Promets-moi
(Histoire à chapitre terminée) Les promesses sont faites pour être tenues, alors pourquoi il n'avait pas réussi à tenir celle-ci ! Il y a quelques années de cela une personne s'est jurée de se venger contre le Lightman group et cela n'en sera pas sans conséquence...(Histoire qui se passe 5/6 ans avant Une seconde. Le mystère enfin résolu! muhaha) Genre: Général Note: Nick, Louise ont une dizaine d'années et Emily a 16 ans. |
CHAPITRE 3 : LES APPARENCES
Le lendemain matin, la petite famille Lightman effectua le même rituel qui démarrait chaque journée et ce fût seulement après avoir envoyé les enfants à l'école, que le couple s'était rendu au Lightman Group pour aller travailler. Puis le temps passant, Gillian épuisée par toutes ses recherches et dossiers qu'elle avait dû remplir durant la mâtinée, avait décidé de se rendre à la salle de restauration de l'entreprise afin de se faire une pause café bien mérité. Entrant dans la pièce, elle fût assez surprise d'y voir Eli et Ria se disputer à voix basse.
- Un problème ? Leur demanda la psychologue perplexe, alors que ses deux employés avaient arrêté leur messe basse pour faire face à leur patronne.
- Non ! Aucun, pourquoi ? Répliqua Torres avec rapidité, faisant dériver par la même occasion le regard d'Eli sur le sol.
- Heu non juste… Laisser tomber ! Finit-elle par dire en songeant que de toute manière ils ne lui diraient rien et que c'était peut-être mieux ainsi.
- Oh Gillian, avant que je n'oublie ! Nous avons organisé l'interrogatoire de Mr Bradford cette après-midi !
- Très bien ! Je viendrais certainement.
- Ah et Anna m'a demandé de vous dire que le maire attend toujours votre compte rendu sur l'affaire de corruption avec l'adjoint.
- Oui et bien, vu comment c'est parti…, Murmura t-elle en commençant à se préparer une tasse de café.
- Et aussi que l'adjoint ne peut pas venir faire l'interrogatoire comme prévu cette après-midi…
À cette information, la psychologue s'arrêta net dans sa tâche et fit face à Ria avec une rapidité extrême en lui demandant d'un ton offusqué:
-Quoi ?! Mais il ne pouvait pas nous prévenir avant !
Ne sachant quoi répondre, Torres émit une mine désolée et lui répondit tout simplement:-Il a affirmé avoir une réunion urgente et qu'il lui était impossible d'annuler. Par contre il a certifié qu'il pourrait le faire vendredi.
- Une réunion importante… Comme si nous on ne travaillait pas…, Marmonna t-elle énervée en plongeant rageusement un sucre dans sa boisson chaude. - Merci Ria…
- De rien…, répondit la jeune femme en se pinçant ses lèvres avant de sortir de la pièce pour reprendre son travail.
- Vous pouvez toujours dire au Maire que c'est Mr Hill qui a subtilisé les fonds de la mairie ! Comme ça vous pourrez clore l'affaire plus vite et avoir en même temps votre revanche ! Affirma Eli avec un grand naturel tandis que sa patronne lui lança un regard lourd de sens.-Ou vous rester honnête et vous chercher tout simplement la vérité… Ouais j'crois que c'est la meilleure solution ! Se dit-il en remarquant le regard quelque peu blasé de Gillian. -Bon et bien… Je vais vous laisser ! Déclara t-il avant de partir avec rapidité de la pièce sous un soupir de la jeune femme.
Quelques secondes plus tard alors qu'elle remuait son café à l'aide d'une cuillère, celle-ci sentit soudainement deux bras protecteurs entourer sa taille et des lèvres embrasser tendrement son cou. Comprenant tout de suite de qui il pouvait s'agir, Gillian émit un léger rire et proclama d'un ton quelque peu réprobateur:-Caaal…
- Mmhh…, Marmonna t-il en continuant son action.
- Tu te rappels de ce qu'on s'était dit…Pas de ça au travail…
- Mais on ne travaille pas là… c'est la pause…
- Cal…
- Et puis de toute façon je suis le patron !
- Et moi aussi je te signale ! Rectifia t-elle en posant sa cuillère sur le plan de travail en sentant la tête de son homme reposé sur son épaule.
- Et bah j'vois pas ce qu'il y a de mal ! Vu qu'on est deux patrons, on ne transgresse pas la règle hiérarchique…
- C'est une question de principe Cal ! répondit-elle en prenant sa tasse entre ses mains pour ensuite faire face à son interlocuteur.
- Rhaa chérie… tout le monde sait qu'on est marié et qu'on a trois enfants…
- Oui mais tu sais que j'aime pas quand tu fais…ça.
