Plan B
Jour de la St-Valentin, Gillian est contrainte de rester au Lightman Group pour gérer seule les affaires de l'agence. Épuisée, elle rentre à son domicile avec l'espoir de se détendre dans un bon bain chaud, mais c'est sans compter sur l'esprit mal tourné de Cal qui a prévu un tout autre plan pour sa soirée... Genre : Romance - "humour". Rating M = Passage à situation sexuelle. Note : Cal et Gillian sont mariés (Nick et Louise ont 10 ans, Seth 7 ans, Emily 16 ans, mais ils ne sont pas présents dans cette histoire). |
Une nouvelle journée s'acheva pour Gillian. La psychologue arpenta les couloirs du Lightman Group en se remémorant de sa longue journée de travail rythmée entre stress, interrogatoire, mensonge, trahison et vérité… Elle avait dû gérer à elle seule tous les problèmes de la société. En effet, leur baby-sitter indisponible, son associé et mari avait dû rester à leur domicile pour s'occuper de leurs trop jeunes progénitures. Une magnifique journée de la St-Valentin en perspective à tout faire pour remonter le budget de l'agence sérieusement mis à mal en cette période de crise. Quoiqu'à bien réfléchir, même si elle avait pu obtenir ce jour de congé, ce n'est pas pour autant qu'elle aurait fêté ce jour qualifié de "romantique". Il fallait bien l'avouer, l'homme qui partageait sa vie n'était pas vraiment du genre à offrir des fleurs ou des chocolats, mais plutôt à crier sur leur personnel ou à vociférer contre le taux élevé du prix d'essence ainsi que sur les interminables files d'attentes des centres commerciaux. Enfin… tout ce qu'il comptait, c'est qu'elle allait bientôt pouvoir rentrer chez elle et retrouver sa petite famille. Elle espérait simplement que son compagnon n'ait pas excité leurs enfants au point de les retrouver à courir dans toute la maison, et retrouver des jouets jusqu'à dans leur chambre à coucher. Car dormir dans son lit avec des pièces de jeu de construction n'était pas ce qu'on pourrait définir comme le plus agréable.
— Dr Lightman ?
À son nom, Gillian s'arrêta et pivota devant le bureau de sa réceptionniste.
— Oui Anna ?
— Euh… vous semblez fatiguée, vous ne souhaitez pas prendre une pause et boire une boisson chaude…
— Non ça ira, je vais rentrer. Merci Anna, sourit-elle.
— Dans ce cas, bonne soirée !
— À vous aussi !
Avant son départ, elle se rendit prestement à son bureau pour rassembler ses affaires. Éreintée, elle posa un dernier dossier sur une pile de documents lorsqu'elle entendit son téléphone portable sonner sur sa table de travail. Un sourire se dessina sur ses lèvres au nom de son correspondant qui s'afficha sur l'écran. Elle prit son téléphone et accepta l'appel :
— Hey chéri…
— Gill' ! Ça va, tu sembles fatiguée ? s'inquiéta Cal à l'autre bout du fil.
— Oui un peu... Je dois dire que ce fut une journée assez éprouvante… Et toi ? Les enfants ne t'ont pas trop fait tourné en bourrique ?
— À vrai dire, ils ont été parfaits !
-- Vraiment ? C'est un exploit à fêter ! s'amusa t-elle, en enfilant son manteau.
— Tu ne crois pas si bien dire…
— Excuse-moi chéri, qu'est-ce que tu me disais ? Je ne t'ai pas entendu, j'étais en train de mettre mon manteau.
— Je me demandais juste à quelle heure tu pensais rentrer ?
Elle vérifia l'heure sur sa montre et répondit :
— Je pense que je pourrai être à la maison dans trente minutes à peu près.
— Parfait ! Enfin je veux dire…super !
— À tout à l'heure, Cal, je t'aime…
— Moi aussi, chérie.
Après cette brève conversation, Gillian emprunta les couloirs nocturnes du Lightman Group pour quitter le bâtiment, sous les quelques bonsoirs des derniers employés encore présents. Elle récupéra sa voiture et rêva sur le chemin du retour au bon bain chaud qui l'attendait.
Une fois arrivée, elle gara son véhicule devant la demeure familiale. Un lieu essentiel qui avait le pouvoir de recharger ses batteries et recommencer une nouvelle journée de travail comme celle-ci. Elle soupira de bien être et grimpa les marches de son perron. Elle s'apprêta à insérer sa clé dans la serrure de sa porte d'entrée, mais elle s'arrêta lorsqu'à sa grande surprise seule une légère pression de sa main avait suffit pour l'ouvrir. D'un froncement de sourcils, elle posa un premier pas hésitant dans la maisonnée et referma précautionneusement la porte derrière-elle. Le vestibule était plongé dans une pénombre tamisée comme le reste de la maisonnée. Elle plissa ses yeux pour affiner sa vision et distingua au sol un chemin de bougies aux parfums multiples. Elle suivit du regard le chemin flamboyant et arbora une expression de surprise à la vue des pétales de roses éparpillées. Interloquée, elle pista lentement la route lumineuse en interpellant son mari absent.
— Cal ?
Une douce musique jazz rythma ses pas à mesure qu'elle traçait les indices qui la mena jusqu'à la porte arrière de la maison. Elle ouvrit celle-ci avec un peu d'appréhension et s'immobilisa alors que son coeur manqua un battement. Devant ses yeux ébahis, elle découvrit leur terrasse familiale totalement transformée en une scène des plus romantique qu'il puisse exister. Des bougies et des roses étaient éparpillées autour d'une table soigneusement décorée par des petits ornements attentionnés. Un repas de circonstance avec bouteille de champagne et vaisselles en porcelaine étaient fièrement dressés et prêts à être dégustés.
— T'as cinq minutes d'avance…, souffla une voix suave au creux de son oreille.
— Cal ! s'exclama t-elle surprise.
La psychologue se retourna et découvrit son mari vêtu de son plus beau smoking. Ce dernier engouffra ses mains dans les poches de son pantalon et plaisanta :
— Tu pensais à quelqu'un d'autre ?
— Non…enfin je… Je suis juste surprise par… tout ça ! bafouilla t-elle, encore sous le choc de la découverte. Mais comment tu as… pourquoi ?
— Mmh… il m'avait semblé que le 14 février, il était de coutume à sortir tout cet attirail superflu ! Maiiis… tu te poses bien trop de questions chérie ! Pourquoi ne pas tout simplement profiter de cette soirée, toi et moi…
Il présenta une bouteille de champagne et ajouta :
— Ainsi que de ce splendide champagne hors de prix, coutant plus cher que la paye de nos employés !
— Cal…, soupira t-elle rieuse de sa bêtise.
— Ok, j'arrête !
Il ria en offrant une coupe de champagne à sa femme qui le gratifia d'un mince sourire séducteur. Elle trempa ses lèvres dans l'alcool puis manqua d'avaler de travers lorsqu'elle s'exclama :
— Oh ! Mes les enfants tu…
— Du calme ! Ils sont chez Seeley et Temp' ! Comme je te l'ai dit, cette soirée c'est juste, toi et moi !
Au clin d'oeil séducteur de son compagnon, Gillian élargit un peu plus son sourire et le dévora amoureusement du regard. Cal l'imita avant de délaisser son verre et d'inviter galamment sa femme à prendre place autour de la table. Il s'installa en face d'elle en observant amusé la psychologue contempler avec envie le repas gastronomique.
— Ça m'a l'air délicieux ! s'enthousiasma t-elle. Quand est-ce que tu as eu le temps de faire tout ça ?
— En fait… pour te dire la vérité, je me suis fait un peu aidé !
— Ça ne m'étonne pas ! se moqua t-elle gentiment.
— Hey ! fit-il, faussement vexé.
— Chéri… les deux plats que tu sais cuisiner c'est les haricots toasté et les fish and chips…
— Je voulais te faire ça, mais Em' m'a vite arrêté en me sermonnant que cela aurait été du pure massacre pour ce genre de soirée ! relata t-il avec des gestes évasifs de ses mains.
Il regarda sa compagne rire et dire :
— Elle n'avait pas tout à fait tort !
— Pourtant, tu les aimes mes Fish and Chips ?! Tu dis toujours que tu m'as épousé pour ça !
— Non, je t'ai dit que j'aimais bien quand tu les faisais parce que cela m'évitait de cuisiner et que ça faisait plaisir aux enfants ! Et si je t'ai épousé… c'est pour bien d'autres raisons que du poisson pané !
Cal écarta théâtralement ses bras en ironisant :
— C'est la chose la plus romantique qu'on m'ait dite !
Gillian secoua sa tête et lâcha un soupir rieur à l'humour de son mari. Ce dernier sourit de sa réaction et commanda :
— Allez, mangeons avant que cela ne refroidisse ! Em' ne me pardonnerait jamais si on ne finissait pas son repas !
