Équation approximative
Gillian s'apprête à accoucher dans une semaine. Cal et elle décident de prendre un peu de repos avant le grand événement en partant quelques jours à la grande maison (Lieu isolé pour eux et leurs amis). L'expert en mensonge part faire une ballade dans une forêt à proximité avec ses amis, mais il va vite déchanter en s'apercevant de son mauvais calcul... Genre : Friends/Ships - Humour - Romance Note : Cal et Gillian sont mariés. |
Dans une vaste forêt, un groupe d'hommes marchaient, les uns derrière les autres, sur un petit sentier de terre bordé d'arbres et d'arbustes. Épuisé, Richard Castle traina des pieds et râla :
— Bon on arrive quand ?!
Le leader du groupe, qui n'était autre que Jethro Gibbs, fit mine de ralentir et leva les yeux au ciel pour laisser échapper un soupir d'exaspération. En effet, cela faisait plus de trente minutes que l'écrivain ne cessait de poser inlassablement la même question depuis qu'ils étaient partis faire cette balade entre hommes.
— Du nerf mon petit Richard ! déclara Ducky, en agitant sa canne de randonner en l'air. Tu sais que les militaires en temps de guerre faisaient ce même exercice avec des sacs de 20 kgs l'estomac vide !
— Écoute ce que beau-papa te dis, répliqua Patrick hilare en tapotant sur l'épaule de l'écrivain avant de le dépasser. Ce denier lança un regard noir au mentaliste, s'arrêta un instant et riposta désabusé :
— Premièrement je suis écrivain pas militaire ! Ce qui est une énorme différence car moi je tue mes personnages dans des histoires pas dans la vraie vie ! Et deuxièmement… La ferme Patrick !
— Hey vous deux ! aboya le général Jack O'Neill au début de la file indienne. On presse le pas et on reste collé au groupe, d'accord ?
Jane regarda son ainé d'un air craintif et songea visiblement qu'être militaire était un métier à plein temps. Jack avait l'air de prendre cette simple ballade pour l'une de ses missions top-secrètes qu'ils menaient avec Samantha. Derrière l'agent du FBI Seeley Booth, Cal marcha activement avec son téléphone portable en l'air afin de capter une barre de connexion téléphonique en rageant :
— Qu'est-ce que je fous ici sérieusement ?! Et en plus de ça… IL N'Y A PAS DE RÉSEAU ! s'écria t-il énervé avec des gestes de ses bras.
— Houlà j'crois que le futur papa est en train de s'énerver..., murmura Seeley à Derek qui émit un léger rire à cette réplique.
— Franchement si Gillian accouche alors que je ne suis pas à ses côtés je vous tue tous ! vociféra t-il en pianotant sur son appareil. Qu'est-ce qu'il m'a prit de suivre les conseils de ce...blondinet de… pacotille..., marmonna t-il entre ses dents, en regardant d'un air sombre Jane qui marchait gaiement sur le sentier.
Cal était au bord de l'explosion. De là, Patrick avait cessé d'embêter l'écrivain pour se tourner vers son ami expert en mensonge.
— Cal, Cal,... Caaalme toi…, l'avertit celui-ci avec son sourire d'ange. Prends une bonne bouffée d'air. Inspiration, expiration…, continua le blond en appliquant les exercices de relaxation qu'il connaissait.
— Écarte-toi toute de suite de mon chemin Patrick ! Si tu ne veux pas que je me relaxe à ma manière ! conseilla Cal, en présentant son poing serré.
— Toute cette violence…. C'est un tic chez toi ou c'est ta manière de communiquer avec ton meilleur ami ? Si tu ne te calmes pas, tu vas te fatiguer inutilement et tu vas bientôt te plaindre et être à la traine Cal.
— Si je te frappe c'est toi qui sera à la traine !
— Tu veux te battre hein ? enchaina Jane en élargissant son sourire, mais cette fois-ci je suis prêt, Lisbon m'a enseigné plusieurs prises de judo !
Jane adopta une pose de boxe sous le regard blasé de Lightman.
— À ta place je ne m'y risquerai pas ! proclama Owen en passant devant les deux hommes. Hier, il a réussi à me mettre au sol avec une prise d'Amérique latine que je ne connaissais même pas ! conta t-il en rejoignant sans peine Gibbs et Jack qui se trouvaient à la tête du petit groupe.
— Allez les filles ! cria Dinozzo tout fière de sa phrase, en sprintant pour rejoindre les premiers. Malheureusement, l'italien se retrouva vite en sueur et essoufflé et s'attira bientôt toutes sortes de moqueries de la part de ses camarades.
— Ouch ! fit soudainement l'agent du NCIS alors qu'on lui avait infligé une légère frappe contre le haut de son crâne. Tony tourna son regard sur le côté et aperçut Leroy tourner sa tête de droite à gauche en signe de désolation.
— Pourquoi t'as fait ça patron ?!
— Je pense que ta réflexion était un brin sexiste ! répliqua James Wilson, aux côtés de son ami, en cramponnant les bretelles de son sac à dos comme pour se donner du courage dans cet effort presque insurmontable. Cal trouva enfin une barre de réseau. Anxieux, il n'avait pas pu résister à la tentation de prendre des nouvelles de la future maman. Son portable à la main, il murmura discrètement :
— Allo, chérie ?
— Cal ? répondit la jeune femme surprise d'entendre son mari à l'autre bout du fil.
Malheureusement, la conversation s'arrêta là car son insupportable ami mentaliste lui vola son portable avant de courir le plus loin possible avec l'objet subtilité.
— Désolé Gillian, dit le mentaliste, mais c'est une sortie entre hommes alors ne vient pas tout gâcher avec tes jumeaux. À plus tard, je t'embrasse ! termina t-il avant de raccrocher.
— PATRIIIIICK ! hurla Cal en poursuivant le blond sous les rires de leurs amis.
Dans la grande maison, le groupe des filles s'étaient confortablement installées dans le grand salon en attendant l'arrivée des garçons. Sur un canapé, Gillian coupa son portable suite à l'appel infructueux de son mari. Kate Castle s'installa à ses côtés et demanda :
— C'était qui ?
— Cal... mais je ne sais pas pourquoi la communication a soudainement coupée..., répondit la psychologue, en regardant d'un air songeur son téléphone.
— Cela est surement dû au fait qu'ils sont en montagne et qu'ils ne peuvent pas capter de réseau ! signifia Temeprance, assise sur le canapé opposé.
— Sûrement…, soupira Gillian avec une petite moue.
Tout d'un coup, une personne échangea son portable contre une bonne tasse de thé fumante.
— On a dit plus de portable ! signala Teresa.
— Teresa a raison, c'est la troisième fois qu'il essaye de t'appeler depuis qu'ils sont partis..., renchérit Lisa Cuddy qui sirotait un café sur un fauteuil.
— C'est vrai qu'il est encore plus nerveux que moi ! ria la future mère. Je n'ose même pas imaginer comment il était lorsqu'il attendait Emily. Pas plus tard que la semaine dernière, il m'a réveillé à deux heures du matin pour me dire qu'il avait acheté mon pudding préféré au cas où j'ai des envies à des heures improbables.
— Tu rigoles ?! s'exclama Meredith ahuri, assise sur le même canapé que Temperance.
— Non, ria t-elle.
Sur un pouf, Cristina Yang jasa :
— Et bah je ne savais pas qu'il fallait être enceinte pour qu'un homme fasse tout ce que l'on désire...
— Pas besoin d'être enceinte pour qu'un homme satisfasse tes désirs Cristina ! Tant que les siens sont les mêmes que les tiens ! proclama un homme à la canne qui entra dans la pièce avec un regard lourd de sens pour la chirurgienne.
— Greg ! ripostèrent exaspérées toutes les femmes présentent dans le salon par ce vicieux sous-entendu. Sur un ton feignant l'innocence, House riposta :
— Quoi ?!
— Pourquoi tu n'es pas parti avec les autres ? demanda Kate dépitée par sa présence.
— T'as vu ma jambe ? Et puis pourquoi j'irai faire un jogging avec des mecs en sueurs alors que je peux tenir compagnie à de magnifiques femmes comme vous.
Toutes sourirent avec un air plus ou moins gênées à cette lourde réflexion sauf Cristina qui émit une trace de dégoût.
— Non, en fait je suis resté pour discuter d'un sujet extrêmement sérieux !
Il s'installa entre deux femmes sur le canapé et clama avec un air de conspirateur :
— Les potins !
— Sérieusement ?! Le plus grand docteur exécrable de tout le pays veut écouter des bavardages de femmes ? s'exclama surpris Teresa.
— Première rectification ! De tout le monde entier ! Et deuxièmement…oui !
— Et bien…que dire…, soupira Meredith.
— Il y a deux semaines un de mes internes à failli tuer un patient qui avait une hache dans la tête ! informa Cristina sur un ton tout à fait détaché. La chirurgienne remarqua les yeux ronds de ses amis et persiffla : — Quoi ? C'est pas assez croustillant pour vous ?
— Non je ne parlais pas du boulot ! Je parlais de choses plus personnel vous voyez…, fit House en prenant un petit gâteau dans une assiette.
— Oh ! Christine développe de plus en plus ses mouvements ! s'extasia Temperence. C'est très impressionnant, elle s'améliore de jour en jour ! Elle est tout le portrait de moi quand j'avais son âge !
— Jake aussi ! Il va bientôt commencer à marcher ! renchérit Samantha Carter souriante.
— C'est vrai ? s'exclama Lisa Cuddy exaltée par ces nouvelles.
— Heu…quand je disais des choses personnels… je pensais plus à…vous voyez…, déclara House avec un regard insistant et des gestes de ses mains. Aucunes des femmes comprirent où le médecin voulait en venir. Ce dernier leva ses yeux au ciel et proclama d'un ton lasse :
— Avant que vos chers nains de jardin apparaissent, il a bien fallu qu'il y ait une étape avant ça!
— …
— Vous savez la chose ! continua t-il avec des gestes de ses mains.
— …
— Des trucs qu'on fait généralement dans un lit…
— …
— Avec une autre personne ou plusieurs…
— …
— Il veut parler de sexe, clarifia Cristina blasée alors qu'elle avait compris depuis le début.
— Aaah d'accord ! dirent en coeur les autres filles.
— Tu pourrais être plus clair quand tu parles, soupira Kate.
— Sérieusement ?! s'offusqua House. Bref ! Peu importe ! Allez raconter moi tous les détails croustillants !
— Attends ! Tu crois vraiment qu'on va parler de sexe… avec toi ?! répliqua ahuri Teresa.
— Bah ouais ! Pourquoi pas ?
— Parce que…t'es un mec et que tu es…House !
— C'est un bon argument mais je rejette cette idée ! Alleeeer ! Racontez moi vos aventures à Oncle Greg !
Personne ne dit mot.
— Qui commence ?! Kate ! Comment ça se passe avec Rick ? J'suis sûr qu'avec un écrivain, il ne doit pas manquer d'imagination ! En plus si dans ses livres, il y a une part de réalité… ça doit être super chaud ! argua t-il avec un haussement subjectif de ses sourcils.
— Greg ! s'étrangla la concernée.
— Il n'a pas tort…, appuya Cristina en mangeant un gâteau. Quoi ? C'est vrai ! En tant qu'écrivain ça doit être jamais la même chose ! Tous les soirs il doit renouveler et corriger ses chapitres… Si vous voyez ce que je veux dire. Alors qu'Owen, ancien militaire et chirurgien traumatologue…Bah c'est un peu comme si vous aviez… Hulk ou King Kong avec vous !
— N'importe quoi ! ria Kate ainsi que les autres personnes du groupe.
— Bah moi, étrangement Jack peut être à la fois tendre et entreprenant à la fois…, avoua Samantha de manière songeuse.
Le sourire de House s'élargissait de plus en plus.
— Seeley a une bonne condition physique ce qui lui permet de faire durer ça plus longtemps, affirma Bones très sérieusement.
— C'est à dire ? demanda House curieux.
— En moyenne… plus d'une heure !
À ce verdict, Kate et Teresa s'étouffèrent avec leur thé.
— T'es sérieuse ?! s'exclama ahuri Teresa.
— Oui. Pourquoi est-ce que je mentirais ? l'interrogea perplexe Temperence.
— Il cache bien son jeu monsieur bible…, marmonna Gregory avec un sourire narquois.
— C'est… impressionnant.
Souriant, House tourna son regard sur la jeune femme qui avait prononcé ces mots et demanda malicieusement :
— Pourquoi tu as l'air si surprise Teresa ? Patrick ne fait pas aussi bien ?
— Quoi ?! Bien sûr que si ! Pourquoi est-ce que tu me demandes ça ?! répliqua t-elle avec une étrange vivacité.
— Bah je ne sais pas tu avais l'air… admiratif donc…
— Patrick est très bien ! Ok ?! rétorqua t-elle ardemment.
— Je suis sûr qu'il t'hypnotise quand tu ne veux pas le faire…, spécula le médecin en plissant ses yeux de réflexion.
— N'importe quoi ! C'est impossible ! Réfuta t-elle en croisant ses bras contre son corps.
— Comment tu le saurais, s'il t'a hypnotisé ?
La brune sembla réfléchir à ses paroles lorsqu'elle réfuta d'un geste de la main :
— Tu dis n'importe quoi ! Patrick est incapable de faire ça !
— Les voix de l'esprit son impénétrable ! Enfin… sauf dans ton cas !
Il goba son gâteau d'un seul coup lorsqu'il reçu un coussin sur sa tête.
— Hey ! s'offusqua t-il en regardant Teresa lui tirer la langue sous les rires des autres filles.
— Mouais… Et toi Ziva comment c'est avec Tony ? J'suis sûr qu'avec un italien ça doit être la fête !
— La ferme House ! On n'est même pas ensemble !
— Que tu dis ! Mais patience…
Ziva jeta un regard d'incompréhension au médecin. Ce dernier détourna son regard de l'ex-agent du Mossad pour le fixer sur celui amusé de Meredith.
— Et comment est notre cher Dr Mamour ?! S'il a bien reçu ce surnom c'est qu'il y a bien une raison !
— Derek est parfait !
— Tu veux dire que Monsieur Cheveux Brushingué n'a aucun défaut ?
— Non ! Aucun !
— Mmh… Je suis sûr que c'est le genre de mec à se dire, on fait ça sans surprise dans des lieux normaux…
Sur la défensive, la blonde rétorqua :
— Heu pour l'avoir fait au moins une fois par semaine à l'hôpital… non !
— Dans la salle de garde ? questionna curieux House.
— Entre autre…
— La buanderie ?
— Mmh oui !
— Son bureau ?!
— Oui aussi !
— La salle de conférence ?!
— Oui !
— Le…!
— Je crois qu'on a compris House…, soupira sa compagne.
— Au fait…Lisa…, commença à dire Kate d'un air malicieux. Comment ça se passe avec Greg ?
— Ah ! Ça c'est un coup bas Kate ! râla House de ce revirement de situation.
— Je me met à ta hauteur c'est tout ! dit-elle avec un grand sourire. Alors Lisa ?
— Et bien il est…, bredouilla t-elle, en regardant son compagnon lui lancer un regard lourd de sens. — Bien.
— Bien ?! s'écria presque l'homme à la canne.
— Bah quoi ? Tu voulais que je dise quoi ?
— Je sais pas moi ! Fantastique ! Grandiose ! Le meilleur coup de toute ta vie ! proclama t-il avec des gestes de ses bras.
— Rien qua ça ! railla Lisbon.
— Comment ça, rien que ça ?!
— Tu trouves que ces adjectifs te qualifie ?
— C'est le principe d'un adjectif qualificatif Teresa ! Et dis toi que je suis sûr que dans ce domaine là je suis le meilleur de tout vos… Truc qui vous sert de jouet !
— Ah oui ? Et quel est ton argument pour appuyez ce fait Mr Iglesias. exigea Christina.
— On le fait au moins deux fois par semaines ! Et ça dans divers endroits!
— Greg ! s'offusqua Cuddy qu'il puisse balancer des faits sur leur vie privée.
— Je sauve mon honneur !
— Quel endroit ? quémanda Lisbon.
— Dernièrement… son bureau ! C'était un lundi à la pause repas ! C'est mieux, on peut faire plus de bruit !
— House ! le sermonna Lisa.
— C'est pas très original… Puisque Meredith l'a déjà fait dans le même genre de lieu.
D'un sourire en coin, House se venta :
— Ok ! Le lieu où on la fait dans un contexte étrange c'était dans la piscine d'un ami !
— Sérieux ?! s'exclamèrent interloquée Kate et Teresa.
— C'était pas vraiment un ami… mais c'était tout comme ! conta t-il avec un large sourire alors que Lisa commençait à masser son front. — Cette nuit là, c'était fantastique ! Hein Lisa ?
Le souffle coupé, Cuddy regarda ses amies lui faire de grands sourires lorsque Gillian déclara amusée :
— Et bien je ne savais pas que tu pouvais être comme ça !
C'est à ce moment précis que Cuddy arbora une expression des plus joviale et qu'elle demanda :
— Et toi Gillian… Comment est Cal ?
Surprise, la psychologue ouvrit sa bouche à plusieurs reprises.
— C'est vrai ça ! Tu n'as pas encore parlé Gill' ! Comment est notre cher expert en mensonge ? l'interrogea à son tour House.
— Je bah…hum…, bafouilla t-elle par cette soudaine attention.
— Alors Honey ? réclama t-il en imitant Cal. Pour te faire des jumeaux peu de temps après votre mariage, c'est qu'il doit vraiment être doué !
— Hum…
— Et s'il donne autant d'énergie en frappant tout ce qui se trouve devant lui pour faire cracher la vérité, j'imagine même pas ce que ça doit être quand il fait ça !
— Alleeeer Gill' ! demanda impatiente Cristina en mangeant un gâteau. Elle fixa la jeune femme avec des yeux ronds et ajouta : — J'suis sûre qu'avec deux psychologues ça doit être super chaud ! Sur un divan entre deux consultations !
— On n'a pas de divan Cristina…, soupira Gillian blasée.
— Ouais un fauteuil comme tu veux ! Aller raconte ! exigea t-elle surexcitée.
— Cal est… du genre… rhaaa je ne sais pas!
— Dis nous les deux premiers adjectifs qui te viens à l'esprit !
— Incontrôlable et tendre ! avoua t-elle d'un geste de la main.
— Incontrôlable ? releva intriguée Meredith.
— Et bien quand Cal… veut faire ça… Il est du genre insistant et il arrive toujours à ses fins on va dire…
— Petit manipulateur ! Cal a toujours su y faire avec les femmes ! déclara House, en se remémorant des sorties qu'il avait déjà faites avec l'expert en mensonge.
— C'est parce que c'est un expert en langage corporel ! signala Cristina comme une évidence.
— Oui et bien j'espère qu'il changera quand les bébés arriveront… Parce que faire ça 3 fois… c'est épuisant, soupira t-elle en caressant son ventre arrondi.
— Par semaine ?! s'étrangla House.
Gillian ne lui répondit pas mais dériva son regard de droite à gauche.
— PAR JOUR ?! s'écria le médecin.
— Sérieusement ?! renchérit Teresa hébétée.
— C'est vrai ? demanda Samantha tout aussi intriguée.
— Bah… Raaah je savais que je n'aurai pas dû vous en parler ! Vous n'allez pas arrêter de vous moquer ! Je vous connais ! bredouilla t-elle dépitée.
— Mais non ! C'est juste que…, commença à dire Lisa, sans trouver ses mots.
— Après autant de temps ensemble, la plupart des couples… sont plutôt dans une routine, tenta d'expliquer Kate.
— Parle pour toi ! répliqua Cristina, en ponctuant sa réplique d'une gorgée de sa boisson chaude.
— Et bah moi je dis toutes mes félicitons ! congratula Gregory. Mais quand tu dis trois fois… Tu dis sur le soir ou sur une journée ?
— Une journée…, marmonna la jeune femme, sa tasse de thé contre ses lèvres.
— Putain ! jura House éberlué.
— Greg ! le réprimanda Lisa.
— Mais ça veut dire que vous le faites en dehors de la maison !
— …
— Au bureau ?!
— …
— Oui ?! Oh - my - god ! Excellent ! Jamais je n'aurais cru que notre petite Gillian fasse des choses si…chaudes !
— Il ne vaut mieux pas que je te dise où on l'a déjà fait…
— Quoi ?! Parce que vous l'avez fait ailleurs ?!
— …
— Dans la voiture ?!
Gillian ne répondit rien, mais le silence qu'elle répandit résonna comme un oui aux oreilles du Dr Gossip.
— Un restaurant ?!
— …
— Sérieux ! Heuu… une piscine ?! demanda t-il en la pointant avec son index.
— …
— Un avion ?!
— …
— O—Kay, fit House estomaqué. Je crois que la prochaine fois qu'on vous invitera on mettra des protections en plastique de partout !
— Greg ! s'outragea Lisa.
— T'as entendu ! Ils l'ont fait en terre, en mer et au ciel ! s'exclama t-il hébété.
— Et moi dans l'espace…, marmonna Samantha pour elle même bien que personne n'avait relevé.
— Dorénavant je verrais les psy' autrement ! affirma Cristina.
— Cal est un dingue ! dit House stupéfait.
— Bon on peut changer de sujet…, souhaita Gillian mal à l'aise.
— Tu rigoles ?! Après cette révélation ! s'outragea Gregory.
— Greg ! clamèrent l'ensemble des filles exaspérées.
— Bon…ok… mais toutes les autres conversations vont paraitre fades après… ÇA ! dit-il, en appuyant le dernière mot par un mouvement de main.
— Ouais bah, il existe d'autres sujets pouvant être amusant ! riposta Lisbon.
— Comme ? demanda t-il non convaincu.
— Je ne sais pas moi heu…
En buvant son thé, Kate aperçut Gillian faire une légère grimace.
— Ça ne va pas Gill' ?
