Noël en famille
C'est bientôt Noël pour la famille Lightman ainsi que pour leurs amis! Et cette année, celui-ci s'annonce haut en couleur puisque toute la petite troupe a décidé de le fêter tous ensemble dans la grande maison d'amis. Seul problème...l'étrange animosité qui règne entre les deux experts en mensonge... Inquiets, leurs amis vont tenter de percer ce mystère et de les réunir avant le jour "J". (Jane:-Noel sera t-il sauvé ?! House:-Rhaa n'importe quoi...la ferme Patrick !) Genre: Général - Multi-crossover Note: Cal et Gillian sont mariés - Emily à 16 ans - Nick et Louise ont 10 ans, Seth 7 ans (Cette histoire devrait être précédée d'une seconde mais je n'ai pas encore eu le temps de l'écrire, puisse t-il être un jour être le cas :P Mais la compréhension de cette histoire peut parfaitement se faire sans) |
CHAPITRE 5 : DERNIÈRE CHANCE
11 auparavant...
— Merci Temperance ! la remercia Kate, en acceptant la tasse de thé proposée par l'anthropologiste.
— Il part quand l'avion de Gillian' déjà ? questionna Cuddy.
— Dans 30 minutes à peu près, répondit Castle, d'un regard sur le cadrant de sa montre.
— La France..., souffla rêveur Ducky. — Vous savez qu'à une époque, j'étais parti en France et que j'y avais rencontré une jolie demoiselle du nom de Jeanne... Elle était infirmière !
— Hmm Ducky, sacré petit cachottier ! Aller raconte nous tout ! Après la prise de sang, elle a dû te faire une petite visite guidée dans la salle de garde..., se moqua House, en entendant des soupirs exaspérés de ses amis.—Quoi ?!
— Et bien mon cher Gregory, tu ne crois pas si bien dire ! argua le médecin légiste, qui buvait de son thé en étant dévisagé par les airs surpris du groupe et par le léger rire de Gibbs.
— Ducky ! s'exclama Kate étonnée.
— Ne sois pas si étonnée Kate, à cet âge j'étais un vrai séducteur !
— Et à chaque fille séduite, une rose fut plantée ! D'où la poussée abondante d'immenses champs de fleurs colorées en Californie ! répliqua House.
— House..., soupira blasée Lisa de même que tous les autres convives, levant leurs yeux au ciel.
— Rhoo avec vous, on ne peut jamais rire...
— Non la phrase exact, c'est qu'avec toi on ne rit jamais !
— Ha-ha ! Très drôle, je suis tellement blessé dans mon moi le plus profond que mon cœur fond.... Je meuuurs ! gémit le médecin exécrable, d'une main sur son coeur.
— Ouais bah fais le en silence, rétorqua Kate, en lui allouant un sourire hypocrite.
— Si tu le prends comme ça, je ne te donnerais pas ma collection de sex toys !
— Oh nooon moi qui en rêvait tant, répondit, faussement blessée, la détective new-yorkaise.
— Vu le conjoint, j'te comprends tout à fait !
— Hey ! J'suis là ! s'offusqua Castle par ces sous-entendus.
Pendant que les deux hommes se chamaillaient, à coup de réplique sarcastique, Seeley remarqua l'air quelque peu perdu de Jane. Assit dans le canapé, celui-ci ne faisait que fixer sa tasse de thé, refroidissante à vue d'oeil, sur la table basse.
— Patrick, ton thé va être froid. Tu devrais le boire, lui indiqua Booth, d'un regard vers l'objet en question.
— Merci Temperance ! la remercia Kate, en acceptant la tasse de thé proposée par l'anthropologiste.
— Il part quand l'avion de Gillian' déjà ? questionna Cuddy.
— Dans 30 minutes à peu près, répondit Castle, d'un regard sur le cadrant de sa montre.
— La France..., souffla rêveur Ducky. — Vous savez qu'à une époque, j'étais parti en France et que j'y avais rencontré une jolie demoiselle du nom de Jeanne... Elle était infirmière !
— Hmm Ducky, sacré petit cachottier ! Aller raconte nous tout ! Après la prise de sang, elle a dû te faire une petite visite guidée dans la salle de garde..., se moqua House, en entendant des soupirs exaspérés de ses amis.—Quoi ?!
— Et bien mon cher Gregory, tu ne crois pas si bien dire ! argua le médecin légiste, qui buvait de son thé en étant dévisagé par les airs surpris du groupe et par le léger rire de Gibbs.
— Ducky ! s'exclama Kate étonnée.
— Ne sois pas si étonnée Kate, à cet âge j'étais un vrai séducteur !
— Et à chaque fille séduite, une rose fut plantée ! D'où la poussée abondante d'immenses champs de fleurs colorées en Californie ! répliqua House.
— House..., soupira blasée Lisa de même que tous les autres convives, levant leurs yeux au ciel.
— Rhoo avec vous, on ne peut jamais rire...
— Non la phrase exact, c'est qu'avec toi on ne rit jamais !
— Ha-ha ! Très drôle, je suis tellement blessé dans mon moi le plus profond que mon cœur fond.... Je meuuurs ! gémit le médecin exécrable, d'une main sur son coeur.
— Ouais bah fais le en silence, rétorqua Kate, en lui allouant un sourire hypocrite.
— Si tu le prends comme ça, je ne te donnerais pas ma collection de sex toys !
— Oh nooon moi qui en rêvait tant, répondit, faussement blessée, la détective new-yorkaise.
— Vu le conjoint, j'te comprends tout à fait !
— Hey ! J'suis là ! s'offusqua Castle par ces sous-entendus.
Pendant que les deux hommes se chamaillaient, à coup de réplique sarcastique, Seeley remarqua l'air quelque peu perdu de Jane. Assit dans le canapé, celui-ci ne faisait que fixer sa tasse de thé, refroidissante à vue d'oeil, sur la table basse.
— Patrick, ton thé va être froid. Tu devrais le boire, lui indiqua Booth, d'un regard vers l'objet en question.
— Je n'en ai pas envie, refusa t-il, d'un seul souffle.
Une réponse qui avait arrêté nettes toutes les personnes dans leur activité pour se mettre à fixer, d'un air interloqué, le mentaliste plongé dans ses songes.
— Tu es en train de mourir ? lui demanda House avec des yeux ronds.—Si c'est le cas, je veux bien ta voiture !
— Ça va Patrick ? l'interrogea Kate inquiète.
Il ne répondit pas. Il fixa sa tasse de manière impassible lorsque d'un murmure, il déclara:—Alors c'est ça la fin...
— De quoi tu parles ? quémanda Aaron, de plus en plus intrigué par son comportement.
— La promesse qu'on s'était faite, tu ne l'as même pas tenue.
Suivant le regard du mentaliste, le groupe comprit que celui-ci s'adressait à Cal. Mains dans les poches, ce dernier fixait stoïquement l'extérieur de la maison par la fenêtre du salon. Il laissa un silence passé lorsque sans se retourner, il riposta:—On était que des gamins Patrick... Les choses ont changé.
Patrick n'en pouvait plus. Il était au bord de l'explosion. Lui et sa manière d'être, de faire, de laisser passer la vie... La rage s'empara de lui et, d'un bon du canapé, il rétorqua irrité:—Non ! Justement rien n'a changé ! Tu es toujours le même ! Le même garçon à avoir peur du bonheur ! Le même à être effrayé à l'idée d'être heureux de peur à ce qu'on lui prenne tout !
— Patrick, je ne crois pas que cela soit..., tenta de le calmer Kate.
— Non ! C'est bon ! Là , j'en ai marre ! riposta Jane excédé.—J'en ai marre que personne ne dise rien ! J'en ai marre de me taire et de te laisser détruire ta vie ! Cette fois-ci, tu vas écouter ce que j'ai à te dire parce que tu vois là...Je suis à deux doigts de péter un câble !
— Si ce n'est pas déjà fait..., marmonna House pour lui-même.
— Je suis ton meilleur ami Cal ! Et en tant que tel, je vais te dire la vérité, parce que je sais que la seule chose en laquelle tu as foi, c'est ça !
Cal ne bougea et ne le regarda pas.
— Quand j'ai invité Marc à la grande maison, je pensais sincèrement que tu allais faire quelque chose ! Mais au lieu de ça, tu as fui ! Et encore hier quand elle t'a prit dans ses bras pour te dire au revoir, tu n'as rien fait ! Et elle est partie en larme ! Et encore après quand elle est partie avec Marc, je pensais que tu la retiendrais, mais tu n'as rien fait! s'exclama t-il, désabusé.—Depuis que tu la connais, tu n'as rien fait ! Tu restes à t'apitoyer sur toi-même en pensant que tu n'es fait pour personne ! Mais tu sais que c'est faux ! Et tu sais que la laisser partir ne fera pas s'estomper la douleur que tu as au fond de toi ! Je sais que tu ne voulais pas faire un pas vers elle, de peur de souffrir à nouveau, mais quelques relations que ça soit tu souffriras toujours...
L'expert en mensonge avait écouté sa plaidoirie sans rien dire. Patrick l'avait vu faire et en avait contracté sa mâchoire de colère. Leurs amis les observèrent dans le silence le plus total en songeant qu'il était assez rare que ces deux-là mettent les choses carte sur table.
— Regarde-moi Cal ! ordonna t-il sévèrement. — Cal ! réitéra t-il, bien que le concerné refusa de bouger. Jane ria jaune et déclara:—T'es qu'un égoïste. Je crois même que tu es le plus égoïste que je n'ai jamais rencontré !
Percé dans son orgueil, Cal se retourna vivement en direction du blond pour lui rétorquer acerbe:
— Moi égoïste ?! Alors ça, c'est la meilleure ! C'est elle qui veut partir de l'autre côté de la planète en laissant ses amis ici !
— Et toi, tu n'as rien fait pour la retenir !
— Elle l'aime qu'est-ce que je pouvais faire d'autre ?!
— TE BATTRE ! MERDE ! hurla Jane dépassé par la situation—TU T'ES TOUJOURS BATTU POUR LA VÉRITÉ ET LA JUSTICE ! MAIS JAMAIS POUR CE QUE TU RESSENTAIS !
— JE NE SUIS QUE SON AMI, ELLE SERAIT PARTIE QUOIQUE J'AURAIS PU DIRE ! s'écria t-il à son tour.
— NON C'EST FAUX ! ET TOUS CEUX QUI SONT ICI LE SAVENT ! TU ES BIEN PLUS QUE CELA POUR ELLE !
— TU MENS ! contra t-il, d'un doigt inquisiteur. Leurs cris dépassaient leurs pensées, mais il fallait que tout cela sorte. D'un duel sans merci, les deux amis continuèrent leur dispute avec encore plus de rage.
