LIGHTMAN5
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Cartes sur table

Cal et Gillian se retrouvent chez un psychologue pour mettre certaines choses au point après une enquête qui les a affectés tous les deux... 

Genre: Général
 Saison: Après 3
Note: Ne pas tout prendre au sérieux comme d'hab' :D

CHAPITRE 8 : ET SI...


Dans son bureau, Wild se prépara à recevoir son prochain patient jusqu'au moment où son assistante l'interpella à l'encadrement de sa porte.
— Oui Julia ?
— Une personne souhaiterait vous parler…
— Dites lui de prendre un rendez-vous. Mon prochain patient va bientôt arriver.
— C'est ce que je lui ai dit, mais elle m'a signifié que cela ne pouvait pas attendre…

Déstabilisé, Wild regarda sa montre, soupira et accepta finalement de prendre ce patient improviste. Julia acquiesça et alla chercher la personne concernée dans la salle d'attente. Wild survola un dossier entre ses mains et entendit du mouvement s'opérer. Il leva son regard et découvrit avec surprise la nouvelle venue.
— Gillian ?
— Dr Wild… Je suis désolée..., balbutia-t-elle, je me rends compte que je n'aurais pas dû venir… Vous avez surement beaucoup de travail… Je devrais vous laisser…

La voyant s'en aller, Wild délaissa rapidement son dossier sur son bureau et s'exclama :
— Non restez ! Restez Gillian… s'il vous plait.
Elle sembla hésiter puis se résigna à rester lorsque le psychologue l'incita à prendre place sur le canapé. Celui-ci la regarda s'installer
silencieusement puis fit de même sur son fauteuil en cuir.
— Je suis heureux de vous revoir Gillian, dit-il avec franchise, et je ne dis pas ça, simplement parce que je suis payé !
Une plaisanterie qui détendit l'atmosphère et surtout la patiente qui paraissait particulièrement angoissée. L'homme à lunettes la fixa quelques secondes, croisa ses jambes, et lui demanda :
— Alors que me vaut l'honneur de votre visite ?
— C'est…, fit-elle d'un regard perdu, en cherchant ses mots.
— Compliqué ? proposa-t-il souriant.
— Oui…, approuva-t-elle rieuse. Vous devez me trouver stupide…
— Pourquoi dites vous cela ?
— Je ne suis pas venue lors de la dernière séance et là je ne serai même pas vous dire pourquoi je suis ici…
— Je pense que vous le savez, mais que vous avez dû mal à le concevoir ou encore à l'admettre.

— Je ne sais pas… Je vous avoue que je suis un peu perdue ces temps-ci…
— C'est compréhensible. Cela doit être difficile pour vous de devoir jongler entre votre travail, Andrew et avec ce que Cal a fait.
Gillian croisa le regard rassurant de Wild et devina que Cal avait dû lui parler de l'épisode épineux de l'ascenseur.
— Il… Il vous l'a dit ? Enfin… je veux dire il est venu seul à la dernière séance ?
— Et bien oui. Cela est si surprenant pour vous ?

— Non enfin… En fait si… Je ne pensais pas que Cal pouvait…
— Changer ? proposa-t-il, en la regardant afficher une mine déconfite. Vous savez Gillian, Cal est un homme bien. C'est juste que sa façon rustre et abrupte de communiquer avec les autres n'est ni plus ni moins qu'un moyen de les repousser afin de se protéger lui-même.
— J'en suis consciente docteur...

— Dans ce cas, si vous le savez, pourquoi l'avoir repoussé ?
Gillian ne sut pas quoi dire et fixa ses mains qu'elle triturait anxieusement depuis le début de la conversation.
— Aimez-vous Andrew ? demanda Wild, sans détour.
— Je… Enfin… Je tiens à lui. Andrew est un homme bien, il est…doux, gentil, attentionné.
— Vous n'avez pas répondu à ma question, Gillian.
— Et bien, je ne sais pas…, dit-elle perturbée par ces questions.
— Que ressentez-vous lorsque vous êtes face à lui ? Quand il vous touche, vous embrasse ou tout simplement lorsqu'il vous dit qu'il vous aime ?
— Je… Je ne ressens qu'une sorte de contentement…, admit-elle un peu gênée.
— D'être aimé ? D'être en sécurité ?
— Oui c'est ça…

— Pensez-vous que vous êtes plus heureuse avec lui parce que c'est un homme qui probablement ne vous fera jamais souffrir.
— Oui…
— Vous savez, si vous aimez réellement une personne, vous souffrirez un jour où l'autre d'être avec elle. L'amour à ses deux extrêmes, le bonheur comme la douleur. Il va de soit que si vous êtes prête à affronter les risques et les peines sur votre parcours avec lui, alors dans ce cas vous l'aimez… Est-ce le cas Gillian ? Êtes vous prête à affronter vos peurs pour lui ?
— Non…

En pleine réflexion, Wild observa Gillian et la pointa avec son stylo.
— Je sais que vous avez peur de le faire souffrir, poursuivit-il. C'est la raison principale de cette distance que vous vous imposez entre vous…
— Andrew est patient, je sais qu'il attendra que mon travail soit…

-- Je ne parlais pas d'Andrew et vous le savez.
Gillian ferma ses yeux et lâcha un soupir.
— Il a besoin de vous Gillian. Autant que psychologiquement que physiologiquement parlant.
— Je ne peux pas c'est trop…, lâcha-t-elle, désarçonnée.

