LIGHTMAN5
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Rendez-vous en enfer

Arrêter un meurtrier, en se faisant passer lui-même comme tel. Un jeu d'échec en grandeur nature entre ses murs. Il était prêt à tous les sacrifices pour faire éclater cette justice. À force de jouer les méchants, n'allait-il pas se laisser tomber dans l'obscurité au péril de la vérité ?
(utilisation d'un personnage d'une autre série, sans être un véritable cross-over)

Genre: Général - Rating T
Saison: Après 3



CHAPITRE 4 : GLADIATEUR


L'heure était venue. Cal devait se mesurer à son cruel destin. Il avait pris soin d'abandonner son micro le temps du combat organisé. Mains dans les poches, il contempla avec une légère appréhension le groupe de Terrens rassemblé dans un coin de la cour.
— Prêt pour combattre Fox ?
Cal tourna son regard sur T-Bag qui venait de se glisser une fois de plus à ses côtés sans faire le moindre bruit.
— J'espère encore pouvoir me réveiller demain, répliqua Cal, d'une petite moue de sa bouche.
D'un léger rire, Bagwell se plaça devant son nouvel ami, passa sa langue sur ses lèvres et dit :
— Oh ça oui, mais dans quel état… seul le grand manitou nous le dira !
Plus loin, Terrens s'était rapproché du clan de Marshall qui discutait du futur combat. Bras croisés contre son corps, il se plaça face au dominant du groupe ennemi, le dévisagea et lui demanda quel combattant il avait choisi. Franck lança le nom de Fox et lui demanda à son tour quel adversaire il avait sélectionné. Terrens désigna un homme balèze du nom de Reyes. Le type faisait près d'un mètre quatre-vingt et possédait une musculature développée. Nul doute qu'il passait tout son temps à soulever de la fonte pour combler son ennui les jours de pluie. Le combattant se présenta devant Cal et baissa son regard afin d'atteindre son visage et le fixer avec avec dédain.
— Génial…, soupira Cal, anxieux à l'idée d'affronter ce géant.
Terrens annonça le départ du combat alors que les deux clans ennemis firent place pour les combattants. Face au géant, Cal songea à la peur qu'avait dû ressentir David contre Goliath. Encore, David avait sa fronde pour se défendre, mais lui, il n'avait que ses poings... Cela suffirait-il pour vaincre cet ennemi deux fois plus grand que lui ? Le colosse jeta son t-shirt à terre pour révéler son impressionnante musculature et cria sa rage d'en découdre avant de se mettre en position de combat. Cal avait lâché un soupir moqueur puis avait à son tour ôté son t-shirt. Sans bouger, il ne quitta pas du regard son adversaire tourner autour de lui.
— Bon tu frappes ou tu joues à la danseuse ? s'écria un homme dans la foule des spectateurs.
— Lâche ! cria un autre prisonnier.
— Aller frappe !
Reyes s'impatienta du manque d'action et décida d'engager la première frappe. D'un pas sur le côté, l'expert en mensonge réussit à éviter le coup sans problème. Il étira un arrogant sourire lorsqu'il capta l'expression déçue de son adversaire. Sous les cris endiablés des détenus, Cal continua son petit manège en voyant son ennemi revenir à la charge pour tenter de l'atteindre dans ses côtes. L'expert en mensonge fit une fois de plus preuve d'une grande agilité et parvint encore à l'esquiver. Reyes hurla toute sa rage d'être ainsi humilié par ce vulgaire petit rat d'opérette. D'une joie interne, Cal positionna ses poings à proximité de son visage afin de contrôler les futures attaques de son adversaire. Reyes décida de passer au corps à corps. Il était hors de question qu'il perde contre ce type à l'allure de pantin de bois. Il se jurait d'en faire un mikado quoiqu'il lui en coûte. D'un dégout non feint sur les lèvres, il fonça tête baissée sur Cal dans le but de le mettre à terre. Malheureusement pour lui, Cal avait de la technique et arriva à donner un coup de poing