— JE MENS ?! ALORS POURQUOI QUAND TU ES DANS UNE PIÈCE C'EST TOI QU'ELLE REGARDE ?! POURQUOI CHERCHE T-ELLE TOUJOURS TON CONTACT QUAND ELLE VA MAL?! POURQUOI ELLE S'INQUIÈTE POUR TOI AU POINT DE NE PAS EN DORMIR ?!
— ARRÊTE ! le stoppa t-il, d'un geste vif de sa main.
— NON ! JE N'ARRETERAI PAS ! PARCE QUE TU SAIS QUE C'EST LA VÉRITÉ ! Jane hurlait tellement fort que Wilson craignait même que les voisins ne débarquent pour leur dire de stopper cette mascarade.
— Non..., refusa t-il, légèrement perdu.
— Ok très bien, si tu penses le contraire, regarde-moi dans les yeux et dit moi que tu ne ressens rien pour elle !
Déstabilisé, l'expert en mensonge se passa une main lasse sur son visage alors que le mentaliste réitéra sa demande en s'écriant:—DIS-MOI DANS LES YEUX QUE TU NE L'AIMES PAS CAL !
Cal ne répondit toujours pas. Patrick le regarda avec un léger dédain peint sur le visage et répliqua:—Tu sais pourquoi j'ai dit que tu étais égoïste? Parce que tu n'as pas eu l'audace de tenter ta chance !
— Je ne suis pas fait pour elle !
— Et comment le saurais-tu ?! Tu n'as jamais tenté quoique ce soit ! rétorqua t-il, de ses bras écartés.—Tu es là à te morfondre pendant que la femme de ta vie est en train de partir avec un autre homme à des milliers kilomètres de toi!
— Elle a fait un choix !
— ET TOI NON ! cria t-il, le regard dur. — LE BONHEUR EST UN CHOIX ! CERTES IL PEUT NOUS FILER ENTRE LES DOIGT MAIS AU MOINS TU POURRAIS PRÉTENDRE DE L'AVOIR VÉCU !
— Je ne veux pas qu'elle souffre.
— MERDE CAL ! J'AI PERDU MA FAMILLE ! MA FEMME ET MA PETITE FILLE ! J'AI PERDU CHARLOTTE ANNE ! hurla le mentaliste au bord des larmes.—ELLES SONT MORTES !
Le groupe émit des expressions attristées à ce cri de désespoir au contraire de Cal qui, refusant de faire face au visage déconfit de son ami, préféra fixer son regard au sol en contractant ses tempes à plusieurs reprises.
— Je n'ai plus rien... à par vous, avoua t-il d'une voix tremblante et de ses yeux rougis par l'émotion.— Et... je trouve égoïste le fait qu'on te donne une chance d'être heureux et que tu ne fasses rien pour l'obtenir ! J'aimerais tant revenir en arrière et changer ce qui s'est passé, mais je ne peux pas... Parce que c'est la vie et quoiqu'on me dise, je me sentirais toujours coupable pour ce qui s'est passé... Mais tu sais quoi, je ne regrette pas d'avoir dit à Angela que je l'aimais et de partir avec moi. Je ne regrette pas les dernières années passées ensemble, parce qu'elles ont été les plus belles de ma vie ! Ce que j'essaie de dire, c'est que même dans le malheur, une part de bonheur en ressort toujours et c'est à ça qu'il faut s'accrocher ! Si je m'étais laissé aller à mourir, cela signifierait que tous les moments magiques qu'on aurait vécus ensemble, seraient comme s'ils n'avaient jamais existé...
Cal ne bougea pas, mais il l'écouta attentivement. Il était perdu. Il avait cette sensation que la déclaration de son ami était une vérité qu'il avait réussi à occulter depuis des années. Il avait ce sentiment qu'aujourd'hui, il ne pouvait plus tricher...
— Ce genre d'opportunité, on ne l'a qu'une fois dans sa vie... Alors je t'en supplie Cal ! Réfléchis ! Ferme tes yeux une seconde et imagine ce que sera ton futur sans elle...
Il ne savait pourquoi, mais il avait fermé ses yeux et s'était laissé aller à imaginer ce qu'aurait été sa vie sans elle. Le sentiment le plus fort qui en ressortit fut un immense vide.
— Crois-tu vraiment que de ne rien tenter par peur d'échouer soit pire que de ne jamais savoir ce que cela aurait pu être si tu avais agis... Elle t'aime Cal et je sais que toi aussi. Je t'en supplie, au nom de notre promesse, fais le bon choix !
— Ok, le coupa Cal, de ses yeux clos.
— Ok ? répéta perplexe le mentaliste.
— Ok, je vais la rejoindre, affirma t-il en encrant son regard sérieux dans celui surpris de Jane.
— Tu...tu veux lui dire ce que tu ressens ? demanda t-il éberlué de peur d'avoir pu mal comprendre.
— Oui. Je vais le faire, certifia t-il, d'un sourire en coin tandis qu'à ces mots, plusieurs exclamations de joie retentirent dans la pièce. Patrick se précipita dans les bras de son meilleur ami et lui souffla:—Merci...
— C'est fantastique ! s'enthousiasma Abby, en enlaçant amicalement les deux hommes.
— Euh...c'est bien gentil tout ça..., les interrompit House dans leur brève joie.— Mais comment notre beau Roméo va t-il pouvoir déclarer sa flamme à sa Juliette si elle prend son vol dans à peu près 30 minutes ?
La réalité du moment revenant au galop, Jane s'était détaché de l'expert en mensonge qui, prit de panique, proclama:—Je vais à l'aéroport !
— Je viens avec toi ! argua Patrick. Cal lui lança un fin sourire et d'une légère tape dans son dos, il lui fit signe de le suivre. Les deux hommes sortirent de la maison, mais revinrent, cinq secondes plus tard, sur leurs pas.
— Euh... est-ce que quelqu'un pourrait nous prêter sa voiture ? Parce que je ne pense pas que la mienne soit en état..., bredouilla Cal.
— Je vais vous y conduire, accepta Seeley souriant, en se dirigeant au vestibule.
— Je veux venir ! Et c'est non négociable ! proclama Abby avec un extrême sérieux.
— Moi aussi ! renchérit Castle surexcité.
— Si Barbara Cartland y va alors moi aussi ! répliqua House, en recevant un regard noir de l'écrivain.
— Je crois qu'on va tous y aller ! argua Ducky.
— Le sage à parler ! Tout le monde dans les voitures ! dicta le médecin à la canne.
Tout le petit groupe opina du chef et se dirigea vers l'extérieur pour se diviser en trois groupes. Une fois installé, chaque véhicule purent démarrer pour prendre la route en direction de l'aéroport.
Dans la voiture conduit par Seeley, Cal se trouvait assit du côté passager en compagnie de Patrick, House et Aaron qui avaient trouvé place à l'arrière.
— Bon sang ! Il nous reste encore combien de temps avant d'arriver ?! ragea Cal, en jetant des regards anxieux sur l'heure de son portable.
— 20 minutes à peu près, répondit Booth en accélérant sur la route.
— Ne t'inquiète pas Cal, je suis sûr qu'on y arrivera à temps ! certifia Jane, d'un fin sourire en posant une main sur l'épaule de son ami.
— Je l'espère...
— En tout cas, je vois que le FBI gagne pas mal, vu l'argent que tu as mis dans ce fabuleux 4X4 tout terrain, chromé noir, aux jantes d'acier sur..., débita Gregory jusqu'au moment où il vit le regard blasé d'Aaron. House s'arrêta puis reprit d'un air faussement émerveillé:—Ooh il y a même des portes gobelets !
Non loin d'eux, se trouvait une autre voiture avec à son bord Kate comme conductrice avec Gibbs en passager ainsi que Castle, Ducky et Abby à l'arrière.
— C'est trop génial ! On se croirait en plein dans le film de "Coup de foudre à Noghting Hill" avec Hugh Grant et Julia Roberts ! s'extasia Castle entre Ducky et Abby.
— Oui c'est vrai ! Je suis super excitée à l'idée de voir Cal éclater son amour au grand jour ! s'enthousiasma Abby.
— Tu sais Abby, connaissant Cal cela m'étonnerais qu'il crie son amour sur tous les toits !
— Je crois que Ducky à raison, approuva Kate, en essayant de suivre à distance la voiture de devant.— Le connaissant, il va plutôt tranquillement parler à Gillian pour lui expliquer la situation.
Au train de leur voiture, se trouvait un autre véhicule conduit par Cuddy avec à son bord Bones, Wilson et Lisbon qui s'accrochaient comme ils pouvaient pour ne pas se faire valdinguer dans tous les sens. Il est vrai que la conduite sportive de la brune n'était pas réservée au plus prude... Ce qui ne gênait nullement Temperance qui tapait tranquillement des sms à ses amis.
- Hum Lisa, loin de moi de critiquer ta façon de conduire, mais... Tu veux qu'on meurt ou quoi ?!
- J'essaie de tenir la distance !
- Et bien fait en sorte de la tenir pour qu'on ne se retrouve pas de l'autre côté du pare-brise!
- Et c'est un médecin qui donne un conseil à un autre médecin, souffla Teresa avec des yeux ronds.
Dans la voiture de Seeley, le temps défilait à toute vitesse ce qui poousa Cal à signaler nerveusement:-Seeley, il nous reste plus que 15 mn à tout cassé si tu pouvais aller plus vite ça m'arrangerais !
— Ok ! Accrochez-vous les amis ! s'exclama Booth, en appuyant sur la pédale d'accélération. Par la soudaine accélération, tous les passagers émirent un léger mouvement de recul dans leur siège.
— C'est décidé ! Si on sort vivant de cette voiture, j'achète la même en rentrant ! affirma House qui tentait de rester en équilibre en se tenant à la poignée à hauteur de la vitre.
Derrière eux, Kate, les voyant faire, déclara: -- Euh... Là, ils ont dépassé toutes les limites autorisées ! Qu'est-ce qu'on fait ?
— FOOONCE ! cria Abby à l'arrière.
— Mets la gomme Kate ! renchérit Castle, d'un immense sourire.
— Euh...je..., bafouilla non convaincue la jeune femme. Cette dernière croisa le regard approbateur de Gibbs et concentra à nouveau son regard sur la route. D'un air déterminé, elle accéléra la vitesse sous les cris de joie de l'écrivain et de la gothique.
Les voyants accélérer, Cuddy augmenta la vitesse du véhicule ; créant presque un haut-le-cœur du côté de Wilson qui opta brusquement pour la vitre ouverte.
Après cinq minutes de course intense, Booth déboucha sur un trafic de véhicule au ralenti.