— Vous savez… Dans toute ma carrière de psychologue pour couple que j'ai dû écouter et conseiller, je crois que Cal fut le seul homme le plus sincère de tous. Je sais que c'est paradoxale, mais sa carapace est en elle-même une vérité. Sur ce qu'il est et sur ce qu'il est prêt à faire pour sa fille ou… pour vous.
L'homme à lunettes observa la psychologue se cloisonner dans son silence et émit un léger soupir. Il devait la faire réagir.
— Gillian, racontez-moi ce qui s'est passé dans l'ascenseur.
— On… est entrés... l'ascenseur a démarré... et
Cal s'est excusé d'avoir mal agit pendant la séance… Et puis sans que je ne sache comment il m'a embrassé et…
— Vous y avez répondu…
— Oui… Sur l'instant ça me paraissait si irréelle… Nous deux, seuls, enfermés dans cette cage d'ascenseur… Ça me semblait être…
— Qu'un rêve ?

Elle hocha lentement la tête pour approuver ce terme.
— Que s'est-il passé ensuite ?
— On a continué à s'embrasser et… c'est là qu'il m'a dit…

Elle s'arrêta subitement dans son récit comme si la suite de ses paroles étaient restées au fond de sa gorge.
— Que vous a-t-il dit ?

— Qu'il... qu'il avait envie de moi…
Wild fut surpris de ce nouveau fait que Cal lui avait sciemment dissimulé lors de leur dernière séance.
— Et après, qu'avez-vous fait ?
— C'est à ce moment là que... je me suis rendue compte de ce qu'on nous étions en train de faire… J'ai commencé à le repousser… et je lui ai dit qu'il y avait la limite et…
— Andrew ?
— Oui… Après ça, j'ai remis l'ascenseur en marche et je suis partie… Il m'a supplié de rester… Mais je ne pouvais pas…, avoua-t-elle d'une voix tremblante, les larmes au bord des yeux.
— Voir la vérité. Comme maintenant, vous préférez le fuir plutôt que d'affronter la conséquence de votre choix.
À ces mots, Gillian effaça rageusement une larme coulant le long de sa joue.
— Ne vous m'éprenez pas Gillian. Je ne vous blâme pas. Jamais je ne vous critiquerais sur vos décisions. Je vous dit simplement ce que vous pensez au plus profond de vous-même.

— Je sais… c'est juste que c'est si dur… Je revois encore son visage. Jamais je ne l'avais vu si désespéré… Même le moment où il était à l'agonie, il semblait plus soulagé…
— Parce qu'il savait qu'il vous avait sauvé. Et pour lui c'est tout ce qu'il compte. C'est vous.
— C'est… C'est trop pour moi…
— Cal est une personne très complexe et très difficile à gérer… Émotivement parlant, il est très sensible, je pense même plus que vous. C'est juste qu'il a tellement souffert, qu'il se force par tous les moyens de se protéger… afin de survivre dans ce monde dans lequel il n'a aucune maitrise. Tous ces choix, ses doutes, ses peurs… Il ne les comprend pas. Car, il est incapable de les contrôler. La seule chose qu'il sait et qu'il a toujours su… C'est ce qu'il ressent pour vous. Et c'est ce dont il a le plus peur, de s'abandonner à une autre personne, de ne plus avoir de contrôle sur ses émotions… De ne plus être caché et d'affronter l'inconnu... De devoir lâcher prise en somme. Pour lui, vous représentez le tout pour lequel il se bat chaque jour. Vous êtes et vous resterez la femme qu'il aime.

