Belle-maman le retour
La petite famille Lightman va fêter Thanksgiving chez les parents de Gillian, au plus grand damne de Cal qui sent que la soirée va être des plus merveilleuse... Mais est-ce que la magie de cette journée de partage et de bonté va pouvoir rapprocher nos deux rivaux ? Genre: Général Note: Cal et Gillian sont mariés (Nick et Louise, 10 ans, Seth, 7 ans). (Os en révision) |
«-Bon sang... Pourquoi on est là?!» Souffla Cal dans une mine dépitée avec ses deux mains dans les poches de son jean dû au froid de l'hiver qui engourdissait celles-ci. En effet, voilà plus de deux minutes qu'il se trouvait à patienter devant le porte d'une charmante petite maison, d'un quartier résidentiel dans la fraicheur de la nuit, en compagnie de Gillian et de leur trois enfants.
«-Cal...» Soupira Gillian en levant ses yeux au ciel.
«-Non sérieusement, je ne sais même pas ce que j'ai fais pour mériter ça!» Proclama t-il avec un geste de lasse de la main en direction de la porte d'entrée.«-C'est pire que l'enfer!»
«-Cal ! On passe juste Thanksgiving chez mes parents!» répliqua la jeune femme en lançant un regard blasé à son homme qui émit une mine ahuri en réponse.
«-Et alors? C'est bien ce que j'ai dit!»
«-Tu n'es pas pos...!» Gillian ne pût finir sa phrase que la porte devant laquelle ils se trouvaient s'ouvrit brusquement.
«-Ma chérie!» S'exclama joyeusement une veille dame en prenant la jeune femme dans ses bras.
«-Maman!» Dit-elle sur le même ton.
«-Tu vas bien?» Lui demanda sa mère en s'éloignant un peu de sa fille pour mieux la regarder.
«-Très bien et toi?»
«-Oh tu sais un peu fatiguée avec toutes ces préparations mais sinon ça peut aller!»
«-C'est sûr qu'avec un planning aussi chargé que le vôtre...» Marmonna Cal pour lui-même en faisant référence au fait qu'elle était retraitée. La veille dame fit comme si elle n'avait rien entendu puis se baissa à la hauteur de ses petits-enfants pour les embrasser.
«-Bonjour mes chéris!»
«-Joyeux Thanksgiving Grand-mère Elizabeth!» S'exclamèrent en coeur Nicholas, Louise et Seth avec un grand sourire.
«-Ooh...» Fit la veille dame attendri par ce tableau.«-Comme ils sont touchants...Ils tiennent vraiment tout de leur mère!»
«-Bah oui de qui d'autre sinon...» Bredouilla l'expert en mensonge, d'un regard sombre, en crispant sa mâchoire.
«-Bon aller! Rentrer à l'intérieur, il commence à faire vraiment froid dehors! Je ne voudrais pas que vous finissiez en glaçon, comme j'ai failli le devenir...» Signifia Elizabeth sans un regard pour son gendre, en songeant à la dernière fois où elle était venu rendre visite à sa fille.
«-Hmm je regrette toujours de ne pas avoir débrancher le téléphone...»Murmura Lightman dans une petite moue de sa bouche pour serrer ses dents. La veille dame s'écarta de la porte d'entrée afin de laisser passer la petite famille mais alors que Cal s'apprêta lui aussi à entrer, celle-ci commença subitement à se refermer sur lui.
«-Hum-Hum!» Fit-il lorsque Elisabeth rouvrit brusquement celle-ci en déclarant:«-Oh veuillez m'excusez je ne vous avez même pas vu!»
«-Mouais...» Souffla t-il, pas vraiment convaincu de cette réponse, en entrant enfin dans la maison pour rejoindre sa petite famille installée dans le salon.
«-Grand-père Sam!» S'écrièrent les enfants en courant vers le vieil homme qui était tranquillement assit dans un fauteuil à lire un journal.
«-Oh mais voilà mes trois petits monstres préférés!»
À cette vision, Cal ne pût refréner une mine de colère en serrant ses poings de rage dans ses poches de jean.
«-Cal...Tu restes calme...» murmura sa compagne, à ses côté, en le voyant faire.
«-J'arrive pas à croire qu'il essaye de nous faire gober son petit numéro "d'homme nouveau".» allégua t-il en crispant sa mâchoire. Gillian ne lui répondit rien alors qu'elle vit son père s'approcher d'elle dans un sourire timide.
«-Gillian...» Souffla t-il d'un ton presque émue en la voyant.
«-Papa.» répondit la jeune femme, dans le même sourire, en lui offrant une courte étreinte.
«-Tu vas bien?» demanda t-il dans une mine inquiète.
«-Ça va...Et toi?»
«-Oh tu sais la retraite...» Rétorqua t-il d'un petit geste de la main comme si cela pouvait tout expliquer. La jeune femme émit un nouveau sourire lorsque le vieil homme posa soudainement son regard souriant sur son gendre pour lui tendre sa main:«-Cal!» Le concerné regarda la main qui lui était présentée, fit une petite moue avec sa bouche puis l'accepta tout de même sous le léger coup de coude de sa femme.
«-Samuel.» Répliqua Lightman d'un ton presque glacial.
«-Vous savez depuis le temps vous pouvez m'appeler Sam!» Proclama joyeusement le grand-père.
«-Je préfère Samuel.» rétorqua t-il en se reculant d'un pas, pour remettre ses mains dans ses poches, en voyant Sam se passer une main nerveuse dans son cou à cette réponse.
«-Et sinon vous avez fait bon voyage?» Les questionna le vieil homme pour faire la conversation.
«-Le voyage était parfait mais pour la suite des événements j'en suis pas si sûr...» Il marqua une pause puis d'un air dédaigneux, il répondit:
«-Tout dépendra du reste du Whisky qu'il vous reste.»
«-Heu...Je...» Bafouilla Samuel ne sachant quoi répondre face à cette remarque.