- Quoi ça ? Demanda t-il avec un petit sourire narquois en regardant la jeune femme lui lancer un regard lourd de sens tout en buvant une gorgé de sa tasse de café.
- Tu sais très bien de quoi je veux parler Cal…
- Ooh ! Ça ! Dit-il en se penchant en avant pour embrasser tendrement sa compagne.
- Cal ! S'offusqua t-elle rieuse en poussant son homme en arrière.
- Ok ! Ok ! Déclara t-il en riant.-J'arrête ! Bien qu'il me sera difficile d'attendre jusqu'à ce soir…
- Mmmh…, fit-elle en buvant une autre gorgée de son liquide noirâtre, en regardant son mari prendre un Donuts dans une petite boite placée sur le comptoir.
-Tient au fait Ria vient de me dire que Mr Misogyne veut reporter le rendez-vous à vendredi, car soit disant il aurait une réunion à ne pas manquer aujourd'hui…
- Quoi'f tu'f rigole j'espère'f ! S'offusqua t-il la bouche pleine de sa sucrerie.
- Malheureusement non…
- Mais'f j'devais faire au'ftre f'chos'fe ! S'énerva t-il la bouche pleine en bougeant ses bras dans tous les sens avec son morceau de beignet dans une de ses mains.
- Quoi ? J'ai rien compris de ce que tu viens de me raconter Cal… Avale ce que tu as dans ta bouche et articules, stipula t-elle en fronçant ses sourcils.
Roulant des yeux, Cal avala la nourriture qui se trouvait dans sa bouche puis déclara exaspéré:-J'ai dit que j'avais déjà prévu autre chose d'important ce vendredi !
- Quoi donc ?
- Nick m'a demandé de l'accompagner à son tournois de basket et je lui ai promis que je viendrais l'encourager !
- Oh non…, Soupira Gillian dépitée en posant sa main libre contre son front.
- Et vu que ça fait au moins plus de dix fois qu'il me demande de venir à un de ses matchs alors que je refuse à cause du boulot ! Si la je ne viens pas et que je lui ai promis…J'ai peur qu'il m'en veuille pour un long moment…
- Et le maire qui attend notre rapport…
- Je suppose qu'il est hermétique au fait que cela soit un des employés qui s'en occupent…
- Oui… Il veut que cela soit un de nous deux qui prennent en charge cette affaire. Il y aurait trop de risque pour une erreur d'interprétation et vu qu'on est les plus qualifiés…
- Pfff… Et avec l'autre abruti qui n'aime pas les femmes ! On est mal barré ! Râla Cal d'un geste de la main.
- Écoute, je pense que je pourrais toujours essayer de l'interroger et…
- Honey, tu sais très bien que son état esprit affectera sa gestuelle et ses réponses… Non je ne vois qu'une solution…, Dit-il blasé en jetant le morceau de Donuts à moitié mangé dans la boite. (hmm pas bien… :P)
- Cal… Si tu n'y vas pas Nick sera trop triste…, Déclara la jeune femme d'un air attristé.
- À t-ont le choix ?
- Non… Tu as raison.
- J'espère juste qu'il comprendra et qu'il m'en voudra pas trop…, Soupira t-il en se passant une main dans ses cheveux.
- Je lui parlerais…, Affirma t-elle en buvant une autre gorgée de sa boisson chaude.
- Mmh…, Marmonna Cal avec une petite moue dépitée. Puis remarquant la mine défaite de son compagnon, la jeune femme posa sa tasse sur le plan de travail et s'approcha de celui-ci pour passer ses deux bras autour de son cou.
- Hey… Ne t'inquiètes pas il comprendra.
- Mouais…, Souffla t-il avec un petit rictus pas vraiment convaincu. Voyant qu'il restait assez dubitatif, Gillian émit un léger sourire puis approcha son visage du sien pour se mettre à l'embrasser tendrement. Profitant de cet échange l'homme entoura de ses deux bras la taille de la jeune femme, lorsqu'à bout de souffle ils se séparèrent pour poser leur front contre le leur. Et c'est désormais souriant que Cal déclara d'un voix légèrement suave:-Je croyais que tu ne voulais pas de ça…
- Moui…, Dit-elle d'un air malicieux en penchant sa tête sur le côté. - Sauf quand tu fais cette tête là… Je ne peux pas te résister…
- Mmh…c'est bon à savoir ! Dit-il en embrassant le cou de sa compagne.
- Cal ! Proclama t-elle de manière réprobatrice sur un ton amusé.
- Quoi… J'essaye juste de retrouver le sourire.
- Tu…, Commença t-elle à dire vite coupée par une voix féminine, à la porte de la salle de restauration, qui déclara:
- Heurm… Excuser moi de vous déranger mais…,
Suite à cette interpellation, Gillian se détacha rapidement des bras de son compagnon et réarrangea quelque peu ses cheveux de manière mécanique pendant que celui-ci grommela sa frustration.
