Noël en famille
C'est bientôt Noël pour la famille Lightman ainsi que pour leurs amis! Et cette année, celui-ci s'annonce haut en couleur puisque toute la petite troupe a décidé de le fêter tous ensemble dans la grande maison d'amis. Seul problème...l'étrange animosité qui règne entre les deux experts en mensonge... Inquiets, leurs amis vont tenter de percer ce mystère et de les réunir avant le jour "J". (Jane:-Noel sera t-il sauvé ?! House:-Rhaa n'importe quoi...la ferme Patrick !) Genre: Général - Multi-crossover Note: Cal et Gillian sont mariés - Emily à 16 ans - Nick et Louise ont 10 ans, Seth 7 ans (Cette histoire devrait être précédée d'une seconde mais je n'ai pas encore eu le temps de l'écrire, puisse t-il être un jour être le cas :P Mais la compréhension de cette histoire peut parfaitement se faire sans) |
CHAPITRE 8 : DÉFIT ULTIME
Un peu plus tard, tout le monde s'était levé pour partager un copieux petit déjeuné. La matinée continua dans la bonne humeur jusqu'à laisser place au déjeuner et lorsque le repas fut terminé, chacun décida de prendre une petite pause digestif avant de reprendre les diverses taches pour le grand jour qu'était Noel. Pour leur temps de liberté les Lightman et les Jane s'étaient décidés à prendre leur thé dans le salon en compagnie d'Owen et de Gibbs. Ce dernier, son café terminé, se leva pour signaler aux deux couples assis sur le même canapé:
— Je vais essayer de réparer l'électricité.
— Je vais t'aider ! se proposa Owen, en suivant les pas de l'agent du Ncis.
— Mmh qu'est-ce que j'aime être ici, au calme…, soupira aisément Gillian qui, avec sa tasse de thé, se lova un peu plus dans les bras de son compagnon.
— C'est vrai…, approuva ce dernier, d'un baiser sur son front.
— Rien de mieu qu'un bon feu, des amis et la femme de sa vie pour vous tenir compagnie ! renchérit Jane, d'un éblouissant sourire. De son bras libre, le blond entoura les épaules de sa femme qui, d'une gorgée de sa boisson chaude, répliqua:—Pour une fois, je suis d'accord pour dire que je n'ai aucune envie de retourner au boulot. Tous profitèrent de cet instant de calme jusqu'à l'arrivée, très déterminée, de deux petits enfants d'une dizaine d'année. Main dans la main. Ceux-ci campèrent devant les quatre adultes présents comme si leur destin devait se jouer à cet instant.
— Hmm un problème ? demanda Cal, d'un va et vient entre sa petite fille et son ami William le scrutant avec défit.
— Oncle Cal, tante Gillian, débuta William de manière solennelle. — J'aimerais vous demander quelque chose de très important. Et j'aimerais que votre réponse n'en soit pas négative.
La déclaration du petit garçon rendit très perplexe l'expert en mensonge qui dévia un instant son regard sur sa femme haussant ses épaules d'incompréhension. Cela n'engageait rien de bon mais sa curiosité l'importa et, en buvant de son thé, il demanda:
— Qu'est-ce qui passe ?
— Je vous demande la main de votre fille !
Un silence. La bombe venait d'être lâchée et celle-ci avait semblé éclater dans la bouche de Cal qui en recracha presque tout son liquide tant la nouvelle l'avait choqué.
— Chéri ! s'exclama Gillian inquiète, en tapotant dans le dos de son mari en train de s'étouffer.
Patrick riait à ne plus s'en arrêter. De voir la réaction de son ami l'avait littéralement fait mourir de rire. Ce fut seulement après quelques secondes de toussotement que Cal pu enfin reprendre actes de ses émotions et demandé d'une voix aiguë:—Tu veux quoi ?!
— Je crois qu'il veut passer à l'autel ! répondit Patrick hilare.
— La ferme Patrick ! vociféra t-il, en jetant un regard noir pour son ami. Cal reposa sa tasse sur la petite table basse et retourna son attention sur le petit couple toujours aussi décidé d'aller jusqu'au bout de leur idée.
— Je veux épouser Louise ! répéta avec vigueur William.
— Et moi je veux me marier avec Will' ! renchérit Louise.
— Oh c'est mignon…, souffla Gillian émue par ce tableau.
— Quoi ?! Non… Ce n'est pas mignon ! réfuta Cal par des mouvements évasifs de ses mains.—Il est en train de demander ma petite fille en mariage !
— Cal… Ils ont dix ans…
— Et alors ?! À son âge je…
— Tu ?
— Peut importe.
— Mouais…, souffla t-elle suspicieuse.
— Vous êtes trop jeune pour vous marier ! argua l'expert en mensonge sans plus de cérémonie.
— Mais on s'aime ! protesta Louise mécontente par son refus.
— Oui et bah… Pour vous marier il faut déjà avoir passer son diplôme !
— Quoi ?! dirent en choeur les trois autres adultes étonnés.
— Quel diplome ? quémanda William intrigué.
— Ton diplôme de fin d'année de terminal ! Et…ton permis de conduire ! mentit-il.
— Tu mens ! riposta Louise, en croisant ses bras contre son corps. — Je suis sûre qu'on n'a pas besoin de ça !
— Bien sûr que non, je ne mens pas ! Demande à ta mère ! Hein Honey ? Dans l'attente de son soutient, Cal tourna son regard sur cette dernière qui lui marmonna:—Double négation…
L'homme vexé bredouilla des choses incompréhensibles et agita une main lasse devant le petit couple perturbé.
— C'est vrai maman ?
— Mais non ma chérie bien sûr que non ! réfuta Gillian souriante. — Ton père vous dit ça pour vous embêter.
— Gillian ! s'offusqua Cal que sa femme ne prenne pas son parti.
— Cal…
— Mais il faut qu'ils comprennent qu'ils sont trop jeunes !
— Aaaah l'amour n'a ni âge ni frontière ! proclama Patrick tout sourire en buvant encore de son thé.
— Mais il y a un père ! Et il n'est pas question que tu épouses Will' !
— Et pourquoi ? lui demanda sa petite fille avec défit.
— Ah oui, pourquoi ? quémanda le mentaliste intrigué.
— Parce que…Parce que… Je te l'ai déjà dit tu es trop jeune !
— Et alors ?! s'offensa Louise.
— Et ben, quand t'es marié après il faut faire des enfants et vous êtes bien trop jeunes pour ça !
— Je te croyais pas si conservateur Cal ! se moqua son ami blond. — Tu te crois dans Game of thrones ? Mon fils doit être prince et avoir conquérit des terres pour pouvoir avoir sa promise ?
— Il doit déjà avoir des poils au menton pour avoir l'audace de prétendre à sa main, Sir Jane, rétorqua Cal d'un regard noir pour son interlocuteur qui lâcha un soupir rieur.
— Mais moi je veux me marier avec Will", comme toi et maman ! répéta la petite Lightman.
— Dans 30 ou 40 ans peut-être…, allégua t-il, d'un geste vague de sa main.
— Cal…, soupira Gillian. — Louise viens ici, lui indiqua sa mère, d'un sourire chaleureux, en prenant les deux mains de sa petite fille.—Mon coeur, je sais que tu aimes Will', mais papa a raison, tu es trop jeune pour te marier…
— Bien sûr que j'ai raison…, marmonna le père.
— Cal ! le réprimanda t-elle. — Écoutes ma chérie, je sais que vous vous aimer beaucoup et je ne dis pas que tu ne pourras un jour vous marier…
— Oh que si ! Moi je le dis !
— Mais pour le moment, vous ne le pouvez pas. Il va falloir être patient. Ok ?
— Mmh…, accepta la petite fille déçue.
— Vous n'avez que vous faire la promesse qu'un jour vous vous marierez !
— Comment ça ?
— Et bien… Quand ton père m'a demandé en fiançaille il a promit de vivre sa vie à mes côtés !
Ces mots semblaient ravir William qui se retourna prestement face à Louise pour lui promettre avec joie: — Louise ! Je te promets que lorsque nous serons plus grand je me marierais avec toi !
— C'est vrai ?! s'exclama joyeusement la petite fille.
— Oui !
— Super ! s'extasia t-elle en embrassant la joue du petit blond avant de lui prendre la main.—On va jouer avec les autres ?
— Ok ! approuva t-il avec un immense sourire en entrainant la petite fille derrière lui.
— Ce fut le mariage le plus court au monde ! Je lève ma tasse de thé aux mariés ! proclama Patrick amusé, en alliant le geste à la parole.
— Ils ne sont pas mariés Patrick ! riposta Cal renfrogné.
— Pas encore ! Mais un Jane…tiens toujours ses promesses ! rétorqua le mentalist, d'un subtile clin d'oeil pour son ami.
— Comme être à l'heure à mon mariage ?!
— Non, j'ai dit que je serais présent à ton mariage mais je n'ai jamais dit à quelle heure j'arriverais !
— Faites que ce mariage n'arrive jamais…
— Mmh…moi je trouverais ça mignon si plus tard ils finissaient ensemble, déclara Jane.
— Un amour d'enfance c'est rare, renchérit Lisbon.
— Je me souviens encore du miens, Jeremy Harrison… blond au yeux bleu…, se souvint Gillian rêveuse.
— Hey ! Je suis là, j'te signale ! s'exclama désabusé Cal.
— Cal, on avait 8 ans !
— Et alors… Il est toujours un prétendu adversaire.
— Jaloux !
— Extrêmement…, souffla t-il à quelques centimètres de son visage.
— J'ai l'impression que cette année nous allons passer le plus extraordinaire des Noel ! argua Patrick.
— C'est vrai… Surtout en sachant que c'est Greg qui va faire le père Noel ! l'appuya Cal.
— C'est sûr ! approuva Jane, en riant avec sa compagne et ses deux amis. Tous bavardèrent ainsi pendant plusieurs minutes sans s'apercevoir du temps passer jusqu'au moment du diner où tout le monde prit place autour de la table pour déguster le fabuleux repas préparer par Martha.
— Mmh Martha, votre poêler de légumes est un ravissement pour mon palais !
— Oh que de compliment mon cher Ducky ! Mais vous savez ce ne sont que de simples aliments !
— Aliments que vous avez su transformer en fabuleux plat de chef !
— Vous m'en faite rougir !
— Cette teinte ne fera que ravir un peu plus votre doux visage !
— Petit charmeur !
— Que tu as de la chance Rick, déclara House.
— Pourquoi est-ce que tu dis ça ? demanda l'écrivain perplexe.
— Et bien au contraire de moi… Tu risques d'avoir plus de cadeau de prévu pour Noel. Ton nouveau père va s'en doute t'offrir de nouveau joujou pour t'accueillir dans ses bonnes grâce ! Tu auras sans doute le nouveau camion de pompier que tu as tant rêver…
— La ferme Greg !
— Papa ? l'appela William. — On pourra monter les chevaux qui sont dans le pré comme l'autre fois ?!
Patrick regarda le visage suppliant de son fils puis dévia son attention sur les autres adultes. Leurs expressions mitigées, lui fit répondre:—Pour aujourd'hui il est trop tard, mais demain peut-être.
— Super !
— À une seule condition que vous soyez accompagner d'un adulte !
— Ouiiii.
— Bien…
— Il faudra qu'on passe voir Mike dans ce cas, allégua Jack. — Vu que c'est lui qui s'occupent des chevaux.
— Hmm, ça fait longtemps que je ne suis pas monté à cheval ! s'exclama Richard nostalgique.
— Et ça fait longtemps que tu n'es pas tombé ! répliqua Cal rieur.
— Tu dis ça, mais la derrière fois j'ai bien failli te battre à la course qu'on avait faite !
— Failli !
— Je veux ma revanche !
— Et tu en auras une !
— Hmm, ça sent le défit chevaleresque ! plaisanta House. — Pour le duel, il se veut que tu le fouette avec un gant ! S'il émet un soupir de contentement c'est tout à fait normal !
— La ferme Greg ! ragea Castle blessé dans son orgueil. Le diner continua dans la bonne humeur et la dégustation des divers plats concoctés par Martha. Quand vint le moment du coucher, tous les adultes se mirent à la tâche d'entrainer leurs petits monstres impatients dans leur chambre commune.
— C'est vrai qu'il viendra le père noël ?! demanda, presque surexcité, le petit Bailey à son père qui tenta de le guider jusqu'à sa chambre.
— Oui, il viendra mon grand. Mais pour ça, il faut que tu dormes sans te lever, sinon il ne déposera pas de cadeaux sous le sapin !
— Mmh…mais moi je veux le voir !
— Tu sais bien qu'il ne vient que lorsque les petits enfants sages sont endormis !
— Oui…
— Bon aller, c'est l'heure ! Le père embrassa son fils puis borda celui-ci dans une grande chambre où étaient déjà installés chaque enfants dans leurs lits respectifs. — Tout le monde est bien installé ?
— Ouiii ! déclarèrent en coeur les enfants.
— Bien, je vais éteindre la lumière donc pas de bruit ou le Père-Noël ne viendra pas !
— Mais le père noël n'exis…
— Nick ! l'arrêta Derek, d'un regard insistant entre lui et Bailey. Comprenant le massage, le petit garçon soupira:
— Ok…
— Aller bonne nuit.
— Bonne nuit !
D'un dernier sourire, le neurochirurgien ferma la porte et quitta les enfants à leur rêve des prochains cadeaux qu'ils ouvriront au pied du sapin.