— Et merde ! Je n'aurais pas dû prendre la nationale ! À cette heure-là, c'est les bouchons assurés, surtout avec l'aéroport à côté ! râla Seeley, d'un geste lasse de la main.
— On y sera jamais, déclara Aaron dépité.
Patrick s'apprêta à dire à son ami à quel point il était désolé pour lui mais lorsqu'il le vit émettre une expression pensive, il lui demanda:—Cal ?
Une réponse qui avait arrêté nettes toutes les personnes dans leur activité pour se mettre à fixer, d'un air interloqué, le mentaliste plongé dans ses songes.
— Tu es en train de mourir ? lui demanda House avec des yeux ronds.—Si c'est le cas, je veux bien ta voiture !
— Ça va Patrick ? l'interrogea Kate inquiète.
Il ne répondit pas. Il fixa sa tasse de manière impassible lorsque d'un murmure, il déclara:—Alors c'est ça la fin...
— De quoi tu parles ? quémanda Aaron, de plus en plus intrigué par son comportement.
— La promesse qu'on s'était faite, tu ne l'as même pas tenue.
Suivant le regard du mentaliste, le groupe comprit que celui-ci s'adressait à Cal. Mains dans les poches, ce dernier fixait stoïquement l'extérieur de la maison par la fenêtre du salon. Il laissa un silence passé lorsque sans se retourner, il riposta:—On était que des gamins Patrick... Les choses ont changé.
Patrick n'en pouvait plus. Il était au bord de l'explosion. Lui et sa manière d'être, de faire, de laisser passer la vie... La rage s'empara de lui et, d'un bon du canapé, il rétorqua irrité:—Non ! Justement rien n'a changé ! Tu es toujours le même ! Le même garçon à avoir peur du bonheur ! Le même à être effrayé à l'idée d'être heureux de peur à ce qu'on lui prenne tout !
— Patrick, je ne crois pas que cela soit..., tenta de le calmer Kate.
— Non ! C'est bon ! Là , j'en ai marre ! riposta Jane excédé.—J'en ai marre que personne ne dise rien ! J'en ai marre de me taire et de te laisser détruire ta vie ! Cette fois-ci, tu vas écouter ce que j'ai à te dire parce que tu vois là...Je suis à deux doigts de péter un câble !
— Si ce n'est pas déjà fait..., marmonna House pour lui-même.
— Je suis ton meilleur ami Cal ! Et en tant que tel, je vais te dire la vérité, parce que je sais que la seule chose en laquelle tu as foi, c'est ça !
Cal ne bougea et ne le regarda pas.
— Quand j'ai invité Marc à la grande maison, je pensais sincèrement que tu allais faire quelque chose ! Mais au lieu de ça, tu as fui ! Et encore hier quand elle t'a prit dans ses bras pour te dire au revoir, tu n'as rien fait ! Et elle est partie en larme ! Et encore après quand elle est partie avec Marc, je pensais que tu la retiendrais, mais tu n'as rien fait! s'exclama t-il, désabusé.—Depuis que tu la connais, tu n'as rien fait ! Tu restes à t'apitoyer sur toi-même en pensant que tu n'es fait pour personne ! Mais tu sais que c'est faux ! Et tu sais que la laisser partir ne fera pas s'estomper la douleur que tu as au fond de toi ! Je sais que tu ne voulais pas faire un pas vers elle, de peur de souffrir à nouveau, mais quelques relations que ça soit tu souffriras toujours...
L'expert en mensonge avait écouté sa plaidoirie sans rien dire. Patrick l'avait vu faire et en avait contracté sa mâchoire de colère. Leurs amis les observèrent dans le silence le plus total en songeant qu'il était assez rare que ces deux-là mettent les choses carte sur table.
— Regarde-moi Cal ! ordonna t-il sévèrement. — Cal ! réitéra t-il, bien que le concerné refusa de bouger. Jane ria jaune et déclara:—T'es qu'un égoïste. Je crois même que tu es le plus égoïste que je n'ai jamais rencontré !
Percé dans son orgueil, Cal se retourna vivement en direction du blond pour lui rétorquer acerbe:
— Moi égoïste ?! Alors ça, c'est la meilleure ! C'est elle qui veut partir de l'autre côté de la planète en laissant ses amis ici !
— Et toi, tu n'as rien fait pour la retenir !
— Elle l'aime qu'est-ce que je pouvais faire d'autre ?!
— TE BATTRE ! MERDE ! hurla Jane dépassé par la situation—TU T'ES TOUJOURS BATTU POUR LA VÉRITÉ ET LA JUSTICE ! MAIS JAMAIS POUR CE QUE TU RESSENTAIS !
— JE NE SUIS QUE SON AMI, ELLE SERAIT PARTIE QUOIQUE J'AURAIS PU DIRE ! s'écria t-il à son tour.
— NON C'EST FAUX ! ET TOUS CEUX QUI SONT ICI LE SAVENT ! TU ES BIEN PLUS QUE CELA POUR ELLE !
— TU MENS ! contra t-il, d'un doigt inquisiteur. Leurs cris dépassaient leurs pensées, mais il fallait que tout cela sorte. D'un duel sans merci, les deux amis continuèrent leur dispute avec encore plus de rage.
— JE MENS ?! ALORS POURQUOI QUAND TU ES DANS UNE PIÈCE C'EST TOI QU'ELLE REGARDE ?! POURQUOI CHERCHE T-ELLE TOUJOURS TON CONTACT QUAND ELLE VA MAL?! POURQUOI ELLE S'INQUIÈTE POUR TOI AU POINT DE NE PAS EN DORMIR ?!
— ARRÊTE ! le stoppa t-il, d'un geste vif de sa main.
— NON ! JE N'ARRETERAI PAS ! PARCE QUE TU SAIS QUE C'EST LA VÉRITÉ ! Jane hurlait tellement fort que Wilson craignait même que les voisins ne débarquent pour leur dire de stopper cette mascarade.
— Non..., refusa t-il, légèrement perdu.
— Ok très bien, si tu penses le contraire, regarde-moi dans les yeux et dit moi que tu ne ressens rien pour elle !
Déstabilisé, l'expert en mensonge se passa une main lasse sur son visage alors que le mentaliste réitéra sa demande en s'écriant:—DIS-MOI DANS LES YEUX QUE TU NE L'AIMES PAS CAL !
Cal ne répondit toujours pas. Patrick le regarda avec un léger dédain peint sur le visage et répliqua:—Tu sais pourquoi j'ai dit que tu étais égoïste? Parce que tu n'as pas eu l'audace de tenter ta chance !
— Je ne suis pas fait pour elle !
— Et comment le saurais-tu ?! Tu n'as jamais tenté quoique ce soit ! rétorqua t-il, de ses bras écartés.—Tu es là à te morfondre pendant que la femme de ta vie est en train de partir avec un autre homme à des milliers kilomètres de toi!
— Elle a fait un choix !
— ET TOI NON ! cria t-il, le regard dur. — LE BONHEUR EST UN CHOIX ! CERTES IL PEUT NOUS FILER ENTRE LES DOIGT MAIS AU MOINS TU POURRAIS PRÉTENDRE DE L'AVOIR VÉCU !
— Je ne veux pas qu'elle souffre.
— MERDE CAL ! J'AI PERDU MA FAMILLE ! MA FEMME ET MA PETITE FILLE ! J'AI PERDU CHARLOTTE ANNE ! hurla le mentaliste au bord des larmes.—ELLES SONT MORTES !
Le groupe émit des expressions attristées à ce cri de désespoir au contraire de Cal qui, refusant de faire face au visage déconfit de son ami, préféra fixer son regard au sol en contractant ses tempes à plusieurs reprises.
— Je n'ai plus rien... à par vous, avoua t-il d'une voix tremblante et de ses yeux rougis par l'émotion.— Et... je trouve égoïste le fait qu'on te donne une chance d'être heureux et que tu ne fasses rien pour l'obtenir ! J'aimerais tant revenir en arrière et changer ce qui s'est passé, mais je ne peux pas... Parce que c'est la vie et quoiqu'on me dise, je me sentirais toujours coupable pour ce qui s'est passé... Mais tu sais quoi, je ne regrette pas d'avoir dit à Angela que je l'aimais et de partir avec moi. Je ne regrette pas les dernières années passées ensemble, parce qu'elles ont été les plus belles de ma vie ! Ce que j'essaie de dire, c'est que même dans le malheur, une part de bonheur en ressort toujours et c'est à ça qu'il faut s'accrocher ! Si je m'étais laissé aller à mourir, cela signifierait que tous les moments magiques qu'on aurait vécus ensemble, seraient comme s'ils n'avaient jamais existé...
Cal ne bougea pas, mais il l'écouta attentivement. Il était perdu. Il avait cette sensation que la déclaration de son ami était une vérité qu'il avait réussi à occulter depuis des années. Il avait ce sentiment qu'aujourd'hui, il ne pouvait plus tricher...
— Ce genre d'opportunité, on ne l'a qu'une fois dans sa vie... Alors je t'en supplie Cal ! Réfléchis ! Ferme tes yeux une seconde et imagine ce que sera ton futur sans elle...
Il ne savait pourquoi, mais il avait fermé ses yeux et s'était laissé aller à imaginer ce qu'aurait été sa vie sans elle. Le sentiment le plus fort qui en ressortit fut un immense vide.
— Crois-tu vraiment que de ne rien tenter par peur d'échouer soit pire que de ne jamais savoir ce que cela aurait pu être si tu avais agis... Elle t'aime Cal et je sais que toi aussi. Je t'en supplie, au nom de notre promesse, fais le bon choix !
— Ok, le coupa Cal, de ses yeux clos.
— Ok ? répéta perplexe le mentaliste.
— Ok, je vais la rejoindre, affirma t-il en encrant son regard sérieux dans celui surpris de Jane.
— Tu...tu veux lui dire ce que tu ressens ? demanda t-il éberlué de peur d'avoir pu mal comprendre.
— Oui. Je vais le faire, certifia t-il, d'un sourire en coin tandis qu'à ces mots, plusieurs exclamations de joie retentirent dans la pièce. Patrick se précipita dans les bras de son meilleur ami et lui souffla:—Merci...
— C'est fantastique ! s'enthousiasma Abby, en enlaçant amicalement les deux hommes.
— Euh...c'est bien gentil tout ça..., les interrompit House dans leur brève joie.— Mais comment notre beau Roméo va t-il pouvoir déclarer sa flamme à sa Juliette si elle prend son vol dans à peu près 30 minutes ?
La réalité du moment revenant au galop, Jane s'était détaché de l'expert en mensonge qui, prit de panique, proclama:—Je vais à l'aéroport !