- Anna ! Que se passe t-il ? Demanda la psychologue en essayant de reprendre contenance.
- Mr Hill souhaite vous parler au téléphone pour le rendez-vous de vendredi. Informa la réceptionniste souriante de les voir faire.
- Heu…très bien j'arrive toute suite !
- Je vous le met sur votre ligne téléphonique !
- Bien merci Anna ! La jeune femme en question lui offrit un dernier sourire puis disparu du champs de vision du couple.-Bon sang…, Soupira Gillian en posant une main contre son front lorsqu'elle se retourna brusquement vers Cal en l'entendant rire dans son coin.-Et ça te fais rire ?!
- Ouais ! répondit-il hilare.
- T'es pas croyable…, Souffla t-elle en levant ses yeux au ciel.
- Oh aller Gill'… Ne sois pas si coincée ! Proclama t-il rieur en avançant dangereusement vers la jeune femme. Le voyant venir cette dernière, mit ses deux mains en avant, recula d'un pas et rétorqua:-Hin Hin restes où tu es Mr l'expert en langage corporel !
- Gill' ! Riposta t-il avec une mine de chien battu.
- Non ! Dit-elle à nouveau en reculant d'un pas.
- Rhaaa juste un baiser ! Pour me donner le courage de travailler jusqu'à la fin de la journée !
- Noon !
- Un bisou dans le cou alors !
- Non ! Répéta t-elle en reculant encore.
- Mais…
- J'ai dit non Cal ! Stipula t-elle rieuse en sortant de la pièce.
- Pfff…, Soupira t-il dépité quand il vit soudainement sa femme revenir dans la pièce. -Aaaah j'savais bien que tu ne pouvais te passer de mes baisers ! Affirma t-il tout sourire lorsque deux secondes plus tard il perdit celui-ci en la voyant reprendre sa tasse de café oublié sur le comptoir.
-Mouais…, Marmonna t-il tandis que la psychologue leva sa tasse dans sa direction en lui offrant un grand sourire. -Et un câlin ? Proposa t-il avec une petite grimace d'appréhension en la regardant une nouvelle fois partir.
- NON ! Cria t-elle moqueuse dans le couloir pour que son homme puisse l'entendre.
- Bon bah…, Puis regardant la boîte de donuts avec une petite moue, il prit celle-ci avec rapidité et proclama pour lui même:-Si je ne peux pas avoir des baisers pour tenir dans la journée tant pis j'ai trouvé un autre substitut ! Il est moins sucré mais…ça fera l'affaire ! Affirma t-il en engouffrant un beignet dans sa bouche pour ensuite sortir avec rapidité de la pièce et se rendre dans son bureau.
Deux heures plus tard Mr Bradford, le témoin qui devait être interrogé dans l'affaire Lewis, fût installé comme convenu dans une petite salle avec pour compagnie Gillian et Ria, qui étaient toutes les deux assises en face du suspect. Ce dernier était brun, les cheveux quelque peu gominé, un bouc parfaitement taillé, le regard perçant et le tout habillé d'un costume sombre et d'une cravate en soi de couleur bordeaux au noeud impeccable.
- Excusez moi de vous demander ça mais pouvez-me dire ce que je fais ici ? Demanda l'homme d'un ton quelque peu acerbe. À cette question les deux femmes se regardèrent d'un air entendu en songeant que cet interrogatoire ne serait pas de tout repos.
- Mr Bradford…, Commença à dire Gillian en lisant un document qu'elle tenait entre ses mains. -Vous avez travaillé pour Mr Lewis depuis plus de 11 ans est-ce exact?
- Petite rectification je travaille toujours dans l'hôtel et oui je suis une personne assez attaché à cet établissement.
Suite à ces paroles la psychologue esquissa un petit sourire et déclara:-Et vous n'étiez pas attaché à Mr Lewis ? C'était quand même votre patron et celui qui vous a embauché.
- Je nierais pas qu'il était un homme de grande qualité au niveau de la supervision de l'hôtel mais… En ce qui concernait la gérance des employés…Cela laissait à désirer !
- Que voulez-vous dire par là ? Questionna Ria en fronçant ses sourcils.
- Il ne regardait ou très peu les qualifications des personnes qu'il embauchait ! Il pouvait aussi bien engager un mexicain ou un cubain comme employés du Hall…, Déclara t-il non sans une mine de dégoût sur ses lèvres.
- Et cela vous dérangeait tant que ça ? Demanda Torres la mâchoire crispée tandis que l'homme en question ne lui accorda aucun intérêt.
- L'hôtel a une réputation qu'il se doit de respecter…, Certifia t-il avec un air des plus sérieux en encrant son regard dans celui plus que sombre de la brune.
