LIGHTMAN5
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La proposition

Il le veut, il ne pense plus qu'à ça, il l'aime plus que tout alors pourquoi n'arrive t-il pas à faire le premier pas ?
Était-ce vraiment une bonne idée d'invité son ami mentaliste lors de cette remise en question ?


Genre : Romance - Humour
Note : Emily a 5 ans. Cal et Gillian sont ensemble.

— Si tu veux mon avis, celle-là est bien trop voyante !
— En fait Patrick, je n'ai à aucun moment demandé ton avis sur aucune des bagues que j'ai pu regardé ! s'exaspéra Cal, quant à la présence impromptu de son ami. — Bien que tu n'aies pas pu t'empêcher d'y marmonner tes petits commentaires qui soit disant passant étaient tous aussi inutiles que la veste de costume que tu portes sous ce soleil battant les 30°c…
— 27°c pour être exact ! M'enfin c'est comme tu veux…, rectifia le mentaliste en se balançant, d'avant en arrière, avec ses pieds.
— Eeet je ne t'ai jamais non plus demandé de m'accompagner dans cette bijouterie !
— Heureusement que j'ai vu la carte de visite du bijoutier dans tes poches de jean ! Sinon je n'aurais jamais pu t'accompagner !
— À une machine près, soupira l'expert en mensonge, d'une petite moue de sa bouche.
— Au fait, c'est même assez négligeable de ta part de laisser un tel indice à la vue de la future Madame Lightman ! Surtout dans un pantalon qu'elle, tel que je la connais, lave à la machine ou enlève pour son bon plaisir…
— De un je m'occupe aussi de la machine à laver ! Et de deux… la ferme Patrick !
— Aaah toujours le mot pour rire celui-là ! Un vrai bout en train ! Si vous l'aviez vu à l'anniversaire d'un de nos ami écrivain, déclara Patrick pour le bijoutier qui, derrière son comptoir à bijou, écoutait vaguement leur discussion fort passionnante.
— Ça valait vraiment le coup de faire 8H de vol pour l'entendre jaspiner sur sa belle-mère !
— Patrick, je crois que ce monsieur en n'a rien à faire d'entendre tes histoires à dormir debout…
— Rhoo mais non ! Je suis certain qu'il aimerait l'écouter ! C'était tellement drôle ! Raconte-lui le moment de ta première rencontre avec elle, lui commanda le blond d'un large sourire.
— Si tu ne tais pas tout de suite, je te jure que je te fais passer derrière cette vitre…
— Pfff… tu dis que les français sont râleurs mais toi, je ne te vois sourire qu'une fois par mois !
— Patrick ?
— Mmh ?
— La ferme !
— Ok… mais je ne pourrai plus t'aider à choisir la bague pour la femme de ta vie !
— Comme tu le dis si bien, c'est la femme de ma vie ! Donc… je vais choisir moi-même, si tu le veux bien, l'implora t-il avec un geste de sa main et une légère grimace sur son visage.
— Et qu'avez-vous choisi Monsieur ? quémanda le bijoutier presque avachi sur le comptoir de présentation envahit de diverses boites de bijoux.
À cette cruciale question, Cal avait émit une petite moue de sa bouche pour serrer ses dents avant de plisser ses yeux et de demander à son interlocuteur :
— Vous pouvez me remontrer la bleue ?
D'un long soupir, le bijoutier présenta pour la troisième fois le dit bijou à l'expert en mensonge toujours aussi hésitant. Cal passa une main nerveuse dans ses cheveux et ragea sous le regard intrigué de son ami :
— Raah je ne sais pas… J'crois que c'était même stupide de venir ici.
— Vous souhaitez peut-être réfléchir et revenir une autre fois ? proposa le bijoutier.
Il reposa la bague sur le comptoir et soupira :
— Oui… je crois que je vais faire ça… Et encore désolé pour le dérangement…, s'excusa t-il, en désignant évasivement les bijoux éparpillés.
— Ce n'est pas grave monsieur, bonne soirée, souhaita le vendeur en commençant à faire du rangement.
— À vous aussi…
Désappointé, Lightman se détourna du bijoutier et quitta la boutique derrière les pas inquiets du mentaliste. Dans les rues nocturnes de la capitale, les deux hommes marchèrent, côte à côte, en profitant de l'air vivifiant de la nuit. Jane jeta un regard en biais au visage renfrogné de son ami. Les mains dans les poches de sa veste de costume, il signala innocemment :
— Il y avait de belles bagues tu sais.
D'un regard perdu, Cal contra :
— Pas assez bien pour elle.
— On parle toujours des bagues ?
— De quoi veux tu qu'on parle d'autre ?
— Je ne sais pas. Peut-être du fait que t'hésites encore à faire ta demande ? répliqua t-il, sans regarder l'expert en mensonge qui s'était arrêté net. Ce dernier fixa songeur le mentaliste continuer son chemin puis reprit sa route sans un mot.

Un peu plus tard, Jane et Lightman étaient retournés chez ce dernier après cette quête de bijou infructueuse. Ils dépassèrent le vestibule et arrivèrent dans la cuisine où les attendait une Gillian souriante s'affairant à cuisiner le diner de ce soir. Elle sourit à leur venue et demanda jovialement :
— Alors, ce match il était bien ?
Pour ne pas éveiller les soupçons, Cal avait dû mentir à la psychologue sur le but réel de sa sortie en ville. Le seul mensonge qu'il avait trouvé le plus plausible en terme de durée, c'était un match de foot. Il est vrai que Jane n'appréciait guère le sport, mais d'un autre côté il n'était pas censé venir avec lui.
— Super ! Un public de folie, répondit Patrick tout sourire, au contraire de Cal qui arbora un visage impassible.
L'expert en mensonge prit une bière dans le frigo, et s'installa autour de l'îlot central en embrassant au passage sa compagne. En continuant sa recette, Gillian demanda souriante à son conjoint :
— Et toi, chéri ? T'as aimé ?
— Ouais c'était… sympa, affirma t-il avec un léger sourire qui disparut très vite après une gorgée de son alcool.
— Tant mieux ! Bon et bien, j'ai presque fini de cuisiner. On pourra bientôt manger !
— Génial ! s'enthousiasma Jane.
Captivé par un point invisible sur la table, Cal ne semblait pas avoir entendu les paroles de sa petite-amie qui commença à mettre la table avec l'aide du mentaliste.
Une fois le repas terminé, les trois protagonistes s'étaient retrouvés devant la télé pour regarder un film avant d'aller se coucher. Installé dans un fauteuil, Jane dégusta sa tasse de thé et regarda discrètement ses deux amis enlacés sur le canapé. Il observa plus particulièrement Cal qui était toujours aussi perdu dans ses pensées. Le film terminé, Gillian s'était lentement détaché de Cal en soufflant d'une voix ensommeillée :
— Je suis fatiguée, je vais me coucher…
— Je te rejoins bientôt, affirma t-il, d'un rapide sourire.
— Ok, sourit-elle.
Elle l'embrassa furtivement sur ses lèvres puis emprunta le chemin des escaliers en effleurant l'épaule de Patrick pour lui souhaiter une bonne nuit.
— Bonne nuit Gill' ! répondit Jane. Ne rêve pas trop de moi, j'en connais un qui deviendrait jaloux !
La psychologue ria puis disparut à l'étage en laissant les deux hommes devant la télévision. Le regard hagard, Cal n'était pas conscient de l'attention que portait Patrick sur sa personne.
— Quoique tu penses à cet instant, tu as tors.
Il termina le fond de sa tasse, la reposa sur la table basse et quitta la pièce sous les yeux interrogatifs de Lightman. Après le départ de son ami, Cal continua de regarder différents spot-publicitaires sans vraiment y prêter d'attention puis il décida d'éteindre sa télé. Il se passa une main lasse sur le visage et rejoignit sa chambre à l'étage. À l'intérieur, il prit gare de ne pas faire de bruit et s'allongea avec délicatesse dans son lit pour ne pas réveiller la jeune femme dormant paisiblement. Il l'observa quelque instant dans la pénombre de la pièce. D'un léger soupir, il contracta ses tempes en dérivant son attention sur le plafond immaculé. De là, divers pensées s'entremêlèrent dans son esprit torturé l'empêchant ainsi de trouver le sommeille. Il rêvassa longuement jusqu'au moment où ses paupières s'étaient lentement fermées pour le faire sombrer dans l'inconscience.

