LIGHTMAN5
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Souvenir d'une... Leçon caramélisée

Genre : Humour

Quand : Cal et Gillian sont mariés. Nick a 18 ans, Seth, 15 ans.

​
(Entre : Droit chemin et Lost Boy.)

Postée : 04/09/19
Les cours terminés, Nicholas et Seth s'étaient directement rendus au Lightman Group pour rejoindre leurs parents qui avaient prévus une soirée familiale au restaurant. Les deux jeunes gens s'étaient installés sur un banc d'un des couloirs de l'agence et en profitèrent pour discuter de leur journée le temps que leurs parents viennent les chercher. Cinq minutes plus tard, leur mère arriva avec un dossier à la main et les interpella avec un large sourire :
— Bonjour, les garçons !
— Salut, m'an, dirent-ils, sur le même ton réjoui.
— Vous avez passé une bonne journée ?
— Ça peut aller, répondit Nicholas.
— Aucune de mes journées ne peuvent être bonnes lorsque je croise M. Dunn, ronchonna Seth.
— Seth, ne me dis pas que tu as encore été punis, s'exaspéra sa mère.
— Une heure de colle, ce n'est pas vraiment une punition... Je vois ça plus comme une faveur pour mon esprit fantastique et rebelle d'utilisé cet instant pour développer d'autres projets afin d'enrayer ce système en perdition...
— Ok, j'ai compris, soupira-t-elle. M. Dunn t'as encore punis.
— Yep, demain, une heure après les cours.
— Bon sang, et pour quoi cette fois-ci ?
Par chance, Seth n'eut pas besoin de donner la raison de sa punition à sa mère, car au même moment Anna était venue interrompe la psychologue dans son interrogatoire parental. Seth appela cet instant, la providence bureaucratique !
— Dr. Lightman ! l'appela Anna. Le maire veut vous parler au téléphone au sujet de l'affaire Grazer et... M. Burns est ici. Il souhaiterait vous voir.
Gillian jeta un regard par dessus l'épaule d'Anna et aperçut le psychologue, pour lequel l'agence avait offert son aide, lui faire un signe de la main avec un léger sourire.
— Est-ce que Cal est ici ? demanda-t-elle à sa réceptionniste.
— Le Dr. Lightman s'est absenté, il a dit qu'il était allé voir un ami à vous. Je crois savoir qu'il s'agissait de M. Booth.
— Oui, c'est vrai... Il devait se voir pour acheter les billets du match...
— Et M. Burns a spécifié qu'il voulait vous voir vous...
Ces mots surprirent Gillian et firent sourciller ses deux fils.
— Bien, merci Anna, conclut Gillian. Je vais d'abord prendre le maire au téléphone. Transférez moi son appel dans mon bureau.
Anna opina du chef et s'exécuta. Gillian retourna son attention sur ses fils et leur dit :
— Les garçons, je vais m'occuper de quelques affaires et je vous retrouverais ici dans quelques minutes. Si vous voulez, vous pouvez prendre de la monnaie dans le bureau de votre père pour vous acheter des confiseries dans le distributeur.
— Ok, merci maman, la remercia Nicholas.
— Pas de bêtise, surtout toi Seth, je vous fais confiance ! les avertit-elle, en les pointant du doigt.
— Yep, compte sur nous ! confirmèrent les deux garçons.
Satisfaite, Gillian aborda d'abord Burns pour lui signifier qu'elle devait passer un coup de téléphone avant de pouvoir s'entretenir avec lui. Le psychologue se résigna à attendre et afficha un grand sourire lorsqu'elle lui proposa de prendre tous les chocolats qu'il voulait dans le distributeur, exceptés les caramels car c'était ceux qu'elle préférait. Une fois Gillian partit, Nicholas et Seth observèrent le grand rouquin patienter dans le couloir avec un fin sourire sur les lèvres. Celui-ci révéla tout d'un coup un bouquet de fleurs qu'il avait soigneusement dissimulé derrière son dos.
— Non mais t'as vu ce guignol, persiffla Seth. Encore deux minutes, et il allait l'inviter à un entretien sur son divan !
— C'est clair..., ragea Nicholas, si papa était là, il l'aurait déjà foutu à la porte...
— Vu son bouquet, j'suis prêt à parier qu'il n'est pas venu que pour une affaire. Il veut séduire maman...
