LIGHTMAN5
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L'art de mentir

Une jeune fille disparut, plusieurs suspects en liste, les deux experts en mensonge devront faire attention à tous les détails pour lever le voile sur cette affaire. Un problème n'arrivant jamais seul, du côté de leur vie familiale, un coup de pinceau sera à faire pour régler le problème.
​
Genre: Général
Note: Nick, Louise ont 10 ans, Seth 7 ans et Emily a 16 ans.


CHAPITRE 5 : REPENTIR


Quelques minutes de route plus tard, le couple Lightman se gara expressément devant le portail d'une maison de banlieue. Kowalski les imita en se rangeant sur le bas côté pour claquer avec véracité la portière de son véhicule et à courir à la porte d'entrée. Arrivé en premier sur les lieux, Cal frappa avec rapidité contre la porte de la demeure dans l'attende d'une réponse. Pour accélérer les choses, la policière scanda:—Mme Burton! C'est la police ouvrez immédiatement !
La latino frappa une seconde fois contre la porte en bois sans obtenir de réaction de la propriétaire. L'urgence de l'affaire reprenant le dessus, c'est d'un coup de pied sec que Kowalski, arme à la main, réussit de force à pénétrer à l'intérieur de la maison.
— Mme Burton ! C'est le lieutenant Kowalski ! signala la brune, en se mouvant dans diverses pièces du domicile pour tenter de retrouver la trace de leur suspecte.
Longeant le mur du couloir principal, Gillian interpella son mari pour lui indiquer:— Cal ! Le tableau!
Alerté, l'expert en mensonge suivit le regard de la jeune femme sur l'immense toile accrochée au mur et déclara:— Si Jessica est encore en vie, elle ne doit pas être retenue très loin de la maison…
— J'monte à l'étage ! Faites le tour de la maison ! commanda la policière qui était revenue sur ses pas pour avertir les deux experts en mensonge. Sans objection, ces derniers obtempérèrent et fouillèrent toutes les pièces du rez-de-chaussé sans trouver une seule trace de la maitresse de maison.
Ils s'apprêtèrent à rendre les armes lorsqu'un bruit sourd, venant du jardin, vint attirer leur attention. D'un seul mouvement, le couple couru jusqu'à l'extérieur, le balaya du regard et remarqua au fond de celui-ci une sorte de petit cabanon en bois.
— L'atelier, allégua Gillian.
Prenant les devants, Cal s'approcha avec rapidité de la petite cabane boisée pour discrètement y observer l'intérieur à l'aide d'une petite fenêtre encastrée.
— Merde…, souffla t-il, d'une petite moue.
— Qu'est-ce que tu vois ? lui demanda la psychologue qui l'avait rejoins.
— Jess' est ligotée sur une chaise et Mme Burton la menace avec une arme…
— Il faut qu'on prévienne Kowalski !
— On n'a pas le temps ! Regarde son visage ! Elle est prête à tirer sur Jess' à tout instant !
— Et qu'est-ce que tu veux faire ?! Entrer ?! s'offusqua t-elle.
Pour toute réponse, Cal lança un regard appuyé à sa femme qui en trahissait largement ses pensées. Effrayée par cette idée, la psychologue lui souffla:— Non…Cal.
— Tu vois une autre solution ?
— Elle pourrait te tuer ! Tu sais très bien qu'elle est dans une position instable !
D'un nouveau regard par la fenêtre, l'expert en mensonge aperçut Burton commencer à perdre le contrôle de ses émotions. Contractant sa mâchoire, il dériva sa vision sur le visage inquiet de Gillian et songea dépité qu'aucune autre issue n'était possible.
— Écoute Gill', si on veut que les parents de Jess' retrouve leur fille, on n'a pas le choix ! Je dois rentrer dedans…
— Cal, c'est une très mauvaise idée !
— Je ne vois aucune autre solution, si on veut que cette gosse de 17 ans reste en vie !
Gillian voulu lui rétorquer le contraire mais elle ne trouva aucune phrase assez efficace à formuler pour pouvoir le stopper. Apercevant la résignation sur le visage de la jeune femme, Cal émit un léger soupir et en profita pour lui ordonner:
— Ok… Donc, je rentre, j'essaye de la raisonner et toi pendant ce temps tu vas chercher Kowalski ! Ok ?
— Cal, soupira t-elle quelque peu angoissée par ce plan risqué.
— Il nous reste très peu de temps. Burton voit Jess' comme une rivale, la personne qu'elle a toujours voulu être et la fille qu'elle n'a jamais eu !
— Je sais… Ok… Je…je vais le faire, bafouilla t-elle, sans réelle conviction dans la voix.
— Bien…