- Monsieur Bradford…, Coupa Gillian avant que Ria ne puisse lui assener un coup de poing qu'il méritait amplement. -Je vois que vous avez postulé plus de 7 fois sur une période de 5 ans au poste de directeur d'hébergement ?
- Oui. Affirma t-il les mains croisés sur la table d'interrogatoire sans aucun tremblement.
- Dans le domaine de l'hôtellerie c'est un poste assez prestigieux.
- Il l'est en effet… Il a sa charge de contrôler, de diriger le personnel de tous les services qui dépendent de l'hébergement. Cela peut aller de la simple gérance des chambres qu'à celle de la réception.
- Il est en quelque sorte le bras droit du directeur ? Conclut Gillian.
- C'est ça.
- Pourquoi Mr Lewis vous a t-il refusé ce poste ?
- Il ne me l'a jamais vraiment dit mais il affirmait que je n'étais pas assez…prêt pour endosser ce rôle. Répondit-il avec une once de mépris sur le visage.
- Et au bout de toutes ces années de frustration, n'avez-vous pas eu le sentiment qu'il se jouait de vous, que vous méritiez plus que d'être le simple Maître d'hôtel…, Dit-elle afin d'essayer de provoquer l'homme qui semblait être attaché à de grande valeur et à un prestige sans borne.
- Il n'y a pas de sous-métier. Riposta t-il la mâchoire crispée en serrant un de ses poing sur la table.
- Vous n'avez pas répondu à ma question Mr Bradford.
Ce dernier soupira et déclara:-Vous savez, quand vous faites parti de cette maison, il y a des règles à suivre, c'est comme une famille…
- Une famille dont vous n'acceptez que certains membre…, Rétorqua Ria.
- Quoiqu'il en soit il y a une hiérarchie à suivre. Et jamais je ne contredirais les ordres de mes supérieurs. Alors oui j'étais en colère qu'on ne me laisse pas faire mes preuves, alors oui je rêve de ce poste depuis le premier jour où j'ai passé cette porte mais ce n'est pas une raison pour que j'aille tuer Mr et Mme Lewis ! Répliqua t-il en faisant un va et vient du regard entre les deux femmes qui se trouvaient face à lui.
- Où étiez vous après la réception que Mr Lewis a organisé dans le courant de la soirée du samedi soir ? Questionna Gillian avec une mine intriguée.
- Je suis resté qu'une heure tout au plus à cette soirée.
- Pourquoi ?
- Le métier de simple maître d'hôtel comme vous dites s'occupe de diverses activités. Il se doit de rester debout du matin au soir avec des horaires que vous même vous ne ferez jamais dans votre vie ! En s'occupant de tous les petits problèmes de chacun et tout ça avec le plus beau sourire ! Alors vous m'excuserez si je ne suis pas resté longtemps à cette petite sauterie…
- Donc vous êtes resté qu'une heure et vous êtes rentré chez vous ?
- Je n'ai pas vraiment de chez moi à proprement parler, puisque le maître d'hôtel peut être appelé à chaque instant. Je possède une chambre dans l'hôtel même.
- Alors, vous êtes tout de suite remonté dans votre chambre ?
- Oui…, Dit-il en passant son index sous son nez.
- Ne nous mentez pas Mr Bradford… Où étiez vous allé après la réception ? Gêné l'homme se tût et croisa ses bras contre son corps.-Mr Bradford ce n'est pas en ne nous disant rien que vous ne serez pas inculpé du meurtre de Mr et Mme Lewis. C'est même tout le contraire, vous ne faites que renforcer nos suppositions. Alors si vous êtes vraiment innocent comme vous le prétendez, vous feriez mieux de nous parler.
Le brun soupira une nouvelle fois, leva ses yeux au ciel, décroisa ses bras et avoua:-Tous les samedis soir les employés de l'hôtel se rendent dans les cuisines et participent à des jeux d'argent afin d'arrondir leur fin de mois…
- Vous jouez avec eux ? Demanda perplexe Ria en songeant que l'image que souhaitait dégager Bradford n'était qu'un vulgaire écran de fumer.
- Oui je jouais avec eux ! Affirma t-il en lançant un regard noir à Torres.
- Pourtant d'après votre fiche de salaire, je vois que vous n'avez pas besoin d'avoir plus d'argent que nécessaire…, Proclama Gillian en regardant à nouveau la fiche de leur suspect.
