LIGHTMAN5
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Tel père tel fils

Un an après le gèle de l'affaire Rose, l'enquête repart et ouvre la possibilité d'un nouvel espoir de découvrir enfin la vérité. Et peut-être même celui de ressouder une famille depuis trop longtemps brisée par des non-dits.
Un combat singulier entre l'armée et la justice et de l'autre entre un père et son fils...


Genre: Général - (crossover) Histoire à chapitre. (terminée)
Note: Cal et Gillian sont mariés - Emily a 23 ans - Nick et Louise ont 17 ans, Seth a 14 ans.

CHAPITRE 1 : MISE À ZÉRO


Des pas, un cris, son nom, du sang, son regard, trois mots… le noir. Un couplet qui se répétait depuis plusieurs mois jusqu'au son intempestif qui le réveillait, à chaque fois, en sursaut. Le coeur battant, le regard apeuré, des sueurs froides, voilà comment il se réveillait chaque matin depuis qu'il… l'avait perdu. Il ragea mentalement à cette pensée puis éteignit avec force le maudit appareil lui rappelant qu'il devait encore vivre. Il quitta sa chambre et se dirigea expressément dans la salle de bain pour prendre une douche rapide. Il projeta de l'eau sur son visage coupable, comme si celle-ci avait le pouvoir de lui faire oublier ses cauchemars. Il contracta sa mâchoire avec toujours cette phrase en tête : un autre jour afin de se battre pour elle, un autre jour pour payer sa dette.
Sa douche terminée, il s'habilla, récupéra son sac de cours, dévala les escaliers et se dirigea à la porte d'entrée. Une main sur la poignée, il s'apprêta à quitter le domicile, lorsqu'il entendit une douce voix féminine :

— Nick ? Tu ne veux pas manger avant de partir au lycée ?
Il ferma ses yeux. Il pouvait déjà imaginer le visage de son interlocutrice empreint d'un voile tristesse. Ne se retournant pas, il répondit :
— Non maman… Je n'ai pas faim.
— Tu rentres après les cours ?
​— Je sais pas…, souffla t-il, avant d'ouvrir la porte et de disparaitre de l'autre côté.
Un an jour pour jour où il avait perdu l'unique chance d'être heureux. Un an jour pour jour où on l'avait lâchement tué. Un an jour pour jour où son coupable trainait dans la nature. Un an jour pour jour où sa seule raison de vivre s'était de se venger…
La porte d'entrée claqua. Gillian, un instant immobile, la regarda tristement. Elle se dirigea ensuite d'un pas lent dans la cuisine. Elle prit une tasse dans un placard, la remplit de café fraichement préparé pour débuter cette journée qui promettait d'être mouvementée. Beaucoup de choses avaient changé depuis les derniers mois passés… Tout d'abord sa relation avec son fils qui s'était nettement dégradée au point qu'il n'arrivait presque plus à lui parler. Son mari qui se renfermait un peu plus sur lui-même alors que l'affaire Rose était devenue son épée de Damocles. Louise, entrant encore plus dans l'adolescence, mais qui préférait retenir la moindre de ses émotions pour ne pas perturber le climat familiale déjà assez tendu. Son benjamin Seth, réservé au possible dans les moments difficile, faisait tout pour se faire oublier, mais restait disponible pour sa famille. Et lorsqu'Emily revenait de l'université, c'était pour se disputer avec Nicholas sur la manière dont il se comportait avec son entourage. Chose qui blessait, encore un peu plus, la mère de famille ne sachant comme gérer ces diverses situations à la chaine. Dans la cuisine, elle but une gorgée de sa boisson chaude lorsqu'elle dû reprendre acte de ses émotions à l'arrivée joviale de Louise et de son fils Seth. Louise embrassa sa mère qui esquissa un sourire à ce geste.
— Bonjour m'an, la salua Seth en récupérant un bol dans un placard.