OoO

Le lendemain matin, Cal ouvrit lentement ses yeux pour s'habituer à la lumière du jour. Il se retourna sur le côté et remarqua que la femme qui partageait sa vie n'était plus là. D'un petit rituel, il détendit chacun de ses muscles avant de se rendre dans la salle de bain pour une douche matinale. Une fois habillé, il descendit au rez-de-chaussée et rejoignit sa petite-amie et son meilleur ami dans la salle à manger où ils dégustèrent un petit déjeuner. À table, Gillian aperçut Cal et l'interpella joyeusement :
— Hey chéri, viens manger avec nous ! Patrick nous a préparé un beau festin !
— J'vais juste prendre un café. Je n'ai pas très faim ce matin, répondit-il, en s'installant à côté de la jeune femme. Cette dernière posa une main contre son front pour vérifier s'il n'avait pas de température et demanda inquiète :
— Tu vas bien ?
— Oui, pourquoi est-ce que tu me demandes ça ?
— Parce qu'il y a du thé sur la table ! signala Patrick comme une évidence.
— J'ai l'impression que tu n'as pas dormis, constata Gillian inquiète. Tu m'as l'air fatigué Cal. Tu devrais aller te reposer en…
— Non, non, l'interrompit-il. C'est juste que… qu'il y a trop de travail à l'entreprise c'est tout, ne t'inquiète pas pour moi chérie, la rassura t-il, d'un fin sourire.
— C'est normal que je m'inquiète pour toi. Je t'aime ! proclama t-elle souriante. Elle l'embrassa sur sa joue pour ensuite débarrasser la table et partir dans la cuisine avec quelques plats sales.
— Je crois qu'elle a tout dit, souffla Jane pour reprendre plus fortement :— Bon ! Ce n'est pas tout ça, mais 'faut que je file !
— Tu vas où Patrick ? lui demanda Gillian dans la cuisine.
Jane s'essuya la bouche avec une serviette puis se leva de sa chaise en répondant :
— Voir un ami !
— Tu veux que moi ou Cal on t'accompagne ?
— Oh non ! Ne vous dérangez pas pour moi, je vais marcher ! Et puis, vous avez deux jours de repos profitez-en !
— Tu rentres pour diner ?
— Je serai là ce soir !
— Ok, passe une bonne journée !
— À toi aussi Gill' ! Cal, termina t-il, en allouant un grand sourire à son ami qui leva sa tasse en l'air pour toute réponse. Patrick quitta la maison du couple et partit vaquer à ses occupations.
Cal ne s'aperçut pas que quelques minutes avaient déjà défilé depuis le départ du mentaliste. Toujours à table, il était resté immobile avec sa tasse de café à moitié vide entre ses mains.
— Cal ?
Perdu dans ses pensés, l'expert en mensonge ne réagit qu'à la seconde interpellation et tourna sa tête pour enfin remarquer Gillian debout à ses côtés.
— Cal, tu m'entends ?
— Hein quoi ? Excuse-moi tu me parlais ?
— Je te demandais si tu voulais qu'on fasse quelque chose en particulier aujourd'hui ou si tu préférais qu'on reste à la maison…, susurra t-elle au creux de son oreille, en passant ses bras autour de son cou pour glisser sensuellement ses mains sous sa chemise.
— Je ne sais pas, comme tu veux…
La psychologue tiqua sensiblement à cette réponse. D'ordinaire, il ne lui fallait qu'un mot ou même aucun pour que son compagnon l'entraine dans leur chambre à coucher. Quelque chose travaillait son esprit et elle devait essayer de l'apaiser. Soucieuse, elle s'installa sur une chaise à ses côtés dans l'optique d'obtenir une conversation à coeur ouvert.
— Cal… Je sais que quelque chose ne va pas. Patrick n'est pas là, on est que tous les deux… Si quelque chose te tracasse dis le moi, je pourrais t'aider ! le rassura t-elle avec une main tendre sur sa cuisse.
— Tout va bien Gill' ! Je t'assure !
— Cal… je te connais. Lorsque tu es distant et évasif comme ça, je sais très bien que quelque chose t'embête.
D'un visage impassible, l'expert en mensonge émit une petite moue de sa bouche puis déplaça tendrement une mèche de cheveux de la psychologue afin de pouvoir ancrer son regard rassurant dans celui inquiet de cette dernière.
— Pour la dernière fois chérie, je vais bien ! Juste un peu de fatigue dû à la dernière affaire c'est tout.
Cela ne réussit pas à convaincre totalement sa compagne. Cal baissa sa tête une demi-seconde pour la relever avec un fin sourire et lui proposer :
— Écoute… Et si on allait au restau' puis se balader tous les deux au parc pour se changer les idées, ok ?
Gillian savait parfaitement qu'il n'irait pas plus loin et abdiqua :
— Ok… si tu veux.
Cal esquissa un sourire à cette réponse puis embrassa la jeune femme qui caressa tendrement une de ses joue en lui rendant son sourire.
— Je vais me préparer, à toute suite !
— Yep ! répondit-il jovialement, en penchant sa tête sur le côté pour l'observer s'éloigner. Au moment de sa disparition, l'expert en mensonge arbora une mine des plus inquiète.

OoO

Après le déjeuner, Cal avait guidé sa compagne, comme prévu, jusqu'à un parc non loin de chez eux pour s'évader et décompresser de cette semaine éprouvante. Main dans la main, ils marchèrent le long d'un chemin bordant des arbres, une pelouse fraichement tondue et un lac artificielle. Discutant de tout et de rien, les deux amoureux ne semblaient pas avoir vu le temps passer ensemble.
— J'aimerais bien partir à la grande maison pour nos prochaines vacances, proposa Gillian.
— C'est vrai qu'avec ce temps, ça serait idéal pour passer quelques jours là-bas.
— En plus, Rick et Kate m'ont dit qu'ils passeraient et Mac aussi !
— Aah si Mac, vient ! Je ne pourrais plus faire barrage ! plaisanta t-il.
— Ne sois pas jaloux, Mac est juste un ami rien de plus !
— Ton meilleur ami, sourit-il.
— Oui… mon meilleur ami après toi…
— Ne me demande pas pourquoi, mais la seule personne à voir Mac comme un rival c'est Rick !
— Rick ?
— Il dit que la seule chose qui diffère entre eux, c'est que Mac serait le héros ténébreux dans les romans et lui le gars rigolo qu'on aime juste pour rire entre deux pages de drame !
— N'importe quoi, ria t-elle.
Gillian cibla un banc libre face à un terrain de jeu d'enfant. Elle invita son compagnon à s'assoir sur celui-ci et se cala dans ses bras protecteurs.
— On est bien ici…, souffla t-elle de manière apaisée.
— Mmh…, approuva t-il, en l'embrassant dans ses cheveux.
Un silence apaisant se glissa entre le couple qui profita de ce moment de calme pour se ressourcer. Cal observa pensivement deux parents jouer avec leurs enfants au terrain de jeu. Sa tête penchée sur le côté, il sembla réfléchir à diverses questions que lui suscitait ce tableau lorsque, d'une petite moue de sa bouche, il décida de briser ce mutisme mutuel.
— Gillian ?
— Oui ?
— Est-ce tu crois que tu m'aimeras toujours même si je ne serais jamais pour toi l'homme idéal…
Intriguée par ces paroles, Gillian releva légèrement sa tête pour rencontrer avec inquiétude le regard perplexe de l'expert en mensonge.
— Où tu veux en venir ?
— Bien… j'ai beaucoup de défauts comparé à Marc… et je me demandais si parfois tu ne pensais pas avoir fait une erreur…
— Cal, je t'aime pour ce que tu es. Tu es un père merveilleux avec Emily, un patron passionné, un homme protecteur et attentionné avec moi…
— Tu ne sors pas avec quelqu'un d'autre, plaisanta t-il.
— Chéri… Je n'ai jamais cru au prince charmant. J'ai toujours pensé qu'une relation se travaillait chaque jour, et c'est ce qu'on fait… Bien sûr que tout ne peut pas être parfait, qu'il y a des disputes, mais c'est ça une relation amoureuse. Et tu sais… je ne suis pas parfaite non plus.
— Ça je n'en suis pas si sûr, sourit-il.
Elle émit un léger sourire à ce compliment et ajouta :
— Quoiqu'il se passe, il y a une chose dont je suis sûre… c'est que je resterai avec toi parce que je t'aime, allégua t-elle avec un fort sérieux dans ses yeux.
Il serra un peu plus sa compagne dans ses bras alors qu'il la vit dériver son attention sur la petite famille riant à une bêtise des enfants. Ils restèrent enlacés sur ce banc jusqu'au moment où il était l'heure pour eux de rentrer à leur domicile. Les deux experts en mensonge errèrent dans les rues de la ville lorsque Cal s'était arrêté dans sa marche pour fixer un point dans le lointain. Gillian examina le visage de son compagnon pour tenter d'expliquer son comportement étrange, en vain. Elle fronça ses sourcils d'inquiétude et demanda :
— Un problème ?
— Oh rien ! C'est juste que… j'avais oublié de faire une chose importante avant de rentrer, bredouilla t-il, d'un geste évasif de sa main. Ça te dérange… si je te laisse et que je te rejoins à la maison tout à l'heure ?
— Tout va bien Cal ?
— Oui, oui ! C'est juste, un tout petit truc à régler pour… Patrick !
À moitié convaincue, elle arbora une expression suspicieuse. Nul doute qu'il lui cachait quelque chose. Son désir d'en savoir plus sur le sujet s'empara d'elle, mais elle se ravisa rapidement en songeant qu'il avait tout aussi le droit à ses petits secrets. C'est finalement avec une totale confiance en lui, qu'elle lâcha un léger sourire avant de l'embrasser sur sa bouche. Elle délaissa sa main pour reprendre son chemin et souffla souriante :
— Alors, à tout à l'heure…
— Ouais…
Cal contempla la psychologue disparaître à un angle de rue puis respira un bon coup avant de traverser la route pour rejoindre le côté opposé.