— Je sens que ça sera le meilleure Noel de tous les temps, affirma Seth en bâillant.
— J'espère que j'aurais les cadeaux que j'ai commandé, souffla Zola d'une voix endormie.
Nicholas, ses deux bras derrière sa tête, contempla le sourire aux lèvres le plafond et soupira:—Moi j'ai déjà eu ce que je voulais…
— Ah oui, quoi ? lui demanda curieuse sa soeur qui dormait à ses côté.
— Que papa et maman se réconcilient…, répondit-il alors que sa soeur lui alloua un léger sourire à cette réponse avant de lentement fermer ses yeux de fatigue.
— Bonne nuit Nick…
— Bonne nuit Lou', souffla t-il en fermant lui aussi ses yeux. Le stress de la tension entre ses deux parents disparues, il n'eu aucun mal à sombrer dans le plus profond des sommeils réparateur. Demain serait un nouveau jour.
Dans la chambre des Jane, le mentaliste, allongé dans son lit, s'était occupé à lire un roman le temps que sa femme finisse de se préparer à venir le rejoindre. Et c'est d'un dernier rangement vestimentaire que la brune débuta une nouvelle conversation avec son compagnon: — Je suis contente que Cal se soit réconcilié avec Gill'.
— Ils s'aiment bien trop pour que leur dispute dure trop longtemps.
— Oui mais sans toi, ils seraient peut-être encore en froid, répliqua t-elle souriante, en s'installant à ses côtés.
— C'est mon ami et il avait besoin de moi.
— Jane ?
— Mmh ?
— C'est vrai que lorsque vous étiez jeune vous vous êtes fait la promesse de trouver le bonheur ?
Jane s'arrêta dans sa lecture et posa son livre sur sa table de chevet pour contempler le visage intrigué de sa femme. Il ne lui parlait que rarement de son passé. Pas qu'il le reniait, mais cela n'avait jamais été son genre d'être nostalgique. Il aimait l'idée de parler de projet, d'avenir avec sa famille. Ne pas s'arrêter sur des blessures passées et continuer à vivre l'instant présent. Une chose que Cal avait parfois du mal à assimiler.
— Oui, c'est vrai, affirma t-il. — Et je crois être en mesure de dire que je l'ai trouvé, argua t-il alors que Lisbon prit sa main dans la sienne pour lui offrir un tendre sourire. — Cal et moi, on a traversé beaucoup de chose ensemble. De belles choses, comme les pires… Sans lui je ne serais pas là aujourd'hui. Je lui dois la vie. Je l'ai toujours considéré comme un frère.
— Lui aussi.
Patrick émit un léger sourire à cette réponse puis commanda silencieusement à sa compagne de prendre place dans ses bras. Lisbon, lovée contre son mari, soupira de contentement avant de fermer ses yeux sous les douces caresses de celui-ci.
Du côté des Lightman, le couple venait d'achever une longue activité de plaisir charnelle. Sous les couvertures, les deux amoureux profitèrent, dans les bras l'un de l'autre, de ce moment de calme pour reposer leur battement de coeur devenue anarchique par à l'effort physique. Gillian, un fin sourire mutin sur les lèvres, s'était encore plus blottie dans les bras de l'expert en mensonge pour le tatouer de quelques baisers sur son torse dénudé. Ce dernier s'abandonna à cette tendresse jusqu'à ce que la jeune femme refasse surface pour reposer sa tête sur son oreiller. Yeux dans les yeux. Cal contempla souriant son épouse, semblant être satisfaite par leur petit corps et à corps, et lui demanda:—Alors ?
— Alors quoi ?
— Bah, c'était comment ?
— T'es sérieux ? ria t-elle.
— Bah quoi ?
— Pourquoi les mecs veulent toujours savoir si c'était bien ou pas…
— Tout d'abord je ne suis pas "les mecs", mais ton mari et deuxièmement cela me permet de savoir si tu as aimé certaines choses…, argua t-il, en essayant de camoufler son amusement.
La psychologue plissa ses yeux de suspicion et riposta:—Je te signale que tu n'as pas fais "grand chose" cette fois-ci…
— Donc le fait que tu ai prononcé mon prénom un nombre incalculable de fois, n'a rien avoir avec moi ?
Gillian se sentit embarrassée par cette allusion et pour contrer cette gêne, elle eu l'idée de se recouvrir le visage à l'aide de leur couverture commune. Elle gloussa sous le bout de tissu alors que Cal s'en amusa et tira sur celui-ci pour apercevoir le visage amusé de sa femme.
— T'es pas croyable…, soupira t-elle avec un large sourire.
— C'est ce que j'avais cru comprendre il y a moins de 5 min…
— J'y crois pas.
L'homme lâcha un soupire amusé et passa une main sur le visage souriant de sa femme. Elle continua de lui sourire tendrement alors qu'il la regarda avec perplexité.
— À quoi tu penses ? l'interrogea t-elle souriante.
— À toi…
— Vraiment ?
— Mmh… J'me dis que j'ai eu beaucoup de chance de te rattraper…
Gillian élargit son sourire puis s'approcha de son visage pour l'embrasser avec la plus grande des tendresse.
— Je t'aime Cal Lightman…
L'homme lui rendit son sourire puis la renversa sous son corps pour l'encadrer de ses bras. Cette dernière ria de ce mouvement surprise et lui demanda stupéfaite: — Qu'est-ce que tu fais ?
— À mon tour de te montrer de "grandes choses" !
— Tu ne crois pas être un peu prétentieux…
L'expert en mensonge se pinça les lèvres alors qu'il remarqua la jeune femme rire à ses dépends.
— Ouh toi ! Tu va voir ! Cal bâillonna les lèvres de sa femme afin de l'empêcher de rire et de s'empresser de lui montrer tous ses talents dans l'art de resserrer les liens.
La nuit défila et laissa place à un lendemain rayonnant. Dans la grande maison, le petit-déjeuner venait tout juste d'être servit sur la grande table de la cuisine offrant un doux fumet de pancakes s'éparpiller dans la pièce. Quelques adultes partagèrent ce moment de grâce, avant la venue de leur progéniture, jusqu'à l'écho de voix et de pas dans les escaliers. Cal, tasse de thé à la main, s'était rapproché de sa femme pour l'embrasser et lui déclarer:—Hmm, je crois que l'appelle des cadeaux a dû être plus fort que celle de tes crêpes honey…
— Et bien il va falloir les empêcher parce qu'on ne les ouvrira pas avant ce soir.
— Qui va leur dire ? demanda Derek. Seul le silence lui répondit. Aucun des adultes ne sembla vouloir s'acquirent de cette tâche périlleuse. En ce jour de Noel, il n'y avait pas pire qu'interdire à un enfant d'ouvrir les cadeaux avant l'heure décidé. Pleurs et cris pouvaient à tout moment envahir la grande maisonnée qui jusqu'à là baignait dans un silence apaisant.
Owen ria intérieurement de ce fait et déclara:— J'y vais… Le rouquin quitta la table pour rejoindre le salon et voir tous les enfants au pied du sapin. — Hey mais qu'est-ce que vous faites ?
— Bah on ouvre les cadeaux oncle Owen ! répondit Louise, d'un haussement d'épaule.
— Ce n'est pas encore le moment ! On doit attendre que tout le monde soit là ! Que dirait tante Penelope si elle vous voyait ouvrir les cadeaux sans elle ?
— Qu'on ne tient pas plus à elle qu'au lipstick des pom-pom girls, scandèrent l'ensemble des enfants.
— Donc… vous allez prendre votre petit déjeuner et attendre leur arrivée !
— Maiiis…, bouda Thomas O'neill.
— Pas de discussion Thomas !
Le petit garçon en question bredouilla des mots incompréhensibles et parti, avec le reste de ses amis, prendre un copieux petit-déjeuner sous l'oeil vigilant d'Owen. Sur le chemin, le petit Bailey l'interrogea: — Oncle Owen, pourquoi il n'y avait pas les cadeaux du père noël sous le sapin? l'interrogea Bailey inquiet.
— Parce qu'il viendra les déposer ce soir Bailey, lui expliqua le chirurgien en poussant l'enfant à se rendre dans la cuisine.
La suite de la matinée s'écoula à vive allure alors que les enfants, souhaitant passer le temps avant l'ouverture des cadeaux, décidèrent de s'amuser dans toute la maisonnée au jeu de combat de cape et d'épée. Thomas, en plein duel avec son ami Nicholas dans un des couloirs de l'étage, brandit une épée en bois et déclara:—Vous allez mourir de mon épée, Roi Aragorn !
— Pas avant de vous avoir transpercer la gorge Sauron ! rétorqua Nicholas.
— Venez si vous l'osez !
— Je vous clouerai de ma flèche avant que vous n'ayez fait un pas ! rétorqua William avec un arc en bois fabriqué par ses soins.
— Laissez Legolas, ceci est mon combat. Je me battrai jusqu'à sang pour le royaume de la terre du milieu ainsi que pour ma promise ! argua le petit Lightman.
— Venez la chercher, si vous l'oser ! Elle est enfermée dans les douves du donjon encercler par mes viles serviteurs !
— Hey ! s'offusqua Christine Booth derrière son ami.
— Bah quoi, tu crois qu'un orque c'est séduisant ?!
— Je n'ai jamais voulu être un orque !
— Bon, vous discutaillez ou on combat ! répliqua Nicholas en défiant Thomas du regard. Ce dernier présenta son épée et fonça sur son adversaire pour le désarçonner. Nicholas, plus rapide, esquiva le coup sans problème en le parant d'un adroit mouvement de son glaive. Les deux épées s'entrechoquèrent pour un combat des plus épique.
— Bien, jouer mais n'oubliez pas que je suis le mal incarné ! s'exclama Thomas en l'attaquant.
— Le bien triomphe toujours ! riposta Nick, en forçant sur la lame de thomas pour le repousser. De là un nouveau combat acharner s'engagea, dans les escaliers, mêlant cris et course poursuite.
— Repenti toi si tu tiens à ta vie !
— Jamais je préfère mourir !
— Alors préparez-vous à l'être, rétorqua t-il en donnant un coup sur l'arme de son ami. Une fois au rez-de-chaussée, Thomas le força à rentrer dans le salon pour se battre vaillamment contre lui pendant que William et Seth s'occupèrent de Christine, Zola et de Rachel. Nicholas sentit son ennemi avoir plus d'emprise sur lui. Il lança un rapide regard sur ses arrières et, ni une ni deux, il sauta sur le canapé pour échanger des parades bien placées. Comprenant sa tactique, ce dernier l'imita pour un duel héroïque sur le sofa. Après quelques coups de parades et d'attaques acharnées, Nicholas réussi une belle manœuvre pour y poignarder son adversaire plein en coeur. Thomas, victime de ce coup décisif, fit semblant de tomber sur le sol et de s'écrouler de tout son long pour jouer sa mort ensanglantée.
— Une dernière parole ? l'interrogea Nicholas, le bout de son épée en travers de la gorge de son ami.
— Que ton règne sois aussi court que ton courage !
D'un fin sourire, Nick fit semblant de trancher la gorge de son ami pour ensuite y pointer triomphant son épée en l'air. Un geste accompagné par des salves de cris victorieux de ses partisans. Heureux de cela, le vainqueur se hâta de se rendre au "donjon" qui n'était autre qu'un fauteuil entouré de plusieurs oreillers pour imiter les remparts imprenables des châteaux forts d'antan. D'une facilité exacerbée, le petit garçon brisa les murailles d'un seul coup de son épée et en extirpa avec galanterie sa douce prisonnière qui, ravit de ce sauvetage inopiné, proclama extasiée:
—Mon preux chevalier vous m'avez sauvé !
— Je ne crois pas que Dame Ewin parle comme ça…, déclara Zola, en échangeant un regard perplexe avec Rachel.
— Que désirez-vous en gage de ma reconnaissance ? quémanda mielleusement Lily dans les bras du petit héros gêné.
— Euh bah…, bafouilla ce dernier.
— Un baiser ?!! proposa t-elle, de ses grands yeux bleus extasiés.
— Je hum…, fit-il mal à l'aise, en se passant une main dans les cheveux.
— Oh aller qu'on en finisse ! riposta Zola blasée.
— Bon bah ok ! approuva t-il, d'un fin sourire, en tendant sa joue à la petite fille qui se mit légèrement sur la pointe des pieds pour l'y embrasser tendrement.
— Longue vie au roi ! crièrent l'ensemble des enfants.
— Et à la reine aussi ! renchérit toute sourire Lily.
— Hey, qu'est-ce qui se passe ici ! proclama Cal qui pénétra dans la pièce avec des mouvements évasifs de ses mains. — On vous entend à trois kilomètre à la ronde!
— Bah on joue au Seigneur des anneaux ! répondit Thomas comme une évidence.
— Ouais… et bien, on range les épée et on va s'habiller pour aller voir les chevaux !
— Génial ! s'écrièrent les enfants en bondissants sur place.
— Tu viens avec nous papa ? quémanda Seth.
— Yep ! J'ai une revanche à prendre contre ton oncle…
— Phoenix m'a trop manqué ! s'exclama Nick qui se mit à courir jusqu'au vestibule pour mettre son manteau sous les yeux souriants de son père.
— Vous ne montez pas sans un adulte. Ok ? indiqua ce dernier en aidant sa petite fille à s'habiller.
— Ouiii !
— Au fait elle est où votre soeur ?
— Oh encore à parler de garçons et de maquillage avec Alexis ! informa Nicholas, d'un geste lasse de la main.