Son chien, Punk, le suivait à la trace.
— Bonjour mes chéries, bien dormis ?
— Avec AC/DC dans les oreilles, on ne peut toujours que bien dormir, répondit Seth en prenant place autour de l'ilot central. Louise imita son petit frère et demanda à sa mère :
— Il est parti Nick ?
— Um… oui…
— Comme d'habitude…, soupira t-elle, d'un regard perdu. Puis elle prépara, sous les yeux attristés de sa mère, un bol de ses céréales préférées. Gillian capta l'expression de sa fille et l'impassibilité de son fils, mais s'empressa de dissimuler sa tristesse par un large sourire :
— Alors, tu es prêtes pour ton examen ?
L'adolescente comprit que sa mère souhaitait changer de sujet et poursuivit :
— J'ai révisé toute la semaine donc j'espère que ça va bien se passer !
— Il n'y a pas de raison ma chérie !
— Oui enfin ce sont des maths…et normalement cela a toujours été Nick le plus fort dans ce domaine.
— Je suis sûre que ça va bien se passer.
— Si tu le dis… Elle émit une petite moue et effleura, du bout de sa cuillère, ses céréales nageant dans son bol de lait. Gillian voulut la rassurer une nouvelle fois quand un homme, déboulant comme une tornade, l'interrompit en s'exclamant :
— C'est quoi cette tête d'enterrement ?
— Ta fille a un contrôle de math, répondit Gillian alors que son compagnon l'embrassa sur la joue.
— Bonjour honey !
— Salut, souffla t-elle souriante. Elle observa son mari prendre une tasse et se servir du thé mit à disposition sur la table. 17 ans de mariage et elle n'arrivait toujours pas à croire, qu'il n'avait encore jamais passé une seule journée, sans boire son précieux liquide.
— T'inquiètes pas mon coeur, certifia son père, d'un regard confiant. Ça va bien se passer !
— Mouais… C'est à chaque fois qu'on se dit ça que le pire arrive…
À ces mots, les deux parents s'échangèrent un regard entendu alors que Cal ajouta :
— Mon ange, ce n'est qu'un contrôle ! Même si tu le rates ce n'est pas grave, tu te rattraperas une prochaine fois !
— Mmh…, marmonna t-elle pas vraiment convaincue.
— J'en ai bien raté des contrôles et j'suis toujours en vie ! plaisanta Seth. Rien que celui de la semaine der...
Seth s'interrompit brusquement dans sa phrase lorsqu'il rencontra les regards suspicieux de ses parents. Toutes vérités n'étaient pas bonnes à dire.
— Bref, je crois que tu as compris l'essentiel..., répliqua t-il, en mangeant ses céréales.
Le père émit une petite moue de sa bouche puis retourna son attention sur sa fille.
— Aller ! Ça va aller tu verras !
Souriant, il s'approcha de Louise puis l'embrassa dans ses cheveux pour la réconforter. Punk s'empressa d'aller voir la jeune fille et de poser sa tête sur ses cuisses pour lui faire retrouver le sourire.

— Et si tu veux après tes cours, on pourra aller se manger une glace comme quand tu étais petite !
— Heu…non ! avait-elle réfuté, presque trop rapidement. J'peux pas j'ai des trucs… à faire après avec des amis !
Sa voix s'était étrangement élevée dans les aiguë alors qu'elle avait bondi de sa chaise, comme pour s'échapper d'une gênante situation. Les deux parents l'avaient observé intriguer mais s'étaient gardés de tous commentaires.
— Heu…ok, accepta le père perplexe. Tu veux que je t'accompagne au lycée ?
— Non ! C'est bon, t'inquiètes pas ! Ne te dérange pas pour moi, je vais prendre le bus !
D'un dernier au revoir, elle embrassa, tour à tour, son père et sa mère, puis scanda :
— Bon je vous laisse ! Je dois partir au lycée !
— Bonne journée ma chérie ! souhaita sa mère. Elle regarda sa fille lui offrir un dernier sourire, avant de se rendre à l'entrée, pour se préparer à partir. Seth regarda l'heure affichée sur son portable et termina en quatrième vitesse son bol de céréale.
— 'Faut que j'me dépêche ! Ou sinon, M'dame Pinkey va encore me mettre une heure de colle !
— Comment ça encore ?! s'offusqua son père.
— Passez une bonne journée ! À tout à l'heure ! scanda Seth, en courant vers la porte d'entrée.
— Ce gosse va me tuer, soupira Cal.

— Il te ressemble.
— Justement ! Il faut que j'lui coupe l'herbe sous le pied avant que ça ne soit trop tard !
Gillian ria, puis
remarqua son air pensif. Il devait penser à sa fille.