— Je viens avec toi ! argua Patrick. Cal lui lança un fin sourire et d'une légère tape dans son dos, il lui fit signe de le suivre. Les deux hommes sortirent de la maison, mais revinrent, cinq secondes plus tard, sur leurs pas.
— Euh... est-ce que quelqu'un pourrait nous prêter sa voiture ? Parce que je ne pense pas que la mienne soit en état..., bredouilla Cal.
— Je vais vous y conduire, accepta Seeley souriant, en se dirigeant au vestibule.
— Je veux venir ! Et c'est non négociable ! proclama Abby avec un extrême sérieux.
— Moi aussi ! renchérit Castle surexcité.
— Si Barbara Cartland y va alors moi aussi ! répliqua House, en recevant un regard noir de l'écrivain.
— Je crois qu'on va tous y aller ! argua Ducky.
— Le sage à parler ! Tout le monde dans les voitures ! dicta le médecin à la canne.
Tout le petit groupe opina du chef et se dirigea vers l'extérieur pour se diviser en trois groupes. Une fois installé, chaque véhicule purent démarrer pour prendre la route en direction de l'aéroport.
Dans la voiture conduit par Seeley, Cal se trouvait assit du côté passager en compagnie de Patrick, House et Aaron qui avaient trouvé place à l'arrière.
— Bon sang ! Il nous reste encore combien de temps avant d'arriver ?! ragea Cal, en jetant des regards anxieux sur l'heure de son portable.
— 20 minutes à peu près, répondit Booth en accélérant sur la route.
— Ne t'inquiète pas Cal, je suis sûr qu'on y arrivera à temps ! certifia Jane, d'un fin sourire en posant une main sur l'épaule de son ami.
— Je l'espère...
— En tout cas, je vois que le FBI gagne pas mal, vu l'argent que tu as mis dans ce fabuleux 4X4 tout terrain, chromé noir, aux jantes d'acier sur..., débita Gregory jusqu'au moment où il vit le regard blasé d'Aaron. House s'arrêta puis reprit d'un air faussement émerveillé:—Ooh il y a même des portes gobelets !
Non loin d'eux, se trouvait une autre voiture avec à son bord Kate comme conductrice avec Gibbs en passager ainsi que Castle, Ducky et Abby à l'arrière.
— C'est trop génial ! On se croirait en plein dans le film de "Coup de foudre à Noghting Hill" avec Hugh Grant et Julia Roberts ! s'extasia Castle entre Ducky et Abby.
— Oui c'est vrai ! Je suis super excitée à l'idée de voir Cal éclater son amour au grand jour ! s'enthousiasma Abby.
— Tu sais Abby, connaissant Cal cela m'étonnerais qu'il crie son amour sur tous les toits !
— Je crois que Ducky à raison, approuva Kate, en essayant de suivre à distance la voiture de devant.— Le connaissant, il va plutôt tranquillement parler à Gillian pour lui expliquer la situation.
Au train de leur voiture, se trouvait un autre véhicule conduit par Cuddy avec à son bord Bones, Wilson et Lisbon qui s'accrochaient comme ils pouvaient pour ne pas se faire valdinguer dans tous les sens. Il est vrai que la conduite sportive de la brune n'était pas réservée au plus prude... Ce qui ne gênait nullement Temperance qui tapait tranquillement des sms à ses amis.
- Hum Lisa, loin de moi de critiquer ta façon de conduire, mais... Tu veux qu'on meurt ou quoi ?!
- J'essaie de tenir la distance !
- Et bien fait en sorte de la tenir pour qu'on ne se retrouve pas de l'autre côté du pare-brise!
- Et c'est un médecin qui donne un conseil à un autre médecin, souffla Teresa avec des yeux ronds.
Dans la voiture de Seeley, le temps défilait à toute vitesse ce qui poousa Cal à signaler nerveusement:-Seeley, il nous reste plus que 15 mn à tout cassé si tu pouvais aller plus vite ça m'arrangerais !
— Ok ! Accrochez-vous les amis ! s'exclama Booth, en appuyant sur la pédale d'accélération. Par la soudaine accélération, tous les passagers émirent un léger mouvement de recul dans leur siège.
— C'est décidé ! Si on sort vivant de cette voiture, j'achète la même en rentrant ! affirma House qui tentait de rester en équilibre en se tenant à la poignée à hauteur de la vitre.
Derrière eux, Kate, les voyant faire, déclara: -- Euh... Là, ils ont dépassé toutes les limites autorisées ! Qu'est-ce qu'on fait ?
— FOOONCE ! cria Abby à l'arrière.
— Mets la gomme Kate ! renchérit Castle, d'un immense sourire.
— Euh...je..., bafouilla non convaincue la jeune femme. Cette dernière croisa le regard approbateur de Gibbs et concentra à nouveau son regard sur la route. D'un air déterminé, elle accéléra la vitesse sous les cris de joie de l'écrivain et de la gothique.
Les voyants accélérer, Cuddy augmenta la vitesse du véhicule ; créant presque un haut-le-cœur du côté de Wilson qui opta brusquement pour la vitre ouverte.
Après cinq minutes de course intense, Booth déboucha sur un trafic de véhicule au ralenti.
— Et merde ! Je n'aurais pas dû prendre la nationale ! À cette heure-là, c'est les bouchons assurés, surtout avec l'aéroport à côté ! râla Seeley, d'un geste lasse de la main.
— On y sera jamais, déclara Aaron dépité.
Patrick s'apprêta à dire à son ami à quel point il était désolé pour lui mais lorsqu'il le vit émettre une expression pensive, il lui demanda:—Cal ?
— Faut que j'agisse..., souffla ce denier, en regardant les voitures circulants à basse allure en direction de l'aéroport à proximité.
— Cal mais...
— J'ai choisi ! Je ne reculerais pas ! proclama t-il, avant d'ouvrir avec rapidité sa portière.
— Mais qu'est-ce que tu fais ?! questionna Seeley, perturbé par sa désertion.
— J'vais rejoindre Gillian ! lui répondit l'expert en mensonge comme une évidence.
— Mais t'es malade ! Avec toutes ces voitures et...et il faudra que tu cours comme un malade pour arriver à temps !
— Il faut que j'essaie, répliqua t-il, d'un regard entendu avec le mentaliste qui, heureux de cette répartie, lui déclara:—Je viens avec toi !
— Quoi mais..., fit Seeley désabusé, en regardant le blond sortir de sa voiture avec Hotchner qui argumenta:—Quand j'étais jeune, j'étais champion en athlétisme et je fais le marathon de New-York chaque année !
— Hum, je vous aurais bien accompagné les gars... mais mon médecin m'a prescrit de ne pas courir entre les voitures au risque de me faire amputer ma deuxième jambe ! Et vu qu'on m'a refusé mon fauteuil électrique à 50 vitesses..., s'excusa sarcastiquement House, par la fenêtre du véhicule.
— Il nous reste pas moins d'un quart-d'heure avant le départ de l'avion de Gillian. On devrait y aller ! informa Aaron, en regardant le cadran de sa montre.
Le cœur battant, Cal commença à courir comme une fusée entre les voitures roulants aux ralentis et les pas de course de ses deux amis. En arrière, ce fut l'incompréhension totale pour les deux véhicules qui voyaient leurs trois amis en train de courir sur la route en dépit du danger et des coups de Klaxons intempestifs.
— Mais ils sont fous ! s'exclama Kate, effarée par leur comportement inconscient.
— Aah l'amour ! C'est tellement romantique ! Le preux chevalier courant contre vents et marées à la recherche de l'être aimé ! déclara Castle, les yeux remplis d'étoiles.
— Je crois qu'on va arrêter les soirées entre filles chez nous, chéri..., répliqua la détective en faisant rire Abby et Gibbs.
— J'espère juste qu'il arrivera à temps..., souffla l'agent du Ncis, d'un échange de regard avec Beckett.
Depuis son footing, sous la tempête diluvienne, des veilles blessures s'étaient réveillées en Cal. Le faisant nettement ralentir dans sa course contre la montre alors qu'une forte pression s'était exercée sur ses côtes et que son souffle s'était écourté à mesure de ses foulées. Non loin de son objectif, il contracta sa mâchoire au maximum, fit abstraction de ses douleurs multiples et mit plus puissance dans sa course.
— Cal ! Attends-nous ! s'écria ria Jane, d'une légère grimace de douleur avec une main appuyée sur son ventre à cause du point de côté qui l'avait envahi.
— Aller Patrick ! Cours plus vite ! l'encouragea Aaron, en courant désormais au côté de Cal.
— Vous oubliez que j'suis ni un agent du FBI, ni un homme qui veut déclarer sa flamme ! riposta le blond en courant tout de même plus vite. Concentrés dans leur mission les trois hommes ne se rendirent même pas compte qu'ils venaient de dépasser une voiture de police.
— Hey vous ! les interpella, de son véhicule de fonction, un homme en uniforme.—Arrêtez vous police !
Les fuyards ne se préoccupèrent pas des forces de l'ordre et continuèrent leur course. Estomaqués, deux policiers sortirent précipitamment de leur voiture pour se mettre à la poursuite des trois hommes.
— Arrêtez-vous, c'est un ordre ! dicta un des hommes en uniforme qui courait comme un dingue derrière les trois individus.
— Impossible ! On a une histoire de cœur en route ! rétorqua Patrick en courant plus vite.
Cinq minutes de course plus tard, Cal arriva enfin devant l'aéroport. Il traversa la route, qui menait aux portes principales du bâtiment, en se faisant presque écraser par un chauffeur de taxi, lui vociférant:— Hey, mais ça ne va pas non !
Pour toute réponse, l'expert en mensonge s'excusa d'un geste de sa main. En entendant Aaron lui crier que les deux policiers étaient presque à leur hauteur, Cal reprit sa course folle dans l'immense habitacle public qu'était l'aéroport de la capital. Il bouscula quelques personnes au passage pour s'arrêter devant l'écran géant des départs. D'un regard divaguant, il trouva celui qu'il désirait.
— HEY VOUS ! hurla le même policier qui l'avait poursuivi.
— Cours Cal ! cria Jane, pour lui indiquer que les agents de police n'étaient pas loin.
— Porte 7 ! proclama Cal, en courant, pour ses deux amis afin de leur signifier où se trouvait le lieu de départ pour la France. Remarquant qu'il ne restait plus que 10 min sur la grande pendule, Cal augmenta sa vitesse au maximum. Il ne pouvait pas rater cette chance. Il devait tout tenter pour eux...