— Ça va… c'est juste que je sens comme des sortes de contractions mais les bébés ne doivent pas arriver avant une semaine…
— Oui c'est tout a fait normal, c'est ce qu'on appel les contractions de Braxton Hicks ! expliqua Bones. Tout ce que tu peux faire c'est attendre !
— Super…, souffla Gillian avec ironie.
— Étrange que cela te réjouisse ! répliqua Temperence, n'ayant pas relevée le sarcasme.
La psychologue lança un regard perplexe à son amie puis sentit une nouvelle douleur l'envahir.
— T'es sûre que ça va ? s'inquiéta de plus en plus Kate.
— Oui ne t'inquiètes pas. Et puis s'il y avait le moindre problème, on a quatre médecins dans la pièce !
— Oui enfin… Moi je n'ai jamais été vraiment branchée puériculture…, marmonna Cristina. Je jetais des cacahouètes dans l'amphi' pour savoir quel abruti allait se retourner.
— Moi aussi ! renchérit Meredith. Enfin moi, je préférais balancer des noisettes.
— C'est rassurant…, répondit Gillian avec une petite grimace.
Tout d'un coup, un homme brun, habillé d'une chemise boutonnée jusqu'au col, déboula dans la pièce avec un air inquiet.
— Quelqu'un n'aurait pas vu ma réserve de bouteille d'eau ?
— Adrian ne retrouve plus ses bouteilles ! expliqua Abby qui venait d'entrer dans la pièce avec le détective.
— Aaah Adrian ! Tu tombes bien ! Tu viens de louper une conversation fort passionnante ! s'exclama House avec un grand sourire.
— Même pas en rêve ! l'arrêta Lisa en lançant un regard noir à son compagnon.
— Mais pourquoi ?! râla t-il tel un enfant à qui on aurait volé sa sucette.
Samantha indiqua une place libre à ses côtés et proposa au détective :
— Viens t'assoir Adrian !
— Merci Samantha, mais avant j'aimerais retrouver mes bouteilles d'eau. Je ne les retrouve plus dans le frigo…
— Oh-oh…, fit soudainement Cristina.
— Qu'est-ce qu'il y a ? demanda Teresa face à l'expression craintive de la cardiologue.
— Je crois que Patrick a pris toutes les bouteilles d'eau qui se trouvaient dans le frigo pour leur randonner…
— QUOI ?! hurla Monk à cette annonce.
Abby posa une main réconfortante sur son épaule et le temporisa :
— Calme toi Adrian ! Ça va aller…
— COMMENT TU PEUX DIRE ÇA ?! J'AI PLUS D'EAU ! JE VAIS MOURIR DÉSHYDRATÉ !
— Mais non… on a de l'eau ici et elle est aussi pure que celle de tes bouteilles !
— NON C'EST FAUX ! AU MON DIEU JE RESSENS DÉJÀ LA SOIF ! cria t-il en massant son cou comme si sa gorge était devenue subitement sèche.
— Respire ! ordonna la gothique en voyant l'homme perdre tous ses moyens.
— JE VAIS MOURIR ! JE SENS…MON COEUR…, continua t-il de crier en empoignant le côté gauche de sa poitrine.
— Il est sérieux là ? demanda blasée Cristina.
Le reste du groupe hocha lentement leur tête pour approuver les dires.
— Je vais mourir… dans ce trou à rat… perdu…abandonné de tous…, sanglota le détective, en sentant ses jambes faiblir.
— Tu n'es pas seul Adrian ! On est là ! le rassura Abby souriante.
— Donc tu avoues que je vais mourir ! Oh mon dieu…, pleurnicha t-il.
— Mais non !
— Je savais que je n'aurais jamais dû vous écouter ! ragea le détective en pointant ses amis d'un doigt inquisiteur. À chaque fois que vous me faites me venir à la grande maison, vous me dites : Viens avec nous Adrian ! Tu va voir on va bien s'amuser ! Mais ça ne se passe jamais comme ça !
— Calme toi, ça va aller…
— Arrêtes de dire ça ! C'est ce qu'on dit au condamné…, dit-il d'un air abattu.
— Je peux faire le bourreau ! proposa House.
— Greg ! le sermonna Lisa.
— Rhoo si on ne peut même plus rigoler…
Teresa observa Gillian émettre plusieurs grimaces de douleurs et s'inquiéta :
— Gillian ? T'es sûre que ça va ?
— Si les contractions de Braxton Hicks sont douloureuses… J'espère que j'aurais droit à la péridurale le jour "J" ! répondit Gillian entre ses dents.
— Attends…, fit Cuddy d'un air intrigué. Depuis une demi-heure tu as eu combien de contraction ?
— Je ne sais pas…, grimaça t-elle. Je dirais 5, 6…
— Toutes les combien ?
— J'en sais rien ! Je ne compte pas vraiment là ! répliqua t-elle expéditive, tant la douleur qu'elle ressentait empirait de minute en minute. Lisa s'approcha de la jeune femme, regarda sa montre et après quelques minutes, elle allégua : — Ce qui fait une contraction espacée toutes les 5 minutes sur une période de plus d'une demi-heure… Comment elles sont ?
— J'ai l'impression qu'on me frappe avec des gants de boxe ! s'irrita t-elle avec une main sur son ventre.
— Conclusion… la cigogne arrive ! signala House de manière désinvolte en grignotant un nouveau gâteau.
— Quoi ?! s'affola Gillian, en serrant les dents suite à une nouvelle contraction.
— Gillian, hum… tes bébés arrivent, clarifia Cuddy posément afin de ne pas faire paniquer son amie.
— QUOI ?! s'écria t-elle.
— Calme toi ! tenta de l'apaiser la brune d'une main sur son bras.
— Me calmer ?! Alors qu'ils devaient arriver que dans une semaine ! Me calmer alors que Cal est en train de faire UNE PROMENADE DE SANTÉ !
— Je sais, mais là il faut qu'on aille à l'hôpital !
— Pas sans Cal ! réfuta t-elle angoissée par l'idée de faire ça toute seule.
— Gillian ! Pour ta sécurité, il faut qu'on y aille. Cal nous rejoindra là bas !
— Surtout que l'hôpital est déjà assez loin donc si on attend encore plus longtemps on se retrouva au milieu de la foret ! stipula Kate pour la raisonner.
— Et tu crois qu'elles faisaient comment les femmes homo-sapiens ? jasa House, en haussant ses sourcils.
— Tais-toi Greg ! vociféra la lieutenant New-Yorkaise.
— Ok, ok ! obtempéra le médecin, avec ses mains en avant.
Le visage empreint d'une grande inquiétude, Cyddy supplia la jeune femme prête à accoucher :
— S'il te plait Gill' ! Il faut qu'on y aille maintenant !
La concernée sembla réfléchir quelques secondes lorsqu'elle hocha positivement la tête.
— Attendez ! Vous aller à l'hôpital et vous me laisser mourir de soif ! ragea Adrian en se tenant la poitrine d'une main et le dossier d'un fauteuil de l'autre.
En compagnie de Lisa, Teresa aida Gillian à se lever et soupira exaspérée :
— Arrête Adrian, t'as bu il y a même pas 1H !
Le regard levé vers le plafond, Adrian pleura :
— Je sens…mon rythme cardiaque baisser…
Les douleurs devenant de plus en plus intenses, Gillian vociféra pour le détective :
— Je vais te le faire baisser tout de suite, si tu ne te tais pas !
— Calme toi ! Gill' ! Respire ! conseilla Lisa.
— Je…peux…pas…, dit-elle de manière hachée.
C'est alors que ce que tout le monde craignait depuis le début arriva.
— T'as perdu les eaux ! proclama Kate apeurée sous les yeux effarés du groupe, sauf d'Adrian qui continuait de jouer le troisième acte de sa mort sans eau.
Pendant ce temps dans la foret, Cal essayait toujours de récupérer son portable des mains du mentaliste en vain.
— Patrick ! Rends-moi immédiatement mon portable ! ragea Cal derrière le mentaliste qui marchait tranquillement sur la route de terre.
— Nope !
— Patriiiiick !
— On arrête les chamailleries derrière et on avance ! ordonna Gibbs qui marchait à pas mesuré. Un ordre qui ne semblait pas être parvenu aux oreilles de Ducky. En effet, le médecin légiste s'était accroupit près du bord du sentier pour s'exclamer :
— Regarder ! Des Marsh-mallow !
Dinozzo jeta un regard suspicieux au veille homme observant avec attention une masse de fleurs au sol.
— Heu…C'est moi où je ne vois que des fleurs ?! s'interrogea Tony affolé.
— Mais non Tony ! Les Marsh-mallow sont le nom d'une espèce de fleur sauvage. Une plante médicinale pour être plus précis. Elle tient de son nom à sa couleur rose comme les bonbons ! De son vrai nom Echte heemst ou encore Althaea officinalis ! De la famille des Malvaceae. Je suis assez surpris d'en voir une ici ! C'est tout à fait fascinant !
— Et moi ça me donne faim…, marmonna Dinozzo, en sentant son ventre gargouiller.
À l'arrière de la file indienne, Castle réclama essoufflé :
— On peut faire une pause !
— Moi je ne suis pas contre ! renchérit Wilson le front en sueur.
— Moins de pause, plus vite on sera la haut ! répondit l'agent du NCIS.
— Ouais bah moi j'en peux plus ! proclama Richard.
L'écrivain s'assit abruptement contre un tronc d'arbre en posant son sac à dos à ses côtés. De là, Derek, Tony, James et Patrick l'imitèrent. Booth arriva à leur hauteur et demanda :
— Qu'est-ce que vous faites ?
— Continuez sans nous… On vous rejoindra dans…1H…ou 2 ! affirma Castle le souffle écourté en prenant une bouteille d'eau pour s'en asperger le visage.
— Vous êtes sérieux ?! Ça fait même pas 1H qu'on marche ?! jasa l'agent du FBI sous les regards noirs de ses amis. Bon ok… Je vous laisse! Tony tu viens ?
— Non, je vais rester avec eux…, répondit l'italien presque affalé sur le sol. On ne sait pas ce qui peut arriver… Il faut qu'une personne sur-entrainée reste pour les protéger, si jamais il y a un danger…, argua t-il de manière saccadée.
— Du genre ? l'interrogea Seeley dubitatif.
— Bah… Je… Il y a des ours dans les parages ! dit-il avec une grimace de douleur en se tenant un point de côté.
— Des ours ? répéta Booth pas convaincu.
— Ouais ! Des grands ours… genre Yéti !
— Quoi ?! Mais on ne m'avais pas prévenu qu'il y avait des ours ici ! s'exclama Richard effrayé par cette nouvelle.
— Tu vois, il faut que je reste pour eux ! Sinon imagine ce qu'ils feront quand ils seront devant lui…
— Mouais…
— Je me sacrifie pour le groupe !
— Quel altruisme…, marmonna Derek ironique.
Dinozzo jeta un sombre regard au neurochirurgien sarcastique qui étancha sa soif avec une bouteille d'eau. Booth haussa ses épaules et reprit sa route en scandant :
— Bon bah j'vous laisse alors.
— Ouais…c'est ça… Si vous avez besoin de moi, vous n'avez qu'à siffler ! signala t-il d'un geste lasse de la main.
— Le port de l'angoisse ! releva Rick, en pointant Dinozzo alors qu'il avait reconnu la réplique du film utilisé par son ami.
— Bien joué, confirma Tony en reprenant sa respiration.
— Vous savez siffler, Steve ?
— Vous rapprochez vos lèvres comme ça et vous soufflez ! termina l'agent du Ncis souriant que quelqu'un puisse partager la même passion que lui pour les films.
— Ouais bah moi, je vais apprendre à cogner si tu ne me rends pas tout de suite mon portable ! menaça Cal, en regardant d'un oeil furibond Patrick qui s'était appuyé dos contre un arbre.
— Caaal… Elle va bien ok ?! Elle est enceinte pas en danger de mort ! répliqua Jane en buvant une gorgée de son eau.
— C'est vrai ! Pourquoi tu es aussi stressé ? renchérit Castle intrigué.
— Rick a raison ! approuva Wilson. On t'a jamais vu aussi…
— Incontrôlable ! termina Derek pour son ami médecin.
— C'est ça !
— Quoi ?! s'outragea Cal avec des gestes de ses bras. Je ne suis pas incontrôlable ! Ok !
— Bah dis nous pourquoi tu demandes à reprendre le portable depuis qu'on est parti ? l'interrogea Derek.
— C'est pour…pour… pour être sûr qu'elle va bien ok !
— Oh arrêtes Cal… Avec Zoe t'étais pas comme ça ! réfuta Richard.
— C'est pas pareil !
— Qu'est-ce qui change ? Franchement, depuis que Gillian est enceinte t'es complètement sur les nerfs ! On t'a jamais vu aussi incontrôlable !
— Pas faux ! approuva Jane.
— On dirait une autre personne !
— Comme dans "The Mask" avec Jim Carey ! ajouta Tony en accord avec les dires du groupe.
— Je pense que notre cher Cal est effrayé par le situation, signala Ducky, toujours en pleine contemplation de ses plantes.
Cal se tétanisa. Tous les regards s'étaient posés sur sa personne. Perplexe que cela puisse être vrai, Patrick demanda :
— C'est vrai ?
— Je…c'est…, bafouilla le concerné, en se passant nerveusement une main dans les cheveux.
— Mais de quoi est-ce que tu as peur ? Tu vas avoir des enfants avec Gillian ! La femme de ta vie ! Ton rêve va se réaliser ! proclama jovialement le mentaliste.
— JUSTEMENT ! s'écria t-il sous les regards ahuris de ses amis.
À ce cri, Cal se rendit soudainement compte de ses paroles. Embarrassé, il se détourna des regards inquiets de ses amis. Il ne pouvait pas faire face à leur expression de compassion ou d'incompréhension.
— La peur est plus forte lorsque l'on sent que son rêve est prêt à s'achever, surtout avec la femme de sa vie, déclara Ducky en se relevant.
— Cal ! T'as déjà eu un enfant ! Je ne vois de quoi tu peux avoir peur, stipula Jane interloqué.
— Oui mais pas elle ! contra t-il en se retournant avec un air grave. Elle attend ça depuis tellement longtemps ! Je… Et si… Et si tout ne se passait pas bien ! Hein ?!
— Et pourquoi cela ne se passerait pas bien ?
— Parce qu'à chaque fois que tout se passe bien le pire arrive ! s'écria t-il d'un geste vif de sa main.
Un silence se glissa dans le groupe. Personne n'osa prononcer un seul mot lorsque Patrick déclara d'une voix posée:
— Cal, tu n'as pas à avoir peur d'être heureux ! Parce que tu es effrayé à l'idée que tout ça disparaisse ! Tout ne fini pas toujours en catastrophe ! Tu as su me montrer que la vie méritait d'être vécue alors que j'étais à deux doigts de lâcher prise… Cal, grâce à toi je suis là ! Alors n'aies pas peur de l'avenir parce qu'on sera la pour toi ! Je serais là… On est une famille. Certes les liens du sangs ne nous unis pas mais… Tu sais autant que moi qu'on n'a pas besoin de ça pour se dire qu'on forme quelque chose d'unique ! Et ça tu le vivras avec Gill', Em' et les minis Patrick!
— Minis Patrick ? répéta Cal.
— Ouais… enfin tu verras pour le prénom ! sourit-il.
— Mouais…, fit-il avec un léger soupir rieur.
— Aies confiance… Ok ?
Le mentaliste échangea un regard entendu avec l'expert en mensonge.
— Et quoiqu'il arrive… Je serai là pour toi comme tu l'as été pour moi…
Cal émit un fin sourire à ses mots. Tout d'un coup, le bruit strident d'un téléphone portable résonna et brisa par la même occasion le moment intime que partageait les deux hommes. D'un hochement de tête, Richard indiqua :
— Je crois que tu sonnes Patrick !
Jane fouilla la poche intérieure de sa veste et récupéra le portable subtilisé. D'un froncement de sourcils, il lu sur l'écran :
— Tient 15 appels en absence, étrange… C'est Teresa qui appelle.
Patrick décrocha :
— Allo ?… …Hey chérie !… …Oui il est à côté de moi !… …Ah non je vais pas te le passer on est en sortie entre mecs !… …Comment ça je ne vais plus revoir la lumière quand je rentrerais ?
— Donne-moi le portable Patrick ! exigea autoritairement Cal.
— Ah bah non ! Tu vas pas t'y mettre toi aussi !
— Patrick ! ragea t-il.
Dans la grande maison, Kate s'était accroupie au près de son amie, allongée sur le canapé, prête à accoucher. Inquiète, elle demanda à Teresa qui était toujours au téléphone :
— Alors ! Ils sont où ?!
— J'en sais rien ! La communication est mauvaise, j'entends que des bouts de phrases ! Et c'était Patrick qui était au téléphone !
— Patrick ? répéta Samantha, en échangeant un regard intriguée avec Temperence.
Discernant des bruits bizarres à l'autre bout du fil, Teresa interpella son compagnon un peu plus fortement :
— Patrick ?!
— Non c'est Cal ! répondit une voix.
— IL M'A DONNÉ UN COUP DANS L'ESTOMAC ! cria Patrick aux côtés de l'expert en mensonge.
— Mais qu'est-ce qui se passe ?!
— Rien ! Qu'est-ce qu'il y a Teresa ?
— IL SE PASSE QUE S'IL NE VIENT PAS TOUTE SUITE, C'EST LUI QUI SE DEMANDERA QUI A ÉTEINT LA LUMIERE ! hurla Gillian tandis que les contractions se firent de plus en plus forte.
— Heu… Gillian est en train d'accouchée et…, signala la brune vite coupée par son ami.
— QUOI ?! Comment ça Gillian va accoucher ?! s'écria Cal paniqué.
— Calme toi ! Cal ! Vous êtes où là ? tenta de le temporiser Teresa.
— J'en sais rien ! Entre un chêne et un séquoia ! vociféra t-il. Comment tu veux que je sache où je me trouve dans une forêt ?!
— Pour être tout à fait exact c'est un…
— On s'en fout Ducky ! Gillian est en train d'accoucher !
— QUOI ?! s'écrièrent l'ensemble des garçons.
— Bon, écoute moi Cal ! reprit Teresa. Gillian vient de perdre les eaux ce qui veut dire qu'on ne peut pas l'emmener à l'hôpital !
— Attends ! T'es en train de me dire que ma femme va accoucher à la maison ?!
— JE MEURS ! Mon coeur s'arrête de battre ! cria un homme au sol.
— Tais-toi Adrian ! J'entends rien ! réprimanda l'agent du CBI. Oui c'est ça ! Et c'est pour ça qu'il faut que tu reviennes le plus vite possible à la maison !
— Heu ouais ok ! Dis… dis à Gillian que je l'aime et que j'arrive le plus vite possible !
— S'IL NE VIENT PAS DANS LES 30 MIN JE LE TUE ! hurla la future mère.
— Elle aussi elle te dit qu'elle t'aime et qu'elle t'attend ! mentit-elle.
— Ok à tout de…
La communication téléphonique se coupa brusquement.
— Ça a coupé…, signifia Teresa, en regardant Gillian se retenir de crier de douleur.
Kate épongea le front de la jeune femme et s'inquiéta :
— Et on fait quoi ?!
— Je crois qu'on va devoir commencer, déclara Lisa sous le regard apeuré de Gillian.
En pleine foret, Cal raccrocha et laissa retomber son bras dans le vide. Déboussolé par la conversation, il souffla hébété :
— Gillian va accoucher…
— Mais c'est génial ! s'extasia Richard en se levant d'un seul bond.
— Non ce n'est pas génial ! ragea l'expert en mensonge d'un regard noir.
— Et pourquoi ? sourit l'écrivain.
— Pourquoi ?! Mais parce qu'on est en pleine forêt ! Qu'on ne sait pas où est ! ET QUE CEUX QUI CONNAISSAIENT LE CHEMIN DU RETOUR SONT PARTIS ! hurla t-il avec des gestes de ses bras.
— Ah oui…c'est vrai…, approuva Richard.
— On peut aller les rejoindre ! Et comme ça, ils nous indiquerons la route ! proposa James.
— On mettrait trop de temps pour les rattraper. Non, la seule solution c'est de rembourser le chemin ! dicta Cal, en empruntant le chemin inverse.
— On ne va pas tout redescendre…, soupira Richard exaspéré.
— 'Fais c'que tu veux moi j'dois rejoindre ma femme qui va accoucher ! répliqua Lightman en continuant sa route.
En retenant son ventre, Jane proclama en poursuivant son ami avec difficulté :
— Attends-moi ! J'viens avec toi !
— Bon bah c'est parti ! scanda Tony en se levant en même temps que Wilson et Derek pour marcher sur les pas de leurs amis.
— Sérieusement ?! railla Richard les bras écartés de chaque côté de son corps.
— Aller mon petit Richard ! Le miracle de la naissance est un prodigieux spectacle ! clama Ducky, en tapotant sur l'épaule de l'écrivain désabusé. Le médecin légiste s'éloigna alors que Castle soupira son exaspération. Il n'avait pas vraiment le coeur à faire le chemin inverse. lorsqu'un grognement d'animal surgit de nul part. Il sursauta et s'écria apeuré en courant :
— Attendez moi les gars !
Dans la grande maison, Gillian essayait depuis plusieurs minutes de contrôler ses douleurs alors que Kate mima des gestes de respiration avec ses mains.
— Il arrive quand ?! réclama Gillian entre ses dents.
— Respire Gill' ! ordonna Kate.
— On ne sait pas Gillian… On n'a plus de contact avec eux à cause de la mauvaise connexion, informa Teresa en essayant tout de même de rappeler le futur père.
La psychologue lâcha un nouveau cri de douleur. En plein examen médical, Lisa signala :
— On est à cinq centimètres de dilatation ! Bon c'est trop tard pour l'emmener dans une chambre en haut. Christina, House ! Bougez la table, on va l'installer au sol !
