LIGHTMAN5
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Rendez-vous en enfer

Arrêter un meurtrier, en se faisant passer lui-même comme tel. Un jeu d'échec en grandeur nature entre ses murs. Il était prêt à tous les sacrifices pour faire éclater cette justice. À force de jouer les méchants, n'allait-il pas se laisser tomber dans l'obscurité au péril de la vérité ?
(utilisation d'un personnage d'une autre série, sans être un véritable cross-over)

Genre: Général - Rating T
Saison: Après 3



CHAPITRE 3 : LES RÈGLES DU JEU


-O-o-O-

— À partir de ce moment là, le Dr Lightman faisait parti du groupe de Marshall, c'est bien ça ? demanda Dall, en prenant des notes personnelles.
— Presque, répondit Gillian, Bagwell avait réussi à l'intégrer, mais il fallait qu'il prouve sa loyauté.

-O-o-O-

Flash-back…

Le lendemain, Cal fut affecté à la buanderie de la prison et s'affaira à trier la literie sale des cellules.
— Lightman, essayez de soutirer des infos à Bagwell !
— Je sais ce que j'ai à faire Reynolds, chuchota Cal excédé, en jetant du linge sale dans une grande machine à laver prévue à cet effet. Alors si vous pouviez arrêter de me parler toutes les trente secondes avant que je me fasse repérer et qu'on me coupe les veines, ça m'arrangerait !
— Hey Fox ! Tu parles tout seul maintenant ?
Cal reconnut la voix de T-Bag. Il était encore plus rapide et silencieux qu'un serpent. Il afficha un air neutre avant de se retourner pour voir le prisonnier le dévisager avec une main appuyée contre un mur.
— Non j'porte un micro sous ma tenue de cosmonaute ! Tu veux vérifier ? répliqua-t-il de manière sarcastique
Un argument surprenant qui figea Bagwell. Il resta d'abord impassible puis ria légèrement en croisant ses bras pour s'adosser contre le mur.
— T'es un marrant toi !
— Si je n'avais pas été un assassin, j'aurais rempli des salles de comédie !
— Meurtre hein ? T'en a pris pour combien ?
La tête de T-Bag glissa sur le mur comme si celle-ci était dissociée de son corps.
— Perpétuité, j'ai échappé de peu à la mort en liquide. Et toi, pourquoi t'es ici? l'interrogea Cal à son tour, en balançant un t-shirt sale dans un panier.
— Oh c'est une longue histoire… Mais pour faire court, la chance n'a jamais été de mon côté…
— Et comment tu fais pour rester en vie dans ce genre d'endroit ? Parce que ce n'est pas pour te vexer, mais t’as plus l'allure d'une brindille que d'un tronc d'arbre !
— Mmmh c'est vrai ! Je peux aussi te retourner le compliment, et puis… tu as l'air de savoir comme moi, qu'il faut plus se méfier des scorpions que des lions.
— Pas faux !
— De plus… ici, la force ne te sers à rien si tu ne sais pas t'en servir. C'est grâce à ça que je peux survivre! ajouta-t-il, en tapotant avec son doigt la tempe de son crâne.
— Il n'y a pas meilleure force que l'intelligence !
— Ruse et subtilité. Tout est affaire de déguisement ici. Certains se cachent, se dévoilent et d'autres encore prétendent ce qui ne sont pas…
Les deux hommes se jaugèrent silencieusement du regard. L'un au visage impassible, l'autre à l'air songeur. Il fallait savoir jouer les bonnes cartes...
— En tout cas, reprit T-Bag, si tu suis mes conseils, tu pourras vite te faire une place dans le groupe. Et pourquoi pas monter les marches de la hiérarchie ! scanda T-Bag, d'un fin sourire.
— Si je suis en final, tu voteras pour moi?
Theodore lâcha un rire puis un garde vint les interrompre en interpellant l'ensemble des prisonniers à rejoindre leur cellule. Le binôme marcha côte à côte dans les couloirs sombres de la prison sous la bonne vigilance des gardes et des détenus. T-Bag profita du trajet pour entamer une autre discussion avec son protégé sur l'art et la manière de rester en vie entre ces murs.
— Premièrement mon pote, si tu veux survivre ici ne fait confiance à personne sauf à toi-même ! Et encore…, dit T-Bag, sur le qui-vive.
Le prisonnier adoptait un comportement des plus préoccupés. Le regard divaguant, il essayait de repérer le moindre mouvement suspect qui pouvait à tout instant le mettre en danger ou pire encore... La mode était aux couverts en plastique recyclés comme couteau aiguisé. Les détenus n'avaient pas attendu les bonnes paroles du gouvernement pour faire de l'écologie et faire son propre tri.
— Ce qui veux dire que tu n'as aucune confiance en moi ? conclut Cal.
— Aucune ! approuva-t-il, en voyant un prisonnier noir le fixer d'un air meurtrier ; une réaction qui le fit marrer. Ici, t'es comme les électeurs qui bourrent les urnes électorales, tu peux te faire enculer à n'importe quel moment !
— Au moins c'est clair !
— Désormais, t'es dans le clan des blancos ! Ce qui veut dire que si l'un des membres te vois traîner avec un black ou un latino, ça risque de chauffer pour ta p'tite caboche, tu piges ?
— Y'a pas plus simple !