— Bah, il est mal tombé.
— Et si... on s'amusait un peu avant qu'elle revienne ?
— Qu'est-ce que tu proposes ?
— J'crois que mon cerveau rebelle a déjà trouvé une brillante idée pour remettre à sa place ce clown sur patte, déclara Seth, en fusillant du regard le psychologue enjoué en train de sentir son bouquet parfumé.

Cinq minutes plus tard, Burns s'était rendu dans la salle de restauration pour choisir une confiserie dans le distributeur à bonbons. Malheureusement, la machine ne sembla pas vouloir donner son dû malgré le bon code composé. Après deux autres infructueuses tentatives, il fut surpris par une frappe inattendue dans la vitre de protection et rencontra un jeune homme brun avec une cravate arborer un fin sourire.
— Elle fait un peu des siennes, signala Seth, en se penchant en avant pour sortir le paquet de bonbons qui était tombé dans la trappe de la machine. Tenez.
Burns remercia chaleureusement le jeune homme et récupéra le paquet de sucreries gracieusement offert.
— Des caramels ? Vous aimez le danger ! plaisanta Seth.
— Pourquoi donc ? demanda le psychologue.
— Pour les dents, c'est pas le top !
— C'est vrai, ria légèrement Burns, mais j'aime vivre dangereusement !
— Oh, vous êtes un genre de Indiana Jones ?
— À vrai dire... je suis psychologue alors... je ne suis pas sûr que l'aventure soit ma passion...
— Psy ? s'étonna Seth. À vous voir comme ça... on dirait pas...
— L'habit ne fait pas le moine, comme on dit !
— Ouais, comme pour le Dr. Foster ! lança Seth, tout sourire.
— Le Dr. Foster ? répéta Burns, intrigué.
— Oui, vous savez la patronne des lieux. La quarantaine, blonde, toujours en robe...
— Je croyais que son nom c'était Lightman ? demanda Burns, perdu.
— Aujourd'hui oui, mais à la fin du mois ça ne sera plus qu'un lointain souvenir...
Burns fronça ses sourcils d'interrogation, alors que Seth lui fit signe de s'approcher pour lui chuchoter :
— D'après des rumeurs, on dit qu'elle serait en pleine instance de divorce. Le gars avec qui elle s'est marié est un drogué au premier degré ! Une horreur ! Paraît que le type snife des railles de cokes pendant son taff et même qu'une fois il l'a fait sur le bureau de l'un de ses employés du nom de... Hoover ! Euh non... Hooker... Footer... enfin un truc comme ça.
— Attendez... je croyais que son mari était son associé ?
— Exact. C'est pour ça que le divorce risque d'être compromis... Ils veulent tous les deux la part du gâteau... M'enfin, il doit plus en rester grand chose vu comment le boss dilapide les bénéfices des actionnaires dans sa consommation de drogue...
— Vous voulez dire que le Dr. Cal Lightman dirige cette entreprise sous stupéfiant ? demanda Burns abasourdi.
— Hin-hin ! approuva Seth. Vous vous êtes jamais demandé pourquoi il avait toujours cet air fou et pourquoi il faisait toujours des trucs étranges avec ses mains et ses yeux ? l'interrogea Seth, en imitant les gestes de son père lorsqu'il était en pleine conversation. La drooogue..., ajouta-t-il, en plaçant une de ses mains contre sa bouche pour appuyer ses propos. J'vous le dis, ce type a plus de tics qu'il y a de séries sur Netflix !
— Mais... c'est une entreprise de détection de mensonges, personne n'a remarqué son état ?
— Si mais... personne n'ose parler... Vous savez... c'est le big boss alors il fait pression sur tout le monde, expliqua Seth, en faisait le signe de mise à mort. L'omertà des sous-payés. Et ouais, c'est triste... Dans quel monde on vit j'vous jure... J'ai même entendu dire qu'une fois, un employé s'était fait violemment frapper dans le ventre pour avoir aider sa fille à ne pas traîner avec des mecs chelous qui s'apprêtaient à faire une fête avec tout une cargaison d'alcools, drogues et de sexe à volonté ! Le type était complètement rétamé au sol, il pouvait plus bouger ! Une vraie carpette.
— Vraiment ? fit Burns, circonspect.