Elle gloussa et entama les délicieux mets préparés par l'aînée de la famille.
— Ce n'est pas si mauvais finalement ! affirma Cal, en mangeant un autre morceau de sa nourriture. Je pensais me retrouver à l'hôpital mais vu que je suis encore là, Em' n'a pas dû avoir hérité du côté culinaire de sa mère !
— Je te trouve injuste…
— Tu dis ça parce que tu n'as jamais gouté la cuisine de Zoe ! Même les sushis elle les rataient ! J'suis resté une semaine au lit à cause d'une intoxication alimentaire ! Et c'est Greg qui, à l'époque, s'était improvisé infirmière de service !
— Tu as dû être martyrisé ! plaisanta t-elle.
— Oh que ouiii… Regarder toutes les saisons de la série "Urgence" avec lui, était pire que mon envie de vomir ces maudits poisson crus toutes les cinq minutes…
Gillian arbora une grimace quelque peu dégoûtée. Face à son expression, Cal se rattrapa rapidement avec une bouteille à la main :
— Oui enfin… ce n'est pas vraiment le moment de parler de ça ! Champagne ?
— À force, je vais finir pas croire que tu veux me rendre ivre…, riposta t-elle malicieusement.
— Et si cela était le cas ? répliqua t-il sur un ton séducteur.
— Je dirai… ressers-moi et tu verras bien ce qui se passera !
— Tout bon scientifique a le devoir de vérifier ses sources, allégua t-il en versant de l'alcool à la robe dorée dans la flute de champagne de sa belle amusée.
Les plats chaud savourés, Cal débarrassa la table et apporta le dessert devant les yeux gourmands de sa femme. D'un large sourire, il s'exclama :
— Madame est servie !
— Mmmh pounding ! Mon pêché mignon ! jubila t-elle, en passant sa langue d'envie sur ses lèvres.
— J'le sais !
Il renvoya un nouveau clin d'oeil en reprenant sa place. Gillian lui offrit un éblouissant sourire et plongea sans tarder sa cuillère dans son dessert préféré pour goûter à ses saveurs sucrées. La tête penchée, Cal essaya d'analyser ses expressions sur son visage impassible. Impatient, il réclama finalement dans l'attente du verdict tant espéré :
— Alors ?
— Délicieux ! sourit-elle.
— Pas autant que toi…
— Petit charmeur…
D'un air goguenard, il croisa ses mains sur son ventre en répliquant:
— J'en ai d'autres en stock si tu veux !
Elle le pointa avec sa cuillère et le défia amusée :
— Mmh vas-y !
— Ok…
Il attrapa sa main libre et ancra son regard faussement séducteur pour proclamer d'une voix de crouner :
— Ton père est un voleur, il a dérobé toutes les étoiles du ciel pour les mettre dans tes yeux…
— T'es sérieux ?! s'esclaffa t-elle de cette phrase toute faite.
— Quoi ? C'est romantique, non ? se défendit-il, d'un haussement de sourcils.
— C'est surtout du réchauffé et très cliché ! ria t-elle.
— Ok ! Une autre alors ! Hum…
D'une petite moue de sa bouche accompagnée d'un regard lointain, il chercha dans son esprit la phrase parfaite pour la déstabiliser. Après dix secondes, il lâcha le plus sérieusement du monde :
— Je pense à toi une fois par jour et chaque pensée dure 24 heures…
Gillian ria à plus s'en arrêter. Heureux de sa réaction, le sourire de Cal s'élargit un peu plus à la vue de sa compagne plus détendue que jamais. Il aimait tant l'entendre rire et surtout à ses bêtises…
— Quoi ? T'aimes pas ?
— Ce n'est pas très British…
— Mmh… c'est vrai ! En fait, pour tout t'avouer c'est Killian qui a donné ces conseilles de séduction à Arthur ! Il lui avait donné plusieurs phrases du même style pour emballer les prochaines filles qu'ils verraient ! En affirmant qu'elles étaient toutes imparables et efficaces !
Gillian reprit une autre bouchée de son dessert et demanda entre curiosité et amusement :
— Et il a réussi son coup ?
— Vu les heures sup' qu'il fait, je ne crois pas que cela a été le cas…
Elle ria de plus belle. D'un fin sourire, Cal fixa leurs mains liées. Il caressa tendrement celle de sa femme à l'aide de son pouce puis reprit un air subitement plus sérieux.
— En fait, si je voulais vraiment te séduire… Je dirais que tu es plus belle femme que je n'ai jamais vu, que ton sourire est ma seule dose de bonheur dont j'ai besoin et que tes yeux sont les seuls océans où j'aimerais m'y noyer.
— Rien que ça, gloussa t-elle, en soutenant sa tête avec sa main et son coude sur la table. Son regard tendre plongé dans le sien, Cal mima son faux désabusement en passant une main nerveuse dans ses cheveux courts.
— Argh… je ne sais même plus comment te convaincre ! Je ne sais même pas pourquoi tu as accepté de m'épouser, alors !
— Tu veux que je te dise pourquoi ?
— Vas-y…
D'un sourire narquois, elle lui indiqua par le repliement de son index de rapprocher son visage du sien. Il s'exécuta avec un fin sourire. Elle approcha ensuite voluptueusement sa bouche sensuelle de son oreille et lui murmura :
— Je ne peux pas résister à un homme qui porte un smoking…
— Ooh dans ce cas, j'ai de la chance d'avoir tapé dans le mille pour cette soirée !
— Mmh c'est vrai…
Elle pinça sa lèvre inférieure avec séduction. Le coeur battant, Cal dériva son regard entre la bouche et les yeux azurs de sa splendide femme. Il n'avait plus qu'une idée en tête, l'embrasser tout de suite et maintenant. C'est au moment où il capta ses pupilles se dilater qu'il captura ses lèvres avec lenteur pour mêler sa langue avec la sienne et l'entendre gémir de plaisir. Le baiser terminé, elle s'écarta légèrement de son mari pour humidifier ses lèvres. Elle ancra son regard dans le sien alors qu'il caressa tendrement sa joue de sa main libre.
— Mmh… C'est aussi grâce à ça que tu m'as eu…
Il lui offrit un mince sourire et tendit implicitement sa main dans sa direction pour l'inviter à le suivre. Elle accepta l'offre et suivit ses pas au centre de la terrasse. La douce musique de Currently de Keaton Simons résonna jusqu'à eux. Cal entama une danse improvisée en posant ses mains sur la fine taille de sa dulcinée, qui entoura son cou avec ses deux bras pour se laisser bercer dans les siens.
— Merci…, souffla t-elle en lui allouant un léger sourire.
— De quoi ?
— De tout ça.
— Dans ce cas, c'est plutôt moi qui devrai te remercier…
— Pourquoi ?
— De m'avoir dit oui… Je dois dire qu'il t'a fallu une grande part de folie pour vouloir faire ta vie avec moi !
— Mmh pas faux ! Mais dans un sens aimer c'est se perdre dans la folie !
— C'est profond dit moi ! persiffla t-il gentiment.
— T'es bête…, soupira t-elle en levant ses yeux au ciel.
Cal lâcha un soupir rieur et posa tendrement son front contre le sien. Il la berça lentement sur place au rythme de la musique lancinante et souffla avec sérieux :
— Je t'aime…
Émue, Gillian serra un peu plus son mari dans ses bras afin de l'embrasser avec passion. Cal ne se fit pas prier et approfondit même l'échange. Un fougueux ballet de langues conduisant les deux adultes à se séparer à bout de souffle. Après cet échange extatique, l'expert en mensonge déclara tout sourire :
— Waah… si j'avais su que ces trois simples mots suffiraient à te rendre comme ça, j'aurais dû le faire depuis bien longtemps !
Gillian gloussa. Elle tourna sa tête de droite à gauche en signe de résignation puis nicha celle-ci au creux de son cou pour apprécier encore plus l'instant. Cal l'embrassa sur sa tempe et ferma ses yeux de contentement. Ils dansèrent ainsi sous les étoiles, pendant plusieurs minutes, jusqu'au moment où la fraicheur de la nuit les rattrapa. Une légère brise fit frissonner la psychologue contre l'expert en mensonge. Soucieux, il l'interrogea :
— T'as froid ?
— Un peu…
— Tu veux rentrer, je pourrai te réchauffer…
Elle discerna avec amusement le ton à la fois mutin et séducteur qu'il avait employé. Elle éleva légèrement sa tête pour le regarder dans les yeux et approuva :
— Mmh ça me semble une proposition acceptable.
— Je dirai même indispensable.
