Noël en famille
C'est bientôt Noël pour la famille Lightman ainsi que pour leurs amis! Et cette année, celui-ci s'annonce haut en couleur puisque toute la petite troupe a décidé de le fêter tous ensemble dans la grande maison d'amis. Seul problème...l'étrange animosité qui règne entre les deux experts en mensonge... Inquiets, leurs amis vont tenter de percer ce mystère et de les réunir avant le jour "J". (Jane:-Noel sera t-il sauvé ?! House:-Rhaa n'importe quoi...la ferme Patrick !) Genre: Général - Multi-crossover Note: Cal et Gillian sont mariés - Emily à 16 ans - Nick et Louise ont 10 ans, Seth 7 ans (Cette histoire devrait être précédée d'une seconde mais je n'ai pas encore eu le temps de l'écrire, puisse t-il être un jour être le cas :P Mais la compréhension de cette histoire peut parfaitement se faire sans) |
CHAPITRE 3 : S'ENFUIR
11 ans auparavant…
La préparation du diner achevé, Jane commença à mettre la table dans la salle à manger. Dans sa tâche, il entendit le bruit d'une porte claquer. Surement le signe que son ami venait de rentrer, pensa t-il. Pour en être plus sûr, il demanda:— Cal c'est toi ?
Du vestibule, Cal rétorqua:—Qui veux tu que cela soit. De mauvaise humeur, l'expert en mensonge se dirigea dans le salon et jeta nonchalamment sa veste sur le canapé. Le voyant faire, du coin de l'oeil, Jane sut qu'il allait devoir jouer profile bas.
— J'ai préparé le repas donc…, indiqua t-il alors que son ami passa devant lui pour se rendre dans la cuisine.
— J'ai pas faim, riposta t-il, en ouvrant le frigo pour attraper une bière et la décapsuler avec rapidité.
— Vu le peu que tu as mangé au déjeuné… Je pense qu'il voudrait mieux que tu manges avant que tu nous fasse une syncope !
— Arrêtes de jouer les mamans Patrick, vociféra t-il, en buvant de sa bière.
— Ok…je vois…
Lorsque Cal se comportait ainsi, le mentaliste savait qu'il ne fallait pas tourner au tour du pot avec celui-ci. Il était comme un taureau face à son matador. Aucune issue n'était possible. C'était à lui de le faire danser pour le faire craquer. D'un soupir, il prit son courage à deux mains et s'approcha de l'expert en mensonge pour un meilleur échange.
— C'est à cause de ce qui s'est passé au restaurant c'est ça ? C'est pour ça que tu m'en veux !
— Comment t'as pu faire ça ?! Même avoir eu l'audace d'y avoir pensé c'est…, s'outragea t-il avec des gestes de ses mains.
Dans le mille. Aussi prévisible qu'un boomerang. Patrick observa l'air désemparé de son interlocuteur et enchaina posément:—Marc est le nouveau compagnon de Gillian. Il est donc normal de lui proposer de venir avec nous et le présenter à nos amis !
— Il n'est pas comme nous ! Il n'est pas… Il n'a pas le droit de venir ! beugla t-il, en criant presque.
— Attend ! À ce que je sache, lorsque tu as invité Helen on en faisait pas tout un plat !
— C'est pas pareille ! contra t-il désabusé, en écartant ses bras de chaque côté.
— Dis moi ce qui change ?!
Face à cette question, l'expert en mensonge resta muet. Prit dans ses filets, Jane répliqua:—C'est juste parce que c'est Gillian c'est ça ?!
La bombe était lâchée. Deux choix s'offraient à lui, le combat ou la fuite… Le blond regarda le maitre de maison contracter ses tempes à plusieurs reprises. Un langage corporel qu'il ne connaissait que trop bien: la culpabilité. Il resta muet de longue seconde comme cherchant une justification à ses propres mensonges. Rien ne venait. Lâche ou épuisé, il rétorqua:—J'suis fatigué j'vais me coucher !
Sans un regard pour le consultant, il emprunta le chemin de la sortie pour rejoindre sa chambre. Dépité, Patrick s'exclama:—Cal ! Tu ne pourras pas toujours te défiler à chaque fois que la conversation devient… Entendant la porte de sa chambre claquée, il soupira:—Personnel…
Abandonné, Jane lança un regard déconfit sur la table dressée et desservit le couvert de son ami pour le ranger dans un placard de la cuisine.
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Aujourd'hui…
— J'espère que la suite est plus drôle, parce que là…, fit House qui mangeait une sucrerie de Noël.
— Tu la connais la suite puisque tu étais là, répliqua Jane, d'un mouvement de sourcil.
— Ah oui c'est vrai ! C'était même marrant le moment où… Le médecin aux yeux bleus ne pu finir sa phrase qu'une nouvelle cacahouète fut jetée sur sa personne.
— Pas de spoiler ! exigea Meredith, l'auteur de ce jet d'arachide.
— Bref, j'en étais où ?
— Vous alliez inviter Marc à la grande maison, l'aida Kate, dans les bras protecteurs de son écrivain.
— Aaah oui ! L'invitation ! Donc le week-end venant, Cal et moi on était parti à la grande maison pour revoir les amis de l'époque !
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11 auparavant…
Le repas dégusté, quelques personnes aidèrent à débarrasser la table de la cuisine plus tôt utilisée. Participant à la tâche, Kate, assiette en main, déclara presque surexcitée:— J'ai hâte de rencontrer ce Marc.
— Ils arrivent quand au fait ? questionna jovialement James Wilson, en rangeant des couverts dans des placards.
Face au langage corporel fermé de Cal, Jane comprit que ses amis n'obtiendrait rien de lui. Ce fut donc avec sourire qu'il s'empressa de répliquer:—Gill' m'a dit qu'ils arrivaient dans le début d'après midi !
— Super ! Comme ça on pourra prendre le thé ensemble !
— Je crois qu'il est plutôt café !
— Comme c'est étonnant, marmonna l'expert en mensonge qui passa devant le mentaliste pour se rendre dans la salon et s'assoir abruptement sur un des canapés.
— Un problème ? demanda James, interrogateur suite au comportement étrange de leur ami.
— Il est vrai que Cal semble assez à cran en ce moment, renchérit Beckett inquiète.
— Non, c'est surement dû à la fatigue ! Il a beaucoup de boulot dans son entreprise, expliqua vaguement Jane avec sérieux. Trouvant la justification limitée, ses amis s'apprêtèrent à lui poser de nouvelles questions lorsque l'écho de la sonnette de la porte d'entrée les arrêta net dans la poursuite de leur interrogatoire.
— Je vais aller ouvrir, je pense que ce sont eux ! allégua joyeusement Jane, en disparaissant de la cuisine pour rejoindre rapidement le vestibule et ouvrir la porte aux nouveaux invités.
— Aaah ! Vous êtes là, pile à l'heure pour la pause cup-of Tea, proclama le mentaliste, les bras grands ouverts.
— Bonjour Patrick ! le salua la jeune femme, d'une amicale accolade.
— Marc ! fit le mentaliste, en serrant après coup la main du chirurgien.— Ne restez pas dehors entrer, les accueillit-il, en leur indiquant, de sa main, de pénétrer dans l'immense demeure.
— Merci, souffla timidement l'homme aux cheveux poivre et sel. Dans le vestibule, Marc jeta un regard circulaire à la composition de la veille bâtisse aménagée par le groupe d'ami.
— Gillian m'avait dit que la maison était jolie mais j'avoue que la voir en vrai, c'est bien meilleure !
— N'est-ce pas ? Lorsqu'on la vu la première fois on a tout de suite craqué, argua Patrick qui prit les vestes du couple pour soigneusement les ranger.—Bon… il est vrai qu'il reste encore quelques réparations à faire mais tout le monde met la main à la patte !
— Sauf toi ! contra un grand brun derrière le mentaliste. Reconnaissant la voix de son ami agent du FBI, Jane se retourna vers celui-ci et lui répondit:—Je te l'ai déjà dit Seeley, plus je reste éloigné d'un marteau mieux c'est pour tout le monde!
Booth émit un soupir amusé à cette réplique et s'approcha de Marc pour lui offrir une poignée de main en guise de bienvenue.
— Marc je présume ?
— C'est ça, confirma ce dernier, d'un sourire.
— Seeley Booth !
— Enchanté !
— Gill' ! s'exclama l'agent du FBI en prenant la jeune femme dans ses bras.—Comment tu vas ?
— Très bien, je dois dire. Et toi ?
— Heureux d'être en pause !
— Je comprends tout à fait !
Les deux amis s'échangèrent un léger rire entendu lorsque Booth proclama:—Et bien allons dans le salon ! Tout le monde est déjà là, on attendait plus que vous !