— Mouais…
— Et maman elle vient aussi ? lui demanda Louise alors que son père lui remontait la fermeture éclair de son manteau d'hiver.
— Elle nous rejoindra là-bas tout à l'heure. Bon, vous êtes prêt ?
— Oui !
— Ok, on y va et ne courez pas. Vous risqueriez de tomber sur le chemin. Les pentes peuvent être glissantes. C'est vrai qu'on a au moins cinq médecin mais bombés de lait de poule, leur efficacité en n'est pas moins réduite ! argua t-il, en poussant sa fille et les autres enfants à sortir de la maison. Un quart d'heure de marche plus tard, le petit groupe d'aventurier arriva enfin à destination et c'est d'un pas pressé que Nicholas grimpa rapidement les clôtures de l'enclos des quelques chevaux enfermés.
— Il est là ! Regarde papa ! se réjouit Nick qui pointa du doigt un cheval à la robe ébène entrain de brouter à proximité d'un chêne.
— Je l'ai vu mon grand, certifia t-il, en ébouriffant les cheveux de son fils.
— Oncle Cal, pourquoi je ne peux pas monter moi ?
— Parce que tu es trop petit Bailey.
— Maiiis…
— Lorsque tu atteindras la taille de tes ainés alors là tu pourras prétendre à la chevaucher !
— Pff, soupira déçu le petit Shepherd.
— Fais pas la tête Bailey ! lui rétorqua sa soeur Zola. — Tu pourras toujours me regarder chevauché Sky !
— Non c'est moi qui va la monter ! contra Cristine Booth, de ses bras croisés.
— Tu rêves ma petite !
— Du calme, de toute façon ça sera chacun son tour ! les tempéra Cal.
— Cal Lightman ! l'interpella soudainement un homme d'un âge ancien, vêtu d'une veste en cuir et d'un simple jean. Il s'agissait de Michael. Un homme simple qui détenait une propriété à proximité de la leur avec des box et des enclos pour ses chevaux. Dès leur venue, tous les occupants de la grande maison s'étaient vite liées d'amitié avec l'homme au grand coeur. Ami de longue date, ce dernier laissait avec bonheur la bande d'ami venir voir et monter ses chevaux lorsqu'ils le désiraient. Mike campa devant l'expert en mensonge et serra sa main en signe de salutation.
— Mike ! le salua Cal. L'expert aimait beaucoup cet homme possédant des qualités similaires aux siennes. Un sens de la famille, de l'effort et du respect qui était une des principales raisons qui lui avait permit de créer une réelle complicité.
— Si j'avais su que tu serais là, j'aurais déjà scellé Phoenix pour toi !
— Ne t'inquiète pas, je m'en occuperais !
— Et sinon ça va ?
— Oh tu sais la routine !
— Beaucoup de monde à la maison ?
— Ouais pas mal ! Les fêtes tu sais ce que c'est !
— M'en parle pas ! Annie à inviter toute la famille pour le grand diner de ce soir ! Elle est dans tous ces états ! Un vrai festival !
— Je vois parfaitement de quoi tu parles !
— Et bien, je vois que tu as emmené toute la petite fratrie !
— Ouais ! Leurs mères en avaient marre de les entendre crier dans toute la maison et ça ne leur fait pas plus mal de sortir un peu !
— Les fêtes de Noël font toujours cet effet sur les petits enfants impatients !
— Chez eux, ça les décuples ! plaisanta t-il, en faisant légèrement rire son ami.
— Oh tiens ! Mais qui voilà ! s'exclama Michael qui ébouriffa les cheveux de Nicholas posté au coté de son père. — Ne serait-ce pas Nicholas Lightman ? Mon Dieu mais tu as grandit dis moi ! Quel âge as tu désormais ? 16 ans ?
— Ben non j'ai 10 ans Mike ! rétorqua Nick, d'un haussement d'épaule.
— Aaah excuse moi ! Vu que cela fait un moment que je ne t'avais pas revu. Je suis surpris que tu es autant grandit !
— On peut aller voir les chevaux Mike ! lui demanda Louise.
— Louise et Seth Lightman ! Mais ma parole ils poussent tous comme des champignon dans votre famille ! Bien sûr aller y mais…
— On fait attention promit ! approuva t-elle, en courant avec les autres enfants vers la barrière menant au prés. Ces derniers éloignés, le veille homme s'appuya contre la rambarde boisée pour regarder Nicholas caressé la robe noire d'un cheval.
— Nick, te ressemble de plus en plus…, souffla t-il.
— C'est ce qu'on dit…, répondit Cal en suivant son regard.
— Et c'est vrai ! renchérit-il, souriant, alors qu'il tourna sa tête vers l'expert en mensonge observant pensivement son fils.
— Et toi ça va ?
— Ouais ! Pourquoi ça n'irait pas ? Voyant Michael lui faire un petit mouvement de tête, il ajouta:—Je t'assure que ça va.
— Hmm… Je te connais Cal. Je suis sûr qu'une part de toi n'est pas tranquille.
— Je ne suis pas le plus à plaindre.
— Et tu n'es pas le plus à être laissé de côté.
— Mike… Ma famille est là, on est tous réunis qu'est-ce que tu veux que j'ai de plus !
— Que tu sois en paix…
Déglutissant à cette remarque, Cal dériva rapidement son regard et répliqua:—J'vais monter Phoenix avec Nick, je lui ai promis.
— Fais comme chez toi ! déclara Mike, d'un tapement amicale sur l'épaule de Lightman. Ce dernier esquissa un léger sourire en coin puis s'éloigna de l'homme pour entrer dans l'enclos et aider chaque enfant à faire un petit tour de cheval. Venant celui de Nicholas, le père aida le petit garçon, en le soulevant par la taille, à le positionner en toute sécurité sur sa monture à quatre pattes.
— T'es prêt mon grand ? le questionna Cal.
— Yep Pa' !
— Ok ! Le père posa un pied sur l'étrier gauche de la scelle et prit appuie sur celle-ci dans le but d'enjamber l'animal et de s'installer derrière son fils.
— Mike, on fait un petit tour dans les champs à côté et on revient. Surveilles les enfants jusqu'à notre retour ! indiqua t-il à son ami qui lui répondit par un signe de main. Père et fils quittèrent l'enclos et chevauchèrent, sans discontinuer, en pleine nature pendant vingt bonnes minutes. Lorsque, parvenant à une immense étendue enneigée, Cal décida de faire une courte pause pour contempler la beauté du paysage hivernal mêlant arbres et prés saupoudrés de flocons glacés. L'adulte immobilisa soudainement son cheval et aida l'enfant à retrouver la terre ferme afin de contempler ensemble l'horizon qui leur était offert. Mais malgré cette poésie du moment, Nicholas présenta d'étranges signes d'anxiétés que son père avaient rapidement identifié. Celui-ci avait préféré garder le silence puisqu'il savait que forcer son fils dans la confidence le bloquerait plus qu'autre chose. Calme, il attendit patiemment que celui-ci enclenche de lui-même le dialogue. Il n'eu pas à attendre très longtemps pour que le petit garçon se retourne dans sa direction et l'interpelle d'une voix inquiète:
— Papa ?
— Oui mon grand ?
— Tu l'aimes toujours maman ?
Intérieurement surprit par cette question, Cal observa avec perplexité le visage remplie d'inquiétude de son fils.
— Bien sûr mon grand ! Pourquoi est-ce que tu me demande ça ?
— Bah…Hier, Lou', Seth et moi on vous a entendu vous disputer…
— Oh…, fit le paternel en comprenant à quoi sa progéniture faisait allusion. Cal savait qu'il devait réparer ses erreurs et rassurer son fils quant à sa relation électrique avec sa mère lors de ces derniers jours. D'une petite moue de sa bouche, il se laissa quelques secondes de réflexion pour trouver les bons mots avant de déclarer:—Tu sais mon coeur… Parfois les grandes personnes se disputent mais ça ne veut pas dire qu'elles se détestent ! C'est même le contraire, parfois une dispute vaut mieux que de l'ignorance parce qu'elle prouve d'une certaine manière qu'on s'inquiète pour elle… J'ai fait une bêtise, une grosse bêtise même ! Et ta mère m'a en quelque sorte grondé pour ce que j'ai fais comme toi lorsque tu fais des bêtises, on te punis pour ne pas que tu recommences mais ça ne veut pas dire qu'on ne t'aime pas ! Et bien là c'est la même chose, tu comprends ?
— Oui… Mais qu'est-ce que tu as fais pour que maman soit en colère contre toi ?
— Je n'ai pas écouté ses conseilles.
— Comme la fois avec Lou' où on avait pas le droit de toucher aux cookies ?
— Yep, sauf que ces cookies là étaient extrêmement brûlants !
Nicholas, satisfait de l'explication donné par son père, esquissa un fin sourire en coin. Cal le vit faire et prit d'une main son menton pour affirmer: — J'aime ta mère plus que tout au monde, tu le sais ça ?
— Mmh !
— Ainsi que tes soeurs, ton frère et toi ! Et tu sais que je vous protégerais quoiqu'il puisse arriver…
— Je t'aime papa.
— Viens là mon grand…, dicta t-il en prenant son fils dans ses bras pour une tendre étreinte. Le temps venant de repartir, le paternel aida à nouveau le garçonnet à monter sur leur cheval.—Allez en scelle cow-boy, on va devoir rentrer.
L'expert en en mensonge en fit rapidement de même et prit les rennes en mains pour diriger l'animal jusqu'à la propriété de Mike. Quelques minutes plus tard, ils arrivèrent sur les lieux et aperçurent de nouvelles têtes venues voir le spectacle.
— Alors Cal, tu t'entraines pour essayer de me battre ! railla joyeusement Castle qui équipait un cheval à la robe marron.
— Je n'ai pas besoin de m'entrainer pour te battre Rick ! riposta le concerné descendu de cheval. — Je faisais juste une petite promenade de santé ! ajouta t-il, en aidant son fils à rejoindre le sol. Une fois à terre, le petit garçon reconnu au loin sa mère qui se trouvait de l'autre côté des barrières et décida d'accourir vers elle en s'écriant:
—Maman !
— Alors mon coeur, tu as fait une belle balade ? lui demanda t-elle, d'un sourire bienveillant.
— Yep ! Avec papa on est allé de l'autre côté des prés !
— Je suis contente pour toi mon ange, affirma t-elle avec une caresse sur sa joue.
— Bon, prêt pour la racler de ta vie ? questionna Richard à son rival, en s'installant sur son cheval.
— Pour la tienne, oui !
— Tu peux toujours rêver !
— Et le réaliser ! rétorqua l'expert en mensonge en grimpant à nouveau sur sa monture.—Mais avant ça, j'ai besoin de mon porte bonheur !
— Ton porte bonheur ? Je ne te savais pas superstitieux Cal ! se moqua l'écrivain qui essayait de garder son cheval en place.
Sans un mot, l'expert en mensonge avança son cheval jusqu'à la barrière où se tenait sa femme et se pencha en avant pour l'embrasser tendrement. Le doux échange terminé, Cal se recula et proclama:—C'est bon ! On peut y aller!
— Gagne mon preux chevalier ! l'encouragea Gillian, en lui allouant un immense sourire qu'elle ne réservait qu'à lui.
— Pour vous, gente dame je ferais n'importe quoi !
— Rick ! Fais attention de ne pas tomber comme l'autre fois ! lui cria Kate qui était venue encourager son mari.
— Tu es venu pour m'encourager ou pour m'humilier ? rétorqua Castle bougon.
— Hmm…Les deux !
— Ha-Ha…, fit-il, d'un air blasé alors qu'il vit les deux femmes rirent de bon coeur à ses dépend.
— Bon, on mise quoi ? demanda Cal à l'écrivain.
— Quoi, on mise quoi ?
— Bah oui, autant pimenter un peu la course !
— Mmh je ne sais pas…
— On a trop peur de perdre ? persiffla l'expert en mensonge.
— Pas du tout ! Je réfléchissais juste à ce qu'on pourrais mettre en jeu…
— Mouais…
— Moi j'ai peut être une idée ! argua Patrick, en s'approchant des deux hommes.—Je pense que cette année le Père Noel se sentirait bien seul si Mère Noel ne venait pas l'aider !
— Quoi ?! s'offusqua Richard par cette idée saugrenue.
— Ok ! Moi j'sus partant et toi Rick ? accepta Cal sans même prendre le soin de réfléchir aux conséquences de ce deal.
— Bah…je…
— T'a peur ? s'amusa t-il.
— Non pas du tout ! Ok, j'accepte !
— J'espère que t'aime les porte jarretelles ! ria Cal, en guidant son cheval à sortir de l'enclos vite suivit par son ami qui, d'une petite moue condescende, rétorqua:—Très drôle, bon on fait comme l'autre fois, le tour de la propriété et le premier qui revient ici à gagner !
— No problème !
— Patrick tu donnes le départ !
— Ok ! accepta le blond en se positionnant face au deux coureurs avant de décompter:-1, 2, 3 partez !
Au dernier chiffre, les deux cavaliers partirent au galop sous les cris d'encouragements de leur public enthousiaste.
— J'espère que ce coup-ci qu'il ne tombera pas dans les orties…, soupira Kate, en échangeant un regard entendu avec Gillian.
— Maman ! Tu ne montes pas à cheval ? quémanda la petite Louise à sa mère.
— Pas tout de suite mon ange, mais tu peux faire une petite balade avec ta marraine !
— Tu veux bien tante Kate ?
