LIGHTMAN5
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Souvenir d'un... Combat sans merci



​Genre:
Humour - Général

Quand: Début de la relation entre Cal et Gillian.

À la fin d'une laborieuse réunion, Gillian quitta la grande salle prévue à cet effet en lâchant un léger soupir de soulagement. Soupir qu'elle dû malheureusement garder pour plus tard lorsqu'elle tomba nez à nez avec une superbe jeune femme brune au regard déterminé. Cette dernière, portant une robe noire épousant parfaitement ses formes, avait fait son petit effet en claquant ses talons de dix centimètres sur le sol du couloir principal du Lightman Group. Un fugace instant où toutes les têtes, sans exception, s'étaient retournées sur cette beauté fatale au sourire acéré. Et surtout celles des quelques employés masculins qui s'étaient, à son passage très remarqué, paralysés sur place en gardant leur bouche entre-ouverte tel des petits poissons en perditions cherchant le courant adéquat pour manger leur délicieux plancton. Tex-Avery devrait sans doute s'inquiéter de perdre son titre du plus grand tirage de langue et des yeux sortant de leurs orbites. Il avait désormais des challengers à sa hauteur. Tout ça était vraiment désolant...
En tant que patronne, Gillian n'eut qu'à jeter un regard noir à tous ces vautours déplorables pour les remettre rapidement au travail. De toute façon aucuns d'entre eux ne souhaitaient assister à ce carnage sans pitié. Tous connaissaient l'histoire de ces femmes que tout opposaient ou presque... Il valait donc mieux pour eux de rester à l'écart pour leur propre survie ou pour leur chèque de fin de mois. Cela dépendait évidemment du point de vue duquel ils se plaçaient ! Enfin cela c'était ce qu'ils pensaient...

Les deux femmes, face à face, continuèrent de se jeter des sourires à glacer le sang jusqu'au moment où la brune décida de briser ce pesant silence en déclarant :
— Gillian.
— Zoé, répondit la psychologue sur le même ton faussement joyeux que son interlocutrice. Elles étaient comme deux gladiatrices prêtes pour un combat sans merci. Leurs regards transpiraient l'amertume que chacune portait à l'autre. Toutes leurs réelles pensées étaient inscrites sur leur visage à la limite de l'impassible. Mépris, colère et dégout pour l'une... Tout pouvait être si transparent lorsqu'on savait les comprendre.
— Alors… Il parait que tu as trouvé chaussure à ton pied, argua l'avocate, non sans un léger rictus de mépris sur les lèvres.
Premier engagement. La psychologue ne comptait pas se laisser faire et s'était bien mal l'a connaitre si on pensait le contraire. Elle voulait la guerre ? Très bien elle l'aurait ! Gillian Foster n'abandonnait jamais surtout pour les choses lui tenant profondément à coeur.
— On peut dire ça, répondit-elle, d'un éblouissant sourire. Être à la fois joyeuse et courtoise, il n'existait rien de tel pour déstabiliser une personne à l'orgueil démesuré.
— Tu ne penses pas qu'elles soient un peu trop grande pour toi ?
Nouveau coup donné. Elle devait rapidement le parer.
— Il vaut mieux qu'elles soient trop grandes que trop petites. Et tu en sais quelque chose…
Bien jouée, songea Gillian victorieuse à la vue de la mâchoire contractée de la brune décontenancée. Elle devait la mettre à terre. D'un regard sur les sublimes chaussures de luxe de son adversaire, valant presque la moitié de la paye d'un de ses employé, elle eu un magnifique sourire se dessiner. — Jolies chaussures. J'espère que tu n'as pas mal trop aux chevilles ?
Eeeeet enchainement du droit en plein dans l'estime de soi. Il serait difficile pour elle de s'en relever. Une joie interne vint envahir l'esprit de la psychologue victime d'une grande rage de vaincre. La partie tournait à son avantage mais jusqu'à quand ?
— Non, elles sont parfaites, mais merci de t'en soucier, répondit entre ses dents l'avocate. Un ange passa lorsqu'elle allégua:—Tu sais qu'il n'est fait pour personne.
— Je dirai plutôt qu'il y a des personnes qui ne sont pas faites pour lui.
Crochet du gauche. La brune devait immédiatement contrer le coup ou elle se retrouverait au tapis. Elle prit une légère inspiration et rétorqua:
— Ne crois pas que tu pourras le sauver. Beaucoup d'entre elles y sont passées en pensant ça.
C'était violent mais Gillian garda la tête haute. Elle n'allait pas se laisser impressionner pas cette femme qui pensait être la maitresse dans l'art de la réplique et de l'argumentation. Elle était diplômée de "Stanford" oui ou non ?!
— Il n'a pas besoin d'être sauvé, simplement d'être compris.
Prends ça dans les dents "Yale" ! Un vent de liberté souffla, mais rien n'était encore joué. Balle au centre. Tous deux attendaient le déséquilibre de l'autre combattante. Un faux pas pour l'une et tout serait fini.
— Je pensais la même chose au départ, mais personne ne peut le comprendre à part lui-même et ses…amis tordus…
Un coup bas à la limite du hors jeu. Étrangement cela ne la surprit presque pas. Elle n'en attendait pas moins de cette brune folle furieuse. Gillian faillit perdre pieds mais se rattrapa bien vite en songeant qu'elle devait se battre jusqu'au bout ! Il en devait de son estime de guerrière !
— Ses amis tordus comme tu dis, sont aussi les miens. Et ils ont été d'une grande aide, contrairement à d'autres, lorsqu'il a traversé des épreuves difficiles.
C'était un bon retour dans la partie, mais elle savait qu'elle devait restée concentrer. Elle pouvait perdre la main à tout moment. Chaque mot devait être soigneusement choisi pour avoir l'effet de la lame d'un couteau aussi aiguisée que celle d'une guillotine en pleine révolution. Elle allait lui en faire bouffer de la brioche !
— Il te blessera comme il l'a fait avec toutes les autres.
Nouveau crochet.
— Sans doute, mais je ne l'abandonnerai pas.
Risposte.
— C'est ce qu'on verra.
Le gong retentit. Fin du round. Bilan du match: Une gorge aussi sèche que le désert, le souffle écourté, un cerveau en ébullition et la rage de ne pas avoir mit son adversaire au sol. Bien qu'un léger avantage revenait à la psychologue pour un choix de riposte régulier. Les deux femmes s'affrontèrent du regard. Elles prenaient une pause pour un meilleur second affrontement. Aucunes d'elles n'allaient abandonner le combat. Il s'agissait bien là une des seules choses qu'elles pouvaient avoir en commun. Peut-être était-ce une des raisons pour laquelle elles partageaient leur vie avec lui.