Pour la rassurer, l'expert en mensonge encra son tendre regard dans le sien et balaya tous ses doutes d'une simple caresse sur sa joue.
— T'inquiète pas, tout va bien se passer…
— Avec ce qu'on a vu ce matin, je ne sais plus quoi penser…
Émettant un léger rire, Cal embrassa rapidement sa compagne puis lui indiqua de courir aller chercher du secours. Il attendit qu'elle disparaisse totalement de son champ de vision avant d'inspirer un bon coup et d'ouvrir lentement la porte du cabanon. Par chance, il ne rencontra que le dos de la ravisseuse tenant encore en joue sa jeune victime.
— Tu m'as tout pris ! vociféra Burton hystérique contre l'adolescente en pleur. — Tu te crois si parfaite hein ?! Jessica, la plus douée en classe, Jessica la si talentueuse petite artiste ! Mais pour moi tu n'es rien !
Marchant à pas mesuré, Lightman atteignit presque son objectif lorsque son pied s'entrechoqua, par malchance, dans un petit pot de peinture vide qui se mit à lentement rouler sur le sol. Interpellée, Burton se retourna précipitamment sur elle-même pour pointer le nouveau venu de son arme.
— Qui-êtes vous ?! s'écria t-elle, en s'approchant de l'expert en mensonge. Ce dernier, pour prouver son désarmement, se pencha légèrement en avant en lui présentant ses deux mains dans une posture de protection.
— Je suis le Dr Cal Lightman ! On s'est vu cette après-midi !
— Qu'est-ce vous fichez ici ?!
— Écoutez Mme Burton, vous avez une chance de vous en sortir, alors écouter moi… Posez cette arme sur le sol…
— Elle mérite de mourir !
— Vous savez que c'est faux…
Enragée par cette réplique, Burton posa brusquement son arme sur la tempe de Lightman qui ferma, à ce geste, ses yeux d'appréhension.
— Je sais que vous ne voulez pas faire ça… Vous êtes une mère, pensez à ce que votre fille dirait si elle vous voyait faire ça…, argua t-il en priant pour ne pas recevoir une balle dans la tête.
— C'est vrai, je suis une mère et c'est pour elle que je fais ça…
— C'est ce que tout parent veut pour son enfant, le meilleur… Je comprend pourquoi vous faites ça, j'ai moi-même des enfants… Je ferais n'importe quoi pour eux…, répliqua t-il alors que la pensée de les retrouver au plus vite et de les serrer dans ses bras l'avait rapidement envahi.
— Donc vous comprenez pourquoi elle doit mourir !
Perturbée, Burton changea de cap en se dirigeant vers Jessica qui pleurait à chaude larme en gémissant des cris étouffés contre son bâillon. La kidnappeuse, faisant totalement abstraction des pleures de la jeune fille, posa en toute impunité son arme sur le crâne de celle-ci. Suite à ce geste, le coeur de Cal se mit à battre plus fort à la vision des yeux dilatés de Burton qui n'envisageaient rien de bon quant à la suite des prochains événements. Il fallait absolument qu'il trouve une solution dans la seconde s'il voulait que Jessica s'en sorte indemne. La désarmer serait bien trop risquer. Le seul moyen possible serait de la pousser à changer d'avis.
— Jessica n'y est pour rien…
— Si ! Tout ce qui arrive, c'est à cause d'elle ! C'est à cause d'elle si elle ne m'aime pas ! réfuta t-elle, entre ses dents.
— Votre fille vous aime !
— Je sais qu'elle m'aime !
N'étant pas la réponse attendue, Cal mima une expression d'incompréhension en se demandant que si sa fille n'était pas la cause de sa folie, cela ne pourra qu'être…
— Votre mère vous aime aussi ! Elle vous a toujours aimé !
— Non ! C'est faux ! Vous mentez ! Elle a toujours préféré Angeliqua, son petit ange parfait ! riposta amèrement Carole.
— Votre mère, vous aimait aussi. Peut-être qu'elle ne vous le disait pas autant que vous le vouliez, mais je suis certain qu'elle vous aimait et vous chérissait comme n'importe quelle autre mère avec son enfant…, déblatéra t-il, d'un mouvement de sa main.
— Non ! Elle n'était pas comme ça ! Elle me rabaissait sans cesse et devant tout le monde ! Je n'étais rien pour elle ! Vous ne savez pas ce que c'est de n'être rien ! ragea t-elle avec son arme, tremblante, entre ses mains.
— Si, je sais ce que c'est de n'être qu'une petite chose fragile sans pouvoir se défendre contre des personnes plus fortes que vous… Qui ont le pouvoir de vous détruire jour à après jour…qui vous punissent d'être ici…
— Ce ne sont que des mots ! contra t-elle, hors d'elle en étant presque à la limite d'actionner la détende de son arme.