— De toute façon d'après ce que j'en ai vu, tu sembles ne pas trop les apprécier!
Cal tiqua à cette remarque, mais refoula rapidement ses émotions négatives prouvant son désaccord. Sous couverture, aucune ambiguïté ne lui était possible. Concentré dans sa mission, il continua de suivre la file de détenus qui les guidait à leur cage de fer.
— Dans le genre raciste, ici, y'a pas pire que le clan Marshall, certifia Theodore, en désignant d'un hochement de tête, le groupe en bout de file.
— Marshall, c'est le nom d'un type ?
— C'est le chef de la bande !
— Il est où ? j'l'ai pas encore vu.
— Ooh, il n'est pas ici, mais d'après les rumeurs, les fed' l'aurait emmené faire un petit tour en laisse. Donc pour la petite rencontre, 'faudra patienter ! Et crois moi, si t'es pas sado', tu ne voudrais pas qu'un jour cela arrive...
— Pourquoi ?
— Ça !
T-Bag tira sur la manche de son sweat. Il présenta à Cal une longue cicatrice, violacée et profonde, qui ornait son avant bras.
— C'est lui, pour avoir eu l'audace d'avoir parlé avec un black !
Aucunement choqué, Cal regarda T-Bag camoufler sa blessure en lui demandant sur un ton intéressé :
— Il t'a quand même gardé auprès de lui?
— Faut savoir jouer et garder ses meilleurs atouts dans sa manche. Marshall sait qu'il a besoin de moi, tous ses gorilles ne sont qu'une barrière, mais un cerveau comme le mien…
— C'est un bunker ?
— C'est ça ! confirma-t-il, avec un sourire carnassier.
— Bagwell ! l'apostropha, au loin un agent de sécurité.
Bagwell contracta sa mâchoire à l'approche de l'homme en uniforme. Une émotion qui ne passa pas inaperçue aux yeux de l'expert en mensonge. Le surveillant isola les deux prisonniers sur le côté pour une conversation privée. Theodore se força à arborer un immense sourire alors que Cal fit semblant de poser son regard ailleurs. Pour une meilleure infiltration, il avait fait le choix risqué de ne mettre au courant que le directeur du pénitencier.
— Graham ! s'extasia T-Bag pour le garde méprisant. Ça faisait longtemps que je n'avais pas revu votre tête de chimpanzé. Vous voulez qu'on se fasse une petite fouille au corps, loin des regards indiscrets, lui proposa-t-il, avec un clin d'œil appuyé.
— La ferme Bagwell ! ragea le surveillant. J'suis venu de la part du directeur. Ellis s'est encore plein de tes menaces répétées et il veut changer de cellule.
— Oh nooon ! Comme c'est dommage, moi qui commençait à me faire un nouveau copain ! répliqua-t-il faussement déçu.
— On va te trouver un nouveau voisin.
— Dans ce cas-là pas besoin de chercher, j'l'ai trouvé.
T-Bag regarda implicitement Cal qui hocha positivement la tête pour approuver ce choix.
— C'est quoi ton nom ? réclama presque sèchement Graham à Cal.
— Fox.
— Bien, dans ce cas Fox tu changes de cellule et tu te mets avec Bagwell, ordonna-t-il d'un ton sec.
— À vos ordres mon seigneur ! s'exclama Theodore, avec une révérence exagérée.
— Crétin, cracha Graham, en se détournant des deux hommes pour reprendre sa ronde.
D'un air dégoûté, T-Bag le suivit des yeux et attendit qu'il disparaisse de son champ de vision pour reprendre sa marche avec l'expert en mensonge. Cal avait capté son aversion pour Graham et osa lui poser la question sur ce sentiment négatif.
— Qu'est-ce qui te dégoûte tant chez lui?
— Comment tu sais que quelque chose me dégoûte chez lui ? répliqua T-Bag suspicieux.
— Intuition.
— Graham est connu pour ses fouilles répétées, si tu vois ce que je veux dire...
Une explication qui se passa de détails alors que son sous-entendu était tout à fait compréhensible.
— Vous ne l'avez pas signalé au directeur?
— C'est bien le cadet de ses soucis et puis qui, du haut de sa tour d'ivoire, aimerait aider ses pauvres prisonniers sans défense dans leur cellule puant la pisse et l'ignominie ? 'Faut te faire une raison Fox, ici, on est les méchants et aucun de nous n'a le droit à une fin heureuse. Les happy end sont fait pour les lâches, termina-t-il, en passant rapidement sa langue sur ses lèvres.
— Les lâches ?
— Ceux qui n'assument pas leur vraie nature… Tout homme est un monstre dès sa conception, c'est juste que certains on peur de montrer ce qu'ils sont réellement au monde et préfèrent se cacher derrière un masque.
— Tu n'avances jamais masqué ?
— L'enfance c'est l'innocence, la majorité c'est la vérité ! J'ai su ce que j'étais le jour où j'ai eu mon permis…
Bagwell s'était perdu dans ses pensés. Cal avait profité de cette absence pour le sonder du regard et tenter de transpercer ses secrètes pensées.
— Bon ! fit brusquement T-Bag avec un grand sourire. C'est pas tout ça, mais 'faut que tu emménages chez moi ! Tu verras, à part l'odeur d'urine on s'y fait.
Dans leur cellule, T-Bag organisa les lieux pour accueillir son nouveau colocataire sous l'œil vigilant d'un surveillant.