«-Bon je vous propose de venir dans la salle à manger afin de déguster le merveilleux diner de Tanksgiving que je vous ai préparé!» Proclama Elizabeth dans un immense sourire.
«-Dites le sur un ton plus grave et on vous croira...»Marmonna Cal en passant devant la veille dame qui lui lança un regard noir. Après ça, tous les convives suivirent ensuite la maitresse de maison et entrèrent dans la pièce désignée par celle-ci.
«-Waah Maman, tu t'es surpassée cette année!» S'exclama Gillian en regardant la pièce décorée pour l'occasion ainsi que la table remplie de divers plats de nourriture.
«-Merci ma chérie j'ai tout fais moi même!»
«-Et modeste avec ça...» Murmura acerbe l'expert en mensonge.
Chaque membre de la famille s'installa ensuite silencieusement autour de la table et c'est dans un "heureux pure hasard" que Cal constata avec dépit qu'il se retrouva assit juste en face de comme il aimait l'appeler:"la sorcière"...
«-Et la petite Emily, elle n'a pas pût venir fêter Thanksgiving avec nous?» Lui demanda Elizabeth en regardant sa fille qui était assit à côté de son gendre.
«-Non comme je te l'ai dit au téléphone, cette année elle le passe avec sa mère!»
«-Ah oui c'est vrai, j'avais oublié.» Répondit-elle en servant les adultes de vin dans leur verre respectif.
«-Pas nouveau'!» Proclama Cal faisant retourner vivement toutes les têtes sur sa personne.«-Le vin! Vu sa date sur l'étiquette, je me disais qu'il n'était pas nouveau!» Tenta t-il vainement de se rattraper avec un geste de la main.
«-C'est normal ! C'est du vin de Bourgogne de 1975, directement expédié de France par la famille d'Elizabeth.» Lui expliqua Samuel d'un air sérieux en prenant son verre entre ses mains pour y observer la robe du liquide rougeâtre.
«-C'est vrai, qu'en alcool vous êtes un expert.»Riposta Cal dans un regard en biais vers son beau-père.
«-Vôtre père aussi l'était non?» Lui demanda soudainement Elizabeth comme essayant de défendre son mari. Cal serra sa mâchoire à cette réplique et voyant qu'il bouillonnait sur place, Gillian lui prit discrètement sa main sous la table afin de la caresser de son pouce.
«-Et si on goûtait aux merveilleux plats que tu nous as concocté Maman!» Déclara la jeune femme pour couper court à la discussion qui commençait à s'envenimer.
«-Bonne idée comme ça que je pourrais plus vite aller à l'hôpital et sortir d'ici.»Rétorqua Lightman en observant Elizabeth servir tous ses invitées, un par un, d'un plat de légumes.
«-Si vous voulez absolument y aller je vous propose de conduire votre voiture de collection qui part en lambeaux sur l'autoroute!» Répliqua la grand-mère en servant son gendre de nourriture de manière énergétique.
«-Non je crois qu'avec ce que vous venez de me servir, j'irais beaucoup plus vite!»
La veille dame grommela des choses incompréhensibles entre ses dents puis se rassit à sa place en ne lâchant pas du regard son gendre qui arborait un sourire des plus victorieux.
«-Alors comme ça, Emily passe Thanksgiving chez sa mère?» Questionna Samuel, pour changer de conversation, en découpant ses pommes de terres dans son assiette.
«-Oui avec le compagnon de Zoé, Codi ! Mais par contre elle vient fêter noël avec nous à la Grande Maison en compagnie de tous nos amis!» Expliqua Gillian souriante.
«-Tu veux dire avec tous ces fous qui étaient présent à ton mariage!» Répliqua Elizabeth en mettant un morceau de nourriture dans sa bouche.
«-Maman...»Soupira Gillian.«-Nos amis sont des personnes très respectable!»
«-Oh tu veux parler de l'homme à la canne qui criait vouloir du gâteau en plein milieu de la cérémonie, de l'homme déjanté qui avait hurlé "lingette" pendant la photo de mariage ou encore du blond qui était votre témoin et qui soit disant passant était arrivé avec plus d'une heure de retard! Qui par la suite a failli faire tomber ton gâteau de mariage mais aussi faire exploser tout le site avec les feux d'artifices. Et le meilleur pour la fin, celui qui avait détruit la tente sous laquelle tout le monde dansait!» (-Cf Un mariage ordinaire)
«-Oui...» Fit Gillian ne sachant quoi répondre face à cela puisque c'était... la vérité!
«-Il s'appelait comment déjà un nom féminin...» Déclara Samuel dans un regard lointain.«-Janis, Jana...»
«-Jane ! Et ça c'est son nom de famille! Son prénom c'est Patrick!» Riposta vivement Cal n'aimant pas qu'on s'attaque à ses amis.
«-Ah oui c'est ça! Patrick Jane l'ex-médium!» Proclama le vieil homme en buvant une gorgé de son verre de vin avec un sourire hypocrite.
«-Je crois que c'était le pire de tous celui là! Avec ses petits tours de magie pour anniversaires...» Argua Elizabeth dans un rictus.
«-Patrick et l'un de mes plus proches amis, vous pouvez m'attaquer autant que vous le voulez mais si vous continuez à parler de lui ainsi ou du reste de mes amis... Croyez moi que j'arrêterais de me retenir comme je le fais maintenant.» Leur rétorqua l'expert en mensonge d'un ton sec faisant écarquiller les yeux des deux grand-parents.
«-Vous ne savez pas qui il est ni ce qu'il a vécu, alors je vous déconseille fortement de parler de lui comme vous êtes entrain de le faire devant moi. Car contrairement à vous mes amis on l'esprit de famille et de soutient!» Un silence pesant se répandit dans la pièce.