— Je sais ce que tu vas dire Cal et ce ne sont pas nos affaires.
Elle s'appuya dos contre la table de travail, et sirota sa tasse de liquide noir.
— Ouais mais on ne sait pas avec qui elle va trainer ! rétorqua t-il, plus par inquiétude que par remontrance.
— Cal, elle a droit d'avoir sa vie. Fais lui confiance. Tu l'as bien fait avec Em'.
— Mouais… Il émit une petite moue de sa bouche, puis se retint de ne pas tomber, avec sa main appuyée, sur la table centrale. N'empêche que ça m'inquiète !
— C'est ça être parent !
— En parlant de parent… la mère de Rose veut qu'on passe la voir.
— Pour l'affaire ?
— Non, elle veut nous donner quelque chose d'après ce que j'ai compris…
— Je passerais la voir, dit-elle, en buvant de sa boisson.
— Ok. Il imita sa femme avec son thé puis demanda, sans la regarder : — Nick est parti ?
— Oui, sans manger comme d'habitude, soupira t-elle dépitée. Il acquiesça et enchaina :
— Je vais au NCIS aujourd'hui.
— Vous avez du nouveau ?
— On a réussi à faire repartir l'enquête. Vu qu'elle était en gèle à cause des soit disantes autres priorités de l'armée...
— Plus on avance, plus je me dis que c'est une cause perdue. Elle se détourna de son mari pour poser sa tasse dans l'évier.
— Honey… Cal s'approcha de sa femme et posa tendrement ses deux mains sur ses épaules. On va coincer ces salopards, et ils vont payer pour ce qu'ils ont fait… je te le promets. Ok ?
— Mmh…, fit-elle, en se passant une main lasse sur le visage.
— Je t'aime, dit-il au creux de son oreille. Elle se retourna dans ses bras. Et je ferai tout pour clore cette affaire.
— Je sais... Elle caressa sa joue rugueuse, plongea son regard, mélangeant tristesse et douceur, et dit :
— C'est juste que…
— Que ?
— J'ai peur de le perdre Cal…, avoua t-elle, en tentant de ravaler ses larmes. Suite à cet aveu, l'homme comprit de quoi il en retournait et, sans réfléchir plus longtemps, la serra fortement contre lui.
— Je suis là, on ne le perdra pas. Je te le promets Honey.
— Il nous regarde même plus… il n'a pas pleuré une seule fois depuis sa mort…
— Ça va s'arranger… Il caressa ses cheveux alors que la jeune femme s'accrochait désespérément à lui.

OoO

Un peu plus tard, Nicholas et Louise étaient au lycée pour passer une nouvelle journée à étudier. Et à chaque fois qu'ils passèrent ces portes, c'était la même histoire. Ces regards incessants, de tristesse et de peine, de leurs camarades portés sur leur personne depuis, comme ils aimaient l'appeler, "le drame." Étrangement, ou non, la plus part d'entre eux étaient nettement plus dirigés sur Nicholas que sur, sa soeur, Louise. Le jeune homme avait toujours cette impression d'être un fantôme vagabondant au travers d'ombres flous. Tout cela lui semblait irréel. Il avait la sensation de ne pas être là, d'être mort… Comme si une partie de lui s'était volatilisée avec elle. Seuls ces nombreux regards semblait le ramener à cette effroyable réalité, bien qu'il préférait mille fois mieux l'indifférence à celle de la pitié. Malheureusement, il ne pouvait pas contrôler les émotions des autres, il pouvait juste les décrypter…

— Nicholas ! l'interpella son ami Christopher regroupé, avec le reste de ses amis, dans un coin du couloir envahi d'adolescent en mouvement. Le concerné n'entendit pas son nom, passa devant le groupe sans les voir et se dirigea activement à sa salle d'histoire.