dans son thorax. Ce qui n'avait pas empêché Reyes de lui rendre son coup par une violente frappe dans son estomac. Une pluie de coups s'enchaîna. Certains reçus et d'autres parés par les deux prisonniers. Si le sang ne coulait pas, on aurait pu croire à un tango endiablé. Épuisés, les deux combattants se reculèrent l'un de l'autre pour reprendre leur souffle. Malgré sa respiration écourtée, Cal garda son sourire narquois. Une nonchalance qui enragea un peu plus son rival. Ils firent danser leurs poings puis repartirent à la charge avec plus de puissance dans leurs frappes. Cela les blessa, mais ne les brisa pas. Le corps violenté, Cal sentit sa cage thoracique se comprimer et sa respiration s'intensifier. Reyes en profita pour lui affliger un coup du droit dans sa mâchoire. Une habile parade qui fit partir la tête de Cal sur le côté. Un long filet de sang coula le long de sa bouche. Reyes ria et s'écria :
— J'suis sûr que sa mère baisait tous les mecs de son quartier ! C'est pour ça qu'il se bat comme une pute !
La réplique lâchée, tous les prisonniers lâchèrent des cris d'exaltations. Cal passa lentement sa main sur ses lèvres pour enlever le liquide rougeâtre. On venait de s'attaquer à son intégrité. Les attaques sur sa personne, ça il s'en fichait. Il pouvait tout encaisser. Par contre, lorsqu'on s'en prenait à sa famille, c'était tout autre chose... Il cracha du sang puis lança un regard meurtrier à son concurrent. La détermination se lisait sur les deux visages. Cal s'avança d'un pas en imitant la position de combat de son adversaire sous les acclamations d'un public survolté et des yeux attentifs de T-Bag, passant sa langue sur ses lèvres. Reyes fut une nouvelle fois le premier à frapper. Extrêmement rapide, Cal para le coup sans aucune difficulté et assena même une frappe offensive dans ses cervicales. L'adversaire immobilisé, il profita de son étourdissement pour attraper son bras et le tirer en avant d'un coup sec. Dans le fil de l'action, il enchaîna deux autres frappes dans ses côtes puis une sur sa figure avant de l'achever par un coup de genou dans son ventre. La douleur foudroya Reyes qui s'écroula sur ses genoux. Cal jubila de ce tableau et arbora un mince sourire en se penchant au visage de son ennemi pour lui souffler au creux de son oreille :
— Vu que je suis anglais, je vais rester courtois, mais vu que ta mère ne t'a pas appris à rester polie, je crains de devoir t'enseigner une petite leçon à ne pas oublier…
Cal se redressa et fixa avec une grande exaltation le combattant l'implorer du regard. Il arma son bras et sans aucune pitié, il offrit un magistral coup de poing dans la mâchoire du type qui s'affala de tout son long sur le sol. Reyes baigna dans l'humiliation la plus totale lorsqu'il se mit à gémir sa souffrance sans pouvoir bouger un seul de ses muscles meurtris. Cal pointa un doigt inquisiteur sur Reyes et cracha :
— La prochaine fois, tourne sept fois ta langue dans ta bouche avant de cracher sur celui qui peut te corriger !
Le combat fini, un silence religieux se propagea dans toute la cours du pénitencier. Le vainqueur se recula de sa victime et récupéra son t-shirt pour l'enfiler.
— Vainqueur Fox ! s'écria Bagwell, en soulevant le bras de Cal en signe de victoire.
Le clan Marshall hurla leur joie alors que, face au résultat plus que déshonorant, leurs ennemis affichèrent des mines dégoûtées. Caché dans la foule, Terrens, nullement surprit par cette victoire, avait discrètement esquisser un sourire.
— Bienvenue dans l'équipe… champion, souffla T-Bag à l'oreille de Cal.
Cal glissa son regard sur Frank qui approuva sa venue dans le clan par un signe de tête. En dépit des blessures et de la douleur, Cal éprouva une immense joie en songeant que son second déplacement sur l'échiquier venait de réussir…