— Pourquoi moi ? J'suis l'handicapé du groupe ! s'offusqua Gregory sous le regard noir de son conjointe. Raah les femmes…
Le médecin s'exécuta à contre coeur avec l'aide de Christina.
— Meredith, Temperance, Abby ramenez autant de couvertures et d'oreillers que vous trouverez !
— Ok ! clamèrent les trois femmes en disparaissant de la pièce.
— Kate ! Va me chercher la mallette de secours dans la salle de bain !
— Heu… Je ne suis pas sûre que trois pansements vont suffire pour ce cas là ! signala Kate.
— Non pas celle là l'autre, la grosse mallette noire ! Il y a plein d'affaires de chirurgie qu'on avait prit au cas où !
La lieutenant acquiesça et courut chercher l'objet désiré en prenant soin de ne pas écrasé Monk affalé sur le sol avec une tête de chien battu.
— J'ai soiiiiff…, marmonna Adrian.
Exaspérée, par le comportement enfantin du détective, Teresa le rappela à l'ordre :
— C'est pas le moment Adrian !
— Je vois de la lumière au loin…
— C'est la lampe du salon ! répondit blasée l'agent du CBI avec le téléphone contre son oreille.
En forêt, cela faisait plus d'une demi-heure que le groupe de garçons marchait sans vraiment savoir où aller. Au bord du chemin, Tony cibla un rocher qui lui parut familier et demanda :
— On n'est pas déjà passé par là ?
— J'ai l'impression d'avoir déjà vu ce rocher…, marmonna Richard en fixant la dite pierre.
— C'est normal puisque ça fait plus de 10 minutes QU'ON TOURNE EN ROND ! hurla Cal avec de grand gestes de ses bras.
— J'me disais aussi…, sourit l'écrivain, rassurer de ne pas être devenu fou.
— PUTAIN J'Y CROIS PAS ON EST PERDU ! cria l'expert en mensonge. Tout ça c'est de faute ! ragea t-il, en pointant un doigt inquisiteur sur le pauvre mentaliste. Ce dernier s'était vite reculé apeuré par l'impulsivité de son ami.
— Si tu ne m'avais pas entrainé DANS CETTE PUTAIN DE BALADE ! JE SERAIS AVEC MA FEMME !
Derek s'approcha à ses risques et périls de l'expert en mensonge et posa une main contre son torse pour l'empêcher d'avancer plus.
— Calme toi Cal !
— Comment veux-tu que je me calme Derek ! Alors que ma femme est en train d'accoucher ! Qu'on a plus de réseau ! ET QU'ON EST PERDU DANS CETTE PUTAIN DE FORET DE MERDE ! hurla t-il en ne se contrôlant plus du tout.
— Mais non… On n'est pas perdu…, soupira Patrick. La grande maison est au nord ! Donc, tout ce qu'on a à faire c'est de regarder la mousse sur les arbres qui nous guidera automatiquement jusqu'à la maison ou dans le cas présent à la femme de ta vie ! Mère nature sera en quelque sorte…notre GPS ! Qui a dit qu'on avait besoin d'une carte pour se guider !
Jane mit son plan à exécution. Les mains sur les hanches, il observa les différents arbres qui les entouraient. Castle fit de même et demanda avec curiosité :
— Et qu'est-ce qu'on fait lorsque tous les arbres ont de la mousse sur tous leurs côtés de leurs troncs ?
— Moi, je sais ce qu'on fait ! proclama Cal la mâchoire crispée.
Le poing levé, l'expert en mensonge s'avança dangereusement vers son ami blond.
— NOOON Cal ! crièrent Wilson et Derek en essayant de s'interposer dans l'action.
Au même moment dans la grande maison, Kate, Temperance, Abby et Meredith étaient revenues avec les bras chargés de couvertures et d'oreillers.
— Ça y est ! On a tout ce qu'il faut ! confirma Kate.
— Parfait ! Mettez tout ça au sol ! ordonna Lisa au côté de Gillian qui essayait de respirer dû mieux qu'elle le pouvait. Ceci fait, Cuddy déclara :
— House ! Aide-moi à mettre Gillian sur le sol !
— Même ici tu fais la chef ! jasa t-il, en récoltant un regard blasé de sa compagne Ok ! J'vais t'aider, on se calme !
Assisté de sa compagne, House prit délicatement son amie enceinte de ses bras. Un effort plus tard, la jeune femme fut confortablement installée sur le sol. La directrice de l'hôpital de Princeton examina celle-ci. Une seconde après, c'est le regard sérieux qu'elle affirma :
— On est à 10 !
Kate s'installa près de Gillian et prit sa main pour la soutenir.
— Ce qui veut dire ? demanda la lieutenant.
— Que le père Noel va livrer ses cadeaux plus tôt que prévu cette année ! résuma House en boitant jusqu'à un canapé pour s'y assoir. Lisa ancra son regard sérieux dans celui effrayé de la future mère et indiqua :
— Gillian, il va falloir pousser !
— Non ! J'peux pas ! Cal n'est pas là ! Je…, s'affola t-elle.
— Je sais, mais on n'a pas le choix ! Il faut le faire.
— Je…
— Aller Gill' ! Ça va bien se passer, la rassura Kate.
— Respire ! Comme on t'as appris pendant les exercices !
— 'Fais le petit chien ! conseilla House, en mangeant un morceau de gâteau. Mmh noisette c'est pas mauvais…
— À la prochaine contraction il va falloir pousser ! informa Cuddy. La contraction venant, elle ordonna : — Vas-y pousse !
— Et Owen me demande pourquoi je ne veux pas d'enfant…, jasa Cristina, face à la scène devant elle.
— Je n'arrive plus a respirer… la vie me quitte…, bredouilla Monk lorsqu'on lui tendit une sorte de petit sac marron.
— Respire dedans, commanda Meredith.
Sans réfléchir, le détective arracha des mains le dit sac et le mit contre sa bouche pour réguler sa respiration.
Le groupe de garçons venait enfin de retrouver son chemin et marchait activement en direction de la grande maison.
— Je ne sais pas comment t'as fait Ducky mais c'était digne de Bear Grylls ! s'exclama Richard en courant vers les portes de la demeure.
— Oh, il suffisait simplement d'un bâton et de notre cher soleil, allégua le médecin légiste qui marchait à pas mesuré vers la bâtisse. Tout d'un coup, un cri de douleur résonna jusqu'à l'extérieur de la cour. Un oeil fermé, Patrick demanda :
— Vous avez entendu c'était quoi ce cri ?
— Merde ! jura Cal en courant vers la maison en comprenant que le travail avait déjà dû commencer. Dans le vestibule, il s'écria presque paniqué :
— Chérie ! T'es où ?!
— Dans le salon ! répondit Kate pour que son ami puisse les rejoindre plus rapidement.
— Ah ? Révélation du jour ! Kate est la maitresse de Cal ! proclama House lorsqu'il reçut un petit projectile sur son visage. — Hey ! Mais qui m'a balancé une cacahouète ! vociféra t-il avec la petite chose entre ses doigts.
— Toujours aussi efficace contre les abrutis ! sourit Cristina d'un regard entendu avec Meredith.
Une fois dans le salon, Cal se précipita vers sa femme allongée au sol
— Chérie ! J'suis désolé de ne pas être venu plus tôt ! s'excusa t-il en récupérant la place de Kate. Il caressa le front en sueur de sa femme qui répondit :
— C'est pas grave, ce qui compte c'est que tu sois là… je te frapperai plus tard.
— Ok… Hein quoi ?!
— Pousse Gillian ! ordonna Cuddy.
Gillian poussa de toutes ses forces tandis que Cal, tenant la main de sa femme pour l'encourager, serra ses dents de douleur suite à l'emprise contractée.
— C'est bien ! Je vois la tête ! confirma la brune. À la prochaine tu recommences de toutes tes forces !
— Ça va aller Honey ! J'suis là ! répéta Cal, en caressant les cheveux de sa femme.
— J'en peux plus…, souffla Gillian, en se sentant partir ailleurs.
— Aller encore un effort chérie, tu y es presque ! l'encouragea Cal.
— J'aimerais bien t'y voir ! ragea t-elle pour ensuite prendre une respiration plus régulière.
— Vas-y pousse ! proclama Lisa.
Un oeil en moins, Patrick arriva tout sourire près de sa compagne pour regarder l'heureux événement.
— C'est magnifique ! s'extasia le mentaliste. Teresa observa l'oeil enflé de son conjoint et demanda interloquée :
— Mais qu'est-ce que tu t'aies fait à l'oeil ?
— Oh c'est rien ! Saute d'humeur du futur papa ! expliqua t-il brièvement.
— Je meuuuurs ! s'écria Monk lorsque Derek lui présenta une petite bouteille d'eau que le détective regarda avec suspicion.
— Personne ne l'a ouverte, elle est restée dans mon sac tout le long, affirma le médecin de Seatle.
Adrian n'attendit pas une seconde de plus pour l'ouvrir la bouteille avec une folle rapidité et boire son contenu sans tarder.
— Ça y est la tête sort ! certifia Lisa souriante.
— C'est bien mon amour continue ! l'encouragea Cal.
— Merde…, marmonna subitement la sage-femme improvisée. Cal capta l'expression d'inquiétude sur le visage de Cuddy et demanda précipitamment :
— Quoi ? Qu'est-ce qui se passe ?
— Gillian écoute-moi ! Je veux qu'à la prochaine contraction tu ne pousses pas !
— Qu'est-ce qui se passe ?! s'inquiéta Gillian. Cal ?! l'interpella t-elle en lui lançant un regard suppliant.
— Lisa ?! l'appela vivement l'expert en mensonge.
— Votre bébé fait ce qu'on appel un circulaire cervical de cordon ombilical !
— Et en sous-titré ?! réclama t-il paniqué.
— Le cordon ombilical s'est entouré autour de son cou. Il n'y a pas de risque de strangulation puisque l'oxygène passe par le cordon, par contre il y a un risque de décollement placentaire. Il faut que je réussisse à l'enlever avant que tu ne pousses, expliqua t-elle, en joignant les gestes aux paroles. — Merde !
— Qu'est-ce qui se passe ?!
— J'arrive pas à l'enlever ! paniqua t-elle.
— Calme toi Lisa ! Tu paniques ! tenta de l'apaiser Meredith.
— C'est pas vrai ! ragea t-elle en essayant une nouvelle tentative.
— Il y a quatre médecins ici ! Quelqu'un ne peut pas prendre le relais ?! vociféra Lightman en regardant ses amis.
— Je viens de dehors je…, commença à dire Derek vite coupé par l'expert en mensonge.
— Cristina ?!
— J'ai jamais fait ça moi ! C'est Arizona la superman des accouchements!
— Ouais mais elle n'est pas là ! Meredith ?!
— Heu je…, bafouilla t-elle.
— Ok ! Greg !
— Sérieux ?! Tu me demandes en dernier ?! s'offusqua le médecin aux yeux bleus.
— Tu vas rester à rien foutre ?! Ou tu vas sauver la vie de mon fils ?! ragea le futur père.
— Ok ! Ok ! Je viens ! Pas besoin d'hurlé ! répondit l'homme à la canne. Il se leva et s'agenouilla à côté de Lisa.
— Bon pousse toi ! Et laisse-moi te montrer comment un médecin diplômé de Ann Arbor sait faire !
Cuddy jeta un regard blasé à son compagnon et s'écarta.
— J'espère que tu ne m'en voudras pas Cal, mais je vais devoir regarder le mystère féminin de ta…
— GREG ! beugla Cal, perdant patience.
— O—k…, fit House avec des yeux ronds. Bon ! et bien… Souriez Oncle Greg va prendre la photo ! proclama t-il ironiquement.
— Mouais le gamin à voulu jouer à Indiana Jones, mais il s'est raté ! Bon passe moi un ciseau dans la mallette et un clamp. Je vais devoir couper le cordon, il est trop serré au tour de cou, ordonna House d'un calme sidérant.
Lisa s'exécuta dans la seconde. Les ustensiles en main, le médecin retourna à sa tâche lorsque quelques secondes plus tard il s'exclama :
— Dearie ! Il va falloir que tu me fasses un Field Goal !
— Quoi ?! fit Gillian complètement perdue alors qu'un instant plus tôt on lui disait que son bébé avait des problèmes.
— Raah les filles et le Foot-Ball…, soupira House désespéré. Je veux que tu pousses comme si on tapait sur une bouteille de sauce tomate pour en mettre sur tes frites !
— GREG ! s'écria dégoutté le groupe.
— Quoi ?! répliqua House d'une voix aiguë.
— Chérie, à la prochaine contraction tu pousses de toutes tes forces ! expliqua Cal, en ancrant son regard rassurant dans celui de sa femme qui hocha positivement la tête.
— Bah vous voyez, au moins elle a comprit ! rétorqua le médecin sous les yeux noir de ses amis. Bon fini de rigoler ! 1 ! 2 et 3 !
Au troisième chiffre, Gillian poussa une nouvelle fois de toutes ses forces pendant que House retira le bébé avec toute la délicatesse dont il était capable.
— Hé voila le paquet cadeau ! déclara House avec le nouveau né qui pleurait dans ses bras. Il le donna ensuite à Lisa qui s'empressa de le prendre pour l'envelopper chaudement dans une couverture. La tête penchée sur le côté, Tony observa songeur le bébé dans les bras de Lisa qui le nettoya rapidement et dit :
— C'est moi ou il ressemble aux choses mutantes comme dans le film Xenomorph ?
— C'est marrant, je pensais à la même chose ! répliqua Richard souriant.
— La ferme vous deux ! riposta Kate, en dévisageants les deux énergumènes.
— Regarde il est magnifique…, souffla Cal émue à sa femme, en regardant le nouveau né gigoté dans les bras de Cuddy. Gillian n'eut pas le temps de s'attarder sur la venue au monde de son premier fils que le second était déjà prêt à rejoindre son frère. Une violente contraction après, House exigea :
— Bon, il va falloir faire un homerun cette fois-ci !
— Cal ! Je ne suis pas… je suis pas prête pour un deuxième je…, déclara Gillian effrayée.
Cal tint fermement la main de sa femme et la rassura :
— Hey… j'suis là tout va bien se passer Gillian… ok ?
— À trois ! scanda House. Un ! deux et trois !
Au commandement, Gillian s'exécuta comme les fois précédentes. Quelques intenses efforts plus tard, le deuxième enfant arriva, sans complication, dans les bras du médecin. Le visage empreint d'une grande inquiétude, Cal demanda:
— Il va bien ?
— Aah bah ! Vous auriez dû jouer au loto ! Vu la chance que vous avez ! Chers amis ! Votre médecin est un crétin ! clama House avec le bébé pleurant dans ses bras. Abby pencha son regard sur le bébé et écarquilla ses yeux de surprises.
— C'est une fille !
— Quoi…une…, bafouilla l'expert en mensonge.
— Cal, on a une fille…, souffla Gillian émue, en regardant sa petite fille se faire envelopper dans une chaude couverture par House.
Souriante, Lisa posa délicatement les deux nouveaux nés contre le coeur de la nouvelle mère. Celle-ci pleura silencieusement de joie en observant les deux petits êtres gigoter contre elle. Le reste des randonneurs arrivèrent dans le salon et découvrirent avec surprise le joyeux événement.
— Et bien moi, j'ai envie de dire que la vie est belle ! clama Patrick tout sourire, d'un regard entendu avec son ami expert en mensonge. Boulversé par tous ces événement, ce dernier plongea son regard émue dans celui de sa femme pour lui souffler :
— Merci…, il l'embrassa et ajouta : — Je t'aime…
— Moi aussi…, répondit-elle alors qu'il se pencha pour l'embrasser à nouveau.
Face à la scène, Derek demanda souriant :
— Tu regrettes toujours d'être venu Adrian ?
Un léger sourire sur les lèvres, le détective répondit :
-- Non...
— Si tu as envie de vomir tu peux y aller tu sais…, confirma le médecin de Seatle toujours souriant.
— Merci ! concéda Monk en courant avec rapidité vers la sortie sous les regards interloqués du groupe sauf des nouveaux parents bien trop absorbés par leurs nouvelles progénitures.
— C'est l'émotion, expliqua brièvement Shepherd.
— Il faut qu'on appelle tous les autres ! proposa Abby surexcitée. Aaron ! Horatio, Mac, Arizona, Callie, Daniel, Tim… et…et…
— Du calme Abby. On a le temps, la tempéra Gibbs.
— J'espère que le notre sera tout aussi beau…, murmura Kate dans les bras de Richard.
— Mais il le sera, affirma celui-ci souriant en embrassant sa compagne.
— Ils sont splendides Gillian ! Toutes mes félicitation ! félicita Cuddy souriante.
— Merci…, souffla la jeune femme épuisée en regardant ses deux anges bouger légèrement.
— La famille s'agrandit ! s'exclama Dinozzo tout sourire. Bientôt on ressemblera à la famille "Treize à la douzaine" !
— Et bien dépêche-toi mon petit Anthony ! Le temps presse et passe à une vitesse folle ! dicta Ducky en observant émerveillé les deux bébés.
L'agent du Ncis se raidit complètement à ce sous-entendu à peine masqué.
— Ça me rappelle de bons souvenirs, hein Jack ? fit Samantha à son compagnon qui l'enlaça tendrement.
— Ouais…, approuva Jack O'Neill en l'embrassant.
Dans les bras de Patrick, Teresa l'entendit lui demander :
— Mmh… Lisbon ?
— Oui, dit tout simplement la brune.
— Comment ça oui ?
— Oui je veux qu'on ait un mini-Jane.
— C'est vrai ?! fit surpris Jane qu'elle accepte aussi rapidement sans devoir user de ses plans farfelus pour obtenir une réponse positive.
— Bien que je sais que cela sera un pure enfer de gérer deux enfants… Je me dis que ça serait formidable de vivre… tout ça ! dit-elle en regardant les deux nouveaux parents émerveillés.
— Tu veux deux enfants ?! demanda t-il interloqué.
— Non j'ai dit que ça sera dur d'éduquer deux enfants en même temps !
Comprenant l'allusion, Patrick répliqua avec ironie :
— Ha-Ha très drôle…
Enlacés sur le canapé, Booth demanda à Brennan :
— Ils sont mignons tu ne trouves pas ?
— Il est vrai que leurs mandibules sont d'une asymétrie parfaite et la distance entre leur yeux est égale à 46% à la largeur totale de leur visage !
— En conclusion… ils sont mignons ! résuma Seeley.
— Oui c'est vrai ! confirma Bones souriante, en reposant sa tête contre son épaule.
— Et bien House ! Je suis fière de toi ! Jamais je n'aurai pensé que tu aurais été capable de ça ! le congratula Wilson hébété.
En nettoyant ses mains, House répondit avec suspicion :
— Je ne sais pas trop comment je dois le prendre ?
— Prends-le ! C'est déjà ça ! répliqua Lisa.
— Mouais…
— Merci Greg…, souffla Gillian avec un léger sourire.
— De rien ! Ça sera mon cadeau de Noël pour les dix ans à venir ! proclama t-il, en se dirigeant vers la salle de bain sous les légers rires du groupe.
Un peu plus tard, Gillian était confortablement installée dans une chambre à l'étage avec entre ses bras les deux petits bébés qui la regardaient avec des yeux émerveillés. Cal poussa la porte de la chambre et s'avança sans faire de bruit jusqu'au lit pour s'y assoir avec délicatesse.
— Hey…, souffla t-il souriant. Tu vas bien ?
— Epuisée… mais ça va…, affirma t-elle souriante.
Il observa les faux-jumeaux émettre des petits gazouillis en bougeant légèrement.
— Et eux ? demanda t-il tout sourire.
— Je crois qu'ils vont bien…, répondit-elle, en les observant avec un sourire identique. Cal s'allongea à côté de sa femme et passa un bras protecteur autour de ses épaules alors qu'elle en profita pour reposer sa tête contre son épaule.
— Des jumeaux…, souffla t-il hébété comme n'y croyant toujours pas.
— Mmh… Une fille et un garçon en plus.
— Le choix du roi comme on dit.
— En une seule fois, ria t-elle légèrement ainsi que son mari.
— On ne fait jamais les choses à moitié.
— C'est sûr…
Cal caressa tendrement un de ses bras dénudé lorsqu'elle tourna sa tête dans sa direction pour lui demander :
— T'as appelé Emily ?
— Oui et elle était super déçue de ne pas être présente.
— Elle les verra lorsqu'elle rentrera de vacance avec Zoe et Rudi.
— Mmh, en tout cas elle était surexcitée quand je lui ai envoyé les photos. Je crois que maintenant tout le monde doit être au courant.
— Et tu as prévenu mes parents ?
— Hmm…
— Cal ?! s'inquiéta Gillian.
— Mais oui ! affirma t-il avec un léger rire. Je les ai appelé il y a trente minutes à peine. Ils m'ont dit qu'ils avaient hâte de les voir, qu'ils t'aimaient et que ta mère affirmait qu'ils étaient ton portrait craché alors qu'elle ne les a jamais vu !
— Elle a dit ça pour t'embêter…
— Oh mais je sais. Parce qu'ils me ressemblent !
— Vraiment ? demanda t-elle amusée.
— Oui regarde ! Il a mon nez et ma bouche, sourit-il t-il, en regardant le petit garçon lui faire de grands sourires. Et elle…elle a… mes oreilles !
— Et moi ?
— Ils ont tes yeux, ton sourire…, énuméra t-il avant de s'arrêter lorsqu'il capta l'air soucieux sur le visage de la jeune femme. — Hey, ça va ?
— Tu crois qu'on va y arriver ? s'inquiéta t-elle.
— Il n'y a pas de raison. On sera les meilleurs parents du monde !
— Du monde rien que ça ? ria t-elle.
— Mouais… Ou de l'univers si tu préfères !
Il émit une petit moue de sa bouche qui fit étrangement sourire les deux enfants. Un silence plus tard, Gillian interpella son mari avec un air pensif :
-- Cal ?