— Avec plaisir ma chérie ! accepta t-elle volontiers, en passant par dessous la barrière pour rejoindre sa nièce et l'aider à monter sur un cheval à la couleur crème. Gillian observa avec attendrissement sa fille afficher un éblouissant sourire sur sa monture équestre jusqu'au moment où une voix familière la poussa à se retourner en arrière.
— Toute la famille se met à l'équitation !
— David ! s'exclama t-elle avec joie en voyant l'agent du FBI marcher dans sa direction pour la prendre dans ses bras. Rossi s'écarta légèrement de la jeune femme et lui demanda:
— Comment vas-tu Gillian ?
— Très bien et toi ?
— Comme tu le vois, en pleine forme !
— Gillian ! proclama une blonde à lunette flashy qui passa au côté de David pour offrir à son tour une étreinte amicale à la psychologue.
— Pénélope ! Tu as pu venir !
— Bien sûr comment aurais-je pu louper cet événement ! Et puis toute l'équipe est venue au complet ! déclara t-elle, en présentant les autres membres du BAU venus passer les fêtes de Noel avec leurs amis. Suite à leur dernière affaire, tous s'étaient décidés à prendre quelques jours de repos bien mérité pour oublier le stress et les images macabres envahissant à chaque fois leur esprit de profiler. Passer du temps avec sa famille et ses amis, il n'existait rien de mieux pour retourner au source.
— Derek, Spencer, Jennifer, Emily ! Vous êtes tous là ! se réjouit Gillian de leur venue.
— Salut Gill' ! s'exclamèrent en coeur les agents du FBI.
— Vous n'êtes pas directement entrer à la maison ?
— Si, mais les autres nous ont dit que vous étiez ici ! déclara Morgan.
— Et puis Penelope voulait voir les enfants ! renchérit David, d'un léger sourire.
— Et bien, ils sont juste derrière vous ! indiqua t-elle souriante.
— Ooh comme ils ont grandit ! s'extasia Garcia à la vue des enfants jouants avec les chevaux dans l'enclos.
— C'est vrai que j'ai dû mal à reconnaitre tes fils Gillian ! argua Derek souriant.
— Ils ressemblent de plus en plus à Cal ! ajouta Rossi.
— C'est ce qu'on dit, souffla la psychologue pensive.
— Au fait il est où ? l'interrogea Derek intrigué. — Je ne l'ai pas vu à la grande maison !
— Il est allé faire une course avec Rick !
— Oh ! Espérons que Rick ne retombe pas dans les orties ! se moqua gentiment David.
— C'est ce qu'on espère ! ria t-elle.
— Et si on allait voir les enfants ?
— Je croyais ne jamais te l'entendre dire ! déclara Penelope, en s'activant vers l'ouverture de l'enclos pour rejoindre la horde d'enfants.
— Tu n'entres pas Spencer ? demanda l'agent Morgan à son collègue qui semblait aborder une mine inquiète rien qu'à l'idée d'être confronter au regard sombre et globuleux de ces équidés imprévisibles.
— Euh… je préfère rester ici, si cela ne vous dérange pas ! signala Reid, d'un pincement de lèvre désolé. Le jeune homme détenait une connaissance assez étendue sur l'animal grâce aux livres équestre qu'il avait étudié mais malgré cela sa peur n'en restait pas moins incontrôlable. Parfois les émotions prenaient le pas sur son esprit et c'était le cas pour deux choses en particulier: Les animaux et les enfants. Deux éléments qu'il n'arrivait pas totalement à maitriser et qui pouvaient vite s'avérer être en connivences à certains moments.
— Ne me dis que tu as peur des chevaux ?
— Euh… à vrai dire…un peu !
— Reid…, soupira Morgan rieur par tant d'enfantillage.
— Allez y Derek, je reste avec Spencer ! affirma Gillian souriante. La psychologue connaissait par coeur son jeune ami qui avait tendance à vite paniquer en présence d'élément dont il n'avait pas la parfaite maitrise. C'est pour cette raison qu'elle s'était proposée de rester à ses côtés pour lui éviter toute angoisse inutile.
— Ok, concéda Derek, en entrant avec les autres adultes dans le près clôturé.
— Les enfants ! clama Penelope, de ses bras grands ouverts, alors qu'à ce cri toutes les petites têtes présentes s'étaient retournées dans sa direction.
— Tante Penelope ! s'écrièrent-ils, en accourant jusqu'à la blonde pour se placer dans ses bras.
— Oh mon dieu comme vous avez grandit !
— Alors les enfants, ça va ?
— Oncle David ! proclamèrent joyeusement tous les enfants en embrassants après coup chaque membre de l'équipe du BAU.
— Il est où oncle Spencer ?! questionna Thomas impatient.
— Là-bas avec tante Gillian ! indiqua Rossi, en pointant du doigt le concerné qui, se sentant observé, avait fait un petit signe de la main au groupe d'enfant.
— Pourquoi il ne vient pas ici ? Il ne veut pas nous voir ?
— Bien sûr que si ! C'est juste qu'oncle Spencer n'est pas très aimé des chevaux !
— Oncle Spence' a peur des chevaux ? demanda stupéfait Seth.
— Et bien…on peut dire qu'il les aiment mais de loin !
— Bah, on n'a que aller le voir nous même !
— Je crois que c'est une bonne idée !
Heureux de ce fait, tous les enfants se mirent à courir dans la neige pour retrouver l'homme au sourire crispé face à une jument blanche qui était venue lui faire la cour.
— Ils sont trop adorables ! s'extasia Penelope presque émue de revoir tous ses "neveux et nièces".
— Adorables quand ils ne font pas de bêtise ! rétorqua Jane qui s'approchait de l'équipe.
— Patrick ! Tu vas bien ? lui demanda Rossi par une franche poignée de main.
— Parfaitement !
— Tu ne montes pas ?
— Oh… pas que l'envie m'en manque mais je me sens un peu fatigué !
— Patrick ! l'interpella Garcia. — Dis moi, toi qui es les oreilles de la maison, c'est vrai que Cal et Gillian ont eu…un léger accrochage?
À peine la blonde était-elle rentrée dans la grande maison, avec le reste de son équipe, qu'Abby l'avait prise à part pour tout lui dévoiler des derniers potins de la vie de leurs amis communs. Et lors de l'aveu de la dispute du couple Lightman, le sang de la jeune femme n'avait fait qu'un tour. Bien heureusement, la gothique l'avait vite rassuré sur la réconciliation des deux êtres ce qui lui avait permit de trouver un nouveau souffle.
— Qui te l'a dit ?
— Abby !
— Aah oui ! Je me disais aussi ! Et bien, c'est vrai, qu'il y a eu quelques nuages noir à l'horizon mais un beau soleil est apparu dans leur vie et leur a balayé tout ça !
— Un beau soleil aux cheveux jaune hein ? répliqua Morgan rieur.
— Tout à fait ! approuva le mentaliste tout sourire lorsque soudainement toutes les têtes des protagonistes présentes convergèrent vers le son des galops approchant dans leur direction.
— Ah les voilà ! proclama Mike, faisant de grands signes aux deux hommes cavalants ensemble bien que Cal détenait une longueur d'avance sur son adversaire. L'expert en mensonge, riant de plus belle de cet état de fait, mit plus de vitesse dans sa course et c'est sans difficulté qu'il arriva le premier à la ligne d'arrivée.
— Et voilà comment je gagne ! cria le vainqueur, en rentrant dans l'enclos à chevaux pour faire avancer son animal jusqu'à sa femme applaudissante à sa victoire.
— Félicitation mon chéri !
— Oh tu sais ce n'était pas très compliqué de gagner ! Rick s'est prit une branche d'un arbre sur le sentier et il est tombé de son cheval !
— Oh seigneur ! Et il va bien ? s'inquiéta t-elle.
— Juge en par toi-même ! argua t-il, d'un hochement de tête vers le brun qui possédait des difficultés à guider son cheval jusqu'à l'entrée de l'enclos.—En tout cas, pense moi à recharger la batterie de mon téléphone !
— Pourquoi est-ce que tu dis ça ?
— Je crois que ce soir, j'aurais des milliers de photos à faire et à envoyer ! Les cartes de voeux vont se faire toutes seules cette années !
— Mmh…qu'est-ce que c'est encore que cette histoire ? l'interrogea t-elle suspicieuse.
— Tu le verras bien assez tôt Honey ! Fais moi confiance ! Bon, vu que j'ai gagné, le prince à le droit à son cadeau !
— Vraiment ? Et que veut le prince ?
— Hmm… La princesse ! déclara t-il, en lui présentant sa main pour voir sa femme émettre un léger rire à sa réplique. Cette dernière monta sur la barrière et attrapa la main de son mari pour s'installer derrière lui.
— Belle prise ! lança Rossi tout sourire en fixant le couple rire sur l'animal.
— J'ai toujours eu un bon appât ! répliqua Cal en avançant son cheval à hauteur de David.
— Tu as toujours été bon pêcheur !
— Gibbs m'a donné des tuyaux !
David ria et demanda:—Vous faites un tour ?
— Hmm moui, j'ai gagné la course, j'ai bien le droit à ma récompense !
— Cal…, soupira Gillian, en levant ses yeux au ciel.
— Quoi ? dit-il, la bouche en coeur.
— On vous attend avec les enfants à la maison dans ce cas ?
— Yep ! L'expert en mensonge dirigea son cheval vers la sortie de l'enclos et scanda:—Accroche toi Honey !
— Pourquoi ?
— Parce que ça va déménager ! proclama t-il, en donnant un coup de talon à son cheval pour le faire partir au galop sous le cri de surprise de la jeune femme et les rires de leurs amis. Ces derniers, d'un accord commun, reprirent tous le chemin de la maison pendant que le couple Lightman continuait leur escapade amoureuse dans les allants tours du domaine. Longeant à nouveau un sublime paysage, Cal stoppa sa monture pour profiter de ce moment avec sa femme.
— Beau tableau hein ? fit Cal en contemplant l'horizon enneigé.
— C'est vrai…, souffla t-elle, d'un mince sourire. L'expert en mensonge observa la jeune femme contempler avec sérénité le panorama blanchâtre et sauta de son cheval pour la prendre par la taille dans le but de la faire descendre en toute sécurité. Tous les deux au sol, il garda sa main dans la sienne pour la faire avancer de quelques pas dans la neige. Ils s'arrêtèrent face à de sublimes paysages alors que Cal se plaça derrière sa femme pour entourer, avec ses bras protecteurs, sa fine taille et posée tendrement sa tête sur son épaule. Enlacés, il la regarda du coin de l'oeil jusqu'au moment où il l'a senti caresser sa main de son pouce, il avoua:—Nick… m'a avoué qu'il nous avait entendu nous disputer…
Inquiète par cet aveu, Gillian se retourna prestement dans les bras de son compagnon pour lui faire face.
— Il t'a demandé pourquoi ?
— Oui mais j'ai préféré resté vague… Légèrement soulagée, la psychologue ferma une seconde ses yeux pour les rouvrir et les plonger dans ceux tendre de son homme. — Il s'inquiétait pour nous deux, mais je l'ai rassuré en lui disant que je t'aimais trop pour te faire du mal… Crois moi Gillian que si je pouvais être autre que moi je…, Cal ne pu finir sa phrase que la jeune femme lui en empêcha d'un seul baiser.
— C'est pour ce que tu es que je t'aime et rien d'autre…, lui affirma t-elle, d'une douce caresse sur sa joue. — C'est seulement que j'ai peur de te perdre…
— Moi aussi…, souffla t-il en l'embrassant sur son front avant de la serrer amoureusement dans ses bras. Les deux amoureux, restèrent ainsi coller l'un à l'autre dans le froid de l'hiver jusqu'à ce que d'un accord commun, ils s'écartèrent pour reprendre leur chevauchée afin de retrouver le chemin de la maison. Arrivés à destination, ils déposèrent leur cheval à son box pour revenir à pied à leur domicile. Ôtants leur veste, c'est main dans la main qu'ils se rendirent dans le salon où tous leurs s'étaient réunis.
— Aah ! Bah on attendait plus que vous ! s'enthousiasma Patrick, en regardant le couple Lightman sourire à la vue de tous leurs amis riants et discutants de tout et de rien.
— Alors c'est quoi le programme de la soirée ? demanda Rossi intrigué.
— Voilà ce que je propose ! débuta jovialement le mentaliste. — On se prépare tous pour la soirée, on mange le succulent diner d'Abby, Gillian, Ducky et de Martha! Et on fini par l'ouverture des cadeaux !
Suite à cette proposition plusieurs cris de joie principalement enfantins fusèrent dans toute la pièce.
— Et bien je crois que le peuple à parler ! déclara House, en se levant avec quelques difficulté de sa chaise pour ensuite boiter jusqu'au couloir.
—Allons nous faire tout beau ! Rick… essaye de faire le maximum que tu peux même si je sais que ça sera un vrai chantier ! Bien que j'ai trouvé que tu avais un air de Mrs Goutfire !
— La ferme Greg ! riposta Castle vexé.
— Il ne changera jamais…, soupira Rossi d'un regard désespéré avec Gibbs.
— Bon, je vais me changer avec les filles, on se voit tout à l'heure, indiqua Gillian à son mari, en l'embrassant furtivement pour suivre les pas de ses amies.
— Mmh j'en connais un qui est heureux de pouvoir passé un bon Noël ! allégua Patrick, en passant un bras amical autour des épaules de Cal esquissant un fin sourire à cette remarque.