Patrick et Seeley poussèrent le couple à avancer quand arrivant devant la porte du salon, Marc déclara:—J'ai apporté des gâteaux ! J'espère qu'il en aura assez pour tout le m…
Une fois dans le salon, le reste des paroles de Marc moururent subitement dans sa bouche à la vue du nombre important de personne qui s'était brusquement arrêtée de parler pour le dévisager. Étrangement heureux de ce petit effet, le mentaliste proclama avec un immense sourire:—Marc! Je vous présente nos amis ! Les amis je vous présente Marc le compagnon de Gillian !
— Hum…salut…, bredouilla le concerné, quelque peu gêné par autant d'attention.
— Gill' tu souhaites peut-être faire les présentations, argua le blond en se décalant du couple.
— Euh oui ! Pourquoi pas, accepta t-elle, d'un pincement de lèvre.—Alors là tu as Richard, présenta t-elle, son ami installé sur le canapé, de sa main.—Sa petite fille Alexis a dû resté à New-York avec sa grand-mère.—Et à côté de lui, tu as sa compagne, Kate.
— Bonjour ! déclara jovialement le couple.
— Leroy, continua t-elle.
Le désigné ne prononça aucun mot mais fit un simple petit hochement de tête.
— James.
— Gillian nous a dit beaucoup de bien de vous, allégua Wilson, d'un fin sourire.
— Fayot, marmonna House dans son coin.
— Temperance la compagne de Seeley,
— Bonjour ! le salua cette dernière.
— Aaron !
Tout comme Gibbs, le profiler resta muet mais leva sa main en salutation.
— Teresa qui travail avec Patrick.
— Salut, dit la brune sur un ton neutre.
— Ducky !
— C'est une immense joie de faire votre rencontre Marc ! Je pensais ne jamais avoir l'opportunité de vous voir. Notre chère Gillian étant si réservée !
— C'est une joie partagé monsieur, répliqua le chirurgien souriant.
— Oh ! Laissez tomber les monsieur, ici tout le monde m'appelle Ducky !
— Bien ! Dans ce cas c'est aussi une joie pour moi de vous rencontrer…Ducky !
— Hum… Et donc ensuite tu as Abby !
À son nom, la gothique ne bougea pas d'un iota. Ce qui étonna toutes les personnes présentes. Le visage fermé, cette dernière ne semblait pas vouloir accorder une once d'attention au nouveau compagnon de Gillian. Comprenant le pourquoi, Gibbs soupira et donna un léger coup de coude à la brune. Forcer par le regard insistant de l'agent, Abby souffla:-Bonjour…
— Heu…ok…, dit Gillian perplexe avant de reprendre les présentations.—Ensuite, il y a Lisa et House !
— Enchanté, déclara joyeusement Cuddy.
— Peu'f pa'f parl'fer la bou'f pleine, bafouilla House, la bouche remplie de nourriture.
— House…, répéta Marc, pensif.—C'est étrange ce nom ne m'est pas inconnu.
— Cal ! Que tu connais déjà, indiqua t-elle, d'un mince sourire alors que l'expert en mensonge le salua d'un geste lasse de sa main.
— Et pour terminer Derek et Meredith avec leur bébé Zola ! D'autres auraient dû venir mais ils n'ont pas pu !
— Ah parce que là vous n'êtes pas au complet ? s'étonna le chirurgien.
— Non, rétorqua Patrick amusé.—Là vous n'avez que le quart de l'arbre ! Jack et Sam' sont même entrain de continuer la branche !
N'assimilant pas l'image, Marc posa une question silencieuse à sa petite-amie pour plus d'éclaircissement.
— Jack et Sam' viennent d'avoir un nouveau bébé !
— Oh ok, j'ai compris, dit-il, d'un soupir rieur.
— Ne restez pas debout Marc, venez vous joindre à nous, proposa jovialement Ducky.
— Merci, accepta t-il alors que Jane le poussa vers un fauteuil vide.
Le fauteuil, sur lequel le chirurgien était assit, se trouvait pile en face de tous les commanditaires de sa compagne. Sans sa présence à ses côtés, il aurait presque pu se croire sur les bancs des accusés. Confortablement installé, Marc pinça ses lèvres et commença à masser ses mains de manière mécanique. Les yeux du groupe le scrutant comme un animal, le malaise commença à vite se répandre dans son corps.
— Alors Marc… Dites nous en un peu plus sur vous ! quémanda Castle souriant pour détendre l'atmosphère.
— Que voulez-vous savoir de moi ?
— Je ne sais euh…commençons par votre rencontre avec notre amie Gillian !
— Et bien j'ai rencontré Gill' à l'hôpital, conta t-il bien qu'à ce diminutif Cal ne pu s'empêcher d'émettre une mine dégouté. Émotion qui n'avait pas manqué au regard d'Hotchner qui songea, d'un sourire en coin, que leur expert en mensonge national n'avait jamais su dissimuler ses répulsions envers autrui.—En fait… Je dois notre rencontre à Cal !
— Cal ? questionna Seeley, intrigué par cet élément en voyant le concerné masser son front.
— Oui ! Il était venu suite à des multiples blessures au visage, aux côtes…
— Comme s'est étonnant…, marmonna Booth alors que tout le monde laissa dérivé son regard réprobateur sur le concerné.
— Et vu que Gillian l'avait accompagné, j'ai tout de suite été obnubilé par sa personne ! Gill' est vraiment une merveilleuse femme… J'ai vraiment eu beaucoup de chance de la rencontrer…, déclara t-il, en échangeant un tendre regard avec la psychologue, installée sur un canapé.
— Oui beaucoup…, bredouilla ironiquement Abby qui fut rapidement réprimandé par un regard noir de Gibbs.
— Je suis d'origine française !
— Et vous en avez d'autres des défauts, marmonna Cal sans se faire entendre de ses amis sauf de House qui avait émit un léger rire.
— On m'a dit que vous étiez chirurgien c'est exact ? demanda Richard de plus en plus intéressé par ce nouvel arrivant.
— Oui ! En traumatologie !
— Mmh fascinant ! On a aussi un ami qui est dans ce domaine !
— C'est ce que j'ai cru comprendre !
— Quelle école ? interrogea implicitement House.
— Harvard, répondit Marc avec une légère fierté sur son visage.
— Mmh pas mal, souffla l'homme aux yeux bleus.
— Gregory est diplômé d'Arbor, expliqua Jane.
— Mais oui c'est ça ! Vous êtes le célèbre Gregory House ! s'exclama subitement Marc.—Je me disais bien que votre nom ne m'étais pas inconnu !
— Je suis célèbre ? s'étonna le médecin exécrable.
— Oui, on peut dire que vos méthodes quelque peu non éthique précèdent votre réputation !
— C'est vrai que je suis un génie !
— Euh oui enfin…
— Oh ! Tiens Derek, Marc voulait absolument faire ta connaissance, argua Patrick.
— Vraiment ? demanda Shepherd interloqué.
— Oui ! Je vous avoue que chacune de vos recherches et interventions dans la neurochirurgie m'impressionne !
— Vous savez, il y a beaucoup d'autres médecins qui sont encore bien plus compétent que moi !
— Oui mais vous vous êtes un chirurgien très prometteur ! Je sens que vous aller accomplir de grande chose !
— Puissiez-vous avoir raison !
— Je manque à tous mes devoirs ! Vous-voulez du thé Marc ? proposa Patrick, d'un large sourire.
— Je ne suis pas très thé, par contre auriez-vous du café ?
— Bien évidement, un instant je reviens, concéda t-il en partant, dans la cuisine, chercher la commande du chirurgien.
— En tout cas je trouve votre dernière méthode d'extraction de Kyste tout à fait remarquable ! continua de louanger Marc.
— Je n'aurais pas dû me resservir de choux à la crème, marmonna Castle, en touchant son ventre d'un air dégouté. Compatissante, sa compagne, lui caressa tendrement son dos.
Lassé de cette discussion médical, Cal avait négligemment laissé dériver son regard sur Gillian. La jeune femme, concentrée sur Marc, n'avait pas tout de suite relevé l'attention perçante de son ami sur sa personne. Lorsque se sentant subitement observée, elle détourna sa vision sur l'expert mensonge et remarqua enfin le regard scrutateur de celui-ci. Sans savoir pourquoi, leurs regards s'ancrèrent durant de longue seconde. Des pensées mutuelles défilèrent dans leur esprit. Il n'avait pas le droit, se répéta t-il avant de brusquement se lever, sous quelques regards interloqués de ses amis, et de disparaitre pour rejoindre l'extérieur. Elle l'avait vu faire mais ne l'avait pas rattrapé. Ils n'étaient plus. Une simple micro-expression de tristesse en avait trahi cette pensée. Reprenant contenance, elle retourna sa concentration sur son compagnon.
