LIGHTMAN5
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Rendez-vous en enfer

Arrêter un meurtrier, en se faisant passer lui-même comme tel. Un jeu d'échec en grandeur nature entre ses murs. Il était prêt à tous les sacrifices pour faire éclater cette justice. À force de jouer les méchants, n'allait-il pas se laisser tomber dans l'obscurité au péril de la vérité ?
(utilisation d'un personnage d'une autre série, sans être un véritable cross-over)

Genre: Général - Rating T
Saison: Après 3


CHAPITRE 6 : GRATTE PAPIER


c-o-O-o-

— Excusez-moi M. Loker, mais… je ne vois pas en quoi me raconter le fait que votre patron lit des livres soit intéressant ? demanda Dall incrédule.
— Vous avez tort ! Bien que cela me coûte toute mon estime de devoir dire ça, mais pour une fois le Dr Lightman porte bien son nom !

-o-O-o-

Flash-black…

Dans cette prison, les pires monstruosités étaient dévoilées sans tabou. Homme battu, insulté, réduit à l'essence de poussière. Il avait tout vu et tout entendu. Peut-être même trop. Même lorsqu'il était parti sur des champs de batailles, il pouvait encore prévoir les prochains agissements de ses ennemis, mais ici ils se battaient sans règles et parfois même sans stratégie. Juste une impulsivité animal qui pouvait les conduire à la limite du gouffre entre le censé et la barbarie. Et encore, si seulement ces notions avaient du sens dans leurs esprits… Étrangement, c'était au moment de prendre sa douche où il se sentait le mieux. Avec l'eau coulante sur sa peau gravée de blessures marquant ses jours passés dans cet enfer. Ce contact limpide effaçant le sang séché et les cauchemars répétés. Un besoin essentiel où il se retrouvait avec lui-même. Un moment suspendu, sans devoir jouer un rôle ou trouver une ruse pour ses prochains jours. Or, pour ce qui était du repas, c'était à la fois un réconfort, mais aussi une angoisse extrême. La pensée qu'un objet tranchant pouvait à tout moment transpercer sa peau, aussi fine que du papier, ne la quittait jamais. Cal était attablé avec les membres de son clan et n'avait pas encore touché à sa nourriture. Il était tellement obnubilé par sa lecture que la faim ne semblait pas l'avoir consumé. Un fait qui n'avait pas manqué aux yeux de ses nouveaux amis.
— Hey le pantin ! Lâche ton livre, tu vas finir aveugle, persiffla un des sbires de Frank.
— C'est trop dingue ! Il le trimbale de partout, comme si c'était son meilleur ami ! renchérit un autre.
— Sous la douche aussi ? J'suis sûr qu'il se branle avec !
— J'sais pas, t'as qu'à lui demander ! ricana son ami la bouche pleine. Regarde si des pages sont collées !
— Laissez-le, les gars ! dit Bagwell. Lui, il n'a pas besoin d'affiche de donzelle avec des grosses miches pour s'évader de ces murs de bétons.
Bagwell donna un léger coup de coude dans le bras de Cal.
— Hey Mister Fox, tu l'aimes tant que ça ton livre ?
— En fait je l'ai déjà lu, c'est un classique anglais, répondit Cal.
— Aaah les anglais et leur classe légendaire ! Un peuple que je ne comprendrai jamais…
— Moi une fois j'suis sorti avec une rosbif et ben sa chatte était…
— On s'en fout Bill ! l'arrêta T-Bag. Tes histoires de baises sont aussi intéressantes que deux singes qui se donnent des coups de bites.
Une remarque qui fit éclater de rire le reste du groupe.
— Va chier T-Bag !
L'expert en mensonge replongea dans sa lecture. Il tomba sur la première page et remarqua la présence d'un étrange signe triangulaire dessiné sur un coin. Perplexe par ce détail, il effleura celui-ci du bout des doigts.