-o-O-o-

— Après ce combat… le Dr Lightman a enfin pu rejoindre le clan Marshall ? demanda Dall.
— En effet, confirma Gillian.
— Et après, que s'est-il passé ?
— Suite au combat, on a décidé de limiter notre contact avec le Dr Lightman aux droits de visite, afin de ne pas éveiller les soupçons.


-o-O-o-

Flash-Back…

Un après-midi, Cal était en pleine corvée de nettoyage dans la salle de restauration en compagnie de T-Bag et d'un membre du clan de Terrens. Il exerça plusieurs coups de balais sur le sol miteux qui ne sembla pas vouloir prendre une autre teinte que le gris. Par chance, un garde cria son nom pour lui signifier qu'une personne l'attendait dans la salle des visites. Cal fit mine d'être surpris alors que Bagwell lui avait jeté un regard suspicieux. Il jeta son balais et suivit le surveillant qui le guida jusqu'à une pièce où s'entretenait détenus et visiteurs. Il passa la porte de sécurité et aperçut avec joie Gillian l'attendre à une table isolée. Une image qui balaya toutes les horreurs qu'il avait pu vivre pendant cette semaine de captivité. Il s'empressa de venir à la rencontre de son amie qui afficha un air horrifié à ces marques de lutte.
— Cal, ton visage, dit-elle attristée, en frôlant ses doigts fins sur son visage tuméfié.
Cal se déroba du geste attentionné en lui indiquant du regard les détenus et les surveillants aux alentours.
— Foster…
La psychologue comprit qu'elle devait rester à sa place. Elle ne devait surtout pas dévoiler des attitudes familières au milieu de tous ces prisonniers. En silence, Gillian prit place autour de la table et invita Cal à faire de même.
— Alors… Comment tu t'aies fait ça ?
— Les joies de la prison, ironisa-t-il.
— Cal, soupira-t-elle avec désolation.
— J'ai dû me battre pour rentrer dans le clan Marshall.
— Comment tu te sens ?
— Quelques côtes cassées, mais à part ça, je pète le feu… J'suis rentré dans le club ! dit-il, sur un ton faussement enthousiaste.
— Fais tout de même très attention. Tu sais que ça pourrait mal finir, s'ils découvraient que…
Elle s'était interrompit d'elle-même alors qu'elle avait pris, sans s'en rendre compte, les mains de l'expert en mensonge dans les siennes.
— Ça n'arrivera pas.
— J'ai juste tellement peur de ce qu'il pourrait t'arriver…
— Tu me connais, il en faut beaucoup pour pouvoir me détruire, répliqua-t-il avec un sourire que sa collègue lui rendit.
Un détenu passa devant leur table. Craignant d'être repérés, ils détachèrent leurs mains à contre cœur. Les deux amis adoptèrent un comportement plus formel et abordèrent un autre sujet de conversation moins intimiste.
— Marshall est toujours hors circuit ? demanda Cal.
— Reynolds l'a enfermé dans un endroit isolé et sécurisé. Tu as pu avoir des nouveaux renseignements sur leur manière de communiquer ?
— Non pas encore… Mais avec l'aide de mon nouveau coloc' je pense que je ne vais pas tarder à trouver !
— Bagwell ?
— Yep.
— On a fait des recherches sur lui Cal et… sa fiche d'antécédents est assez longue…
Cal capta la mine défaite de son amie et sut que son voisin de cellule n'avait pas dû être enfermé pour fraude fiscale.
— Dis-moi.
— Cal, il est très dangereux. Promets-moi d'être sur tes gardes !
— Foster, le rappela-t-il à l'ordre, avec un regard appuyé.
— Kidnapping, violence, meurtre, viol sur mineur…
— La panoplie du parfait dégénéré. C'est bien ce qui m'avait semblé… Surtout lorsqu'il passe sa langue sur ses lèvres, j'ai toujours cette impression qu'il voit un bon gros steak !
— Je suis sérieuse Cal ! Bagwell est un criminel très dangereux, ne lui fait pas confiance.
— Tu sais bien que les seules personnes pour lesquelles j'ai une total confiance, je ne les compte que sur les doigts d'une seule main, répliqua-t-il, en la regardant droit dans les yeux pour lui faire passer un message silencieux. Quelque peu gênée, Gillian fixa un point invisible sur la table puis Cal passa à une toute autre conversation.
— Au fait, dis à Reynolds que je ne vais plus pouvoir utiliser le micro de liaison. C'est trop risqué, le gang de Marshall ne me lâche plus d'une semelle depuis que je suis dans leur clan…
— Mais comment on va t'aider, si tu n'as plus de micro ?
— Sur ce coup là, je crains de devoir me débrouiller tout seul.
Gillian n'approuva pas cette idée, mais évita de le dire à voix haute bien que son ami l'avait deviné sur son visage.
— Comment va Em' ?
— Bien… Elle est avec Zoe. Je ne lui ai pas dit que tu étais…
— En prison ?
— Oui…, souffla-t-elle, en pinçant ses lèvres.
— Après mon petit tour chez les fous, je crois qu'elle ne serait pas trop surprise de me voir ici !
— C'est vrai…, approuva-t-elle, d'un timide sourire.
— Si jamais elle te demande où je suis…
— Je lui mentirai.
— Merci…
Les deux amis s'échangèrent un long regard lorsqu'un garde brisa cet instant de grâce.
— Les visites sont terminées !
— Je vais devoir te laisser, on reste en contact..., lui dit Gillian.
— La prochaine fois, apporte-moi des oranges, plaisanta Cal avec une fausse expression de joie sur le visage.
Le cœur lourd, Gillian se força à lui sourire puis posa une main chaleureuse sur son avant bras en lui signifiant de faire attention à lui. D'un pincement au cœur, Cal regarda son amie s'en aller et perdit subitement son sourire au moment où la porte de la pièce sécurisée se referma. Crispant sa mâchoire, l'expert en mensonge dû repartir à sa besogne lorsque le garde lui en donna le commandement.

À SUIVRE...

Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13

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