OoO

La nuit tombée, Cal retourna à sa maison en mettant de l'ordre dans toutes ses pensées dernièrement embrumées. Devant sa demeure, il remarqua intrigué une autre voiture garée derrière la sienne. Il passa la porte d'entrée et entendit l'écho d'une voix familière. C'est avec un sourire qu'il rencontra dans son salon un grand homme brun se retourner dans sa direction.
— Salut Cal ! s'exclama joyeusement celui-ci.
— Rick ? Mais qu'est-ce que tu fais ici ?
Souriant, l'expert en mensonge offrit une rapide accolade à son ami écrivain qui lui répondit :
— Oh ! C'est très simple, un ami blond m'a dit que tu avais besoin d'aide alors j'ai pris le premier avion pour Washington et… me voilà !
— Besoin d'aide ? répéta t-il avec un sourcil levé.
Cal regarda Jane esquisser un fin sourire mystérieux, jusqu'au moment où Gillian fit son entrée avec un mug de café bien chaud pour Castle. Ce dernier remercia la jeune femme et dégusta la boisson avec un sourire.
— Bien noir ! Comme je l'aime !
— Rick est ici pour des dédicaces de son livre alors il en a profité pour passer nous dire bonjour ! expliqua Gillian à son compagnon, qui avait acquiescé à cette réponse. — Tu restes diner avec nous ?
— Euh…oui pourquoi pas ! confirma Castle. Ça sera toujours mieux que de manger la cuisine de Beckett, plaisanta t-il.
— Rooh t'es dur avec elle Rick ! Kate cuisine très bien !
— Tu te souviens de son poulet rôti ?
— Mmh moui c'est vrai…
— La seule chose qu'elle sait réussir, c'est le carpaccio ! Et encore… la dernière fois, les tomates avaient un gout étrange…, déclara t-il, d'un air songeur.
— Oh tiens, je sais ! Et si je te montrais comment faire un magnifique soufflé de pomme de terre ! proposa jovialement Jane à la psychologue.
— Si tu veux ! Bien que je pense que tu n'arriveras jamais à la hauteur de Sam', répliqua la jeune femme amusée.
— C'est vrai ! Mais j'ai aussi ma petite recette personnelle dont tu m'en diras des nouvelles !
— Dommage que Teresa et toi n'habitiez pas ensemble…
— Pourquoi dis tu ça ?
— T'aurais été une fabuleuse ménagère !
— C'est ce que je n'arrête pas de lui dire, mais elle ne veut pas me croire !
— Patrick…, soupira t-elle rieuse.
Le mentaliste ria et poussa son amie dans la cuisine. Cal les observa se chamailler et soupira :
— J'me demande quand il sautera enfin le pas avec Teresa…
— Moi aussi ! En parlant de sauter le pas… on pourrait discuter 5 minutes ? quémanda Richard, d'un pincement de lèvres.
D'un froncement de sourcils, Cal capta une fine inquiétude dans la voix de l'écrivain et lui indiqua d'un hochement de tête de le suivre à l'extérieur. Les deux hommes s'adossèrent silencieusement contre la rambarde du porche de la maison. Un battement plus tard, Richard avoua :
— Si je suis venu, ce n'est pas pour dédicacer des livres.
— Je sais, Patrick ne sait pas mentir.
— J'espère que Gillian ne le sait pas !
— J'pense que si mais tant que vous êtes là, elle est heureuse.
— Elle est une femme merveilleuse…
— Ouais…
— Cal… Patrick m'a appelé et m'a dit que tu souhaitais faire ta demande en mariage à Gillian, mais que tu n'arrivais pas à faire le premier pas.
Sans attendre, Cal fouilla dans la poche intérieure de sa veste pour extirper une petite boite noire qu'il tendit implicitement à son ami. Perplexe, Castle attrapa l'objet entre ses mains et l'ouvrit avec une extrême délicatesse. Stupéfait, il découvrit une splendide bague rutilante sertie d'une pierre bleue.
— Waah elle est magnifique, s'exclama subjugué l'écrivain.
— Mmh.
— À ce que je vois, tu m'as devancé.
— J'ai la bague, mais cela ne veut pas dire pour autant que j'arriverai à…
— Franchir le pas ?
— Ouais…
— Écoute, Cal… Je sais que l'idée de t'engager avec une personne te fais peur, surtout depuis ton divorce avec Zoe mais… Gillian est une femme géniale et je suis sûr qu'entre vous cela marchera parce que vous êtes fait l'un pour l'autre… Et je sais que tu seras prêt à tout pour la rendre heureuse…
— Ce n'est pas qu'une question d'engagement. Je sais que Gillian est la personne… qui est faite pour moi…
— Alors, dis moi ce qui te freine ?
— Et si je n'étais pas la personne qui est faite pour elle ?
— Tu ne le sauras pas, si tu n'essayes pas, rétorqua t-il, en voyant son ami baisser son regard. Richard comprit que Cal n'était pas encore tout à fait convaincu et joua le tout pour le tout, en alléguant :
— Quand… Quand j'ai demandé à Kate de m'épouser, je ne savais pas si notre relation fonctionnerait. On est si différent en tout point de vue… que j'ai eu peur qu'elle puisse se lasser de moi. Ce n'était qu'une fausse excuse… On s'aime tellement qu'on oublie ce qui nous distance. C'est même nos différences qui nous ont rapproché. C'est vrai, il y a eu des moments difficiles mais… tu sais quoi ? On les a surmontées parce que pouvoir être ensemble et se retrouver ça valait le coup, parce qu'elle est tout ce que j'ai de plus précieux au monde avec ma fille et ma famille…
— Je ne veux pas la faire souffrir par ce que je suis.
— Malheureusement… cela arrivera un jour ou l'autre, mais je promets que vous arriverez à surmonter toutes les difficultés et à vivre vos moments de bonheur ensemble. Et si jamais il y avait le moindre problème, on sera là pour vous aider parce qu'on est une famille.
— Mmh…
— Gillian t'aime et tient à toi bien plus que tu ne l'imagines. Quand tu n'es pas là et qu'elle parle de toi, ses yeux brillent de mille feux et son sourire dépasse les…
— Rick, soupira Cal, en levant ses yeux au ciel par tant de niaiserie.
— Un peu trop poétique ?
— Un peu oui.
— Désolé, grimaça t-il, mon côté romantique qui revient ! Plus sérieusement, je n'imagine pas dans les années à venir Gillian sans toi et inversement. Et cela même avant que vous ne soyez ensemble, on savait tous qu'il existait derrière cette barrière d'amitié, un Cal et Gillian… Ou le LightFost… Lighter, GiCal ! Non…le Callian ! Ça sonne mieux je trouve ! C'est comme ça que disent les fan de couple ! Moi et Kate ça serait les…Caskett ! J'avoue que c'est un peu étrange si on pense au cercueil ! Sauf si on se dit que notre amour erra jusque dans l'éternité !
— N'importe quoi, ria Cal ainsi que son ami.
— Pour te dire la vérité… j'étais effrayé à l'idée de faire ma demande, est-ce qu'elle allait dire oui ou non… allait-elle me frapper…
— J'avais aussi pensé à ça !
— À ouais ? sourit-il. En tout cas, je sais que même si elle avait refusé, je n'aurais jamais regretté de l'avoir fait. C'est un peu cliché mais… On a qu'une seule vie et je ne veux pas qu'un jour, je puisse avoir de regret en me disant ce qu'aurait pu être ma vie si je ne l'avais pas fait. Tu mérites de connaitre le bonheur d'être aimé par une femme qui sais ce que tu es et dont tu n'as pas besoin de réprimer ta vraie nature. Le jour où tu as couru dans cet aéroport pour la rattraper, je savais que quoiqu'il arrive tu ne la lâcheras jamais, et que je n'avais pas à m'inquiéter de la suite. Parce qu'au moment où je vous ai vu croiser votre regard… j'ai vu la même émotion passer lorsque que je regarde Kate ou quand Patrick regarde Teresa, un mélange d'amour, d'amitié, de tendresse, de douleur mais aussi de promesse.
— T'aurais dû écrire des livres romantique !
— Ouais je sais, ria t-il. J'hésitais entre ça et le policier ! Dieu sait pourquoi, je savais que j'aurai plus de filles et de succès avec ça !
— Pas faux !
— Je te promets que tout se passera bien, et qu'on sera là pour toi, affirma le brun, en rendant la petite boite à son propriétaire.
— Maintenant, c'est à toi de voir la suite.
— Ouais…
Cal contempla pensivement la bague et referma la boite sur elle-même à l'appel de sa compagne dans la cuisine.
— Merci Rick… pour tout.
— Oh de rien ! Mais si tu te maries, laisse-moi te donner quelques petits conseilles pour ton mariage !
— Je crains le pire…
— Premièrement ! Pas de fontaine au chocolat ! proclama t-il, d'un air très sérieux.
— Pourquoi ?
— Tu ne te souviens pas quand Lisa s'est prise dans le mécanisme ?!
— Oh oui… Greg l'avait appelé la femme chocolat toute la soirée en criant aux diabétiques de ne pas l'approcher, répondit Cal, en rejoignant son domicile avec son ami. — J'me demande encore comment cela a pu arriver…
— Greg m'a dit que c'était à cause d'un mauvais réglage, stipula Richard.
— Mouais, fit-il dubitatif, d'une petite moue de sa bouche, en fermant la porte d'entrée.