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Aujourd'hui…
— Franchement je crois que c'était mieux pour tout le monde que je ne sois pas là, allégua Cristina avec sérieux.
— C'est ce qu'on s'était aussi dit, confirma House en voyant Yang lui tirer la langue.
— Mais vous ne l'aimiez pas Marc ? questionna Ziva intéressée par ce récit.
— Moi oui mais les autres…, fit Patrick en pinçant ses lèvres.
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11 auparavant…
Le soir, tout le groupe partagea un merveilleux diner concocté par Cuddy. Repus, ils s'étaient ensuite tous installés dans le salon pour digérer et boire une dernière boisson chaude. Excepté, Cal qui avait préféré les étoiles au feu de cheminé. Le temps passant, Marc commença à montrer des signes de fatigues.
— Lisa, votre diner était délicieux, congratula chaleureusement ce dernier.
— Merci, répondit la cuisinière, d'un sourire.
— Bon, je suis désolé de devoir vous laissez mais je crois que vais aller me coucher, signala le chirurgien, sur le canapé. — Je me sens assez épuisé par tous mes tours de garde et le trajet !
— Je viens avec toi, l'appuya Gillian dans ses bras.— Je crois que si je reste une minute de plus sur ce canapé, je vais passé ma nuit dessus.
Marc esquissa un léger sourire à sa remarque puis aida la jeune femme à se lever.
— Bonne nuit tout le monde, souhaita Gillian, souriante.
— Bonne nuit ! déclarèrent quelques personnes.
Lorsque le couple fut parti, un long silence régna dans la pièce. Tous pensaient la même chose mais personne ne souhaitait l'avouer tout haut. N'étant pas de cela, Abby s'exclama effarée:—Il n'y a que moi qui déteste ce médecin de pacotille… au coeur d'or ?!
— Euh…nope ! rétorqua Gregory avec sa main en l'air.
— Abby…, soupira Gibbs.
— Non Gibbs ! Je suis désolée… mais cet homme là n'est pas fait pour Gillian ! contra la brune, en faisant quelques pas dans la pièce afin de calmer ses nerfs.
— Pas fait pour Gillian ? répéta interloqué Castle.—Il est chirurgien ! Intelligent, beau comme un dieu…
Au dernier élément, l'écrivain reçu quelques regards perplexes qui ne l'arrêta pas pour autant dans sa numération de qualité du chirurgien.
— Charmant, français ! Ce qui est un bon point pour faire des voyages gratis en Europe ! Et pour la mère de Gill' aussi… En plus de tous ça, il adore les enfants ! Avoue le Abb's qu'il est parfait pour Gillian !
— Justement ! riposta t-elle par des gestes de ses bras. La gothique aperçut les airs d'incompréhensions de ses amis et ajouta:—Il… Il est trop…parfait !
— Quoi ? Tu veux qu'elle sorte avec un drogué de bureaucrate ? questionna ironiquement House. Tiquant à ses propres paroles, il se reprit:—Ah non j'ai rien dit, elle l'a déjà fait !
— Ce que je veux dire, c'est que Marc ne devrait pas être avec elle !
— Et je peux savoir avec qui tu l'as voit Miss' Meetic ? quémanda Gregory.
— Cal ! répondit-elle dans la seconde, comme s'il pouvait s'agir de la seule réponse possible.
— Abby je crois que…, débuta Kate vite coupée par la brune.
— Attendez ! Ne me dites pas que vous n'êtes pas d'accord avec moi ! On sait tous que cette histoire "d'amitié" n'est qu'un mensonge ! C'est Cal qui devrait être avec elle pas ce…Dr Parfait !
— Abby, c'est le choix de Gillian, riposta calmement Leroy.
— Et alors ! Je suis sûre que si on arrive à leur faire ouvrir leurs yeux, on pourra…
— Abby ! l'interpella Gibbs pour qu'elle cesse son discours.
— Mais…
— Jethro à raison Abigail, approuva Ducky.—Si c'est Marc que Gillian aime, tu n'as pas le droit d'interférer dans sa vie amoureuse.
— Mais c'est un mensonge ! Cal et Gillian c'est… ce sont des âmes soeurs !
— Tu sais Abby, même quand on aime une personne, au plus profonde de son être, parfois on préfère ne pas être avec elle de peur de souffrir. Tu ne peux rien faire contre ça, c'est à eux de faire un choix. Et si Gillian pense que Marc est le bon, en tant qu'amis, on se doit d'être à ses côtés et approuver son choix.
— Gillian fait une terrible erreur ! Je ne resterais pas ici sans rien faire ! La vie est trop courte pour avoir peur ! proclama t-elle, d'un ton sans équivoque.—Qui est avec moi ?!
La brune regarda le groupe se murer dans leur silence et comprenant le message, elle souffla:
— Je vois… Dépitée, la gothique partit sans un mot de la pièce.
— Abby ! tenta de la retenir Castle en vain.
— J'y vais…, soupira Kate, en partant rejoindre la jeune femme énervée pour essayer de la calmer.
— Abby n'a pas tort…, déclara Teresa, faisant dériver toute l'attention sur sa personne. — Je ne dis pas que je ferais quelque chose mais je dis simplement que Cal et Gillian sont fait l'un pour l'autre. Et ne me dites pas le contraire ! Depuis que je connais Gill', je vois son air ravie lorsqu'elle me parle de lui… Leurs regards tendres… Son rire quand Cal lui dit une plaisanterie ou son air apaisé lorsqu'elle est dans ses bras…, déblatéra t-elle, en croisant accidentellement son regard avec le mentaliste. Ce dernier impassible ne la lâcha pas du regard jusqu'au moment où Lisbon décida de couper le contact visuel.
— Oui, c'est vrai, accorda Castle.—Mais a t-on le droit de lui faire ça ! Gillian est assez grande pour prendre ses décisions toute seule et ce n'est pas comme si elle allait se marier avec lui ! De plus, je vous signale que Cal a eu pas mal d'occasion pour faire un pas vers elle !
— C'est vrai, approuva Derek.
— Il a peur…, argua Aaron, en observant par la fenêtre Cal fumer anxieusement une cigarette dans le jardin.
— De quoi ? questionna Richard perplexe.
— D'être heureux, répondit le profiler qui se retourna face à ses amis.
— Je vous avoue que je ne comprends pas…
— Ce que veut dire Aaron, Richard, c'est que certaines personnes on peur d'ère heureux de peur à ce qu'on reprenne leur bonheur, expliqua Ducky.
— C'est stupide ! Cela voudrait dire qu'on s'engage à un malheur perpétuel.
— Ce n'est pas stupide…c'est incontrôlable, rectifia Jane.
À ces mots, personne ne daigna dire quelque chose. Tous savaient à quoi le mentaliste devait penser et se réservaient bien d'une quelconque remarque.
— J'vais aller le voir, souffla Aaron.
La préparation du diner achevé, Jane commença à mettre la table dans la salle à manger. Dans sa tâche, il entendit le bruit d'une porte claquer. Surement le signe que son ami venait de rentrer, pensa t-il. Pour en être plus sûr, il demanda:— Cal c'est toi ?
Du vestibule, Cal rétorqua:—Qui veux tu que cela soit. De mauvaise humeur, l'expert en mensonge se dirigea dans le salon et jeta nonchalamment sa veste sur le canapé. Le voyant faire, du coin de l'oeil, Jane sut qu'il allait devoir jouer profile bas.
— J'ai préparé le repas donc…, indiqua t-il alors que son ami passa devant lui pour se rendre dans la cuisine.
— J'ai pas faim, riposta t-il, en ouvrant le frigo pour attraper une bière et la décapsuler avec rapidité.
— Vu le peu que tu as mangé au déjeuné… Je pense qu'il voudrait mieux que tu manges avant que tu nous fasse une syncope !
— Arrêtes de jouer les mamans Patrick, vociféra t-il, en buvant de sa bière.
— Ok…je vois…
Lorsque Cal se comportait ainsi, le mentaliste savait qu'il ne fallait pas tourner au tour du pot avec celui-ci. Il était comme un taureau face à son matador. Aucune issue n'était possible. C'était à lui de le faire danser pour le faire craquer. D'un soupir, il prit son courage à deux mains et s'approcha de l'expert en mensonge pour un meilleur échange.
— C'est à cause de ce qui s'est passé au restaurant c'est ça ? C'est pour ça que tu m'en veux !
— Comment t'as pu faire ça ?! Même avoir eu l'audace d'y avoir pensé c'est…, s'outragea t-il avec des gestes de ses mains.