«-Cal s'il te plait...» lui murmura Gillian pour qu'il se calme.«-Pour les enfants...» À ces mots, le père de famille regarda ses enfants qui semblaient un peu perturbés et c'est sous cette vision qu'il se détendit légèrement sur sa chaise.«-On peut parler d'autre chose, si cela ne vous dérange pas...» Fit la psychologue d'un air suppliant.
«-Donc vous allez fêter noël dans la Grande Maison?» Questionna Samuel faussement intéressé.
«-C'est ça!» Affirma la jeune femme dans un sourire.«-Nos amis seront presque tous là! Je pense qu'on va passer un joyeux noël tous ensemble!»
«-Si là maison ne s'effondre pas avant...» Murmura le vieil homme en repensant à la fois où il avait eu la joie de visiter celle-ci alors qu'il avait vu les murs se fissurer de tous les côtés.
«-Certes la maison est ancienne mais depuis les travaux que nos amis ont effectué cet été, elle est presque remit à neuve!»Déclara Gillian souriante.
«-Sauf l'électricité...» Soupira Cal en piquant à l'aide de sa fourchette de la nourriture qui se trouvait dans son assiette. «-Je sens que chercher la boite de décoration de noël va être un vrai jeu d'expédition! Comme chaque année d'ailleurs...»
«-C'est vrai.» Ria sa compagne à ce fait en se remémorant de vieux souvenir.
«-Je ne comprend toujours pas pourquoi vous avez acheté cette maison en commun...»Soupira Elisabeth en mangeant par la suite un morceau de son pain.
«-C'était pour avoir un endroit à nous où l'on pouvait tous se retrouver, sans qu'on ai besoin d'organiser des rendez-vous, maman...»
La veille dame haussa ses épaules en signe d'incompréhension puis allégua:«-Tu veux couper la dinde chéri? Vu que tu es l'homme de la famille!»
Comprenant l'allusion, Cal rétorqua:«-Dans ce cas Samuel, vous devriez passer la main et laisser Miss Doubtfire la couper.»
«-Cal...» Fit Gillian de manière réprobatrice, en remarquant le visage furieux de sa mère, ne faisant qu'agrandir le sourire de son compagnon plus si c'était possible.
Samuel soupira de la dérision de cette scène puis se leva de sa place afin de découper la dinde farcie à l'aide du couteau que son épouse lui présenta. Quelque instant après, avoir fini sa tâche et servit tout le monde, le grand-père se remit silencieusement à sa place.
«-Elle à l'air délicieuse maman!» Affirma Gillian dans un grand sourire.
«-Elle à l'air...» Répéta Cal avec une trace de dégoût non feinte sur ses lèvres en touchant sa viande, du bout de sa fourchette, comme essayant de voir si elle était comestible ou non.«-Espérons juste qu'il n'y aura pas de surprise dedans, comme pour le vomis de l'autre fois...»Argua t-il en faisant référence à la première fois où ses beaux parents l'avait invité avec Gillian afin de passer Thanksgiving chez eux et partager "un sublime" repas qu'Elizabeth avait mit longuement à cuisiner. Bien que ce denier avait été brillamment gâché par Samuel, qui ce jour-là ayant trop abusé de sa fiole de Whisky, en avait recraché la moitié sur la dinde préparée pour l'occasion.«-M'enfin même sans ça, j'y émet des réserves...» Souffla t-il en plissant ses yeux de suspicions face à son morceau de viande dans son assiette.
«-Et vous dites que les français sont râleurs...» Répliqua acerbe Elizabeth.
«-Et je dis aussi que les femmes françaises ont du charme! Mais quand je vous vois je me dis que cela a dû sauter une génération.» Affirma t-il dans un geste vague de sa main.
«-Cal !» S'exclama Gillian offusquée par ces propos.
«-Quoi?!»Fit le concerné ne comprenant pas ce qu'il avait bien pût faire de mal.«-Vous m'aviez bien dit que vous aviez des origines françaises non?! Et ben voilà!»
«-À ce que je vois, vous n'avez toujours pas amélioré votre courtoisie!» Riposta la veille dame méprisante en découpant de manière hachée sa part de dinde.
«-Je la met en avant seulement lorsqu'elle me semble utile!»
«- Bon et si nous goutions un peu de cette dinde!» Proposa Gillian dans un sourire forcé afin de calmer le jeu entre son compagnon et ses parents. Tout le monde se tût face à cette demande tandis que chacune des personnes présentent, autour de la table, penchèrent leur tête dans leur assiette afin de couper leur morceau de viande. Aucun des invitées n'eu de difficulté particulière pour découper cette dernière, sauf Cal qui dû étrangement mettre plus d'énergie que les autres. Et c'est de là qu'un bruit agacent d'une fourchette et d'un couteau s'entrechoquant, à chaque seconde, contre une assiette résonna dans toute la pièce. Ce qui valu à l'expert en mensonge un regard noir de la part d'Elizabeth qui bien évidemment ne le toucha nullement. Voyant que son mari exagérait vraiment, Gillian soupira, leva les yeux au ciel puis murmura au creux de l'oreille de celui-ci:«-Cal arrêtes de faire ça s'il te plaît!»
«- Faire quoi?!» Lui demanda t-il de manière innocente. Pour toute réponse la jeune femme lui lança un regard lourd de sens en lui faisant un va et vient entre lui et son assiette. Puis comprenant le message, il répliqua:«-Bah excuse moi ce n'est pas de ma faute si mon morceau ne semble pas très cuit!»
«- Cal...» À cette supplique, de la femme qu'il aimait, l'homme marmonna dans sa barbe puis piqua rageusement le morceau pré-découpé de volaille pour le mettre à ses lèvres. Il sembla hésiter de longue seconde avant de devoir y goûter en remarquant le sourire narquois de sa belle mère le dévisager.
«- Chéri fais un effort s'il te plaît... Pour moi...» Souffla sa compagne en posant avec discrétion une main sur sa cuisse.