— C'est sûr que ce n'est pas pour ta modestie que je t'ai épousé…
Il ria de sa répartie, l'embrassa furtivement puis attrapa sa main pour l'emmener prestement à l'étage sous ses rires continus. Dans leur chambre, il poussa délicatement sa femme à s'assoir sur le rebord du lit. D'un air séducteur, il appuya sur un bouton d'une chaine-hifi installée sur leur commode. De là, résonna une des chansons les plus sensuelles qui soit pour ce genre de circonstance…
— I Just Want To Make Love To You d'Etta James ! reconnut immédiatement Gillian. C'est que tu avais tout prévu…, dit-elle aguicheusement, en regardant son compagnon dé-serrer sa cravate avec un clin d'oeil charmeur. Elle ria alors qu'il continua son petit manège séducteur. Il voulut enlever ses chaussures de manière théâtrale, mais échoua inexorablement. C'est avec maladresse qu'il réussit enfin sa manœuvre sous les gloussements répétés de sa compagne. Il arbora un sourire charmeur en s'approchant d'elle pour écraser ses lèvres contre les siennes. Gillian sourit contre sa bouche alors qu'il essayait tant bien que mal d'enlever sa cravate récalcitrante. Elle s'agenouilla sur leur matelas afin de l'aider dans sa pénible tâche et jeta ce fichu bout de tissu de l'autre côté de la pièce. D'un sourire carnassier, il l'interrogea :
— Si je te disais que j'ai envie de toi maintenant, tu me croirais ?
— Et si je te disais que j'ai plus envie de toi que toi de moi, tu me croirais ?
— Impossible ! répliqua t-il amusé, en délaissant rapidement sa veste de costume. Il encadra le visage de sa femme avec ses mains et dévora amoureusement sa bouche. Ils étaient tous les deux très excités par la situation. Cal défit les bretelles de la robe rouge de Gillian pendant qu'elle entreprit de défaire ses boutons de sa chemise immaculée avec une extrême rapidité. Elle la glissa le long de ses épaules masculines et la renvoya au sol avec le reste de ses affaires. S'embrassant toujours sauvagement, elle déboucla de ses mains expertes la ceinture de son mari. Il s'empressa de se débarrasser de son pantalon pour rester en simple boxer sous les yeux envieux de sa femme.
— J'trouve que de nous deux, tu es un peu trop habillée ! signala t-il, en embrassant voluptueusement sa mâchoire. Elle colla sa bouche à son oreille et dicta d'une voix suave :
— C'est toi l'expert en langage corporel alors… agit !
Il n'en fallut pas plus à Cal pour prendre sa femme par la taille et l'allonger sur leur lit. Une fois à sa merci, il glissa sa robe le long de sa peau avec une lenteur presque extrême. Le tissu passa d'abord par sa poitrine, son ventre, ses jambes, jusqu'à ses pieds pour finir par dévoiler son corps aussi svelte que parfait. D'un immense sourire, il contempla avec ravissement le splendide corps de la psychologue qui lui était offert, néanmoins encore camoufler par de la lingeries féminine.
— Je ne mentirai pas en disant que je suis le plus chanceux des hommes!
— Moi j'aimerais que tu me prouves que je suis la plus chanceuse des femmes…, exigea t-elle, en pinçant ses lèvres de manière séductrice.
Hors de contrôle, Cal se jeta littéralement sur sa femme qui ria à son manifeste empressement. Elle reprit un air plus sérieux lorsqu'il l'embrassa au creux de son cou et qu'il glissa une main aventureuse sur sa fine taille. Il caressa ses cuisses et passa, par un grognement de plaisir, sa main sous le petit vêtement jusqu'à un endroit beaucoup plus intime. L'objectif atteint, il commença à l'aide de son pouce à masser sans relâche le point culminant du mystère féminin. Un désir la submergea à chacun de ses va et vient donnés par sa main experte alors qu'elle soupira d'aise :
— Cal…
Elle s'abandonna totalement à lui. L'expert en mensonge sourit contre sa peau douce puis se pencha au-dessus de son visage pour contempler les différentes expressions passer sur celui-ci. Il la vit d'abord sourire, fermer ses yeux puis entre-ouvrir sa bouche tant le plaisir reçut s'intensifia à chaque seconde. Elle agrippa soudainement les draps de leur lit lorsqu'il décida subrepticement de remplacer sa main par sa bouche. Elle lâcha involontairement une subtile plainte d'extase en le regardant parfaire ses biens fait et en intensifiant la cadence. Il était presque arrivé au point culminant de son plaisir intime. Au bord de l'extase, Gillian repoussa rapidement le visage de son compagnon pour le forcer à s'éloigner de leur satisfaction commune. Ils ne pouvaient pas finir leur nuit ainsi. Elle déglutit d'envie par son regard transperçant et désireux d'action.
— Pas comme ça…
La respiration de Cal s'écourta à cette supplication. Sans dire un mot, il l'embrassa à pleine bouche pendant qu'elle passa ses deux main dans son dos puissant. Leurs lèvres scellées, elle laissa ses mains se balader jusqu'à l'élastique de son boxer où elle glissa l'une d'elles à son entrejambe. Elle sentit souriante son excitation s'affermir sous ses doigts fins. Dès lors, l'expert en mensonge arrêta tout mouvement pour grogner son plaisir contre son cou et sensuellement le mordiller.
— Gill'…
Au râlement de son mari, Gillian savait qu'elle avait désormais les choses en mains. Elle enleva son dernier vêtement puis elle en profita échanger leurs positions pour se retrouver en totale domination au-dessus de son corps impatient d'aller plus loin dans leur exploration intime. Sans barrière, elle caressa l'objet de ses envies de manière lente et séductrice. À un moment donné, la sensation qu'elle lui procurait était devenue beaucoup trop intense pour lui.
— Gillian… j'suis pas sûr que je vais pou…
Elle fit abstraction de sa plainte et imprima aguicheusement un rythme à la fois plus rapide et lancinant au sexe de son amant. Elle continua d'imprégner un rythme érotique et approcha lentement sa bouche pour offrir un doux baiser à celui-ci avant de le faire disparaitre à chaque seconde. À cette initiative plus qu'osée, Cal abandonna toute objection et rejeta sa tête en arrière de plaisir en effleurant la cambrure des cuisses de sa partenaire.
— Oh… seigneur…, gémit-il, en fermant ses yeux afin de se maitriser pour ne pas exploser dans l'immédiat. Il avait l'impression que son esprit s'était littéralement consumé à ces charnelles caresses. Elle attenta par moment des coups de langue inattendus qui tétanisa l'expert en mensonge, serrant sa mâchoire à son maximum. Il devait à tout prix l'arrêter s'il voulait encore profiter de cette nuit pleine de promesse et de plaisir. Il rassembla tout ce qui lui restait de maîtrise et se redressa subitement pour prendre les mains de son épouse.
— Pas comme ça, exigea t-il, d'une voix devenue roque par le désir.
Elle émit un soupir rieur, passa ses deux bras autour du cou de son mari et l'embrassa avec passion. D'un seul mouvement, il la renversa sur le côté pour la coller contre son corps avide d'intense sensation. Ils s'embrassèrent, se caressèrent, gémirent à en perdre haleine. Les deux amoureux continuèrent leur petit jeu jusqu'au moment où Gillian n'en pouvant plus ordonna sur un ton refusant aucune objection :
— Maintenant !
À cette exigence, Cal leva un sourcil intrigué puis embrassa furtivement ses fines lèvres. D'un regard de braise, il posa sa bouche sur sa voluptueuse poitrine où il forma un long sillon jusqu'à son ventre. Il se redressa et enleva avec lenteur la lingerie de sa femme sans la quitter du regard. Totalement nue, elle sentit sa respiration devenir de plus en plus archaïque. Aux pupilles dilatées de son mari, elle pouvait aisément deviner la suite des événements imaginé par celui-ci. Il se figea un instant comme s'il désirait faire durer ce moment et imprégner cette image à jamais dans son esprit : celle de la femme de sa vie l'attendant lui et rien que lui…
Il argua un sourire charmeur et s'allongea avec douceur sur son corps en posant ses avants-bras de chaque côté de celui-ci. Il caressa ses lèvres avec les siennes. Leur souffle se mélangea et leur excitation était à leur paroxysme. D'un simple regard, il posa à sa compagne une question silencieuse. Pour toute réponse, elle rapprocha son corps du sien et captura avidement sa bouche. Le message passé, il n'en fallut pas plus à Cal pour passer à la vitesse supérieure. Il plongea son regard dans le sien et l'empli de tout son être d'un seul coup de rein. Un cri de plaisir sans fin s'échappèrent des bouches des deux amants s'abstenant du moindre mouvement pour s'accommoder l'un à l'autre. Un court instant plus tard, Cal commença à imprimer un rythme de pénétration lent et lascif en poussant des râles de satisfaction. Il murmura parfois son prénom comme une prière aux creux de son oreille alors qu'elle semait des baisers brulants sur sa peau.