Gillian lança un regard désespéré à Wild qui devina ses pensées.
— Pourquoi vous ? Pourquoi pas une autre ? Ça personne ne pourrait le dire… C'est juste une réalité que vous devez accepter et ça peut importe le choix que vous ferez.
— Je ne sais pas quoi faire…
— Il y a différents choix qui s'offre à vous Gillian… Partir et le laisser se reconstruire bien que la souffrance de ne pas être avec vous sera toujours présente en lui. Lui dire que vous ne ressentez rien pour lui, mais que vous voulez rester des amis. Ce qu'il acceptera sans condition, puisqu'il préféra souffrir en pensant que vous avoir comme tel est mieux que rien. Et qu'après tout, c'est ce qu'il mérite. Ou… lui dire enfin ce que vous ressentez et avancer ensemble…
-- Il… Il est venu me parler, il y a deux jours de ça…, lui confia-t-elle, en détournant son regard attristé de celui du psychologue décontenancé.
— Cal est venu vous parler ? s'étonna-t-il.
— Oui… Il est…, balbutia-t-elle, alors qu'elle ne savait pas comment commencer.
— Prenez votre temps Gillian, racontez-moi les éléments initiaux.
Gillian reprit acte de ses émotions et raconta :
— J'étais au bureau à parler avec un de mes employés quand Cal s'est approché de moi pour me dire…
Deux jours plus tôt...

Après un interrogatoire, Cal se mit à chercher Gillian dans toute l'agence. Cela faisait plus d'une semaine qu'ils s'évitaient depuis l'incident de l'ascenseur et l'expert en mensonge ne pouvait plus le supporter. Il devait absolument lui parler de ce qui s'était passé. Une employée lui indiqua qu'elle l'avait vue au bout du couloir et après quelques pas il la trouva en train de discuter avec l'un de leur employé. Sans attendre, il s'interposa dans leur conversation :
— Excuse-moi Gillian, est-ce qu'on peut parler, juste cinq minutes ?
Surprise, Gillian entama un va et vient entre son ami et son employé.
— On peut discuter du dossier Keller plus tard, Dr Foster, signala celui-ci.
— Bien, merci Henry.
Le jeune homme à lunettes acquiesça et lui offrit un fin sourire avant de disparaître.
— Je t'écoute, qu'est-ce que tu as à me dire ?
Cal pouvait discerner la gêne dans sa voix. Une émotion qui était certainement due à leur dernière entrevue et dont il voulait clarifier la situation. Ne trouvant pas ces mots, il jeta un regard autour de lui et prit le bras de sa collègue pour l'entraîner dans un coin plus isolé.
— Écoute... c'est à propos de ce qui s'est passé la dernière fois…
— Cal..., soupira-t-elle, en détournant son regard.
— S'il te plait Gillian, juste écoute ce que j'ai à te dire et après tu feras ce que tu veux… Laisse-moi au moins te parler…
Devant son regard suppliant, Gillian se résolue à écouter ce que son ami avait à lui dire.
— Je… suis vraiment désolé pour ce qu'il s'est passé dans l'ascenseur… C'était stupide de ma part, cela n'aurait jamais dû arriver ! La distance qui s'en est résultée entre nous durant cette semaine m'a touché plus que je ne l'imaginais… J'ai… j'ai besoin de toi Gillian. En tant qu'ami, que confident. Tu es un pilier dans ma vie et je ne veux pas que ma bêtise pâtisse sur notre amitié. Tu comptes beaucoup trop pour moi…
Il marqua une pause en captant l'air désolé de la psychologue et s'empressa de reprendre :
— Je sais que… cela va peut-être être difficile, mais j'aimerais qu'on reprenne tout à zéro. Qu'on fasse comme si rien de tout cela ne s'était passé… Tu es ma meilleure amie Gillian et si… tu as besoin de temps pour réfléchir alors je prendrais mes distances, si c'est cela que tu souhaites. Je ferais n'importe quoi pour… que notre amitié reste intact… alors tu es d'accord ?
— Dr Lightman ! l'interpella un homme brun au loin.
— Deux minutes Loker ! s'exclama Cal d'un geste de la main. Gillian ?

Il regarda son amie avec espoir et la vit passer une main lasse sur son front. Elle regarda l'expression suppliante de Cal et accepta contre toute attente sa proposition.

— Ok ? Tu veux bien qu'on reprenne tout à zéro ? lui demanda-t-il à nouveau, par peur d'avoir pu mal comprendre.
— Oui, confirma-t-elle, avec un léger sourire.
— Merci ! Gillian…je…merci ! s'exclama-t-il heureux, en l'embrassant rapidement sur sa joue. Je te promets que je ne m'incrusterais plus dans ta vie privé ! Que je serai plus gentil avec Matt… euh Andrew ! Et que je ferai tout pour ne plus ressentir… enfin je ferai tout pour être la personne que tu veux que je sois !
— Dr Lightman ! s'impatienta Eli.
— Rhaaa c'est bon Loker j'arrive ! s'agaça Cal. C'est que le maire pas la reine d'Angleterre non plus ! Bon j'te laisse, j'ai des trucs à faire, mais on se verra tout à l'heure !