«- Hmm...» Fit l'homme en gobant le dit morceau dans sa bouche tout en ne lâchant toujours pas du regard la sorcière, qui arborait un grand sourire victorieux. Le morceau désormais dans sa bouche, Cal sembla y avoir quelque difficulté à le mâcher puisqu'il le mastiquait sans relâche, depuis plus d'une minute, tel un chewing-gum collé entre ses dents.
«- Alors comment tu trouves la dinde?» Demanda souriante Elizabeth à sa fille.
«- Délicieuse maman ! Et toi Cal comment la trouves tu ?» Le questionna la jeune femme comme essayant de lui tendre une perche afin qu'il puisse tenter de se rattraper de ses erreurs passées. Mastiquant toujours, Lightman encra son regard de braise dans celui de la veille dame et répliqua acerbe:«-Sèche comme la cuisinière!»
À ce verdict, Gillian posa son coude sur la table afin d'y masser son front de sa main tandis que sa mère, sa mâchoire crispée, répliqua:
«-Je ne vois vraiment pas pourquoi on dit que les anglais sont charmant, vu la manière dont vous parler la bouche pleine!»
«- C'est pour permettre aux personnes comme vous de râler et de dire quelque chose d'intéressant!»
«- Comme votre métier vous voulez dire ?! Expert en langage corporel ? Ce n'est pas plutôt expert en connerie ! Oh... Pardonnez moi ! J'ai fais un pléonasme!»
«- Aaah les français et leur langage si châtier!» Riposta-il dans un mouvement lent de sa main.
«- Je ne sais même pas pourquoi Gillian vous a choisi vous ! Vu votre métier elle mérite largement mieux!»
«- Cal sort de l'université d'Oxford maman!» Répliqua sa fille pour défendre son compagnon.
«- Marc ! Voilà un homme tout à fait respectable! Je ne comprend même pas comment tu as pu rompre avec lui! Un chirurgien, diplômée de l'université d'Harvard.» Continua la veille dame dans sa lancée n'écoutant pas ce que lui avait dit sa fille.
«-C'est sûr quand maman et papa font des petits chèques c'est plus facile!» Railla Cal en se souvenant de son rival.
«-C'est lui que tu aurais dû choisir au lieu de...» Elizabeth ne pût finir sa phrase que sa fille l'en empêcha.
«-Maman!» Dit-elle de manière réprobatrice en lançant un regard vers ses enfants qui semblaient déstabilisés par ce qui se passait.
«-Hurm...» Fit la veille dame avant de laisser un silence se glisser autour de la table et d'arborer un sourire des plus hypocrite.«-Voulez vous un peu de vin?» Demanda t-elle en regardant Cal.
«-Bonne idée, ça fera peut-être passer le goût de la dinde!» Lui répliqua l'expert en mensonge en lui présentant son verre.
«-C'est vrai que dans votre famille l'alcool n'est pas une question de culture mais de futile plaisir...» Répondit-elle la mâchoire serrée.
«-Ne me lancer pas sur ce sujet Elizabeth, vous n'en sortirez pas vivante...» Argua Cal d'un regard vers Samuel qui avait subitement détourné le sien suite à cette réflexion. Comprenant l'allusion, la belle-mère servit son gendre en vin et déclara:«-Alors les enfants vous êtes pressés d'être en vacance d'hiver?»
«-Yep!» Répondit Nicholas avec enthousiasme.«-Heu...Je veux dire oui Grand-mère!» Se rattrapa t-il en ayant vu le léger froncement de sourcils de celle-ci en se souvenant de la dernière fois où il avait malencontreusement utilisé ce mot devant elle.
«-Et vous Louise et Seth ?»
«-Ces vacances vont être génial ! On va bien s'amuser avec la neige qu'il y a dehors!» s'exclama Louise.
- On pourra refaire de la luge comme l'année derrière ! confirma son petit frère.
«-C'est vrai que cette année vous serez gâtés !»
«-Et on va aussi inviter Rose pour qu'elle joue avec nous!» Renchérit Nicholas dans un grand sourire.
«-Tu me parle souvent de cette amie Rose, Nicholas... J'ai l'impression qu'elle te plaît beaucoup cette jeune fille...» Proclama Elizabeth avec un petit sourire en remarquant son petit-fils émettre une mine déconfite à ses paroles.
«-C'est normal c'est ma meilleur amie!» Rétorqua le petit garçon d'une voix qui dépassait quelque peu les décibels faisant glousser tous les adultes autour de la table.
«-Pourquoi vous riez?!» Les questionna t-il légèrement blessé dans son orgueil.
«-Pour rien mon chéri, continu de manger.» signifia sa mère souriante.
Nicholas se rembrunit en observant les regards rieurs portés sur lui puis décida de continuer de manger son plat sans un mot de plus. Tout le portrait craché de son père... Songea Gillian en observant son fils bouder dans son coin. La suite du repas se passa assez calmement entre discussion banal, pique de Cal et Elizabeth, anecdote de chacun et parfois même rire lors de certaines réflexions des deux enfants.
«-Maman on peut aller jouer, on a fini de manger?» demanda Louise en émettant une mine suppliante.
«-Oui mais ne faites pas trop de bruit.»Concéda Gillian en voyant ses enfants partir à vive allure à cette approbation.«-C'est fou comme ils me rappelle quelqu'un...» Souffla la jeune femme en se lavant de sa place pour se rendre dans le salon avec le reste des adultes.
«-Toi aussi tu trouves qu'ils ont le même comportement que Loker!» Répliqua Cal en ayant entendu les paroles de sa femme en passant un bras derrière sa taille afin de la faire avancer.
«-Je ne pensais pas vraiment à lui...» signala t-elle amusée.