— Ouais ! Et vous savez que c'est pas son premier divorce au patron. Sa pauvre gamine, elle qui a déjà subi un divorce difficile... elle va devoir dire adieu à une merveilleuse mère. Une vraie sainte cette Dr. Foster... Au moins, elle pourra toujours demander à la mère de la petite de l'aider pour son divorce, vu qu'elle est avocate ! J'ai pas raison ? plaisanta Seth, en offrant une légère tape dans les côtes de son interlocuteur.
— Vous savez si... il lui a déjà fait du mal ?
— Bah... tout ce que je sais... c'est qu'il lui refuse de lui payer la moindre chose qui pourrait lui faire plaisir. Elle n'a jamais eu le droit à un voyage. Il l'empêchait toujours de prendre des vacances, et puis il l'oblige à boire continuellement du café pour qu'elle travaille plus longtemps parfois même jusqu'à une heure du matin ! La pauvre Dr. Foster, elle qui déteste tant le café... Sa simple odeur lui donne l'envie de vomir, mais bon... elle se force pour rester à son poste. C'est lui qui a le plus de parts dans la boîte, alors elle peut pas vraiment faire ce qu'elle veut. Une fois, je l'ai entendue le supplier pour un pouding au chocolat, croyez-le ou non, il lui a refusé et après ça il est allé acheter sa petite farine chez son dealer au Royal Dinner !
— Le Royal Dinner ? Ce n'est pas le nom d'un restaurant ?
— Si, l'un des meilleurs restaurant d'hamburger de Washington ! Mais aussi de petite poudre blanche si vous voyez ce que je veux dire..., déclara Seth, en passant son doigt sous son nez. Si vous demandez un supplément oignon, le gars vous rapporte ni vu ni connu votre dose avec l'addition... J'crois que le dealer s'appelle Booth.
— Je ne savais pas que le Dr. Foster vivait un tel cauchemar, dit Burns, complètement sous le choc.
— Mmh, vous savez comment elle est... Le Dr. Foster sait parfaitement cacher ses émotions... J'espère qu'après son divorce elle trouvera enfin le bonheur... avec un homme attentionné, gentil... un type dans votre genre quoi ! Enfin... moi je dis ça, mais je suis juste le stagiaire qui apporte les cafés. D'ailleurs, faudrait pas trop que je traine à en faire, sinon le boss va me passer un sacré savon comme pour le pauvre Harrys.
Du regard, Seth désigna son frère presque avachit sur une table avec une tasse de thé entre ses mains.
— Qu'est-ce qu'il a ? l'interrogea Burns.
— Avant de partir, le patron lui a ordonné de garder sa tasse de thé au chaud, ou sinon il le virerait.
— Mais... pourquoi il n'utilise pas le micro-onde ?
D'un hochement de tête, Seth montra l'appareil en question complètement détérioré, comme si une bombe avait explosé à l'intérieure.
— Dans un moment de délire, le patron l'a détruit en déclarant que le FBI y avait placé des micros pour l'espionner. Complètement fou hein !
Seth se retourna vers Nicholas et proclama avec un grand sourire :
— Ça va Harrys ?
— Peut pas parler, répondit Nicholas, le regard fixé sur sa tasse, il est en train de refroidir ! Putain ! Non... il... il... est froid ! J'vais mourir ! Il va me tuer c'est sûr ! Il me faut du thé ! Dwyer, dis moi que t'en as !
— Non désolé mon pote..., réfuta Seth, avec un air désolé.
— Euh... j'ai vu un bar en bas, vous pourriez allez en acheter ? proposa Burns.
— Ouais, bonne idée ! s'exclama Nicholas, en tâtant ses poches. Merde... j'ai plus de fric, Lightman m'a pris mon dernier billet pour s'acheter de l'herbe... Oh non... c'est pas vrai... j'vais finir comme Fucker !
— Attendez, laissez-moi vous donner de quoi en acheter !
Burns ouvrit son portefeuille et trouva un billet de cinquante dollars.
— Euh... c'est tout ce que j'ai...
Nicholas arracha le billet des mains de Burns et s'exclama en prenant le psychologue dans ses bras :
— Merci beaucoup, mon brave ! Dieu vous le rendra !
Burns fut étonné par autant de sollicitude et regarda le dénommé Harrys partir en courant avec son billet.