Au bout de longues minutes, elle désirait à tout prix augmenter leur plaisir commun et le sentir au plus profond d'elle-même. Elle entreprit d'encercler son dos avec ses mains tout en mordillant son cou pour lui suggérer implicitement d'accélérer la cadence. Il accepta ses revendications puis augmenta rapidement ses mouvements lancinants jusqu'à atteindre une allure stable et rapide. À chaque pénétration, elle crut mourir un peu plus dans les bras de son amant. Il afficha un sourire victorieux, en la voyant perdre pied sous son corps en mouvement, et l'empêcha de crier son plaisir en scellant sa bouche avec la sienne.
Elle devait à tout prix extérioriser son envie d'hurler sa passion. Elle ne trouva pas d'autre moyen que de passer ses jambes autour de son corps pour s'agripper farouchement en le griffant presque. Cela ne dérangea nullement l'homme qui souhaitait encore aller plus loin dans leur échange sensuel. Il attrapa les deux mains de la jeune femme afin de la forcer à agripper le dossier du lit pour l'immobiliser et donner des coups de rein moins rapide mais plus puissant. Lors de ce changement plutôt brutal, la psychologue cria d'extase et ne put s'empêcher de fermer ses yeux tant le plaisir ressentit en était devenu non mesurable. Il appât voracement sa bouche pour enlacer sa langue avec la sienne et mordilla ensuite une de ses lèvres. Tout au long de ses mouvements, Cal ne dériva pas un seul instant son regard noir de désir du visage de sa femme euphorique. Il continua sur cette lancée lorsqu'il sentit la jeune femme au bord de l'orgasme. D'ordinaire, elle aimait échanger leur position pour lui donner à son tour du plaisir, mais ce soir, son mari ne semblait pas favorable à un échange de rôle. Cal semblait vouloir tout faire pour la satisfaire sans attendre aucune contrepartie. Il devait la faire jouir avant lui. Dans ses dernières forces, il augmenta une nouvelle fois la vitesse de ses pénétrations. C'est alors que l'objectif qu'il cherchait à atteindre ne tarda pas à arriver. Cinq minutes plus tard, Gillian cria son plaisir dans toute la pièce en sentant une vague de réjouissance absolue l'envahir dans tout son corps.
L'expert en mensonge n'était pas encore arrivé au même point que son épouse. Il intensifia encore plus si c'était possible ses mouvements pour bénéficier du même résultat que sa partenaire. Pour l'encourager, elle avait rapproché sa tête vers la sienne et lui souffler quelques mots à son oreille en lui mordillant charnellement le lobe de celle-ci. Cela fonctionna, car peu de temps après le corps de Cal trembla de tous ses membres en gémissant sa jouissance contre son cou.
— Oh bon sang…, soupira t-il contre l'oreiller.
Gillian sourit contre sa peau. Elle passa une de ses mains dans ses cheveux courts alors que de l'autre, elle effectua des caresses dans son dos.
— Je confirme, c'est aussi pour ça que je t'ai épousé !
Se redressant légèrement, Cal ria à la plaisanterie de sa femme avant de l'embrasser une dernière fois passionnément comme pour mettre un point final à ce qu'ils venaient de faire. Il se retira doucement d'elle, et se laissa retomber à ses côtés pour reprendre un rythme de respiration normal. Un bras posé contre son front, il contempla heureux le plafond jusqu'au moment où la jeune femme se colla contre son corps en sueur en tirant sur eux leur couverture commune. Elle soupira de contentement et déclara :
— Je crois que c'est la meilleure journée de St-Valentin que j'ai passé de toute ma vie.
— Et sans doute pas la dernière !
— Mmh…, sourit-elle.
Elle caressa son torse en laissant le silence de la nuit les bercer. Tout d'un coup, une question traversa l'esprit, embrumé des efforts pratiqués de la psychologue, qui arbora une expression interrogative en brisant ce mutisme mutuel :
— Chéri…
— Mmh ?
— Tu sais… ce n'est pas juste pour le… enfin pour ce qu'on vient de faire que je suis restée avec toi… c'est parce que je t'aime et que sans toi ma vie n'aurait pas de sens. Surtout avec ce que nous vivons avec les enfants et nos amis…
— Je sais Gilly…, souffla t-il, en ponctuant ses propos d'un baiser sur sa tempe.
— Je voulais juste… que tu saches qu'entre nous cela n'a jamais été que physique…
Elle éleva sa tête pour le regarder dans les yeux et prouver sa sincérité. Il déplaça une mèche de ses cheveux qui lui barrait ses magnifiques yeux bleus et répondit :
— Si cela avait été le cas, je n'aurais jamais risqué de briser notre amitié pour une simple aventure…
— Je t'aime…
— Moi aussi mon amour…
Il la serra un peu plus contre lui pour caresser du bout de ses doigts son dos dénudé. Dans les bras de l'un de l'autre, les deux adultes s'endormirent quelques minutes plus tard dans un profond sommeille.
Le lendemain matin, le couple se rendit sur leur lieu de travail. Les deux experts en mensonge passèrent rieurs les portes principales de l'agence. Ils semblaient être de nature particulièrement joviale et détendue.
— Non j'te jure, c'est Patrick qui me l'a dit !
— Je ne te crois pas Cal, gloussa t-elle.
— Rhaa demande à Teresa et tu verras que je ne mens pas ! répliqua t-il avec des gestes de ses mains.
— Mouais…
— Aah vous êtes là ! s'exclama une voix masculine.
Cal reconnut son employé Eli Loker accompagné de Ria Torres qui avançaient dans leur direction avec un dossier entre leurs mains. D'une petite moue de sa bouche, Cal soupira :
— Et je regrette déjà…
— Cal…, le réprimanda Gillian. Qu'est-ce qui se passe Eli ?
— Nouvelle enquête, meurtre dans une piscine municipale !
— Prêt pour un petit plongeon ? plaisanta l'expert en mensonge. Devant les regards blasés des deux protagonistes, il ajouta : — J'rigole !
— L'équipe vous attend en salle de conférence ! informa Torres.
— D'accord, mais d'abord il faut que je passe à mon bureau, je vous y rejoins après ! stipula Gillian en quittant le groupe pour disparaître un peu plus loin.
Seul avec ses employés, Cal les dévisagea de haut en bas avec sa bouche entrouverte avant de subitement passer devant eux pour se rendre dans la salle de conférence. Ces derniers émirent des expressions interrogatives puis suivirent les pas de leur patron dans les couloirs de l'entreprise.
— Alors finalement Eli, qu'est-ce que tu as fait pour la St-Valentin ? Comme Hunter, regarder pour la 22 ème fois le film Pretty woman ou Bridget Jones ! demanda Ria amusée.
— Nope, pas du tout, je suis sorti avec une fille !
— Les Sims, ça ne compte pas Loker, jasa Cal dans sa démarche active sans pour autant regarder son employé.
— Ha-ha ! Très drôle ! Non, celle-ci était belle et bien réelle ! Elle avait tout ce qu'il faut là où il faut… et plus encore !
— Ça va, j'me passerai des détails ! répliqua Cal avec dégout.
— Et puis comment cela ce fait que vous connaissiez les Sims, vous ?
— Premièrement ce ton condescendant ne vous pas du tout Loker, deuxièmement je me cultive et troisièmement j'ai quatre gosses !
— Ah oui… c'est vrai. Comment les oublier…, marmonna Eli avec une mine de fatigue.
— Et vous Dr Lightman ? Vous avez fêté la St-Valentin ? l'interrogea Torres souriante
— J'ai une tête à fêter la St-Valentin ?!
— Heu…non ! réfuta rapidement Eli.
Ria jeta un regard désappointé à son collègue.
— Quoi ? C'est vrai ! chuchota t-il.
— Mais Gillian oui ! contra assez vite la brune.
— Il est vraiment dommage qu'après toutes ces années de mariage, vous n'offrez quand même pas un seul jour de romance à votre femme ! argua Eli à son patron qui menait toujours la marche.
— Gardez vos conseilles pour vous Loker et moi je m'occupe de mon mariage ! Je serai bien le dernier homme sur terre à vouloir écouter ce que vous avez à dire sur les relations de couples !
— Ah oui, pourquoi ? Qui est avant moi ?
Cal se planta face à la porte de la salle de conférence et répondit :
— Oprah.
D'un mouvement de sourcil, Loker chercha le pourquoi de cette réponse. Soudainement, Gillian revint les bras chargés de documents et proclama :
— C'est bon, on peut commencer ! J'ai tous les dossiers !
— Ok et bien allons-y ! clama Cal, une main posée sur la poignée de la porte.
— Oh heu… Gillian ? l'interpella Torres.
— Oui Ria ?
— Vous avez une pétale de rose derrière vous ! Attendez…, fit-elle, en cherchant l'intruse pour la retirer. — Voilà !