— Mon père me battait ! s'écria t-il, presque dans le but de lui faire entendre raison avant de reprendre d'un ton plus calme.— Alors je…je sais… Je sais ce que vous ressentez mais Jessica n'a pas à être puni de ce que votre mère vous a fait subir ! Aucun enfant ne devrait subir du vécu de son parent ! Ne soyez pas votre mère Carole !
— Je…, souffla t-elle déboussolée.
— Pensez à votre fille ! Chelsea ! Vous pouvez changer le cours des choses tant que vous en avez encore le temps !
De son oeil d'expert, Cal pu entre-apercevoir un semblant d'hésitation dans la gestuelle de Burton. Ce résumant dans son esprit à une chance en plus de sauver Jessica mais ce fut sans compter l'arrivée impromptu de Kowalski entrant dans l'atelier avec son arme en avant.
— Lâcher votre arme Mme Burton ! Je n'hésiterais pas à tirer !
Sous l'ordre de la policière, la ravisseuse, troublée par ses multiples attentions, ne savait plus où donner de la tête. En voyant l'index de Burton se pressant, un peu plus à chaque seconde, sur la détende de son arme, Kowalski se tint prêt à la neutraliser à tout instant. L'échos des alarmes des véhicules de police résonnant dans le lointain ; laissait déjà présager le dénouement de cette affaire. La seule question encore en suspend était de savoir comment celle-ci se finirait. Et souhaitant éviter à tout prix le bain de sang, Cal émit une petite moue de sa bouche puis remarqua un léger voile de tristesse passer sur le visage de Carole. Une ouverture était possible. Il devait simplement tenter le tout pour le tout. D'un pas mesurée, il s'approcha de Burton pour tenter de la désarmer lorsque Kowalski, le voyant faire, le rappela vivement à l'ordre:
— Lightman !
— Laisser moi une chance, quémanda t-il, d'un geste de sa main pour lui signifier de rester à sa place.
Pas vraiment enclin à respecter son choix, la lieutenant de police s'apprêta à lui refuser tout acte d'héroïsme jusqu'au moment où elle le vit à hauteur de la femme armée. D'un soupir rageur, la brune garda son arme pointée sur Burton bien que le danger d'avoir plus de victime venait de s'accroitre en quelques secondes.
— Pensez-vous que Chelsea mérite que sa mère soit tuée ? Pensez-vous qu'elle mérite d'être seule, argua Lightman, en avançant lentement avec ses mains en avant.— Nous savons tous deux ce que c'est d'attendre quelque chose d'une personne que nous n'auront jamais… Ne soyez pas cette personne, Chelsea a besoin de vous ! De votre amour…
— Je l'aime, murmura t-elle, des larmes coulants le long de ses joues.
— Et elle aussi, continua t-il, d'un pas de plus.
— C'est ma fille et elle est tout pour moi…
— Je sais…, souffla t-il en posant enfin sa main sur le revolver afin de la désarmer en douceur. L'arme entre ses mains, il la tendit à Kowalski qui s'empressa de la ranger sur elle et de menotter Burton.
— Mme Burton je vous arrête pour séquestration…
Sans plus tarder, Cal s'agenouilla au près de Jessica et la détacha de ses liens le plus rapidement possible.
— C'est fini… tu n'as plus rien à craindre, la rassura t-il, en prenant la jeune fille terrorisée dans ses bras. Une fois cette dernière calmée, il l'entraina à l'extérieur pour la laisser entre les mains des secouristes.
— Cal ! l'interpella Gillian, au loin, en accourant dans sa direction pour le prendre dans ses bras et le serrer contre elle aussi fort qu'elle le pu.
—Ça va ?!
— Ouais ça va… J'ai rien…
— J'ai eu si peur…
— J'vais bien…, souffla t-il, d'un baiser dans ses cheveux en nichant sa tête contre son cou pour la rassurer.—C'est fini…
Dans les bras de son épouse, Cal observa Mme Burton se faire escorter par deux agents de police. Déviant son regard, il remarqua ensuite la mère de Jessica, appelée par les forces de l'ordre, se précipiter avec bonheur dans les bras de sa fille. Le bain de sang avait une nouvelle fois de plus pu être évité. Est-ce que cela sera encore le cas lors de leur prochaine affaire... C'était une question qui hantait toujours l'esprit de l'expert en mensonge à chaque fin de mission périlleuse. C'était un risque qu'il prenait parce que c'est ce qu'il était, songea t-il en poussant Gillian hors de ce lieu.


À SUIVRE...

Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6

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