— Je ne sais pas si je choisi la cravate couleur olive ou rouge sang pour être en accord avec le décor ? se demanda Tony, d'un air pensif.
— Tu veux dire celui de ton vomis après ta cuve de ce soir ? rétorqua cyniquement Castle, surprenant toutes les personnes à proximité.—C'est moi qui ait dit ça ?! House sort de ce corps !
— Hâte de le voir en guêpière…, marmonna l'italien, en regardant d'un oeil mauvais l'écrivain sortir de la pièce.
— J'ai toujours su que c'était ton rêve…, souffla Ziva, au passage, à son collègue lui offrant une petite grimace en guise de réponse. Après ces quelques joutes verbales, enfants et parents se changèrent sur leur 31 pour la grande soirée de ce soir.
À SUIVRE...
— Je vais essayer de réparer l'électricité.
— Je vais t'aider ! se proposa Owen, en suivant les pas de l'agent du Ncis.
— Mmh qu'est-ce que j'aime être ici, au calme…, soupira aisément Gillian qui, avec sa tasse de thé, se lova un peu plus dans les bras de son compagnon.
— C'est vrai…, approuva ce dernier, d'un baiser sur son front.
— Rien de mieu qu'un bon feu, des amis et la femme de sa vie pour vous tenir compagnie ! renchérit Jane, d'un éblouissant sourire. De son bras libre, le blond entoura les épaules de sa femme qui, d'une gorgée de sa boisson chaude, répliqua:—Pour une fois, je suis d'accord pour dire que je n'ai aucune envie de retourner au boulot. Tous profitèrent de cet instant de calme jusqu'à l'arrivée, très déterminée, de deux petits enfants d'une dizaine d'année. Main dans la main. Ceux-ci campèrent devant les quatre adultes présents comme si leur destin devait se jouer à cet instant.
— Hmm un problème ? demanda Cal, d'un va et vient entre sa petite fille et son ami William le scrutant avec défit.
— Oncle Cal, tante Gillian, débuta William de manière solennelle. — J'aimerais vous demander quelque chose de très important. Et j'aimerais que votre réponse n'en soit pas négative.
La déclaration du petit garçon rendit très perplexe l'expert en mensonge qui dévia un instant son regard sur sa femme haussant ses épaules d'incompréhension. Cela n'engageait rien de bon mais sa curiosité l'importa et, en buvant de son thé, il demanda:
— Qu'est-ce qui passe ?
— Je vous demande la main de votre fille !
Un silence. La bombe venait d'être lâchée et celle-ci avait semblé éclater dans la bouche de Cal qui en recracha presque tout son liquide tant la nouvelle l'avait choqué.
— Chéri ! s'exclama Gillian inquiète, en tapotant dans le dos de son mari en train de s'étouffer.
Patrick riait à ne plus s'en arrêter. De voir la réaction de son ami l'avait littéralement fait mourir de rire. Ce fut seulement après quelques secondes de toussotement que Cal pu enfin reprendre actes de ses émotions et demandé d'une voix aiguë:—Tu veux quoi ?!
— Je crois qu'il veut passer à l'autel ! répondit Patrick hilare.
— La ferme Patrick ! vociféra t-il, en jetant un regard noir pour son ami. Cal reposa sa tasse sur la petite table basse et retourna son attention sur le petit couple toujours aussi décidé d'aller jusqu'au bout de leur idée.
— Je veux épouser Louise ! répéta avec vigueur William.
— Et moi je veux me marier avec Will' ! renchérit Louise.
— Oh c'est mignon…, souffla Gillian émue par ce tableau.
— Quoi ?! Non… Ce n'est pas mignon ! réfuta Cal par des mouvements évasifs de ses mains.—Il est en train de demander ma petite fille en mariage !
— Cal… Ils ont dix ans…
— Et alors ?! À son âge je…
— Tu ?
— Peut importe.
— Mouais…, souffla t-elle suspicieuse.
— Vous êtes trop jeune pour vous marier ! argua l'expert en mensonge sans plus de cérémonie.
— Mais on s'aime ! protesta Louise mécontente par son refus.
— Oui et bah… Pour vous marier il faut déjà avoir passer son diplôme !
— Quoi ?! dirent en choeur les trois autres adultes étonnés.
— Quel diplome ? quémanda William intrigué.
— Ton diplôme de fin d'année de terminal ! Et…ton permis de conduire ! mentit-il.
— Tu mens ! riposta Louise, en croisant ses bras contre son corps. — Je suis sûre qu'on n'a pas besoin de ça !
— Bien sûr que non, je ne mens pas ! Demande à ta mère ! Hein Honey ? Dans l'attente de son soutient, Cal tourna son regard sur cette dernière qui lui marmonna:—Double négation…
L'homme vexé bredouilla des choses incompréhensibles et agita une main lasse devant le petit couple perturbé.
— C'est vrai maman ?
— Mais non ma chérie bien sûr que non ! réfuta Gillian souriante. — Ton père vous dit ça pour vous embêter.
— Gillian ! s'offusqua Cal que sa femme ne prenne pas son parti.
— Cal…
— Mais il faut qu'ils comprennent qu'ils sont trop jeunes !
— Aaaah l'amour n'a ni âge ni frontière ! proclama Patrick tout sourire en buvant encore de son thé.
— Mais il y a un père ! Et il n'est pas question que tu épouses Will' !
— Et pourquoi ? lui demanda sa petite fille avec défit.
— Ah oui, pourquoi ? quémanda le mentaliste intrigué.
— Parce que…Parce que… Je te l'ai déjà dit tu es trop jeune !
— Et alors ?! s'offensa Louise.
— Et ben, quand t'es marié après il faut faire des enfants et vous êtes bien trop jeunes pour ça !
— Je te croyais pas si conservateur Cal ! se moqua son ami blond. — Tu te crois dans Game of thrones ? Mon fils doit être prince et avoir conquérit des terres pour pouvoir avoir sa promise ?
— Il doit déjà avoir des poils au menton pour avoir l'audace de prétendre à sa main, Sir Jane, rétorqua Cal d'un regard noir pour son interlocuteur qui lâcha un soupir rieur.
— Mais moi je veux me marier avec Will", comme toi et maman ! répéta la petite Lightman.
— Dans 30 ou 40 ans peut-être…, allégua t-il, d'un geste vague de sa main.
— Cal…, soupira Gillian. — Louise viens ici, lui indiqua sa mère, d'un sourire chaleureux, en prenant les deux mains de sa petite fille.—Mon coeur, je sais que tu aimes Will', mais papa a raison, tu es trop jeune pour te marier…
— Bien sûr que j'ai raison…, marmonna le père.
— Cal ! le réprimanda t-elle. — Écoutes ma chérie, je sais que vous vous aimer beaucoup et je ne dis pas que tu ne pourras un jour vous marier…
— Oh que si ! Moi je le dis !
— Mais pour le moment, vous ne le pouvez pas. Il va falloir être patient. Ok ?
— Mmh…, accepta la petite fille déçue.
— Vous n'avez que vous faire la promesse qu'un jour vous vous marierez !
— Comment ça ?
— Et bien… Quand ton père m'a demandé en fiançaille il a promit de vivre sa vie à mes côtés !
Ces mots semblaient ravir William qui se retourna prestement face à Louise pour lui promettre avec joie: — Louise ! Je te promets que lorsque nous serons plus grand je me marierais avec toi !
— C'est vrai ?! s'exclama joyeusement la petite fille.
— Oui !
— Super ! s'extasia t-elle en embrassant la joue du petit blond avant de lui prendre la main.—On va jouer avec les autres ?
— Ok ! approuva t-il avec un immense sourire en entrainant la petite fille derrière lui.
— Ce fut le mariage le plus court au monde ! Je lève ma tasse de thé aux mariés ! proclama Patrick amusé, en alliant le geste à la parole.
— Ils ne sont pas mariés Patrick ! riposta Cal renfrogné.
— Pas encore ! Mais un Jane…tiens toujours ses promesses ! rétorqua le mentalist, d'un subtile clin d'oeil pour son ami.
— Comme être à l'heure à mon mariage ?!
— Non, j'ai dit que je serais présent à ton mariage mais je n'ai jamais dit à quelle heure j'arriverais !
— Faites que ce mariage n'arrive jamais…
— Mmh…moi je trouverais ça mignon si plus tard ils finissaient ensemble, déclara Jane.
— Un amour d'enfance c'est rare, renchérit Lisbon.
— Je me souviens encore du miens, Jeremy Harrison… blond au yeux bleu…, se souvint Gillian rêveuse.
— Hey ! Je suis là, j'te signale ! s'exclama désabusé Cal.
— Cal, on avait 8 ans !
— Et alors… Il est toujours un prétendu adversaire.
— Jaloux !
— Extrêmement…, souffla t-il à quelques centimètres de son visage.
— J'ai l'impression que cette année nous allons passer le plus extraordinaire des Noel ! argua Patrick.
— C'est vrai… Surtout en sachant que c'est Greg qui va faire le père Noel ! l'appuya Cal.
— C'est sûr ! approuva Jane, en riant avec sa compagne et ses deux amis. Tous bavardèrent ainsi pendant plusieurs minutes sans s'apercevoir du temps passer jusqu'au moment du diner où tout le monde prit place autour de la table pour déguster le fabuleux repas préparer par Martha.
— Mmh Martha, votre poêler de légumes est un ravissement pour mon palais !
— Oh que de compliment mon cher Ducky ! Mais vous savez ce ne sont que de simples aliments !
— Aliments que vous avez su transformer en fabuleux plat de chef !
— Vous m'en faite rougir !
— Cette teinte ne fera que ravir un peu plus votre doux visage !
— Petit charmeur !
— Que tu as de la chance Rick, déclara House.
— Pourquoi est-ce que tu dis ça ? demanda l'écrivain perplexe.
— Et bien au contraire de moi… Tu risques d'avoir plus de cadeau de prévu pour Noel. Ton nouveau père va s'en doute t'offrir de nouveau joujou pour t'accueillir dans ses bonnes grâce ! Tu auras sans doute le nouveau camion de pompier que tu as tant rêver…
— La ferme Greg !
— Papa ? l'appela William. — On pourra monter les chevaux qui sont dans le pré comme l'autre fois ?!
Patrick regarda le visage suppliant de son fils puis dévia son attention sur les autres adultes. Leurs expressions mitigées, lui fit répondre:—Pour aujourd'hui il est trop tard, mais demain peut-être.
— Super !
— À une seule condition que vous soyez accompagner d'un adulte !
— Ouiiii.
— Bien…
— Il faudra qu'on passe voir Mike dans ce cas, allégua Jack. — Vu que c'est lui qui s'occupent des chevaux.
— Hmm, ça fait longtemps que je ne suis pas monté à cheval ! s'exclama Richard nostalgique.
— Et ça fait longtemps que tu n'es pas tombé ! répliqua Cal rieur.
— Tu dis ça, mais la derrière fois j'ai bien failli te battre à la course qu'on avait faite !
— Failli !
— Je veux ma revanche !
— Et tu en auras une !
— Hmm, ça sent le défit chevaleresque ! plaisanta House. — Pour le duel, il se veut que tu le fouette avec un gant ! S'il émet un soupir de contentement c'est tout à fait normal !
— La ferme Greg ! ragea Castle blessé dans son orgueil. Le diner continua dans la bonne humeur et la dégustation des divers plats concoctés par Martha. Quand vint le moment du coucher, tous les adultes se mirent à la tâche d'entrainer leurs petits monstres impatients dans leur chambre commune.
— C'est vrai qu'il viendra le père noël ?! demanda, presque surexcité, le petit Bailey à son père qui tenta de le guider jusqu'à sa chambre.
— Oui, il viendra mon grand. Mais pour ça, il faut que tu dormes sans te lever, sinon il ne déposera pas de cadeaux sous le sapin !
— Mmh…mais moi je veux le voir !
— Tu sais bien qu'il ne vient que lorsque les petits enfants sages sont endormis !
— Oui…
— Bon aller, c'est l'heure ! Le père embrassa son fils puis borda celui-ci dans une grande chambre où étaient déjà installés chaque enfants dans leurs lits respectifs. — Tout le monde est bien installé ?
— Ouiii ! déclarèrent en coeur les enfants.
— Bien, je vais éteindre la lumière donc pas de bruit ou le Père-Noël ne viendra pas !
— Mais le père noël n'exis…
— Nick ! l'arrêta Derek, d'un regard insistant entre lui et Bailey. Comprenant le massage, le petit garçon soupira:
— Ok…
— Aller bonne nuit.
— Bonne nuit !
D'un dernier sourire, le neurochirurgien ferma la porte et quitta les enfants à leur rêve des prochains cadeaux qu'ils ouvriront au pied du sapin.
— Je sens que ça sera le meilleure Noel de tous les temps, affirma Seth en bâillant.
— J'espère que j'aurais les cadeaux que j'ai commandé, souffla Zola d'une voix endormie.
Nicholas, ses deux bras derrière sa tête, contempla le sourire aux lèvres le plafond et soupira:—Moi j'ai déjà eu ce que je voulais…
— Ah oui, quoi ? lui demanda curieuse sa soeur qui dormait à ses côté.
— Que papa et maman se réconcilient…, répondit-il alors que sa soeur lui alloua un léger sourire à cette réponse avant de lentement fermer ses yeux de fatigue.
— Bonne nuit Nick…
— Bonne nuit Lou', souffla t-il en fermant lui aussi ses yeux. Le stress de la tension entre ses deux parents disparues, il n'eu aucun mal à sombrer dans le plus profond des sommeils réparateur. Demain serait un nouveau jour.