— Hum… moui merci Ria, je me demande comment elle a pu atterrir là !
Cal et Gillian s'échangèrent un regard gêné puis entrèrent silencieusement dans la pièce. Loker, qui n'avait rien manqué de l'échange, s'étonna :
— T'as vu leurs regards ?
— À mon avis, cupidon a dû leur lancer une dizaine de flèches hier soir ! s'amusa Ria.
— C'est pour ça que le comportement de Cal me semblait si bizarre !
— Il n'a rien fait, rétorqua la brune perplexe.
— Justement…c'est super étrange !
— Bon, vous arrêtez de prendre votre pause café ou c'est moi qui doit venir vous chercher à coup de baïonnette ?! vociféra l'expert en mensonge.
— Cal…, soupira sa compagne à ses côtés.
— Ça n'aura pas duré longtemps…, jasa Torres.
— Ouais… Je sens que cela va être long d'attendre encore 365 jours…, marmonna Loker d'un rictus en coin à l'expression d'impatience de leur patron.
FIN*
Morale de l'histoire : Une boite de chocolat aurait suffit !
— Dr Lightman ?
À son nom, Gillian s'arrêta et pivota devant le bureau de sa réceptionniste.
— Oui Anna ?
— Euh… vous semblez fatiguée, vous ne souhaitez pas prendre une pause et boire une boisson chaude…
— Non ça ira, je vais rentrer. Merci Anna, sourit-elle.
— Dans ce cas, bonne soirée !
— À vous aussi !
Avant son départ, elle se rendit prestement à son bureau pour rassembler ses affaires. Éreintée, elle posa un dernier dossier sur une pile de documents lorsqu'elle entendit son téléphone portable sonner sur sa table de travail. Un sourire se dessina sur ses lèvres au nom de son correspondant qui s'afficha sur l'écran. Elle prit son téléphone et accepta l'appel :
— Hey chéri…
— Gill' ! Ça va, tu sembles fatiguée ? s'inquiéta Cal à l'autre bout du fil.
— Oui un peu... Je dois dire que ce fut une journée assez éprouvante… Et toi ? Les enfants ne t'ont pas trop fait tourné en bourrique ?
— À vrai dire, ils ont été parfaits !
-- Vraiment ? C'est un exploit à fêter ! s'amusa t-elle, en enfilant son manteau.
— Tu ne crois pas si bien dire…
— Excuse-moi chéri, qu'est-ce que tu me disais ? Je ne t'ai pas entendu, j'étais en train de mettre mon manteau.
— Je me demandais juste à quelle heure tu pensais rentrer ?
Elle vérifia l'heure sur sa montre et répondit :
— Je pense que je pourrai être à la maison dans trente minutes à peu près.
— Parfait ! Enfin je veux dire…super !
— À tout à l'heure, Cal, je t'aime…
— Moi aussi, chérie.
Après cette brève conversation, Gillian emprunta les couloirs nocturnes du Lightman Group pour quitter le bâtiment, sous les quelques bonsoirs des derniers employés encore présents. Elle récupéra sa voiture et rêva sur le chemin du retour au bon bain chaud qui l'attendait.
Une fois arrivée, elle gara son véhicule devant la demeure familiale. Un lieu essentiel qui avait le pouvoir de recharger ses batteries et recommencer une nouvelle journée de travail comme celle-ci. Elle soupira de bien être et grimpa les marches de son perron. Elle s'apprêta à insérer sa clé dans la serrure de sa porte d'entrée, mais elle s'arrêta lorsqu'à sa grande surprise seule une légère pression de sa main avait suffit pour l'ouvrir. D'un froncement de sourcils, elle posa un premier pas hésitant dans la maisonnée et referma précautionneusement la porte derrière-elle. Le vestibule était plongé dans une pénombre tamisée comme le reste de la maisonnée. Elle plissa ses yeux pour affiner sa vision et distingua au sol un chemin de bougies aux parfums multiples. Elle suivit du regard le chemin flamboyant et arbora une expression de surprise à la vue des pétales de roses éparpillées. Interloquée, elle pista lentement la route lumineuse en interpellant son mari absent.
— Cal ?
Une douce musique jazz rythma ses pas à mesure qu'elle traçait les indices qui la mena jusqu'à la porte arrière de la maison. Elle ouvrit celle-ci avec un peu d'appréhension et s'immobilisa alors que son coeur manqua un battement. Devant ses yeux ébahis, elle découvrit leur terrasse familiale totalement transformée en une scène des plus romantique qu'il puisse exister. Des bougies et des roses étaient éparpillées autour d'une table soigneusement décorée par des petits ornements attentionnés. Un repas de circonstance avec bouteille de champagne et vaisselles en porcelaine étaient fièrement dressés et prêts à être dégustés.
— T'as cinq minutes d'avance…, souffla une voix suave au creux de son oreille.
— Cal ! s'exclama t-elle surprise.
La psychologue se retourna et découvrit son mari vêtu de son plus beau smoking. Ce dernier engouffra ses mains dans les poches de son pantalon et plaisanta :
— Tu pensais à quelqu'un d'autre ?
— Non…enfin je… Je suis juste surprise par… tout ça ! bafouilla t-elle, encore sous le choc de la découverte. Mais comment tu as… pourquoi ?
— Mmh… il m'avait semblé que le 14 février, il était de coutume à sortir tout cet attirail superflu ! Maiiis… tu te poses bien trop de questions chérie ! Pourquoi ne pas tout simplement profiter de cette soirée, toi et moi…
Il présenta une bouteille de champagne et ajouta :
— Ainsi que de ce splendide champagne hors de prix, coutant plus cher que la paye de nos employés !
— Cal…, soupira t-elle rieuse de sa bêtise.
— Ok, j'arrête !
Il ria en offrant une coupe de champagne à sa femme qui le gratifia d'un mince sourire séducteur. Elle trempa ses lèvres dans l'alcool puis manqua d'avaler de travers lorsqu'elle s'exclama :
— Oh ! Mes les enfants tu…
— Du calme ! Ils sont chez Seeley et Temp' ! Comme je te l'ai dit, cette soirée c'est juste, toi et moi !
Au clin d'oeil séducteur de son compagnon, Gillian élargit un peu plus son sourire et le dévora amoureusement du regard. Cal l'imita avant de délaisser son verre et d'inviter galamment sa femme à prendre place autour de la table. Il s'installa en face d'elle en observant amusé la psychologue contempler avec envie le repas gastronomique.
— Ça m'a l'air délicieux ! s'enthousiasma t-elle. Quand est-ce que tu as eu le temps de faire tout ça ?
— En fait… pour te dire la vérité, je me suis fait un peu aidé !
— Ça ne m'étonne pas ! se moqua t-elle gentiment.
— Hey ! fit-il, faussement vexé.
— Chéri… les deux plats que tu sais cuisiner c'est les haricots toasté et les fish and chips…
— Je voulais te faire ça, mais Em' m'a vite arrêté en me sermonnant que cela aurait été du pure massacre pour ce genre de soirée ! relata t-il avec des gestes évasifs de ses mains.
Il regarda sa compagne rire et dire :
— Elle n'avait pas tout à fait tort !
— Pourtant, tu les aimes mes Fish and Chips ?! Tu dis toujours que tu m'as épousé pour ça !
— Non, je t'ai dit que j'aimais bien quand tu les faisais parce que cela m'évitait de cuisiner et que ça faisait plaisir aux enfants ! Et si je t'ai épousé… c'est pour bien d'autres raisons que du poisson pané !
Cal écarta théâtralement ses bras en ironisant :
— C'est la chose la plus romantique qu'on m'ait dite !
Gillian secoua sa tête et lâcha un soupir rieur à l'humour de son mari. Ce dernier sourit de sa réaction et commanda :
— Allez, mangeons avant que cela ne refroidisse ! Em' ne me pardonnerait jamais si on ne finissait pas son repas !
Elle gloussa et entama les délicieux mets préparés par l'aînée de la famille.
— Ce n'est pas si mauvais finalement ! affirma Cal, en mangeant un autre morceau de sa nourriture. Je pensais me retrouver à l'hôpital mais vu que je suis encore là, Em' n'a pas dû avoir hérité du côté culinaire de sa mère !
— Je te trouve injuste…
— Tu dis ça parce que tu n'as jamais gouté la cuisine de Zoe ! Même les sushis elle les rataient ! J'suis resté une semaine au lit à cause d'une intoxication alimentaire ! Et c'est Greg qui, à l'époque, s'était improvisé infirmière de service !
— Tu as dû être martyrisé ! plaisanta t-elle.
— Oh que ouiii… Regarder toutes les saisons de la série "Urgence" avec lui, était pire que mon envie de vomir ces maudits poisson crus toutes les cinq minutes…
Gillian arbora une grimace quelque peu dégoûtée. Face à son expression, Cal se rattrapa rapidement avec une bouteille à la main :
— Oui enfin… ce n'est pas vraiment le moment de parler de ça ! Champagne ?