— Pauvre Harrys, soupira Seth. Dans deux jours, il va être viré alors qu'il vient tout juste d'être père...
— Mais je croyais que le thé..., bégaya le psychologue.
— Mmh, le boss ment tout le temps, mais Harrys n'est pas assez doué pour le voir. Il a été employé juste pour jouer les faire-valoir. Je crois que le patron utilise son nom de famille pour blanchir ses comptes aux îles Caïmans. Vous savez l'affaire des Panama Papers, c'est en partie à cause de Lightman...
Burns fut totalement estomaqué par tout ce que le stagiaire venait de lui révélé et se jura d'aider la pauvre Gillian dans son combat contre son cinglé de mari.

Pendant ce temps dans son bureau, Gillian mit fin à son appel téléphonique avec le maire et termina d'écrire un mail à son attention. Soudain, elle entendit quelqu'un frapper à sa porte et leva son regard de l'écran de son ordinateur tandis que son visage rayonna à l'entrée de son visiteur.
— Hey !
— Cal ! s'exclama-t-elle, heureuse de voir son compagnon de retour.
— Devine ce que j'ai...
Cal présenta à sa femme un éventail de billets pour un match de basket qui la fit exploser de joie.
— C'est pas vrai ! Tu les as !
Gillian se leva d'un bond de sa chaise et courut attraper les tickets pour les voir de plus près. Toutefois, Cal fut plus rapide et esquiva la main de sa femme pour garder son dû derrière son dos.
— Hin-Hin ! refusa Cal. D'abord je veux ma récompense ! Je te signale que Seeley et moi, on a dû faire une longue file d'attente avec des fans fous qui hurlaient toutes les cinq secondes le nom de leur équipe... certains étaient mêmes très éméchés...
— Et qu'est-ce que tu veux ? demanda-t-elle, avec suspicion.
Cal esquissa un sourire et appuya son regard en approchant son visage du sien.
— Cal..., souffla-t-elle, avec un sourire. Tu sais l'effet que ça me fait le basket... surtout pour un match de quart de final...
— Parfaitement... et je ne te mentirais pas si je te disais que j'ai principalement acheter ces billets pour cette raison...
— Tu es machiavélique, dit-elle, en sentant son souffle chaud caresser ses lèvres.
— Un seul mot de toi et je balance tout ce qu'il y a sur ton bureau, murmura-t-il d'une voix roque, en capturant après coup sa bouche pour l'embrasser tendrement.
Gillian se laissa complètement aller dans ses bras jusqu'au moment où son compagnon commença à approfondir l'échange en mêlant sa langue avec la sienne.
— Chéri...
— Mmh...
— J'ai très envie de poursuivre ce que tu as en tête... mais... seigneur..., lâcha-t-elle d'extase, alors qu'il était en train d'embrasser son cou. Les garçons nous attendent dans le couloir... et je... dois voir un client avant de partir...
Lorsqu'elle sentit ses mains masculines caresser son corps, Gillian comprit que l'expert en mensonge n'allait certainement pas s'arrêter de lui-même et se recula légèrement de celui-ci pour reprendre son souffle.
— Cal, tu m'as entendue ? s'amusa-t-elle.
— Pas depuis machiavélique, avoua-t-il, en approchant une nouvelle fois ses lèvres des siennes avant d'y être empêché par la main de sa femme.
— Écoute chéri, je règle mon dossier avec le client, ensuite on va manger au Royal Dinner avec les enfants et... ce soir... toi et moi on jouera les prolongations, ok ?
— Dr. Foster, est-ce une proposition de corruption ? demanda-t-il suavement, en pinçant ses lèvres avec désir.
— Crois-moi que si on était tout seul, je t'aurais déjà sauté dessus !
— Tu es machiavélique ! grogna-t-il.
— Plus que tu ne le crois, souffla-t-elle, en l'embrassant à son tour.
Le baiser s'intensifiant, Gillian se fit violence pour s'arracher du corps de son amant et proclamer :
— Ok, on s'arrête là ! Sinon, je sens qu'on va finir sur le canapé.
— J'trouve que ça ne serait pas une si mauvaise idée..., souffla-t-il, en la dévorant du regard.
— Cal, arrête de me regarder ça !
— Comme quoi ?
