LIGHTMAN5
  • ACCUEIL
  • Quoi de neuf ?
  • Fanfiction
  • Commentaires
  • Montage Photo
Photo
Souvenir d'un... Self-contrôle
​



Genre : Humour

Quand : Après "Le prix à payer"

Au Lightman Group, Cal travaillait dans son bureau sur un dossier en cours. Derrière son bureau, il visionnait des interrogatoires, les analysa puis effectua des résumés des entretiens sur son ordinateur. Il s'apprêta à faire une nouvelle analyse lorsque les gazouillis d'un nourrisson résonna jusqu'à ses oreilles. Il leva son regard de son écran et se rendit compte que son fils, Seth, venait de se réveiller de sa longue sieste. Le père avait emmené son petit dernier sur son lieu de travail afin de pouvoir s'en occuper. Gillian était occupée sur une affaire externe, Emily était avec Zoe, et les jumeaux étaient à la crèche. Il sauvegarda son travail et s'approcha du bébé de six mois à peine confortablement installé dans un petit couffin transportable posé sur le canapé. Il prit délicatement son fils dans ses bras. Les yeux grands ouverts, il gesticula en regardant son père l'observer avec un large sourire et agrippa un de ses doigt avec sa petite main.
— T'as bien dormi mon ange ?
Le bébé mima de simples succions en réponse.
— Tu dois avoir faim.
D'une seule main, il fouilla le sac pour bébé, mais ne trouva pas les biberons préalablement préparés.
— Maman a dû les laisser dans le frigo. Toi et moi, on va faire une petite ballade.
Le père quitta son bureau avec son fils dans ses bras. Il traversa le couloir principal de l'agence pour se rendre dans la salle de restauration qui par chance était vide. Il ouvrit le réfrigérateur, attrapa un biberon rempli de lait, le plaça dans un micro-onde et l'activa pour le réchauffer à la bonne température. En attendant la fin de la minuterie, il entama quelques pas dans la pièce en berçant le petit être à un rythme régulier. Le bip du micro-onde retentit. Il sortit le biberon et s'installa sur un siège avec Seth dans ses bras. Il testa habillement la température du lait sur sa peau et parut satisfait. Le père plaça l'embout caoutchouteux du biberon dans la bouche de l'enfant qui commença à téter goulument le liquide.
— T'avais faim mon grand, sourit-il.
Seth cramponna le biberon de ses petites mains sous les yeux attendrissants de son père. Ce dernier songea qu'il pourrait rester des heures à le regarder. C'était sans compter sur des visiteurs nuisibles le guettant derrière la grande baie vitrée. En effet, un groupe d'employés s'était agglutiné devant la salle après avoir entendu dire qu'il nourrissait son fils. Tous savaient que leur patron ne présentait jamais aucune colère devant ses enfants et ils avaient décidé d'un accord commun de profiter de cet instant de grâce pour déballer leur plus noir secret. Leur patron pouvait se montrer extrêmement colérique lorsqu'une situation le dépassait, alors user de la bienveillance du père pour éviter les cris et les projections de stylos était assez rusé de la part des employés. Le dos tourné, Cal n'avait pas encore remarqué leur présence et continuait de profiter pleinement de ce moment entre père et fils. L'heure était à décider qui serait le premier chanceux à dévoiler sa faute de la semaine. Le dernier à passer prenait le risque de subir toute la foudre du patron.
— C'est moi qui y vais le premier ! annonça Killian.
— Quoi ?! Hors de question ! C'est à moi d'y aller ! riposta Sydney.
— Vous rigolez ! J'ai cassé un ordi de l'agence et ça fait une semaine que je cherche comment lui dire ! répliqua Arthur.
— Et moi j'ai dit à Rader qu'il pourrait venir à l'agence en croyant que c'était un investisseur ! lâcha Hunter.
Le groupe se concerta du regard.
— Hunter vas-y le premier ! approuva Killian.
En ligne, les employés s'avancèrent prudemment jusqu'à leur patron concentré dans sa tache paternelle. Tout d'un coup, ce dernier sentit plusieurs paires de yeux se fixer sur sa personne et détacha les siens de son fils pour rencontrer les visages inquiets de ses employés.
— Dr. Lightman… On voulait vous dire quelque chose…, bredouilla Arthur.