Un peu plus loin, Cal feuilletait tranquillement un dossier de sa dernière affaire lorsque l'écho des paroles échangées le tira de sa lecture. Il observa l'étrange langage corporel tendu des deux jeunes femmes et songea que s'il n'intervenait pas tout de suite, il y aurait sans doute un meurtre voir pire…
De sa démarche habituel, l'expert en mensonge s'interposa rapidement entre sa nouvelle petite amie et son ex-femme au regard de braise. Celle-ci dévia rapidement son attention sur le nouveau venu pour déclarer de manière solennelle:
— Cal.
— Zoé ? Je peux savoir ce que tu fais ici ?
— Vérifier mes sources.
— De quel ordre ?
— On peut parler ?
— Parce que d'après toi on fait quoi là ?
— En privé, répliqua t-elle, d'un rapide regard en direction de Gillian levant ses yeux au ciel.
Cal vit les deux jeunes femmes faire et rétorqua:—Je n'ai pas de secret pour elle.

Ah ? Un nouveau adversaire rejoignait la partie. Cela ne l'a dérangeait nullement. Elle pouvait très bien les mettre tous les deux derrière la ligne. Plus on est de fous plus ont rit, nop ?

— Tiens c'est nouveau ça. Je ne savais qu'il te fallait si peu pour te faire changer. Tu deviens laxiste ma parole !

Ou pas !