La pause repas terminé, les prisonniers furent envoyés dans la cour pour leur faire prendre l'air avant le début de leurs tâches ménagères. Cal s'était isolé du reste de son clan à une table pour tranquillement étudier son énigme littéraire. Il examina la première page et observa avec une grande attention le symbol dessiné. Un triangle doté d'une couronne sur sa pointe avec les lettres AB inscrites à l'intérieur. Cela lui fit penser à quelque chose… Il feuilleta le livre et s'arrêta sur la page des matières. Dans un espace sans lettres imprimées, il aperçut plusieurs nombres à la chaîne marqués au crayon à papier :
"5—12.8 - 18—11.6 - 12—16.1 - 26—20.5² - 76—13.5 - 87—11.2 - 103—5.8 - 119—15.5 - 127—3.8 - 136—12.7 - 157—17.13" Sur une page à part était écrit le même type de série chiffrée: "7—1.7.1 - 7—2.3.4 - 7—5.1.3 - 8—13.1.1 - 8—14.6.2" avec à côté le signe d'une flèche courbée. Que signifiait ces nombres ? Étaient-ce seulement des annotations de la bibliothèque de la prison où est-ce que cela allait bien plus loin qu'il ne le pensait…
— Un problème champion ?
Bagwell venait une fois de plus d'apparaître derrière son dos sans faire de bruit. Il essaya de jeter un oeil à l'ouvrage de Cal, mais celui-ci le referma avec rapidité en posant son coude sur la couverture. Il voulait éviter que le prisonnier ne pose ses yeux de vipère sur ses secrets dissimulés. T-Bag passa sa langue sur ses lèvres, comme celle du serpent à sonnette avertissant ses victimes de son arrivée meurtrière, et attendit une réponse de son colocataire.
— Aucun, pourquoi ?
— J'sais pas… Tu sembles faire cette tête d'homme torturé par ces questions existentielles ! Du style pourquoi vit-on, pourquoi la mort existe-t-elle…, déclara-t-il, avec des gestes lents de ses bras.
— Sans doute parce qu'on se ferait chier !
— C'est vrai ! approuva-t-il amusé par sa répartie.
— Au fait, je voulais te demander… Comment vous faites pour prendre contact avec l'extérieur ?
— Comme tout le monde ! Tu t'inscris sur le registre et t'attends que le petit Papa Noël t'apporte le jouet de tes rêves ! répondit-il, en s'installant sur le banc face à lui.
— Tu vas me dire que le seul moyen que vous avez pour communiquer sont vos droits de visite ? répéta-t-il sur un ton dubitatif.
Bagwell acquiesça à ses paroles.
— J'suis sûr qu'il existe une autre solution…
— Et pourquoi Mister Fox voudrait savoir ça ? Serait-ce en rapport avec la belle gazelle de ta dernière visite ?
T-Bag était au courant de sa visite avec Gillian. Cal observa le visage à la fois rieur et intéressé de son interlocuteur et ravala une expression de surprise pour vite la remplacer par un petit rire.
— On ne peut rien te caché.
— Comme je te l'ai dit… un vrai serpent ! Alors ?
— C'est mon avocate.
— Pourquoi restes-tu encore en contact avec elle si tu purges déjà ta peine ?
— Ce n'est pas à cause de ça…
— Attends ? Ne me dit pas que tu te tapes ton avocate ? s'exclama T-Bag tout sourire, en écartant ses bras de joie.
Cal afficha un mince sourire pour seule réponse. Éberlué, Theodore s'était prestement levé pour monter sur la table et scander de manière théâtrale :
— Et ben Mister Fox n'a aucune limite ! Cet homme se tape son avocate après avoir tranché la gorge de son ex-femme, nous avons trouvé notre messie ! Et sans mauvais jeu de mot, tu fais vraiment tomber toutes les femmes, dommage que tu n'as pas pu niquer le juge !
— C'est ce que j'me suis dit, mais les barbus ne sont pas trop mon genre…
— Dommage pour toi…
T-Bag ancra son regard indéchiffrable dans celui interrogatif de l'expert en mensonge. Nul doute que Theodore aurait bien voulu partager sa couche lors de longue nuit fraîche...
— Alors, tu connais un moyen ? Téléphone, bouteille jeter par dessus bord ?
— Les téléphones, c'est trop risqué. Les bouteilles ? C'est dépassé mon pote ! Et puis… les gardes surveillent tous les remparts.
— Donc, il n'existe aucun moyen pour s'entretenir discrètement avec le monde extérieur ?
— À ma connaissance… aucun ! certifia-t-il, d'un regard lointain avec un léger soubresaut de son épaule. Tu devrais demander aux têtes pensantes du club de lecture. Ils se réunissent tous les lundis à 15H30, j'suis sûr que tu te ferais pleins de petits copains. Au royaume des aveugles, les borgnes sont rois ! Moi en tout cas, j'me suis bien amusé, affirma-t-il souriant, d'un haussement rapide de ses sourcils. Des suces bites de premier choix !
— T-Bag le boss t'appelle ! s'écria un homme au loin.
Theodore sauta de la table pour rejoindre la terre ferme.
— Excuse-moi, mais le devoir m'appelle ! En tout cas, si tu trouves le moyen de parler avec le monde entier, sans sortir d'ici, appelle-moi !
Cal regarda pensivement Bagwell rejoindre le clan Marshall en sifflotant. Theodore gardait un secret qu'il ne souhaitait pas partager…