Gillian hocha la tête et regarda son ami rejoindre Loker avec désinvolture.
— Arrêtez de faire cette tête Loker ! On dirait que vous êtes constipé !
— Quoi ? fit Eli, d'un air ahuri.
— Ouais ! J'suis sûr que c'est à cause de vos bonbons dont vous vous goinfrez à longueur de journée !
— Si je fais cette tête c'est surtout à cause de mon patron qui…
— J'entends comme le bruit d'une lettre de licenciement dans le coin ! Pas vous ? ironisa Cal, en composant le code de la salle du laboratoire d'analyse.

À cette menace déguisée, Loker serra les dents et marmonna des choses incompréhensibles. Une fois les deux hommes partis, Gillian reprit pensivement cours à ses précédentes activités.


JOUR PRÉSENT...


— C'est ce qu'il m'a dit…, termina Gillian. Et lorsque j'ai vu une telle culpabilité sur son visage… je n'ai pas su quoi lui répondre d'autre.
— Tout ce que je vous ai dit précédemment reflète parfaitement les agissements de Cal. Il préfère souffrir et n'avoir que très peu de vous, que de n'avoir rien et passer à autre… Il est dépendant de vous.
— Je…, souffla-t-elle, en fermant ses yeux de douleur.
— Le bonheur est un choix, Gillian. Quand nous avons la chance d'être à notre place, croyez-moi qu'il n'y a pas de temps à perdre et à se poser des questions. Je ne dis pas que nous n'avons pas le droit de douter… Je dis juste que fermer les yeux sur son probable bonheur est quelque peu égoïste. Bien que ce mot soit un peu trop fort dans le contexte donné… Écoutez, la seule chose que vous devez faire c'est agir parce que personne ne pourra le faire à votre place. Cal à fait le premier pas pour vous, à vous de choisir…
— Je ne sais pas si je pourrais être la hauteur… Et si je le faisais souffrir…
— La vie est trop courte pour penser au et si ça ne marchait pas, et si je n'étais pas fait pour lui, et si tout cela n'était qu'un mensonge de plus… Mais vous savez quoi, les "et si", ne sont que le reflet de nos peurs. Pourquoi s'acharner à se projeter dans le pire quand le meilleur peut être à deux pas. Pensez de manière négative n'est qu'une barrière pour nous empêcher de dépasser les limites qu'on s'impose à nous-même et d'affronter nos angoisses les plus profondes. Parce que penser que l'impossible n'est pas réalisable, alors je crois que l'homme marcherait encore à quatre pattes !
— Lorsque je suis face à lui je me sens comme transparente… Comme s'il avait le pourvoir de voir en moi.

— Il doit avoir la même pensée que vous, affirma-t-il d'un léger sourire.
— Je dirais que c'est à la fois effrayant et fascinant…, dit-elle de manière pensive.
— Gillian… Vous faites partie de ces infimes groupes de personnes qui peuvent se venter et prétendre avoir trouvé ce qu'on appelle le grand amour!

Gillian émit un léger rire lorsqu'elle répliqua :
— Cal, vous aurait réprimandé d'avoir dit ça.
— Surement ! approuva-t-il rieur.

Après un battement, Wild ajouta :
— Vous méritez tout autant que lui au bonheur… Je sais que vous avez peur de le blesser, de mal faire avec lui… Mais croyez-moi, vous êtes faite pour lui.
— Peut-être...
— Aimer c'est prendre un risque…
— J'ai simplement peur d'échouer. Je ne veux pas le faire souffrir plus qu'il ne l'a déjà été…
— Tomber une fois et vous vous relèverez encore plus fort !
Gillian lui alloua un fin sourire à ces paroles encourageantes. Soudain, on frappa à la porte de Wild. C'était Julia qui lui annonça l'arrivée de son prochain patient. Le psychologue lui demanda de le faire attendre deux minutes et la réceptionniste partit vaquer à sa tâche.

— Je vais devoir vous laisser Gillian, signala le psychologue.
Gillian se leva en même temps que Wild et dit :
— Bien sûr. Et excusez-moi encore de m'être imposée dans votre planning.
— Pour tout vous dire, j'espérais votre visite.
Elle esquissa un fin sourire timide à cet aveu.
— Je ne sais pas quel choix vous ferez Gillian… J'espère simplement que cela sera le meilleur pour vous… Et si vous avez un quelconque doute ou problème, n'hésitez pas venir à me voir. Je suis là pour vous aider…
— Merci Dr. Wild…, dit-elle, en serrant la main du psychologue.
— La vie est un rêve, mais rêver n'est pas vivre…, dit-il, avec un sourire que Gillian lui rendit avant de l'abandonner avec son prochain patient.


À suivre...

Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
CHAPITRE 11
Chapitre 12
chapitre 13
chapitre 14
chapitre 15
CHAPITRE 16
cHAPITRE 17

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