Quelques pas plus tard, il arriva au milieu du couloir où sa vie avait à jamais basculé. Il ne pu s'empêcher de s'arrêter cinq secondes pour regarder, rageusement, ce sol autrefois tapissé de sang, ni plus ni moins, victime d'une cruelle injustice. Un sol d'une horreur passée qui avait été depuis parfaitement nettoyé. Comme si, tout avait oublié, comme si, une page devait s'être absolument tournée... La cloche sonna. Il crispa sa mâchoire et rentra, sans un mot, dans la salle où allait se dérouler son prochain cours. Il s'assit, comme à son habitude, seul au fond de la classe. Cette dernière commença, au fur et à mesure, à se remplir. Le regard plongé dans le vide, il ne remarqua même pas ses amis entrer et s'assoir deux rangés plus loin. Des bavardages s'élevèrent, lorsqu'un homme à lunettes, vêtu d'une veste en tweed avec un cartable en cuir, entra et provoqua un silence général.
— Bonjour !
— Bonjour M. White, saluèrent certains élèves.
— Bien nous allons pouvoir commencer.
Le professeur s'installa derrière son bureau puis commanda à ses élèves de sortir leurs affaires. Tous obtempèrent,
et ce fut à ce moment là que Nicholas décrocha complètement du cours. Tout autour de lui n'avait été que brouhaha. Alors que son regard avait dérivé au premier rang et s'était fixé intensément sur une place restée vide. Ses tempes s'étaient contractées jusqu'à ce que, trois-quart d'heure de cours plus tard, son professeur l'interpella :
— M. Lightman !
— …
— M. Lightman !
Nicholas releva sa tête et rencontra le regard scrutateur de White.
— Pouvez-vous répondre à la question ?
— Um…Quelle question Monsieur ?
— Je vois…, soupira White, d'un petit rictus en coin. Passons, Mr Turner donnez moi la date de la proclamation d'émancipation des esclaves établi par Abraham Lincoln?
Le blond, surprit par ce revirement de situation, avait subitement ouvert ses yeux qui semblaient s'être refermés peu à peu. La fatigue se lisait sur son visage. Une des raisons qui avait poussé White à réveiller son élève prêt à s'endormir sur sa table. Matt gesticula nerveusement sur sa chaise. Il fallait que cela tombe sur lui...
— Heu…bah… 1er, 12… janvier..mar…octobre…
— 22 juillet 1862, répondit Christopher. De un pour arrêter ce massacre et de deux pour sauver son ami. Contrairement à Christopher, Matthew n'avait jamais été très scolaire, mais il avait toujours eu un sens très prononcé de la comédie involontaire et cela pour faire rire n'importe quel public. Il était et restait, aux yeux de tous, le clown de service.
— Merci M. Sullivan ! dit White presque blasé. M. Turner les livres qu'on vous donne en début d'année ne servent pas qu'à tenir votre tête prête à tomber toutes les secondes. Ou peut-être tiendrait-elle si vous y mettiez plus d'informations. Me suis-je bien fais comprendre ?
— Oui monsieur…, bredouilla Matt, sous les rires de ses camarades. Au même instant, la cloche sonna la fin des cours.
— Bien, vu que votre mémoire flanche un peu, vous allez me faire une rédaction sur Lincoln et l'émancipation des esclaves.
— Rhooo ! s'offusquèrent l'ensemble des élèves.
— Vous choisissez la problématique, mais avec la manière que je vous ai conseillé.
— Mais Monsieur ! s'exclama Turner dépité. On a un contrôle de physique super important la semaine prochaine !
— Et quoi ? Votre cerveau ne peut pas occuper autant de savoir en même temps M. Turner ? Et par pitié ne faite pas un copie coller de Wikipédia ! s'exaspéra le professeur. Matt grommela, se leva et quitta la salle avec le reste des élèves.
— Et n'oubliez pas ce que Lincoln disait : mieux vaux rester silencieux et passer pour un imbécile que parler et n'en laisser aucun doute ! Méditez cela M. Turner.
Nicholas passa devant le bureau de son professeur qui l'arrêta d'une seule parole.
— M. Lightman. J'aimerais vous parler.
Le jeune homme resta muet, mais obtempéra sans regarder White. L'homme à lunettes, qui retira celle-ci pour les poser sur son bureau, commença avec un soupir :
— Lightman… Ce que vous êtes en train de faire n'est pas bon. Je sais que c'est dur mais il faut que vous repreniez le dessus.
Le dessus, se répéta intérieurement Nicholas. Il se foutait de lui c'est ça ?! Comment pouvait-on reprendre le dessus alors qu'on vous avait enlevé la seule chose qui vous faisait lever le matin ?
— L'année dernière on en avait déjà parler et… si vos notes continuent de baisser ainsi, je devrais faire venir vos parents.
— Faites ce que vous voulez, je n'ai plus rien a perdre, répondit-il acerbe. Il sortit avec précipitation de la salle de classe du professeur d'histoire qui, par l'appel de son nom, tenta de le retenir en vain. White posa ses deux mains sur son bureau pour lâcher un long soupir de désespoir. Presque rien n'avait changé, mais tout avait empiré…