— À force, je vais finir pas croire que tu veux me rendre ivre…, riposta t-elle malicieusement.
— Et si cela était le cas ? répliqua t-il sur un ton séducteur.
— Je dirai… ressers-moi et tu verras bien ce qui se passera !
— Tout bon scientifique a le devoir de vérifier ses sources, allégua t-il en versant de l'alcool à la robe dorée dans la flute de champagne de sa belle amusée.
Les plats chaud savourés, Cal débarrassa la table et apporta le dessert devant les yeux gourmands de sa femme. D'un large sourire, il s'exclama :
— Madame est servie !
— Mmmh pounding ! Mon pêché mignon ! jubila t-elle, en passant sa langue d'envie sur ses lèvres.
— J'le sais !
Il renvoya un nouveau clin d'oeil en reprenant sa place. Gillian lui offrit un éblouissant sourire et plongea sans tarder sa cuillère dans son dessert préféré pour goûter à ses saveurs sucrées. La tête penchée, Cal essaya d'analyser ses expressions sur son visage impassible. Impatient, il réclama finalement dans l'attente du verdict tant espéré :
— Alors ?
— Délicieux ! sourit-elle.
— Pas autant que toi…
— Petit charmeur…
D'un air goguenard, il croisa ses mains sur son ventre en répliquant:
— J'en ai d'autres en stock si tu veux !
Elle le pointa avec sa cuillère et le défia amusée :
— Mmh vas-y !
— Ok…
Il attrapa sa main libre et ancra son regard faussement séducteur pour proclamer d'une voix de crouner :
— Ton père est un voleur, il a dérobé toutes les étoiles du ciel pour les mettre dans tes yeux…
— T'es sérieux ?! s'esclaffa t-elle de cette phrase toute faite.
— Quoi ? C'est romantique, non ? se défendit-il, d'un haussement de sourcils.
— C'est surtout du réchauffé et très cliché ! ria t-elle.
— Ok ! Une autre alors ! Hum…
D'une petite moue de sa bouche accompagnée d'un regard lointain, il chercha dans son esprit la phrase parfaite pour la déstabiliser. Après dix secondes, il lâcha le plus sérieusement du monde :
— Je pense à toi une fois par jour et chaque pensée dure 24 heures…
Gillian ria à plus s'en arrêter. Heureux de sa réaction, le sourire de Cal s'élargit un peu plus à la vue de sa compagne plus détendue que jamais. Il aimait tant l'entendre rire et surtout à ses bêtises…
— Quoi ? T'aimes pas ?
— Ce n'est pas très British…
— Mmh… c'est vrai ! En fait, pour tout t'avouer c'est Killian qui a donné ces conseilles de séduction à Arthur ! Il lui avait donné plusieurs phrases du même style pour emballer les prochaines filles qu'ils verraient ! En affirmant qu'elles étaient toutes imparables et efficaces !
Gillian reprit une autre bouchée de son dessert et demanda entre curiosité et amusement :
— Et il a réussi son coup ?
— Vu les heures sup' qu'il fait, je ne crois pas que cela a été le cas…
Elle ria de plus belle. D'un fin sourire, Cal fixa leurs mains liées. Il caressa tendrement celle de sa femme à l'aide de son pouce puis reprit un air subitement plus sérieux.
— En fait, si je voulais vraiment te séduire… Je dirais que tu es plus belle femme que je n'ai jamais vu, que ton sourire est ma seule dose de bonheur dont j'ai besoin et que tes yeux sont les seuls océans où j'aimerais m'y noyer.
— Rien que ça, gloussa t-elle, en soutenant sa tête avec sa main et son coude sur la table. Son regard tendre plongé dans le sien, Cal mima son faux désabusement en passant une main nerveuse dans ses cheveux courts.
— Argh… je ne sais même plus comment te convaincre ! Je ne sais même pas pourquoi tu as accepté de m'épouser, alors !
— Tu veux que je te dise pourquoi ?
— Vas-y…
D'un sourire narquois, elle lui indiqua par le repliement de son index de rapprocher son visage du sien. Il s'exécuta avec un fin sourire. Elle approcha ensuite voluptueusement sa bouche sensuelle de son oreille et lui murmura :
— Je ne peux pas résister à un homme qui porte un smoking…
— Ooh dans ce cas, j'ai de la chance d'avoir tapé dans le mille pour cette soirée !
— Mmh c'est vrai…
Elle pinça sa lèvre inférieure avec séduction. Le coeur battant, Cal dériva son regard entre la bouche et les yeux azurs de sa splendide femme. Il n'avait plus qu'une idée en tête, l'embrasser tout de suite et maintenant. C'est au moment où il capta ses pupilles se dilater qu'il captura ses lèvres avec lenteur pour mêler sa langue avec la sienne et l'entendre gémir de plaisir. Le baiser terminé, elle s'écarta légèrement de son mari pour humidifier ses lèvres. Elle ancra son regard dans le sien alors qu'il caressa tendrement sa joue de sa main libre.
— Mmh… C'est aussi grâce à ça que tu m'as eu…
Il lui offrit un mince sourire et tendit implicitement sa main dans sa direction pour l'inviter à le suivre. Elle accepta l'offre et suivit ses pas au centre de la terrasse. La douce musique de Currently de Keaton Simons résonna jusqu'à eux. Cal entama une danse improvisée en posant ses mains sur la fine taille de sa dulcinée, qui entoura son cou avec ses deux bras pour se laisser bercer dans les siens.
— Merci…, souffla t-elle en lui allouant un léger sourire.
— De quoi ?
— De tout ça.
— Dans ce cas, c'est plutôt moi qui devrai te remercier…
— Pourquoi ?
— De m'avoir dit oui… Je dois dire qu'il t'a fallu une grande part de folie pour vouloir faire ta vie avec moi !
— Mmh pas faux ! Mais dans un sens aimer c'est se perdre dans la folie !
— C'est profond dit moi ! persiffla t-il gentiment.
— T'es bête…, soupira t-elle en levant ses yeux au ciel.
Cal lâcha un soupir rieur et posa tendrement son front contre le sien. Il la berça lentement sur place au rythme de la musique lancinante et souffla avec sérieux :
— Je t'aime…
Émue, Gillian serra un peu plus son mari dans ses bras afin de l'embrasser avec passion. Cal ne se fit pas prier et approfondit même l'échange. Un fougueux ballet de langues conduisant les deux adultes à se séparer à bout de souffle. Après cet échange extatique, l'expert en mensonge déclara tout sourire :
— Waah… si j'avais su que ces trois simples mots suffiraient à te rendre comme ça, j'aurais dû le faire depuis bien longtemps !
Gillian gloussa. Elle tourna sa tête de droite à gauche en signe de résignation puis nicha celle-ci au creux de son cou pour apprécier encore plus l'instant. Cal l'embrassa sur sa tempe et ferma ses yeux de contentement. Ils dansèrent ainsi sous les étoiles, pendant plusieurs minutes, jusqu'au moment où la fraicheur de la nuit les rattrapa. Une légère brise fit frissonner la psychologue contre l'expert en mensonge. Soucieux, il l'interrogea :
— T'as froid ?
— Un peu…
— Tu veux rentrer, je pourrai te réchauffer…
Elle discerna avec amusement le ton à la fois mutin et séducteur qu'il avait employé. Elle éleva légèrement sa tête pour le regarder dans les yeux et approuva :
— Mmh ça me semble une proposition acceptable.
— Je dirai même indispensable.
— C'est sûr que ce n'est pas pour ta modestie que je t'ai épousé…
Il ria de sa répartie, l'embrassa furtivement puis attrapa sa main pour l'emmener prestement à l'étage sous ses rires continus. Dans leur chambre, il poussa délicatement sa femme à s'assoir sur le rebord du lit. D'un air séducteur, il appuya sur un bouton d'une chaine-hifi installée sur leur commode. De là, résonna une des chansons les plus sensuelles qui soit pour ce genre de circonstance…
— I Just Want To Make Love To You d'Etta James ! reconnut immédiatement Gillian. C'est que tu avais tout prévu…, dit-elle aguicheusement, en regardant son compagnon dé-serrer sa cravate avec un clin d'oeil charmeur. Elle ria alors qu'il continua son petit manège séducteur. Il voulut enlever ses chaussures de manière théâtrale, mais échoua inexorablement. C'est avec maladresse qu'il réussit enfin sa manœuvre sous les gloussements répétés de sa compagne. Il arbora un sourire charmeur en s'approchant d'elle pour écraser ses lèvres contre les siennes. Gillian sourit contre sa bouche alors qu'il essayait tant bien que mal d'enlever sa cravate récalcitrante. Elle s'agenouilla sur leur matelas afin de l'aider dans sa pénible tâche et jeta ce fichu bout de tissu de l'autre côté de la pièce. D'un sourire carnassier, il l'interrogea :
— Si je te disais que j'ai envie de toi maintenant, tu me croirais ?