Dans la chambre des Jane, le mentaliste, allongé dans son lit, s'était occupé à lire un roman le temps que sa femme finisse de se préparer à venir le rejoindre. Et c'est d'un dernier rangement vestimentaire que la brune débuta une nouvelle conversation avec son compagnon: — Je suis contente que Cal se soit réconcilié avec Gill'.
— Ils s'aiment bien trop pour que leur dispute dure trop longtemps.
— Oui mais sans toi, ils seraient peut-être encore en froid, répliqua t-elle souriante, en s'installant à ses côtés.
— C'est mon ami et il avait besoin de moi.
— Jane ?
— Mmh ?
— C'est vrai que lorsque vous étiez jeune vous vous êtes fait la promesse de trouver le bonheur ?
Jane s'arrêta dans sa lecture et posa son livre sur sa table de chevet pour contempler le visage intrigué de sa femme. Il ne lui parlait que rarement de son passé. Pas qu'il le reniait, mais cela n'avait jamais été son genre d'être nostalgique. Il aimait l'idée de parler de projet, d'avenir avec sa famille. Ne pas s'arrêter sur des blessures passées et continuer à vivre l'instant présent. Une chose que Cal avait parfois du mal à assimiler.
— Oui, c'est vrai, affirma t-il. — Et je crois être en mesure de dire que je l'ai trouvé, argua t-il alors que Lisbon prit sa main dans la sienne pour lui offrir un tendre sourire. — Cal et moi, on a traversé beaucoup de chose ensemble. De belles choses, comme les pires… Sans lui je ne serais pas là aujourd'hui. Je lui dois la vie. Je l'ai toujours considéré comme un frère.
— Lui aussi.
Patrick émit un léger sourire à cette réponse puis commanda silencieusement à sa compagne de prendre place dans ses bras. Lisbon, lovée contre son mari, soupira de contentement avant de fermer ses yeux sous les douces caresses de celui-ci.
Du côté des Lightman, le couple venait d'achever une longue activité de plaisir charnelle. Sous les couvertures, les deux amoureux profitèrent, dans les bras l'un de l'autre, de ce moment de calme pour reposer leur battement de coeur devenue anarchique par à l'effort physique. Gillian, un fin sourire mutin sur les lèvres, s'était encore plus blottie dans les bras de l'expert en mensonge pour le tatouer de quelques baisers sur son torse dénudé. Ce dernier s'abandonna à cette tendresse jusqu'à ce que la jeune femme refasse surface pour reposer sa tête sur son oreiller. Yeux dans les yeux. Cal contempla souriant son épouse, semblant être satisfaite par leur petit corps et à corps, et lui demanda:—Alors ?
— Alors quoi ?
— Bah, c'était comment ?
— T'es sérieux ? ria t-elle.
— Bah quoi ?
— Pourquoi les mecs veulent toujours savoir si c'était bien ou pas…
— Tout d'abord je ne suis pas "les mecs", mais ton mari et deuxièmement cela me permet de savoir si tu as aimé certaines choses…, argua t-il, en essayant de camoufler son amusement.
La psychologue plissa ses yeux de suspicion et riposta:—Je te signale que tu n'as pas fais "grand chose" cette fois-ci…
— Donc le fait que tu ai prononcé mon prénom un nombre incalculable de fois, n'a rien avoir avec moi ?
Gillian se sentit embarrassée par cette allusion et pour contrer cette gêne, elle eu l'idée de se recouvrir le visage à l'aide de leur couverture commune. Elle gloussa sous le bout de tissu alors que Cal s'en amusa et tira sur celui-ci pour apercevoir le visage amusé de sa femme.
— T'es pas croyable…, soupira t-elle avec un large sourire.
— C'est ce que j'avais cru comprendre il y a moins de 5 min…
— J'y crois pas.
L'homme lâcha un soupire amusé et passa une main sur le visage souriant de sa femme. Elle continua de lui sourire tendrement alors qu'il la regarda avec perplexité.
— À quoi tu penses ? l'interrogea t-elle souriante.
— À toi…
— Vraiment ?
— Mmh… J'me dis que j'ai eu beaucoup de chance de te rattraper…
Gillian élargit son sourire puis s'approcha de son visage pour l'embrasser avec la plus grande des tendresse.
— Je t'aime Cal Lightman…
L'homme lui rendit son sourire puis la renversa sous son corps pour l'encadrer de ses bras. Cette dernière ria de ce mouvement surprise et lui demanda stupéfaite: — Qu'est-ce que tu fais ?
— À mon tour de te montrer de "grandes choses" !
— Tu ne crois pas être un peu prétentieux…
L'expert en mensonge se pinça les lèvres alors qu'il remarqua la jeune femme rire à ses dépends.
— Ouh toi ! Tu va voir ! Cal bâillonna les lèvres de sa femme afin de l'empêcher de rire et de s'empresser de lui montrer tous ses talents dans l'art de resserrer les liens.
La nuit défila et laissa place à un lendemain rayonnant. Dans la grande maison, le petit-déjeuner venait tout juste d'être servit sur la grande table de la cuisine offrant un doux fumet de pancakes s'éparpiller dans la pièce. Quelques adultes partagèrent ce moment de grâce, avant la venue de leur progéniture, jusqu'à l'écho de voix et de pas dans les escaliers. Cal, tasse de thé à la main, s'était rapproché de sa femme pour l'embrasser et lui déclarer:—Hmm, je crois que l'appelle des cadeaux a dû être plus fort que celle de tes crêpes honey…
— Et bien il va falloir les empêcher parce qu'on ne les ouvrira pas avant ce soir.
— Qui va leur dire ? demanda Derek. Seul le silence lui répondit. Aucun des adultes ne sembla vouloir s'acquirent de cette tâche périlleuse. En ce jour de Noel, il n'y avait pas pire qu'interdire à un enfant d'ouvrir les cadeaux avant l'heure décidé. Pleurs et cris pouvaient à tout moment envahir la grande maisonnée qui jusqu'à là baignait dans un silence apaisant.
Owen ria intérieurement de ce fait et déclara:— J'y vais… Le rouquin quitta la table pour rejoindre le salon et voir tous les enfants au pied du sapin. — Hey mais qu'est-ce que vous faites ?
— Bah on ouvre les cadeaux oncle Owen ! répondit Louise, d'un haussement d'épaule.
— Ce n'est pas encore le moment ! On doit attendre que tout le monde soit là ! Que dirait tante Penelope si elle vous voyait ouvrir les cadeaux sans elle ?
— Qu'on ne tient pas plus à elle qu'au lipstick des pom-pom girls, scandèrent l'ensemble des enfants.
— Donc… vous allez prendre votre petit déjeuner et attendre leur arrivée !
— Maiiis…, bouda Thomas O'neill.
— Pas de discussion Thomas !
Le petit garçon en question bredouilla des mots incompréhensibles et parti, avec le reste de ses amis, prendre un copieux petit-déjeuner sous l'oeil vigilant d'Owen. Sur le chemin, le petit Bailey l'interrogea: — Oncle Owen, pourquoi il n'y avait pas les cadeaux du père noël sous le sapin? l'interrogea Bailey inquiet.
— Parce qu'il viendra les déposer ce soir Bailey, lui expliqua le chirurgien en poussant l'enfant à se rendre dans la cuisine.
La suite de la matinée s'écoula à vive allure alors que les enfants, souhaitant passer le temps avant l'ouverture des cadeaux, décidèrent de s'amuser dans toute la maisonnée au jeu de combat de cape et d'épée. Thomas, en plein duel avec son ami Nicholas dans un des couloirs de l'étage, brandit une épée en bois et déclara:—Vous allez mourir de mon épée, Roi Aragorn !
— Pas avant de vous avoir transpercer la gorge Sauron ! rétorqua Nicholas.
— Venez si vous l'osez !
— Je vous clouerai de ma flèche avant que vous n'ayez fait un pas ! rétorqua William avec un arc en bois fabriqué par ses soins.
— Laissez Legolas, ceci est mon combat. Je me battrai jusqu'à sang pour le royaume de la terre du milieu ainsi que pour ma promise ! argua le petit Lightman.
— Venez la chercher, si vous l'oser ! Elle est enfermée dans les douves du donjon encercler par mes viles serviteurs !
— Hey ! s'offusqua Christine Booth derrière son ami.
— Bah quoi, tu crois qu'un orque c'est séduisant ?!
— Je n'ai jamais voulu être un orque !
— Bon, vous discutaillez ou on combat ! répliqua Nicholas en défiant Thomas du regard. Ce dernier présenta son épée et fonça sur son adversaire pour le désarçonner. Nicholas, plus rapide, esquiva le coup sans problème en le parant d'un adroit mouvement de son glaive. Les deux épées s'entrechoquèrent pour un combat des plus épique.
— Bien, jouer mais n'oubliez pas que je suis le mal incarné ! s'exclama Thomas en l'attaquant.
— Le bien triomphe toujours ! riposta Nick, en forçant sur la lame de thomas pour le repousser. De là un nouveau combat acharner s'engagea, dans les escaliers, mêlant cris et course poursuite.
— Repenti toi si tu tiens à ta vie !
— Jamais je préfère mourir !
— Alors préparez-vous à l'être, rétorqua t-il en donnant un coup sur l'arme de son ami. Une fois au rez-de-chaussée, Thomas le força à rentrer dans le salon pour se battre vaillamment contre lui pendant que William et Seth s'occupèrent de Christine, Zola et de Rachel. Nicholas sentit son ennemi avoir plus d'emprise sur lui. Il lança un rapide regard sur ses arrières et, ni une ni deux, il sauta sur le canapé pour échanger des parades bien placées. Comprenant sa tactique, ce dernier l'imita pour un duel héroïque sur le sofa. Après quelques coups de parades et d'attaques acharnées, Nicholas réussi une belle manœuvre pour y poignarder son adversaire plein en coeur. Thomas, victime de ce coup décisif, fit semblant de tomber sur le sol et de s'écrouler de tout son long pour jouer sa mort ensanglantée.
— Une dernière parole ? l'interrogea Nicholas, le bout de son épée en travers de la gorge de son ami.
— Que ton règne sois aussi court que ton courage !
D'un fin sourire, Nick fit semblant de trancher la gorge de son ami pour ensuite y pointer triomphant son épée en l'air. Un geste accompagné par des salves de cris victorieux de ses partisans. Heureux de cela, le vainqueur se hâta de se rendre au "donjon" qui n'était autre qu'un fauteuil entouré de plusieurs oreillers pour imiter les remparts imprenables des châteaux forts d'antan. D'une facilité exacerbée, le petit garçon brisa les murailles d'un seul coup de son épée et en extirpa avec galanterie sa douce prisonnière qui, ravit de ce sauvetage inopiné, proclama extasiée:
—Mon preux chevalier vous m'avez sauvé !
— Je ne crois pas que Dame Ewin parle comme ça…, déclara Zola, en échangeant un regard perplexe avec Rachel.
— Que désirez-vous en gage de ma reconnaissance ? quémanda mielleusement Lily dans les bras du petit héros gêné.
— Euh bah…, bafouilla ce dernier.
— Un baiser ?!! proposa t-elle, de ses grands yeux bleus extasiés.
— Je hum…, fit-il mal à l'aise, en se passant une main dans les cheveux.
— Oh aller qu'on en finisse ! riposta Zola blasée.
— Bon bah ok ! approuva t-il, d'un fin sourire, en tendant sa joue à la petite fille qui se mit légèrement sur la pointe des pieds pour l'y embrasser tendrement.
— Longue vie au roi ! crièrent l'ensemble des enfants.
— Et à la reine aussi ! renchérit toute sourire Lily.
— Hey, qu'est-ce qui se passe ici ! proclama Cal qui pénétra dans la pièce avec des mouvements évasifs de ses mains. — On vous entend à trois kilomètre à la ronde!
— Bah on joue au Seigneur des anneaux ! répondit Thomas comme une évidence.
— Ouais… et bien, on range les épée et on va s'habiller pour aller voir les chevaux !
— Génial ! s'écrièrent les enfants en bondissants sur place.
— Tu viens avec nous papa ? quémanda Seth.
— Yep ! J'ai une revanche à prendre contre ton oncle…
— Phoenix m'a trop manqué ! s'exclama Nick qui se mit à courir jusqu'au vestibule pour mettre son manteau sous les yeux souriants de son père.
— Vous ne montez pas sans un adulte. Ok ? indiqua ce dernier en aidant sa petite fille à s'habiller.
— Ouiii !
— Au fait elle est où votre soeur ?
— Oh encore à parler de garçons et de maquillage avec Alexis ! informa Nicholas, d'un geste lasse de la main.
— Mouais…
— Et maman elle vient aussi ? lui demanda Louise alors que son père lui remontait la fermeture éclair de son manteau d'hiver.
— Elle nous rejoindra là-bas tout à l'heure. Bon, vous êtes prêt ?
— Oui !
— Ok, on y va et ne courez pas. Vous risqueriez de tomber sur le chemin. Les pentes peuvent être glissantes. C'est vrai qu'on a au moins cinq médecin mais bombés de lait de poule, leur efficacité en n'est pas moins réduite ! argua t-il, en poussant sa fille et les autres enfants à sortir de la maison. Un quart d'heure de marche plus tard, le petit groupe d'aventurier arriva enfin à destination et c'est d'un pas pressé que Nicholas grimpa rapidement les clôtures de l'enclos des quelques chevaux enfermés.