«-Pourtant pas plus tard qu'hier, je l'ai vu courir exactement pareil lorsque j'avais déclaré au détour d'un couloir qu'il y avait de nouvelles barres chocolaté dans la salle de restauration du Lightman Group!» La psychologue ria à cette dernière et s'installa confortablement, dans les bras de son compagnon, sur le canapé du salon. Au contraire, des grand-parents qui avaient privilégié les deux fauteuils en face des deux adultes.
«-Tu veux une boisson chaude ma chérie?» proposa Elizabeth après quelques minutes de discussion.
«-Du thé m'irais très bien, si tu as.» Répondit la désignée dans un sourire en sentant son compagnon caresser distraitement, du bout de ses doigts, son bras dénudé.
«-Je suppose que vous aussi?» questionna la veille dame en regardant son gendre.
«-Continuons dans les clichés!» Répliqua Cal pour toute réponse, dans un geste magistral de sa main, faisant glousser sa compagne contre lui.
«-Et l'humour qui va avec... Et ben on en n'a pas fini...»Marmonna Elizabeth pour elle-même totalement exaspérée par le comportement de l'expert en mensonge.«-Sam, tu peux venir m'aider car comme tu le sais, le thé ça n'a jamais été mon fort...»
«-Ah bon ? Parce qu'il y a quelque chose que vous savez réussir en cuisine?» Quémanda innocemment Cal en voyant sa belle-mère soupirer de lassitude pour ensuite disparaitre dans la cuisine avec son mari.
«-Ouuch!» Fit soudainement Lightman en sentant un pincement à son bras.«-Hey mais ça va pas non?!»
«-Tu le mérites largement au vu de ton comportement de ce soir! Et estimes toi heureux que je ne te fasse pas un coquard comme tu l'as fais avec Greg et Patrick à notre mariage!»
«-Hey! Ce n'était pas que de ma faute ! Elle m'a cherché aussi!»
«-Et comme un gamin, tu as foncé tête baissée dans l'arène!»
«-Le jour où je me laisserais faire par une française, je donnerais une promotion à Loker!»
«-Tu sais que si ma mère a de la famille en France, ça veut dire que moi aussi je...»
«-Oui mais toi ce n'est pas pareil !» Réfuta t-il, sans plus d'explication, d'un regard lointain.
«-Ah oui? Et pourquoi cela?» demanda curieuse la jeune femme en relevant sa tête pour regarder le visage de son homme.
«-Parce que tu fais partie de la catégorie de ces françaises qualifiées de charmantes! Dieu sait comment tu as réussi à récupérer tous les meilleurs clichés, en laissant les pires à ta mère!»
«-Ben voyons...» Fit la psychologue pas vraiment convaincu par ces vagues explications.
«-Tu ne me crois pas?» Questionna t-il en baissant sa tête pour rencontrer le regard septique de sa conjointe. «-J'vais te le prouver!» Suite à cela, il approcha ses lèvres des siennes puis se mit à l'embrasser tendrement. La jeune femme gémit de plaisir à ce contact quand l'homme recula soudainement son visage du sien afin de l'observer.«-Tu vois ! Tu es très douée pour le French Kiss!»
Gillian ria puis lui répondit d'une voix mi-séductrice mi-amusée:«-Je crois que je ne t'ai pas montrée tout l'étendu de mes talents!»
«-Ah ? Et bien vu qu'en bon anglais je suis courtois, je vais te laisser une seconde chance!»
La jeune femme gloussa à nouveau et captura les lèvres de son homme afin d'échanger un autre baiser pour prouver ses dires. Celui-ci plus passionné que le précédent dura plus longtemps lorsque tout d'un coup un raclement de gorge fit séparer le couple d'un seul coup.
«-Liz' va apporter le thé.» Leur stipula Samuel, en tenant entre ses mains un plateau de tasse, afin d'avertir de sa présence tandis qu'il les avait vu faire.
«-Merci papa...» Déclara Gillian un peu embarrassée d'avoir été prise sur le fait comme une adolescente ayant mal refermée la porte de sa chambre. Ce qui avait en retour fait sourire son père qui songea qu'elle resterait toujours à ses yeux sa petite fille quoiqu'elle en dise.
«-Voilà le thé!» Proclama Elizabeth en rentrant dans le salon, avec une théière dans les mains, tout en remarquant son gendre se passer une main sur sa bouche et le regard gêné de sa fille. La veille dame fronça ses sourcils d'incompréhension en voyant le petit sourire de son mari mais ne cherchant et ne souhaitant pas comprendre plus, elle versa du liquide chaud dans chacune des tasses avant de se rassoir à sa place.
«-Alors comment trouvez-vous le thé?» Questionna la grand-mère en observant Cal goutter la boisson.
«-Pas aussi goûtu que ceux que j'ai l'habitude de boire mais ça a le mérite d'être chaud!» Affirma-il avec une petite moue de sa bouche après avoir en avalé une gorgé du thé en question.
«-Maintenant vous savez ce que je que ressentais lorsque vous m'aviez fais du café!» Lui rétorqua sa belle-mère en prenant une tasse pour y remuer un sucre dans le récipient.
«-Chacun ses point fort!» Répliqua t-il en ponctuant sa phrase d'une autre gorgée de sa boisson.
«-Et ses point faibles!» Renchérit la veille dame faisant presque sourire Cal.
Un petit silence apaisant se glissa entre les quatre protagonistes quand tout d'un coup Samuel prit la parole:«-Au fait Cal, je me suis toujours demandé d'où vous étiez venu cette passion pour le décryptage des émotions et de la gestuelle? Il faut avouer que c'est assez curieux comme choix de carrière.»
Suite à cette question, les muscles de Cal se raidirent et le sentant faire Gillian ne pût s'empêcher de prendre sa main libre dans la sienne.
«-Papa je ne pense pas que...» Commença à dire la psychologue vite coupé par son compagnon.
«-Non c'est bon Gill...» Fit-il dans un petit sourire en coin.«-On va dire que la mort de ma mère m'y a engagé.»