— Mmh ?
— Tu te souviens quand on cherchait encore les prénoms…
— Oui.
— Et qu'on se disait que si c'était une fille on pourrait l'appeler comme ta mère… Je trouve que cela lui irait parfaitement.
Cal sembla réfléchir à cette proposition lorsque, contre tout attente, il souffla :
— Oui tu as raison.
— Tu veux ?! s'exclama t-elle surprise.
— Oui, confirma t-il souriant.
Gillian lui offrit un immense sourire et l'embrassa tendrement.
— Je t'aime.
— Et moi… plus que toi !
— C'est impossible.
— Bien sûr que si !
— Non et regarde eux aussi ils sont de mon côté ! se défendit-il en désignant d'un hochement de tête les deux enfant les regarder avec de grands yeux émerveillés.
— Ils ne parlent pas Cal…
— Pas besoin ! Je l'ai vu sur leur visage.
— N'importe quoi…, gloussa t-elle contre son cou.
— Mais si regarde, joie et compassion !
— Tu peux voir de la compassion sur les visages de bébés ? demanda t-elle suspicieuse.
— Le langage du corps est universel !
— Je sens que ça va être une vraie partie de plaisir de les éduquer, vu le père…
— Hey ! fit-il faussement vexé.
Gillian ria à nouveau lorsqu'un silence apaisant se glissa dans la pièce. Bercés par la respiration de leurs parents, les deux nouveaux nés commencèrent à lentement s'endormir.
— Merci Gillian…, chuchota Cal pour ne pas réveiller ses enfants.
— De quoi ?
— De ces deux magnifiques cadeaux et de m'avoir répondu oui le jour où je t'ai demandé l'irréparable.
— J'aime prendre des risques et puis ça valait le coup…, souffla t-elle souriante.
Cal élargit son sourire plus si c'était possible et l'embrassa dans ses cheveux. Un instant après, trois petits coup furent frappés contre la porte de leur chambre.
— Entrez, autorisa Cal à voix basse.
Curieux, le groupe d'amis entra à pas de loup dans la pièce pour observer avec joie les deux nouveaux parents et leurs progénitures.
— Alors ça va ? demanda à voix basse Samantha.
— Ça va…, souffla Gillian souriante.
— Ils sont vraiment trop mignons, s'extasia Abby en s'approchant des enfants pour mieux les voir. J'ai envie de leur croquer un bout de leur main !
— Abby a semble t-il un comportement étrange de cannibalisme…, chuchota Bones à Booth.
— Mais non… C'est juste une expression…
— Et on peut savoir comment s'appelle ses deux petits anges ? quémanda Patrick avec un large sourire.
— C'est vrai que les appeler 1 et 2 ce n'est pas très glamour, répliqua ironiquement House.
— Je vous présente… Louise Elizabeth Gillian Lightman, révéla Gillian en regardant la petite fille dormir profondément. En l'honneur de la mère de Cal et de la mienne.
— C'est magnifique, confirma Gibbs avec un fin sourire.
— Ça lui va comme un gant, renchérit Richard.
— Et le petit gars ? demanda Seeley.
— Et voici Nicholas Gregory Cal Lightman, leur présenta la mère.
House tiqua sur le deuxième prénom et demanda :
— C'est moi ou il m'a copié ?
— C'était en quelque sorte pour te remercier…, répondit Cal en échangeant un regard entendu avec son ami.
— C'est dans ce genre de moment que je me dis que j'ai raté ma vocation, bredouilla Jane.
— Tu peux toujours te consoler en te disant que tu ne seras que le parrain, répliqua Lightman de manière détachée. Patrick ne réalisa pas tout de suite ce que son ami venait de lui dire et demanda pour être sûr :
— C'est vrai ?!
Cal hocha la tête.
— Oh super ! J'vais lui apprendre pleins de truc ! Tu va voir tu ne vas pas regretter ton choix ! dit-il sous les yeux rieurs des deux parents.
— J'commence déjà à regretter…, marmonna Cal pour lui-même.
Les mains sur sa canne, House déclara :
— J'espère qu'il fera honneur à ce glorieux prénom !
— Et Nicholas, c'est une référence particulière ? les interrogea Richard.
— C'est le prénom du grand-père de Cal…, répondit la psychologue avec un léger sourire.
— Je vois que ta famille est à l'honneur Cal !
— Il y a des raisons…, dit-il sans aller plus loin dans les explications.
— Je n'en doute pas une seule seconde, répliqua Rick avec un sourire compréhensif.
— Vous avez appelé Em' ? quémanda Derek en fixant heureux la petite famille.
— Oui et elle a hâte de les voir ! confirma le nouveau père.
— Oh mince on n'a pas appelé Alexis ! chuchota Richard en échangeant un regard apeuré avec Kate.
— Ne t'inquiètes pas Em' m'a dit qu'elle serait la première personne qu'elle appellerait, les rassura Cal amusé, en regardant les visages du couple se détendre.
— Bon je pense qu'on va vous laisser vous reposer, surtout la mère. signifia Teresa souriante.
— Teresa a raison, on va vous laisser entre vous…, renchérit Seeley en poussant sa femme à sortir de la chambre avec les autres visiteurs.
— Je reviens chérie, signala Cal, en quittant leur lit. Je vais juste passer un coup de fil à Loker.
— Loker ? le questionna t-elle interloquée.
— Oui ça sera plus facile au niveau de la communication. C'est une vraie commère !
Gillian gloussa. Il l'embrassa furtivement puis regarda une dernière fois sa petite famille avec fierté.
— Le meilleur papa du monde revient dans quelque instant les enfants.
— Le meilleur ? répéta t-elle rieuse.
— Bah oui les meilleurs parents, donc le meilleur papa ! exposa t-il comme si cela coulait de source. Il échangea un dernier sourire avec la jeune femme et quitta définitivement la chambre pour traverser le rez-de-chaussée où il reçut encore quelques félicitations de la part ses amis. Souriant, il se rendit ensuite sur le porche de la maison où il s'accouda contre une rambarde face au vaste horizon. Le téléphone au creux de son oreille, il attendit patiemment que son interlocuteur lui réponde.
— Loker ?… …Oui c'est Lightman… …Non c'était pour vous dire que Gillian vient d'accoucher… …Comment ça si je suis sûr que ce sont les miens ?!… … Jack Rader quoi ?!… …Mais vous êtes complètement malade mon vieux !… …Non je ne vous enverrai pas de photo ! … … Et vous osez me demander pourquoi ?!… …La ferme Loker ou je vous assure que lorsque je reviendrais vous éplucherez les framboises !…. … Je sais que c'est impossible ! C'est pour ça que je vous le dit… …Vous…! …. Oh puis merde ! ragea t-il en raccrochant subitement pour ranger son téléphone dans sa poche.
— Tu fais passer la nouvelle ?
Cal regarda Patrick se placer à ses côtés avec les deux mains dans les poches de sa veste de costume.
— Ouais enfin… Loker.
— Je vois, ria t-il.
D'un air apaisé, le mentaliste regarda le soleil rougissant se coucher dans l'horizon. Un paisible silence s'installa. Cal regarda le paysage devant lui et commença à dire :
— Je ne sais pas ce qui va se passer…
Jane resta silencieux pour laisser son ami parler librement en sachant que celui-ci ne parlait que très peu de ses ressentis même avec lui.
— Je ne sais pas ce que l'avenir me réserve, j'ai peur de ce qui pourrait arriver. L'inconnu me fait peur… Mais s'il y a une seule chose que je sais… c'est que je ferais tout pour eux.
— Je n'en doute pas un seul instant. La vie t'a donné deux magnifiques cadeaux…, déclara Patrick, face au visage perplexe de son ami. — On t'offre une seconde chance et je sais, j'en ai la conviction que tu ne la laisseras pas passer, que tu feras tout pour la vivre pleinement avec eux et nous…
— Comment a t-on fait pour en arriver là…
Jane lança un regard interrogateur à son ami.
— Je veux dire toi et moi… Quand on était gamin notre vie se résumait à être des voyous… Et là…on a tout ça, songea t-il perplexe, le regard toujours rivé dans le lointain.
— Tu le mérites Cal.
Cal tourna sa tête en direction du mentaliste.
— Je n'ai pas vraiment eu de famille à proprement parler quand j'étais gosse…
Suite à ces mots, l'expert en mensonge regarda à nouveau l'horizon pour ne pas rencontrer le regard douloureux de Patrick qui continua son discours :
— Mais grâce à toi on s'est construis notre propre famille. Regarde ce qu'on a fait ! Nous les gosses oubliés, sur qui on aurait pas parié un centime sur notre piteux avenir ! Tu m'as prouvé qu'on pouvait s'en sortir si on y mettait les efforts, tu m'as prouvé que personne ne pouvait dicter nos choix, qu'on pouvait devenir et faire ce que l'on voulait… Cal, je n'avais pas de famille mais je t'ai toujours considéré comme un frère…
Troublé par cet aveu, Cal baissa sa tête pour regarder un point invisible sur le sol. Cela n'arrêta pas pour autant le consultant qui ajouta en déglutissant :
— Le pire m'est arrivé…
— Patrick tu n'es pas obligé…
— Il est arrivé et c'est un fait. On ne peut pas revenir en arrière. Deux choix s'offre à nous, rester dans le passé et souffrir tous les jours jusqu'à la fin. Ou avancer et vivre des moments comme celui-ci. Bien sûr la douleur sera toujours présente mais… merde Cal la vie est belle ! s'exclama t-il souriant.
Cal ria légèrement et releva sa tête pour contempler le soleil disparaitre de plus en plus dans l'horizon.
— Il y a encore tellement de choses à vivre… à voir, à ressentir. Je veux connaitre ce bonheur, cette plénitude. Et me dire que tout ça je ne l'ai pas fait pour rien.
— Avec Teresa tu as toutes tes chances.
— Ouais, confirma t-il souriant.
— Merci Patrick, dit Cal avec sérieux.
— De quoi ?
— D'être là, ajouta t-il, d'un regard amical.
Jane lui offrit son plus beau sourire et tapota amicalement le dos de l'expert en mensonge. Ce dernier afficha une grimace d'excuse et dit :
— Oh et désolé pour ton oeil… C'était dans l'action…je ne savais pas trop ce que je faisais.
— T'inquiète pas, c'est oublié ! Et puis ça fait toujours un bon souvenir à raconter ! J'ai l'impression d'en faire la collection depuis qu'on se connait!
— Pas faux !
Les deux hommes rirent de bon coeur et restèrent encore quelque instant sur le porche à se rémorer de vieux souvenirs. Au moment où le soleil laissa place aux étoiles, ils décidèrent d'un accord commun de retourner dans la maison. De retour dans la salon, Cal émit un léger sourire en voyant son groupe d'amis, assis autour de la table du salon, riant et discutant de tout et de rien.
— Aaah ! Bah voilà le nouveau papa ! s'exclama heureux Owen.
— Viens t'assoir avec nous ! proposa Richard d'un geste de la main.
— Merci… mais je crois que je vais plutôt aller me coucher… Ça a été une journée assez forte en émotion je dois dire…, répondit-il face aux sourires du groupe.
— On a installé les lits bébés qu'on utilise habituellement pour Christine et Jake dans votre chambre, informa Kate.
Cal remercia la jeune femme avec un léger sourire. Sous les yeux attentifs de ses amis, Cal se passa une main gênée dans ses cheveux et déclara :
— Hum…je voulais vous dire… Merci pour tout ce que vous avez fait… d'être là… je hum… je ne suis ne pas très doué pour les mots mais je vous considère comme ma famille et… partager ce moment avec vous je crois que c'est le plus beau cadeau qu'on ait pu me faire.
— C'est un sentiment partagé Cal, l'appuya Richard souriant.
Dans un fauteuil, Ducky leva sa tasse de thé et proclama :
— Plus étroit que ceux du sang et de la famille sont les liens de l'amitié.
Le nouveau père arbora un nouveau sourire, lança un dernier regard au groupe et leur souhaita :
— Bon et bien bonne nuit…
— Essaye de dormir, dit Patrick avec une main sur son épaule.
— Mouais…, sourit-il.
Il se détourna du groupe et retourna dans sa chambre dans le plus grand silence. Il contempla heureux sa femme ainsi que ses deux enfants profondément endormis dans leurs lits respectif. Un instant après, il décida de se coucher dans le lit conjugal auprès de sa femme. Toujours endormis, elle passa mécaniquement un bras protecteur autour de sa taille. Cal sourit à ce geste et l'embrassa dans ses cheveux. D'un air rêveur, il observa le ciel étoilés par la fenêtre de sa chambre qui donnait sur le jardin.
Les heures passèrent. Malgré la fatigue accumulée de la journée, Cal ne trouva pas le sommeil et préféra ainsi veiller sur la nouvelle mère et ses deux enfants. Soudainement, l'un d'entre eux commença à gigoter dans son lit. Ne voulant pas que le bébé puisse réveiller Gillian, il décida de se lever et de s'approcher silencieusement de ce celui-ci qui n'était autre que Nicholas.
— Hey…, murmura le père en prenant l'enfant qui commençait à pleurer dans ses bras. — Chuut…, dit-il en posant le bébé contre son coeur pour le bercer tendrement afin de calmer ses pleurs. — Je suis là… Chuut…calme-toi.
Il entama quelques pas dans la pièce en le berçant légèrement dans ses bras. Cette méthode sembla calmer le petit garçon qui regardait avec des yeux émerveillés le visage heureux de son père. Cal
s'arrêtant face à la fenêtre et souffla :
— Papa est là…
Le père esquissa un large sourire lorsque son fils attrapa son petit doigt avec sa minuscule main.
— Je serai toujours là pour toi et tes soeurs… Je vous protégerai quoiqu'il arrive… Je te le promets…
Étrangement, l'enfant ferma doucement ses yeux et s'endormit dans les bras de son père qui le berça encore quelque instant afin de profiter de ce moment intime entre père et fils.
— Je te le promets…, répéta t-il en serrant le nouveau né un peu plus contre lui.
— Cal ? Qu'est-ce que tu fais ?
Le père tourna son regard sur sa femme qui s'était réveillée et expliqua :
— Tu peux te rendormir Gill'. Nick s'était réveillé et il commençait à pleurer.
— Viens te coucher, chéri…
— J'arrive…, souffla t-il, en embrassant la tête de son fils avant de le remettre dans son lit. Il contempla une dernière fois l'enfant dormir puis retourna sans faire de bruit dans leur lit. Les yeux clos, Gillian se glissa dans ses bras et chuchota :
— Tu pourras faire ton meilleur papa demain, lorsqu'ils pleureront pour manger. Mais là il faut que tu dormes…
— Ouais…, souffla t-il rieur. J't'aime.
Cette nuit là, Cal avait longuement réfléchit aux paroles de son ami mentaliste. Au sujet de l'avenir, de la vie, de nos choix… Il songea qu'il n'échangerait sa place pour rien au monde. Certes, ses blessures étaient encore présentes et qu'il lui était encore impossible d'en parler mais… désormais il avait la conviction que la vie lui serait encore plus belle et qu'elle lui offrirait enfin cette seconde chance qu'il avait toujours attendu.
Le lendemain matin, les nouveaux parents s'étaient réveillés à leur propre rythme avec la chance incroyable que leurs enfants ne se soient pas réveillés en hurlant à plein poumon. Ils prirent chacun un enfant dans leurs bras et rejoignirent le salon où se trouvaient quelques uns de leurs amis.
— Gillian… Je t'ai dit de rester dans ton lit…, la sermonna gentiment Lisa.
— Oui je sais, mais je vais bien. Et puis être toute seule dans mon lit ou être ici avec vous, mon choix a été vite fait !
— Mmh…, fit Cuddy en lui indiquant tout de même de se reposer immédiatement sur le canapé. Gillian obtempéra en trouvant une confortable position pour son fils dans ses bras. Cal l'imita avec Louise dans ses bras. Une tasse de café à la main Richard entra dans la pièce et déclara :
— La parfaite photo de famille !
— Il manque juste Em'…, dit Gillian souriante, en regardant le visage de son fils.
— Ouuuh vous êtes trop beau ! proclama Abby en prenant un cliché de la petite famille avec son appareil photo.
— Laisse-les vivre Ab's, soupira Gibbs, en se dirigeant vers Gillian afin de poser devant elle, une bonne tasse de thé chaude sur la table basse.
— Merci, sourit Gillian à cette attention. L'agent du Ncis le lui rendit et s'installa sur le canapé d'en face. Patrick entra dans la pièce et quémanda tout sourire :
— Où est mon neveu préféré ?!
— Tu veux le prendre ? lui proposa Gillian.
— Je peux ? quémanda t-il souriant.
Pour toute réponse, la mère tendit l'enfant au mentaliste qui prit celui-ci dans ses bras avec un énorme sourire.
— Oh ! Regardez ! Il m'a sourit ! s'exclama t-il jovialement en fixant Nicholas gazouiller. — Je suis ton Oncle Patrick ! Enfin, pas dans les liens du sang… mais bon c'est une longue histoire… Ce qui compte c'est que je sois ton parrain et que je vais t'apprendre tous les tours de magie qu'un garçon doit savoir pour impressionner les filles !
— Parfois je me demande si on a fait le bon choix…, chuchota Cal à sa femme qui gloussa en posant sa tête contre son épaule.
— N'écoute pas ce que te dit ce blondinet ! rétorqua Cristina assise sur le sol en lisant un magasine. Les tours de magie ça craint ! Non, pour impressionner une fille il faut que tu sois médecin ! Enfin chirurgien !
Un café à la main, Owen répliqua :
— Oui parce que dans l'esprit de Cristina Yang, si tu n'es pas chirurgien tu as raté ta vie, même à un jour !
— Ce n'est pas ce que j'ai dit… Je dis juste que c'est toujours mieux que de rester assis derrière son bureau toute la journée à faire le gratte papier.
— Hey, mais c'est ce que je fais ! s'offusqua Richard assis sur un canapé avec Kate dans ses bras.
— C'est bien ce que j'ai dit, appuya Cristina, en tournant une nouvelle page de son magasine.
— Hey mais…!
— Laisse tomber Rick…, souffla Kate en tapotant sur le torse de son compagnon ahuri.
— En tout cas nos enfants feront ce qu'ils veulent tant que ça leurs plaisent ! affirma Gillian.
— Oui enfin dans la mesure du possible…, répliqua Cal.
— Oui parce qu'avoir un fils chippendales n'est jamais bon pour la réputation de la famille ! ajouta House.
— Greg…, soupira Kate en levant ses yeux au ciel.
— Quoi c'est vrai ?
— En tout cas je trouve ça dingue que votre médecin se soit trompé ! signala Jack O'Neill stupéfait.
— Encore un abruti qui sort de John Hopkins…, railla House alors qu'il avait toujours une dent contre cette institution qui avait osé le renvoyer des années auparavant.
— En parlant de ça… Il faut que je passe un petit coup de téléphone à notre cher Dr Stupide…, marmonna Cal.
— Cal… Tu ne vas pas lui faire un sermon…, soupira Gillian tandis que son mari lui donna leur fille pour se lever et sortir son téléphone de sa poche.
— J'vais me gêner ! Ce mec est un abruti ! Je savais qu'on aurait dû prendre un médecin avec de l'expérience ! Pas un Sweets version gynécologue !
Il s'éloigna dans la cuisine bien que sa femme tenta de le faire revenir en vain.
— COMMENT ÇA VOUS ÊTES DÉSOLÉ ?! hurla t-il dans la cuisine.
— Bon sang… Je sens que ça va être une joie quand on va retourner à Boston…, soupira Gillian sous les rires de ses amis.
— ÉCOUTEZ MOI BIEN MONSIEUR CHUPA CHUPS…! … …OUI DR LOLLIPOP ! J'EN AI RIEN A FOUTRE ! VOUS ÊTES UN INCOMPÉTENT !… …NON JE NE ME CALMERAI PAS !… …COMMENT ÇA UNE ERREUR DE CALCUL ! QUAND ON NE SAIT FAIRE LA DIFFÉRENCE ENTRE UNE FILLE ET UN GARÇON ON NE FAIT PAS MÉDECINE !… …VOUS AVEZ EU VOTRE DIPLÔME DANS LES BLAGUES DE CARAMBAR OU QUOI ?!… …OUI JE SUIS HEUREUX ! ET ALORS ?!… …OUI MERCI !… …BONNE JOURNÉE À VOUS AUSSI !
Après avoir raccroché, Cal retourna dans le salon devant les yeux rieurs de ses amis.
— Il t'a dit quoi ? demanda sa femme intriguée.
— Qu'il nous souhaitait tout le bonheur du monde et qu'il faudrait qu'on passe le voir pour des examens complémentaires.
Suite à cet aveu, le groupe éclata de rire. Bougon, Cal s'était rassis sans un mot au près de son épouse.
— Ne boudes pas chéri…, sourit Gillian en regardant son mari croiser ses bras contre son corps.
— Je ne boude pas ! C'est juste que ce Dr Harribo est trop stupide ! Comment n'a t-il pas fait la différence, râla t-il avec des gestes de ses mains.
— Ça reste toujours une très bonne nouvelle !
— C'est vrai, approuva t-il alors que sa femme l'embrassa pour le réconforter.
— Maman disait toujours : La vie, c'est comme une boîte de chocolats, on ne sait jamais sur quoi on va tomber ! proclama Dinozzo.
Castle claqua ses doigts et déclara en pointant du doigt l'agent du Ncis :
— Forest Gump !
Tony émit un grand sourire pour lui dire qu'il avait raison. En berçant Nicholas dans ses bras, Patrick souhaita :
— Espérons juste qu'on ai que des caramels !
— J'aime bien le chocolat noir…, souffla Cal songeur.
— Moi je préfère ceux avec de l'alcool ! Ils sont dures à l'extérieur et fondant sur la langue quand on les croques ! répliqua Richard.