— Comme si j'étais un toast aux haricots !
— Je dirais plus un milkshake ou... un pouding au chocolat !
— Mmh... En parlant de pouding, tu sais s'il y en reste dans le frigo de la cantine, j'ai pas beaucoup manger à midi et...
— Gill', on va manger dans à peine une heure, répliqua-t-il, en regardant sa montre. Si tu manges maintenant, tu n'auras plus faim lorsqu'on sera restau', surtout si tu commandes ton hamburger préféré.
— Oui, tu as raison. C'est juste difficile de résister à la tentation.
— À qui le dis tu..., dit-il, en regardant avec envie la bouche de Gillian.
Gillian se laissa hypnotiser par son regard amoureux puis elle reprit in extrémis ses esprits en s'éloignant d'un pas de l'expert en mensonge.
— Bon, aller ! Je vais voir le Dr. Burns, ça fait un petit moment qu'il doit attendre.
— Burns ? Qu'est-ce qu'il vient faire ici ?
— Aucune idée, je crois que c'est pour signer des formulaires de l'affaire sur laquelle on a travaillé ensemble.
— J'viens avec toi.
Gillian lui demanda d'abord d'effacer les traces de rouge à lèvres présentent sur les siennes puis le couple s'en alla rejoindre leur client. Sur leur chemin, ils croisèrent Nicholas assit sur le banc qui demanda à parler avec son père. De son côté, Seth aperçut ses parents par la baie vitrée de la salle de restauration et s'empressa de dire à Burns :
— Bon, je vais vous laisser à vos affaires. C'est ma pause et vu que j'ai le droit qu'à dix minutes par jour, j'ai presque dépassé mon quota.
Seth offrit une tape amicale sur l'épaule de Burns en lui souhaitant "bonne chance". Il s'installa à une table libre et envoya un sms à Nicholas avec son portable. Celui-ci le reçut et sortit dans la foulée un beignet de son sac pour le proposer à son père en prétextant que c'était l'un des meilleurs qu'il n'avait jamais mangé. Le plan se déroulait à la perfection. Encore sous le choc par ces révélations, Dave Burns ne remarqua pas immédiatement la présence de Gillian qui venait de faire son apparition.
— Excusez-moi, qu'est-ce que vous avez dit ? demanda Burns, en secouant sa tête pour revenir à la réalité.
— Je disais que vous aviez finalement pris les caramels, dit-elle amusée, en pointant du regard le paquet de bonbons que le psychologue tenait dans sa main.
— Euh... oui ! Vous en voulez ? Prenez-en ! proposa-t-il immédiatement, en tendant son paquet à Gillian.
— Non merci, refusa Gillian avec un sourire, je vais évitez d'en prendre, mon mari vient à l'instant de m'interdire un pouding alors je ne suis pas sûre que les caramels soit une bonne idée...
Burns croisa le regard appuyé de Seth et sut que tout ce qu'avait dit ce Dwyer était vrai.
— Je vous en prie prenez-les ! insista Burns, apeuré à l'idée que la pauvre femme en détresse puisse mourir de faim.
— Bien si vous y tenez, accepta jovialement Gillian. C'est vrai qu'un seul caramel ne pourra pas me faire de mal. Ne le dites pas à Cal ! dit-elle, en plaçant le bonbon dans sa bouche.
— Je vous le promets ! jura-t-il, avec vigueur.
Gillian regarda Burns avec un air interrogateur puis lui proposa :
— Vous voulez peut-être un café ?
— Euh... non ! refusa-t-il, en voyant Seth lui faire non de la tête.
— Ou du thé peut-être ?
— Je... je crois qu'il n'y en a plus !
— Ah bon ? s'étonna-t-elle. J'avais pourtant dit à Willy d'en racheter avant qu'il ne parte en vacance... Il a sûrement dû oublier. Certains ont bien de la chance ! Je ne sais même pas depuis quand je n'ai pas pris de vacance ! On travaille tellement que j'ai parfois l'impression de vivre comme une chauve-souris. C'est curieux, parce que Cal, ça ne le dérange pas du tout ! Une fois, je me souviens qu'il avait ramené une pile de dossiers à la maison et qu'il y avait bossé dessus toute la nuit pour aider une famille en détresse.