«-Je vois...» Souffla Samuel en comprenant le message tout en remarquant l'expert en mensonge faire une mine légèrement triste durant une demie-seconde. Expression, qui n'avait pas manqué au regard d'Elizabeth qui semblait tout d'un coup porter un regard différent sur son gendre. Samuel s'apprêta à engager une autre conversation quand le téléphone se mit à brusquement retentir dans toute la maison.
«- Hmm ça doit être Lewis pour le match de samedi. Excusez moi je reviens.» Signifia le vieil homme en se levant de sa place pour se rendre dans la pièce où le téléphone fixe s'était mit à sonner.
«- ARRÊTES NICHOLAS !» Cria Louise dans une pièce voisine.
«- MAIS TU TRICHES !» Riposta son frère sur le même ton.
«- C'EST PAS VRAI !»
«- TU MENS !» crièrent Seth et Nicholas.
«-C'est pas vrai...» Soupira Gillian en se dégageant avec lenteur des bras de son compagnon pour se lever de sa place.«-Excusez moi, je vais essayer de calmer ces petits monstres et je reviens.»
Cal sourit à ces surnoms, regarda sa femme disparaître du salon puis se mît à fixer comme hypnotisé le fond de sa tasse comme si cela était la chose la plus intéressante du monde à faire. Ce qui à ce moment présent était vraiment le cas pour lui. De là un long silence se propagea dans la pièce tandis que les bruits des cuillères s'entrechoquants dans les tasses étaient les seuls à murer celui-ci. Lorsque Elisabeth décida subitement de le briser en déclarant:«-Je sais ce que vous pensez de moi... que je ne suis qu'une veille mégère qui sur-protège sa fille et qui donne toujours raison à son mari.»
«-C'est en effet la description que j'ai de vous dans mon esprit. Bien qu'il y manque encore beaucoup de détails...» Répliqua t-il en posant sa tasse sur la table basse afin d'y étaler ses jambes de tout son long pour croiser ses mains sur son ventre.
La grand-mère émit un léger rire puis affirma:«-Pour reprendre plus sérieusement, je sais qu'entre nous cela n'a jamais été tout rose et je ne suis pas sûre que cela le sera un jour...Mais malgré nos différences plus que visibles, il y a une chose que nous avons en commun.»
Cal émit une mine intriguée à cette phrase et le voyant faire Elizabeth poursuivit son discours:«- Celle de la perte incompréhensible d'un être cher... Gillian m'a dit que vôtre mère s'était donnée la mort pendant les fêtes de Noël quand vous n'aviez que 18 ans c'est cela?»L'homme ne répondit rien mais continua de fixer avec intérêt la veille dame qui lui faisait face.«-Elle vous manque, vous ne pouvez pas cesser de penser à elle et tous les jours vous vous poser la question le pourquoi de ce geste... Suite à quoi vous vous êtes mit en quête de chercher d'autres vérités pour combler celle-ci car vous savez que vous ne pourriez jamais l'a trouver ou du moins pas totalement... Je n'ai qu'un conseil à vous donner, cesser de vous demander le pourquoi et remémorez-vous plutôt des bons souvenirs qui on fait de vous ce que vous êtes aujourd'hui. Et quand je dis ça, je parle bien sûr du côté courtois de vôtre personnalité!»
L'homme émit un soupir rieur à cette dernière remarque puis demanda dans une question implicite:«-Une personne de votre entourage?»
«-Ma soeur... Elle avait 15 ans, j'en avais 12. Lorsqu'un jour en rentrant de l'école j'ai vu qu'elle s'était fais tailler les veines... Je n'ai jamais su pourquoi.»Avoua t-elle d'une voix presque maîtrisée.
«-Vous avez cherché à comprendre?»
«-Oh oui... Et cela m'a tourmenté pendant des années, jusqu'au jour ou j'ai compris que l'énergie que je mettais à comprendre le pourquoi mettais totalement inutile en sachant que cela ne la ferait jamais revenir. J'ai donc préféré essayer de me souvenir d'elle autrement, en repensant aux bon moments que nous avions partagé avec nos frères et soeurs... Et c'est grâce ce souvenir d'elle que nous avons réussi à entretenir, qui m'a permise d'avancer dans cette épreuve difficile...»Un ange passa quand elle lui demanda:«-Et vous?»
«-Overdose médoc'... Après être sorti de l'hôpital psychiatrique...»
«-Je suis certaine qu'elle serait fière de ce que vous êtes devenu, même si vous avez dû mal à croire ce que je vous dis.»
«-Je n'ai pas dû mal à vous croire, j'ai dû mal à y penser...»
Ils s'échangèrent un sourire complice quand la veille dame lui allégua:«-Vous avez construit une belle petite famille...»
«-Je sais et je crois que c'est la seule chose dont je peux vraiment être fière.»
«-Ne soyez pas si dur avec vous même... Bien que je vous nargue à chaque fois sur votre métier, je sais l'effort que vous y avez mit pour en arriver là. Quoiqu'il en soit si un jour vous vous sentez mal vis à vis de ce que vous ressentez ou de votre passé, la seul façon de vous en départir sera de parler avec eux...»
L'expert en mensonge tiqua légèrement à ce conseille et le remarquant Elizabeth répliqua:«-Vous n'êtes pas encore prêt et je le comprend... Mais viendra le jour où vous ferez face à votre passé et à sa douleur qui lui est associé dont vous aviez mit tant de mal à refouler et à dissimuler toutes ces années... Et ce jour là croyez moi que vous aurez besoin de leur soutient pour leur dire la vérité.»
«-La vérité?» Répéta Cal, sa tête penchée sur le côté, ne comprenant pas où sa belle-mère voulait en venir. Cette dernière s'apprêta à lui répondre quelque chose lorsqu'elle fût brutalement interrompu par ses enfants qui déboulèrent dans la pièce, comme des tornades, pour accourir dans les bras de leur père.