Cal appuya son regard pour leur indiquer de parler. Killian toussota pour faire comprendre à Hunter de prendre la parole.
— Votre fils est super mignon ! Il a vos yeux, c'est fou comme il vous ressem…!
Arthur donna un coup de coude à son collègue. Ce dernier ferma ses yeux, et avoua finalement :
— M. Rader a appelé l'agence et… sans faire exprès je lui ai dit qu'il pouvait venir…
Le visage de Cal s'assombrit. La vie de Hunter défila devant ses yeux. Effrayé, il poussa un autre collègue à prendre la parole. C'était au tour de Arthur de faire pénitence. Le rouquin chercha la meilleure manière pour avouer ses méfaits, mais n'en trouva aucune qui pourrait lui éviter le courroux de son patron. Il prit son courage à deux mains, et dit :
— Il y a une semaine de ça j'ai cassé un ordinateur de l'entreprise et… j'ai essayé de vous le cacher… en le mettant dans le placard à fourniture…
Cal serra ses dents.
— On s'est trompé dans la commande de thé et on a pris un pack de 30 café…, confessa Henry.
— Si Reynolds vous fait la tête depuis une semaine, c'est parce que j'ai oublié de lui dire que vous ne pouviez pas vous occuper de l'affaire Reeves, il vous a attendu pendant 1 heure… pour rien…, se désola Sydney.
Cal encaissa toutes les mauvaises nouvelles, une par une, sans pouvoir crier sa rage au risque de faire pleurer son fils. Ces petits saligauds avaient tout prévu… D'un sang froid exemplaire, le patron retira la tétine de la bouche de l'enfant qui venait de terminer son repas. Par chance, Gillian était revenue de sa mission extérieur et avait aperçu son mari dans la salle de restauration. Elle entra et fût surprise de voir la moitié de ses employés. Elle s'approcha de Cal arborant une étrange expression impassible face aux regards inquiets de son personnel.
— Cal ? s'inquiéta t-elle.
Sans prononcer un mot, Cal posa le biberon sur la table et se leva pour se mettre face à sa femme.
— Tu peux prendre Seth chérie, s'il te plait ?
— Heu… Oui bien sûr.
Le père embrassa son bébé et le déposa lentement dans les bras de Gillian qui arbora un large sourire au visage heureux de son fils.
— Voilà mon ange, vas dans les bras de maman.
La mère plaça l'enfant contre son épaule et tapota son dos pour lui faire son rot. Cal pivota sur lui-même et fusilla du regard tous ses employés qui se reculèrent d'un pas. Il s'en avança d'un autre et les pointa d'un index inquisiteur.
— Avant que vous ne disiez quoique ce soit ! l'arrêta Killian. N'oubliez pas que les bébés sont des éponges à émotions et que votre colère peut engendrer du stress à votre fils ! C'est dans le livre de votre femme !
Tous les employés hochèrent vivement la tête à cette remarque.
— Je ne vais pas crier…
— Ah non ?
— Je vais vous le murmurer…
Le groupe s'échangea un regard apeuré.
— Pour toutes les imbécilités que vous venez de m'avouer, je vais vous donner une punition à leur hauteur.
Chaque employé déglutir.
— Premièrement, l'agence n'achètera plus de café de Colombie, Brésil ou je ne sais quoi. Fini les petites pauses tranquille dans la salle de restauration.
— Mais votre femme boit du café…, signala Arthur.
— Je lui achèterai son propre café, vous vous prendrez le votre à l'extérieur. Et si je vois un seul mug passé ici, vous êtes virés.
— Mais… on est en hiver et il fait super froid dehors…, geignit Hunter.
— Rien à cirer. Deuxièmement, Rader ne foutra pas un pied ici tant que je serai en vie ! Vous allez le lui dire sinon, priez pour qu'il vous engage avant que je ne vous vire ou pire… Et pour cette connerie, oubliez toute suite vos primes pour Noël.
— Qu…! s'étrangla le groupe.
— J'ai pas fini. Pour l'ordinateur, je prendrai l'argent sur chacune de vos payes pour le remplacer.
— Monsieur, ça coûte super cher ! s'offusqua Arthur. Vous prenez toujours des Mac ! Et d'ailleurs qu'est-ce que vous avez contre windows ?