-o-O-o-

— Je ne vois toujours pas où vous voulez en venir Mlle Torres.
— Attendez, vous allez comprendre ! Pour acquérir plus d'informations le Dr Lightman s'est rendu au club de lecture…

-o-O-o-

Flash-Back...


Le lundi, Cal avait suivi le conseil de Bagwell et s'était rendu dans une salle reculée de la prison, chargée de regrouper un club littéraire qui se réunissait une fois par semaine. Main dans les poches, il observa la pièce avec sa bouche entrouverte et cibla des chaises disposées en cercle.
— On se croirait aux alcooliques anonymes, hein ?
Cal pivota sur lui-même et découvrit l'homme qui venait de lui adresser la parole. Malgré son apparence squelettique, il possédait une musculature assez développée alors que ses cheveux bruns mi-long remplumaient son visage décharné.
— Je dis ça parce que j'ai déjà participé à ce genre de réunion, ajouta l'inconnu.
— Fan de lecture ? lui demanda Cal.
— Ça me permet d'avoir les idées clairs…
— C'est vrai que c'est toujours mieux de se réveiller avec un livre sur la tête, qu'une gueule de bois sévère !
— Vous avez raison ! ria-t-il. Oh excusez-moi, je ne me suis pas présenté… Tom Adkins !
— Hunter Fox, se présenta Cal, en serrant la main du détenu.
— Oui je sais ! Depuis votre combat, vous êtes une vrai star ici, affirma-t-il avec un joyeux sourire.
— Si j'avais su qu'il fallait si peu pour devenir une star, je n'aurais sans doute pas tuer mon ex-femme.
— Ooh très drôle ! Vous êtes un comique vous ! lança-t-il, en agitant son index pour appuyer les faits.
— C'est ce qu'on dit !
— Et vous êtes aussi un fan de lecture ?
— Ici, il n'y a pas énormément de distractions à part les combats à mains nues… Alors, au péril de devoir manger de la soupe le reste de ma vie, je me suis mis à la lecture. C'est beaucoup moins dangereux et ça laisse mes neurones intacts.
— C'est sûr qu'à part se couper les doigts avec une feuille de papier, vous ne risquez pas grand chose…
Adkins continua à parler du fonctionnement du club et Cal en profita pour poursuivre discrètement son observation. Il pencha sa tête sur le côté et focalisa son regard sur un homme à lunettes habillé en civil. Il devait s'en doute s'agir du gérant du club. D'après son langage corporel, il restait sur le qui-vive, le regard fuyant, comme si une chose en particulier devait arriver… Cal continua sa contemplation jusqu'au moment où il aperçut un des membres du clan Marshall s'approcher d'une table où était entreposée plusieurs livres. L'individu posa un livre qu'il tenait entre ses mains sur une pile du même ouvrage. Cal fronça ses sourcils en suivant le prisonnier du regard. Le détenu se recula de la table d'un air détaché et laissa place quelques secondes plus tard au gérant qui remplaça le livre par un autre exemplaire du même titre. Pourquoi échanger deux livres identiques ? Cal fixa troublé l'homme à lunettes se déplacer avec son livre pour s'assoir sur une chaise libre et dire :
— Bon, je crois que tout le monde est là, nous pouvons commencer !
L'appel lancé, tous les prisonniers venus assister à l'échange s'installèrent sur les chaises.