— Cal ! L'escalator ! déclara Aaron, en pointant du doigt le dit escalier électrique menant au premier étage. Le concerné tourna sa tête en direction de l'agent du BAU et s'est effrayé qu'il aperçut du renfort qui s'était joint aux deux flics de tout à l'heure. Son adrénaline augmentant, Cal monta, quatre à quatre, les marches de l'escalier mécanique en étant vite suivi par une dizaine d'agents de sécurité. Lors de son passage en force, il avait reçu plusieurs jurons, à son encontre, des personnes qu'il avait bousculées. Chose qui ne l'avait tout de même pas empêché d'arriver à l'étage voulu. Face au panneau d'indication, il tenta de retrouver le lieu qu'il désirait dans la masse d'information retranscrit.
— C'est là-bas ! l'informa Patrick, le souffle saccadé. Lightman suivit le regard du mentaliste et vit une multitude de passagers alignés comme du bétail pour passer les portiques de sécurité.
— Il y a trop de monde ! beugla Hotchner.
— POLICE ! cria un policier, accompagné de plusieurs de ses collègues.
— Merde ! ragea Cal, en remarquant, au loin, Gillian dans la file d'attente en partance pour la France.
— Cal ! On ne va pas pouvoir passer ! argua Jane inquiet.
Sans billet de transport, l'expert en mensonge savait qu'il n'aurait aucune chance de passer les portiques de sécurité. Il observa rapidement les allants tours et remarqua un tapis roulant qui longeaient ces dernières. Déterminé, Cal courut jusqu'au tapis et marcha en déséquilibre sur celui-ci en évitant les quelques valises présentes. Patrick le regarda faire, et souffla d'un haussement d'épaule:—C'est une solution !
Jane et Hotchner imitèrent leur ami et grimpèrent sur le tapis à bagage. Cela alerta deux agents de sécurités qui, à proximité des portiques, restèrent d'abord médusés par leur comportement avant de reprendre brusquement contact avec la réalité en voyant la horde de policier à la poursuite des trois fugitifs. Ce fut avec une masse d'agent de sécurité à sa poursuite que Cal aperçut la psychologue au bureau de réception de la porte 7.
— Gillian !
Son interpellation se résuma à un coup de pied dans l'eau puisque la jeune femme, occupée à donner son billet d'embarcation à une hôtesse de l'air, n'entendit pas son cri. Dépité, Cal voulu la rejoindre, mais s'était sans compter l'interception de deux agents de police qui l'attrapa par chacun de ses bras.
— Lâchez-moi ! Je dois aller la voir ! vociféra t-il, en se débattant de l'entreprise des deux hommes.
— Vous êtes en état d'arrestation monsieur ! proclama un des agents alors qu'il essayait de stabiliser leur criminel.
— Mais vous ne comprenez pas, j'dois aller lui parler ! Gillian ! cria t-il un nouvelle fois.
— Laissez-le, c'est un ordre ! ordonna Aaron qui était lui aussi tenu par un agent de police.
— Je n'ai aucun ordre à recevoir de vous ! contra ce dernier.
— J'appartiens au FBI et en tant quel, vous avez ordre de m'obéir ! Mon badge se trouve dans la poche intérieure de ma veste ! Si vous ne faites pas ce que je vous dis, croyez-moi que j'en referais à votre supérieur !
Perplexe, le policier jeta un œil à son chef qui, tout aussi intrigué, opina du chef. D'un mouvement rapide, le policier attrapa le badge d'Aaron et s'est très étonné qu'il le montra à son patron.
— Qu'est-ce que le FBI fait à courir sur une voie de circulation ?! riposta le chef de la section.
— Il s'agit d'une mission de la plus haute importance ! Donc si vous ne voulez pas vous retrouver dans un lit d'hôpital, je vous conseille de lâcher mon ami ! réclama Jane enchainé par un agent.
— Laisse moi régler ça Patrick ! rétorqua Aaron, d'un regard en biais pour le mentaliste qui soupira sa frustration en concentrant son regard assassin sur l'agent de police.
— Écoutez... Tout ce qu'on veut, c'est parler à une des passagères avant que l'avion ne décolle!
En pleine plaidoirie, Aaron ne put remarquer l'avancée de Gillian et de son compagnon dans le couloir menant à leur vol. Au contraire de Cal qui, l'ayant vu faire, s'était débattu encore plus en s'écriant:—GILLIAN !
Suite au hurlement, quelques regards étonnés convergèrent sur sa personne. Au même moment, une dizaine de personnes arrivèrent vers eux d'un pas pressé.
— Aaron ?! Mais qu'est-ce qui passe ?! questionna Gibbs perturbé.
— Ces agents nous ont arrêté et ils ne veulent pas nous laisser partir ! répondit Aaron, d'un regard mauvais envers les policiers.
— Vous savez qu'il appartient au FBI ! allégua Castle, ahuri.
— Non adoptons les règles qui sont conformes à loi de... Exaspéré, Gibbs leva ses yeux ai ciel et présenta son badge du Ncis. — Ncis ? s'étonna le chef de police.
— Et pas que ! renchérit Kate en présentant son badge.
— Mais qu'est-ce que...
— Nous avons d'autres amis assez haut placés, du type général dans l'air force, donc je vous conseille vivement de relâcher ces trois hommes ! ordonna Beckett.
— GILLIAN ! hurla Cal pour se faire entendre une dernière fois de la jeune femme. Dans l'attente d'un miracle, il fixa anxieusement la porte d'embarquement, mais malgré ses prières intérieures rien ne vint. Déconfit, il détendit ses muscles pour être à la merci des policiers. Touchés par sa détresse, tous ses amis lui lancèrent des regards de compassions.
— Cal..., souffla Kate d'un air désolé.
— Cal ? Mais qu'est-ce que tu fais là ?
Reconnaissant cette voix entre milles, l'expert en mensonge releva brusquement sa tête et souffla:—Gillian...
En effet, suite au dernier hurlement, qui avait résonné au de là du couloir de l'habitacle, la jeune femme était revenue sur ses pas en compagnie de Marc. Positionnée à l'entrée de la porte d'embarcation, la psychologue fut surpris de voir plusieurs de ses amis entourés par une horde d'agents de sécurité.
— Kate, Aaron...je...mais...
— Gillian ! J't'en supplie avant de partir écoute-moi ! proclama Cal, en se débattant des poignes des policiers.
— Euh...je..., bafouilla t-elle quelque peu perdue en voyant Marc émettre une légère expression de mépris en direction de l'expert en mensonge.
— J't'en prie ! Écoutes simplement ce que j'ai à te dire et après tu prendras ce vol si c'est ce que tu souhaites mais au nom de notre amitié, écoutes moi !
Ne sachant quoi faire, Gillian massa son front avant de finalement abdiquer:—Vas-y, je t'écoute Cal.
— Lâchez-moi ! ragea Cal aux deux hommes qui refusèrent d'obtempérer. Il ne fallut qu'une parole de Gibbs au chef de police pour le libérer de cette emprise. Enfin libéré, Cal s'avança d'un pas et déclara:—Gillian je... Je ne suis qu'un imbécile !
— Mmh...ça commence bien..., marmonna House sans se préoccuper du regard blasé de Wilson.
— Si j'ai pris mes distances à l'annonce de ton départ, c'est parce que... j'avais peur d'être confronté à la réalité... Et de savoir que tu partais loin de nous, de moi... M'a fait prendre conscience de certaines choses, enfin surtout grâce à Patrick.
— Où veux-tu en venir Cal ?
— Ce que je veux dire...c'est que je tiens à toi beaucoup plus qu'un simple lien d'amitié ! Ce que je ressens pour toi dépasse de loin les sentiments que je peux avoir avec nos amis!
— Encore heureux, répliqua House. Irrités par ses commentaires sarcastiques, plusieurs personnes du groupe lancèrent des regards sombres au médecin à la canne.—Quoi ?! ajouta t-il, désabusé.
— J'ai compris que pour avancer, j'avais besoin de toi ! Je n'essaie pas de te rendre coupable, tu as le choix de partir ! Mais avant de prendre ta décision, je veux que tu saches que lorsque j'étais jeune et que ma mère est morte... j'avais fait une promesse avec Patrick. Celle d'être heureux et de trouver le bonheur. Et je sais, j'en ai la conviction que la seule personne à pouvoir me rendre heureux, c'est toi...
Paralysée, Gillian regarda son ami avouer ses quatre vérités en sentant les pulsations de son cœur augmenter au fur et à mesure des mots prononcés. Il brisait les non-dits et la ligne. Pourquoi maintenant, pourquoi ici ?
— Tu sais que je ne suis pas du genre à montrer mes émotions et crois moi que ce que je fais maintenant est très difficile pour moi... Si je fais ça, c'est parce que je sais que c'est ma dernière chance de te faire rester et que j'ai peur de te perdre... J'ai imaginé ce que serait ma vie sans toi et bien que j'ai ma fille et nos amis à mes côtés, je sais que j'aurais toujours eu le sentiment qu'il me manquerait quelque chose..., déblatéra t-il en ancrant son regard quelque peu désespéré dans celui perdu de la jeune femme.— Tu es la seule à savoir qui je suis réellement... Gillian... j'ai besoin de toi...
Complètement déstabilisée, Gillian ne semblait plus savoir où elle était. Tout ça, c'était trop...
Inquiet par son mutisme, l'expert en mensonge argua d'un geste de sa main:—Tu peux partir si c'est ce que tu veux... mais avant, fais au moin une chose pour moi... Regarde-moi dans les yeux et dis moi que tu ne m'aimes pas et que tu n'as jamais ressenti les mêmes sentiments que j'ai toujours eu pour toi.
— Madame l'avion est prêt à partir, signala une hôtesse à la psychologue qui n'avait pas dérivé son regard de son ami.
— Gillian ? l'interpella Marc de son inaction.
— Gillian, la supplia Cal.
— Je... je ne sais pas...je..., bafouilla t-elle par cette brusque pression autour d'elle.
Dans la masse, Ducky se détacha du groupe et se plaça au côté de Cal pour solennellement déclarer:-Gillian ne regarde pas les autres, écoutes ce que te dit ton cœur.
La psychologue fit un va et vient du regard entre Cal et Marc et commença à sentir une certaine tension émanée chez ce dernier. Remarquant sa détresse, Patrick s'avança lui aussi et proclama:
— Ferme les yeux et imagine ce que ta vie serait sans lui !
Sans comprendre pourquoi, Gillian ferma ses yeux et laissa son esprit imaginer à ce que serait sa vie sans l'homme qui lui suppliait de rester. Après quelques secondes de réflexion passées, Marc s'agita un peu plus et s'approcha de sa compagne en déclarant:—Gillian, l'avion va partir !
Cette dernière rouvrit brusquement ses yeux et déclara dans l'instantané:—Je reste.
— Quoi ? fit le chirurgien de peur d'avoir pu mal comprendre.