OoO

Aux locaux du NCIS, Cal s'y était rendu, comme prévu, afin de prendre connaissance des nouveaux éléments de l'enquête désormais appelée : L'affaire Rose.
Les deux mains dans les poches, il sortit prestement de l'ascenseur pour arriver dans l'espace dédié au travail d'enquête des agents spéciaux.
— Oh ! Salut Cal ! Si tu cherches Gibbs, il s'entretient avec le directeur mais il ne devrait pas…, débita McGee, en s'arrêtant net dans sa phrase, lorsqu'il vit l'expert en mensonge monter rapidement les escaliers.
— Tarder…
— Et bien, soupira Dinozzo, assit derrière son bureau. Aussi bavard que Gibbs ! J'me demande bien de quoi ils peuvent parler lorsqu'ils sont ensemble, ajouta t-il, en essayant de faire des paniers, avec des boulettes de papiers, dans la poubelle de sa voisine.
— Certainement de choses plus intéressante que toi, répliqua Ziva, d'un air mauvais alors que l'un des papiers roulé venait d'atterrir sur son bureau parfaitement rangé.
— Maiiis c'est qu'on serait de mauvais poils ce matin !
— Je ne vois pas en quoi ma manière de cuisiner affecterait mon humeur ?
— Pas la poêle pour cuisiner ! Le poil humain ! Tony remarqua la mine d'incompréhension de sa collègue, soupira, leva ses yeux au ciel et jongla avec une autre boulette. Sans aucune transition, il débuta une nouvelle conversation :
— Vous croyez qu'on va enfin clore l'affaire Rose ?
— Il le faut bien…, souffla McGee qui pianotait sur le clavier de son ordinateur.
— Je suis d'accord mais… certains crimes restent impunis. Et cette fois-ci l'armée est concernée…
— Armée ou pas armée, justice sera rendue, conclut l'agent David, d'un regard presque sombre envers son collègue italien. Ce dernier réfléchit à ces paroles, puis échangea un regard entendu avec la jeune femme avant de se remettre au travail.
​
Au même moment, Cal se trouvait à l'étage déambulant, de sa démarche habituelle, à travers un long couloir jusqu'à atteindre une porte close. Il s'empressa de l'ouvrir sans, bien évidemment, avertir sa présence. Une entrée fracassante qui provoqua la surprise chez les deux hommes présents dans le bureau du chef des lieux. Le premier était Leon Vance. Le directeur de la Navi de Washington. Un homme, toujours en costume, à la posture militaire et au regard presque transcendant. La dernière fois que Cal avait revu cet homme c'était après l'enterrement de Rose. Où plus précisément, le jour où on lui avait annoncé le gèle indéterminé de l'affaire. Le deuxième était Gibbs. Agent spécial et ami proche de la famille Lightman. Il était là dès le début et il le sera jusqu'à la fin.
— Dr Lightman ! On ne vous attendait pas de si tôt, dit Vance, en tournant son regard sur Gibbs. Leroy haussa ses épaules en réponse. Le directeur de la Navi se rapprocha de l'expert en mensonge et serra sa main en salutation.
— Y'avait pas d'embouteillage, répliqua simplement Cal.
Gibbs ria intérieurement de cette réplique.
— Alors ? Il parait que vous avez du nouveau ? demanda t-il, les deux mains dans ses poches de jean.
— Et bien… l'enquête n'est pas prête de se finir, mais nous avons cherché du côté d'Harrys. Dans le menu des ses appels, on a trouvé le nom de Perkins qui était le dernier de ces correspondants.
— Oui, ça on le savait qu'il avait un lien avec Harrys, s'exaspéra légèrement Lightman. Mais est-ce qu'on a des preuves concrètes de sa culpabilité dans l'affaire ?
— Pour le moment non, répondit Vance, d'un pincement de lèvre.
​Les poings de Cal se serrèrent. Tout ça pour ça, se répétait dans sa tête. Leon remarqua son énervement et continua : — Depuis la mort de la jeune Williams, nous avons l'impression que l'armée souhaite taire l'affaire. Ce qui rend l'investigation encore plus compliquée.
— L'armée ne me fait pas peur.
— Vous devriez, Dr Lightman. C'est pour cette raison que lorsque nous retrouverons Perkins, vous n'aurez aucun droit d'approche.
— Comment ça ?! s'outragea Cal.
— Perkins est pour le moment hors territoire. Ce qui signifie que nous devons attendre la fin de sa mission pour pouvoir l'interroger. Et pour vous protéger vous et votre famille, je préfère que vous restiez en retrait sur cette affaire.
— Cette affaire, comme vous dites, à conduit à la mort de l'amie de mon fils ! Et je n'aurais de repos quand ce salopard sera derrière les barreaux, avait-il argué hargneusement, d'un index inquisiteur.
— Je partage la même envie, mais dans ce genre de situation, il faut savoir être patient.
— La patience n'a jamais été mon fort.
— C'est ce que j'avais cru comprendre… Tout ce que je peux faire, c'est de vous laisser enquêter avec l'agent Gibbs. Ou que vous alliez, il vous suivra, et toutes les informations récoltées me sera rendues.
— Vous me prenez pour un chien ?!
— C'est ça, ou le retrait de l'affaire.
Cal analysa le visage de Vance. Il ne bluffait pas. L'expert en mensonge ne répliqua pas mais soupira son exaspération. Il savait qu'il aurait moins de manoeuvre, mais le fait que Gibbs soit son équipier, le rassura quelque peu. L'armée allait le rendre fou, c'était certain. Le directeur comprit que l'expert en mensonge acceptait les conditions, bien qu'il n'avait aucun choix...
— Bien. J'ai appelé la femme d'Harrys, je pense que vous en apprendrez plus si vous allez l'interroger.
​Lightman s'apprêta à quitter les lieux, jusqu'au moment où Leon l'interpella à mi-chemin :
— Dr Lightman ! Je voulais vous demander… comment se porte votre fils ?
— Je ne sais pas. Demandez lui, avait-il sèchement rétorqué. Il sortit activement du bureau, sans un regard pour le directeur qui pinça ses lèvres, et échangea un regard contrit avec son second, suivant après coup les pas de son ami.