— Bonjour à tous ! déclara le gérant. Je vois que nous avons de nouveaux venus. C'est toujours un réel plaisir d'accueillir de nouveau membre. Pour ceux qui ne me connaissent pas, je me présente, je suis John Adams. Vous pouvez m'appeler John, cela ne me dérange pas du tout. Bien commençons ! La dernière fois nous avions parlé de La ferme aux animaux de George Orwell, aujourd'hui, comme je vous l'avais dit la semaine dernière, nous allons parler de l'oeuvre de l'Utopie de Thomas Moore! Donc…
Adams ne put dire un mot de plus que Cal s'était empressé de l'interrompre en levant sa main avec un sourire idiot.
— Euh oui M…?
— Hunter Fox !
— Hunter Fox, que puis-je faire pour vous ?
— Et bien mon petit Johnny, je me demandais pourquoi on était tous obligés de lire le même livre ? C'est vrai, il n'est pas plus commun dans ce genre de club de lire des choses différentes afin de partager nos sentiments sur ces petits chef-d'oeuvre non illustrés ?
— En fait, Hunter nous préférons…
— Je préfère que vous m'appeliez M. Fox, le reprit-il, d'un geste de la main.
— Bien… M. Fox, comme je vous le disais dans ce club nous préférons établir chaque semaine un choix unique de livre afin de partager nos différents points de vue ou sentiments comme vous le disiez précédemment. Cependant, cela ne nous empêche pas de discuter de d'autres livres.
— Heiiin ok !
— Bien, est-ce que quelqu'un souhaiterait…
John poussa un soupir alors que l'expert en mensonge avait de nouveau lever sa main en l'air.
— Oui M. Fox…
— Excusez-moi Johnny mais… qui est-ce qui choisit les œuvres à lire ?
— Moi-même !
— Donc, si je comprends bien… aucun d'entre nous n'a le pouvoir de choisir une œuvre à étudier ?
— Ce n'est pas exactement ça M. Fox… Il s'agit simplement d'une question de pratique. Il est plus facile pour moi de choisir un livre pour que je puisse le travailler de mon côté et ainsi approfondir plus tard l'ouvrage avec le groupe, vous comprenez ?
— Heiiin d'accord ! Autant pour moi, je n'avais pas compris que vous étiez le prophète de service ! répliqua-t-il souriant, avec des mouvements évasifs de ses mains.
— Euh…très bien ! Reprenons, une personne souhaite parler d'un chapitre en particulier…
— Moi Monsieur ! s'exclama l'un des prisonniers un bouquin à la main.
— Allez-y Jared !
Cal écouta d'une seule oreille le dénommé Jared. Il remarqua un étrange échange de regards entre Adams et le membre du clan Marshall, qui avait déposé son livre sur la pile. La tête penchée sur le côté, Cal se mit à réfléchir à une idée. Il trouva un angle d'attaque et coupa le fan littéraire dans son élan.
— Euh excuse-moi Jared ! C'est juste pour demander à Johnny si je peux vous emprunter votre livre ? J'ai perdu le mien sous la douche..., plaida-t-il, aves des gestes de ses mains suivit d'une petite moue de sa bouche en serrant ses dents.
— J'y ai fait des annotations sur le mien M. Fox, mais je suis sûr que Tom sera ravi de partager son livre avec vous ! N'est-ce pas Tom ?
— Bien sûr ! accepta Adkins.
— Ça sera tout M. Fox ?
— Yep ! certifia Cal, d'un grand sourire.
Il avait perdu cette partie, mais rien n'était encore fini…