— J'aime bien ceux qui sont fourrés à la noisette ! Ça donne un côté croustillant ! dit Kate.
— Je trouve cette conversation un brin érotique…, déclara House avec une mine pensive.
— GREG ! s'écria l'ensemble du groupe.
— Quoi ?! fit-il d'une voix aiguë en écartant ses bras.
FIN*
— Bon on arrive quand ?!
Le leader du groupe, qui n'était autre que Jethro Gibbs, fit mine de ralentir et leva les yeux au ciel pour laisser échapper un soupir d'exaspération. En effet, cela faisait plus de trente minutes que l'écrivain ne cessait de poser inlassablement la même question depuis qu'ils étaient partis faire cette balade entre hommes.
— Du nerf mon petit Richard ! déclara Ducky, en agitant sa canne de randonner en l'air. Tu sais que les militaires en temps de guerre faisaient ce même exercice avec des sacs de 20 kgs l'estomac vide !
— Écoute ce que beau-papa te dis, répliqua Patrick hilare en tapotant sur l'épaule de l'écrivain avant de le dépasser. Ce denier lança un regard noir au mentaliste, s'arrêta un instant et riposta désabusé :
— Premièrement je suis écrivain pas militaire ! Ce qui est une énorme différence car moi je tue mes personnages dans des histoires pas dans la vraie vie ! Et deuxièmement… La ferme Patrick !
— Hey vous deux ! aboya le général Jack O'Neill au début de la file indienne. On presse le pas et on reste collé au groupe, d'accord ?
Jane regarda son ainé d'un air craintif et songea visiblement qu'être militaire était un métier à plein temps. Jack avait l'air de prendre cette simple ballade pour l'une de ses missions top-secrètes qu'ils menaient avec Samantha. Derrière l'agent du FBI Seeley Booth, Cal marcha activement avec son téléphone portable en l'air afin de capter une barre de connexion téléphonique en rageant :
— Qu'est-ce que je fous ici sérieusement ?! Et en plus de ça… IL N'Y A PAS DE RÉSEAU ! s'écria t-il énervé avec des gestes de ses bras.
— Houlà j'crois que le futur papa est en train de s'énerver..., murmura Seeley à Derek qui émit un léger rire à cette réplique.
— Franchement si Gillian accouche alors que je ne suis pas à ses côtés je vous tue tous ! vociféra t-il en pianotant sur son appareil. Qu'est-ce qu'il m'a prit de suivre les conseils de ce...blondinet de… pacotille..., marmonna t-il entre ses dents, en regardant d'un air sombre Jane qui marchait gaiement sur le sentier.
Cal était au bord de l'explosion. De là, Patrick avait cessé d'embêter l'écrivain pour se tourner vers son ami expert en mensonge.
— Cal, Cal,... Caaalme toi…, l'avertit celui-ci avec son sourire d'ange. Prends une bonne bouffée d'air. Inspiration, expiration…, continua le blond en appliquant les exercices de relaxation qu'il connaissait.
— Écarte-toi toute de suite de mon chemin Patrick ! Si tu ne veux pas que je me relaxe à ma manière ! conseilla Cal, en présentant son poing serré.
— Toute cette violence…. C'est un tic chez toi ou c'est ta manière de communiquer avec ton meilleur ami ? Si tu ne te calmes pas, tu vas te fatiguer inutilement et tu vas bientôt te plaindre et être à la traine Cal.
— Si je te frappe c'est toi qui sera à la traine !
— Tu veux te battre hein ? enchaina Jane en élargissant son sourire, mais cette fois-ci je suis prêt, Lisbon m'a enseigné plusieurs prises de judo !
Jane adopta une pose de boxe sous le regard blasé de Lightman.
— À ta place je ne m'y risquerai pas ! proclama Owen en passant devant les deux hommes. Hier, il a réussi à me mettre au sol avec une prise d'Amérique latine que je ne connaissais même pas ! conta t-il en rejoignant sans peine Gibbs et Jack qui se trouvaient à la tête du petit groupe.
— Allez les filles ! cria Dinozzo tout fière de sa phrase, en sprintant pour rejoindre les premiers. Malheureusement, l'italien se retrouva vite en sueur et essoufflé et s'attira bientôt toutes sortes de moqueries de la part de ses camarades.
— Ouch ! fit soudainement l'agent du NCIS alors qu'on lui avait infligé une légère frappe contre le haut de son crâne. Tony tourna son regard sur le côté et aperçut Leroy tourner sa tête de droite à gauche en signe de désolation.
— Pourquoi t'as fait ça patron ?!
— Je pense que ta réflexion était un brin sexiste ! répliqua James Wilson, aux côtés de son ami, en cramponnant les bretelles de son sac à dos comme pour se donner du courage dans cet effort presque insurmontable. Cal trouva enfin une barre de réseau. Anxieux, il n'avait pas pu résister à la tentation de prendre des nouvelles de la future maman. Son portable à la main, il murmura discrètement :
— Allo, chérie ?
— Cal ? répondit la jeune femme surprise d'entendre son mari à l'autre bout du fil.
Malheureusement, la conversation s'arrêta là car son insupportable ami mentaliste lui vola son portable avant de courir le plus loin possible avec l'objet subtilité.
— Désolé Gillian, dit le mentaliste, mais c'est une sortie entre hommes alors ne vient pas tout gâcher avec tes jumeaux. À plus tard, je t'embrasse ! termina t-il avant de raccrocher.
— PATRIIIIICK ! hurla Cal en poursuivant le blond sous les rires de leurs amis.
Dans la grande maison, le groupe des filles s'étaient confortablement installées dans le grand salon en attendant l'arrivée des garçons. Sur un canapé, Gillian coupa son portable suite à l'appel infructueux de son mari. Kate Castle s'installa à ses côtés et demanda :
— C'était qui ?
— Cal... mais je ne sais pas pourquoi la communication a soudainement coupée..., répondit la psychologue, en regardant d'un air songeur son téléphone.
— Cela est surement dû au fait qu'ils sont en montagne et qu'ils ne peuvent pas capter de réseau ! signifia Temeprance, assise sur le canapé opposé.
— Sûrement…, soupira Gillian avec une petite moue.
Tout d'un coup, une personne échangea son portable contre une bonne tasse de thé fumante.
— On a dit plus de portable ! signala Teresa.
— Teresa a raison, c'est la troisième fois qu'il essaye de t'appeler depuis qu'ils sont partis..., renchérit Lisa Cuddy qui sirotait un café sur un fauteuil.
— C'est vrai qu'il est encore plus nerveux que moi ! ria la future mère. Je n'ose même pas imaginer comment il était lorsqu'il attendait Emily. Pas plus tard que la semaine dernière, il m'a réveillé à deux heures du matin pour me dire qu'il avait acheté mon pudding préféré au cas où j'ai des envies à des heures improbables.
— Tu rigoles ?! s'exclama Meredith ahuri, assise sur le même canapé que Temperance.
— Non, ria t-elle.
Sur un pouf, Cristina Yang jasa :
— Et bah je ne savais pas qu'il fallait être enceinte pour qu'un homme fasse tout ce que l'on désire...
— Pas besoin d'être enceinte pour qu'un homme satisfasse tes désirs Cristina ! Tant que les siens sont les mêmes que les tiens ! proclama un homme à la canne qui entra dans la pièce avec un regard lourd de sens pour la chirurgienne.
— Greg ! ripostèrent exaspérées toutes les femmes présentent dans le salon par ce vicieux sous-entendu. Sur un ton feignant l'innocence, House riposta :
— Quoi ?!
— Pourquoi tu n'es pas parti avec les autres ? demanda Kate dépitée par sa présence.
— T'as vu ma jambe ? Et puis pourquoi j'irai faire un jogging avec des mecs en sueurs alors que je peux tenir compagnie à de magnifiques femmes comme vous.
Toutes sourirent avec un air plus ou moins gênées à cette lourde réflexion sauf Cristina qui émit une trace de dégoût.
— Non, en fait je suis resté pour discuter d'un sujet extrêmement sérieux !
Il s'installa entre deux femmes sur le canapé et clama avec un air de conspirateur :
— Les potins !
— Sérieusement ?! Le plus grand docteur exécrable de tout le pays veut écouter des bavardages de femmes ? s'exclama surpris Teresa.
— Première rectification ! De tout le monde entier ! Et deuxièmement…oui !
— Et bien…que dire…, soupira Meredith.
— Il y a deux semaines un de mes internes à failli tuer un patient qui avait une hache dans la tête ! informa Cristina sur un ton tout à fait détaché. La chirurgienne remarqua les yeux ronds de ses amis et persiffla : — Quoi ? C'est pas assez croustillant pour vous ?
— Non je ne parlais pas du boulot ! Je parlais de choses plus personnel vous voyez…, fit House en prenant un petit gâteau dans une assiette.
— Oh ! Christine développe de plus en plus ses mouvements ! s'extasia Temperence. C'est très impressionnant, elle s'améliore de jour en jour ! Elle est tout le portrait de moi quand j'avais son âge !
— Jake aussi ! Il va bientôt commencer à marcher ! renchérit Samantha Carter souriante.
— C'est vrai ? s'exclama Lisa Cuddy exaltée par ces nouvelles.
— Heu…quand je disais des choses personnels… je pensais plus à…vous voyez…, déclara House avec un regard insistant et des gestes de ses mains. Aucunes des femmes comprirent où le médecin voulait en venir. Ce dernier leva ses yeux au ciel et proclama d'un ton lasse :
— Avant que vos chers nains de jardin apparaissent, il a bien fallu qu'il y ait une étape avant ça!
— …
— Vous savez la chose ! continua t-il avec des gestes de ses mains.
— …
— Des trucs qu'on fait généralement dans un lit…
— …
— Avec une autre personne ou plusieurs…
— …
— Il veut parler de sexe, clarifia Cristina blasée alors qu'elle avait compris depuis le début.
— Aaah d'accord ! dirent en coeur les autres filles.
— Tu pourrais être plus clair quand tu parles, soupira Kate.
— Sérieusement ?! s'offusqua House. Bref ! Peu importe ! Allez raconter moi tous les détails croustillants !
— Attends ! Tu crois vraiment qu'on va parler de sexe… avec toi ?! répliqua ahuri Teresa.
— Bah ouais ! Pourquoi pas ?
— Parce que…t'es un mec et que tu es…House !
— C'est un bon argument mais je rejette cette idée ! Alleeeer ! Racontez moi vos aventures à Oncle Greg !
Personne ne dit mot.
— Qui commence ?! Kate ! Comment ça se passe avec Rick ? J'suis sûr qu'avec un écrivain, il ne doit pas manquer d'imagination ! En plus si dans ses livres, il y a une part de réalité… ça doit être super chaud ! argua t-il avec un haussement subjectif de ses sourcils.
— Greg ! s'étrangla la concernée.
— Il n'a pas tort…, appuya Cristina en mangeant un gâteau. Quoi ? C'est vrai ! En tant qu'écrivain ça doit être jamais la même chose ! Tous les soirs il doit renouveler et corriger ses chapitres… Si vous voyez ce que je veux dire. Alors qu'Owen, ancien militaire et chirurgien traumatologue…Bah c'est un peu comme si vous aviez… Hulk ou King Kong avec vous !
— N'importe quoi ! ria Kate ainsi que les autres personnes du groupe.
— Bah moi, étrangement Jack peut être à la fois tendre et entreprenant à la fois…, avoua Samantha de manière songeuse.
Le sourire de House s'élargissait de plus en plus.
— Seeley a une bonne condition physique ce qui lui permet de faire durer ça plus longtemps, affirma Bones très sérieusement.
— C'est à dire ? demanda House curieux.
— En moyenne… plus d'une heure !
À ce verdict, Kate et Teresa s'étouffèrent avec leur thé.
— T'es sérieuse ?! s'exclama ahuri Teresa.
— Oui. Pourquoi est-ce que je mentirais ? l'interrogea perplexe Temperence.
— Il cache bien son jeu monsieur bible…, marmonna Gregory avec un sourire narquois.
— C'est… impressionnant.
Souriant, House tourna son regard sur la jeune femme qui avait prononcé ces mots et demanda malicieusement :
— Pourquoi tu as l'air si surprise Teresa ? Patrick ne fait pas aussi bien ?
— Quoi ?! Bien sûr que si ! Pourquoi est-ce que tu me demandes ça ?! répliqua t-elle avec une étrange vivacité.
— Bah je ne sais pas tu avais l'air… admiratif donc…
— Patrick est très bien ! Ok ?! rétorqua t-elle ardemment.
— Je suis sûr qu'il t'hypnotise quand tu ne veux pas le faire…, spécula le médecin en plissant ses yeux de réflexion.
— N'importe quoi ! C'est impossible ! Réfuta t-elle en croisant ses bras contre son corps.
— Comment tu le saurais, s'il t'a hypnotisé ?
La brune sembla réfléchir à ses paroles lorsqu'elle réfuta d'un geste de la main :
— Tu dis n'importe quoi ! Patrick est incapable de faire ça !
— Les voix de l'esprit son impénétrable ! Enfin… sauf dans ton cas !
Il goba son gâteau d'un seul coup lorsqu'il reçu un coussin sur sa tête.
— Hey ! s'offusqua t-il en regardant Teresa lui tirer la langue sous les rires des autres filles.
— Mouais… Et toi Ziva comment c'est avec Tony ? J'suis sûr qu'avec un italien ça doit être la fête !
— La ferme House ! On n'est même pas ensemble !
— Que tu dis ! Mais patience…
Ziva jeta un regard d'incompréhension au médecin. Ce dernier détourna son regard de l'ex-agent du Mossad pour le fixer sur celui amusé de Meredith.
— Et comment est notre cher Dr Mamour ?! S'il a bien reçu ce surnom c'est qu'il y a bien une raison !
— Derek est parfait !
— Tu veux dire que Monsieur Cheveux Brushingué n'a aucun défaut ?
— Non ! Aucun !
— Mmh… Je suis sûr que c'est le genre de mec à se dire, on fait ça sans surprise dans des lieux normaux…
Sur la défensive, la blonde rétorqua :
— Heu pour l'avoir fait au moins une fois par semaine à l'hôpital… non !
— Dans la salle de garde ? questionna curieux House.
— Entre autre…
— La buanderie ?
— Mmh oui !
— Son bureau ?!
— Oui aussi !
— La salle de conférence ?!
— Oui !
— Le…!
— Je crois qu'on a compris House…, soupira sa compagne.
— Au fait…Lisa…, commença à dire Kate d'un air malicieux. Comment ça se passe avec Greg ?
— Ah ! Ça c'est un coup bas Kate ! râla House de ce revirement de situation.
— Je me met à ta hauteur c'est tout ! dit-elle avec un grand sourire. Alors Lisa ?
— Et bien il est…, bredouilla t-elle, en regardant son compagnon lui lancer un regard lourd de sens. — Bien.
— Bien ?! s'écria presque l'homme à la canne.
— Bah quoi ? Tu voulais que je dise quoi ?
— Je sais pas moi ! Fantastique ! Grandiose ! Le meilleur coup de toute ta vie ! proclama t-il avec des gestes de ses bras.
— Rien qua ça ! railla Lisbon.
— Comment ça, rien que ça ?!
— Tu trouves que ces adjectifs te qualifie ?
— C'est le principe d'un adjectif qualificatif Teresa ! Et dis toi que je suis sûr que dans ce domaine là je suis le meilleur de tout vos… Truc qui vous sert de jouet !
— Ah oui ? Et quel est ton argument pour appuyez ce fait Mr Iglesias. exigea Christina.
— On le fait au moins deux fois par semaines ! Et ça dans divers endroits!
— Greg ! s'offusqua Cuddy qu'il puisse balancer des faits sur leur vie privée.
— Je sauve mon honneur !
— Quel endroit ? quémanda Lisbon.
— Dernièrement… son bureau ! C'était un lundi à la pause repas ! C'est mieux, on peut faire plus de bruit !
— House ! le sermonna Lisa.
— C'est pas très original… Puisque Meredith l'a déjà fait dans le même genre de lieu.
D'un sourire en coin, House se venta :
— Ok ! Le lieu où on la fait dans un contexte étrange c'était dans la piscine d'un ami !
— Sérieux ?! s'exclamèrent interloquée Kate et Teresa.
— C'était pas vraiment un ami… mais c'était tout comme ! conta t-il avec un large sourire alors que Lisa commençait à masser son front. — Cette nuit là, c'était fantastique ! Hein Lisa ?
Le souffle coupé, Cuddy regarda ses amies lui faire de grands sourires lorsque Gillian déclara amusée :
— Et bien je ne savais pas que tu pouvais être comme ça !
C'est à ce moment précis que Cuddy arbora une expression des plus joviale et qu'elle demanda :
— Et toi Gillian… Comment est Cal ?
Surprise, la psychologue ouvrit sa bouche à plusieurs reprises.
— C'est vrai ça ! Tu n'as pas encore parlé Gill' ! Comment est notre cher expert en mensonge ? l'interrogea à son tour House.
— Je bah…hum…, bafouilla t-elle par cette soudaine attention.
— Alors Honey ? réclama t-il en imitant Cal. Pour te faire des jumeaux peu de temps après votre mariage, c'est qu'il doit vraiment être doué !
— Hum…
— Et s'il donne autant d'énergie en frappant tout ce qui se trouve devant lui pour faire cracher la vérité, j'imagine même pas ce que ça doit être quand il fait ça !
— Alleeeer Gill' ! demanda impatiente Cristina en mangeant un gâteau. Elle fixa la jeune femme avec des yeux ronds et ajouta : — J'suis sûre qu'avec deux psychologues ça doit être super chaud ! Sur un divan entre deux consultations !
— On n'a pas de divan Cristina…, soupira Gillian blasée.
— Ouais un fauteuil comme tu veux ! Aller raconte ! exigea t-elle surexcitée.
— Cal est… du genre… rhaaa je ne sais pas!
— Dis nous les deux premiers adjectifs qui te viens à l'esprit !
— Incontrôlable et tendre ! avoua t-elle d'un geste de la main.
— Incontrôlable ? releva intriguée Meredith.
— Et bien quand Cal… veut faire ça… Il est du genre insistant et il arrive toujours à ses fins on va dire…
— Petit manipulateur ! Cal a toujours su y faire avec les femmes ! déclara House, en se remémorant des sorties qu'il avait déjà faites avec l'expert en mensonge.
— C'est parce que c'est un expert en langage corporel ! signala Cristina comme une évidence.
— Oui et bien j'espère qu'il changera quand les bébés arriveront… Parce que faire ça 3 fois… c'est épuisant, soupira t-elle en caressant son ventre arrondi.
— Par semaine ?! s'étrangla House.
Gillian ne lui répondit pas mais dériva son regard de droite à gauche.
— PAR JOUR ?! s'écria le médecin.
— Sérieusement ?! renchérit Teresa hébétée.
— C'est vrai ? demanda Samantha tout aussi intriguée.
— Bah… Raaah je savais que je n'aurai pas dû vous en parler ! Vous n'allez pas arrêter de vous moquer ! Je vous connais ! bredouilla t-elle dépitée.
— Mais non ! C'est juste que…, commença à dire Lisa, sans trouver ses mots.
— Après autant de temps ensemble, la plupart des couples… sont plutôt dans une routine, tenta d'expliquer Kate.
— Parle pour toi ! répliqua Cristina, en ponctuant sa réplique d'une gorgée de sa boisson chaude.
— Et bah moi je dis toutes mes félicitons ! congratula Gregory. Mais quand tu dis trois fois… Tu dis sur le soir ou sur une journée ?
— Une journée…, marmonna la jeune femme, sa tasse de thé contre ses lèvres.
— Putain ! jura House éberlué.
— Greg ! le réprimanda Lisa.
— Mais ça veut dire que vous le faites en dehors de la maison !
— …
— Au bureau ?!
— …
— Oui ?! Oh - my - god ! Excellent ! Jamais je n'aurais cru que notre petite Gillian fasse des choses si…chaudes !
— Il ne vaut mieux pas que je te dise où on l'a déjà fait…
— Quoi ?! Parce que vous l'avez fait ailleurs ?!
— …
— Dans la voiture ?!
Gillian ne répondit rien, mais le silence qu'elle répandit résonna comme un oui aux oreilles du Dr Gossip.
— Un restaurant ?!
— …
— Sérieux ! Heuu… une piscine ?! demanda t-il en la pointant avec son index.
— …
— Un avion ?!
— …
— O—Kay, fit House estomaqué. Je crois que la prochaine fois qu'on vous invitera on mettra des protections en plastique de partout !
— Greg ! s'outragea Lisa.
— T'as entendu ! Ils l'ont fait en terre, en mer et au ciel ! s'exclama t-il hébété.
— Et moi dans l'espace…, marmonna Samantha pour elle même bien que personne n'avait relevé.
— Dorénavant je verrais les psy' autrement ! affirma Cristina.
— Cal est un dingue ! dit House stupéfait.
— Bon on peut changer de sujet…, souhaita Gillian mal à l'aise.
— Tu rigoles ?! Après cette révélation ! s'outragea Gregory.
— Greg ! clamèrent l'ensemble des filles exaspérées.
— Bon…ok… mais toutes les autres conversations vont paraitre fades après… ÇA ! dit-il, en appuyant le dernière mot par un mouvement de main.
— Ouais bah, il existe d'autres sujets pouvant être amusant ! riposta Lisbon.
— Comme ? demanda t-il non convaincu.
— Je ne sais pas moi heu…
En buvant son thé, Kate aperçut Gillian faire une légère grimace.
— Ça ne va pas Gill' ?
— Ça va… c'est juste que je sens comme des sortes de contractions mais les bébés ne doivent pas arriver avant une semaine…
— Oui c'est tout a fait normal, c'est ce qu'on appel les contractions de Braxton Hicks ! expliqua Bones. Tout ce que tu peux faire c'est attendre !
— Super…, souffla Gillian avec ironie.