— Je... Je suis désolé Marc..., bafouilla t-elle, en se retournant face à lui en mimant une expression attristée:—Je ne peux pas partir avec toi... Je crois que ce serait une terrible erreur... Je suis désolée...
— Tu ne pars plus avec moi ?
— Je crois que ma place est ici.
— Bien... Dans ce cas, je crois que je vais y aller...
— Je suis désolée...
— Ne le sois pas. Je préfère que cela se passe maintenant que là-bas.
— Je suis sûre que tu trouveras mieux...
Marc contempla son visage désespéré puis, en dégageant une mèche de ses cheveux, il souffla: — Je ne suis pas sûr...
— Monsieur ? l'interpella l'hôtesse.
— J'arrive.
Le chirurgien regarda une dernière fois celle qui aurait pu devenir son avenir lorsque, d'un volte-face, il emprunta le chemin inverse pour entrer dans son avion. Gillian le regarda disparaitre puis pivota lentement vers son groupe d'ami pour l'observer de manière impassible. Chacun de ses membres attendaient, très inquiets, la moindre de ses paroles qui allaient être prononcées. Surtout le principal concerné qui regardait, comme hypnotisé, la jeune femme s'approcher de lui à pas mesuré. Face à Face, la psychologue esquissa un fin sourire et attrapa les mains de son ami pour les envelopper des siennes.
— Si je reste, promets-moi une chose..., dit-elle, en plongeant son regard dans le sien.
— Tout ce que tu veux ! accepta t-il avec rapidité, ce qui eut pour mérite de faire légèrement rire la jeune femme.
— Plus de secret...
— Je te le promet.
— Dans ce cas... Je reste, affirma t-elle, d'un large sourire. Cal émit une expression des plus éberluées et bafouilla:—Tu...tu restes ?!
— Oui ! confirma t-elle rieuse par son comportement. Ne pouvant plus se contrôler, l'expert en mensonge prit la jeune femme dans ses bras et l'embrassa passionnément avec les cris et des sifflements de joies de leurs amis restés à proximité.
— J'avais bien dit qu'il y aurait une autre fin ! s'extasia Abby, dans les bras d'un Gibbs souriant.
— Adieu les voyages en France..., soupira House, en recevant un léger coup de coude de Wilson.
— C'est génial..., souffla Kate heureuse. Castle approuva cette réponse d'un baiser dans ses cheveux.
— Ils doivent commencer à manquer d'air, nope ? demanda House.
— Laisse-les House, depuis le temps qu'ils se tournaient autour ! rétorqua Lisa souriante. À bout de souffle, le couple arrêta de s'embrasser pour poser leur front contre le leur.
— Je crois qu'on aurait dû dépasser cette limite depuis longtemps, déclara Gillian rieuse.
— Ne regrettons pas, répliqua Cal avec le même sourire. — Gillian, je ferais tout pour que tu sois heureuse...
— Je sais...
— Euh, ce n'est pas qu'on n'aime pas vous regarder exhiber votre amour dégoulinant en plein milieu d'un aéroport remplie de voyeurs, mais... j'aimerais bien rentrer! J'ai envie d'aller au petit coin et... je déteste ceux qui sont publics. Rien que le fait de penser à tous ces germes... Beurk ! proclama ironiquement House.
À la bêtise de leur ami, Gillian ria contre le cou de son nouveau compagnon qui, exaspéré, était en train de lever ses yeux au ciel. D'un soupir, il passa un bras derrière la taille de la jeune femme et la poussa à avancer vers le groupe. Celui-ci, heureux de ce changement de scénario, félicita chaleureusement le nouveau couple. Après quelques embrassades, Cal se campa devant son ami mentaliste pour lui tendre sa main en déclarant:—Merci...
Le blond regarda celle-ci lorsque, d'un immense sourire, il lui répondit en le prenant dans ses bras:—Ce fut un plaisir!
Les deux amis se séparèrent de cette brève accolade puis s'échangèrent un regard qu'eux seuls pouvaient comprendre.
— Je ne sais pas comment te remercier..., allégua Cal. Sans toi, je crois que je serais passé à côté de quelque chose de merveilleux...
— Tu ne me dois rien ! Je suis ton ami ! riposta Jane, en passant son bras pardessus son épaule.—Mais si tu veux vraiment me récompenser... j'ai peut-être une idée...
— Je crois que je vais le regretter, mais... à quoi penses-tu ? lui demanda t-il, en plissant ses yeux de suspicion à la vue du visage joviale de son ami. Élargissant son sourire, Patrick glissa quelques mots à l'oreille de son ami qui écarquilla ses yeux de stupeurs à la fin du message.
— Cal ? Tu vas bien ? s'inquiéta Gillian qui était revenu auprès de lui.
— Hum...oui ! On y va ! Hum..., bafouilla t-il, en poussant à nouveau sa nouvelle petite-amie à avancer. Cette dernière, perplexe, le regarda se racler anxieusement sa gorge, mais décida de ne pas poursuivre l'interrogatoire. Jane observa pensivement le couple marcher quand Lisbon vint le tirer de sa rêverie en déclarant:— Je n'aurais jamais pensé ça de vous Jane, mais... pour un cupidon, vous êtes plutôt pas mal !
— Je ne loupe jamais mes cibles ! proclama t-il, tout sourire.
— Alors prépares toi à lancer une nouvelle flèche ! argua Ducky, en tapotant l'épaule du mentaliste.
— Ah oui ? Il y a encore deux âmes soeurs aveugles ?
— Oh oui ! Et ta cible est bien plus proche que tu ne le penses !
— Qui est-ce ?
Seul le silence lui répondit. Le médecin légiste échangea un regard indescriptible entre le blond et la brune et leur alloua un dernier sourire mystérieux avant de les quitter dans l'incompréhension la plus totale.
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Aujourd'hui…
— Et voilà ! C'est comme ça que vos parents se sont mis ensemble ! Grâce à moi ! proclama jovialement Jane.
— Quelle modestie ! rétorqua House.
— J'ai beau l'écouter à chaque fois, j'aime toujours autant cette histoire ! déclara Emily souriante.
— Alors Rick, heureux de ce happy-end ? lui demanda Cristina. Avant de répondre, l'écrivain, se racla la gorge pour ensuite affirmé, d'une voix quelque peu éraillée:—J'étais présent, Cristina ! Donc je connaissais la fin !
— Mon dieu, dans une autre vie, tu devais vendre des best-seller à l'eau de rose toi !
En entendant les rires de ses amis, Castle essaya de reprendre contenance en levant légèrement son menton en signe de fierté.
— Moi j'aimerais bien savoir ce que tu as dit à Cal après qu'il ait fait sa déclaration ? questionna Kate curieuse.
— Mmh ça c'est une autre histoire ! répondit Patrick, en voyant ses amis émettre des mines déçues.—En tout cas, après ça, on eu le droit à un beau mariage et à trois magnifiques petits bébés !
— Comme quoi, un simple choix peut changer bien des choses ! rajouta Kate.
Pile à cet instant, Cal glissa son regard sur sa compagne qui observait pensivement sa bague de mariage. Cette histoire les avait tous deux ramenés à des lointains souvenirs qui avaient fait d'eux ce qu'ils étaient aujourd'hui. Un choix qui avait changé leur vie à jamais. Dans le salon, la lampe du plafonnier s'était mise à clignoter jusqu'à laisser jaillir une lumière vive.
— Ah ! Je crois que l'électricité est revenue ! signifia Richard en levant son regard en l'air.
— Bravo Edison ! répliqua House. Ou Telsa pour les puristes... Bon, ce n'est pas tout ça, mais je commence à avoir faim moi !
— Pâtes ça vous va ? proposa Cuddy en entendant les enfants crier de joie à cette idée.
Durant le dîner, rythmé entre rire et discussion en tous genres, Cal ne cessa de regarder sa compagne qui l'ignorait complètement en gardant le plus grand des silence. Un échange glaçant, qui ne manqua pas au regard du mentaliste qui soupira de frustration.
— C'était une bonne idée... Dommage qu'ils soient, tous les deux, très têtus..., lui murmura Mac Taylor à ses côtés.
— Ouais..., soupira t-il avec un rictus.
À SUIVRE...
— Cal mais...
— J'ai choisi ! Je ne reculerais pas ! proclama t-il, avant d'ouvrir avec rapidité sa portière.
— Mais qu'est-ce que tu fais ?! questionna Seeley, perturbé par sa désertion.
— J'vais rejoindre Gillian ! lui répondit l'expert en mensonge comme une évidence.
— Mais t'es malade ! Avec toutes ces voitures et...et il faudra que tu cours comme un malade pour arriver à temps !
— Il faut que j'essaie, répliqua t-il, d'un regard entendu avec le mentaliste qui, heureux de cette répartie, lui déclara:—Je viens avec toi !
— Quoi mais..., fit Seeley désabusé, en regardant le blond sortir de sa voiture avec Hotchner qui argumenta:—Quand j'étais jeune, j'étais champion en athlétisme et je fais le marathon de New-York chaque année !
— Hum, je vous aurais bien accompagné les gars... mais mon médecin m'a prescrit de ne pas courir entre les voitures au risque de me faire amputer ma deuxième jambe ! Et vu qu'on m'a refusé mon fauteuil électrique à 50 vitesses..., s'excusa sarcastiquement House, par la fenêtre du véhicule.
— Il nous reste pas moins d'un quart-d'heure avant le départ de l'avion de Gillian. On devrait y aller ! informa Aaron, en regardant le cadran de sa montre.
Le cœur battant, Cal commença à courir comme une fusée entre les voitures roulants aux ralentis et les pas de course de ses deux amis. En arrière, ce fut l'incompréhension totale pour les deux véhicules qui voyaient leurs trois amis en train de courir sur la route en dépit du danger et des coups de Klaxons intempestifs.
— Mais ils sont fous ! s'exclama Kate, effarée par leur comportement inconscient.
— Aah l'amour ! C'est tellement romantique ! Le preux chevalier courant contre vents et marées à la recherche de l'être aimé ! déclara Castle, les yeux remplis d'étoiles.
— Je crois qu'on va arrêter les soirées entre filles chez nous, chéri..., répliqua la détective en faisant rire Abby et Gibbs.
— J'espère juste qu'il arrivera à temps..., souffla l'agent du Ncis, d'un échange de regard avec Beckett.
Depuis son footing, sous la tempête diluvienne, des veilles blessures s'étaient réveillées en Cal. Le faisant nettement ralentir dans sa course contre la montre alors qu'une forte pression s'était exercée sur ses côtes et que son souffle s'était écourté à mesure de ses foulées. Non loin de son objectif, il contracta sa mâchoire au maximum, fit abstraction de ses douleurs multiples et mit plus puissance dans sa course.