Dans le mille. Aussi prévisible qu'un boomerang. Patrick observa l'air désemparé de son interlocuteur et enchaina posément:—Marc est le nouveau compagnon de Gillian. Il est donc normal de lui proposer de venir avec nous et le présenter à nos amis !
— Il n'est pas comme nous ! Il n'est pas… Il n'a pas le droit de venir ! beugla t-il, en criant presque.
— Attend ! À ce que je sache, lorsque tu as invité Helen on en faisait pas tout un plat !
— C'est pas pareille ! contra t-il désabusé, en écartant ses bras de chaque côté.
— Dis moi ce qui change ?!
Face à cette question, l'expert en mensonge resta muet. Prit dans ses filets, Jane répliqua:—C'est juste parce que c'est Gillian c'est ça ?!
La bombe était lâchée. Deux choix s'offraient à lui, le combat ou la fuite… Le blond regarda le maitre de maison contracter ses tempes à plusieurs reprises. Un langage corporel qu'il ne connaissait que trop bien: la culpabilité. Il resta muet de longue seconde comme cherchant une justification à ses propres mensonges. Rien ne venait. Lâche ou épuisé, il rétorqua:—J'suis fatigué j'vais me coucher !
Sans un regard pour le consultant, il emprunta le chemin de la sortie pour rejoindre sa chambre. Dépité, Patrick s'exclama:—Cal ! Tu ne pourras pas toujours te défiler à chaque fois que la conversation devient… Entendant la porte de sa chambre claquée, il soupira:—Personnel…
Abandonné, Jane lança un regard déconfit sur la table dressée et desservit le couvert de son ami pour le ranger dans un placard de la cuisine.
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Aujourd'hui…
— J'espère que la suite est plus drôle, parce que là…, fit House qui mangeait une sucrerie de Noël.
— Tu la connais la suite puisque tu étais là, répliqua Jane, d'un mouvement de sourcil.
— Ah oui c'est vrai ! C'était même marrant le moment où… Le médecin aux yeux bleus ne pu finir sa phrase qu'une nouvelle cacahouète fut jetée sur sa personne.
— Pas de spoiler ! exigea Meredith, l'auteur de ce jet d'arachide.
— Bref, j'en étais où ?
— Vous alliez inviter Marc à la grande maison, l'aida Kate, dans les bras protecteurs de son écrivain.
— Aaah oui ! L'invitation ! Donc le week-end venant, Cal et moi on était parti à la grande maison pour revoir les amis de l'époque !
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11 auparavant…
Le repas dégusté, quelques personnes aidèrent à débarrasser la table de la cuisine plus tôt utilisée. Participant à la tâche, Kate, assiette en main, déclara presque surexcitée:— J'ai hâte de rencontrer ce Marc.
— Ils arrivent quand au fait ? questionna jovialement James Wilson, en rangeant des couverts dans des placards.
Face au langage corporel fermé de Cal, Jane comprit que ses amis n'obtiendrait rien de lui. Ce fut donc avec sourire qu'il s'empressa de répliquer:—Gill' m'a dit qu'ils arrivaient dans le début d'après midi !
— Super ! Comme ça on pourra prendre le thé ensemble !
— Je crois qu'il est plutôt café !
— Comme c'est étonnant, marmonna l'expert en mensonge qui passa devant le mentaliste pour se rendre dans la salon et s'assoir abruptement sur un des canapés.
— Un problème ? demanda James, interrogateur suite au comportement étrange de leur ami.
— Il est vrai que Cal semble assez à cran en ce moment, renchérit Beckett inquiète.
— Non, c'est surement dû à la fatigue ! Il a beaucoup de boulot dans son entreprise, expliqua vaguement Jane avec sérieux. Trouvant la justification limitée, ses amis s'apprêtèrent à lui poser de nouvelles questions lorsque l'écho de la sonnette de la porte d'entrée les arrêta net dans la poursuite de leur interrogatoire.
— Je vais aller ouvrir, je pense que ce sont eux ! allégua joyeusement Jane, en disparaissant de la cuisine pour rejoindre rapidement le vestibule et ouvrir la porte aux nouveaux invités.
— Aaah ! Vous êtes là, pile à l'heure pour la pause cup-of Tea, proclama le mentaliste, les bras grands ouverts.
— Bonjour Patrick ! le salua la jeune femme, d'une amicale accolade.
— Marc ! fit le mentaliste, en serrant après coup la main du chirurgien.— Ne restez pas dehors entrer, les accueillit-il, en leur indiquant, de sa main, de pénétrer dans l'immense demeure.
— Merci, souffla timidement l'homme aux cheveux poivre et sel. Dans le vestibule, Marc jeta un regard circulaire à la composition de la veille bâtisse aménagée par le groupe d'ami.
— Gillian m'avait dit que la maison était jolie mais j'avoue que la voir en vrai, c'est bien meilleure !
— N'est-ce pas ? Lorsqu'on la vu la première fois on a tout de suite craqué, argua Patrick qui prit les vestes du couple pour soigneusement les ranger.—Bon… il est vrai qu'il reste encore quelques réparations à faire mais tout le monde met la main à la patte !
— Sauf toi ! contra un grand brun derrière le mentaliste. Reconnaissant la voix de son ami agent du FBI, Jane se retourna vers celui-ci et lui répondit:—Je te l'ai déjà dit Seeley, plus je reste éloigné d'un marteau mieux c'est pour tout le monde!
Booth émit un soupir amusé à cette réplique et s'approcha de Marc pour lui offrir une poignée de main en guise de bienvenue.
— Marc je présume ?
— C'est ça, confirma ce dernier, d'un sourire.
— Seeley Booth !
— Enchanté !
— Gill' ! s'exclama l'agent du FBI en prenant la jeune femme dans ses bras.—Comment tu vas ?
— Très bien, je dois dire. Et toi ?
— Heureux d'être en pause !
— Je comprends tout à fait !
Les deux amis s'échangèrent un léger rire entendu lorsque Booth proclama:—Et bien allons dans le salon ! Tout le monde est déjà là, on attendait plus que vous !
Patrick et Seeley poussèrent le couple à avancer quand arrivant devant la porte du salon, Marc déclara:—J'ai apporté des gâteaux ! J'espère qu'il en aura assez pour tout le m…
Une fois dans le salon, le reste des paroles de Marc moururent subitement dans sa bouche à la vue du nombre important de personne qui s'était brusquement arrêtée de parler pour le dévisager. Étrangement heureux de ce petit effet, le mentaliste proclama avec un immense sourire:—Marc! Je vous présente nos amis ! Les amis je vous présente Marc le compagnon de Gillian !
— Hum…salut…, bredouilla le concerné, quelque peu gêné par autant d'attention.
— Gill' tu souhaites peut-être faire les présentations, argua le blond en se décalant du couple.
— Euh oui ! Pourquoi pas, accepta t-elle, d'un pincement de lèvre.—Alors là tu as Richard, présenta t-elle, son ami installé sur le canapé, de sa main.—Sa petite fille Alexis a dû resté à New-York avec sa grand-mère.—Et à côté de lui, tu as sa compagne, Kate.
— Bonjour ! déclara jovialement le couple.
— Leroy, continua t-elle.
Le désigné ne prononça aucun mot mais fit un simple petit hochement de tête.
— James.
— Gillian nous a dit beaucoup de bien de vous, allégua Wilson, d'un fin sourire.
— Fayot, marmonna House dans son coin.
— Temperance la compagne de Seeley,
— Bonjour ! le salua cette dernière.
— Aaron !
Tout comme Gibbs, le profiler resta muet mais leva sa main en salutation.
— Teresa qui travail avec Patrick.
— Salut, dit la brune sur un ton neutre.
— Ducky !
— C'est une immense joie de faire votre rencontre Marc ! Je pensais ne jamais avoir l'opportunité de vous voir. Notre chère Gillian étant si réservée !
— C'est une joie partagé monsieur, répliqua le chirurgien souriant.
— Oh ! Laissez tomber les monsieur, ici tout le monde m'appelle Ducky !
— Bien ! Dans ce cas c'est aussi une joie pour moi de vous rencontrer…Ducky !
— Hum… Et donc ensuite tu as Abby !
À son nom, la gothique ne bougea pas d'un iota. Ce qui étonna toutes les personnes présentes. Le visage fermé, cette dernière ne semblait pas vouloir accorder une once d'attention au nouveau compagnon de Gillian. Comprenant le pourquoi, Gibbs soupira et donna un léger coup de coude à la brune. Forcer par le regard insistant de l'agent, Abby souffla:-Bonjour…
— Heu…ok…, dit Gillian perplexe avant de reprendre les présentations.—Ensuite, il y a Lisa et House !
— Enchanté, déclara joyeusement Cuddy.