Burns tourna son regard Seth et vit celui-ci pointer du doigt Gillian pour lui signifier que c'était elle qui avait fait tout le boulot.
— Mon dieu, ces caramels sont vraiment délicieux, s'extasia Gillian.
— Tenez, je vous laisse le paquet ! dit Burns, en donnant le paquet à la psychologue. Je n'ai pas très faim de toute façon...
— C'est gentil, moi je meurs de faim ! Je n'ai presque rien avalé au déjeuner, c'était de la folie au bureau. Je voulais grignoter un pouding avant de partir, mais mon mari m'a interdit d'en prendre ou je le regretterais... On va au Royal Dinner tout à l'heure alors... vous comprenez.
Burns regarda à nouveau Seth et le vit imiter une personne qui snifait de la drogue sur une table. Le psychologue écarquilla ses yeux d'effrois et s'empressa de demander à Gillian :
— Hum... Gillian... je peux vous poser une question personnelle ?
— Euh... allez-y, consentit-elle, en regardant Burns avec intérêt.
— Pourquoi... vous vous êtes mariée avec lui ? Enfin, je veux dire... il est vrai qu'on ne connaît pas toujours les personnes avec lesquelles on vit... mais... pourquoi lui ?
— C'est une question tout à fait personnelle en effet..., admit-elle un peu décontenancée. Et bien... pour tout vous dire, autrefois je vivais avec un homme qui n'était pas d'une grande fiabilité... et Cal... m'a montré un autre visage de ce que pouvait être un homme et je dois dire... qu'il est tout le contraire de mon ex.
Burns regarda par la baie vitré Cal parler à Nicholas avec des gestes amplifiés de ses mains et reposa son regard sidéré sur Gillian.
— Votre ex-mari était... moins fiable que lui ?
— Ça c'est certain, pour tout vous dire, il était dépendant à la drogue... alors après avoir vécu un an d'enfer, j'étais heureuse et soulagée d'être avec une personne comme Cal.
— Mais... le Dr. Lightman est aussi un adepte de ce genre de pratique ?
— Comment ça ? l'interrogea-t-elle désorientée.
— Bah... il... vous savez ? fit Burns, en imitant à son tour Cal.
Burns n'eut pas le temps d'étayer son argumentation que Cal venait de débarquer dans la salle pour s'immiscer dans la conversation.
— Dave Burns, c'est ça ? le salua Cal, en serrant sa main.
Lors de cet échange, Burns sentit quelque chose collée sur sa main et vit des traces blanches sur celle-ci. Il leva son regard sur Cal et remarqua la présence de poudre blanche sur le nez de l'expert en mensonge.
— Oh mince, excusez-moi, s'exclama Cal en s'essuyant le nez, je viens de goûter à un beignet et je m'en suis mis de partout!
Derrière le couple, Seth tourna sa tête de droit à gauche pour signifier à Burns que les traces de poudre n'était pas du tout dû à un beignet.
— Cal ! s'indigna Gillian. Tu m'interdis de prendre un pouding, mais toi tu peux prendre un beignet ? Tu ne trouves pas ça un peu injuste ?
— C'est parce que moi, je sais gérer ma consommation et que mon estomac n'est pas celui d'un oiseau ! se justifia-t-il avec des gestes hasardeux de ses mains. Alors que toi d'après ce que je vois, tu n'as même pas su résister aux caramels que je t'avais formellement déconseillé !
— Ce n'est pas de sa faute ! l'interrompit prestement Burns. Si vous voulez blâmez quelqu'un, ça devrait être moi !
Cal jeta un regard interrogateur à Burns qui ajouta :
— En réalité, c'est moi qui lui ait donné ces caramels !
— Et bien... elle va vite le regretter ce soir...
Burns regarda Seth faire semblant boire de l'alcool et comprit que Lightman risquait de s'en prendre à Gillian.
— Ce ne sont que des caramels ! Pourquoi s'énerver pour ça ?
Cal jeta un regard méfiant à Burns et se demanda sérieusement s'il n'avait pas pris des substances illicites.
— Bien, reprit Gillian, donc vous aviez besoin de quelque chose pour le dossier ?
— Hum... en effet... je voulais vous faire remplir quelques papiers.
— Vous êtes aussi venu avec un petit cadeau à c'que je vois, fit remarqué Cal, en désignant du regard les fleurs dans la main de Burns.