— Étrange que cela te réjouisse ! répliqua Temperence, n'ayant pas relevée le sarcasme.
La psychologue lança un regard perplexe à son amie puis sentit une nouvelle douleur l'envahir.
— T'es sûre que ça va ? s'inquiéta de plus en plus Kate.
— Oui ne t'inquiètes pas. Et puis s'il y avait le moindre problème, on a quatre médecins dans la pièce !
— Oui enfin… Moi je n'ai jamais été vraiment branchée puériculture…, marmonna Cristina. Je jetais des cacahouètes dans l'amphi' pour savoir quel abruti allait se retourner.
— Moi aussi ! renchérit Meredith. Enfin moi, je préférais balancer des noisettes.
— C'est rassurant…, répondit Gillian avec une petite grimace.
Tout d'un coup, un homme brun, habillé d'une chemise boutonnée jusqu'au col, déboula dans la pièce avec un air inquiet.
— Quelqu'un n'aurait pas vu ma réserve de bouteille d'eau ?
— Adrian ne retrouve plus ses bouteilles ! expliqua Abby qui venait d'entrer dans la pièce avec le détective.
— Aaah Adrian ! Tu tombes bien ! Tu viens de louper une conversation fort passionnante ! s'exclama House avec un grand sourire.
— Même pas en rêve ! l'arrêta Lisa en lançant un regard noir à son compagnon.
— Mais pourquoi ?! râla t-il tel un enfant à qui on aurait volé sa sucette.
Samantha indiqua une place libre à ses côtés et proposa au détective :
— Viens t'assoir Adrian !
— Merci Samantha, mais avant j'aimerais retrouver mes bouteilles d'eau. Je ne les retrouve plus dans le frigo…
— Oh-oh…, fit soudainement Cristina.
— Qu'est-ce qu'il y a ? demanda Teresa face à l'expression craintive de la cardiologue.
— Je crois que Patrick a pris toutes les bouteilles d'eau qui se trouvaient dans le frigo pour leur randonner…
— QUOI ?! hurla Monk à cette annonce.
Abby posa une main réconfortante sur son épaule et le temporisa :
— Calme toi Adrian ! Ça va aller…
— COMMENT TU PEUX DIRE ÇA ?! J'AI PLUS D'EAU ! JE VAIS MOURIR DÉSHYDRATÉ !
— Mais non… on a de l'eau ici et elle est aussi pure que celle de tes bouteilles !
— NON C'EST FAUX ! AU MON DIEU JE RESSENS DÉJÀ LA SOIF ! cria t-il en massant son cou comme si sa gorge était devenue subitement sèche.
— Respire ! ordonna la gothique en voyant l'homme perdre tous ses moyens.
— JE VAIS MOURIR ! JE SENS…MON COEUR…, continua t-il de crier en empoignant le côté gauche de sa poitrine.
— Il est sérieux là ? demanda blasée Cristina.
Le reste du groupe hocha lentement leur tête pour approuver les dires.
— Je vais mourir… dans ce trou à rat… perdu…abandonné de tous…, sanglota le détective, en sentant ses jambes faiblir.
— Tu n'es pas seul Adrian ! On est là ! le rassura Abby souriante.
— Donc tu avoues que je vais mourir ! Oh mon dieu…, pleurnicha t-il.
— Mais non !
— Je savais que je n'aurais jamais dû vous écouter ! ragea le détective en pointant ses amis d'un doigt inquisiteur. À chaque fois que vous me faites me venir à la grande maison, vous me dites : Viens avec nous Adrian ! Tu va voir on va bien s'amuser ! Mais ça ne se passe jamais comme ça !
— Calme toi, ça va aller…
— Arrêtes de dire ça ! C'est ce qu'on dit au condamné…, dit-il d'un air abattu.
— Je peux faire le bourreau ! proposa House.
— Greg ! le sermonna Lisa.
— Rhoo si on ne peut même plus rigoler…
Teresa observa Gillian émettre plusieurs grimaces de douleurs et s'inquiéta :
— Gillian ? T'es sûre que ça va ?
— Si les contractions de Braxton Hicks sont douloureuses… J'espère que j'aurais droit à la péridurale le jour "J" ! répondit Gillian entre ses dents.
— Attends…, fit Cuddy d'un air intrigué. Depuis une demi-heure tu as eu combien de contraction ?
— Je ne sais pas…, grimaça t-elle. Je dirais 5, 6…
— Toutes les combien ?
— J'en sais rien ! Je ne compte pas vraiment là ! répliqua t-elle expéditive, tant la douleur qu'elle ressentait empirait de minute en minute. Lisa s'approcha de la jeune femme, regarda sa montre et après quelques minutes, elle allégua : — Ce qui fait une contraction espacée toutes les 5 minutes sur une période de plus d'une demi-heure… Comment elles sont ?
— J'ai l'impression qu'on me frappe avec des gants de boxe ! s'irrita t-elle avec une main sur son ventre.
— Conclusion… la cigogne arrive ! signala House de manière désinvolte en grignotant un nouveau gâteau.
— Quoi ?! s'affola Gillian, en serrant les dents suite à une nouvelle contraction.
— Gillian, hum… tes bébés arrivent, clarifia Cuddy posément afin de ne pas faire paniquer son amie.
— QUOI ?! s'écria t-elle.
— Calme toi ! tenta de l'apaiser la brune d'une main sur son bras.
— Me calmer ?! Alors qu'ils devaient arriver que dans une semaine ! Me calmer alors que Cal est en train de faire UNE PROMENADE DE SANTÉ !
— Je sais, mais là il faut qu'on aille à l'hôpital !
— Pas sans Cal ! réfuta t-elle angoissée par l'idée de faire ça toute seule.
— Gillian ! Pour ta sécurité, il faut qu'on y aille. Cal nous rejoindra là bas !
— Surtout que l'hôpital est déjà assez loin donc si on attend encore plus longtemps on se retrouva au milieu de la foret ! stipula Kate pour la raisonner.
— Et tu crois qu'elles faisaient comment les femmes homo-sapiens ? jasa House, en haussant ses sourcils.
— Tais-toi Greg ! vociféra la lieutenant New-Yorkaise.
— Ok, ok ! obtempéra le médecin, avec ses mains en avant.
Le visage empreint d'une grande inquiétude, Cyddy supplia la jeune femme prête à accoucher :
— S'il te plait Gill' ! Il faut qu'on y aille maintenant !
La concernée sembla réfléchir quelques secondes lorsqu'elle hocha positivement la tête.
— Attendez ! Vous aller à l'hôpital et vous me laisser mourir de soif ! ragea Adrian en se tenant la poitrine d'une main et le dossier d'un fauteuil de l'autre.
En compagnie de Lisa, Teresa aida Gillian à se lever et soupira exaspérée :
— Arrête Adrian, t'as bu il y a même pas 1H !
Le regard levé vers le plafond, Adrian pleura :
— Je sens…mon rythme cardiaque baisser…
Les douleurs devenant de plus en plus intenses, Gillian vociféra pour le détective :
— Je vais te le faire baisser tout de suite, si tu ne te tais pas !
— Calme toi ! Gill' ! Respire ! conseilla Lisa.
— Je…peux…pas…, dit-elle de manière hachée.
C'est alors que ce que tout le monde craignait depuis le début arriva.
— T'as perdu les eaux ! proclama Kate apeurée sous les yeux effarés du groupe, sauf d'Adrian qui continuait de jouer le troisième acte de sa mort sans eau.
Pendant ce temps dans la foret, Cal essayait toujours de récupérer son portable des mains du mentaliste en vain.
— Patrick ! Rends-moi immédiatement mon portable ! ragea Cal derrière le mentaliste qui marchait tranquillement sur la route de terre.
— Nope !
— Patriiiiick !
— On arrête les chamailleries derrière et on avance ! ordonna Gibbs qui marchait à pas mesuré. Un ordre qui ne semblait pas être parvenu aux oreilles de Ducky. En effet, le médecin légiste s'était accroupit près du bord du sentier pour s'exclamer :
— Regarder ! Des Marsh-mallow !
Dinozzo jeta un regard suspicieux au veille homme observant avec attention une masse de fleurs au sol.
— Heu…C'est moi où je ne vois que des fleurs ?! s'interrogea Tony affolé.
— Mais non Tony ! Les Marsh-mallow sont le nom d'une espèce de fleur sauvage. Une plante médicinale pour être plus précis. Elle tient de son nom à sa couleur rose comme les bonbons ! De son vrai nom Echte heemst ou encore Althaea officinalis ! De la famille des Malvaceae. Je suis assez surpris d'en voir une ici ! C'est tout à fait fascinant !
— Et moi ça me donne faim…, marmonna Dinozzo, en sentant son ventre gargouiller.
À l'arrière de la file indienne, Castle réclama essoufflé :
— On peut faire une pause !
— Moi je ne suis pas contre ! renchérit Wilson le front en sueur.
— Moins de pause, plus vite on sera la haut ! répondit l'agent du NCIS.
— Ouais bah moi j'en peux plus ! proclama Richard.
L'écrivain s'assit abruptement contre un tronc d'arbre en posant son sac à dos à ses côtés. De là, Derek, Tony, James et Patrick l'imitèrent. Booth arriva à leur hauteur et demanda :
— Qu'est-ce que vous faites ?
— Continuez sans nous… On vous rejoindra dans…1H…ou 2 ! affirma Castle le souffle écourté en prenant une bouteille d'eau pour s'en asperger le visage.
— Vous êtes sérieux ?! Ça fait même pas 1H qu'on marche ?! jasa l'agent du FBI sous les regards noirs de ses amis. Bon ok… Je vous laisse! Tony tu viens ?
— Non, je vais rester avec eux…, répondit l'italien presque affalé sur le sol. On ne sait pas ce qui peut arriver… Il faut qu'une personne sur-entrainée reste pour les protéger, si jamais il y a un danger…, argua t-il de manière saccadée.
— Du genre ? l'interrogea Seeley dubitatif.
— Bah… Je… Il y a des ours dans les parages ! dit-il avec une grimace de douleur en se tenant un point de côté.
— Des ours ? répéta Booth pas convaincu.
— Ouais ! Des grands ours… genre Yéti !
— Quoi ?! Mais on ne m'avais pas prévenu qu'il y avait des ours ici ! s'exclama Richard effrayé par cette nouvelle.
— Tu vois, il faut que je reste pour eux ! Sinon imagine ce qu'ils feront quand ils seront devant lui…
— Mouais…
— Je me sacrifie pour le groupe !
— Quel altruisme…, marmonna Derek ironique.
Dinozzo jeta un sombre regard au neurochirurgien sarcastique qui étancha sa soif avec une bouteille d'eau. Booth haussa ses épaules et reprit sa route en scandant :
— Bon bah j'vous laisse alors.
— Ouais…c'est ça… Si vous avez besoin de moi, vous n'avez qu'à siffler ! signala t-il d'un geste lasse de la main.
— Le port de l'angoisse ! releva Rick, en pointant Dinozzo alors qu'il avait reconnu la réplique du film utilisé par son ami.
— Bien joué, confirma Tony en reprenant sa respiration.
— Vous savez siffler, Steve ?
— Vous rapprochez vos lèvres comme ça et vous soufflez ! termina l'agent du Ncis souriant que quelqu'un puisse partager la même passion que lui pour les films.
— Ouais bah moi, je vais apprendre à cogner si tu ne me rends pas tout de suite mon portable ! menaça Cal, en regardant d'un oeil furibond Patrick qui s'était appuyé dos contre un arbre.
— Caaal… Elle va bien ok ?! Elle est enceinte pas en danger de mort ! répliqua Jane en buvant une gorgée de son eau.
— C'est vrai ! Pourquoi tu es aussi stressé ? renchérit Castle intrigué.
— Rick a raison ! approuva Wilson. On t'a jamais vu aussi…
— Incontrôlable ! termina Derek pour son ami médecin.
— C'est ça !
— Quoi ?! s'outragea Cal avec des gestes de ses bras. Je ne suis pas incontrôlable ! Ok !
— Bah dis nous pourquoi tu demandes à reprendre le portable depuis qu'on est parti ? l'interrogea Derek.
— C'est pour…pour… pour être sûr qu'elle va bien ok !
— Oh arrêtes Cal… Avec Zoe t'étais pas comme ça ! réfuta Richard.
— C'est pas pareil !
— Qu'est-ce qui change ? Franchement, depuis que Gillian est enceinte t'es complètement sur les nerfs ! On t'a jamais vu aussi incontrôlable !
— Pas faux ! approuva Jane.
— On dirait une autre personne !
— Comme dans "The Mask" avec Jim Carey ! ajouta Tony en accord avec les dires du groupe.
— Je pense que notre cher Cal est effrayé par le situation, signala Ducky, toujours en pleine contemplation de ses plantes.
Cal se tétanisa. Tous les regards s'étaient posés sur sa personne. Perplexe que cela puisse être vrai, Patrick demanda :
— C'est vrai ?
— Je…c'est…, bafouilla le concerné, en se passant nerveusement une main dans les cheveux.
— Mais de quoi est-ce que tu as peur ? Tu vas avoir des enfants avec Gillian ! La femme de ta vie ! Ton rêve va se réaliser ! proclama jovialement le mentaliste.
— JUSTEMENT ! s'écria t-il sous les regards ahuris de ses amis.
À ce cri, Cal se rendit soudainement compte de ses paroles. Embarrassé, il se détourna des regards inquiets de ses amis. Il ne pouvait pas faire face à leur expression de compassion ou d'incompréhension.
— La peur est plus forte lorsque l'on sent que son rêve est prêt à s'achever, surtout avec la femme de sa vie, déclara Ducky en se relevant.
— Cal ! T'as déjà eu un enfant ! Je ne vois de quoi tu peux avoir peur, stipula Jane interloqué.
— Oui mais pas elle ! contra t-il en se retournant avec un air grave. Elle attend ça depuis tellement longtemps ! Je… Et si… Et si tout ne se passait pas bien ! Hein ?!
— Et pourquoi cela ne se passerait pas bien ?
— Parce qu'à chaque fois que tout se passe bien le pire arrive ! s'écria t-il d'un geste vif de sa main.
Un silence se glissa dans le groupe. Personne n'osa prononcer un seul mot lorsque Patrick déclara d'une voix posée:
— Cal, tu n'as pas à avoir peur d'être heureux ! Parce que tu es effrayé à l'idée que tout ça disparaisse ! Tout ne fini pas toujours en catastrophe ! Tu as su me montrer que la vie méritait d'être vécue alors que j'étais à deux doigts de lâcher prise… Cal, grâce à toi je suis là ! Alors n'aies pas peur de l'avenir parce qu'on sera la pour toi ! Je serais là… On est une famille. Certes les liens du sangs ne nous unis pas mais… Tu sais autant que moi qu'on n'a pas besoin de ça pour se dire qu'on forme quelque chose d'unique ! Et ça tu le vivras avec Gill', Em' et les minis Patrick!
— Minis Patrick ? répéta Cal.
— Ouais… enfin tu verras pour le prénom ! sourit-il.
— Mouais…, fit-il avec un léger soupir rieur.
— Aies confiance… Ok ?
Le mentaliste échangea un regard entendu avec l'expert en mensonge.
— Et quoiqu'il arrive… Je serai là pour toi comme tu l'as été pour moi…
Cal émit un fin sourire à ses mots. Tout d'un coup, le bruit strident d'un téléphone portable résonna et brisa par la même occasion le moment intime que partageait les deux hommes. D'un hochement de tête, Richard indiqua :
— Je crois que tu sonnes Patrick !
Jane fouilla la poche intérieure de sa veste et récupéra le portable subtilisé. D'un froncement de sourcils, il lu sur l'écran :
— Tient 15 appels en absence, étrange… C'est Teresa qui appelle.
Patrick décrocha :
— Allo ?… …Hey chérie !… …Oui il est à côté de moi !… …Ah non je vais pas te le passer on est en sortie entre mecs !… …Comment ça je ne vais plus revoir la lumière quand je rentrerais ?
— Donne-moi le portable Patrick ! exigea autoritairement Cal.
— Ah bah non ! Tu vas pas t'y mettre toi aussi !
— Patrick ! ragea t-il.
Dans la grande maison, Kate s'était accroupie au près de son amie, allongée sur le canapé, prête à accoucher. Inquiète, elle demanda à Teresa qui était toujours au téléphone :
— Alors ! Ils sont où ?!
— J'en sais rien ! La communication est mauvaise, j'entends que des bouts de phrases ! Et c'était Patrick qui était au téléphone !
— Patrick ? répéta Samantha, en échangeant un regard intriguée avec Temperence.
Discernant des bruits bizarres à l'autre bout du fil, Teresa interpella son compagnon un peu plus fortement :
— Patrick ?!
— Non c'est Cal ! répondit une voix.
— IL M'A DONNÉ UN COUP DANS L'ESTOMAC ! cria Patrick aux côtés de l'expert en mensonge.
— Mais qu'est-ce qui se passe ?!
— Rien ! Qu'est-ce qu'il y a Teresa ?
— IL SE PASSE QUE S'IL NE VIENT PAS TOUTE SUITE, C'EST LUI QUI SE DEMANDERA QUI A ÉTEINT LA LUMIERE ! hurla Gillian tandis que les contractions se firent de plus en plus forte.
— Heu… Gillian est en train d'accouchée et…, signala la brune vite coupée par son ami.
— QUOI ?! Comment ça Gillian va accoucher ?! s'écria Cal paniqué.
— Calme toi ! Cal ! Vous êtes où là ? tenta de le temporiser Teresa.
— J'en sais rien ! Entre un chêne et un séquoia ! vociféra t-il. Comment tu veux que je sache où je me trouve dans une forêt ?!
— Pour être tout à fait exact c'est un…
— On s'en fout Ducky ! Gillian est en train d'accoucher !
— QUOI ?! s'écrièrent l'ensemble des garçons.
— Bon, écoute moi Cal ! reprit Teresa. Gillian vient de perdre les eaux ce qui veut dire qu'on ne peut pas l'emmener à l'hôpital !
— Attends ! T'es en train de me dire que ma femme va accoucher à la maison ?!
— JE MEURS ! Mon coeur s'arrête de battre ! cria un homme au sol.
— Tais-toi Adrian ! J'entends rien ! réprimanda l'agent du CBI. Oui c'est ça ! Et c'est pour ça qu'il faut que tu reviennes le plus vite possible à la maison !
— Heu ouais ok ! Dis… dis à Gillian que je l'aime et que j'arrive le plus vite possible !
— S'IL NE VIENT PAS DANS LES 30 MIN JE LE TUE ! hurla la future mère.
— Elle aussi elle te dit qu'elle t'aime et qu'elle t'attend ! mentit-elle.
— Ok à tout de…
La communication téléphonique se coupa brusquement.
— Ça a coupé…, signifia Teresa, en regardant Gillian se retenir de crier de douleur.
Kate épongea le front de la jeune femme et s'inquiéta :
— Et on fait quoi ?!
— Je crois qu'on va devoir commencer, déclara Lisa sous le regard apeuré de Gillian.
En pleine foret, Cal raccrocha et laissa retomber son bras dans le vide. Déboussolé par la conversation, il souffla hébété :
— Gillian va accoucher…
— Mais c'est génial ! s'extasia Richard en se levant d'un seul bond.
— Non ce n'est pas génial ! ragea l'expert en mensonge d'un regard noir.
— Et pourquoi ? sourit l'écrivain.
— Pourquoi ?! Mais parce qu'on est en pleine forêt ! Qu'on ne sait pas où est ! ET QUE CEUX QUI CONNAISSAIENT LE CHEMIN DU RETOUR SONT PARTIS ! hurla t-il avec des gestes de ses bras.
— Ah oui…c'est vrai…, approuva Richard.
— On peut aller les rejoindre ! Et comme ça, ils nous indiquerons la route ! proposa James.
— On mettrait trop de temps pour les rattraper. Non, la seule solution c'est de rembourser le chemin ! dicta Cal, en empruntant le chemin inverse.
— On ne va pas tout redescendre…, soupira Richard exaspéré.
— 'Fais c'que tu veux moi j'dois rejoindre ma femme qui va accoucher ! répliqua Lightman en continuant sa route.
En retenant son ventre, Jane proclama en poursuivant son ami avec difficulté :
— Attends-moi ! J'viens avec toi !
— Bon bah c'est parti ! scanda Tony en se levant en même temps que Wilson et Derek pour marcher sur les pas de leurs amis.
— Sérieusement ?! railla Richard les bras écartés de chaque côté de son corps.
— Aller mon petit Richard ! Le miracle de la naissance est un prodigieux spectacle ! clama Ducky, en tapotant sur l'épaule de l'écrivain désabusé. Le médecin légiste s'éloigna alors que Castle soupira son exaspération. Il n'avait pas vraiment le coeur à faire le chemin inverse. lorsqu'un grognement d'animal surgit de nul part. Il sursauta et s'écria apeuré en courant :
— Attendez moi les gars !
Dans la grande maison, Gillian essayait depuis plusieurs minutes de contrôler ses douleurs alors que Kate mima des gestes de respiration avec ses mains.
— Il arrive quand ?! réclama Gillian entre ses dents.
— Respire Gill' ! ordonna Kate.
— On ne sait pas Gillian… On n'a plus de contact avec eux à cause de la mauvaise connexion, informa Teresa en essayant tout de même de rappeler le futur père.
La psychologue lâcha un nouveau cri de douleur. En plein examen médical, Lisa signala :
— On est à cinq centimètres de dilatation ! Bon c'est trop tard pour l'emmener dans une chambre en haut. Christina, House ! Bougez la table, on va l'installer au sol !
— Pourquoi moi ? J'suis l'handicapé du groupe ! s'offusqua Gregory sous le regard noir de son conjointe. Raah les femmes…
Le médecin s'exécuta à contre coeur avec l'aide de Christina.
— Meredith, Temperance, Abby ramenez autant de couvertures et d'oreillers que vous trouverez !