La nuit tomba rapidement sur la prison. L'heure de diner était venue pour tous les prisonniers faisant la queue pour leur ration journalière. Cal avait sauté le repas pour s'éclipser dans un couloir abandonné. Adossé contre un mur, il patienta une bonne dizaine de minutes avant d'apercevoir une silhouette imposante évoluée dans l'ombre et entendre une voix ténébreuse l'interroger :
— Alors Cal, on joue les méchants maintenant ?
L'ombre humaine se dévoila, pas après pas, à la faible lumière des néons.
— J'l'ai toujours été !
— Ouais… Tu as ce que je t'ai demandé ?
— Le directeur t'autorise à un coup de téléphone de plus dans le semaine, sous surveillance.
— T'as tenu parole, comme toujours.
— Et toi, Terrens pourquoi t'es là ? lui demanda Cal, en scrutant l'homme noir.
Terrens était un homme grand et musclé. Le regard sombre, il intimidait par sa seule carrure les autres prisonniers. Légèrement sur la réserve, le prisonnier croisa ses bras musclés contre son torse et répondit de manière faussement détachée:
— J'reste pas longtemps, simple histoire de vol.
— Comme d'habitude, tu ne changeras jamais.
— Tu me connais, j'ai jamais été du genre à retourner ma veste.
— Mouais…, fit Cal, d'une petite moue de sa bouche.
— Bon j'te laisse, ou sinon mes gars vont se demander ce que je fais.
— Dis leurs que t'étais avec Graham !
— Très drôle ! Au fait, j'espère que je ne t'ai pas trop amoché ?
— T'inquiète pas, j'ai eu pire !
— J'en doute pas. Tu as as toujours eu le chic pour te foutre dans les pires embrouilles. J'sais pas c'que tu fais ici et j'préfère pas le savoir, mais si ça tourne mal pour toi, j'pourrais pas t'aider.
— Je sais.
— Essaye de rester en vie.
— Ouais…, souffla-t-il, d'un léger rictus.
Cal regarda Terrens s'engouffrer dans l'obscurité puis s'en alla à son tour dans le sens opposé.

-O-o-O-

— Si j'ai bien compris, débuta Dall perplexe, le Dr Lightman a soudoyé ce prisonnier Terrens pour qu'il pratique une fausse altercation afin de prouver sa loyauté ?
— En quelque sorte, oui, confirma Loker. Sauf qu'il ne s'agissait là que d'un simple amorçage. Il fallait qu'il prouve qu'il faisait réellement partie du clan. Chaque groupe détient ses propres règles et ses propres rites de passage à franchir pour pouvoir devenir l'un des leurs. Comme les bizutages dans les fraternités universitaires, sauf que là vous pouvez vous retrouver avec une lame de rasoir dans le ventre...

