LIGHTMAN5
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Souvenir d'une... date tragique
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Genre: Famille - Hurt/Confort

Quand: Cal et Gillian sont mariés. Nicholas et Louise ont 5 ans.

En cette fin d'année, Cal angoissait à l'idée de bientôt devoir fêter son anniversaire. Non parce qu'il avait une peur de vieillir, mais parce que sa mère s'était donnée la mort à une date approximative à celle de sa naissance. Ironique… D'être né quand celle qui vous avez donné la vie avait décidé de s'éteindre ce jour-ci.

Comme à son habitude, il s'était cloisonné, dans la pièce annexe à son bureau, pour regarder le film qui avait à jamais changé sa vie. Grâce à sa caméra super 8, il pouvait revoir les dernières images, projetées contre son écran de projection, de sa mère en entretien avec son psychologue discutant de sa joie de retrouver sa famille. Un mensonge éhonté qui l'avait conduis, peu de temps après sa sortie, à son suicide médicamenté.

Les tempes de l'expert en mensonge se contractèrent de culpabilité face au visage faussement souriant de sa défunte mère. Comment n'avait-il pu pas voir les signes… Soudainement, son tourment émotionnel s'arrêta brusquement lorsqu'il découvrit ses enfants de 5 ans, Nicholas et Louise, courant jusqu'à lui pour sauter dans ses bras. Surpris mais heureux de leur présence, il les embrassa et les serra contre lui. Il avait besoin plus que jamais de tendresse.
— Maman n'est pas avec vous ?
— Non, elle est en train de… regarder des images de… gens tout vieux ! expliqua maladroitement Nicholas.
Cal s'empêcha de rire en comprenant que sa femme devait travailler sur l'affaire politique en cours. Louise s'installa plus confortablement contre son père et regarda les images projetées contre le mur.
— Qu'est-ce que tu fais papa ? demanda la petite fille.
— Tu regardes un film ? répliqua Nicholas, en regardant avec curiosité le visage de son père.
— Mmh…
— Qui c'est ? demanda Louise, en pointant de son petit doigt la mère de Cal sur les images.
Le coeur du père se serra, il n'avait jamais réellement parler de sa mère à ses deux petits derniers. Ils étaient encore beaucoup trop jeunes pour connaître la vérité. Parfois le mensonge avait son utilité. Emily savait que sa mère était décédée, mais il ne lui avait pas encore dit de quelle manière. Il attendait qu'ils soient tous aptes à comprendre, bien que lui-même à son âge ne l'était toujours pas.

Il inspira et révéla :