- Pour un homme seul oui ! Mais pour un père qui se doit de payer les frais d'hospitalisation de sa petite fille de 10 ans atteint d'une leucémie non! Riposta t-il presque haineusement.-Vous pouvez pensez de moi ce que vous voulez Dr Lightman, que je suis qu'un abruti sans aucun sens moral ! Mais sachez une chose je ne ferais jamais une chose aussi stupide que de tuer mon propre patron si c'est pour me retrouver derrière les barreaux alors que c'est le seul boulot me permettant de joindre les deux bouts et sauver la vie de ma fille ! Alors non je n'ai pas tué Mr et Mme Lewis si c'est ce que vous vouliez entendre ! Clarifia t-il en se penchant en avant afin de tenter de prouver sa sincérité face au deux expertes en mensonge.-Vous ai-je menti Mlle Torres ?! Questionna Bradford en la dévisageant du regard. La concernée se tût et observa le visage du maître d'hôtel avec sa plus grande maîtrise de soi.
À SUIVRE...
- Un problème ? Leur demanda la psychologue perplexe, alors que ses deux employés avaient arrêté leur messe basse pour faire face à leur patronne.
- Non ! Aucun, pourquoi ? Répliqua Torres avec rapidité, faisant dériver par la même occasion le regard d'Eli sur le sol.
- Heu non juste… Laisser tomber ! Finit-elle par dire en songeant que de toute manière ils ne lui diraient rien et que c'était peut-être mieux ainsi.
- Oh Gillian, avant que je n'oublie ! Nous avons organisé l'interrogatoire de Mr Bradford cette après-midi !
- Très bien ! Je viendrais certainement.
- Ah et Anna m'a demandé de vous dire que le maire attend toujours votre compte rendu sur l'affaire de corruption avec l'adjoint.
- Oui et bien, vu comment c'est parti…, Murmura t-elle en commençant à se préparer une tasse de café.
- Et aussi que l'adjoint ne peut pas venir faire l'interrogatoire comme prévu cette après-midi…
À cette information, la psychologue s'arrêta net dans sa tâche et fit face à Ria avec une rapidité extrême en lui demandant d'un ton offusqué:
-Quoi ?! Mais il ne pouvait pas nous prévenir avant !
Ne sachant quoi répondre, Torres émit une mine désolée et lui répondit tout simplement:-Il a affirmé avoir une réunion urgente et qu'il lui était impossible d'annuler. Par contre il a certifié qu'il pourrait le faire vendredi.
- Une réunion importante… Comme si nous on ne travaillait pas…, Marmonna t-elle énervée en plongeant rageusement un sucre dans sa boisson chaude. - Merci Ria…
- De rien…, répondit la jeune femme en se pinçant ses lèvres avant de sortir de la pièce pour reprendre son travail.
- Vous pouvez toujours dire au Maire que c'est Mr Hill qui a subtilisé les fonds de la mairie ! Comme ça vous pourrez clore l'affaire plus vite et avoir en même temps votre revanche ! Affirma Eli avec un grand naturel tandis que sa patronne lui lança un regard lourd de sens.-Ou vous rester honnête et vous chercher tout simplement la vérité… Ouais j'crois que c'est la meilleure solution ! Se dit-il en remarquant le regard quelque peu blasé de Gillian. -Bon et bien… Je vais vous laisser ! Déclara t-il avant de partir avec rapidité de la pièce sous un soupir de la jeune femme.
Quelques secondes plus tard alors qu'elle remuait son café à l'aide d'une cuillère, celle-ci sentit soudainement deux bras protecteurs entourer sa taille et des lèvres embrasser tendrement son cou. Comprenant tout de suite de qui il pouvait s'agir, Gillian émit un léger rire et proclama d'un ton quelque peu réprobateur:-Caaal…
- Mmhh…, Marmonna t-il en continuant son action.
- Tu te rappels de ce qu'on s'était dit…Pas de ça au travail…
- Mais on ne travaille pas là… c'est la pause…
- Cal…
- Et puis de toute façon je suis le patron !
- Et moi aussi je te signale ! Rectifia t-elle en posant sa cuillère sur le plan de travail en sentant la tête de son homme reposé sur son épaule.
- Et bah j'vois pas ce qu'il y a de mal ! Vu qu'on est deux patrons, on ne transgresse pas la règle hiérarchique…
- C'est une question de principe Cal ! répondit-elle en prenant sa tasse entre ses mains pour ensuite faire face à son interlocuteur.
- Rhaa chérie… tout le monde sait qu'on est marié et qu'on a trois enfants…
- Oui mais tu sais que j'aime pas quand tu fais…ça.
- Quoi ça ? Demanda t-il avec un petit sourire narquois en regardant la jeune femme lui lancer un regard lourd de sens tout en buvant une gorgé de sa tasse de café.
- Tu sais très bien de quoi je veux parler Cal…
- Ooh ! Ça ! Dit-il en se penchant en avant pour embrasser tendrement sa compagne.
- Cal ! S'offusqua t-elle rieuse en poussant son homme en arrière.
- Ok ! Ok ! Déclara t-il en riant.-J'arrête ! Bien qu'il me sera difficile d'attendre jusqu'à ce soir…
- Mmmh…, fit-elle en buvant une autre gorgée de son liquide noirâtre, en regardant son mari prendre un Donuts dans une petite boite placée sur le comptoir.