OoO

Le jour suivant, Cal profita de l'absence de Gillian, retenue au Lightman Group, pour convier tous ses amis à venir chez lui. Suite à plusieurs appels, il avait réussi à organisé une sorte de réunion générale pour leur donner quelques explications quant à sa future demande. Tous les yeux étaient braqués sur sa personne. Lightman inspira un bon coup et proclama :
— Salut à tous et merci d'être venus aussi nombreux !
— Pour ma part, je n'avais pas grand chose de prévu ! déclara House dans le canapé. Quoique… j'ai des flash d'un patient en train de mourir…Oh non, c'est surement pas grave, continues !
— O—k ! Donc si je vous ai tous réuni ici, c'est pour vous dire que je comptais faire ma demande en mariage à Gillian et…
Cal ne put dire un mot de plus que tout le groupe cria de joie à l'annonce de cette grande nouvelle. Quelques personnes s'étaient même regroupées autour de lui pour le prendre dans ses bras et le féliciter de cette décision.
— C'est trop génial ! s'exclama Abby en serrant l'homme dans ses bras.
— Euh vous m'étouffez un peu, signala t-il
Ses amis s'écartèrent de lui pour lui laisser plus d'espace. Jane passa un bras amical autour des épaules de Cal et proclama gaiement :
— Je savais que t'allais le faire.
— Tu vas lui demander quand ? l'interrogea Kate extasiée par cette idée.
— Aujourd'hui, répondit-il, d'un léger sourire. De nouveaux cris se répandirent à cette affirmation lorsque Cal décida de tempérer une seconde fois le groupe survolté.
— Du calme ! On a encore rien commencé !
— C'est tellement excitant ! s'exclama surexcitée Penelope Garcia.
— Écoutez… Je sais que Gill' tient à vous comme à sa propre famille et…moi aussi. C'est pour cela que je me suis dit qu'il était impensable pour moi que vous ne soyez pas présent à cet événement… Donc si vous le voulez bien, j'aimerai qu'on organise une surprise pour Gillian tous ensemble, vous êtes d'accord ?
Le groupe cria encore leur joie.
— Où tu veux faire ta demande ? l'interrogea Hotchner curieux.
— J'ai pensé au Lincoln Park. Dans la soirée de préférence pour qu'on ait plus de temps pour tout préparer.
— C'est une bonne idée ! Et puis, ça sera super romantique ! Je vois déjà le tableau : la nuit dans un parc avec des bougies, déblatéra Abby avec de grands yeux émerveillés.
— Du calme Abbs', la tempéra Gibbs.
— Si tu veux qu'on soit dans les temps, je pense qu'il faudrait se dépêcher, indiqua Castle, en regardant sa montre.
— Ok ! Pour aller plus vite on va se répartir les tâches ! Si certains veulent se mettre sur leur 31, il faudra louer des costumes, commanda Lightman.
— Je m'en occupe ! proposa Cuddy.
— Comme l'a dit Abbs', des bougies et des fleurs seraient le bienvenu !
— Pour moi, accepta Teresa.
— Une personne devra aussi tenir à distance Gillian pour ne pas qu'elle puisse rentrer à la maison. On aura sans doute des choses à préparer la-bas !
— Kate et moi, on peut s'en occuper ! signala Mac Taylor.
Cal acquiesça et dit :
— Ensuite il faudrait aussi…
L'expert en mensonge continua d'expliquer les moindres détails de son plan jusqu'au moment où il laissa chaque personne vaquer à leur quête respective. Dans sa chambre, Cal se prépara pour cette soirée qui allait à jamais changer sa vie. Face à son miroir, il délaissa sa cravate pour plus de décontraction. Il contempla son reflet alors qu'il revenait à ses pensées premières. À l'encadrement de la porte, une voix masculine proclama :
— Ne penses pas, contente toi d'agir.
Dans le reflet du miroir, Cal reconnu son ami Aaron Hotchner qui s'avança jusqu'à lui pour le rassurer dans ce moment de doute. L'expert en mensonge se retourna et souffla :
— Plus facile à dire qu'à faire…
— Elle dira oui, j'en suis certain, certifia le profiler, en croisant ses bras contre son corps.
— Aaron… Tout le monde me dit ça, mais je préfère me dire qu'il y ait une possibilité qu'elle refuse.
— Dis moi quelle en serait la raison ?
— Moi.
— Toi ?
— Oui, mon tempérament, mon passé…, argua t-il, d'un geste de sa main.
— Elle t'aime pour ce que tu es. Tu ne t'es jamais caché au contraire des autres hommes qui l'ont fait souffrir dans sa vie. Dont j'aimerais leur montrer ma façon de penser… Et pour ce qui est de ton passé… Je crois être le mieux placé pour te dire qu'elle arrivera à gérer cela et qu'elle arrivera à te protéger contre toi-même. Ton père ta détruit, ta mère t'a laissé un vide mais elle, elle te donnera tout ce que tu n'as pas eu.
— Notre passé est similaire et tu sais que je t'ai toujours écouté Aaron. Mais tu vois… malgré tes conseilles… j'ai quand même cette sensation au fond de moi qui me dit que je fais peut-être une erreur…
— C'est de la peur Cal et c'est tout à fait normal, dit-il, d'une main réconfortante sur son épaule. Ce que tu t'apprêtes à faire va changer ta vie. Tout va bien se passer.
— J'espère…
Au rez-de-chaussée, James Wilson clama :
— Cal ! Tu peux venir en bas s'il te plait !
Les deux hommes perçurent l'inquiétude dans la voix de du médecin. Ils s'échangèrent un regard perplexe puis descendirent au rez-de chaussé afin d'aller rejoindre le médecin dans le salon.
— On a un problème, débuta James avec une légère grimace.
— Voilà… Kate et Mac devaient tenir à distance Gillian de votre maison mais…
— Mais ? répéta Cal, comme s'attendant au pire.
— Gillian leur a dit qu'elle devait absolument y passer pour récupérer un document. Enfin… j'ai pas trop compris…
— Je peux lui apporter au bureau, ce n'est pas un problème !
— En fait… le problème c'est qu'elle est en route.
— QUOI ?! s'écrièrent tous ses amis, en s'arrêtant dans leurs préparatifs.
— Tu dis qu'elle est en route ?!
— Oui… avec Kate et Teresa. Elles ont essayé de la retenir mais Gillian tenait vraiment trop à ce dossier.
— Elle est là dans combien de temps ?
Wilson regarda son portable et stipula :
— D'après le sms de Kate dans moins de 5min.
— Et merde ! On ne pourra rien ranger !
— Attendez j'ai une idée ! s'exclama Castle. Je vais essayer de la retenir et vous pendant ce temps vous chercher le dossier !
— Ok ! Mais on ne sait pas de quel dossier il s'agit Rick, contra Cal désabusé.
— Ah oui c'est vrai…
Tout d'un coup, un crissement de pneu sur la route alerta le groupe déjà en panique.
— Vous avez entendu ?! s'exclama Derek.
Le médecin se déplaça vers la fenêtre de la maison pour apercevoir une voiture se garer avec trois jeunes femmes en sortir.
— Ce sont elles !
— On fait quoi ?! s'inquiéta Abby affolée.
— Il faut absolument la retenir ! On n'est pas du tout prêt, renchérit Penelope Garcia avec une boite de décorations dans ses bras.
— Du calme les filles, les tempéra Derek Morgan. Je pense que Castle a raison, il faut qu'une personne les retiennes pendant qu'on cherche le dossier ! Ce qui veut dire que la personne qui la retiendra devra soutirer le nom du dossier en question.
— Il faut que ça soit Patrick ou Rick, signala David Rossi, sinon Gillian va trouver cela étrange que d'autres personnes soient venues.
— C'est vrai…, soupira Cal, les mains sur les hanches. Il lança un regard circulaire dans la pièce et demanda : — Ou est Patrick ?
— Parti ! affirma Jennifer Jarrot.
— Où ça ?
— Avec Teresa, pour les bougies et les fleurs !
— Rhaaa c'est pas vrai, ragea t-il, en passant une main désespérée dans ses cheveux.
— Je peux le faire moi, se proposa Castle avec sa main en l'air. Cal afficha une expression hésitante. Le regard rivé par la fenêtre, Derek indiqua :
— Je crois qu'on n'a pas le choix, Mac a dû mal à retenir Gillian.
— Ok vas-y… Mais pas de gaffe, l'avertit l'expert en mensonge, en agitant son index devant sa personne.
— Tu me connais, répliqua t-il tout sourire.
L'écrivain en se précipita vers la porte d'entrée pour s'acquérir de sa mission.
— Justement…, soupira Cal.
Rossi tapa l'épaule de l'expert en mensonge en signe de confiance. Castle descendit les marches du perron à vive allure. Il pila net devant Gillian complètement surprise de voir l'écrivain encore à Washington.
— Rick ? Mais Kate m'a dit que tu rentrais à New-York aujourd'hui ?
— Euh…
Richard dévia son attention sur sa femme qui appuya son regard pour lui signifier implicitement d'inventer une histoire au plus vite.
— Oui ! C'est vrai ! Mais…en fait…
Désespérée par la piteuse façon de mentir de son compagnon, Kate roula ses yeux, soupira et déclara :
— En fait, vu que moi et Mac on s'était dit qu'on viendrait te voir aujourd'hui, j'ai téléphoné à Rick pour lui dire de rester un jour de plus pour qu'on reparte tous les trois à Manhattan !
— C'est ça, confirma le brun souriant, d'un claquement de doigt.
— Ah d'accord ! Et bien si vous voulez on peut sortir quelque part tous les cinq !
— Oui pourquoi pas ! Enfin NON ! se contra l'écrivain, avec de grands yeux ronds. Richard discerna l'expression confuse de la psychologue et s'empressa d'ajouter : —Je veux dire…hum…Cal n'est pas là !
Perplexe par cette réponse, elle demanda :
— Il t'a laissé tout seul à la maison ?
— Euh… oui ! Parce qu'en fait… il a besoin de toi au bureau ! Il m'a dit de te le dire dès que tu reviendrais, expliqua maladroitement Castle.
— Je reviens tout juste du bureau et je ne l'ai pas vu.
— C'est parce qu'il est parti il y a cinq minutes !
— Il t'a dit pourquoi ?
— Euh je crois que… c'est au sujet d'un dossier !
— Aah je pense savoir de quoi il s'agit, il est à l'intérieur je vais aller le chercher !
— NON ! s'écria t-il, en se plaçant rapidement devant son amie pour l'empêcher d'aller plus loin. — Parce qu'il… il est parti avec !
— Il est parti avec le dossier Chapman ?
— Euuh oui ! Et il faut que tu partes immédiatement le rejoindre !
— Bon, s'il t'a dit ça, je vais y aller !
— On vient avec toi, assura Kate, d'un sourire forcé.
— Vous êtes sûr ? Parce que vous pouvez rester ici avec Rick et nous attendre.
Mac poussa son amie jusqu'à sa voiture en alléguant :
— Ça nous ne dérange pas de faire le trajet avec toi ! Et puis, on profitera du temps qu'on est ensemble pour parler.
D'un signe de sa main, Castle regarda la voiture s'éloignée. Une fois celle-ci hors de sa vue, il pivota sur lui-même et accourut à l'intérieur de la maison pour rejoindre ses amis.
— On a un problème, proclama t-il afin d'obtenir l'attention de tout le groupe. — Enfin…encore un autre problème !
— Rick…, soupira Cal.
— Gillian voulait le dossier Chapman !
— Aaah oui c'est vrai ! Il fallait qu'on le donne absolument au chef de la police de Washington aujourd'hui ! Je sais où il se trouve !
— C'est pas ça le problème, réfuta t-il, en voyant l'expression d'incompréhension de l'expert en mensonge. — Pour éloigner Gill', je lui ai dit que tu étais parti au bureau avec le dossier et qu'elle devait absolument te rejoindre…
À cet aveu, le visage de Cal resta impassible et son corps se statufia.
— Hum Cal ?
— Je vais le tuer, souffla t-il.
— Bien que je comprenne ton ressentiment, je peux t'affirmer que c'est une très mauvais idée !
— Je vais le tuer !
— Avoir un meurtre sur le dos juste avant ta demande n'est pas vraiment la meilleur des choses à faire. Surtout que faire passer des oranges en prison, il doit y a mieux comme lune de miel tu ne crois pas ?
— JE VAIS LE TUER ! s'écria t-il, en tentant de rattraper le brun qui s'était mit à courir dans toute la maisonnée pour échapper à l'expert en mensonge fou furieux.
Immobile au centre de la pièce, Penelope déclara posément :
— Euh je crois que cela serait bien, si quelqu'un pouvait l'arrêter avant qu'il y ait vraiment un meurtre…
D'un long soupir, Gibbs se déplaça d'un pas sur le côté et attendit que l'écrivain apeuré est dépassé ses pieds pour empêcher Cal de continuer sa course poursuite. Retenu par l'agent du NCIS exaspéré, Cal beugla :
— Viens ici !
Dissimulé derrière la carrure militaire de Jack O'Neill, Richard réfuta :
— Franchement…. Je crois que je préfère rester ici.
— On se calme ! scanda l'agent du FBI, David Rossi. Tuer Rick, ne mènera à rien, juste à nous faire un peu plus de paperasse !
— Quoi ?! s'outragea l'écrivain.
— Je plaisante Rick !
— Drôle d'humour !
— Ce que je veux dire… c'est puisque Gill' est partie, cela nous laisse au moins une heure de champs libre, expliqua t-il, d'un rapide regard sur le cadran de sa montre.
— Attendez, si Gillian est partie… ça signifie qu'elle pense rejoindre Cal au Lightman Group, répliqua Morgan.
— C'est pas vrai…, soupira Cal totalement désespéré.
— J'ai une idée, dit Rossi, ce qui compte c'est que Gill' ait le dossier, si Cal n'est pas présent ce n'est pas grave, on inventera une histoire ! Kate et Mac la retienne là-bas et nous, on ira au parc pour finaliser les préparatifs.
— Surtout que la nuit ne tardera pas à tomber, ajouta Cuddy.
— On est revenu, signala jovialement Patrick.
Jane et Lisbon entrèrent dans le salon avec un carton rempli de bougies et de fleurs.
— Désolé d'avoir mit autant de temps. Jane hésitait sur la couleur des bougies, s'excusa Lisbon, en jetant un regard noir pour le mentaliste.
— Ce n'est pas de ma faute, si vous n'avez aucun gout en matière de romantisme !
— Excusez-moi ?! Vous vouliez prendre des bougies bleu !
— Bah oui pour la couleur des yeux de Gillian ! Comme ça, Cal aurait pu dire dans son discours, tes yeux étincelles de mille feux comme ses bougies que…
— Je peux le tuer aussi ? l'interrompit Lightman.
— Non, répondit platement Gibbs.
— Ça fait beaucoup de meurtre en 10 min… Il ne serait pas un peu psychopathe ? souleva House.
— Patrick écoute, débuta expressément Cal, il faut que tu ailles le plus rapidement possible au Lightman Group pour donner un dossier à Gill'.
— Pourquoi ?
— Trop long à t'expliquer ! Il faut que tu le fasses c'est tout !
— Je suis d'accord, mais je n'ai pas de voiture ! Je vous rappelle que je suis venu en avion, signala t-il en posant son carton au sol.
— Je t'accompagne ! J'ai garé mon 4X4 au coin de la rue, proposa Booth.
— Je trouve que c'est une bonne idée que cela soit Seeley qui l'accompagne, approuva Brennan. Comme ça, s'ils font un excès de vitesse ou s'il y'a un accident sur la route, il pourra toujours user de son statu social !
— Eeeet joyeux Noël ! scanda House, sans raison particulière.
Cal disparut du salon pour revenir cinq minutes plus tard avec le dossier et le donner au mentaliste. D'un large sourire, ce dernier affirma :
— Je te promets d'accomplir ma mission avec bravoure !
— C'est parti, clama Booth qui attrapa son mentaux en embrassant sa compagne au passage. Seeley et Patrick quittèrent rapidement la maison de l'expert en mensonge pour récupérer le véhicule de l'agent du FBI dans la rue adjacente. Les deux hommes partis, Cal ferma ses yeux pour tenter de calmer ses esprits. Le battement de son coeur revint à la normal lorsqu'il reconnu le parfum délicat de sa boisson préférée. Il ouvrit ses yeux et découvrit Rossi tenant une tasse de thé à hauteur de sa bouche.
— Il parait que ça détend, indiqua le profiler, en offrant la tasse à son ami.
— Surtout si t'es une femme enceinte, persifla House.
— Greg…, soupira Rossi.
— Quoi ? C'est vrai !
— Bon allez les enfants ! scanda Ducky, en reprenant sa tache décorative. On doit se dépêcher si on ne veut pas être en retard sur l'horaire.
— Et on n'est même pas payé, maugréa le médecin aux yeux bleus.