— Peu'f pa'f parl'fer la bou'f pleine, bafouilla House, la bouche remplie de nourriture.
— House…, répéta Marc, pensif.—C'est étrange ce nom ne m'est pas inconnu.
— Cal ! Que tu connais déjà, indiqua t-elle, d'un mince sourire alors que l'expert en mensonge le salua d'un geste lasse de sa main.
— Et pour terminer Derek et Meredith avec leur bébé Zola ! D'autres auraient dû venir mais ils n'ont pas pu !
— Ah parce que là vous n'êtes pas au complet ? s'étonna le chirurgien.
— Non, rétorqua Patrick amusé.—Là vous n'avez que le quart de l'arbre ! Jack et Sam' sont même entrain de continuer la branche !
N'assimilant pas l'image, Marc posa une question silencieuse à sa petite-amie pour plus d'éclaircissement.
— Jack et Sam' viennent d'avoir un nouveau bébé !
— Oh ok, j'ai compris, dit-il, d'un soupir rieur.
— Ne restez pas debout Marc, venez vous joindre à nous, proposa jovialement Ducky.
— Merci, accepta t-il alors que Jane le poussa vers un fauteuil vide.
Le fauteuil, sur lequel le chirurgien était assit, se trouvait pile en face de tous les commanditaires de sa compagne. Sans sa présence à ses côtés, il aurait presque pu se croire sur les bancs des accusés. Confortablement installé, Marc pinça ses lèvres et commença à masser ses mains de manière mécanique. Les yeux du groupe le scrutant comme un animal, le malaise commença à vite se répandre dans son corps.
— Alors Marc… Dites nous en un peu plus sur vous ! quémanda Castle souriant pour détendre l'atmosphère.
— Que voulez-vous savoir de moi ?
— Je ne sais euh…commençons par votre rencontre avec notre amie Gillian !
— Et bien j'ai rencontré Gill' à l'hôpital, conta t-il bien qu'à ce diminutif Cal ne pu s'empêcher d'émettre une mine dégouté. Émotion qui n'avait pas manqué au regard d'Hotchner qui songea, d'un sourire en coin, que leur expert en mensonge national n'avait jamais su dissimuler ses répulsions envers autrui.—En fait… Je dois notre rencontre à Cal !
— Cal ? questionna Seeley, intrigué par cet élément en voyant le concerné masser son front.
— Oui ! Il était venu suite à des multiples blessures au visage, aux côtes…
— Comme s'est étonnant…, marmonna Booth alors que tout le monde laissa dérivé son regard réprobateur sur le concerné.
— Et vu que Gillian l'avait accompagné, j'ai tout de suite été obnubilé par sa personne ! Gill' est vraiment une merveilleuse femme… J'ai vraiment eu beaucoup de chance de la rencontrer…, déclara t-il, en échangeant un tendre regard avec la psychologue, installée sur un canapé.
— Oui beaucoup…, bredouilla ironiquement Abby qui fut rapidement réprimandé par un regard noir de Gibbs.
— Je suis d'origine française !
— Et vous en avez d'autres des défauts, marmonna Cal sans se faire entendre de ses amis sauf de House qui avait émit un léger rire.
— On m'a dit que vous étiez chirurgien c'est exact ? demanda Richard de plus en plus intéressé par ce nouvel arrivant.
— Oui ! En traumatologie !
— Mmh fascinant ! On a aussi un ami qui est dans ce domaine !
— C'est ce que j'ai cru comprendre !
— Quelle école ? interrogea implicitement House.
— Harvard, répondit Marc avec une légère fierté sur son visage.
— Mmh pas mal, souffla l'homme aux yeux bleus.
— Gregory est diplômé d'Arbor, expliqua Jane.
— Mais oui c'est ça ! Vous êtes le célèbre Gregory House ! s'exclama subitement Marc.—Je me disais bien que votre nom ne m'étais pas inconnu !
— Je suis célèbre ? s'étonna le médecin exécrable.
— Oui, on peut dire que vos méthodes quelque peu non éthique précèdent votre réputation !
— C'est vrai que je suis un génie !
— Euh oui enfin…
— Oh ! Tiens Derek, Marc voulait absolument faire ta connaissance, argua Patrick.
— Vraiment ? demanda Shepherd interloqué.
— Oui ! Je vous avoue que chacune de vos recherches et interventions dans la neurochirurgie m'impressionne !
— Vous savez, il y a beaucoup d'autres médecins qui sont encore bien plus compétent que moi !
— Oui mais vous vous êtes un chirurgien très prometteur ! Je sens que vous aller accomplir de grande chose !
— Puissiez-vous avoir raison !
— Je manque à tous mes devoirs ! Vous-voulez du thé Marc ? proposa Patrick, d'un large sourire.
— Je ne suis pas très thé, par contre auriez-vous du café ?
— Bien évidement, un instant je reviens, concéda t-il en partant, dans la cuisine, chercher la commande du chirurgien.
— En tout cas je trouve votre dernière méthode d'extraction de Kyste tout à fait remarquable ! continua de louanger Marc.
— Je n'aurais pas dû me resservir de choux à la crème, marmonna Castle, en touchant son ventre d'un air dégouté. Compatissante, sa compagne, lui caressa tendrement son dos.
Lassé de cette discussion médical, Cal avait négligemment laissé dériver son regard sur Gillian. La jeune femme, concentrée sur Marc, n'avait pas tout de suite relevé l'attention perçante de son ami sur sa personne. Lorsque se sentant subitement observée, elle détourna sa vision sur l'expert mensonge et remarqua enfin le regard scrutateur de celui-ci. Sans savoir pourquoi, leurs regards s'ancrèrent durant de longue seconde. Des pensées mutuelles défilèrent dans leur esprit. Il n'avait pas le droit, se répéta t-il avant de brusquement se lever, sous quelques regards interloqués de ses amis, et de disparaitre pour rejoindre l'extérieur. Elle l'avait vu faire mais ne l'avait pas rattrapé. Ils n'étaient plus. Une simple micro-expression de tristesse en avait trahi cette pensée. Reprenant contenance, elle retourna sa concentration sur son compagnon.
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Aujourd'hui…
— Franchement je crois que c'était mieux pour tout le monde que je ne sois pas là, allégua Cristina avec sérieux.
— C'est ce qu'on s'était aussi dit, confirma House en voyant Yang lui tirer la langue.
— Mais vous ne l'aimiez pas Marc ? questionna Ziva intéressée par ce récit.
— Moi oui mais les autres…, fit Patrick en pinçant ses lèvres.
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11 auparavant…
Le soir, tout le groupe partagea un merveilleux diner concocté par Cuddy. Repus, ils s'étaient ensuite tous installés dans le salon pour digérer et boire une dernière boisson chaude. Excepté, Cal qui avait préféré les étoiles au feu de cheminé. Le temps passant, Marc commença à montrer des signes de fatigues.
— Lisa, votre diner était délicieux, congratula chaleureusement ce dernier.
— Merci, répondit la cuisinière, d'un sourire.
— Bon, je suis désolé de devoir vous laissez mais je crois que vais aller me coucher, signala le chirurgien, sur le canapé. — Je me sens assez épuisé par tous mes tours de garde et le trajet !
— Je viens avec toi, l'appuya Gillian dans ses bras.— Je crois que si je reste une minute de plus sur ce canapé, je vais passé ma nuit dessus.
Marc esquissa un léger sourire à sa remarque puis aida la jeune femme à se lever.
— Bonne nuit tout le monde, souhaita Gillian, souriante.
— Bonne nuit ! déclarèrent quelques personnes.
Lorsque le couple fut parti, un long silence régna dans la pièce. Tous pensaient la même chose mais personne ne souhaitait l'avouer tout haut. N'étant pas de cela, Abby s'exclama effarée:—Il n'y a que moi qui déteste ce médecin de pacotille… au coeur d'or ?!
— Euh…nope ! rétorqua Gregory avec sa main en l'air.
— Abby…, soupira Gibbs.
— Non Gibbs ! Je suis désolée… mais cet homme là n'est pas fait pour Gillian ! contra la brune, en faisant quelques pas dans la pièce afin de calmer ses nerfs.
— Pas fait pour Gillian ? répéta interloqué Castle.—Il est chirurgien ! Intelligent, beau comme un dieu…
Au dernier élément, l'écrivain reçu quelques regards perplexes qui ne l'arrêta pas pour autant dans sa numération de qualité du chirurgien.
— Charmant, français ! Ce qui est un bon point pour faire des voyages gratis en Europe ! Et pour la mère de Gill' aussi… En plus de tous ça, il adore les enfants ! Avoue le Abb's qu'il est parfait pour Gillian !