— Il est là ! Regarde papa ! se réjouit Nick qui pointa du doigt un cheval à la robe ébène entrain de brouter à proximité d'un chêne.
— Je l'ai vu mon grand, certifia t-il, en ébouriffant les cheveux de son fils.
— Oncle Cal, pourquoi je ne peux pas monter moi ?
— Parce que tu es trop petit Bailey.
— Maiiis…
— Lorsque tu atteindras la taille de tes ainés alors là tu pourras prétendre à la chevaucher !
— Pff, soupira déçu le petit Shepherd.
— Fais pas la tête Bailey ! lui rétorqua sa soeur Zola. — Tu pourras toujours me regarder chevauché Sky !
— Non c'est moi qui va la monter ! contra Cristine Booth, de ses bras croisés.
— Tu rêves ma petite !
— Du calme, de toute façon ça sera chacun son tour ! les tempéra Cal.
— Cal Lightman ! l'interpella soudainement un homme d'un âge ancien, vêtu d'une veste en cuir et d'un simple jean. Il s'agissait de Michael. Un homme simple qui détenait une propriété à proximité de la leur avec des box et des enclos pour ses chevaux. Dès leur venue, tous les occupants de la grande maison s'étaient vite liées d'amitié avec l'homme au grand coeur. Ami de longue date, ce dernier laissait avec bonheur la bande d'ami venir voir et monter ses chevaux lorsqu'ils le désiraient. Mike campa devant l'expert en mensonge et serra sa main en signe de salutation.
— Mike ! le salua Cal. L'expert aimait beaucoup cet homme possédant des qualités similaires aux siennes. Un sens de la famille, de l'effort et du respect qui était une des principales raisons qui lui avait permit de créer une réelle complicité.
— Si j'avais su que tu serais là, j'aurais déjà scellé Phoenix pour toi !
— Ne t'inquiète pas, je m'en occuperais !
— Et sinon ça va ?
— Oh tu sais la routine !
— Beaucoup de monde à la maison ?
— Ouais pas mal ! Les fêtes tu sais ce que c'est !
— M'en parle pas ! Annie à inviter toute la famille pour le grand diner de ce soir ! Elle est dans tous ces états ! Un vrai festival !
— Je vois parfaitement de quoi tu parles !
— Et bien, je vois que tu as emmené toute la petite fratrie !
— Ouais ! Leurs mères en avaient marre de les entendre crier dans toute la maison et ça ne leur fait pas plus mal de sortir un peu !
— Les fêtes de Noël font toujours cet effet sur les petits enfants impatients !
— Chez eux, ça les décuples ! plaisanta t-il, en faisant légèrement rire son ami.
— Oh tiens ! Mais qui voilà ! s'exclama Michael qui ébouriffa les cheveux de Nicholas posté au coté de son père. — Ne serait-ce pas Nicholas Lightman ? Mon Dieu mais tu as grandit dis moi ! Quel âge as tu désormais ? 16 ans ?
— Ben non j'ai 10 ans Mike ! rétorqua Nick, d'un haussement d'épaule.
— Aaah excuse moi ! Vu que cela fait un moment que je ne t'avais pas revu. Je suis surpris que tu es autant grandit !
— On peut aller voir les chevaux Mike ! lui demanda Louise.
— Louise et Seth Lightman ! Mais ma parole ils poussent tous comme des champignon dans votre famille ! Bien sûr aller y mais…
— On fait attention promit ! approuva t-elle, en courant avec les autres enfants vers la barrière menant au prés. Ces derniers éloignés, le veille homme s'appuya contre la rambarde boisée pour regarder Nicholas caressé la robe noire d'un cheval.
— Nick, te ressemble de plus en plus…, souffla t-il.
— C'est ce qu'on dit…, répondit Cal en suivant son regard.
— Et c'est vrai ! renchérit-il, souriant, alors qu'il tourna sa tête vers l'expert en mensonge observant pensivement son fils.
— Et toi ça va ?
— Ouais ! Pourquoi ça n'irait pas ? Voyant Michael lui faire un petit mouvement de tête, il ajouta:—Je t'assure que ça va.
— Hmm… Je te connais Cal. Je suis sûr qu'une part de toi n'est pas tranquille.
— Je ne suis pas le plus à plaindre.
— Et tu n'es pas le plus à être laissé de côté.
— Mike… Ma famille est là, on est tous réunis qu'est-ce que tu veux que j'ai de plus !
— Que tu sois en paix…
Déglutissant à cette remarque, Cal dériva rapidement son regard et répliqua:—J'vais monter Phoenix avec Nick, je lui ai promis.
— Fais comme chez toi ! déclara Mike, d'un tapement amicale sur l'épaule de Lightman. Ce dernier esquissa un léger sourire en coin puis s'éloigna de l'homme pour entrer dans l'enclos et aider chaque enfant à faire un petit tour de cheval. Venant celui de Nicholas, le père aida le petit garçon, en le soulevant par la taille, à le positionner en toute sécurité sur sa monture à quatre pattes.
— T'es prêt mon grand ? le questionna Cal.
— Yep Pa' !
— Ok ! Le père posa un pied sur l'étrier gauche de la scelle et prit appuie sur celle-ci dans le but d'enjamber l'animal et de s'installer derrière son fils.
— Mike, on fait un petit tour dans les champs à côté et on revient. Surveilles les enfants jusqu'à notre retour ! indiqua t-il à son ami qui lui répondit par un signe de main. Père et fils quittèrent l'enclos et chevauchèrent, sans discontinuer, en pleine nature pendant vingt bonnes minutes. Lorsque, parvenant à une immense étendue enneigée, Cal décida de faire une courte pause pour contempler la beauté du paysage hivernal mêlant arbres et prés saupoudrés de flocons glacés. L'adulte immobilisa soudainement son cheval et aida l'enfant à retrouver la terre ferme afin de contempler ensemble l'horizon qui leur était offert. Mais malgré cette poésie du moment, Nicholas présenta d'étranges signes d'anxiétés que son père avaient rapidement identifié. Celui-ci avait préféré garder le silence puisqu'il savait que forcer son fils dans la confidence le bloquerait plus qu'autre chose. Calme, il attendit patiemment que celui-ci enclenche de lui-même le dialogue. Il n'eu pas à attendre très longtemps pour que le petit garçon se retourne dans sa direction et l'interpelle d'une voix inquiète:
— Papa ?
— Oui mon grand ?
— Tu l'aimes toujours maman ?
Intérieurement surprit par cette question, Cal observa avec perplexité le visage remplie d'inquiétude de son fils.
— Bien sûr mon grand ! Pourquoi est-ce que tu me demande ça ?
— Bah…Hier, Lou', Seth et moi on vous a entendu vous disputer…
— Oh…, fit le paternel en comprenant à quoi sa progéniture faisait allusion. Cal savait qu'il devait réparer ses erreurs et rassurer son fils quant à sa relation électrique avec sa mère lors de ces derniers jours. D'une petite moue de sa bouche, il se laissa quelques secondes de réflexion pour trouver les bons mots avant de déclarer:—Tu sais mon coeur… Parfois les grandes personnes se disputent mais ça ne veut pas dire qu'elles se détestent ! C'est même le contraire, parfois une dispute vaut mieux que de l'ignorance parce qu'elle prouve d'une certaine manière qu'on s'inquiète pour elle… J'ai fait une bêtise, une grosse bêtise même ! Et ta mère m'a en quelque sorte grondé pour ce que j'ai fais comme toi lorsque tu fais des bêtises, on te punis pour ne pas que tu recommences mais ça ne veut pas dire qu'on ne t'aime pas ! Et bien là c'est la même chose, tu comprends ?
— Oui… Mais qu'est-ce que tu as fais pour que maman soit en colère contre toi ?
— Je n'ai pas écouté ses conseilles.
— Comme la fois avec Lou' où on avait pas le droit de toucher aux cookies ?
— Yep, sauf que ces cookies là étaient extrêmement brûlants !
Nicholas, satisfait de l'explication donné par son père, esquissa un fin sourire en coin. Cal le vit faire et prit d'une main son menton pour affirmer: — J'aime ta mère plus que tout au monde, tu le sais ça ?
— Mmh !
— Ainsi que tes soeurs, ton frère et toi ! Et tu sais que je vous protégerais quoiqu'il puisse arriver…
— Je t'aime papa.
— Viens là mon grand…, dicta t-il en prenant son fils dans ses bras pour une tendre étreinte. Le temps venant de repartir, le paternel aida à nouveau le garçonnet à monter sur leur cheval.—Allez en scelle cow-boy, on va devoir rentrer.
L'expert en en mensonge en fit rapidement de même et prit les rennes en mains pour diriger l'animal jusqu'à la propriété de Mike. Quelques minutes plus tard, ils arrivèrent sur les lieux et aperçurent de nouvelles têtes venues voir le spectacle.
— Alors Cal, tu t'entraines pour essayer de me battre ! railla joyeusement Castle qui équipait un cheval à la robe marron.
— Je n'ai pas besoin de m'entrainer pour te battre Rick ! riposta le concerné descendu de cheval. — Je faisais juste une petite promenade de santé ! ajouta t-il, en aidant son fils à rejoindre le sol. Une fois à terre, le petit garçon reconnu au loin sa mère qui se trouvait de l'autre côté des barrières et décida d'accourir vers elle en s'écriant:
—Maman !
— Alors mon coeur, tu as fait une belle balade ? lui demanda t-elle, d'un sourire bienveillant.
— Yep ! Avec papa on est allé de l'autre côté des prés !
— Je suis contente pour toi mon ange, affirma t-elle avec une caresse sur sa joue.
— Bon, prêt pour la racler de ta vie ? questionna Richard à son rival, en s'installant sur son cheval.
— Pour la tienne, oui !
— Tu peux toujours rêver !
— Et le réaliser ! rétorqua l'expert en mensonge en grimpant à nouveau sur sa monture.—Mais avant ça, j'ai besoin de mon porte bonheur !
— Ton porte bonheur ? Je ne te savais pas superstitieux Cal ! se moqua l'écrivain qui essayait de garder son cheval en place.
Sans un mot, l'expert en mensonge avança son cheval jusqu'à la barrière où se tenait sa femme et se pencha en avant pour l'embrasser tendrement. Le doux échange terminé, Cal se recula et proclama:—C'est bon ! On peut y aller!
— Gagne mon preux chevalier ! l'encouragea Gillian, en lui allouant un immense sourire qu'elle ne réservait qu'à lui.
— Pour vous, gente dame je ferais n'importe quoi !
— Rick ! Fais attention de ne pas tomber comme l'autre fois ! lui cria Kate qui était venue encourager son mari.
— Tu es venu pour m'encourager ou pour m'humilier ? rétorqua Castle bougon.
— Hmm…Les deux !
— Ha-Ha…, fit-il, d'un air blasé alors qu'il vit les deux femmes rirent de bon coeur à ses dépend.
— Bon, on mise quoi ? demanda Cal à l'écrivain.
— Quoi, on mise quoi ?
— Bah oui, autant pimenter un peu la course !
— Mmh je ne sais pas…
— On a trop peur de perdre ? persiffla l'expert en mensonge.
— Pas du tout ! Je réfléchissais juste à ce qu'on pourrais mettre en jeu…
— Mouais…
— Moi j'ai peut être une idée ! argua Patrick, en s'approchant des deux hommes.—Je pense que cette année le Père Noel se sentirait bien seul si Mère Noel ne venait pas l'aider !
— Quoi ?! s'offusqua Richard par cette idée saugrenue.
— Ok ! Moi j'sus partant et toi Rick ? accepta Cal sans même prendre le soin de réfléchir aux conséquences de ce deal.
— Bah…je…
— T'a peur ? s'amusa t-il.
— Non pas du tout ! Ok, j'accepte !
— J'espère que t'aime les porte jarretelles ! ria Cal, en guidant son cheval à sortir de l'enclos vite suivit par son ami qui, d'une petite moue condescende, rétorqua:—Très drôle, bon on fait comme l'autre fois, le tour de la propriété et le premier qui revient ici à gagner !
— No problème !
— Patrick tu donnes le départ !
— Ok ! accepta le blond en se positionnant face au deux coureurs avant de décompter:-1, 2, 3 partez !
Au dernier chiffre, les deux cavaliers partirent au galop sous les cris d'encouragements de leur public enthousiaste.
— J'espère que ce coup-ci qu'il ne tombera pas dans les orties…, soupira Kate, en échangeant un regard entendu avec Gillian.
— Maman ! Tu ne montes pas à cheval ? quémanda la petite Louise à sa mère.
— Pas tout de suite mon ange, mais tu peux faire une petite balade avec ta marraine !
— Tu veux bien tante Kate ?
— Avec plaisir ma chérie ! accepta t-elle volontiers, en passant par dessous la barrière pour rejoindre sa nièce et l'aider à monter sur un cheval à la couleur crème. Gillian observa avec attendrissement sa fille afficher un éblouissant sourire sur sa monture équestre jusqu'au moment où une voix familière la poussa à se retourner en arrière.
— Toute la famille se met à l'équitation !
— David ! s'exclama t-elle avec joie en voyant l'agent du FBI marcher dans sa direction pour la prendre dans ses bras. Rossi s'écarta légèrement de la jeune femme et lui demanda:
— Comment vas-tu Gillian ?
— Très bien et toi ?
— Comme tu le vois, en pleine forme !
— Gillian ! proclama une blonde à lunette flashy qui passa au côté de David pour offrir à son tour une étreinte amicale à la psychologue.