-Tient au fait Ria vient de me dire que Mr Misogyne veut reporter le rendez-vous à vendredi, car soit disant il aurait une réunion à ne pas manquer aujourd'hui…
- Quoi'f tu'f rigole j'espère'f ! S'offusqua t-il la bouche pleine de sa sucrerie.
- Malheureusement non…
- Mais'f j'devais faire au'ftre f'chos'fe ! S'énerva t-il la bouche pleine en bougeant ses bras dans tous les sens avec son morceau de beignet dans une de ses mains.
- Quoi ? J'ai rien compris de ce que tu viens de me raconter Cal… Avale ce que tu as dans ta bouche et articules, stipula t-elle en fronçant ses sourcils.
Roulant des yeux, Cal avala la nourriture qui se trouvait dans sa bouche puis déclara exaspéré:-J'ai dit que j'avais déjà prévu autre chose d'important ce vendredi !
- Quoi donc ?
- Nick m'a demandé de l'accompagner à son tournois de basket et je lui ai promis que je viendrais l'encourager !
- Oh non…, Soupira Gillian dépitée en posant sa main libre contre son front.
- Et vu que ça fait au moins plus de dix fois qu'il me demande de venir à un de ses matchs alors que je refuse à cause du boulot ! Si la je ne viens pas et que je lui ai promis…J'ai peur qu'il m'en veuille pour un long moment…
- Et le maire qui attend notre rapport…
- Je suppose qu'il est hermétique au fait que cela soit un des employés qui s'en occupent…
- Oui… Il veut que cela soit un de nous deux qui prennent en charge cette affaire. Il y aurait trop de risque pour une erreur d'interprétation et vu qu'on est les plus qualifiés…
- Pfff… Et avec l'autre abruti qui n'aime pas les femmes ! On est mal barré ! Râla Cal d'un geste de la main.
- Écoute, je pense que je pourrais toujours essayer de l'interroger et…
- Honey, tu sais très bien que son état esprit affectera sa gestuelle et ses réponses… Non je ne vois qu'une solution…, Dit-il blasé en jetant le morceau de Donuts à moitié mangé dans la boite. (hmm pas bien… :P)
- Cal… Si tu n'y vas pas Nick sera trop triste…, Déclara la jeune femme d'un air attristé.
- À t-ont le choix ?
- Non… Tu as raison.
- J'espère juste qu'il comprendra et qu'il m'en voudra pas trop…, Soupira t-il en se passant une main dans ses cheveux.
- Je lui parlerais…, Affirma t-elle en buvant une autre gorgée de sa boisson chaude.
- Mmh…, Marmonna Cal avec une petite moue dépitée. Puis remarquant la mine défaite de son compagnon, la jeune femme posa sa tasse sur le plan de travail et s'approcha de celui-ci pour passer ses deux bras autour de son cou.
- Hey… Ne t'inquiètes pas il comprendra.
- Mouais…, Souffla t-il avec un petit rictus pas vraiment convaincu. Voyant qu'il restait assez dubitatif, Gillian émit un léger sourire puis approcha son visage du sien pour se mettre à l'embrasser tendrement. Profitant de cet échange l'homme entoura de ses deux bras la taille de la jeune femme, lorsqu'à bout de souffle ils se séparèrent pour poser leur front contre le leur. Et c'est désormais souriant que Cal déclara d'un voix légèrement suave:-Je croyais que tu ne voulais pas de ça…
- Moui…, Dit-elle d'un air malicieux en penchant sa tête sur le côté. - Sauf quand tu fais cette tête là… Je ne peux pas te résister…
- Mmh…c'est bon à savoir ! Dit-il en embrassant le cou de sa compagne.
- Cal ! Proclama t-elle de manière réprobatrice sur un ton amusé.
- Quoi… J'essaye juste de retrouver le sourire.
- Tu…, Commença t-elle à dire vite coupée par une voix féminine, à la porte de la salle de restauration, qui déclara:
- Heurm… Excuser moi de vous déranger mais…,
Suite à cette interpellation, Gillian se détacha rapidement des bras de son compagnon et réarrangea quelque peu ses cheveux de manière mécanique pendant que celui-ci grommela sa frustration.
- Anna ! Que se passe t-il ? Demanda la psychologue en essayant de reprendre contenance.
- Mr Hill souhaite vous parler au téléphone pour le rendez-vous de vendredi. Informa la réceptionniste souriante de les voir faire.
- Heu…très bien j'arrive toute suite !
- Je vous le met sur votre ligne téléphonique !
- Bien merci Anna ! La jeune femme en question lui offrit un dernier sourire puis disparu du champs de vision du couple.-Bon sang…, Soupira Gillian en posant une main contre son front lorsqu'elle se retourna brusquement vers Cal en l'entendant rire dans son coin.-Et ça te fais rire ?!