— Ok ! clamèrent les trois femmes en disparaissant de la pièce.
— Kate ! Va me chercher la mallette de secours dans la salle de bain !
— Heu… Je ne suis pas sûre que trois pansements vont suffire pour ce cas là ! signala Kate.
— Non pas celle là l'autre, la grosse mallette noire ! Il y a plein d'affaires de chirurgie qu'on avait prit au cas où !
La lieutenant acquiesça et courut chercher l'objet désiré en prenant soin de ne pas écrasé Monk affalé sur le sol avec une tête de chien battu.
— J'ai soiiiiff…, marmonna Adrian.
Exaspérée, par le comportement enfantin du détective, Teresa le rappela à l'ordre :
— C'est pas le moment Adrian !
— Je vois de la lumière au loin…
— C'est la lampe du salon ! répondit blasée l'agent du CBI avec le téléphone contre son oreille.
En forêt, cela faisait plus d'une demi-heure que le groupe de garçons marchait sans vraiment savoir où aller. Au bord du chemin, Tony cibla un rocher qui lui parut familier et demanda :
— On n'est pas déjà passé par là ?
— J'ai l'impression d'avoir déjà vu ce rocher…, marmonna Richard en fixant la dite pierre.
— C'est normal puisque ça fait plus de 10 minutes QU'ON TOURNE EN ROND ! hurla Cal avec de grand gestes de ses bras.
— J'me disais aussi…, sourit l'écrivain, rassurer de ne pas être devenu fou.
— PUTAIN J'Y CROIS PAS ON EST PERDU ! cria l'expert en mensonge. Tout ça c'est de faute ! ragea t-il, en pointant un doigt inquisiteur sur le pauvre mentaliste. Ce dernier s'était vite reculé apeuré par l'impulsivité de son ami.
— Si tu ne m'avais pas entrainé DANS CETTE PUTAIN DE BALADE ! JE SERAIS AVEC MA FEMME !
Derek s'approcha à ses risques et périls de l'expert en mensonge et posa une main contre son torse pour l'empêcher d'avancer plus.
— Calme toi Cal !
— Comment veux-tu que je me calme Derek ! Alors que ma femme est en train d'accoucher ! Qu'on a plus de réseau ! ET QU'ON EST PERDU DANS CETTE PUTAIN DE FORET DE MERDE ! hurla t-il en ne se contrôlant plus du tout.
— Mais non… On n'est pas perdu…, soupira Patrick. La grande maison est au nord ! Donc, tout ce qu'on a à faire c'est de regarder la mousse sur les arbres qui nous guidera automatiquement jusqu'à la maison ou dans le cas présent à la femme de ta vie ! Mère nature sera en quelque sorte…notre GPS ! Qui a dit qu'on avait besoin d'une carte pour se guider !
Jane mit son plan à exécution. Les mains sur les hanches, il observa les différents arbres qui les entouraient. Castle fit de même et demanda avec curiosité :
— Et qu'est-ce qu'on fait lorsque tous les arbres ont de la mousse sur tous leurs côtés de leurs troncs ?
— Moi, je sais ce qu'on fait ! proclama Cal la mâchoire crispée.
Le poing levé, l'expert en mensonge s'avança dangereusement vers son ami blond.
— NOOON Cal ! crièrent Wilson et Derek en essayant de s'interposer dans l'action.
Au même moment dans la grande maison, Kate, Temperance, Abby et Meredith étaient revenues avec les bras chargés de couvertures et d'oreillers.
— Ça y est ! On a tout ce qu'il faut ! confirma Kate.
— Parfait ! Mettez tout ça au sol ! ordonna Lisa au côté de Gillian qui essayait de respirer dû mieux qu'elle le pouvait. Ceci fait, Cuddy déclara :
— House ! Aide-moi à mettre Gillian sur le sol !
— Même ici tu fais la chef ! jasa t-il, en récoltant un regard blasé de sa compagne Ok ! J'vais t'aider, on se calme !
Assisté de sa compagne, House prit délicatement son amie enceinte de ses bras. Un effort plus tard, la jeune femme fut confortablement installée sur le sol. La directrice de l'hôpital de Princeton examina celle-ci. Une seconde après, c'est le regard sérieux qu'elle affirma :
— On est à 10 !
Kate s'installa près de Gillian et prit sa main pour la soutenir.
— Ce qui veut dire ? demanda la lieutenant.
— Que le père Noel va livrer ses cadeaux plus tôt que prévu cette année ! résuma House en boitant jusqu'à un canapé pour s'y assoir. Lisa ancra son regard sérieux dans celui effrayé de la future mère et indiqua :
— Gillian, il va falloir pousser !
— Non ! J'peux pas ! Cal n'est pas là ! Je…, s'affola t-elle.
— Je sais, mais on n'a pas le choix ! Il faut le faire.
— Je…
— Aller Gill' ! Ça va bien se passer, la rassura Kate.
— Respire ! Comme on t'as appris pendant les exercices !
— 'Fais le petit chien ! conseilla House, en mangeant un morceau de gâteau. Mmh noisette c'est pas mauvais…
— À la prochaine contraction il va falloir pousser ! informa Cuddy. La contraction venant, elle ordonna : — Vas-y pousse !
— Et Owen me demande pourquoi je ne veux pas d'enfant…, jasa Cristina, face à la scène devant elle.
— Je n'arrive plus a respirer… la vie me quitte…, bredouilla Monk lorsqu'on lui tendit une sorte de petit sac marron.
— Respire dedans, commanda Meredith.
Sans réfléchir, le détective arracha des mains le dit sac et le mit contre sa bouche pour réguler sa respiration.
Le groupe de garçons venait enfin de retrouver son chemin et marchait activement en direction de la grande maison.
— Je ne sais pas comment t'as fait Ducky mais c'était digne de Bear Grylls ! s'exclama Richard en courant vers les portes de la demeure.
— Oh, il suffisait simplement d'un bâton et de notre cher soleil, allégua le médecin légiste qui marchait à pas mesuré vers la bâtisse. Tout d'un coup, un cri de douleur résonna jusqu'à l'extérieur de la cour. Un oeil fermé, Patrick demanda :
— Vous avez entendu c'était quoi ce cri ?
— Merde ! jura Cal en courant vers la maison en comprenant que le travail avait déjà dû commencer. Dans le vestibule, il s'écria presque paniqué :
— Chérie ! T'es où ?!
— Dans le salon ! répondit Kate pour que son ami puisse les rejoindre plus rapidement.
— Ah ? Révélation du jour ! Kate est la maitresse de Cal ! proclama House lorsqu'il reçut un petit projectile sur son visage. — Hey ! Mais qui m'a balancé une cacahouète ! vociféra t-il avec la petite chose entre ses doigts.
— Toujours aussi efficace contre les abrutis ! sourit Cristina d'un regard entendu avec Meredith.
Une fois dans le salon, Cal se précipita vers sa femme allongée au sol
— Chérie ! J'suis désolé de ne pas être venu plus tôt ! s'excusa t-il en récupérant la place de Kate. Il caressa le front en sueur de sa femme qui répondit :
— C'est pas grave, ce qui compte c'est que tu sois là… je te frapperai plus tard.
— Ok… Hein quoi ?!
— Pousse Gillian ! ordonna Cuddy.
Gillian poussa de toutes ses forces tandis que Cal, tenant la main de sa femme pour l'encourager, serra ses dents de douleur suite à l'emprise contractée.
— C'est bien ! Je vois la tête ! confirma la brune. À la prochaine tu recommences de toutes tes forces !
— Ça va aller Honey ! J'suis là ! répéta Cal, en caressant les cheveux de sa femme.
— J'en peux plus…, souffla Gillian, en se sentant partir ailleurs.
— Aller encore un effort chérie, tu y es presque ! l'encouragea Cal.
— J'aimerais bien t'y voir ! ragea t-elle pour ensuite prendre une respiration plus régulière.
— Vas-y pousse ! proclama Lisa.
Un oeil en moins, Patrick arriva tout sourire près de sa compagne pour regarder l'heureux événement.
— C'est magnifique ! s'extasia le mentaliste. Teresa observa l'oeil enflé de son conjoint et demanda interloquée :
— Mais qu'est-ce que tu t'aies fait à l'oeil ?
— Oh c'est rien ! Saute d'humeur du futur papa ! expliqua t-il brièvement.
— Je meuuuurs ! s'écria Monk lorsque Derek lui présenta une petite bouteille d'eau que le détective regarda avec suspicion.
— Personne ne l'a ouverte, elle est restée dans mon sac tout le long, affirma le médecin de Seatle.
Adrian n'attendit pas une seconde de plus pour l'ouvrir la bouteille avec une folle rapidité et boire son contenu sans tarder.
— Ça y est la tête sort ! certifia Lisa souriante.
— C'est bien mon amour continue ! l'encouragea Cal.
— Merde…, marmonna subitement la sage-femme improvisée. Cal capta l'expression d'inquiétude sur le visage de Cuddy et demanda précipitamment :
— Quoi ? Qu'est-ce qui se passe ?
— Gillian écoute-moi ! Je veux qu'à la prochaine contraction tu ne pousses pas !
— Qu'est-ce qui se passe ?! s'inquiéta Gillian. Cal ?! l'interpella t-elle en lui lançant un regard suppliant.
— Lisa ?! l'appela vivement l'expert en mensonge.
— Votre bébé fait ce qu'on appel un circulaire cervical de cordon ombilical !
— Et en sous-titré ?! réclama t-il paniqué.
— Le cordon ombilical s'est entouré autour de son cou. Il n'y a pas de risque de strangulation puisque l'oxygène passe par le cordon, par contre il y a un risque de décollement placentaire. Il faut que je réussisse à l'enlever avant que tu ne pousses, expliqua t-elle, en joignant les gestes aux paroles. — Merde !
— Qu'est-ce qui se passe ?!
— J'arrive pas à l'enlever ! paniqua t-elle.
— Calme toi Lisa ! Tu paniques ! tenta de l'apaiser Meredith.
— C'est pas vrai ! ragea t-elle en essayant une nouvelle tentative.
— Il y a quatre médecins ici ! Quelqu'un ne peut pas prendre le relais ?! vociféra Lightman en regardant ses amis.
— Je viens de dehors je…, commença à dire Derek vite coupé par l'expert en mensonge.
— Cristina ?!
— J'ai jamais fait ça moi ! C'est Arizona la superman des accouchements!
— Ouais mais elle n'est pas là ! Meredith ?!
— Heu je…, bafouilla t-elle.
— Ok ! Greg !
— Sérieux ?! Tu me demandes en dernier ?! s'offusqua le médecin aux yeux bleus.
— Tu vas rester à rien foutre ?! Ou tu vas sauver la vie de mon fils ?! ragea le futur père.
— Ok ! Ok ! Je viens ! Pas besoin d'hurlé ! répondit l'homme à la canne. Il se leva et s'agenouilla à côté de Lisa.
— Bon pousse toi ! Et laisse-moi te montrer comment un médecin diplômé de Ann Arbor sait faire !
Cuddy jeta un regard blasé à son compagnon et s'écarta.
— J'espère que tu ne m'en voudras pas Cal, mais je vais devoir regarder le mystère féminin de ta…
— GREG ! beugla Cal, perdant patience.
— O—k…, fit House avec des yeux ronds. Bon ! et bien… Souriez Oncle Greg va prendre la photo ! proclama t-il ironiquement.
— Mouais le gamin à voulu jouer à Indiana Jones, mais il s'est raté ! Bon passe moi un ciseau dans la mallette et un clamp. Je vais devoir couper le cordon, il est trop serré au tour de cou, ordonna House d'un calme sidérant.
Lisa s'exécuta dans la seconde. Les ustensiles en main, le médecin retourna à sa tâche lorsque quelques secondes plus tard il s'exclama :
— Dearie ! Il va falloir que tu me fasses un Field Goal !
— Quoi ?! fit Gillian complètement perdue alors qu'un instant plus tôt on lui disait que son bébé avait des problèmes.
— Raah les filles et le Foot-Ball…, soupira House désespéré. Je veux que tu pousses comme si on tapait sur une bouteille de sauce tomate pour en mettre sur tes frites !
— GREG ! s'écria dégoutté le groupe.
— Quoi ?! répliqua House d'une voix aiguë.
— Chérie, à la prochaine contraction tu pousses de toutes tes forces ! expliqua Cal, en ancrant son regard rassurant dans celui de sa femme qui hocha positivement la tête.
— Bah vous voyez, au moins elle a comprit ! rétorqua le médecin sous les yeux noir de ses amis. Bon fini de rigoler ! 1 ! 2 et 3 !
Au troisième chiffre, Gillian poussa une nouvelle fois de toutes ses forces pendant que House retira le bébé avec toute la délicatesse dont il était capable.
— Hé voila le paquet cadeau ! déclara House avec le nouveau né qui pleurait dans ses bras. Il le donna ensuite à Lisa qui s'empressa de le prendre pour l'envelopper chaudement dans une couverture. La tête penchée sur le côté, Tony observa songeur le bébé dans les bras de Lisa qui le nettoya rapidement et dit :
— C'est moi ou il ressemble aux choses mutantes comme dans le film Xenomorph ?
— C'est marrant, je pensais à la même chose ! répliqua Richard souriant.
— La ferme vous deux ! riposta Kate, en dévisageants les deux énergumènes.
— Regarde il est magnifique…, souffla Cal émue à sa femme, en regardant le nouveau né gigoté dans les bras de Cuddy. Gillian n'eut pas le temps de s'attarder sur la venue au monde de son premier fils que le second était déjà prêt à rejoindre son frère. Une violente contraction après, House exigea :
— Bon, il va falloir faire un homerun cette fois-ci !
— Cal ! Je ne suis pas… je suis pas prête pour un deuxième je…, déclara Gillian effrayée.
Cal tint fermement la main de sa femme et la rassura :
— Hey… j'suis là tout va bien se passer Gillian… ok ?
— À trois ! scanda House. Un ! deux et trois !
Au commandement, Gillian s'exécuta comme les fois précédentes. Quelques intenses efforts plus tard, le deuxième enfant arriva, sans complication, dans les bras du médecin. Le visage empreint d'une grande inquiétude, Cal demanda:
— Il va bien ?
— Aah bah ! Vous auriez dû jouer au loto ! Vu la chance que vous avez ! Chers amis ! Votre médecin est un crétin ! clama House avec le bébé pleurant dans ses bras. Abby pencha son regard sur le bébé et écarquilla ses yeux de surprises.
— C'est une fille !
— Quoi…une…, bafouilla l'expert en mensonge.
— Cal, on a une fille…, souffla Gillian émue, en regardant sa petite fille se faire envelopper dans une chaude couverture par House.
Souriante, Lisa posa délicatement les deux nouveaux nés contre le coeur de la nouvelle mère. Celle-ci pleura silencieusement de joie en observant les deux petits êtres gigoter contre elle. Le reste des randonneurs arrivèrent dans le salon et découvrirent avec surprise le joyeux événement.
— Et bien moi, j'ai envie de dire que la vie est belle ! clama Patrick tout sourire, d'un regard entendu avec son ami expert en mensonge. Boulversé par tous ces événement, ce dernier plongea son regard émue dans celui de sa femme pour lui souffler :
— Merci…, il l'embrassa et ajouta : — Je t'aime…
— Moi aussi…, répondit-elle alors qu'il se pencha pour l'embrasser à nouveau.
Face à la scène, Derek demanda souriant :
— Tu regrettes toujours d'être venu Adrian ?
Un léger sourire sur les lèvres, le détective répondit :
-- Non...
— Si tu as envie de vomir tu peux y aller tu sais…, confirma le médecin de Seatle toujours souriant.
— Merci ! concéda Monk en courant avec rapidité vers la sortie sous les regards interloqués du groupe sauf des nouveaux parents bien trop absorbés par leurs nouvelles progénitures.
— C'est l'émotion, expliqua brièvement Shepherd.
— Il faut qu'on appelle tous les autres ! proposa Abby surexcitée. Aaron ! Horatio, Mac, Arizona, Callie, Daniel, Tim… et…et…
— Du calme Abby. On a le temps, la tempéra Gibbs.
— J'espère que le notre sera tout aussi beau…, murmura Kate dans les bras de Richard.
— Mais il le sera, affirma celui-ci souriant en embrassant sa compagne.
— Ils sont splendides Gillian ! Toutes mes félicitation ! félicita Cuddy souriante.
— Merci…, souffla la jeune femme épuisée en regardant ses deux anges bouger légèrement.
— La famille s'agrandit ! s'exclama Dinozzo tout sourire. Bientôt on ressemblera à la famille "Treize à la douzaine" !
— Et bien dépêche-toi mon petit Anthony ! Le temps presse et passe à une vitesse folle ! dicta Ducky en observant émerveillé les deux bébés.
L'agent du Ncis se raidit complètement à ce sous-entendu à peine masqué.
— Ça me rappelle de bons souvenirs, hein Jack ? fit Samantha à son compagnon qui l'enlaça tendrement.
— Ouais…, approuva Jack O'Neill en l'embrassant.
Dans les bras de Patrick, Teresa l'entendit lui demander :
— Mmh… Lisbon ?
— Oui, dit tout simplement la brune.
— Comment ça oui ?
— Oui je veux qu'on ait un mini-Jane.
— C'est vrai ?! fit surpris Jane qu'elle accepte aussi rapidement sans devoir user de ses plans farfelus pour obtenir une réponse positive.
— Bien que je sais que cela sera un pure enfer de gérer deux enfants… Je me dis que ça serait formidable de vivre… tout ça ! dit-elle en regardant les deux nouveaux parents émerveillés.
— Tu veux deux enfants ?! demanda t-il interloqué.
— Non j'ai dit que ça sera dur d'éduquer deux enfants en même temps !
Comprenant l'allusion, Patrick répliqua avec ironie :
— Ha-Ha très drôle…
Enlacés sur le canapé, Booth demanda à Brennan :
— Ils sont mignons tu ne trouves pas ?
— Il est vrai que leurs mandibules sont d'une asymétrie parfaite et la distance entre leur yeux est égale à 46% à la largeur totale de leur visage !
— En conclusion… ils sont mignons ! résuma Seeley.
— Oui c'est vrai ! confirma Bones souriante, en reposant sa tête contre son épaule.
— Et bien House ! Je suis fière de toi ! Jamais je n'aurai pensé que tu aurais été capable de ça ! le congratula Wilson hébété.
En nettoyant ses mains, House répondit avec suspicion :
— Je ne sais pas trop comment je dois le prendre ?
— Prends-le ! C'est déjà ça ! répliqua Lisa.
— Mouais…
— Merci Greg…, souffla Gillian avec un léger sourire.
— De rien ! Ça sera mon cadeau de Noël pour les dix ans à venir ! proclama t-il, en se dirigeant vers la salle de bain sous les légers rires du groupe.
Un peu plus tard, Gillian était confortablement installée dans une chambre à l'étage avec entre ses bras les deux petits bébés qui la regardaient avec des yeux émerveillés. Cal poussa la porte de la chambre et s'avança sans faire de bruit jusqu'au lit pour s'y assoir avec délicatesse.
— Hey…, souffla t-il souriant. Tu vas bien ?
— Epuisée… mais ça va…, affirma t-elle souriante.
Il observa les faux-jumeaux émettre des petits gazouillis en bougeant légèrement.
— Et eux ? demanda t-il tout sourire.
— Je crois qu'ils vont bien…, répondit-elle, en les observant avec un sourire identique. Cal s'allongea à côté de sa femme et passa un bras protecteur autour de ses épaules alors qu'elle en profita pour reposer sa tête contre son épaule.
— Des jumeaux…, souffla t-il hébété comme n'y croyant toujours pas.
— Mmh… Une fille et un garçon en plus.
— Le choix du roi comme on dit.
— En une seule fois, ria t-elle légèrement ainsi que son mari.
— On ne fait jamais les choses à moitié.
— C'est sûr…
Cal caressa tendrement un de ses bras dénudé lorsqu'elle tourna sa tête dans sa direction pour lui demander :
— T'as appelé Emily ?
— Oui et elle était super déçue de ne pas être présente.
— Elle les verra lorsqu'elle rentrera de vacance avec Zoe et Rudi.
— Mmh, en tout cas elle était surexcitée quand je lui ai envoyé les photos. Je crois que maintenant tout le monde doit être au courant.
— Et tu as prévenu mes parents ?
— Hmm…
— Cal ?! s'inquiéta Gillian.
— Mais oui ! affirma t-il avec un léger rire. Je les ai appelé il y a trente minutes à peine. Ils m'ont dit qu'ils avaient hâte de les voir, qu'ils t'aimaient et que ta mère affirmait qu'ils étaient ton portrait craché alors qu'elle ne les a jamais vu !
— Elle a dit ça pour t'embêter…
— Oh mais je sais. Parce qu'ils me ressemblent !
— Vraiment ? demanda t-elle amusée.
— Oui regarde ! Il a mon nez et ma bouche, sourit-il t-il, en regardant le petit garçon lui faire de grands sourires. Et elle…elle a… mes oreilles !
— Et moi ?
— Ils ont tes yeux, ton sourire…, énuméra t-il avant de s'arrêter lorsqu'il capta l'air soucieux sur le visage de la jeune femme. — Hey, ça va ?
— Tu crois qu'on va y arriver ? s'inquiéta t-elle.
— Il n'y a pas de raison. On sera les meilleurs parents du monde !
— Du monde rien que ça ? ria t-elle.
— Mouais… Ou de l'univers si tu préfères !
Il émit une petit moue de sa bouche qui fit étrangement sourire les deux enfants. Un silence plus tard, Gillian interpella son mari avec un air pensif :
-- Cal ?
— Mmh ?
— Tu te souviens quand on cherchait encore les prénoms…
— Oui.
— Et qu'on se disait que si c'était une fille on pourrait l'appeler comme ta mère… Je trouve que cela lui irait parfaitement.