OoO
​
Gillian s'était rendue chez les Williams afin de rendre visite à la mère inconsolable. Celle-ci, malgré la perte et le chagrin immense, l'avait accueilli avec un mince sourire. Émotion, qui avait fortement contrasté avec ses traits de fatigue et les derniers événements vécus. Les deux femmes s'étaient retrouvées, dans le salon, à partager un bon café le temps de leur conversation.
— Comment tu vas Erin ? l'interrogea Gillian inquiète.
— Ça va… du mieux que l'ont peut…
Elle offrit une tasse chaude à la psychologue.
— Tu sais que si tu as le moindre problème tu peux venir nous voir !
— Je sais… mais pour le moment, tout ce que je souhaite, c'est savoir pourquoi ma petite fille est partie…
Gillian perçut le courage de la mère qui s'efforçait de ne pas pleurer sur l'instant. Ne sachant quoi dire, elle baissa sa tête et perdit son regard dans le liquide noirâtre de sa boisson. Erin comprit à quoi son amie pouvait penser.
— Gillian, ne te sens pas coupable… Je sais que tu penses que si vous n'aviez pas accepté cette affaire, peut-être qu'elle serait encore en vie. Mais si j'ai bien appris quelque chose après la mort d'Howard, c'est que le passé ne peut être changé… Et nous savons bien que si ça n'avait pas été elle, cela aurait été ton fils… Et je sais qu'il a été prêt à se sacrifier pour elle et pour les autres de ses camarades… C'est pour ça que je tenais à ce que vous lui donniez ceci…
Erin prit une petite boite, sur la table basse, et la donna à la psychologue qui l'ouvrit avec délicatesse pour découvrir, très touchée, le contenu.
— C'était son père qui lui avait donné juste avant qu'il ne parte au combat…
— Erin…, souffla presque émue la jeune femme. Tu es sûre que tu ne veux pas le garder ?
— Non… J'ai déjà beaucoup de souvenir d'elle… Et tu sais les liens qui les unissaient. On sait que leur amitié cachait plus que ça…
— Je pense qu'il en sera très touché.
— Comment il va ?
— Je ne sais pas, il ne nous parle pas. Il se cloisonne dans son silence. Je crois qu'il n'a même pas pleuré depuis l'enterrement… Même avec soeurs et son frère, dont il est proche, il ne leur parle plus…
— Et sa relation avec Cal ?
— De pire en pire… Nick fait comme s'il n'existait pas.
— Je suis sûre que ça va s'arranger.
— Je l'espère…
Gillian lâcha un léger soupir et regarda pensivement le présent d'Erin. Cette affaire devait se terminer. Tous les jetons étaient à nouveau distribués et il s'agirait maintenant de bien savoir les jouer...
​
À SUIVRE...

Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
chapitre 9
chapitre 10
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