visualiser sa théorie, il traça à l'aide de son doigt la route empruntée par les deux soldats sur la photo satellite.
— C'est ce qu'on s'est dit, souligna Timothy. On a contrôlé les heures d'arrivées jusqu'au dernier campement. Un écart de 25 minutes de retard a été relevé en comparaison avec les autres groupes de cargaison précédemment effectués.
— En calculant, on a un conclut à presque 15 mn de pause entre le trajet emprunté et l'arrivée, poursuivit Ziva.
— Que faisait-il pendant 15 min ?
— On ne sait pas. Il n'existe aucune trace de ces minutes dans leurs registres.
— Je veux une réponse de Perkins.
— Et tu l'auras, confirma Dinozzo. Gibbs appuya son regard. Le cinéphile comprit le message, pivota sur lui même et scanda avec son index en l'air : Tout de suite !
À SUIVRE...
Au Ncis, l'équipe de Gibbs travaillait avec acharnement, sur les sommes d'argent déversées dans les comptes de Perkins et d'Harrys, ainsi que la probable corrélation de leurs multiples missions de reconnaissance en Afghanistan.
— Vous avez vu qu'à chaque missions Perkins et Harrys étaient ensemble, notifia Mc Gee, en pianotant sur son clavier.
— Un vieux couple à la Boghart-Bacal ! railla Dinozzo.
— Un peu trop Hollywood, dit Gibbs en apparaissant comme par magie dans la pièce.
— Hollywood ?! s'exclama désabusé l'italien, non surpris par la mystérieuse entrée de son supérieur. On voit que tu n'as jamais vu le port de l'angoisse...
— Du nouveau ? poursuivit Leroy. Ziva se leva, se posta face à Gibbs pour lui tendre un document. L'homme aux yeux bleus fronça ses sourcils puis ouvrit le dossier en découvrant des documents officiels et des images satellites.
— On a remarqué quelque chose d'étrange pendant leur mission. Leur itinéraire de chargement de livraison déviait toujours de quelques mètres de leur trajectoire déjà prédéfinie.
— Pourquoi, le point de rassemblement n'était jamais le même ?
— Si, Perkins et Harrys faisaient juste un détour avant de reprendre leur route et de s'arrêter à ce campement.
L'agent David indiqua le lieu en question, quand Gibbs résuma :
— Un détour de 5km, alors qu'ils pouvaient couper par cette route et gagner plusieurs minutes…
Pour mieux visualiser sa théorie, il traça à l'aide de son doigt la route empruntée par les deux soldats sur la photo satellite.
— C'est ce qu'on s'est dit, souligna Timothy. On a contrôlé les heures d'arrivées jusqu'au dernier campement. Un écart de 25 minutes de retard a été relevé en comparaison avec les autres groupes de cargaison précédemment effectués.
— En calculant, on a un conclut à presque 15 mn de pause entre le trajet emprunté et l'arrivée, poursuivit Ziva.
— Que faisait-il pendant 15 min ?
— On ne sait pas. Il n'existe aucune trace de ces minutes dans leurs registres.
— Je veux une réponse de Perkins.
— Et tu l'auras, confirma Dinozzo. Gibbs appuya son regard. Le cinéphile comprit le message, pivota sur lui même et scanda avec son index en l'air : Tout de suite !
À SUIVRE...