— Justement ! riposta t-elle par des gestes de ses bras. La gothique aperçut les airs d'incompréhensions de ses amis et ajouta:—Il… Il est trop…parfait !
— Quoi ? Tu veux qu'elle sorte avec un drogué de bureaucrate ? questionna ironiquement House. Tiquant à ses propres paroles, il se reprit:—Ah non j'ai rien dit, elle l'a déjà fait !
— Ce que je veux dire, c'est que Marc ne devrait pas être avec elle !
— Et je peux savoir avec qui tu l'as voit Miss' Meetic ? quémanda Gregory.
— Cal ! répondit-elle dans la seconde, comme s'il pouvait s'agir de la seule réponse possible.
— Abby je crois que…, débuta Kate vite coupée par la brune.
— Attendez ! Ne me dites pas que vous n'êtes pas d'accord avec moi ! On sait tous que cette histoire "d'amitié" n'est qu'un mensonge ! C'est Cal qui devrait être avec elle pas ce…Dr Parfait !
— Abby, c'est le choix de Gillian, riposta calmement Leroy.
— Et alors ! Je suis sûre que si on arrive à leur faire ouvrir leurs yeux, on pourra…
— Abby ! l'interpella Gibbs pour qu'elle cesse son discours.
— Mais…
— Jethro à raison Abigail, approuva Ducky.—Si c'est Marc que Gillian aime, tu n'as pas le droit d'interférer dans sa vie amoureuse.
— Mais c'est un mensonge ! Cal et Gillian c'est… ce sont des âmes soeurs !
— Tu sais Abby, même quand on aime une personne, au plus profonde de son être, parfois on préfère ne pas être avec elle de peur de souffrir. Tu ne peux rien faire contre ça, c'est à eux de faire un choix. Et si Gillian pense que Marc est le bon, en tant qu'amis, on se doit d'être à ses côtés et approuver son choix.
— Gillian fait une terrible erreur ! Je ne resterais pas ici sans rien faire ! La vie est trop courte pour avoir peur ! proclama t-elle, d'un ton sans équivoque.—Qui est avec moi ?!
La brune regarda le groupe se murer dans leur silence et comprenant le message, elle souffla:
— Je vois… Dépitée, la gothique partit sans un mot de la pièce.
— Abby ! tenta de la retenir Castle en vain.
— J'y vais…, soupira Kate, en partant rejoindre la jeune femme énervée pour essayer de la calmer.
— Abby n'a pas tort…, déclara Teresa, faisant dériver toute l'attention sur sa personne. — Je ne dis pas que je ferais quelque chose mais je dis simplement que Cal et Gillian sont fait l'un pour l'autre. Et ne me dites pas le contraire ! Depuis que je connais Gill', je vois son air ravie lorsqu'elle me parle de lui… Leurs regards tendres… Son rire quand Cal lui dit une plaisanterie ou son air apaisé lorsqu'elle est dans ses bras…, déblatéra t-elle, en croisant accidentellement son regard avec le mentaliste. Ce dernier impassible ne la lâcha pas du regard jusqu'au moment où Lisbon décida de couper le contact visuel.
— Oui, c'est vrai, accorda Castle.—Mais a t-on le droit de lui faire ça ! Gillian est assez grande pour prendre ses décisions toute seule et ce n'est pas comme si elle allait se marier avec lui ! De plus, je vous signale que Cal a eu pas mal d'occasion pour faire un pas vers elle !
— C'est vrai, approuva Derek.
— Il a peur…, argua Aaron, en observant par la fenêtre Cal fumer anxieusement une cigarette dans le jardin.
— De quoi ? questionna Richard perplexe.
— D'être heureux, répondit le profiler qui se retourna face à ses amis.
— Je vous avoue que je ne comprends pas…
— Ce que veut dire Aaron, Richard, c'est que certaines personnes on peur d'ère heureux de peur à ce qu'on reprenne leur bonheur, expliqua Ducky.
— C'est stupide ! Cela voudrait dire qu'on s'engage à un malheur perpétuel.
— Ce n'est pas stupide…c'est incontrôlable, rectifia Jane.
À ces mots, personne ne daigna dire quelque chose. Tous savaient à quoi le mentaliste devait penser et se réservaient bien d'une quelconque remarque.
— J'vais aller le voir, souffla Aaron.
Dans le jardin, Patrick avait suivit l'agent du B.A.U pour s'arrêter au pas de la terrasse boisée afin d'observer ses deux amis un peu plus loin. Muet, Hotchner s'était approché, à pas mesuré, de Cal pour se placer silencieusement à ses côté. Il voulait le raisonner, lui crier qu'il faisait fausse route mais tout ce qu'il pouvait faire, s'était d'être là. L'expert en mensonge, le regard perdu dans l'horizon, l'occulta et continua de fumer sa cigarette. Ils restèrent ainsi à contempler la nuit. Sans dire un mot. Cela semblait leur suffire. Lorsque d'un regard sur le côté, Aaron vit Patrick les observer. Dès lors, il repensa à ses paroles et aux derniers événements vécus. Il semblait mieux comprendre.
— Tu t'es remis à la cigarette ? questionna le profiler.
— Ouais, j'trouve que le look à la James Dean devrait être remis à la mode, répliqua Cal, en tenant son bâtonnet fumant entre ses deux doigt pour extirper toute la fumée contenue dans sa bouche.
Hotch' lâcha un léger soupir rieur et déclara:—Le groupe a l'air d'apprécié Marc.
— Tant mieux.
— Et toi ?
— C'est un bon garçon.
— Un bon garçon qui n'est pas fait pour la belle fille…
Il ne répondit pas.
— Tu sais autant que moi que si tu ne fais rien maintenant, tu t'en voudras toute ta vie…
— Marc est celui qui lui faut, rétorqua Cal avec force. Il semblait vouloir s'en persuader lui-même plus que pour son interlocuteur du soir.
— Non et tu le sais.
Un nouveau silence.
— Tu as une chance, ne la gaspille pas.
— Je ne crois pas à la chance.
— Alors agis, argua le brun, d'une main sur son épaule avant de le laisser à ses songes et de rentrer dans la grande maison.
Songeur, Patrick regarda son meilleur ami passer une main désespérée dans ses cheveux et fixer après coup le ciel étoilé comme si celui-ci pouvait lui offrir les réponses à ses questions. Ce n'était pas à lui de lui dire. Ils avaient déjà leur promesse. À lui seul d'agir, pensa le mentaliste en faisant volte face à l'homme esseulé.
Au même moment, dans la chambre de Marc et Gillian, ceux-ci s'étaient retrouvés allongés dans leur lit, dans les bras l'un de l'autre, à discuter de leur journée passée.
— Tes amis sont super Gill'…, déclara Marc avec sincérité.
— Mmh…
— Je suis heureux que tu me les ai présenté.
— Moi aussi, dit-elle, d'un air songeur.
— Cal m'a semblé bizarre aujourd'hui, tu ne trouves pas ?
— Non, pourquoi est-ce que tu me dit ça ?
— Il n'a pas dit un mot depuis qu'on est là et je ne l'ai vu que très peu de temps.
Gillian ne répondit pas mais sembla réfléchir à ses paroles en fixant le plafond immaculé de leur chambre.
— Ça doit surement être à cause de la fatigue, ajouta t-il, en l'embrassant dans ses cheveux.
— Surement, murmura t-elle pensive, en changeant de position pour tourner le dos à son compagnon et contempler, par la fenêtre donnant sur le jardin, le ciel remplie d'étoile.
— Bonne nuit Gill', souhaita Marc, d'un bras autour de sa taille.
Sans répondre, la jeune femme eu une expression de tristesse passer sur son visage avant de lentement fermer ses yeux.
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Aujourd'hui…
— Attends une minute, l'interrompit Castle. Comment tu peux savoir ça ? Tu n'étais même pas là !
— Je le sais parce que… parce que…, bafouilla le blond par les expressions interrogatives de ses amis et surtout du couple Lightman. Il vit Kate baisser ses yeux au sol et pensa que la digression était la meilleure des fuites.
—Si vous arrêtiez aussi de m'interrompre toutes les deux minutes comment voulez-vous que je raconte l'histoire ! Bref… le lendemain matin je m'étais réveillé sur le canapé du salon qui je dois dire est beaucoup moins confortable que celui au CBI…, reprit Jane, en faisant abstraction des regards suspicieux du groupe.
--------------------------
11 auparavant…
— Argh, bon sang mais ils ont mit des cailloux dans les rembourrages ou quoi ? vociféra Patrick en se mettant sur pieds pour faire craquer son dos et passer une main dans ses cheveux débraillés. D'un bâillement, il décida ensuite de se rendre dans la cuisine pour prendre un petit-déjeuné bien mériter. Il s'apprêta à franchir la porte mais à l'écho d'une conversation, chuchotée dans la pièce, il s'arrêta dans son action. Étant du genre à fourrer son nez partout, le mentaliste n'eu aucune gêne à se plaquer contre un mur adjacent pour écouter la discussion privée.