— C'est ma maman…
— C'est ta maman ! s'exclama surpris Nicholas.
— Elle est très belle !
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Au compliment de sa petite fille, Cal émit un demi-sourire en contemplant son doux visage souriant. Il trouvait que sa fille Louise possédait quelques ressemblances physique avec sa mère. Ce regard bleuté et ses cheveux blonds. Il avait parfois l'impression de retrouver le regard aimant de sa maman dans ceux océans des ses enfants.
— C'est vrai…, approuva t-il.
Nicholas adopta la même position que sa soeur et réclama interrogateur :
— Elle s'appelle comment ?
— Louise.
— Oh ! Comme moi ! s'exclama surprise la fillette.
— Oui, comme toi, sourit le père.
Tout d'un coup, arriva le passage où la mère de Cal parlait de revoir sa famille et de faire un gâteau au chocolat.
— Elle aime aussi le gâteau au chocolat, comme moi ! déclara jovialement Nicholas. Ta maman elle te faisait des gâteaux ?
— Oui… Elle me faisait des scones avec de la crème lorsqu'elle voulait me réconforter…
— Comme le pouding avec maman !
— Oui, ria t-il légèrement.
— Pourquoi on ne va pas la voir comme grand-mère Elizabeth ? demanda intriguée Louise, en battant ses pieds dans le vide.
— Parce qu'elle n'est plus là…
— Bah on a que l'appelé ! répliqua le petit garçon, d'un haussement d'épaules.
— Je crois que la connexion ne passera pas, plaisanta t-il légèrement. Grand-mère Louise a rejoint le ciel…
— Comme le père de Simba ?
— C'est ça, comme le père de Simba…, répondit Cal, soulagé de ne pas à devoir donner des détails supplémentaires sur la disparition tragique de sa mère. Bien évidement, si ses enfants lui demandait à en savoir plus, il leur donnerait les réponses adéquats pour leur petit âge.
— Mais… elle est partie quand ?
— Il y a très longtemps…
Louise jeta un regard au visage pensif de son père et demanda inquiète :
— T'es triste parfois quand tu penses à elle ?
— Oui, avoua t-il, presque surpris de répondre aussi facilement aux questions de ses enfants. C'était étrange, avec eux il avait la sensation qu'il n'y avait aucunes barrières. Qu'il pouvait dévoiler ses émotions sans aucune retenue. Il avait déjà parler de sa mère à Gillian, mais c'était différent. Elle voulait qu'il parle plus de ses sentiments vis-à-vis de cette perte tragique. Chose qu'il avait encore dû mal à faire et à comprendre. Finalement, tout ce que ses enfants voulaient c'était de connaître un peu plus son histoire…
— J'veux pas que tu sois triste…, souffla Louise.
À ces mots, le père de famille contempla mélancoliquement le visage de sa fille. Elle n'avait que 5 ans et pourtant il voyait déjà en elle toute la tendresse et la sensibilité de Gillian. Il caressa tendrement ses longs cheveux avant de lui répondre:
— Quand vous êtes là je ne le suis pas…
— Alors on va rester toujours avec toi ! répondit Nicholas. Et tu ne seras jamais triste !
— C'est une bonne idée, mon grand, sourit-il.
Les deux enfants regardèrent les images défiler lorsque Louise serra son père un peu plus contre elle. Quelques secondes s'écoulèrent lorsque Cal entendit sa fille lui dire :
— Moi je veux pas que tu partes papa…
— Moi non plus, l'appuya Nicholas.
Le coeur de Cal manqua un battement. Il pencha son regard sur ses deux enfants et les embrassa avant de souffler:
— Je ne partirai pas mes chéris…
Un instant plus tard, Gillian entra dans la pièce et découvrit avec un fin sourire son mari et leurs enfants dans ses bras protecteurs. Nicholas aperçut sa mère et proclama :
— Maman ! On regardait un film avec grand-mère Louise !
— Elle s'appelle comme moi ! Tu le savais ? quémanda jovialement Louise.
— Oui, sourit Gillian. Elle croisa le regard de son mari et comprit qu'il avait besoin d'être réconforté. D'un léger sourire, elle s'approcha de ses enfants pour leur proposer avec des pièces de monnaies :
— Et si vous alliez vous acheter des chocolats au distributeur avant d'aller chercher Seth, Eli est à la salle de restauration pour vous aider.
— Ouais super ! scandèrent joyeusement les deux enfants.
— T'en veux papa ? demanda son fils. Quand on mange du chocolat on est plus triste après !
— Si tu veux, accepta t-il, avec un léger sourire.
— Je vais te prendre la plus grosse barre du monde !
Cal lâcha un léger rire. Avant de partir, les deux enfants prirent une dernière fois leur père dans ses bras sous les yeux tendre de leur mère.
— Je t'aime papa, dit Louise.
— Moi aussi je t'aime mon ange.
Cal embrassa ses enfants qui disparurent en courant dans les couloirs de l'agence. Il éteignit la caméra et se retourna vers sa femme arborant une mine inquiète.
— Ça va chéri ?
— Ouais…
— Je sais que c'est un moment difficile pour toi, si tu as besoin de parler, je suis là…
— Je sais Gill'… merci.
Gillian ravala une expression de surprise. C'était la première fois qu'elle l'entendait dire ça. Elle contempla son visage et remarqua que celui-ci avait changé pour de la tristesse. Elle s'approcha et le prit dans ses bras.
— Je suis là chéri…
Elle lui murmura quelques mots réconfortants à son oreille puis posa son front contre le sien. Il s'apprêta à lui promettre qu'il ne les quitterait jamais, mais Gillian devina ses pensées dans son regard torturé. Elle posa une main contre son visage et souffla :
— Je sais…
Elle l'embrassa tendrement puis attrapa sa main pour l'emmener voir ses enfants. C'était la seule chose qui pouvait lui rendre son sourire en cette période difficile. Une fois dans la salle de restauration, les deux parents contemplèrent rieurs leurs progénitures déguster goulument leurs barres chocolatées en compagnie de Loker. Ils se rapprochèrent et Gillian remercia chaleureusement Eli pour avoir surveillé les deux enfants.
— Pas de problème, sourit-il. Ils ne sont pas encore assez grands pour m'envoyer balader !
— Espérons que vous soyez toujours là dans dix ans, répliqua Cal non sans ironie.
Gillian le sermonna légèrement et retourna son attention sur ses enfants :
— Alors, c'est bon ?
— Trop bon ! s'exclama Louise, la bouche pleine de chocolat.
— Tiens papa, c'est la plus énorme barre qu'Eli a trouvée ! signala le petit garçon, en offrant la sucrerie en question à son père. Ce dernier remercia son fils et offrit un léger sourire de gratitude à son employé. Loker le lui rendit et s'éclipsa pour laisser la petite famille s'installer à une table pour partager leur goûter. Cal souleva son fils pour le mettre sur ses genoux et dégusta sa barre devant les yeux rieurs de celui-ci. Avec sa fille dans ses bras, Gillian regarda tendrement son mari prendre du plaisir à vivre cet instant pourtant si simple. Elle n'avait jamais vraiment su comment le réconforter, mais elle savait que la joie de ses enfants étaient l'une des seules choses qui pouvait panser ses blessures passées. Elle posa une main tendre sur la sienne. À ce geste, il plongea son regard dans celui de sa femme et émit un fin sourire. Il se sentait apaisé et heureux. Un sentiment qu'il recherchait constamment et qui lui permettait de ne plus ressasser le souvenir douloureux de cette date tragique.


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