«-Hey! Doucement les enfants.» Dit-il souriant alors que ses trois enfants se placèrent de chaque côté de leur père.
«-Et dire qu'il y a deux minutes de ça, ils voulaient s'entretuer...» Soupira Gillian en roulant des yeux tout en s'avançant vers sa petite famille afin de s'assoir sur le canapé avec eux.
«-Désolé d'avoir été si long!» Déclara Samuel qui venait lui aussi d'entrer dans la pièce pour se remettre à sa place.«-Ça va?» Demanda t-il en voyant le regard étrange que portait son gendre sur sa femme.
«-Oui Sam tout va bien, c'est juste que je disais à notre cher gendre que rien ne valait mieux que d'être au près de sa famille pour un bon Thanksgiving!»
Un autre échange de regard se fit entre la veille dame et Lightman quand Samuel proclama:«-Ça c'est bien vrai!» À cette phrase, Cal enlaça ses enfants pour les chatouiller puis suite à ce contact ces derniers se mirent à rire de bon coeur.
Une heure plus tard la fatigue commençant à se faire ressentir, la petite famille Lightman avait signalé au deux grands-parents devoir rentrer chez eux au vu de l'heure tardive. Ces derniers avaient acquiescé puis alors que tout le monde s'était embrassé devant la maison pour se dire au revoir et se souhaiter un joyeux Thanksgiving, Cal s'était retrouvé seul face à Elizabeth dans le froid de l'hiver. Celui-ci songea d'abord qu'elle allait encore lui balancer une vanne à son égard quand s'est légèrement surpris qu'elle déclara tout simplement:«-La vérité sur ce qui nous sommes réellement demande du temps et une part de souffrance. Car c'est en ouvrant vos blessures passées que vous pourrez enfin avancer sans vous retourner. Et lorsque vous serez prêt à cela, ils seront là...» Affirma t-elle en lançant un regard vers Gillian et ses enfants qui s'amusaient avec la neige autour d'eux.
L'expert en mensonge ne répondit rien mais embrassa tout simplement une des joues de sa belle-mère avant de lui souffler:«-Joyeux Thanksgiving.»
«-Je vois que j'avais tors...»
«-Sur quoi?»
«-Vous savez faire preuve de courtoisie quand vous le voulez!»
«-Ne vous y habituez pas trop!»
«-Ne vous inquiétez pas je n'y comptais pas!»
Cal ria puis proclama soudainement «-Oh j'allais oublié!» Il se rendit ensuite avec précipitation vers sa voiture afin de prendre quelque chose dans son coffre et revenir quelques secondes plus tard au près d'Elizabeth:«-Tenez vôtre de cadeau de Noël ! Je vous le donne en avance vu qu'on ne se voit pas pour les fêtes!» Lui signifia t-il tout sourire en lui présentant un paquet joliment emballé.
«-Hmm... Avec vous je crains le pire...» Marmonna t-elle en plissant ses yeux de suspicions tout en examinant le paquet en question sous toutes ses coutures.
«-Allez y ouvrez-le!»
La veille dame ouvrit le dit cadeau avec précaution et c'est avec un léger rire qu'elle fixa le visage jovial de son gendre tout fière de sa trouvaille.
«-Vous avez fais fort cette fois-ci!»
«-Je sais que les français en raffoles!»
«-Et vous savez aussi que je suis allergique aux noisettes!»
«-Vous pouvez toujours le mettre en décoration sur votre cheminé!» Rétorqua l'homme d'un geste vague de la main.
«-Un pot de Nutella en décoration?!» Lui répondit-elle ahuri.«-Vous n'avez rien trouvé de mieux comme idée?»
«-Bah je vous aurais bien dit de le manger mais après je n'aurais plus eu la joie de vous embêter jusqu'à votre mort ! Et franchement mourir par une bouchée de pâte à tartiner ce n'est pas vraiment très glamour même pour une française!»
«-Vous êtes pas possible...»
«-C'est ce qu'on dit!»Confirma t-il dans un grand sourire.
«-Quoiqu'il en soit, j'ai donné vôtre cadeau à Gillian mais vous ne pourrez l'ouvrir que le jour de Noël!»
«-Argh toujours aussi tortionnaire les belles-mères!»
«-Pourquoi croyez vous qu'elles existent?»
Cal ria une nouvelle fois puis rejoignit sa femme qui l'avait interpellé près de leur voiture.
«-Vous avez enterré la hache de guerre?» Le questionna t-elle en les ayant vu rire au loin.
«-Juste pour Thanksgiving! Il faut bien respecter les traditions!»
«-Vous n'arrêterez jamais?»
«-Nope!»
«-Vous êtes impossible...»
«-Yep!»
Gillian leva ses yeux au ciel tandis que Cal émit un léger rire avant de l'embrasser tendrement et de lui souffler souriant:«-Joyeux Thanksgiving Honey...»
«-Joyeux Thanksgiving Cal.» Lui répondit-elle dans un fin sourire en l'embrassant une nouvelle fois.
«-C'est vrai qu'au French-Kiss, tu t'améliores de plus en plus!» dit-il en observant sa compagne lever ses yeux au ciel. Cette dernière ouvrit ensuite la portière de leur voiture côté passager et songea dépitée que son homme avait le don de casser tous les moments les plus romantique qui soit depuis leur mariage.«-Bah quoi?! C'était un compliment!» Riposta t-il en mettant ses bras de chaque côté de son corps.
«-Rentre dans la voiture Mister Tea!» Répliqua t-elle en fermant sa portière tout en regardant son mari rire à ses paroles.
FIN*
Moral de l'histoire: Respecter les traditions parfois cela a du bon!
«-Cal...» Soupira Gillian en levant ses yeux au ciel.
«-Non sérieusement, je ne sais même pas ce que j'ai fais pour mériter ça!» Proclama t-il avec un geste de lasse de la main en direction de la porte d'entrée.«-C'est pire que l'enfer!»