— Et si je te disais que j'ai plus envie de toi que toi de moi, tu me croirais ?
— Impossible ! répliqua t-il amusé, en délaissant rapidement sa veste de costume. Il encadra le visage de sa femme avec ses mains et dévora amoureusement sa bouche. Ils étaient tous les deux très excités par la situation. Cal défit les bretelles de la robe rouge de Gillian pendant qu'elle entreprit de défaire ses boutons de sa chemise immaculée avec une extrême rapidité. Elle la glissa le long de ses épaules masculines et la renvoya au sol avec le reste de ses affaires. S'embrassant toujours sauvagement, elle déboucla de ses mains expertes la ceinture de son mari. Il s'empressa de se débarrasser de son pantalon pour rester en simple boxer sous les yeux envieux de sa femme.
— J'trouve que de nous deux, tu es un peu trop habillée ! signala t-il, en embrassant voluptueusement sa mâchoire. Elle colla sa bouche à son oreille et dicta d'une voix suave :
— C'est toi l'expert en langage corporel alors… agit !
Il n'en fallut pas plus à Cal pour prendre sa femme par la taille et l'allonger sur leur lit. Une fois à sa merci, il glissa sa robe le long de sa peau avec une lenteur presque extrême. Le tissu passa d'abord par sa poitrine, son ventre, ses jambes, jusqu'à ses pieds pour finir par dévoiler son corps aussi svelte que parfait. D'un immense sourire, il contempla avec ravissement le splendide corps de la psychologue qui lui était offert, néanmoins encore camoufler par de la lingeries féminine.
— Je ne mentirai pas en disant que je suis le plus chanceux des hommes!
— Moi j'aimerais que tu me prouves que je suis la plus chanceuse des femmes…, exigea t-elle, en pinçant ses lèvres de manière séductrice.
Hors de contrôle, Cal se jeta littéralement sur sa femme qui ria à son manifeste empressement. Elle reprit un air plus sérieux lorsqu'il l'embrassa au creux de son cou et qu'il glissa une main aventureuse sur sa fine taille. Il caressa ses cuisses et passa, par un grognement de plaisir, sa main sous le petit vêtement jusqu'à un endroit beaucoup plus intime. L'objectif atteint, il commença à l'aide de son pouce à masser sans relâche le point culminant du mystère féminin. Un désir la submergea à chacun de ses va et vient donnés par sa main experte alors qu'elle soupira d'aise :
— Cal…
Elle s'abandonna totalement à lui. L'expert en mensonge sourit contre sa peau douce puis se pencha au-dessus de son visage pour contempler les différentes expressions passer sur celui-ci. Il la vit d'abord sourire, fermer ses yeux puis entre-ouvrir sa bouche tant le plaisir reçut s'intensifia à chaque seconde. Elle agrippa soudainement les draps de leur lit lorsqu'il décida subrepticement de remplacer sa main par sa bouche. Elle lâcha involontairement une subtile plainte d'extase en le regardant parfaire ses biens fait et en intensifiant la cadence. Il était presque arrivé au point culminant de son plaisir intime. Au bord de l'extase, Gillian repoussa rapidement le visage de son compagnon pour le forcer à s'éloigner de leur satisfaction commune. Ils ne pouvaient pas finir leur nuit ainsi. Elle déglutit d'envie par son regard transperçant et désireux d'action.
— Pas comme ça…
La respiration de Cal s'écourta à cette supplication. Sans dire un mot, il l'embrassa à pleine bouche pendant qu'elle passa ses deux main dans son dos puissant. Leurs lèvres scellées, elle laissa ses mains se balader jusqu'à l'élastique de son boxer où elle glissa l'une d'elles à son entrejambe. Elle sentit souriante son excitation s'affermir sous ses doigts fins. Dès lors, l'expert en mensonge arrêta tout mouvement pour grogner son plaisir contre son cou et sensuellement le mordiller.
— Gill'…
Au râlement de son mari, Gillian savait qu'elle avait désormais les choses en mains. Elle enleva son dernier vêtement puis elle en profita échanger leurs positions pour se retrouver en totale domination au-dessus de son corps impatient d'aller plus loin dans leur exploration intime. Sans barrière, elle caressa l'objet de ses envies de manière lente et séductrice. À un moment donné, la sensation qu'elle lui procurait était devenue beaucoup trop intense pour lui.
— Gillian… j'suis pas sûr que je vais pou…
Elle fit abstraction de sa plainte et imprima aguicheusement un rythme à la fois plus rapide et lancinant au sexe de son amant. Elle continua d'imprégner un rythme érotique et approcha lentement sa bouche pour offrir un doux baiser à celui-ci avant de le faire disparaitre à chaque seconde. À cette initiative plus qu'osée, Cal abandonna toute objection et rejeta sa tête en arrière de plaisir en effleurant la cambrure des cuisses de sa partenaire.
— Oh… seigneur…, gémit-il, en fermant ses yeux afin de se maitriser pour ne pas exploser dans l'immédiat. Il avait l'impression que son esprit s'était littéralement consumé à ces charnelles caresses. Elle attenta par moment des coups de langue inattendus qui tétanisa l'expert en mensonge, serrant sa mâchoire à son maximum. Il devait à tout prix l'arrêter s'il voulait encore profiter de cette nuit pleine de promesse et de plaisir. Il rassembla tout ce qui lui restait de maîtrise et se redressa subitement pour prendre les mains de son épouse.
— Pas comme ça, exigea t-il, d'une voix devenue roque par le désir.
Elle émit un soupir rieur, passa ses deux bras autour du cou de son mari et l'embrassa avec passion. D'un seul mouvement, il la renversa sur le côté pour la coller contre son corps avide d'intense sensation. Ils s'embrassèrent, se caressèrent, gémirent à en perdre haleine. Les deux amoureux continuèrent leur petit jeu jusqu'au moment où Gillian n'en pouvant plus ordonna sur un ton refusant aucune objection :
— Maintenant !
À cette exigence, Cal leva un sourcil intrigué puis embrassa furtivement ses fines lèvres. D'un regard de braise, il posa sa bouche sur sa voluptueuse poitrine où il forma un long sillon jusqu'à son ventre. Il se redressa et enleva avec lenteur la lingerie de sa femme sans la quitter du regard. Totalement nue, elle sentit sa respiration devenir de plus en plus archaïque. Aux pupilles dilatées de son mari, elle pouvait aisément deviner la suite des événements imaginé par celui-ci. Il se figea un instant comme s'il désirait faire durer ce moment et imprégner cette image à jamais dans son esprit : celle de la femme de sa vie l'attendant lui et rien que lui…
Il argua un sourire charmeur et s'allongea avec douceur sur son corps en posant ses avants-bras de chaque côté de celui-ci. Il caressa ses lèvres avec les siennes. Leur souffle se mélangea et leur excitation était à leur paroxysme. D'un simple regard, il posa à sa compagne une question silencieuse. Pour toute réponse, elle rapprocha son corps du sien et captura avidement sa bouche. Le message passé, il n'en fallut pas plus à Cal pour passer à la vitesse supérieure. Il plongea son regard dans le sien et l'empli de tout son être d'un seul coup de rein. Un cri de plaisir sans fin s'échappèrent des bouches des deux amants s'abstenant du moindre mouvement pour s'accommoder l'un à l'autre. Un court instant plus tard, Cal commença à imprimer un rythme de pénétration lent et lascif en poussant des râles de satisfaction. Il murmura parfois son prénom comme une prière aux creux de son oreille alors qu'elle semait des baisers brulants sur sa peau.
Au bout de longues minutes, elle désirait à tout prix augmenter leur plaisir commun et le sentir au plus profond d'elle-même. Elle entreprit d'encercler son dos avec ses mains tout en mordillant son cou pour lui suggérer implicitement d'accélérer la cadence. Il accepta ses revendications puis augmenta rapidement ses mouvements lancinants jusqu'à atteindre une allure stable et rapide. À chaque pénétration, elle crut mourir un peu plus dans les bras de son amant. Il afficha un sourire victorieux, en la voyant perdre pied sous son corps en mouvement, et l'empêcha de crier son plaisir en scellant sa bouche avec la sienne.