Cal sembla réfléchir à cette proposition lorsque, contre tout attente, il souffla :
— Oui tu as raison.
— Tu veux ?! s'exclama t-elle surprise.
— Oui, confirma t-il souriant.
Gillian lui offrit un immense sourire et l'embrassa tendrement.
— Je t'aime.
— Et moi… plus que toi !
— C'est impossible.
— Bien sûr que si !
— Non et regarde eux aussi ils sont de mon côté ! se défendit-il en désignant d'un hochement de tête les deux enfant les regarder avec de grands yeux émerveillés.
— Ils ne parlent pas Cal…
— Pas besoin ! Je l'ai vu sur leur visage.
— N'importe quoi…, gloussa t-elle contre son cou.
— Mais si regarde, joie et compassion !
— Tu peux voir de la compassion sur les visages de bébés ? demanda t-elle suspicieuse.
— Le langage du corps est universel !
— Je sens que ça va être une vraie partie de plaisir de les éduquer, vu le père…
— Hey ! fit-il faussement vexé.
Gillian ria à nouveau lorsqu'un silence apaisant se glissa dans la pièce. Bercés par la respiration de leurs parents, les deux nouveaux nés commencèrent à lentement s'endormir.
— Merci Gillian…, chuchota Cal pour ne pas réveiller ses enfants.
— De quoi ?
— De ces deux magnifiques cadeaux et de m'avoir répondu oui le jour où je t'ai demandé l'irréparable.
— J'aime prendre des risques et puis ça valait le coup…, souffla t-elle souriante.
Cal élargit son sourire plus si c'était possible et l'embrassa dans ses cheveux. Un instant après, trois petits coup furent frappés contre la porte de leur chambre.
— Entrez, autorisa Cal à voix basse.
Curieux, le groupe d'amis entra à pas de loup dans la pièce pour observer avec joie les deux nouveaux parents et leurs progénitures.
— Alors ça va ? demanda à voix basse Samantha.
— Ça va…, souffla Gillian souriante.
— Ils sont vraiment trop mignons, s'extasia Abby en s'approchant des enfants pour mieux les voir. J'ai envie de leur croquer un bout de leur main !
— Abby a semble t-il un comportement étrange de cannibalisme…, chuchota Bones à Booth.
— Mais non… C'est juste une expression…
— Et on peut savoir comment s'appelle ses deux petits anges ? quémanda Patrick avec un large sourire.
— C'est vrai que les appeler 1 et 2 ce n'est pas très glamour, répliqua ironiquement House.
— Je vous présente… Louise Elizabeth Gillian Lightman, révéla Gillian en regardant la petite fille dormir profondément. En l'honneur de la mère de Cal et de la mienne.
— C'est magnifique, confirma Gibbs avec un fin sourire.
— Ça lui va comme un gant, renchérit Richard.
— Et le petit gars ? demanda Seeley.
— Et voici Nicholas Gregory Cal Lightman, leur présenta la mère.
House tiqua sur le deuxième prénom et demanda :
— C'est moi ou il m'a copié ?
— C'était en quelque sorte pour te remercier…, répondit Cal en échangeant un regard entendu avec son ami.
— C'est dans ce genre de moment que je me dis que j'ai raté ma vocation, bredouilla Jane.
— Tu peux toujours te consoler en te disant que tu ne seras que le parrain, répliqua Lightman de manière détachée. Patrick ne réalisa pas tout de suite ce que son ami venait de lui dire et demanda pour être sûr :
— C'est vrai ?!
Cal hocha la tête.
— Oh super ! J'vais lui apprendre pleins de truc ! Tu va voir tu ne vas pas regretter ton choix ! dit-il sous les yeux rieurs des deux parents.
— J'commence déjà à regretter…, marmonna Cal pour lui-même.
Les mains sur sa canne, House déclara :
— J'espère qu'il fera honneur à ce glorieux prénom !
— Et Nicholas, c'est une référence particulière ? les interrogea Richard.
— C'est le prénom du grand-père de Cal…, répondit la psychologue avec un léger sourire.
— Je vois que ta famille est à l'honneur Cal !
— Il y a des raisons…, dit-il sans aller plus loin dans les explications.
— Je n'en doute pas une seule seconde, répliqua Rick avec un sourire compréhensif.
— Vous avez appelé Em' ? quémanda Derek en fixant heureux la petite famille.
— Oui et elle a hâte de les voir ! confirma le nouveau père.
— Oh mince on n'a pas appelé Alexis ! chuchota Richard en échangeant un regard apeuré avec Kate.
— Ne t'inquiètes pas Em' m'a dit qu'elle serait la première personne qu'elle appellerait, les rassura Cal amusé, en regardant les visages du couple se détendre.
— Bon je pense qu'on va vous laisser vous reposer, surtout la mère. signifia Teresa souriante.
— Teresa a raison, on va vous laisser entre vous…, renchérit Seeley en poussant sa femme à sortir de la chambre avec les autres visiteurs.
— Je reviens chérie, signala Cal, en quittant leur lit. Je vais juste passer un coup de fil à Loker.
— Loker ? le questionna t-elle interloquée.
— Oui ça sera plus facile au niveau de la communication. C'est une vraie commère !
Gillian gloussa. Il l'embrassa furtivement puis regarda une dernière fois sa petite famille avec fierté.
— Le meilleur papa du monde revient dans quelque instant les enfants.
— Le meilleur ? répéta t-elle rieuse.
— Bah oui les meilleurs parents, donc le meilleur papa ! exposa t-il comme si cela coulait de source. Il échangea un dernier sourire avec la jeune femme et quitta définitivement la chambre pour traverser le rez-de-chaussée où il reçut encore quelques félicitations de la part ses amis. Souriant, il se rendit ensuite sur le porche de la maison où il s'accouda contre une rambarde face au vaste horizon. Le téléphone au creux de son oreille, il attendit patiemment que son interlocuteur lui réponde.
— Loker ?… …Oui c'est Lightman… …Non c'était pour vous dire que Gillian vient d'accoucher… …Comment ça si je suis sûr que ce sont les miens ?!… … Jack Rader quoi ?!… …Mais vous êtes complètement malade mon vieux !… …Non je ne vous enverrai pas de photo ! … … Et vous osez me demander pourquoi ?!… …La ferme Loker ou je vous assure que lorsque je reviendrais vous éplucherez les framboises !…. … Je sais que c'est impossible ! C'est pour ça que je vous le dit… …Vous…! …. Oh puis merde ! ragea t-il en raccrochant subitement pour ranger son téléphone dans sa poche.
— Tu fais passer la nouvelle ?
Cal regarda Patrick se placer à ses côtés avec les deux mains dans les poches de sa veste de costume.
— Ouais enfin… Loker.
— Je vois, ria t-il.
D'un air apaisé, le mentaliste regarda le soleil rougissant se coucher dans l'horizon. Un paisible silence s'installa. Cal regarda le paysage devant lui et commença à dire :
— Je ne sais pas ce qui va se passer…
Jane resta silencieux pour laisser son ami parler librement en sachant que celui-ci ne parlait que très peu de ses ressentis même avec lui.
— Je ne sais pas ce que l'avenir me réserve, j'ai peur de ce qui pourrait arriver. L'inconnu me fait peur… Mais s'il y a une seule chose que je sais… c'est que je ferais tout pour eux.
— Je n'en doute pas un seul instant. La vie t'a donné deux magnifiques cadeaux…, déclara Patrick, face au visage perplexe de son ami. — On t'offre une seconde chance et je sais, j'en ai la conviction que tu ne la laisseras pas passer, que tu feras tout pour la vivre pleinement avec eux et nous…
— Comment a t-on fait pour en arriver là…
Jane lança un regard interrogateur à son ami.
— Je veux dire toi et moi… Quand on était gamin notre vie se résumait à être des voyous… Et là…on a tout ça, songea t-il perplexe, le regard toujours rivé dans le lointain.
— Tu le mérites Cal.
Cal tourna sa tête en direction du mentaliste.
— Je n'ai pas vraiment eu de famille à proprement parler quand j'étais gosse…
Suite à ces mots, l'expert en mensonge regarda à nouveau l'horizon pour ne pas rencontrer le regard douloureux de Patrick qui continua son discours :
— Mais grâce à toi on s'est construis notre propre famille. Regarde ce qu'on a fait ! Nous les gosses oubliés, sur qui on aurait pas parié un centime sur notre piteux avenir ! Tu m'as prouvé qu'on pouvait s'en sortir si on y mettait les efforts, tu m'as prouvé que personne ne pouvait dicter nos choix, qu'on pouvait devenir et faire ce que l'on voulait… Cal, je n'avais pas de famille mais je t'ai toujours considéré comme un frère…
Troublé par cet aveu, Cal baissa sa tête pour regarder un point invisible sur le sol. Cela n'arrêta pas pour autant le consultant qui ajouta en déglutissant :
— Le pire m'est arrivé…
— Patrick tu n'es pas obligé…
— Il est arrivé et c'est un fait. On ne peut pas revenir en arrière. Deux choix s'offre à nous, rester dans le passé et souffrir tous les jours jusqu'à la fin. Ou avancer et vivre des moments comme celui-ci. Bien sûr la douleur sera toujours présente mais… merde Cal la vie est belle ! s'exclama t-il souriant.
Cal ria légèrement et releva sa tête pour contempler le soleil disparaitre de plus en plus dans l'horizon.
— Il y a encore tellement de choses à vivre… à voir, à ressentir. Je veux connaitre ce bonheur, cette plénitude. Et me dire que tout ça je ne l'ai pas fait pour rien.
— Avec Teresa tu as toutes tes chances.
— Ouais, confirma t-il souriant.
— Merci Patrick, dit Cal avec sérieux.
— De quoi ?
— D'être là, ajouta t-il, d'un regard amical.
Jane lui offrit son plus beau sourire et tapota amicalement le dos de l'expert en mensonge. Ce dernier afficha une grimace d'excuse et dit :
— Oh et désolé pour ton oeil… C'était dans l'action…je ne savais pas trop ce que je faisais.
— T'inquiète pas, c'est oublié ! Et puis ça fait toujours un bon souvenir à raconter ! J'ai l'impression d'en faire la collection depuis qu'on se connait!
— Pas faux !
Les deux hommes rirent de bon coeur et restèrent encore quelque instant sur le porche à se rémorer de vieux souvenirs. Au moment où le soleil laissa place aux étoiles, ils décidèrent d'un accord commun de retourner dans la maison. De retour dans la salon, Cal émit un léger sourire en voyant son groupe d'amis, assis autour de la table du salon, riant et discutant de tout et de rien.
— Aaah ! Bah voilà le nouveau papa ! s'exclama heureux Owen.
— Viens t'assoir avec nous ! proposa Richard d'un geste de la main.
— Merci… mais je crois que je vais plutôt aller me coucher… Ça a été une journée assez forte en émotion je dois dire…, répondit-il face aux sourires du groupe.
— On a installé les lits bébés qu'on utilise habituellement pour Christine et Jake dans votre chambre, informa Kate.
Cal remercia la jeune femme avec un léger sourire. Sous les yeux attentifs de ses amis, Cal se passa une main gênée dans ses cheveux et déclara :
— Hum…je voulais vous dire… Merci pour tout ce que vous avez fait… d'être là… je hum… je ne suis ne pas très doué pour les mots mais je vous considère comme ma famille et… partager ce moment avec vous je crois que c'est le plus beau cadeau qu'on ait pu me faire.
— C'est un sentiment partagé Cal, l'appuya Richard souriant.
Dans un fauteuil, Ducky leva sa tasse de thé et proclama :
— Plus étroit que ceux du sang et de la famille sont les liens de l'amitié.
Le nouveau père arbora un nouveau sourire, lança un dernier regard au groupe et leur souhaita :
— Bon et bien bonne nuit…
— Essaye de dormir, dit Patrick avec une main sur son épaule.
— Mouais…, sourit-il.
Il se détourna du groupe et retourna dans sa chambre dans le plus grand silence. Il contempla heureux sa femme ainsi que ses deux enfants profondément endormis dans leurs lits respectif. Un instant après, il décida de se coucher dans le lit conjugal auprès de sa femme. Toujours endormis, elle passa mécaniquement un bras protecteur autour de sa taille. Cal sourit à ce geste et l'embrassa dans ses cheveux. D'un air rêveur, il observa le ciel étoilés par la fenêtre de sa chambre qui donnait sur le jardin.
Les heures passèrent. Malgré la fatigue accumulée de la journée, Cal ne trouva pas le sommeil et préféra ainsi veiller sur la nouvelle mère et ses deux enfants. Soudainement, l'un d'entre eux commença à gigoter dans son lit. Ne voulant pas que le bébé puisse réveiller Gillian, il décida de se lever et de s'approcher silencieusement de ce celui-ci qui n'était autre que Nicholas.
— Hey…, murmura le père en prenant l'enfant qui commençait à pleurer dans ses bras. — Chuut…, dit-il en posant le bébé contre son coeur pour le bercer tendrement afin de calmer ses pleurs. — Je suis là… Chuut…calme-toi.
Il entama quelques pas dans la pièce en le berçant légèrement dans ses bras. Cette méthode sembla calmer le petit garçon qui regardait avec des yeux émerveillés le visage heureux de son père. Cal
s'arrêtant face à la fenêtre et souffla :
— Papa est là…
Le père esquissa un large sourire lorsque son fils attrapa son petit doigt avec sa minuscule main.
— Je serai toujours là pour toi et tes soeurs… Je vous protégerai quoiqu'il arrive… Je te le promets…
Étrangement, l'enfant ferma doucement ses yeux et s'endormit dans les bras de son père qui le berça encore quelque instant afin de profiter de ce moment intime entre père et fils.
— Je te le promets…, répéta t-il en serrant le nouveau né un peu plus contre lui.
— Cal ? Qu'est-ce que tu fais ?
Le père tourna son regard sur sa femme qui s'était réveillée et expliqua :
— Tu peux te rendormir Gill'. Nick s'était réveillé et il commençait à pleurer.
— Viens te coucher, chéri…
— J'arrive…, souffla t-il, en embrassant la tête de son fils avant de le remettre dans son lit. Il contempla une dernière fois l'enfant dormir puis retourna sans faire de bruit dans leur lit. Les yeux clos, Gillian se glissa dans ses bras et chuchota :
— Tu pourras faire ton meilleur papa demain, lorsqu'ils pleureront pour manger. Mais là il faut que tu dormes…
— Ouais…, souffla t-il rieur. J't'aime.
Cette nuit là, Cal avait longuement réfléchit aux paroles de son ami mentaliste. Au sujet de l'avenir, de la vie, de nos choix… Il songea qu'il n'échangerait sa place pour rien au monde. Certes, ses blessures étaient encore présentes et qu'il lui était encore impossible d'en parler mais… désormais il avait la conviction que la vie lui serait encore plus belle et qu'elle lui offrirait enfin cette seconde chance qu'il avait toujours attendu.
Le lendemain matin, les nouveaux parents s'étaient réveillés à leur propre rythme avec la chance incroyable que leurs enfants ne se soient pas réveillés en hurlant à plein poumon. Ils prirent chacun un enfant dans leurs bras et rejoignirent le salon où se trouvaient quelques uns de leurs amis.
— Gillian… Je t'ai dit de rester dans ton lit…, la sermonna gentiment Lisa.
— Oui je sais, mais je vais bien. Et puis être toute seule dans mon lit ou être ici avec vous, mon choix a été vite fait !
— Mmh…, fit Cuddy en lui indiquant tout de même de se reposer immédiatement sur le canapé. Gillian obtempéra en trouvant une confortable position pour son fils dans ses bras. Cal l'imita avec Louise dans ses bras. Une tasse de café à la main Richard entra dans la pièce et déclara :
— La parfaite photo de famille !
— Il manque juste Em'…, dit Gillian souriante, en regardant le visage de son fils.
— Ouuuh vous êtes trop beau ! proclama Abby en prenant un cliché de la petite famille avec son appareil photo.
— Laisse-les vivre Ab's, soupira Gibbs, en se dirigeant vers Gillian afin de poser devant elle, une bonne tasse de thé chaude sur la table basse.
— Merci, sourit Gillian à cette attention. L'agent du Ncis le lui rendit et s'installa sur le canapé d'en face. Patrick entra dans la pièce et quémanda tout sourire :
— Où est mon neveu préféré ?!
— Tu veux le prendre ? lui proposa Gillian.
— Je peux ? quémanda t-il souriant.
Pour toute réponse, la mère tendit l'enfant au mentaliste qui prit celui-ci dans ses bras avec un énorme sourire.
— Oh ! Regardez ! Il m'a sourit ! s'exclama t-il jovialement en fixant Nicholas gazouiller. — Je suis ton Oncle Patrick ! Enfin, pas dans les liens du sang… mais bon c'est une longue histoire… Ce qui compte c'est que je sois ton parrain et que je vais t'apprendre tous les tours de magie qu'un garçon doit savoir pour impressionner les filles !
— Parfois je me demande si on a fait le bon choix…, chuchota Cal à sa femme qui gloussa en posant sa tête contre son épaule.
— N'écoute pas ce que te dit ce blondinet ! rétorqua Cristina assise sur le sol en lisant un magasine. Les tours de magie ça craint ! Non, pour impressionner une fille il faut que tu sois médecin ! Enfin chirurgien !
Un café à la main, Owen répliqua :
— Oui parce que dans l'esprit de Cristina Yang, si tu n'es pas chirurgien tu as raté ta vie, même à un jour !
— Ce n'est pas ce que j'ai dit… Je dis juste que c'est toujours mieux que de rester assis derrière son bureau toute la journée à faire le gratte papier.
— Hey, mais c'est ce que je fais ! s'offusqua Richard assis sur un canapé avec Kate dans ses bras.
— C'est bien ce que j'ai dit, appuya Cristina, en tournant une nouvelle page de son magasine.
— Hey mais…!
— Laisse tomber Rick…, souffla Kate en tapotant sur le torse de son compagnon ahuri.
— En tout cas nos enfants feront ce qu'ils veulent tant que ça leurs plaisent ! affirma Gillian.
— Oui enfin dans la mesure du possible…, répliqua Cal.
— Oui parce qu'avoir un fils chippendales n'est jamais bon pour la réputation de la famille ! ajouta House.
— Greg…, soupira Kate en levant ses yeux au ciel.
— Quoi c'est vrai ?
— En tout cas je trouve ça dingue que votre médecin se soit trompé ! signala Jack O'Neill stupéfait.
— Encore un abruti qui sort de John Hopkins…, railla House alors qu'il avait toujours une dent contre cette institution qui avait osé le renvoyer des années auparavant.
— En parlant de ça… Il faut que je passe un petit coup de téléphone à notre cher Dr Stupide…, marmonna Cal.
— Cal… Tu ne vas pas lui faire un sermon…, soupira Gillian tandis que son mari lui donna leur fille pour se lever et sortir son téléphone de sa poche.
— J'vais me gêner ! Ce mec est un abruti ! Je savais qu'on aurait dû prendre un médecin avec de l'expérience ! Pas un Sweets version gynécologue !
Il s'éloigna dans la cuisine bien que sa femme tenta de le faire revenir en vain.
— COMMENT ÇA VOUS ÊTES DÉSOLÉ ?! hurla t-il dans la cuisine.
— Bon sang… Je sens que ça va être une joie quand on va retourner à Boston…, soupira Gillian sous les rires de ses amis.
— ÉCOUTEZ MOI BIEN MONSIEUR CHUPA CHUPS…! … …OUI DR LOLLIPOP ! J'EN AI RIEN A FOUTRE ! VOUS ÊTES UN INCOMPÉTENT !… …NON JE NE ME CALMERAI PAS !… …COMMENT ÇA UNE ERREUR DE CALCUL ! QUAND ON NE SAIT FAIRE LA DIFFÉRENCE ENTRE UNE FILLE ET UN GARÇON ON NE FAIT PAS MÉDECINE !… …VOUS AVEZ EU VOTRE DIPLÔME DANS LES BLAGUES DE CARAMBAR OU QUOI ?!… …OUI JE SUIS HEUREUX ! ET ALORS ?!… …OUI MERCI !… …BONNE JOURNÉE À VOUS AUSSI !
Après avoir raccroché, Cal retourna dans le salon devant les yeux rieurs de ses amis.
— Il t'a dit quoi ? demanda sa femme intriguée.
— Qu'il nous souhaitait tout le bonheur du monde et qu'il faudrait qu'on passe le voir pour des examens complémentaires.
Suite à cet aveu, le groupe éclata de rire. Bougon, Cal s'était rassis sans un mot au près de son épouse.
— Ne boudes pas chéri…, sourit Gillian en regardant son mari croiser ses bras contre son corps.
— Je ne boude pas ! C'est juste que ce Dr Harribo est trop stupide ! Comment n'a t-il pas fait la différence, râla t-il avec des gestes de ses mains.
— Ça reste toujours une très bonne nouvelle !
— C'est vrai, approuva t-il alors que sa femme l'embrassa pour le réconforter.
— Maman disait toujours : La vie, c'est comme une boîte de chocolats, on ne sait jamais sur quoi on va tomber ! proclama Dinozzo.
Castle claqua ses doigts et déclara en pointant du doigt l'agent du Ncis :
— Forest Gump !
Tony émit un grand sourire pour lui dire qu'il avait raison. En berçant Nicholas dans ses bras, Patrick souhaita :
— Espérons juste qu'on ai que des caramels !
— J'aime bien le chocolat noir…, souffla Cal songeur.
— Moi je préfère ceux avec de l'alcool ! Ils sont dures à l'extérieur et fondant sur la langue quand on les croques ! répliqua Richard.
— J'aime bien ceux qui sont fourrés à la noisette ! Ça donne un côté croustillant ! dit Kate.
— Je trouve cette conversation un brin érotique…, déclara House avec une mine pensive.
— GREG ! s'écria l'ensemble du groupe.
— Quoi ?! fit-il d'une voix aiguë en écartant ses bras.
FIN*