— Euh oui ! C'est pour... ma mère ! Je vais lui rendre visite, tout à l'heure.
Cal et Gillian surent pertinemment que Burns mentait, mais ils ne relevèrent pas le mensonge pour éviter au psychologue un cruel embarras.
— Vous savez ça peut attendre un autre jour pour le dossier... si vous êtes fatiguée..., signifia Burns pour Gillian.
— Ne vous inquiétez pas, dit Gillian, je vais prendre un peu de café pour me réveiller et remplir tous ces papiers. Ça m'évitera de rapporter du travail à la maison.
— Sage décision, approuva Cal.
— Non ! s'exclama Burns, en gardant le dossier contre lui. Je devrais repasser plus tard...
— Vous avez fait le déplacement, on peut bien prendre quelques minutes pour remplir ses papiers. Et puis, il nous reste encore quelques minutes avant de partir au Royal Dinner.
— Les Booth nous garderons une table ! ajouta Cal. Évitons juste de trop tarder où ils risqueront de prendre tous les oignons comme la dernière fois !
— Vous ne pouvez pas la laisser tranquille Lightman ? se révolta Burns.
— Vous allez bien doc' ? demanda Cal, troublé par ce ton employé.
— Vous vous rendez compte de ce que vous lui faite subir ?
— Euh... quoi ?
— Évidement, un drogué au premier degré comme vous ne peut pas se rendre compte de ses problèmes et de son exécrable comportement qu'il inflige aux autres !
— J'vous demande pardon ? s'exclama Cal, ahuri.
— Arrêtez de nier, je suis au courant pour vos petites séances de poudre dans votre bureau. Vous ne le savez pas, mais je suis un agent de la DEA et je vous assure que je ne vous laisserai pas vous en tirer comme ça ! Je ferai une descente dans votre Royal Dinner et je vous ferai coffrer avec votre dealer Booth !
— Vous êtes complètement défoncé mon pauvre vieux !
— C'est vous le défoncé, vu ce que vous osez faire à votre femme ! Encore heureux qu'elle ait décidé de divorcer ! Vous êtes un homme de la pire espèce !
— Écoutez, Dave..., dit Cal, avec un sourire nerveux. Là je suis en train de me maîtriser comme je peux pour ne pas vous mettre mon poing dans la figure, alors je vous conseil rapidement de descendre de deux étages. Est-ce que je suis clair ?
— Vous voulez me frapper comme vous l'avez fait pour Fucker ?
— De quoi est-ce que vous parlez bordel ? s'emporta Cal, désarçonné.
— Vous traitez tous vos employés comme des chiens et après vous mettez tout sur le dos de cette pauvre Gillian ! Regardez-la ! Vous ne voyez pas son air désespéré et ses traits de fatigues ! On dirait... une femme à la limite de... la dépression !
— Euh..., fit Gillian, avec un air vexé.
— Vous la torturez chaque jour avec des litres de cafés ! continua de pestiférer Burns. Je vois tous les jours des parents dans votre genre ! Un homme drogué comme vous ne devrais pas avoir d'enfants !
— Vous me traitez une fois plus de drogué et j'vous jure que je vous envoie à l'hôpital, l'avertit Cal, entre ses dents.
— Je crois qu'on devrait tous se calmer, les tempéra Gillian, en voyant l'expression de son mari s'endurcir de plus en plus.
— Les drogués dans votre genre me donne envie de vomir ! s'indigna Burns.
Ne se contenant plus, Cal comprima sa main et donna un immense coup de poing dans le visage de Burns qui s'écroula à terre.
— Cal ! s'écria Gillian.
— J'l'avais prévenu, dit Cal, en agitant sa main pour faire partir la douleur.
Gillian se précipita aux côtés de l'homme rétamé au sol et constata paniqué du sang sortir de son nez.
— Seigneur, vous saignez. Comment vous sentez vous ?
— J'vois des caramels partout..., répondit Burns, entre deux mondes.
— Euh, oui vous les avez faits tombés sur vous en tombant, signala-t-elle, en débarrassant son visage des bonbons collants. Cal passe moi une serviette !
— Hey ! s'emporta Cal. J'vais pas l'aider après la manière dont ce taré vient de me traiter !
— Chéri ! Tu vois bien qu'il saigne !