Une heure plus tard, l'échange littéraire se termina et offrit l'opportunité à Cal de détendre ses muscles endoloris.
— Et n'oubliez pas, dit Adams, la semaine prochaine nous étudierons Oliver Twist de Charles Dickens ! N'oubliez pas votre livre M. Fox !
— Comptez sur moi ! confirma Cal souriant, en le pointant avec son index.
Adams émit un rictus en coin et rassembla ses affaires.
— Je ne sais même pas pourquoi je viens ici, grogna Adkins. Ses études sont d'une banalité affligeante…
Cal lança un regard interrogateur à Adams.
— J'étais un ancien prof de lettres à la fac', ajouta-t-il pour explication. On m'a envoyé ici parce que j'avais pété un câble en frappant mon directeur…
— J'vous comprends ! Tellement de tyran dans ce monde.
— C'est bien vrai, mais la juge responsable de ma peine n'était pas de cet avis alors… on m'a enfermé ici !
— Ça vous dérange si on se tutoie ? proposa Cal.
— Non pas du tout, vas-y !
— Tu connais ce type là-bas ? l'interrogea t-il, en désignant d'un signe de tête le prisonnier du clan Marshall.
— Pas personnellement, mais je sais qu'il s'appelle Wallace Warner. Il fait partie du groupe Marshall. Je suis même assez étonné que tu ne le connaisses pas. Il est tout le temps dans les pattes de Frank, ou de Marshall lorsqu'il était encore ici.
— Je pensais que c'était Bagwell son majordome ?
— Oh oui…T-Bag est un bon élément, mais Marshall ne lui a jamais donné une totale confiance.
— Pourquoi accorderait-il plus de confiance à Warner ?
— C'est son cousin !
— Et il vient à chaque réunion littéraire ?
— Tous les lundis ! Étrangement… il ne parle jamais pendant les réunions. D'ailleurs, je ne l'ai jamais entendu donné son avis sur un seul livre…
— Je pari même qu'il n'en a jamais lu un…, souffla-t-il, en fixant Warner passer entre les détenus pour quitter les lieux.

À la fin de la journée, Cal s'était rendu aux douches de la prison avec le reste des détenus. Après sa douche, il essuya son corps mouillé et enfila un t-shirt propre. Il balada son regard sur les prisonniers et cibla un curieux détail sur la peau des membres du clan Marshall. Il affina sa vision et reconnut un petit tatouage en forme de pyramide qui ressemblait trait pour trait au dessin qu'il avait trouvé dans le livre emprunté.
— Alors, Mister Fox profite des douches pour se rincer l'oeil ! T'as trouvé la queue à enfourcher de tes rêves ?
Cal tourna sa tête et tomba sur T-Bag qui frottait ses cheveux trempés avec une serviette.
— Si seulement, répliqua-t-il, en provoquant un ricanement au détenu. T-Bag ?
— Ouaip ?
— Tu sais ce que signifie ce tatouage triangulaire sur les membres du clan Marshall ?
— Ooh ! Ce n'est pas n'importe quel tatouage. C'est l'emblème même du clan. Le signe de reconnaissance et de loyauté à même la peau. Chaque membre qui est intégré doit un jour passer par l'aiguille.
— Tu y es passé ?
D'un cinglant sourire, Bagwell lui présenta fièrement son épaule où était gravé le tatouage. Il glissa son doigt sur chaque partie de celui-ci et commenta ses détails avec sa signification.
— La couronne symbole de la royauté, la pyramide symbole de puissance entourant les lettres AB étant l'anagramme de Aryan Brotherhood !
— Une fraternité Aryenne ?
— Tu croyais qu'on vendait de la sauce ?
Cal lâcha un soupir rieur à la plaisanterie de T-Bag.
— Pour les plus courageux ou loyaux comme Warner, il se tatoue aussi les règles de la fraternité.
Cal suivit le regard de son interlocuteur et remarqua l'imposant tatouage sur le dos du prisonnier en question. La tête penchée sur le côté, il put lire dans une calligraphie romaine:"An Aryan brother is without a care—He walks where the weak and heartless won't dare—For an Aryan brother, death holds no fear—Vengeance will be his, through his brother still here."
— Un frère aryen ne fait pas de sentiments, il va où les faibles et les peureux ne vont pas. Pour un frère aryen, la mort n'est pas une crainte. La vengeance sera sienne, par son frère toujours présent", récita Theodore souriant, comme s'il avait lu un conte de noël pour enfant.
Cal resta de marbre. Cette histoire prenait chaque jour un peu plus d'importance. Le regard de Bagwell dévia sur le visage pensif de l'expert en mensonge. Pour le faire réagir, il lui tapota l'épaule :
— Et bientôt tu auras la chance de t'en faire un et de faire partie à jamais de la fraternité !
— J'attends ça avec impatience, dit-il, avec un sourire forcé qui disparut très vite en voyant T-Bag s'éloigner vers le jeune prisonnier sur lequel il s'amusait à tourner autour.

À SUIVRE...

Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13

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