- Ouais ! répondit-il hilare.
- T'es pas croyable…, Souffla t-elle en levant ses yeux au ciel.
- Oh aller Gill'… Ne sois pas si coincée ! Proclama t-il rieur en avançant dangereusement vers la jeune femme. Le voyant venir cette dernière, mit ses deux mains en avant, recula d'un pas et rétorqua:-Hin Hin restes où tu es Mr l'expert en langage corporel !
- Gill' ! Riposta t-il avec une mine de chien battu.
- Non ! Dit-elle à nouveau en reculant d'un pas.
- Rhaaa juste un baiser ! Pour me donner le courage de travailler jusqu'à la fin de la journée !
- Noon !
- Un bisou dans le cou alors !
- Non ! Répéta t-elle en reculant encore.
- Mais…
- J'ai dit non Cal ! Stipula t-elle rieuse en sortant de la pièce.
- Pfff…, Soupira t-il dépité quand il vit soudainement sa femme revenir dans la pièce. -Aaaah j'savais bien que tu ne pouvais te passer de mes baisers ! Affirma t-il tout sourire lorsque deux secondes plus tard il perdit celui-ci en la voyant reprendre sa tasse de café oublié sur le comptoir.
-Mouais…, Marmonna t-il tandis que la psychologue leva sa tasse dans sa direction en lui offrant un grand sourire. -Et un câlin ? Proposa t-il avec une petite grimace d'appréhension en la regardant une nouvelle fois partir.
- NON ! Cria t-elle moqueuse dans le couloir pour que son homme puisse l'entendre.
- Bon bah…, Puis regardant la boîte de donuts avec une petite moue, il prit celle-ci avec rapidité et proclama pour lui même:-Si je ne peux pas avoir des baisers pour tenir dans la journée tant pis j'ai trouvé un autre substitut ! Il est moins sucré mais…ça fera l'affaire ! Affirma t-il en engouffrant un beignet dans sa bouche pour ensuite sortir avec rapidité de la pièce et se rendre dans son bureau.
Deux heures plus tard Mr Bradford, le témoin qui devait être interrogé dans l'affaire Lewis, fût installé comme convenu dans une petite salle avec pour compagnie Gillian et Ria, qui étaient toutes les deux assises en face du suspect. Ce dernier était brun, les cheveux quelque peu gominé, un bouc parfaitement taillé, le regard perçant et le tout habillé d'un costume sombre et d'une cravate en soi de couleur bordeaux au noeud impeccable.
- Excusez moi de vous demander ça mais pouvez-me dire ce que je fais ici ? Demanda l'homme d'un ton quelque peu acerbe. À cette question les deux femmes se regardèrent d'un air entendu en songeant que cet interrogatoire ne serait pas de tout repos.
- Mr Bradford…, Commença à dire Gillian en lisant un document qu'elle tenait entre ses mains. -Vous avez travaillé pour Mr Lewis depuis plus de 11 ans est-ce exact?
- Petite rectification je travaille toujours dans l'hôtel et oui je suis une personne assez attaché à cet établissement.
Suite à ces paroles la psychologue esquissa un petit sourire et déclara:-Et vous n'étiez pas attaché à Mr Lewis ? C'était quand même votre patron et celui qui vous a embauché.
- Je nierais pas qu'il était un homme de grande qualité au niveau de la supervision de l'hôtel mais… En ce qui concernait la gérance des employés…Cela laissait à désirer !
- Que voulez-vous dire par là ? Questionna Ria en fronçant ses sourcils.
- Il ne regardait ou très peu les qualifications des personnes qu'il embauchait ! Il pouvait aussi bien engager un mexicain ou un cubain comme employés du Hall…, Déclara t-il non sans une mine de dégoût sur ses lèvres.
- Et cela vous dérangeait tant que ça ? Demanda Torres la mâchoire crispée tandis que l'homme en question ne lui accorda aucun intérêt.
- L'hôtel a une réputation qu'il se doit de respecter…, Certifia t-il avec un air des plus sérieux en encrant son regard dans celui plus que sombre de la brune.
- Monsieur Bradford…, Coupa Gillian avant que Ria ne puisse lui assener un coup de poing qu'il méritait amplement. -Je vois que vous avez postulé plus de 7 fois sur une période de 5 ans au poste de directeur d'hébergement ?
- Oui. Affirma t-il les mains croisés sur la table d'interrogatoire sans aucun tremblement.
- Dans le domaine de l'hôtellerie c'est un poste assez prestigieux.
- Il l'est en effet… Il a sa charge de contrôler, de diriger le personnel de tous les services qui dépendent de l'hébergement. Cela peut aller de la simple gérance des chambres qu'à celle de la réception.