— Cal ! Attends-nous ! s'écria ria Jane, d'une légère grimace de douleur avec une main appuyée sur son ventre à cause du point de côté qui l'avait envahi.
— Aller Patrick ! Cours plus vite ! l'encouragea Aaron, en courant désormais au côté de Cal.
— Vous oubliez que j'suis ni un agent du FBI, ni un homme qui veut déclarer sa flamme ! riposta le blond en courant tout de même plus vite. Concentrés dans leur mission les trois hommes ne se rendirent même pas compte qu'ils venaient de dépasser une voiture de police.
— Hey vous ! les interpella, de son véhicule de fonction, un homme en uniforme.—Arrêtez vous police !
Les fuyards ne se préoccupèrent pas des forces de l'ordre et continuèrent leur course. Estomaqués, deux policiers sortirent précipitamment de leur voiture pour se mettre à la poursuite des trois hommes.
— Arrêtez-vous, c'est un ordre ! dicta un des hommes en uniforme qui courait comme un dingue derrière les trois individus.
— Impossible ! On a une histoire de cœur en route ! rétorqua Patrick en courant plus vite.
Cinq minutes de course plus tard, Cal arriva enfin devant l'aéroport. Il traversa la route, qui menait aux portes principales du bâtiment, en se faisant presque écraser par un chauffeur de taxi, lui vociférant:— Hey, mais ça ne va pas non !
Pour toute réponse, l'expert en mensonge s'excusa d'un geste de sa main. En entendant Aaron lui crier que les deux policiers étaient presque à leur hauteur, Cal reprit sa course folle dans l'immense habitacle public qu'était l'aéroport de la capital. Il bouscula quelques personnes au passage pour s'arrêter devant l'écran géant des départs. D'un regard divaguant, il trouva celui qu'il désirait.
— HEY VOUS ! hurla le même policier qui l'avait poursuivi.
— Cours Cal ! cria Jane, pour lui indiquer que les agents de police n'étaient pas loin.
— Porte 7 ! proclama Cal, en courant, pour ses deux amis afin de leur signifier où se trouvait le lieu de départ pour la France. Remarquant qu'il ne restait plus que 10 min sur la grande pendule, Cal augmenta sa vitesse au maximum. Il ne pouvait pas rater cette chance. Il devait tout tenter pour eux...
— Cal ! L'escalator ! déclara Aaron, en pointant du doigt le dit escalier électrique menant au premier étage. Le concerné tourna sa tête en direction de l'agent du BAU et s'est effrayé qu'il aperçut du renfort qui s'était joint aux deux flics de tout à l'heure. Son adrénaline augmentant, Cal monta, quatre à quatre, les marches de l'escalier mécanique en étant vite suivi par une dizaine d'agents de sécurité. Lors de son passage en force, il avait reçu plusieurs jurons, à son encontre, des personnes qu'il avait bousculées. Chose qui ne l'avait tout de même pas empêché d'arriver à l'étage voulu. Face au panneau d'indication, il tenta de retrouver le lieu qu'il désirait dans la masse d'information retranscrit.
— C'est là-bas ! l'informa Patrick, le souffle saccadé. Lightman suivit le regard du mentaliste et vit une multitude de passagers alignés comme du bétail pour passer les portiques de sécurité.
— Il y a trop de monde ! beugla Hotchner.
— POLICE ! cria un policier, accompagné de plusieurs de ses collègues.
— Merde ! ragea Cal, en remarquant, au loin, Gillian dans la file d'attente en partance pour la France.
— Cal ! On ne va pas pouvoir passer ! argua Jane inquiet.
Sans billet de transport, l'expert en mensonge savait qu'il n'aurait aucune chance de passer les portiques de sécurité. Il observa rapidement les allants tours et remarqua un tapis roulant qui longeaient ces dernières. Déterminé, Cal courut jusqu'au tapis et marcha en déséquilibre sur celui-ci en évitant les quelques valises présentes. Patrick le regarda faire, et souffla d'un haussement d'épaule:—C'est une solution !
Jane et Hotchner imitèrent leur ami et grimpèrent sur le tapis à bagage. Cela alerta deux agents de sécurités qui, à proximité des portiques, restèrent d'abord médusés par leur comportement avant de reprendre brusquement contact avec la réalité en voyant la horde de policier à la poursuite des trois fugitifs. Ce fut avec une masse d'agent de sécurité à sa poursuite que Cal aperçut la psychologue au bureau de réception de la porte 7.
— Gillian !
Son interpellation se résuma à un coup de pied dans l'eau puisque la jeune femme, occupée à donner son billet d'embarcation à une hôtesse de l'air, n'entendit pas son cri. Dépité, Cal voulu la rejoindre, mais s'était sans compter l'interception de deux agents de police qui l'attrapa par chacun de ses bras.
— Lâchez-moi ! Je dois aller la voir ! vociféra t-il, en se débattant de l'entreprise des deux hommes.
— Vous êtes en état d'arrestation monsieur ! proclama un des agents alors qu'il essayait de stabiliser leur criminel.
— Mais vous ne comprenez pas, j'dois aller lui parler ! Gillian ! cria t-il un nouvelle fois.
— Laissez-le, c'est un ordre ! ordonna Aaron qui était lui aussi tenu par un agent de police.
— Je n'ai aucun ordre à recevoir de vous ! contra ce dernier.
— J'appartiens au FBI et en tant quel, vous avez ordre de m'obéir ! Mon badge se trouve dans la poche intérieure de ma veste ! Si vous ne faites pas ce que je vous dis, croyez-moi que j'en referais à votre supérieur !
Perplexe, le policier jeta un œil à son chef qui, tout aussi intrigué, opina du chef. D'un mouvement rapide, le policier attrapa le badge d'Aaron et s'est très étonné qu'il le montra à son patron.
— Qu'est-ce que le FBI fait à courir sur une voie de circulation ?! riposta le chef de la section.
— Il s'agit d'une mission de la plus haute importance ! Donc si vous ne voulez pas vous retrouver dans un lit d'hôpital, je vous conseille de lâcher mon ami ! réclama Jane enchainé par un agent.
— Laisse moi régler ça Patrick ! rétorqua Aaron, d'un regard en biais pour le mentaliste qui soupira sa frustration en concentrant son regard assassin sur l'agent de police.
— Écoutez... Tout ce qu'on veut, c'est parler à une des passagères avant que l'avion ne décolle!
En pleine plaidoirie, Aaron ne put remarquer l'avancée de Gillian et de son compagnon dans le couloir menant à leur vol. Au contraire de Cal qui, l'ayant vu faire, s'était débattu encore plus en s'écriant:—GILLIAN !
Suite au hurlement, quelques regards étonnés convergèrent sur sa personne. Au même moment, une dizaine de personnes arrivèrent vers eux d'un pas pressé.
— Aaron ?! Mais qu'est-ce qui passe ?! questionna Gibbs perturbé.
— Ces agents nous ont arrêté et ils ne veulent pas nous laisser partir ! répondit Aaron, d'un regard mauvais envers les policiers.
— Vous savez qu'il appartient au FBI ! allégua Castle, ahuri.
— Non adoptons les règles qui sont conformes à loi de... Exaspéré, Gibbs leva ses yeux ai ciel et présenta son badge du Ncis. — Ncis ? s'étonna le chef de police.
— Et pas que ! renchérit Kate en présentant son badge.
— Mais qu'est-ce que...
— Nous avons d'autres amis assez haut placés, du type général dans l'air force, donc je vous conseille vivement de relâcher ces trois hommes ! ordonna Beckett.
— GILLIAN ! hurla Cal pour se faire entendre une dernière fois de la jeune femme. Dans l'attente d'un miracle, il fixa anxieusement la porte d'embarquement, mais malgré ses prières intérieures rien ne vint. Déconfit, il détendit ses muscles pour être à la merci des policiers. Touchés par sa détresse, tous ses amis lui lancèrent des regards de compassions.
— Cal..., souffla Kate d'un air désolé.
— Cal ? Mais qu'est-ce que tu fais là ?
Reconnaissant cette voix entre milles, l'expert en mensonge releva brusquement sa tête et souffla:—Gillian...
En effet, suite au dernier hurlement, qui avait résonné au de là du couloir de l'habitacle, la jeune femme était revenue sur ses pas en compagnie de Marc. Positionnée à l'entrée de la porte d'embarcation, la psychologue fut surpris de voir plusieurs de ses amis entourés par une horde d'agents de sécurité.
— Kate, Aaron...je...mais...
— Gillian ! J't'en supplie avant de partir écoute-moi ! proclama Cal, en se débattant des poignes des policiers.
— Euh...je..., bafouilla t-elle quelque peu perdue en voyant Marc émettre une légère expression de mépris en direction de l'expert en mensonge.
— J't'en prie ! Écoutes simplement ce que j'ai à te dire et après tu prendras ce vol si c'est ce que tu souhaites mais au nom de notre amitié, écoutes moi !
Ne sachant quoi faire, Gillian massa son front avant de finalement abdiquer:—Vas-y, je t'écoute Cal.
— Lâchez-moi ! ragea Cal aux deux hommes qui refusèrent d'obtempérer. Il ne fallut qu'une parole de Gibbs au chef de police pour le libérer de cette emprise. Enfin libéré, Cal s'avança d'un pas et déclara:—Gillian je... Je ne suis qu'un imbécile !
— Mmh...ça commence bien..., marmonna House sans se préoccuper du regard blasé de Wilson.
— Si j'ai pris mes distances à l'annonce de ton départ, c'est parce que... j'avais peur d'être confronté à la réalité... Et de savoir que tu partais loin de nous, de moi... M'a fait prendre conscience de certaines choses, enfin surtout grâce à Patrick.
— Où veux-tu en venir Cal ?
— Ce que je veux dire...c'est que je tiens à toi beaucoup plus qu'un simple lien d'amitié ! Ce que je ressens pour toi dépasse de loin les sentiments que je peux avoir avec nos amis!
— Encore heureux, répliqua House. Irrités par ses commentaires sarcastiques, plusieurs personnes du groupe lancèrent des regards sombres au médecin à la canne.—Quoi ?! ajouta t-il, désabusé.
— J'ai compris que pour avancer, j'avais besoin de toi ! Je n'essaie pas de te rendre coupable, tu as le choix de partir ! Mais avant de prendre ta décision, je veux que tu saches que lorsque j'étais jeune et que ma mère est morte... j'avais fait une promesse avec Patrick. Celle d'être heureux et de trouver le bonheur. Et je sais, j'en ai la conviction que la seule personne à pouvoir me rendre heureux, c'est toi...