Elle devait à tout prix extérioriser son envie d'hurler sa passion. Elle ne trouva pas d'autre moyen que de passer ses jambes autour de son corps pour s'agripper farouchement en le griffant presque. Cela ne dérangea nullement l'homme qui souhaitait encore aller plus loin dans leur échange sensuel. Il attrapa les deux mains de la jeune femme afin de la forcer à agripper le dossier du lit pour l'immobiliser et donner des coups de rein moins rapide mais plus puissant. Lors de ce changement plutôt brutal, la psychologue cria d'extase et ne put s'empêcher de fermer ses yeux tant le plaisir ressentit en était devenu non mesurable. Il appât voracement sa bouche pour enlacer sa langue avec la sienne et mordilla ensuite une de ses lèvres. Tout au long de ses mouvements, Cal ne dériva pas un seul instant son regard noir de désir du visage de sa femme euphorique. Il continua sur cette lancée lorsqu'il sentit la jeune femme au bord de l'orgasme. D'ordinaire, elle aimait échanger leur position pour lui donner à son tour du plaisir, mais ce soir, son mari ne semblait pas favorable à un échange de rôle. Cal semblait vouloir tout faire pour la satisfaire sans attendre aucune contrepartie. Il devait la faire jouir avant lui. Dans ses dernières forces, il augmenta une nouvelle fois la vitesse de ses pénétrations. C'est alors que l'objectif qu'il cherchait à atteindre ne tarda pas à arriver. Cinq minutes plus tard, Gillian cria son plaisir dans toute la pièce en sentant une vague de réjouissance absolue l'envahir dans tout son corps.
L'expert en mensonge n'était pas encore arrivé au même point que son épouse. Il intensifia encore plus si c'était possible ses mouvements pour bénéficier du même résultat que sa partenaire. Pour l'encourager, elle avait rapproché sa tête vers la sienne et lui souffler quelques mots à son oreille en lui mordillant charnellement le lobe de celle-ci. Cela fonctionna, car peu de temps après le corps de Cal trembla de tous ses membres en gémissant sa jouissance contre son cou.
— Oh bon sang…, soupira t-il contre l'oreiller.
Gillian sourit contre sa peau. Elle passa une de ses mains dans ses cheveux courts alors que de l'autre, elle effectua des caresses dans son dos.
— Je confirme, c'est aussi pour ça que je t'ai épousé !
Se redressant légèrement, Cal ria à la plaisanterie de sa femme avant de l'embrasser une dernière fois passionnément comme pour mettre un point final à ce qu'ils venaient de faire. Il se retira doucement d'elle, et se laissa retomber à ses côtés pour reprendre un rythme de respiration normal. Un bras posé contre son front, il contempla heureux le plafond jusqu'au moment où la jeune femme se colla contre son corps en sueur en tirant sur eux leur couverture commune. Elle soupira de contentement et déclara :
— Je crois que c'est la meilleure journée de St-Valentin que j'ai passé de toute ma vie.
— Et sans doute pas la dernière !
— Mmh…, sourit-elle.
Elle caressa son torse en laissant le silence de la nuit les bercer. Tout d'un coup, une question traversa l'esprit, embrumé des efforts pratiqués de la psychologue, qui arbora une expression interrogative en brisant ce mutisme mutuel :
— Chéri…
— Mmh ?
— Tu sais… ce n'est pas juste pour le… enfin pour ce qu'on vient de faire que je suis restée avec toi… c'est parce que je t'aime et que sans toi ma vie n'aurait pas de sens. Surtout avec ce que nous vivons avec les enfants et nos amis…
— Je sais Gilly…, souffla t-il, en ponctuant ses propos d'un baiser sur sa tempe.
— Je voulais juste… que tu saches qu'entre nous cela n'a jamais été que physique…
Elle éleva sa tête pour le regarder dans les yeux et prouver sa sincérité. Il déplaça une mèche de ses cheveux qui lui barrait ses magnifiques yeux bleus et répondit :
— Si cela avait été le cas, je n'aurais jamais risqué de briser notre amitié pour une simple aventure…
— Je t'aime…
— Moi aussi mon amour…
Il la serra un peu plus contre lui pour caresser du bout de ses doigts son dos dénudé. Dans les bras de l'un de l'autre, les deux adultes s'endormirent quelques minutes plus tard dans un profond sommeille.
Le lendemain matin, le couple se rendit sur leur lieu de travail. Les deux experts en mensonge passèrent rieurs les portes principales de l'agence. Ils semblaient être de nature particulièrement joviale et détendue.
— Non j'te jure, c'est Patrick qui me l'a dit !
— Je ne te crois pas Cal, gloussa t-elle.
— Rhaa demande à Teresa et tu verras que je ne mens pas ! répliqua t-il avec des gestes de ses mains.
— Mouais…
— Aah vous êtes là ! s'exclama une voix masculine.
Cal reconnut son employé Eli Loker accompagné de Ria Torres qui avançaient dans leur direction avec un dossier entre leurs mains. D'une petite moue de sa bouche, Cal soupira :
— Et je regrette déjà…
— Cal…, le réprimanda Gillian. Qu'est-ce qui se passe Eli ?
— Nouvelle enquête, meurtre dans une piscine municipale !
— Prêt pour un petit plongeon ? plaisanta l'expert en mensonge. Devant les regards blasés des deux protagonistes, il ajouta : — J'rigole !
— L'équipe vous attend en salle de conférence ! informa Torres.
— D'accord, mais d'abord il faut que je passe à mon bureau, je vous y rejoins après ! stipula Gillian en quittant le groupe pour disparaître un peu plus loin.
Seul avec ses employés, Cal les dévisagea de haut en bas avec sa bouche entrouverte avant de subitement passer devant eux pour se rendre dans la salle de conférence. Ces derniers émirent des expressions interrogatives puis suivirent les pas de leur patron dans les couloirs de l'entreprise.
— Alors finalement Eli, qu'est-ce que tu as fait pour la St-Valentin ? Comme Hunter, regarder pour la 22 ème fois le film Pretty woman ou Bridget Jones ! demanda Ria amusée.
— Nope, pas du tout, je suis sorti avec une fille !
— Les Sims, ça ne compte pas Loker, jasa Cal dans sa démarche active sans pour autant regarder son employé.
— Ha-ha ! Très drôle ! Non, celle-ci était belle et bien réelle ! Elle avait tout ce qu'il faut là où il faut… et plus encore !
— Ça va, j'me passerai des détails ! répliqua Cal avec dégout.
— Et puis comment cela ce fait que vous connaissiez les Sims, vous ?
— Premièrement ce ton condescendant ne vous pas du tout Loker, deuxièmement je me cultive et troisièmement j'ai quatre gosses !
— Ah oui… c'est vrai. Comment les oublier…, marmonna Eli avec une mine de fatigue.
— Et vous Dr Lightman ? Vous avez fêté la St-Valentin ? l'interrogea Torres souriante
— J'ai une tête à fêter la St-Valentin ?!
— Heu…non ! réfuta rapidement Eli.
Ria jeta un regard désappointé à son collègue.
— Quoi ? C'est vrai ! chuchota t-il.
— Mais Gillian oui ! contra assez vite la brune.
— Il est vraiment dommage qu'après toutes ces années de mariage, vous n'offrez quand même pas un seul jour de romance à votre femme ! argua Eli à son patron qui menait toujours la marche.
— Gardez vos conseilles pour vous Loker et moi je m'occupe de mon mariage ! Je serai bien le dernier homme sur terre à vouloir écouter ce que vous avez à dire sur les relations de couples !
— Ah oui, pourquoi ? Qui est avant moi ?
Cal se planta face à la porte de la salle de conférence et répondit :
— Oprah.
D'un mouvement de sourcil, Loker chercha le pourquoi de cette réponse. Soudainement, Gillian revint les bras chargés de documents et proclama :
— C'est bon, on peut commencer ! J'ai tous les dossiers !
— Ok et bien allons-y ! clama Cal, une main posée sur la poignée de la porte.
— Oh heu… Gillian ? l'interpella Torres.
— Oui Ria ?
— Vous avez une pétale de rose derrière vous ! Attendez…, fit-elle, en cherchant l'intruse pour la retirer. — Voilà !
— Hum… moui merci Ria, je me demande comment elle a pu atterrir là !
Cal et Gillian s'échangèrent un regard gêné puis entrèrent silencieusement dans la pièce. Loker, qui n'avait rien manqué de l'échange, s'étonna :
— T'as vu leurs regards ?
— À mon avis, cupidon a dû leur lancer une dizaine de flèches hier soir ! s'amusa Ria.
— C'est pour ça que le comportement de Cal me semblait si bizarre !
— Il n'a rien fait, rétorqua la brune perplexe.
— Justement…c'est super étrange !
— Bon, vous arrêtez de prendre votre pause café ou c'est moi qui doit venir vous chercher à coup de baïonnette ?! vociféra l'expert en mensonge.
— Cal…, soupira sa compagne à ses côtés.
— Ça n'aura pas duré longtemps…, jasa Torres.
— Ouais… Je sens que cela va être long d'attendre encore 365 jours…, marmonna Loker d'un rictus en coin à l'expression d'impatience de leur patron.
FIN*
Morale de l'histoire : Une boite de chocolat aurait suffit !