OoO

Patrick et Seeley étaient arrivés devant les portes du Lightman Group. Ce dernier avait conduit à vive allure sur les routes de la capitale, en faisant bien évidement attention de ne pas écraser une vielle dame au passage, pour arriver à temp à l'entreprise. Vacillant par ce rodéo mouvementé, Patrick indiqua au conducteur de rester à proximité de la voiture, le temps qu'il puisse remettre le dossier en toute discrétion. Dans l'agence, le consultant reprit contenance et se faufila dans les couloirs tel un agent secret dans le but d'éviter Gillian qui devait surement être encore présente sur les lieux. Il avait presque atteint son objectif lorsqu'il vit la psychologue accompagnée de Kate, Mac et de sa réceptionniste au détour d'un angle de couloir. Cette dernière paraissait être au courant de ce qui se tramait puisqu'elle tentait par tous les moyens de retenir sa patronne sur place. Par chance, Gillian était dos au mentaliste et ne pouvait donc pas s'apercevoir de sa venue. Dans la position opposée, Kate aperçut Jane agiter ses bras dans tous les sens et écarquilla ses yeux de stupeurs. La policière ravala sa surprise par un immense sourire et imagina un plan pour éloigner la psychologue pour laisser le champ libre à Jane.
— Gill' tu pourrais nous faire visiter ta salle d'analyse ? quémanda Kate, faussement enthousiaste.
— Mais… vous l'avez déjà vu tout à l'heure ? répliqua interloquée Gillian.
— Je sais mais…
— On aimerait poser quelques questions aux employés ! renchérit Mac.
— C'est ça ! Et j'aimerais beaucoup rencontrer ce Hunter dont Cal nous rabat les oreilles !
— Euh si vous voulez… mais avant j'aimerais aller voir Cal pour le dossier.
— Vous ne pouvez pas ! rétorqua précipitamment Anna.
— Pourquoi ?
— Parce que...le.. le Dr Lightman est en rendez-vous !
— En rendez-vous ? C'est étrange il ne m'a rien dit ?
— Euh oui… parce que c'est un client qui est arrivé sans prévenir !
— Je pourrais savoir son nom ?
— Non !
Face au refus de sa réceptionniste, Gillian fronça ses sourcils dans l'attente d'une explication.
— Non, parce qu'il ne me l'a pas dit ! Il l'a entrainé directement dans son bureau !
— Tu devrais le laisser avec son client, déclara Mac pour son amie. Comme ça de notre côté, on continue de visiter la salle d'analyse !
— Très bonne idée ! l'appuya Kate.
— Euh c'est à dire que le dossier doit être rendu aujourd'hui et qu'il est déjà 18H30, stipula Gillian légèrement inquiète.
— Je pense qu'il n'en aura pas pour longtemps ! 5min tout au plus, l'avertit Anna.
— Bien, si ce n'est que 5 min, je pense que je peux vous faire rencontrer quelque uns de nos employés !
— Génial ! s'exclama Kate, en poussant son amie à avancer.
Discrètement, la policière fit signe pour commander au mentaliste d'agir dès maintenant. Dès lors, Patrick courut jusqu'au bureau de Cal pour déposer soigneusement le dossier sur sa table de travail. La mission accomplie, il tenta de s'échapper du bureau, mais il s'entrechoqua avec une jeune femme lors de son passage en force.
— Oh excusez-moi ! Vous devez être Mr Jane ?
— Euh oui c'est moi ! Et vous c'est Anna, c'est ça ?
— C'est ça ! Le Dr Lightman a eu le temps de tout me raconter par téléphone ! Je trouve ça fantastique ce que vous faites pour Gillian ! Enfin bref, ce n'est certainement pas le moment de parler de ça ! Venez suivez moi, on va essayez de ne pas se faire voir par le Dr Foster et les employés ! Parce que vous savez, ici les secret ne se gardent pas plus de 5min, allégua la réceptionniste, en entrainant le mentaliste dans les divers couloirs de l'entreprise.
— Gillian est toujours dans la salle d'analyse ?
— Euh je crois que oui ! Enfin je l'espère…, souffla t-elle, en échangeant un regard inquiet avec Jane.
Les deux protagonistes parcoururent quelques mètres sans se faire repérer jusqu'aux portes d'entrée où une voix féminine les arrêta net dans leur évasion.
— Patrick ? Mais qu'est-ce que tu fais ici ?
Pivotant sur lui-même, Jane arbora un immense sourire et déclara :— Gillian ! Ça fait un moment qu'on ne s'était pas vu !
— Juste ce matin, lui fit-elle remarquée amuser.
— Ah oui c'est vrai ! Au fait, tu les as trouvés comment mes oeufs ?
— Euh… je…
D'un regard appuyé, Kate l'interrompit :
— Tu ne devais pas partir Patrick ?
— Ah oui c'est vrai ! J'ai du boulot qui m'attend donc…
— Je croyais que tu étais venu pour te reposer ? releva Gillian intriguée.
— Ouiii c'est vrai ! Mais Cal m'a appelé pour que je vienne ici afin de l'aider sur un dossier !
— Ah bon ? Pourquoi n'a t-il pas demandé mon aide ?
— Parce qu'il… pensait…
— Que vous deviez être trop occupé avec celui de Chapman, l'aida Anna.
— C'est ça ! Anna a tout à fait raison ! Il n'a pas voulu t'embêter pour de simples broutilles alors que tu travailles déjà assez !
— Bien… Et il est là ? J'aimerais bien lui parler.
— Euuh non ! Parce qu'en fait… il est parti !
— Parti ? répéta t-elle perplexe.
— Oui ! Il a déposé le dossier et il est parti !
— Mais je croyais qu'il voulait qu'on en discute, Rick m'a dit de le rejoindre et…
— Euuh effectivement, mais il m'a dit qu'il avait une affaire importante à régler !
— Quelle genre d'affaire ?
— Une affaire en cours, c'est tout ce qu'il m'a dit. Je suis juste venu l'aider sur un élément pour repartir ensuite ! Voilà!
— Il ne t'a vraiment pas dit où il allait ?
— Nop ! Bon, je suis vraiment désolé mais je dois partir, car j'ai… des trucs à faire ! À plus ! débita le blond qui se reculait d'un pas à chaque seconde pour atteindre la porte de sortie et quitter les lieux avec son sourire ravageur.
Gillian regarda la porte close avec circonspection. Kate s'en aperçut et proclama :
— Gill', vu que tu as ton après-midi de libre ça te dirait qu'on aille se boire un verre avec Mac ?
— Euh oui… Mais là je dois…hum rendre un dossier au chef de la police, répondit-elle, quelque peu perdue par tous ces allés et venus.
— Je peux m'en occuper Dr Foster, accepta Anna.
— C'est génial ! Comme ça tu auras du temps pour toi, sourit Mac.
— Mmh… oui, pourquoi pas !
— Ne vous inquiétez pas, je sais où se trouve le dossier ! Vous pouvez partir tranquillement sans vous soucier de rien!
— D'accord…
— Allez ! C'est parti ! clama joyeusement Kate.
La policière agrippa le bras de son amie pour l'entrainer vers la sortie en compagnie de Mac Taylor.