— Il ne s'agit pas de laxisme mais de confiance, contra Gillian. Cela ne la dérangeait pas d'être attaquée mais lorsqu'on s'amusait à lui faire du mal, on en récoltait toujours le prix ! Elle l'aimait et c'était son devoir de le protéger.
— La confiance chez Cal c'est comme la vérité, il croit pouvoir la détenir.
La psychologue s'apprêta à répliquer quelque chose dont l'avocate ne pourrait jamais se relever de sa vie mais Cal, le voyant sur son visage, contracta ses tempes et tira expressément Zoé loin de sa compagne. Tous les deux isolés, il l'interrogea sèchement:
— Qu'est-ce que tu veux Zoé ?
— La vérité.
— Sur ?
— C'est vrai ce qu'on dit ?
— Que tu es une personne invivable ? Oui, je dirais même insupportable voir ingérable !
— Arrêtes. Tu sais très bien de quoi je veux parler.
— Nop, pas vraiment, mais si tu me le disais on irait sans doute plus vite !
— Toi et elle, c'est vrai ?
— Qu'est-ce que ça peut te faire.
— Je te signale qu'on a une petite fille de six ans donc oui cela m'importe de savoir avec quel genre de…personne tu traines…
​Le ton employé par l'avocate fut un peu trop déplacé à son gout et il s'empressa de lui faire savoir.
— Tout d'abord elle a un nom, deuxièmement je ne traines pas mais je sors avec elle et troisièmement n'utilise pas Em' pour arriver à tes fins, argua t-il avec des gestes de ses mains. — Elle n'a rien à voir avec tout ça et tu le sais très bien.
— Tu l'aimes ?
Cette question statufia l'expert en mensonge. Son regard était franc presque froid. Elle pouvait le reconnaître entre mille Il s'agissait du même regard lorsqu'elle lui avait annoncé qu'elle le quittait pour toujours. Un regard mêlant rage et compréhension...
— Tu l'aimes..., devina t-elle dépitée.
— Pourquoi est-ce que t'es là Zoé ?
— Je te l'ai dit. Je voulais vérifier mes sources.
— Et bien, maintenant que tes soupçons sont dissous tu peux partir.
— Dis moi pourquoi elle et je partirais.
Cal pencha sa tête, réfléchit, émit une petite moue de sa bouche et avoua:—Elle me comprend.
L'avocate crispa sa mâchoire mais garda une expression impassible sur le visage. Il l'avait blessé et il le savait mais elle l'avait cherché.
— Écoute Zoé, je ne sais pas ce que tu cherches mais j'aimerai que tu arrêtes de te mêler de ma vie privé. Surtout que maintenant je suis…
— Heureux ?
Il resta muet, bien que l'expression de son visage laissait deviner le fond de sa pensée. Il lâcha un soupir et fini par dire:
— Entre nous ça n'a pas marché, mais j'aimerais qu'on puisse rester en bon terme pour Em'…
— Et tu dis que tu ne veux pas la mettre dans ces histoires..., soupira t-elle perturbée.
— Je te signale qu'il n'en aurait pas si tu n'en faisais pas tout un plat ! Est-ce que moi je viens à ton travail pour voir si tu sors avec le nouveau procureur ?!
— Comment tu…, bafouilla t-elle éberluée.
— Peut importe. Gillian et moi, on est bien ensemble. Je fais tout mon possible pour qu'elle n'ait pas peur de la suite donc j'aimerais que tu cesses de la juger à tout bout de champ, ok ?
— Parce que c'est quoi la suite pour toi ?
— Je… Je ne sais pas encore ! On profite d'être ensemble et on…verra bien ce qu'il se passera, termina t-il, d'un geste lasse de sa main.
Zoé soupira puis contempla l'air suppliant de son ex. Elle devait faire face comme toujours depuis qu'il était rentré dans sa vie. Une page venait d'être tournée. Elle abandonna... Mais juste pour cette fois ! La prochaine, elle ferait un malheur en se promettant de remplir tous les lits de l'hôpital à proximité. La justice serait de son côté.
— Je dépose Em' ici ou chez toi, vendredi ?
Cal comprit que c'était sa manière à elle d'accepter les faits qu'ils lui étaient imposés. Il en fut soulagé.
— Ici, comme ça je pourrai l'emmener à son glacier préféré.
— Avec elle ?
Il discerna une pointe de jalousie dans sa voix et soupira:—Zoé…
— Ok, je le ferrai.
— Ok… À vendredi alors. Zoé acquiesça puis regarda Gillian les fixer avec anxiété. Cal commença à la rejoindre quand Zoé le stoppa en déclarant: — Cal. L'homme en question la regarda avec intérêt jusqu'au moment où elle ajouta:— Ne la fait pas souffrir. Cal émit une petite moue de sa bouche et répondit:—Ce n'est pas au programme.
L'avocate observa son ex-mari s'éloigner puis embrasser tendrement la joue de la femme, partageant désormais sa vie, avant de la pousser par la taille à rejoindre leurs bureaux. Peut-être qu'elle réussirait là où elle avait échoué. Seul le temps pourrait lui répondre. Et du temps, ils leurs en faudrait à tous les trois. Pour s'organiser et accepter la situation. Rien n'était facile mais en fin de compte quelle vie l'était ? Ils devraient tous faire en sorte que cela fonctionne pour la suite et pour Emily. Ils y arriveraient, il en était certain… Il ferait tout pour.
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