— Gill' ça fait une semaine que tu me dit ça…
— Je sais Marc mais c'est difficile pour moi… Ce sont mes amis et plus encore…, souffla t-elle, d'un regard divaguant.— Ce n'est pas si simple que ça…
— Justement ! Puisque ce sont tes amis, ils devraient le comprendre ! Tiens, pourquoi ne pas commencer par Cal ?
La jeune femme se raidit complètement à cette suggestion et posa avec lenteur sa tasse de café sur la longue table central.
— C'est ton meilleur ami et en tant que tel, il fera surement comprendre la situation à tes autres amis. Et puis si tu pars avec moi, il faudra bien qu'il te remplace au travail, allégua le chirurgien, en remarquant l'expression quelque peu attristée de sa compagne à sa réplique. Comprenant sa gaffe, Marc s'empressa de prendre la jeune femme dans ses bras pour la réconforter.
— Gill'… Excuse moi, je ne veux pas te presser. C'est juste que j'ai vraiment hâte de partir avec toi là-bas. Ce poste qu'on m'a offert en France est une superbe opportunité et de savoir que tu souhaites venir avec moi me remplie de joie ! Tes parents nous ont donné leur bénédiction, alors je suis sûr que tes amis aussi !
Gillian resta muette mais serra un peu plus son compagnon contre elle.
— Tu verras, ça va bien se passer, ajouta t-il, d'un baiser contre son cou.
De l'autre côté, Jane avait tout entendu et avait fermé ses yeux pour lâcher un long soupir de désespoir. Un obstacle de plus. Pouvait-on vraiment changer les choses quand tout semblait être déjà joué ?
— Un problème Copperfield ? le ramena à la réalité House, en boitant dans sa direction.
Les yeux ouverts, le mentaliste distingua, un peu plus loin, Cal se diriger vers la porte d'entrée. Passant rapidement devant le médecin aux yeux bleus, Patrick entreprit d'accourir jusqu'à ce dernier. Seul avec lui-même, House soupira:—Et ben…Il y a vraiment des personnes qui ne sont pas du matin…
Son objectif atteint, Jane l'interpella pour le stopper dans sa sortie.
— Cal ! Qu'est-ce que tu fais ? l'interrogea t-il perplexe, par sa tenue sportive.
— Ça ne se voit pas ? J'vais courir !
— Attends t'as vu l'orage dehors ?! On y voit rien par dix mètre ! Tu ne vas tout de même pas sortir par ce temps.
— J'fais ce que je veux Patrick, rétorqua t-il en ouvrant la porte d'entrée.
— Ça peut être dangereux ! contra le blond en essayant de l'arrêter.
— C'est que de l'eau ! riposta t-il, désabusé.
— Pourquoi tu n'écoutes pas ce qu'on te dit ?!
— Et toi pourquoi tu n'arrêterais pas de te mêler de mes affaires ?!
— Je t'ai entendu cette nuit.
— De quoi tu parles ?
— Tu dormais dans le petit salon. Je n'arrivais pas à trouver le sommeil et en me baladant dans la maison, je t'ai entendu parler dans ton sommeil…
— Et alors ?
— Tu disais de la lâcher, d'arrêter…
Les deux hommes s'affrontèrent du regard. Les souvenirs, les refoulements et le silence, encore. Il en avait assez. Il voulait avancer mais pas lui.
— Cal… tu m'avais dit que tout ça c'était fini, souffla Patrick, attristé.
— J'vais courir, proclama t-il, d'un ton sans équivoque.
Son seul chemin. La fuite, c'était la seule route qui le guidait depuis son enfance.
— Cal ! s'exclama le mentaliste pour essayer de le retenir.
Il s'arrêta une seconde. La pluie face à lui et son ami derrière lui. Il avait besoin de s'éloigner. N'être personne pendant un court instant. Courir après quoi, après qui? Il s'en fichait, il souhaitait juste, oublier et se retrouver face aux éléments. Sans se retourner, Cal couru et s'enfonça sous le rideau de pluie. Jane le vit partir lorsque d'un soupir, il rejoignit le salon en songeant qu'ils n'avaient toujours pas grandit. Dans la pièce, tout le monde était présent. Riant, discutant, partageant un simple moment… rien ne semblait avoir d'importance. Mais lui, la suite il la connaissait…
— Il est où Cal ? l'interrogea subitement Aaron.
Sortant de ses songes, Patrick répondit:—Il est sorti…il est allé courir.
— Quoi, par ce temps ?! Mais il complètement malade ! s'offusqua Castle ahuri.
— Je vais aller le chercher, déclara Gibbs, en s'apprêtant à se lever.
— Non Leroy, l'arrêta Jane sans bouger.— J'ai déjà essayé, il n'a pas voulu m'écouter et tu le connais plus tu lui dit de faire quelque chose moins il obtempéra.
— Mais quel idiot, marmonna Richard.
— De qui vous parlez ? demanda Gillian qui venait de rentrer dans la pièce avec Marc.
— Cal ! Il est parti faire un jogging sous cet orage ! expliqua l'écrivain, d'un signe de sa main en direction de la fenêtre donnant sur le devant de la maison.
— Comment ça ? Et vous l'avez laissé partir ?! s'inquiéta rapidement Gillian.
— Il n'a pas voulu m'écouter, avoua le blond.
— Mais il est complètement inconscient ! Au info ils disent que c'est zone rouge !
— On peut essayer de l'appeler ? proposa Lisbon.
— Il a laissé son portable ici, signala Jane.
— Mais quelle idée de vouloir faire ça ! Bon sang, qu'est-ce qu'il peut m'énervé parfois ! ragea la psychologue sous le regard perplexe de son compagnon. Elle paraissait ne plus tenir en place. Son coeur battait d'inquiétude mais sa rage l'empêchait de s'effondre. Il ne s'agissait pas que de la pluie, c'était plus que ça, c'était eux…
— Chérie, je pense qu'il est assez grand pour savoir ce qu'il fait, allégua Marc qui posa une main réconfortante sur sa joue.
— Oui et bien tu ne le connais pas comme moi je le connais, avait-elle répliqué en se dérobant de sa main pour s'installer sur un des canapés.
-----------------------
Aujourd'hui….
— Je vois que pour certain le sport c'est vital, souleva sarcastiquement Cristina.
— J'espère qu'il ne t'ai rien arrivé ce jour là Cal, s'inquiéta Mac par ce récit.
— Par bonheur, il est rentrée saint et sauf, stipula Jane. Par contre en rentrant un autre obstacle l'attendait…, ajouta t-il, en buvant de son thé.
À SUIVRE...
— Tu t'es remis à la cigarette ? questionna le profiler.
— Ouais, j'trouve que le look à la James Dean devrait être remis à la mode, répliqua Cal, en tenant son bâtonnet fumant entre ses deux doigt pour extirper toute la fumée contenue dans sa bouche.
Hotch' lâcha un léger soupir rieur et déclara:—Le groupe a l'air d'apprécié Marc.
— Tant mieux.
— Et toi ?
— C'est un bon garçon.
— Un bon garçon qui n'est pas fait pour la belle fille…
Il ne répondit pas.
— Tu sais autant que moi que si tu ne fais rien maintenant, tu t'en voudras toute ta vie…
— Marc est celui qui lui faut, rétorqua Cal avec force. Il semblait vouloir s'en persuader lui-même plus que pour son interlocuteur du soir.
— Non et tu le sais.
Un nouveau silence.
— Tu as une chance, ne la gaspille pas.
— Je ne crois pas à la chance.
— Alors agis, argua le brun, d'une main sur son épaule avant de le laisser à ses songes et de rentrer dans la grande maison.
Songeur, Patrick regarda son meilleur ami passer une main désespérée dans ses cheveux et fixer après coup le ciel étoilé comme si celui-ci pouvait lui offrir les réponses à ses questions. Ce n'était pas à lui de lui dire. Ils avaient déjà leur promesse. À lui seul d'agir, pensa le mentaliste en faisant volte face à l'homme esseulé.
Au même moment, dans la chambre de Marc et Gillian, ceux-ci s'étaient retrouvés allongés dans leur lit, dans les bras l'un de l'autre, à discuter de leur journée passée.
— Tes amis sont super Gill'…, déclara Marc avec sincérité.
— Mmh…
— Je suis heureux que tu me les ai présenté.
— Moi aussi, dit-elle, d'un air songeur.