OoO

Dans la maison des Lightman, Cal était plus stressé que jamais et ne cessait de faire les cent pas dans le salon pendant que ses amis s'affairaient de continuer les préparatifs. Dans sa marche active, il sortait par moment son téléphone portable pour voir s'il n'avait pas reçut un sms, certifiant la réussite de la dite mission qui avait été donné au mentaliste. Il dévoila des signes d'impatience et chercha du regard un objet qu'il désirait plus que tout au monde à cet instant.
— N'y pense même pas, le prévint David Rossi, en se postant face à lui.
Cal jeta un regard interrogateur au profiler.
— Je connais ce regard ! C'est celui qui dit je suis prêt à tout saccager pour une petite cigarette !
— Qui a envie de fumer ?! J'ai entendu le mot cigarette ! s'exclama Penelope sur le canapé.
— Cal ! le dénonça Rossi.
Scandalisée, la blonde lança un regard des plus sombre à l'expert en mensonge. Ce dernier répliqua d'une voix aiguë :
— Mais je n'ai rien fait !
— Et t'as intérêt ! Sinon, je te ferais regretter d'avoir sorti cet engin de la mort.
— Le meilleur patch du monde ! Penelope Garcia ria Castle.
— Pas cher et magnifique, renchérit Morgan, d'un clin séducteur pour son amie.
— Je n'ai aucune nouvelle de Patrick, soupira Cal dépité.
— Surement en train d'acheter les bagues pour ton futur mariage, jasa House.
— Patience Cal, il ne va surement pas tarder, le rassura Derek Shepherd.
— Ouais…
Harassé, l'expert en mensonge se laissa couler dans un fauteuil pour fixer un point invisible sur le sol. Aaron le vit faire et prit place à ses côté pour plus d'intimité. Pour ne pas éveiller la curiosité du groupe, le profiler demanda d'une voix basse :
— Ça va ?
— Ouais ça va… c'est juste que…, soupira Cal, en massant son front de manière mécanique.
— Tu stress ?
— C'est ça, et de sa savoir que tout pourrait rater…
— Je suis sûr que tout va se dérouler comme prévu.
— T'as déjà vu quelque chose se passer comme prévu avec eux !
— Non c'est vrai, ria t-il légèrement avant de reprendre un air plus sérieux. Tu sais… Peut importe si cela se déroule comme prévu ou non, que cela soit ici, sous la pluie, à ton travail… ce qui compte c'est qu'elle soit là avec toi.
— Mouais… t'as raison, t'as toujours raison, dit-il, en se redressant dans son fauteuil.
— Oh pas toujours !
— Mais la plus part du temps oui et ça me suffit.
Les deux hommes s'échangèrent un sourire puis tournèrent leur tête en direction de la fenêtre au son d'une voiture roulant sur des graviers. Cal se précipita à l'extérieur et retrouva Booth et de Jane sortant du 4X4 de l'agent du FBI.
— Alors ?!
— Mission accomplie ! affirma Patrick, en tapant sur l'épaule de son ami. Celui-ci lâcha un long soupir de soulagement et demanda :
— Où est-elle ?
— Avec Mac et Kate, ils essayent de la tenir à distance. Je lui ai dit que tu étais parti pour une affaire !
— Ok génial ! Il est 19H, on devrait commencer à partir !
— Allons prévenir les autres !
D'un seul mouvement, les trois hommes se rendirent à l'intérieur de la maison pour clarifier au groupe la suite du programme.

OoO

Au même instant, Gillian se trouvait dans un bar en compagnie de Mac et Kate qui avaient pour mission de la retenir le plus longtemps possible, le temps que leurs d'amis puissent finir tous les préparatifs. Pour rallonger les minutes, les complices avaient longuement discuté avec leur amie commune en lui faisant part de nombreuses anecdotes sur leur vie personnelle.
— Et donc en toute impunité Rick a commencé à me draguer en plein interrogatoire. C'est comme ça qu'avait lieu notre première rencontre et je vous assure que ma première pensée fut de le frapper, conta rieuse Kate. Les trois amis rirent de bon coeur. Plus décontractée qu'au début, Gillian prit une gorgée de sa bière en déclarant :
— J'aurais aimé être là pour voir sa tête !
— Moi aussi, approuva Mac amusé.
Taylor afficha un air inquiet. Cela faisait plusieurs fois qu'il voyait Gillian jeter des regards en direction de son portable nonchalamment posé sur la table.
— Un problème Gill' ?
La psychologue releva sa tête et rencontra l'air inquiet du policier. Elle dégagea mécaniquement une mèche de cheveux derrière son oreille et répondit avec un sourire nerveux :
— Non, c'est rien !
— Gill', dit nous ce qui te tracasse…, souffla Kate, en posant une main réconfortante sur la sienne. — Tu peux tout nous dire.
— Hum… c'est juste que depuis quelques jours… Cal semble distant avec moi ! Je ne sais pas ce qu'il a…, avoua t-elle sans voir Mac et Kate s'échanger un regard entendu. — Je ne dirai pas distant mais…silencieux. C'est ça ! Il me parle peu ou s'il le fait c'est pour me poser des questions sur notre avenir commun. Je… J'ai peur qu'il s'interroge sur nous et qu'il…, s'arrêta t-elle émue.
— Hey, Gillian…, sourit Mac, Cal t'aime comme un fou ! Et je ne pense pas qu'il reculera après tout ce qu'il vient de faire pour t'avoir dans sa vie !
— Mac a raison ! Il doit sans doute avoir trop de travail !
— C'est ce qu'il dit…
— Tu vois ! Tu sais à Rick et moi, cela nous arrive parfois de s'enfermer dans une routine après une grosse affaire. Je suis sûre que c'est passager.
— Ne t'inquiète pas Gill'. Je suis certain que tout va très bientôt s'arranger et que tu vas retrouver ton Cal survolté de 1000 Volt !
Les deux jeunes femmes gloussèrent de la plaisanterie du policier.
Le coeur plus léger, Gillian déclara souriante :
— Vous avez raison ! Cal a sans doute besoin de prendre un peu de temps pour lui.
— Et toi aussi, ajouta Kate souriante.
La lieutenant leva sa bière en même temps que ses amis pour les entrechoquer et scander :
— Aux amis et à cette soirée qui ne fait que commencer !