Cal lâcha un juron et se mit en quête d'une serviette propre.
— Gillian..., chuchota Burns, un mot et je vous aide à fuir. Vous pourrez manger tous les pouding que vous souhaitez...
— Euh je crois qu'on va devoir l'emmener à l'hôpital, il délire complètement ! s'inquiéta Gillian.
— Hors de question ! refusa Cal. J'vais pas passer trois heures aux urgences pour un mec qui me traite de drogué et de mauvais père !
— Vous êtes une femme fantastique Gillian, déclara Burns, vous ne devriez pas être avec un homme comme lui... Venez avec moi...
— Hey ! s'exclama Cal, en le pointant du doigt. Arrêtez immédiatement de draguer ma femme, ou sinon j'vous fais un pneumothorax !
— C'est un fou dangereux Gillian ! continua Burns avec plus d'ardeur. Vous voyez comment il bouge ! Il ne tient même pas debout !
— Je tiens mieux debout que vous en tout cas, saleté bureaucrate de la DEA ! fulmina Cal, en jetant une serviette sur le visage du blessé.
— Cal, le réprimanda Gillian, en soignant Burns. Apparement l'hémorragie s'est arrêtée, mais je vous conseil d'aller voir un médecin pour vous assurer que votre nez n'est pas cassé.
Burns se saisit du bras de la psychologue et lui dit :
— Il ne vous mérite pas Gill'!
— Je vous défends de l'appeler comme ça ! tonna Cal.
— Dave, débuta Gillian avec gêne, je vous remercie pour... tous ces compliments. Mais... j'aime Cal et c'est vrai que parfois il a un comportement un peu étrange, mais il n'est pas du tout un drogué. C'est un père exemplaire et un mari parfait...
— Vous avez vu ce qu'il fait avec ses mains, ce n'est pas normal !
— Euh... Je ne sais pas du tout quoi répondre à ça... Écoutez, je vais vous appeler un taxi pour qu'il vous emmène à l'hôpital et je vous enverrai tous les papiers par mail. Seth, tu veux bien veiller sur M. Burns s'il te plait ?
— Yep ! Aucun problème maman ! concéda Seth.
Croyant avoir rêvé, Burns jeta un regard perdu à l'adolescent qui souriait comme un imbécile. Gillian commanda à Cal de la suivre et allèrent tous les deux dans le bureau de celle-ci. Une fois seul avec Burns, Seth se leva et s'approcha nonchalamment du psychologue au sol.
— Ça doit faire mal non ? l'interrogea Seth, en jetant sa cravate sur Burns. J'vous l'avais dit, le caramel c'est mauvais pour les dents. En tout cas, la prochaine fois vous réfléchirez à deux fois avant de vouloir draguer des femmes mariées...
— Quoi ? Mais Dwyer vous..., bafouilla Burns.
— Vous délirez complètement mon pauvre vieux !
— Seth ! l'appela Loker à l'encadrement de la porte. Je peux récupérer ma cravate ? Ce soir, j'ai un rendez-vous avec Mindy et son type de gars c'est le genre sérieux !
— C'est lui qu'il l'a ! dit Seth, en quittant la pièce.
— Burns ? Qu'est-ce qui vous êtes arrivé ? l'interrogea Loker.
— Fucker ! l'interpella Burns. Ce gamin travaille ici ?
— Euh non... et sans paraître désobligeant mon nom c'est Loker, bien que vous le soyez plus que moi en m'appelant comme ça...
— C'est pas le stagiaire ?
— Seth, un stagiaire ? Lightman n'engagera jamais de stagiaire et surtout pas son propre fils !
— Quoi ? s'étrangla Burns. Ce gamin c'est son fils ?
— Oui, je dirais même que c'est son double. Il est aussi fourbe et incontrôlable que son géniteur. Heureusement qu'il partage aussi son ADN avec Gillian, sinon ça serait une vraie bombe atomique. Rien que la dernière fois, il a fait exploser le micro-onde de l'agence en faisant cuire une figurine de Richard Nixon pour soit disant un projet d'école afin d'exprimer son point de vue des contribuables dépouillés par le système américain...
Sans voix, Burns tourna son regard sur la baie vitré et vit Seth et Nicholas complètement hilare se frapper dans la main.
— Sales petits...!
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