Paralysée, Gillian regarda son ami avouer ses quatre vérités en sentant les pulsations de son cœur augmenter au fur et à mesure des mots prononcés. Il brisait les non-dits et la ligne. Pourquoi maintenant, pourquoi ici ?
— Tu sais que je ne suis pas du genre à montrer mes émotions et crois moi que ce que je fais maintenant est très difficile pour moi... Si je fais ça, c'est parce que je sais que c'est ma dernière chance de te faire rester et que j'ai peur de te perdre... J'ai imaginé ce que serait ma vie sans toi et bien que j'ai ma fille et nos amis à mes côtés, je sais que j'aurais toujours eu le sentiment qu'il me manquerait quelque chose..., déblatéra t-il en ancrant son regard quelque peu désespéré dans celui perdu de la jeune femme.— Tu es la seule à savoir qui je suis réellement... Gillian... j'ai besoin de toi...
Complètement déstabilisée, Gillian ne semblait plus savoir où elle était. Tout ça, c'était trop...
Inquiet par son mutisme, l'expert en mensonge argua d'un geste de sa main:—Tu peux partir si c'est ce que tu veux... mais avant, fais au moin une chose pour moi... Regarde-moi dans les yeux et dis moi que tu ne m'aimes pas et que tu n'as jamais ressenti les mêmes sentiments que j'ai toujours eu pour toi.
— Madame l'avion est prêt à partir, signala une hôtesse à la psychologue qui n'avait pas dérivé son regard de son ami.
— Gillian ? l'interpella Marc de son inaction.
— Gillian, la supplia Cal.
— Je... je ne sais pas...je..., bafouilla t-elle par cette brusque pression autour d'elle.
Dans la masse, Ducky se détacha du groupe et se plaça au côté de Cal pour solennellement déclarer:-Gillian ne regarde pas les autres, écoutes ce que te dit ton cœur.
La psychologue fit un va et vient du regard entre Cal et Marc et commença à sentir une certaine tension émanée chez ce dernier. Remarquant sa détresse, Patrick s'avança lui aussi et proclama:
— Ferme les yeux et imagine ce que ta vie serait sans lui !
Sans comprendre pourquoi, Gillian ferma ses yeux et laissa son esprit imaginer à ce que serait sa vie sans l'homme qui lui suppliait de rester. Après quelques secondes de réflexion passées, Marc s'agita un peu plus et s'approcha de sa compagne en déclarant:—Gillian, l'avion va partir !
Cette dernière rouvrit brusquement ses yeux et déclara dans l'instantané:—Je reste.
— Quoi ? fit le chirurgien de peur d'avoir pu mal comprendre.
— Je... Je suis désolé Marc..., bafouilla t-elle, en se retournant face à lui en mimant une expression attristée:—Je ne peux pas partir avec toi... Je crois que ce serait une terrible erreur... Je suis désolée...
— Tu ne pars plus avec moi ?
— Je crois que ma place est ici.
— Bien... Dans ce cas, je crois que je vais y aller...
— Je suis désolée...
— Ne le sois pas. Je préfère que cela se passe maintenant que là-bas.
— Je suis sûre que tu trouveras mieux...
Marc contempla son visage désespéré puis, en dégageant une mèche de ses cheveux, il souffla: — Je ne suis pas sûr...
— Monsieur ? l'interpella l'hôtesse.
— J'arrive.
Le chirurgien regarda une dernière fois celle qui aurait pu devenir son avenir lorsque, d'un volte-face, il emprunta le chemin inverse pour entrer dans son avion. Gillian le regarda disparaitre puis pivota lentement vers son groupe d'ami pour l'observer de manière impassible. Chacun de ses membres attendaient, très inquiets, la moindre de ses paroles qui allaient être prononcées. Surtout le principal concerné qui regardait, comme hypnotisé, la jeune femme s'approcher de lui à pas mesuré. Face à Face, la psychologue esquissa un fin sourire et attrapa les mains de son ami pour les envelopper des siennes.
— Si je reste, promets-moi une chose..., dit-elle, en plongeant son regard dans le sien.
— Tout ce que tu veux ! accepta t-il avec rapidité, ce qui eut pour mérite de faire légèrement rire la jeune femme.
— Plus de secret...
— Je te le promet.
— Dans ce cas... Je reste, affirma t-elle, d'un large sourire. Cal émit une expression des plus éberluées et bafouilla:—Tu...tu restes ?!
— Oui ! confirma t-elle rieuse par son comportement. Ne pouvant plus se contrôler, l'expert en mensonge prit la jeune femme dans ses bras et l'embrassa passionnément avec les cris et des sifflements de joies de leurs amis restés à proximité.
— J'avais bien dit qu'il y aurait une autre fin ! s'extasia Abby, dans les bras d'un Gibbs souriant.
— Adieu les voyages en France..., soupira House, en recevant un léger coup de coude de Wilson.
— C'est génial..., souffla Kate heureuse. Castle approuva cette réponse d'un baiser dans ses cheveux.
— Ils doivent commencer à manquer d'air, nope ? demanda House.
— Laisse-les House, depuis le temps qu'ils se tournaient autour ! rétorqua Lisa souriante. À bout de souffle, le couple arrêta de s'embrasser pour poser leur front contre le leur.
— Je crois qu'on aurait dû dépasser cette limite depuis longtemps, déclara Gillian rieuse.
— Ne regrettons pas, répliqua Cal avec le même sourire. — Gillian, je ferais tout pour que tu sois heureuse...
— Je sais...
— Euh, ce n'est pas qu'on n'aime pas vous regarder exhiber votre amour dégoulinant en plein milieu d'un aéroport remplie de voyeurs, mais... j'aimerais bien rentrer! J'ai envie d'aller au petit coin et... je déteste ceux qui sont publics. Rien que le fait de penser à tous ces germes... Beurk ! proclama ironiquement House.
À la bêtise de leur ami, Gillian ria contre le cou de son nouveau compagnon qui, exaspéré, était en train de lever ses yeux au ciel. D'un soupir, il passa un bras derrière la taille de la jeune femme et la poussa à avancer vers le groupe. Celui-ci, heureux de ce changement de scénario, félicita chaleureusement le nouveau couple. Après quelques embrassades, Cal se campa devant son ami mentaliste pour lui tendre sa main en déclarant:—Merci...
Le blond regarda celle-ci lorsque, d'un immense sourire, il lui répondit en le prenant dans ses bras:—Ce fut un plaisir!
Les deux amis se séparèrent de cette brève accolade puis s'échangèrent un regard qu'eux seuls pouvaient comprendre.
— Je ne sais pas comment te remercier..., allégua Cal. Sans toi, je crois que je serais passé à côté de quelque chose de merveilleux...
— Tu ne me dois rien ! Je suis ton ami ! riposta Jane, en passant son bras pardessus son épaule.—Mais si tu veux vraiment me récompenser... j'ai peut-être une idée...
— Je crois que je vais le regretter, mais... à quoi penses-tu ? lui demanda t-il, en plissant ses yeux de suspicion à la vue du visage joviale de son ami. Élargissant son sourire, Patrick glissa quelques mots à l'oreille de son ami qui écarquilla ses yeux de stupeurs à la fin du message.
— Cal ? Tu vas bien ? s'inquiéta Gillian qui était revenu auprès de lui.
— Hum...oui ! On y va ! Hum..., bafouilla t-il, en poussant à nouveau sa nouvelle petite-amie à avancer. Cette dernière, perplexe, le regarda se racler anxieusement sa gorge, mais décida de ne pas poursuivre l'interrogatoire. Jane observa pensivement le couple marcher quand Lisbon vint le tirer de sa rêverie en déclarant:— Je n'aurais jamais pensé ça de vous Jane, mais... pour un cupidon, vous êtes plutôt pas mal !
— Je ne loupe jamais mes cibles ! proclama t-il, tout sourire.
— Alors prépares toi à lancer une nouvelle flèche ! argua Ducky, en tapotant l'épaule du mentaliste.
— Ah oui ? Il y a encore deux âmes soeurs aveugles ?
— Oh oui ! Et ta cible est bien plus proche que tu ne le penses !
— Qui est-ce ?
Seul le silence lui répondit. Le médecin légiste échangea un regard indescriptible entre le blond et la brune et leur alloua un dernier sourire mystérieux avant de les quitter dans l'incompréhension la plus totale.
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Aujourd'hui…
— Et voilà ! C'est comme ça que vos parents se sont mis ensemble ! Grâce à moi ! proclama jovialement Jane.
— Quelle modestie ! rétorqua House.
— J'ai beau l'écouter à chaque fois, j'aime toujours autant cette histoire ! déclara Emily souriante.
— Alors Rick, heureux de ce happy-end ? lui demanda Cristina. Avant de répondre, l'écrivain, se racla la gorge pour ensuite affirmé, d'une voix quelque peu éraillée:—J'étais présent, Cristina ! Donc je connaissais la fin !
— Mon dieu, dans une autre vie, tu devais vendre des best-seller à l'eau de rose toi !
En entendant les rires de ses amis, Castle essaya de reprendre contenance en levant légèrement son menton en signe de fierté.
— Moi j'aimerais bien savoir ce que tu as dit à Cal après qu'il ait fait sa déclaration ? questionna Kate curieuse.
— Mmh ça c'est une autre histoire ! répondit Patrick, en voyant ses amis émettre des mines déçues.—En tout cas, après ça, on eu le droit à un beau mariage et à trois magnifiques petits bébés !
— Comme quoi, un simple choix peut changer bien des choses ! rajouta Kate.
Pile à cet instant, Cal glissa son regard sur sa compagne qui observait pensivement sa bague de mariage. Cette histoire les avait tous deux ramenés à des lointains souvenirs qui avaient fait d'eux ce qu'ils étaient aujourd'hui. Un choix qui avait changé leur vie à jamais. Dans le salon, la lampe du plafonnier s'était mise à clignoter jusqu'à laisser jaillir une lumière vive.
— Ah ! Je crois que l'électricité est revenue ! signifia Richard en levant son regard en l'air.
— Bravo Edison ! répliqua House. Ou Telsa pour les puristes... Bon, ce n'est pas tout ça, mais je commence à avoir faim moi !
— Pâtes ça vous va ? proposa Cuddy en entendant les enfants crier de joie à cette idée.
Durant le dîner, rythmé entre rire et discussion en tous genres, Cal ne cessa de regarder sa compagne qui l'ignorait complètement en gardant le plus grand des silence. Un échange glaçant, qui ne manqua pas au regard du mentaliste qui soupira de frustration.
— C'était une bonne idée... Dommage qu'ils soient, tous les deux, très têtus..., lui murmura Mac Taylor à ses côtés.
— Ouais..., soupira t-il avec un rictus.
À SUIVRE...