OoO

Au Lincoln Park, Cal termina d'aider ses amis pour les derniers arrangements avant l'arrivée de sa dulcinée et prit un instant pour contempler l'oeuvre qu'ils avaient mis en place pour cet instant qui allait devenir l'un des plus important de sa vie. Jane se glissa à ses côtés et certifia :
— Si elle te dit non, moi je te dis oui.
D'un soupir rieur, Cal répondit :
— Je préférais repartir avec elle si tu ne vois pas d'inconvénient !
— Aucun ! Surtout que je ne te vois avec personne d'autre ! Gillian et toi c'est comme le thé et le lait ! Le policier et son donuts, la belle-mère et son gendre !
— Toi et Lisbon ! ajouta malicieusement Cal dans le but de mettre mal à l'aise son ami. Cela ne manqua pas puisque le consultant avait émit un léger rire gêné avant d'abaisser sa tête. Une petit silence se glissa lorsque l'expert en mensonge réclama :
— Tu comptes lui dire quand Patrick ?
— Dire quoi ?
— Arrête, pas à moi… Teresa est celle qu'il te faut. Regarde-moi, si tu m'avais pas poussé à rattraper Gillian, Dieu sait où j'en serais aujourd'hui ! Sans doute chez moi à geindre sur mon sort en me disant qu'est-ce que cela aurait pu être si j'avais osé, alors qu'elle serait en France avec ce Marc… Alors dis moi, qu'est-ce que tu attends pour être heureux ?
— D'être prêt.
— À quoi ?
— À avancer.
Le mentaliste échangea un regard avec l'expert en mensonge. Ce dernier comprit à quoi il faisait allusion, et émit une petite moue de sa bouche en dérivant son regard sur Lisbon en train d'aider Horatio à placer des décorations.
— Ne tarde pas trop, j'espère être encore là lorsqu'elle dira oui !
— Cal ! l'interpella Wilson, un peu plus loin. Kate m'a envoyé un sms, ils seront là dans 10 min grand max ! Mac a réussi à convaincre Gill' de faire une promenade nocturne !
— Ok !
— Alors, prêt ? lui demanda souriant le mentaliste.
— Plus que jamais.
— Cal ?
— Yep ?
— Merci d'avoir tenu ta promesse.
Cal tapota le dos de son ami et répondit :
— À toi d'en faire de même !
Le consultant observa l'expert en mensonge s'éloigner vers leur groupe d'amis. Sans la voir arrivée, Teresa s'était déplacée à sa hauteur pour entamer une discussion avec le mentaliste.
— Alors Jane, heureux que vos tours de passe-passe, aient fonctionné ?
Faussement innocent, Jane répliqua :
— De quoi parlez-vous ?
— Oh arrêtez, tout le monde sait que sans vous, Cal et Gillian ne serait pas ici à officialiser leur relation, répondit la brune, en croisant ses bras contre son corps pour garder un semblant de chaleur en cette fraiche nuit.
— Ils n'en sont pas encore là je vous signale !
— Quel rabat joie !
— C'est vous qui me traitez de rabat-joie ?! Vous miss café à 7H du mat' qui sans ça ne sourie jamais !
— Vous dites vraiment n'importe quoi ! Je souris, contra t-elle désabusée. Elle laissa passer un blanc entre eux et ajouta : — Parfois.
— Si vous le dites.
Un silence plus tard, Lisbon ne pu s'empêcher de répliquer :
— Je souris quand j'en ai envie c'est tout !
— Mais je vous crois.
Jane dissimula un sourire amusé pour ne pas énerver encore plus la policière. Les deux amis continuèrent à contempler silencieusement leur groupe d'amis discuter à proximité d'un lac artificiel. Lisbon arbora une expression pensive et demanda :
— Vous croyez, qu'ils resteront ensemble après leur mariage ? On dit souvent qu'après ça, la routine survient et que cela ne dure plus.
— Premièrement, la routine avec Cal ? Vous plaisantez j'espère !
— Moui c'est vrai…
— Deuxièmement, Cal sait ce que c'est d'avoir perdu une personne en qui on tenait. De plus, je ne pense pas qu'il soit assez stupide pour tout briser ce qu'il a réussi à construire jusqu'à présent et ce qu'il reste à venir…
— Et troisièmement ?
— Et troisièmement… Il l'aime plus que sa vie, termina t-il, en ancrant son regard impassible dans celui légèrement troublé de Teresa. L'échange ne dura que quelques secondes avant que Penelope ne crie à tout le monde de se mettre en place. Le mentaliste présenta la marche à suivre à Lisbon et proclama joyeusement :
— Allons-y pour le grand final !
La jeune femme sourit à son invitation et devança le blond pour rejoindre le reste du groupe qui formait une haie d'honneur. À leurs pieds étaient disposés des roses ainsi que des bougies traçant un chemin éphémère jusqu'à l'être aimé.