- Il est en quelque sorte le bras droit du directeur ? Conclut Gillian.
- C'est ça.
- Pourquoi Mr Lewis vous a t-il refusé ce poste ?
- Il ne me l'a jamais vraiment dit mais il affirmait que je n'étais pas assez…prêt pour endosser ce rôle. Répondit-il avec une once de mépris sur le visage.
- Et au bout de toutes ces années de frustration, n'avez-vous pas eu le sentiment qu'il se jouait de vous, que vous méritiez plus que d'être le simple Maître d'hôtel…, Dit-elle afin d'essayer de provoquer l'homme qui semblait être attaché à de grande valeur et à un prestige sans borne.
- Il n'y a pas de sous-métier. Riposta t-il la mâchoire crispée en serrant un de ses poing sur la table.
- Vous n'avez pas répondu à ma question Mr Bradford.
Ce dernier soupira et déclara:-Vous savez, quand vous faites parti de cette maison, il y a des règles à suivre, c'est comme une famille…
- Une famille dont vous n'acceptez que certains membre…, Rétorqua Ria.
- Quoiqu'il en soit il y a une hiérarchie à suivre. Et jamais je ne contredirais les ordres de mes supérieurs. Alors oui j'étais en colère qu'on ne me laisse pas faire mes preuves, alors oui je rêve de ce poste depuis le premier jour où j'ai passé cette porte mais ce n'est pas une raison pour que j'aille tuer Mr et Mme Lewis ! Répliqua t-il en faisant un va et vient du regard entre les deux femmes qui se trouvaient face à lui.
- Où étiez vous après la réception que Mr Lewis a organisé dans le courant de la soirée du samedi soir ? Questionna Gillian avec une mine intriguée.
- Je suis resté qu'une heure tout au plus à cette soirée.
- Pourquoi ?
- Le métier de simple maître d'hôtel comme vous dites s'occupe de diverses activités. Il se doit de rester debout du matin au soir avec des horaires que vous même vous ne ferez jamais dans votre vie ! En s'occupant de tous les petits problèmes de chacun et tout ça avec le plus beau sourire ! Alors vous m'excuserez si je ne suis pas resté longtemps à cette petite sauterie…
- Donc vous êtes resté qu'une heure et vous êtes rentré chez vous ?
- Je n'ai pas vraiment de chez moi à proprement parler, puisque le maître d'hôtel peut être appelé à chaque instant. Je possède une chambre dans l'hôtel même.
- Alors, vous êtes tout de suite remonté dans votre chambre ?
- Oui…, Dit-il en passant son index sous son nez.
- Ne nous mentez pas Mr Bradford… Où étiez vous allé après la réception ? Gêné l'homme se tût et croisa ses bras contre son corps.-Mr Bradford ce n'est pas en ne nous disant rien que vous ne serez pas inculpé du meurtre de Mr et Mme Lewis. C'est même tout le contraire, vous ne faites que renforcer nos suppositions. Alors si vous êtes vraiment innocent comme vous le prétendez, vous feriez mieux de nous parler.
Le brun soupira une nouvelle fois, leva ses yeux au ciel, décroisa ses bras et avoua:-Tous les samedis soir les employés de l'hôtel se rendent dans les cuisines et participent à des jeux d'argent afin d'arrondir leur fin de mois…
- Vous jouez avec eux ? Demanda perplexe Ria en songeant que l'image que souhaitait dégager Bradford n'était qu'un vulgaire écran de fumer.
- Oui je jouais avec eux ! Affirma t-il en lançant un regard noir à Torres.
- Pourtant d'après votre fiche de salaire, je vois que vous n'avez pas besoin d'avoir plus d'argent que nécessaire…, Proclama Gillian en regardant à nouveau la fiche de leur suspect.
- Pour un homme seul oui ! Mais pour un père qui se doit de payer les frais d'hospitalisation de sa petite fille de 10 ans atteint d'une leucémie non! Riposta t-il presque haineusement.-Vous pouvez pensez de moi ce que vous voulez Dr Lightman, que je suis qu'un abruti sans aucun sens moral ! Mais sachez une chose je ne ferais jamais une chose aussi stupide que de tuer mon propre patron si c'est pour me retrouver derrière les barreaux alors que c'est le seul boulot me permettant de joindre les deux bouts et sauver la vie de ma fille ! Alors non je n'ai pas tué Mr et Mme Lewis si c'est ce que vous vouliez entendre ! Clarifia t-il en se penchant en avant afin de tenter de prouver sa sincérité face au deux expertes en mensonge.-Vous ai-je menti Mlle Torres ?! Questionna Bradford en la dévisageant du regard. La concernée se tût et observa le visage du maître d'hôtel avec sa plus grande maîtrise de soi.
À SUIVRE...