-O-o-O-

Flash-back…

Après le repas, tous les prisonniers furent immédiatement reconduits à leur cellule. De retour dans la sienne, Cal s'était allongé épuisé sur son lit de fortune pour contempler pensivement le ciel étoilés par l'unique fenêtre sécurisée. C'était le seul moyen pour s'évader de cette angoissante réalité. Seule la pensée de sa fille et des victimes disparues pouvaient l'aider à tenir bon et à préparer sa stratégie future. Entre pion, fou, reine et cavalier chacun de ses déplacements sur cet immense échiquier devaient être soigneusement joués. Il savait qu'à la moindre faute, l'échec lui serait fatal et tous ses efforts, jusqu'à présent récompensés, seront d'un seul coup balayé. L'enfer avait ses règles et il était prêt à se renier lui-même pour faire éclater une justice qui en valait tous les sacrifices.
— Fox !
À son pseudonyme, Cal sortit de ses pensées et fixa les lattes du lit superposé sur lequel était allongé son colocataire. Celui-ci n'avait pas non plus réussi à tomber dans les bras de Morphée.
— Ouais ?
— Tu sais… le fait que j'ai réussi à te faire entrer dans le clan Marshall ne signifie pas que tu y appartiens…
Que voulait-il dire par là ? Inquiet, Cal songea que sa stratégie ne pourra jamais prendre effet si le clan Marshall ne l'acceptait pas encore comme l'un des leurs. Que lui resservaient-ils…
— Et que dois-je faire pour y entrer ?
— Y prouver ta loyauté !
T-Bag pencha sa tête dans le vide pour observer son voisin de cellule le scinder du regard.
— Comment ?
D'un cinglant sourire, Bagwell resta muet et se recoucha dans son lit. Un mystère ne faisant qu'accroître les inquiétudes de Cal sur son avenir. La première nuit de l'expert en mensonge en prison fut rythmée entre les hurlements des prisonniers, insomnie répétée et pensée envers son entourage. Néanmoins, celle-ci fut vite écourtée par le cri d'un geôlier qui ordonna à tous les détenus de se mettre à leurs corvées réglementaires. La matinée s'acheva et les prisonniers furent autorisés à vaquer à leur occupation respective. Cal s'était rendu dans la cour où il fut accosté par T-Bag accompagné par l'un des sbires du clan Marshall qui ordonna :
— Fox ! Frank veut te voir.
— C'est l'heure champion ! s'exclama Bagwell souriant, en tapant son épaule.
Toujours en liaison avec Cal, Reynolds le supplia presque dans son oreillette de ne rien faire de stupide qui pourrait le mettre en danger. Cal s'avança à pas mesurés jusqu'au groupe de Marshall et traversa une sorte de hais d'honneur qui le mena au chef du clan. Franck redressa sa tête en signe de supériorité et demanda :
— Fox, T-Bag m'a dit que tu étais prêt pour le défit ?
— Euh… J'veux bien mais ma mère m'a dit de ne plus faire de bêtise ! lança Cal, avec une grimace d'excuse.
Frank ria et entraina un rire collectif des membres de son groupe. Le chef du clan reprit un air sérieux et agita son index en déclarant :
— Tu vas te battre au nom de notre clan. Si tu gagnes le combat contre ton adversaire alors tu feras partie de notre groupe, si tu perds attends toi à connaître le pire des enfers.
— Génial… Et qui est le heureux élu ? demanda-t-il, en plissant ses yeux d'appréhension.
D'un regard, Frank désigna le groupe de Terrens qui discutait du même sujet.
— Terrens ? s'étonna Cal.
— Non, un des membres de son clan. Les chefs se battent sans retour.
Cal ne comprit pas la métaphore et regarda T-Bag lui mimer un couteau passer sous sa gorge.
— Charmant…
— Le combat aura lieu ici-même.
— Euh… Ce n'est pas pour gâcher la fête, mais les gardes vous en faites quoi ?
— T'occupes' ! L'un d'entre eux nous couvrira et puis le reste ils s'en foutent, ils font même des paris !
— Aah que c'est beau la prison, ironisa Cal.
— À 15 H ici même !
— Prépare toi… cham-pion! lui souffla Bagwell à son oreille.
T-Bag tapota l'épaule de Cal et s'éloigna au loin avec le reste de la meute. Stoïque, Cal essaya d'abord d'assimiler tout ce qui venait de se passer puis regarda avec effroi le groupe de Terrens qui le dévisageait comme un morceau de viande prêt à être mis sur le feu.
— Lightman n'y pensez même pas, déclara Reynolds.
— Si vous avez une autre solution, j'suis partant !
Sans réponse, il ajouta anxieusement :
— C'est bien ce que je pensais…

À SUIVRE...

Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre  4
Chapitre  5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13

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