— Fallait y penser avant. Je ne vous interdis pas de faire payer l'auteur.
Tous les regards se tournèrent sur Arthur qui s'empressa de dériver l'attention sur quelqu'un d'autre :
— Willy a fait le pari qu'il pourrait inviter votre femme à diner !
Le coeur de Cal manqua un battement et jeta un violent regard à son employé. Ce dernier se cacha expressément derrière Sydney qui leva ses yeux au ciel de sa lâcheté. Cal lâcha un long soupir rageur et indiqua, par un repliement de son index, à son employé de s'approcher. Willy secoua sa tête de droite à gauche, mais le patron insista. Deux employés s'empressèrent de jeter sans remord leur collègue dans la fausse au lion. Cal déplaça sa bouche contre l'oreille du jeune homme pour lui murmurer quelques mots dont personne ne put entendre la signification. Willy se pétrifia sur place. Une terreur sans fin se lisait dans ses yeux.
— M… Monsieur… J'suis désolé… Je… Tout de suite ?
Cal acquiesça. Willy déglutit et s'éclipsa rapidement de la pièce. Mains dans les poches, le patron se retourna solennellement vers ses employés.
— Quelque chose d'autre à m'avouer ?
Tout le monde hocha négativement sa tête.
— Sûr ? Parce que plus vous attendrez plus ça se sera pire…
Une main tremblante se leva dans l'assistance. Cal autorisa l'employé à prendre la parole.
— J'ai pris votre mug préféré et j'ai cassé sa anse par accident. Ça fait trois jours que j'essaye de la réparer avec de la colle forte…, avoua Jake.
Cal serra ses poings dans ses poches de jean, mais se contrôla pour ne pas hurler à plein poumons. Toujours sur un ton glacial, il dicta :
— Vous serez chargé de faire le lien pour la prochaine mission avec le FBI, et son responsable d'unité Bernard.
— Mais monsieur…, pleurnicha le jeune homme.
— Haa ! Pas de discussion. C'est le prix à payer ! Autre chose ?
Pas de réponse.
— Bien, allez vous en avant que je ne vous vire tous à coup de pieds aux fesses.
Les employés ne réclamèrent pas leur reste et se précipitèrent vers la sortie.
— Je crois que je préfère lorsqu'il nous hurle dessus, chuchota Killian à Arthur, partageant la même position que son ami.
— Quel bande d'idiots, cracha Cal.
— Qu'est-ce qu'ils ont encore fait ? soupira Gillian.
— Rien, ils sont juste plus turbulents que nos enfants de trois ans…
— Tu ne sais pas ce que va devenir Seth, sourit-elle.
Il se pencha sur son fils gigotant et dit :
— Ça sera un vrai petit ange, regarde-le… Comment on pourrait mal tourner avec un visage aussi mignon…
— Je suis persuadée que tu étais pareille au même âge, et aujourd'hui je ne suis pas sûre de te voir avec une auréole sur la tête…
— Ah ouais ? Tu me vois avec des cornes et un trident, s'amusa t-il, à quelques centimètres de son visage.
— Pas jusque là, mais… si je vois des cornes poussées dans la nuit je ne serais pas surprise.
Il ria légèrement.
— C'est marrant je pensais la même chose pour ta mère.
— Cal…
— J'plaisante chérie, ria t-il. Il l'embrassa furtivement puis changea de conversation : — Sinon, ta journée ?
— Épuisante, mais on a bouclé l'affaire.
— Super, ça te dit qu'on aille manger un bout avant d'aller chercher les enfants ?
— Ça ne sera pas de refus. Je meure de faim.
— Ton fils est déjà rassasié, je n'aurai pas à lui acheter de slushy !
— Je crois que c'est proscrit pour les bébés, s'amusa t-elle.
— C'est peut-être pour ça que mon cerveau est gelé et qu'on me traite de fou dangereux !
Elle ria alors qu'il passa un bras derrière sa taille pour la pousser en dehors de la salle.
-- Au fait, qu'est-ce que tu as dit à Willy ? Il est parti en courant.
-- Oh, juste la vérité...


Propulsé par Créez votre propre site Web unique avec des modèles personnalisables.
  • ACCUEIL
  • Quoi de neuf ?
  • Fanfiction
  • Commentaires
  • Montage Photo