Un peu plus loin, Gillian se baladait avec Mac et Kate en s'amusant de cette folle idée d'aller s'évader au parc alors que le soleil n'y était plus.
— Tu sais Mac, boire une boisson chaude chez moi aurait été tout aussi bien !
— Je sais Gill', mais j'ai pensé qu'une petite ballade sous les étoiles ne serait pas plus mal !
— C'est vrai ! Dommage que Cal ne soit pas là…
D'un sourire mystérieux, Kate répliqua :
— Qui te dit que ce n'est pas déjà le cas ?
— Qu'est-ce que tu veux dire par là ?
— Je ne sais pas, à toi de le découvrir…
Sans un mot, Kate désigna d'un hochement de tête un groupe de personnes alignées en face d'un grand lac.
— Mais… qu'est-ce qui se passe ?
— Et si on s'approchait…, indiqua Taylor, d'un large sourire.
Gillian jeta un regard hésitant au policier et prit finalement les devants en progressant lentement vers le chemin dessiné. À chacun de ses pas, elle entendit le son d'un chant résonner de plus en plus clairement à ses oreilles. Un large sourire se dessina sur ses lèvres lorsqu'elle reconnut la chanson de Them let Talk qui était celle de son premier rendez vous avec Cal. Elle marcha lentement entre les roses et les bougies en découvrant avec stupéfaction des visages qu'elle connaissait que trop bien.
— Derek, Meredith ? fit-elle interloquée de voir ses amis chirurgiens, si loin de leur lieu d'habitation. Ceux-ci n'offrirent qu'un immense sourire à la psychologue et continuèrent de chanter avec le reste du choeur. Toujours aussi surprise, Gillian continua d'avancer le long du rang humain en découvrant peu à peu le reste de ses amis comme, Owen, Christina, Horatio, Ducky, Hotch, Morgan, David, Tony, Ziva, Abby et Penelope qui pleuraient étrangement comme des madeleines en chantant. Et bien sûr tous les autres, chantant et souriant. Son coeur s'était mit à battre à vive allure. Elle arriva à la fin de la file et reconnu Gibbs avec la petite Emily entre ses bras. D'un fin sourire, l'agent du Ncis indiqua de regarder l'homme au bord du lac. Sans se poser de question, elle s'exécuta et découvrit avec surprise Cal arborer un léger sourire. Le chant terminé, l'expert en mensonge demanda implicitement à la psychologue de se mettre en face. Gillian obtempéra et remarqua la mine inquiète de son petit-ami. D'un raclement de gorge, il tenta de reprendre contenance avant de déclarer :
— Hum, je t'avoue que j'ai mille fois imaginé ce moment, en me demandant où cela allait se passer, quels mots j'utiliserai mais… un bon ami à moi m'a dit qu'importait le lieu et comment je le ferai, ce qui comptait c'est que tu sois là… et je dois dire qu'il avait raison !
Perturbée, Gillian regarda ses amis qui lui allouaient d'étranges sourires et demanda :
— Cal, tu peux me dire ce qu'il se passe ?
— Je… hum… tu sais que je ne suis pas vraiment doué pour les discours ou les déclarations… comme Patrick pourrait le faire… donc je vais essayer de faire au mieux pour te dire ce que je ressens.
Il ferma ses yeux pour se concentrer sur ses futurs paroles. Il ancra son regard tendre dans celui intriguée de la jeune femme et prit ses mains dans les siennes.
— Gillian… tu es pour moi, la femme qui fait de moi l'homme le plus… normal. Ce que je veux dire… c'est qu'avec toi, je n'ai pas besoin de mentir sur ce que je suis, de tricher, ou de dissimuler mes émotions puisque de toute façon tu le saurais dans l'instantané !
Quelques personnes rirent légèrement à cette réplique puis s'arrêtèrent pour entendre leur ami continuer sa déclaration.
— Tu es… un tout pour moi… La peur, de pouvoir te perdre, le dégout de ne pas être un meilleur homme que tu mérites, la tristesse de te voir souffrir, la colère de ne pas avoir avoué ce que je ressentais pour toi bien plus tôt et d'avoir pu profiter de ces instants avec toi, la surprise de découvrir tous les jours une part de toi que je ne connaissais pas et la joie… d'être avec toi, tout simplement. Parce qu'il n'y a pas de meilleure chose qui puisse me rendre le plus heureux que de t'avoir à mes côtés. Et je pense que ceux qui me connaisse le plus sont d'accord pour dire que tu fais de moi un autre homme, ou du moins un qui a trouvé le bonheur et la femme de sa vie.
— J'approuve ! s'exclama Castle.
Cal esquissa un sourire amusé et continua :
— Ce que j'essaye de te dire Gillian… C'est que je t'aime plus que tout et que je n'imagine pas l'avenir sans toi.
Déglutissant, il posa lentement un genoux à terre sous les yeux paniqués de la jeune femme. Il glissa sa main dans la poche intérieure de sa veste et présenta une boite qu'il ouvrit délicatement pour laisser apparaître une splendide bague.
— Gillian Foster, veux tu m'épouser et faire la folie de devenir ma femme?
— Tu dis non, on aura tous payé nos billets d'avion pour rien ! proclama House.
— Greg ! s'écria le groupe.
— Rhoo si on ne peut même plus rigoler…
La psychologue n'avait toujours pas prononcé le moindre mot. Le rythme cardiaque de Cal s'intensifia. D'une légère grimace d'appréhension, il demanda à nouveau :
— Alors ?
— Je… Oui.
— Oui ? Tu acceptes ?!
— Oui ! Je veux t'épouser ! accepta t-elle joyeusement.
N'en revenant toujours pas, Cal passa la bague au doigt de sa fiancée femme en pleur et encore sous le choc de l'émotion. L'expert en mensonge se releva et embrassa avec passion la femme qui allait à jamais partager sa vie sous les applaudissement et cris de joie de leurs amis. Le baiser terminé, tout le monde félicita, un par un, les futurs mariés d'une simple phrase ou d'une très longue accolade comme Penelope. Dans les bras de l'expert en mensonge, Aaron souffla :
— Tu vois, qu'est-ce que je t'avais dit.
Cal se détacha du profiler et lui offrit un sourire de remerciement.
— C'est tellement… rhaa je n'arrive même pas à trouver mes mots tellement que je suis heureuse pour vous ! s'exclama Abby, en prenant Gillian dans ses bras qui n'arrivait toujours pas à réaliser de ce qu'il venait de se passer.
Le groupe resta encore quelques instant sur place pour échanger leur joie et profiter de ce moment présent. Pendant que certains rangeaient les décorations, Cal en avait profité pour conduire Gillian en aparté pour plus d'intimité. Enlacés, il sourit en voyant la jeune femme ne plus dévier son regard sur sa bague de fiançailles.
— Elle te plait ?
— Elle est magnifique chéri…
Elle sourit et l'embrassa.
— Je suis content qu'elle te plaise, dit-il, en déplaçant une mèche de ses cheveux lui barrant ses yeux. — Pour tout te dire, j'ai mis plusieurs jours avant de trouver la bague parfaite. Jusqu'à hier où je suis entré dans une petite boutique avec un drôle de bijoutier qui m'avait dans l'instant proposé une bague en lui donnant simplement la couleur de tes yeux !
Elle passa amoureusement ses bras autour de son cou et répondit souriante :
— Et bien, je crois qu'il est parfait pour ce métier.
— Ouais, ria t-il.
— Tu sais… Je ne m'attendais pas du tout à ça…
— Je t'avoue que je suis assez surpris que tu n'es pas tout découvert ! Surtout avec les gaffes répétés de ceux-là ! Et surtout de Rick !
— Maintenant que j'y repense, c'est vrai que j'aurais dû m'en rendre compte, s'amusa t-elle, en se remémorant de sa journée passée. — Au départ, je pensais que si tu mettais autant de distance, c'était pour te retrouver avec toi-même, t'éloigner du boulot…
— Si je devais prendre mes distances avec le boulot, ça serait pour être avec toi. Il n'y a que lorsque nous sommes ensemble que je me sens bien et avec Em', stipula t-il en observant sa petite fille de 5 ans rire dans les bras de Castle.
— Tu lui en a parlé avant de…
— En fait… c'est elle qui m'y a poussé, l'interrompit-il pour la rassurer.
— Vraiment ?
— Oui ! J'avais depuis un moment cette idée en tête, mais sans doute par peur de te voir me dire non… je n'arrivai pas à franchir le pas, lorsque mon envie s'est précisée quand cette petite malicieuse m'a sauté dessus en me demandant pourquoi je ne me mariais pas avec toi !
— Mmh ta fille me semble bien plus mature que toi !
— Tu trouves aussi ?! Imagine lorsqu'elle aura 16 ans ! Elle sera encore pire que Freud ou Oprah !
La psychologue gloussa de sa bêtise. Il s'amusa de sa réaction et répliqua rieur :
Quoi ? Mais c'est vrai ?
— T'as de la chance que je t'aime !
— Oh mais je le sais…
Il pencha sa tête et captura à nouveau ses lèvres afin échanger un tendre baiser. Le rangement terminé, David Rossi proposa :
— Bon pour fêter tout ça, je propose qu'on aille tous chez les futurs mariés et trinquer à cette superbe nouvelle !
Aux cris d'approbations de la foule, David mena la petite troupe à reprendre leur marche alors que les deux amoureux les avaient suivi en restant dans les bras de l'autre. Ils s'embrassèrent par moment sur le chemin faisant lever les yeux au ciel de House.
— Hey les amoureux ! Si vous arrêtiez de vous embrasser toutes les 2 min, peut-être qu'on pourrait rentrer plus vite !
— House, laisse-les…, soupira Cuddy.
— Tu n'as rien à dire Lisa, toi t'as deux jambes !
Des éclats de rires fusèrent à cette réplique. De retour chez les Lightman, le groupe d'amis s'étaient réunis dans le salon pour trinquer à ce nouveau départ. Un verre de champagne à la main, Rossi en avait profité pour réclamer un attention générale.
— Pourrais-je prendre la parole !
Une fois tous les yeux posés sur sa personne, Rossi déclara :
— J'aimerai porter un toast à ce couple si improbable qu'inséparable !
L'agent du FBI entendit quelques rires s'élever dans la pièce et enchaina :
— On dit souvent que les opposés s'attirent et je crois que ce soir vous en êtes la preuve ! Bien qu'il y a eu aussi Rick et Kate avant vous et d'autres qu'on attend au tournant… patience est maitre mot, dit-il, d'un regard en biais en direction de Jane.
Rossi ria légèrement en voyant le mentaliste faire mine de ne pas comprendre. Il chercha ses mots, et conta :
— La première fois que je t'ai vu avec Gillian, Cal, j'ai toute suite su ce que tu ressentais pour elle, et elle pour toi. Et comme des personnages d'héros de livre, on vous a vu tourner autour sans jamais prendre le risque d'être autre chose que des amis. Même si tout le monde connaissait le lien qui vous unissait. Cal, je te revois encore jaspiner contre tous les Jules que Gillian nous présentait et toi, Gillian, maugréer contre toutes les prétendantes de Cal, plaisanta t-il, en voyant le couple émettre des airs gênés.
— Plus sérieusement, je vous ai vu tourner autour depuis pas mal de temps déjà. En me demandant sans cesse… quand cesseront-ils enfin leurs enfantillages pour qu'ils puissent enfin faire un pas envers l'autre et s'avouer ces trois simple mots ! Mais à force de réfléchir… j'ai compris, que vous n'étiez pas encore prêts. Jusqu'au jour où ils vous a fallu penser que vous pouviez perdre l'être aimé pour vous rendre compte que vous ne pouviez pas vivre sans lui…
Le profiler s'arrêta un instant pour observer le couple enlacé.
— Shakespeare disait… Ne dites pas plus tard à l'amour ! Cal, ce jour à l'aéroport, tu as su prendre ta chance et te voilà récompenser. Je ne peux pas te dire à quel point, nous sommes tous soulagés et heureux de vous savoir ensemble et enfin prêt à aller plus loin. Vous avez encore tellement de chose à découvrir l'un de l'autre, de projets, d'amour… Je vous souhaite le plus grand des bonheur à tous les deux, parce que vous le méritez et que dans une famille, c'est ce qu'on souhaite aux personne qu'on aime. À Cal et Gillian !
Les convives levèrent leur verres pour trinquer au nouvel avenir du couple et scandèrent :
— À Cal et Gillian !
Certainement trop ému et peu démonstratif, Cal avait simplement lever son verre dans la direction du profiler, avec un fin sourire, en signe de remerciement. Ce dernier l'imita et bu après coup une gorgée de son alcool. À côté de la psychologue, Ziva s'extasia :
— Ta bague est magnifique Gill' !
— Merci Ziva !
Lovée dans les bras de son compagnon, Samantha ajouta :
— J'en suis presque jalouse !
— Hey ! s'offusqua Jack faussement vexé.
— J'ai dit presque Jack !
— Moui mais quand même…
— Toujours aussi grincheux le colonel, plaisanta un homme à lunette du nom de Daniel Jackson.
— La ferme Danny boy…
— Ha ! Pas de chamailleries en ce jour de bonheur, ordonna Ducky, confortablement installé dans un fauteuil avec Abby assise sur un des accoudoirs.
— Le grand patron à parler ! Taisez-vous là-bas et passer moi les chips ! exigea House.
— Maintenant, il ne vous reste plus qu'à préparer le mariage !
— Preum's pour être le témoin ! s'exclama vivement Jane.
— Ola ! On n'en est pas encore là ! les arrêta Cal.
— C'est vrai ! Je crois qu'on va un peu prendre notre temps de ce côté là, l'appuya Gillian.
— Surtout que vous n'avez encore rien dit à la belle-maman, signala Castle amusé.
D'une petite moue de sa bouche, Cal répondit :
— Ça va être difficile de trouver une échelle de cette hauteur…
— Cal… je parlais de la mère de Gill' ! rectifia l'écrivain.
— Oh ! 'Faut trouver une foreuse alors !
Scandalisé par cette allusion, Gillian offrit un léger coup de poing dans les côtes de son fiancé.
— Ouch !
— Tu n'avais pas qu'à faire le malin, se rembrunit-elle.
— Ok, j'suis désolé ! Mais c'est elle qui n'arrête pas de me vanner à chaque fois…
— J'adorais être là pour voir ça ! jubila House avec un grand sourire.
— Même pas en rêve ! refusa Gillian dans l'immédiat.
— Si tu meurs, je prend ta collection de vinyle, demanda Cristina Yang à Cal.
Kate prit la petite Emily qui voulait se caler dans ses bras et demanda interrogative :
— Je ne savais pas que tu étais fan de rock Cristina ?
— Ah non ! Je ne le suis pas mais je les revendrais sur internet !
— Empêche là de faire ça chérie, supplia Cal à sa future femme.
— Seulement si tu me promets d'être gentil avec maman !
— Mmh, vends-les au prix fort, répondit-il pour Cristina.
— Promis ! accorda cette dernière.
— Cal ! le réprimanda la psychologue.
— Je plaisante chérie !
— Mouais bah j'en suis pas si sûre…
— Je crois que votre vie de jeunes mariés va promettre, souleva Dinozzo, en buvant son champagne.
— À voir ce que la suite vous réserve, sourit Meredith.
— Pour le meilleure et pour le pire comme on dit ! lança Rossi.
— Tant qu'on est ensemble, c'est tout ce qui compte, renchérit Aaron.
— En parlant d'être tous ensemble, vous voulez qu'on fasse un jeu ? proposa Patrick au groupe.
— Oh ouais bonne idée, s'enthousiasma Castle.
— Pas de scrabble Rick ! le tempéra Owen.
— Rhoo mais pourquoiii ?!
— Parce que la dernière fois qu'on y a joué ça avait mal fini, répliqua Horatio.
— Mmh…, bredouilla mécontent l'écrivain.
— Deux vérités et un mensonge ? suggéra Morgan.
— Rhoo bof Cal et Gill' gagnent tout le temps, rétorqua Cristina.
— Poker ?
— Même chose.
— Pictionnary ! soumit Wilson.
— Ok ! Qui est partant ? les interrogea Jane, en voyant tous ses amis lever leur main.
— C'est parti, on fait les équipes !
Le jeu commencé, tout le monde ria en contemplant le dessin de Fred Astaire de chantons sous la pluie que House devait faire deviner à Castle. Dans une hystérie totale, l'écrivain s'était agité dans tous les sens en lâchant diverses réponses sans grand rapport avec l'intitulé, tel que acrobate, haricot ou même drogué ! S'amusant de ce fait, Cal avait rapproché sa compagne contre lui pour apprécier encore plus l'instant partagé. Entouré de ses amis et de sa famille, il songea que c'était dans ces petits moments où il se sentait le mieux. Que finalement, il lui fallait peu comme un simple "oui" pour le combler et être le plus heureux des hommes.

FIN*

Morale de l'histoire : Toujours avoir un mentaliste dans sa poche ! ​


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