— Cal m'a semblé bizarre aujourd'hui, tu ne trouves pas ?
— Non, pourquoi est-ce que tu me dit ça ?
— Il n'a pas dit un mot depuis qu'on est là et je ne l'ai vu que très peu de temps.
Gillian ne répondit pas mais sembla réfléchir à ses paroles en fixant le plafond immaculé de leur chambre.
— Ça doit surement être à cause de la fatigue, ajouta t-il, en l'embrassant dans ses cheveux.
— Surement, murmura t-elle pensive, en changeant de position pour tourner le dos à son compagnon et contempler, par la fenêtre donnant sur le jardin, le ciel remplie d'étoile.
— Bonne nuit Gill', souhaita Marc, d'un bras autour de sa taille.
Sans répondre, la jeune femme eu une expression de tristesse passer sur son visage avant de lentement fermer ses yeux.
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Aujourd'hui…
— Attends une minute, l'interrompit Castle. Comment tu peux savoir ça ? Tu n'étais même pas là !
— Je le sais parce que… parce que…, bafouilla le blond par les expressions interrogatives de ses amis et surtout du couple Lightman. Il vit Kate baisser ses yeux au sol et pensa que la digression était la meilleure des fuites.
—Si vous arrêtiez aussi de m'interrompre toutes les deux minutes comment voulez-vous que je raconte l'histoire ! Bref… le lendemain matin je m'étais réveillé sur le canapé du salon qui je dois dire est beaucoup moins confortable que celui au CBI…, reprit Jane, en faisant abstraction des regards suspicieux du groupe.
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11 auparavant…
— Argh, bon sang mais ils ont mit des cailloux dans les rembourrages ou quoi ? vociféra Patrick en se mettant sur pieds pour faire craquer son dos et passer une main dans ses cheveux débraillés. D'un bâillement, il décida ensuite de se rendre dans la cuisine pour prendre un petit-déjeuné bien mériter. Il s'apprêta à franchir la porte mais à l'écho d'une conversation, chuchotée dans la pièce, il s'arrêta dans son action. Étant du genre à fourrer son nez partout, le mentaliste n'eu aucune gêne à se plaquer contre un mur adjacent pour écouter la discussion privée.
— Gill' ça fait une semaine que tu me dit ça…
— Je sais Marc mais c'est difficile pour moi… Ce sont mes amis et plus encore…, souffla t-elle, d'un regard divaguant.— Ce n'est pas si simple que ça…
— Justement ! Puisque ce sont tes amis, ils devraient le comprendre ! Tiens, pourquoi ne pas commencer par Cal ?
La jeune femme se raidit complètement à cette suggestion et posa avec lenteur sa tasse de café sur la longue table central.
— C'est ton meilleur ami et en tant que tel, il fera surement comprendre la situation à tes autres amis. Et puis si tu pars avec moi, il faudra bien qu'il te remplace au travail, allégua le chirurgien, en remarquant l'expression quelque peu attristée de sa compagne à sa réplique. Comprenant sa gaffe, Marc s'empressa de prendre la jeune femme dans ses bras pour la réconforter.
— Gill'… Excuse moi, je ne veux pas te presser. C'est juste que j'ai vraiment hâte de partir avec toi là-bas. Ce poste qu'on m'a offert en France est une superbe opportunité et de savoir que tu souhaites venir avec moi me remplie de joie ! Tes parents nous ont donné leur bénédiction, alors je suis sûr que tes amis aussi !
Gillian resta muette mais serra un peu plus son compagnon contre elle.
— Tu verras, ça va bien se passer, ajouta t-il, d'un baiser contre son cou.
De l'autre côté, Jane avait tout entendu et avait fermé ses yeux pour lâcher un long soupir de désespoir. Un obstacle de plus. Pouvait-on vraiment changer les choses quand tout semblait être déjà joué ?
— Un problème Copperfield ? le ramena à la réalité House, en boitant dans sa direction.
Les yeux ouverts, le mentaliste distingua, un peu plus loin, Cal se diriger vers la porte d'entrée. Passant rapidement devant le médecin aux yeux bleus, Patrick entreprit d'accourir jusqu'à ce dernier. Seul avec lui-même, House soupira:—Et ben…Il y a vraiment des personnes qui ne sont pas du matin…
Son objectif atteint, Jane l'interpella pour le stopper dans sa sortie.
— Cal ! Qu'est-ce que tu fais ? l'interrogea t-il perplexe, par sa tenue sportive.
— Ça ne se voit pas ? J'vais courir !
— Attends t'as vu l'orage dehors ?! On y voit rien par dix mètre ! Tu ne vas tout de même pas sortir par ce temps.
— J'fais ce que je veux Patrick, rétorqua t-il en ouvrant la porte d'entrée.
— Ça peut être dangereux ! contra le blond en essayant de l'arrêter.
— C'est que de l'eau ! riposta t-il, désabusé.
— Pourquoi tu n'écoutes pas ce qu'on te dit ?!
— Et toi pourquoi tu n'arrêterais pas de te mêler de mes affaires ?!
— Je t'ai entendu cette nuit.
— De quoi tu parles ?
— Tu dormais dans le petit salon. Je n'arrivais pas à trouver le sommeil et en me baladant dans la maison, je t'ai entendu parler dans ton sommeil…
— Et alors ?
— Tu disais de la lâcher, d'arrêter…
Les deux hommes s'affrontèrent du regard. Les souvenirs, les refoulements et le silence, encore. Il en avait assez. Il voulait avancer mais pas lui.
— Cal… tu m'avais dit que tout ça c'était fini, souffla Patrick, attristé.
— J'vais courir, proclama t-il, d'un ton sans équivoque.
Son seul chemin. La fuite, c'était la seule route qui le guidait depuis son enfance.
— Cal ! s'exclama le mentaliste pour essayer de le retenir.
Il s'arrêta une seconde. La pluie face à lui et son ami derrière lui. Il avait besoin de s'éloigner. N'être personne pendant un court instant. Courir après quoi, après qui? Il s'en fichait, il souhaitait juste, oublier et se retrouver face aux éléments. Sans se retourner, Cal couru et s'enfonça sous le rideau de pluie. Jane le vit partir lorsque d'un soupir, il rejoignit le salon en songeant qu'ils n'avaient toujours pas grandit. Dans la pièce, tout le monde était présent. Riant, discutant, partageant un simple moment… rien ne semblait avoir d'importance. Mais lui, la suite il la connaissait…
— Il est où Cal ? l'interrogea subitement Aaron.
Sortant de ses songes, Patrick répondit:—Il est sorti…il est allé courir.
— Quoi, par ce temps ?! Mais il complètement malade ! s'offusqua Castle ahuri.
— Je vais aller le chercher, déclara Gibbs, en s'apprêtant à se lever.
— Non Leroy, l'arrêta Jane sans bouger.— J'ai déjà essayé, il n'a pas voulu m'écouter et tu le connais plus tu lui dit de faire quelque chose moins il obtempéra.
— Mais quel idiot, marmonna Richard.
— De qui vous parlez ? demanda Gillian qui venait de rentrer dans la pièce avec Marc.
— Cal ! Il est parti faire un jogging sous cet orage ! expliqua l'écrivain, d'un signe de sa main en direction de la fenêtre donnant sur le devant de la maison.
— Comment ça ? Et vous l'avez laissé partir ?! s'inquiéta rapidement Gillian.
— Il n'a pas voulu m'écouter, avoua le blond.
— Mais il est complètement inconscient ! Au info ils disent que c'est zone rouge !
— On peut essayer de l'appeler ? proposa Lisbon.
— Il a laissé son portable ici, signala Jane.
— Mais quelle idée de vouloir faire ça ! Bon sang, qu'est-ce qu'il peut m'énervé parfois ! ragea la psychologue sous le regard perplexe de son compagnon. Elle paraissait ne plus tenir en place. Son coeur battait d'inquiétude mais sa rage l'empêchait de s'effondre. Il ne s'agissait pas que de la pluie, c'était plus que ça, c'était eux…
— Chérie, je pense qu'il est assez grand pour savoir ce qu'il fait, allégua Marc qui posa une main réconfortante sur sa joue.
— Oui et bien tu ne le connais pas comme moi je le connais, avait-elle répliqué en se dérobant de sa main pour s'installer sur un des canapés.
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Aujourd'hui….
— Je vois que pour certain le sport c'est vital, souleva sarcastiquement Cristina.
— J'espère qu'il ne t'ai rien arrivé ce jour là Cal, s'inquiéta Mac par ce récit.
— Par bonheur, il est rentrée saint et sauf, stipula Jane. Par contre en rentrant un autre obstacle l'attendait…, ajouta t-il, en buvant de son thé.
À SUIVRE...