— Pénélope ! Tu as pu venir !
— Bien sûr comment aurais-je pu louper cet événement ! Et puis toute l'équipe est venue au complet ! déclara t-elle, en présentant les autres membres du BAU venus passer les fêtes de Noel avec leurs amis. Suite à leur dernière affaire, tous s'étaient décidés à prendre quelques jours de repos bien mérité pour oublier le stress et les images macabres envahissant à chaque fois leur esprit de profiler. Passer du temps avec sa famille et ses amis, il n'existait rien de mieux pour retourner au source.
— Derek, Spencer, Jennifer, Emily ! Vous êtes tous là ! se réjouit Gillian de leur venue.
— Salut Gill' ! s'exclamèrent en coeur les agents du FBI.
— Vous n'êtes pas directement entrer à la maison ?
— Si, mais les autres nous ont dit que vous étiez ici ! déclara Morgan.
— Et puis Penelope voulait voir les enfants ! renchérit David, d'un léger sourire.
— Et bien, ils sont juste derrière vous ! indiqua t-elle souriante.
— Ooh comme ils ont grandit ! s'extasia Garcia à la vue des enfants jouants avec les chevaux dans l'enclos.
— C'est vrai que j'ai dû mal à reconnaitre tes fils Gillian ! argua Derek souriant.
— Ils ressemblent de plus en plus à Cal ! ajouta Rossi.
— C'est ce qu'on dit, souffla la psychologue pensive.
— Au fait il est où ? l'interrogea Derek intrigué. — Je ne l'ai pas vu à la grande maison !
— Il est allé faire une course avec Rick !
— Oh ! Espérons que Rick ne retombe pas dans les orties ! se moqua gentiment David.
— C'est ce qu'on espère ! ria t-elle.
— Et si on allait voir les enfants ?
— Je croyais ne jamais te l'entendre dire ! déclara Penelope, en s'activant vers l'ouverture de l'enclos pour rejoindre la horde d'enfants.
— Tu n'entres pas Spencer ? demanda l'agent Morgan à son collègue qui semblait aborder une mine inquiète rien qu'à l'idée d'être confronter au regard sombre et globuleux de ces équidés imprévisibles.
— Euh… je préfère rester ici, si cela ne vous dérange pas ! signala Reid, d'un pincement de lèvre désolé. Le jeune homme détenait une connaissance assez étendue sur l'animal grâce aux livres équestre qu'il avait étudié mais malgré cela sa peur n'en restait pas moins incontrôlable. Parfois les émotions prenaient le pas sur son esprit et c'était le cas pour deux choses en particulier: Les animaux et les enfants. Deux éléments qu'il n'arrivait pas totalement à maitriser et qui pouvaient vite s'avérer être en connivences à certains moments.
— Ne me dis que tu as peur des chevaux ?
— Euh… à vrai dire…un peu !
— Reid…, soupira Morgan rieur par tant d'enfantillage.
— Allez y Derek, je reste avec Spencer ! affirma Gillian souriante. La psychologue connaissait par coeur son jeune ami qui avait tendance à vite paniquer en présence d'élément dont il n'avait pas la parfaite maitrise. C'est pour cette raison qu'elle s'était proposée de rester à ses côtés pour lui éviter toute angoisse inutile.
— Ok, concéda Derek, en entrant avec les autres adultes dans le près clôturé.
— Les enfants ! clama Penelope, de ses bras grands ouverts, alors qu'à ce cri toutes les petites têtes présentes s'étaient retournées dans sa direction.
— Tante Penelope ! s'écrièrent-ils, en accourant jusqu'à la blonde pour se placer dans ses bras.
— Oh mon dieu comme vous avez grandit !
— Alors les enfants, ça va ?
— Oncle David ! proclamèrent joyeusement tous les enfants en embrassants après coup chaque membre de l'équipe du BAU.
— Il est où oncle Spencer ?! questionna Thomas impatient.
— Là-bas avec tante Gillian ! indiqua Rossi, en pointant du doigt le concerné qui, se sentant observé, avait fait un petit signe de la main au groupe d'enfant.
— Pourquoi il ne vient pas ici ? Il ne veut pas nous voir ?
— Bien sûr que si ! C'est juste qu'oncle Spencer n'est pas très aimé des chevaux !
— Oncle Spence' a peur des chevaux ? demanda stupéfait Seth.
— Et bien…on peut dire qu'il les aiment mais de loin !
— Bah, on n'a que aller le voir nous même !
— Je crois que c'est une bonne idée !
Heureux de ce fait, tous les enfants se mirent à courir dans la neige pour retrouver l'homme au sourire crispé face à une jument blanche qui était venue lui faire la cour.
— Ils sont trop adorables ! s'extasia Penelope presque émue de revoir tous ses "neveux et nièces".
— Adorables quand ils ne font pas de bêtise ! rétorqua Jane qui s'approchait de l'équipe.
— Patrick ! Tu vas bien ? lui demanda Rossi par une franche poignée de main.
— Parfaitement !
— Tu ne montes pas ?
— Oh… pas que l'envie m'en manque mais je me sens un peu fatigué !
— Patrick ! l'interpella Garcia. — Dis moi, toi qui es les oreilles de la maison, c'est vrai que Cal et Gillian ont eu…un léger accrochage?
À peine la blonde était-elle rentrée dans la grande maison, avec le reste de son équipe, qu'Abby l'avait prise à part pour tout lui dévoiler des derniers potins de la vie de leurs amis communs. Et lors de l'aveu de la dispute du couple Lightman, le sang de la jeune femme n'avait fait qu'un tour. Bien heureusement, la gothique l'avait vite rassuré sur la réconciliation des deux êtres ce qui lui avait permit de trouver un nouveau souffle.
— Qui te l'a dit ?
— Abby !
— Aah oui ! Je me disais aussi ! Et bien, c'est vrai, qu'il y a eu quelques nuages noir à l'horizon mais un beau soleil est apparu dans leur vie et leur a balayé tout ça !
— Un beau soleil aux cheveux jaune hein ? répliqua Morgan rieur.
— Tout à fait ! approuva le mentaliste tout sourire lorsque soudainement toutes les têtes des protagonistes présentes convergèrent vers le son des galops approchant dans leur direction.
— Ah les voilà ! proclama Mike, faisant de grands signes aux deux hommes cavalants ensemble bien que Cal détenait une longueur d'avance sur son adversaire. L'expert en mensonge, riant de plus belle de cet état de fait, mit plus de vitesse dans sa course et c'est sans difficulté qu'il arriva le premier à la ligne d'arrivée.
— Et voilà comment je gagne ! cria le vainqueur, en rentrant dans l'enclos à chevaux pour faire avancer son animal jusqu'à sa femme applaudissante à sa victoire.
— Félicitation mon chéri !
— Oh tu sais ce n'était pas très compliqué de gagner ! Rick s'est prit une branche d'un arbre sur le sentier et il est tombé de son cheval !
— Oh seigneur ! Et il va bien ? s'inquiéta t-elle.
— Juge en par toi-même ! argua t-il, d'un hochement de tête vers le brun qui possédait des difficultés à guider son cheval jusqu'à l'entrée de l'enclos.—En tout cas, pense moi à recharger la batterie de mon téléphone !
— Pourquoi est-ce que tu dis ça ?
— Je crois que ce soir, j'aurais des milliers de photos à faire et à envoyer ! Les cartes de voeux vont se faire toutes seules cette années !
— Mmh…qu'est-ce que c'est encore que cette histoire ? l'interrogea t-elle suspicieuse.
— Tu le verras bien assez tôt Honey ! Fais moi confiance ! Bon, vu que j'ai gagné, le prince à le droit à son cadeau !
— Vraiment ? Et que veut le prince ?
— Hmm… La princesse ! déclara t-il, en lui présentant sa main pour voir sa femme émettre un léger rire à sa réplique. Cette dernière monta sur la barrière et attrapa la main de son mari pour s'installer derrière lui.
— Belle prise ! lança Rossi tout sourire en fixant le couple rire sur l'animal.
— J'ai toujours eu un bon appât ! répliqua Cal en avançant son cheval à hauteur de David.
— Tu as toujours été bon pêcheur !
— Gibbs m'a donné des tuyaux !
David ria et demanda:—Vous faites un tour ?
— Hmm moui, j'ai gagné la course, j'ai bien le droit à ma récompense !
— Cal…, soupira Gillian, en levant ses yeux au ciel.
— Quoi ? dit-il, la bouche en coeur.
— On vous attend avec les enfants à la maison dans ce cas ?
— Yep ! L'expert en mensonge dirigea son cheval vers la sortie de l'enclos et scanda:—Accroche toi Honey !
— Pourquoi ?
— Parce que ça va déménager ! proclama t-il, en donnant un coup de talon à son cheval pour le faire partir au galop sous le cri de surprise de la jeune femme et les rires de leurs amis. Ces derniers, d'un accord commun, reprirent tous le chemin de la maison pendant que le couple Lightman continuait leur escapade amoureuse dans les allants tours du domaine. Longeant à nouveau un sublime paysage, Cal stoppa sa monture pour profiter de ce moment avec sa femme.
— Beau tableau hein ? fit Cal en contemplant l'horizon enneigé.
— C'est vrai…, souffla t-elle, d'un mince sourire. L'expert en mensonge observa la jeune femme contempler avec sérénité le panorama blanchâtre et sauta de son cheval pour la prendre par la taille dans le but de la faire descendre en toute sécurité. Tous les deux au sol, il garda sa main dans la sienne pour la faire avancer de quelques pas dans la neige. Ils s'arrêtèrent face à de sublimes paysages alors que Cal se plaça derrière sa femme pour entourer, avec ses bras protecteurs, sa fine taille et posée tendrement sa tête sur son épaule. Enlacés, il la regarda du coin de l'oeil jusqu'au moment où il l'a senti caresser sa main de son pouce, il avoua:—Nick… m'a avoué qu'il nous avait entendu nous disputer…
Inquiète par cet aveu, Gillian se retourna prestement dans les bras de son compagnon pour lui faire face.
— Il t'a demandé pourquoi ?
— Oui mais j'ai préféré resté vague… Légèrement soulagée, la psychologue ferma une seconde ses yeux pour les rouvrir et les plonger dans ceux tendre de son homme. — Il s'inquiétait pour nous deux, mais je l'ai rassuré en lui disant que je t'aimais trop pour te faire du mal… Crois moi Gillian que si je pouvais être autre que moi je…, Cal ne pu finir sa phrase que la jeune femme lui en empêcha d'un seul baiser.
— C'est pour ce que tu es que je t'aime et rien d'autre…, lui affirma t-elle, d'une douce caresse sur sa joue. — C'est seulement que j'ai peur de te perdre…
— Moi aussi…, souffla t-il en l'embrassant sur son front avant de la serrer amoureusement dans ses bras. Les deux amoureux, restèrent ainsi coller l'un à l'autre dans le froid de l'hiver jusqu'à ce que d'un accord commun, ils s'écartèrent pour reprendre leur chevauchée afin de retrouver le chemin de la maison. Arrivés à destination, ils déposèrent leur cheval à son box pour revenir à pied à leur domicile. Ôtants leur veste, c'est main dans la main qu'ils se rendirent dans le salon où tous leurs s'étaient réunis.
— Aah ! Bah on attendait plus que vous ! s'enthousiasma Patrick, en regardant le couple Lightman sourire à la vue de tous leurs amis riants et discutants de tout et de rien.
— Alors c'est quoi le programme de la soirée ? demanda Rossi intrigué.
— Voilà ce que je propose ! débuta jovialement le mentaliste. — On se prépare tous pour la soirée, on mange le succulent diner d'Abby, Gillian, Ducky et de Martha! Et on fini par l'ouverture des cadeaux !
Suite à cette proposition plusieurs cris de joie principalement enfantins fusèrent dans toute la pièce.
— Et bien je crois que le peuple à parler ! déclara House, en se levant avec quelques difficulté de sa chaise pour ensuite boiter jusqu'au couloir.
—Allons nous faire tout beau ! Rick… essaye de faire le maximum que tu peux même si je sais que ça sera un vrai chantier ! Bien que j'ai trouvé que tu avais un air de Mrs Goutfire !
— La ferme Greg ! riposta Castle vexé.
— Il ne changera jamais…, soupira Rossi d'un regard désespéré avec Gibbs.
— Bon, je vais me changer avec les filles, on se voit tout à l'heure, indiqua Gillian à son mari, en l'embrassant furtivement pour suivre les pas de ses amies.
— Mmh j'en connais un qui est heureux de pouvoir passé un bon Noël ! allégua Patrick, en passant un bras amical autour des épaules de Cal esquissant un fin sourire à cette remarque.
— Je ne sais pas si je choisi la cravate couleur olive ou rouge sang pour être en accord avec le décor ? se demanda Tony, d'un air pensif.
— Tu veux dire celui de ton vomis après ta cuve de ce soir ? rétorqua cyniquement Castle, surprenant toutes les personnes à proximité.—C'est moi qui ait dit ça ?! House sort de ce corps !
— Hâte de le voir en guêpière…, marmonna l'italien, en regardant d'un oeil mauvais l'écrivain sortir de la pièce.
— J'ai toujours su que c'était ton rêve…, souffla Ziva, au passage, à son collègue lui offrant une petite grimace en guise de réponse. Après ces quelques joutes verbales, enfants et parents se changèrent sur leur 31 pour la grande soirée de ce soir.
À SUIVRE...