«-Cal ! On passe juste Thanksgiving chez mes parents!» répliqua la jeune femme en lançant un regard blasé à son homme qui émit une mine ahuri en réponse.
«-Et alors? C'est bien ce que j'ai dit!»
«-Tu n'es pas pos...!» Gillian ne pût finir sa phrase que la porte devant laquelle ils se trouvaient s'ouvrit brusquement.
«-Ma chérie!» S'exclama joyeusement une veille dame en prenant la jeune femme dans ses bras.
«-Maman!» Dit-elle sur le même ton.
«-Tu vas bien?» Lui demanda sa mère en s'éloignant un peu de sa fille pour mieux la regarder.
«-Très bien et toi?»
«-Oh tu sais un peu fatiguée avec toutes ces préparations mais sinon ça peut aller!»
«-C'est sûr qu'avec un planning aussi chargé que le vôtre...» Marmonna Cal pour lui-même en faisant référence au fait qu'elle était retraitée. La veille dame fit comme si elle n'avait rien entendu puis se baissa à la hauteur de ses petits-enfants pour les embrasser.
«-Bonjour mes chéris!»
«-Joyeux Thanksgiving Grand-mère Elizabeth!» S'exclamèrent en coeur Nicholas, Louise et Seth avec un grand sourire.
«-Ooh...» Fit la veille dame attendri par ce tableau.«-Comme ils sont touchants...Ils tiennent vraiment tout de leur mère!»
«-Bah oui de qui d'autre sinon...» Bredouilla l'expert en mensonge, d'un regard sombre, en crispant sa mâchoire.
«-Bon aller! Rentrer à l'intérieur, il commence à faire vraiment froid dehors! Je ne voudrais pas que vous finissiez en glaçon, comme j'ai failli le devenir...» Signifia Elizabeth sans un regard pour son gendre, en songeant à la dernière fois où elle était venu rendre visite à sa fille.
«-Hmm je regrette toujours de ne pas avoir débrancher le téléphone...»Murmura Lightman dans une petite moue de sa bouche pour serrer ses dents. La veille dame s'écarta de la porte d'entrée afin de laisser passer la petite famille mais alors que Cal s'apprêta lui aussi à entrer, celle-ci commença subitement à se refermer sur lui.
«-Hum-Hum!» Fit-il lorsque Elisabeth rouvrit brusquement celle-ci en déclarant:«-Oh veuillez m'excusez je ne vous avez même pas vu!»
«-Mouais...» Souffla t-il, pas vraiment convaincu de cette réponse, en entrant enfin dans la maison pour rejoindre sa petite famille installée dans le salon.
«-Grand-père Sam!» S'écrièrent les enfants en courant vers le vieil homme qui était tranquillement assit dans un fauteuil à lire un journal.
«-Oh mais voilà mes trois petits monstres préférés!»
À cette vision, Cal ne pût refréner une mine de colère en serrant ses poings de rage dans ses poches de jean.
«-Cal...Tu restes calme...» murmura sa compagne, à ses côté, en le voyant faire.
«-J'arrive pas à croire qu'il essaye de nous faire gober son petit numéro "d'homme nouveau".» allégua t-il en crispant sa mâchoire. Gillian ne lui répondit rien alors qu'elle vit son père s'approcher d'elle dans un sourire timide.
«-Gillian...» Souffla t-il d'un ton presque émue en la voyant.
«-Papa.» répondit la jeune femme, dans le même sourire, en lui offrant une courte étreinte.
«-Tu vas bien?» demanda t-il dans une mine inquiète.
«-Ça va...Et toi?»
«-Oh tu sais la retraite...» Rétorqua t-il d'un petit geste de la main comme si cela pouvait tout expliquer. La jeune femme émit un nouveau sourire lorsque le vieil homme posa soudainement son regard souriant sur son gendre pour lui tendre sa main:«-Cal!» Le concerné regarda la main qui lui était présentée, fit une petite moue avec sa bouche puis l'accepta tout de même sous le léger coup de coude de sa femme.
«-Samuel.» Répliqua Lightman d'un ton presque glacial.
«-Vous savez depuis le temps vous pouvez m'appeler Sam!» Proclama joyeusement le grand-père.
«-Je préfère Samuel.» rétorqua t-il en se reculant d'un pas, pour remettre ses mains dans ses poches, en voyant Sam se passer une main nerveuse dans son cou à cette réponse.
«-Et sinon vous avez fait bon voyage?» Les questionna le vieil homme pour faire la conversation.
«-Le voyage était parfait mais pour la suite des événements j'en suis pas si sûr...» Il marqua une pause puis d'un air dédaigneux, il répondit:
«-Tout dépendra du reste du Whisky qu'il vous reste.»
«-Heu...Je...» Bafouilla Samuel ne sachant quoi répondre face à cette remarque.
«-Bon je vous propose de venir dans la salle à manger afin de déguster le merveilleux diner de Tanksgiving que je vous ai préparé!» Proclama Elizabeth dans un immense sourire.
«-Dites le sur un ton plus grave et on vous croira...»Marmonna Cal en passant devant la veille dame qui lui lança un regard noir. Après ça, tous les convives suivirent ensuite la maitresse de maison et entrèrent dans la pièce désignée par celle-ci.
«-Waah Maman, tu t'es surpassée cette année!» S'exclama Gillian en regardant la pièce décorée pour l'occasion ainsi que la table remplie de divers plats de nourriture.
«-Merci ma chérie j'ai tout fais moi même!»
«-Et modeste avec ça...» Murmura acerbe l'expert en mensonge.
Chaque membre de la famille s'installa ensuite silencieusement autour de la table et c'est dans un "heureux pure hasard" que Cal constata avec dépit qu'il se retrouva assit juste en face de comme il aimait l'appeler:"la sorcière"...
«-Et la petite Emily, elle n'a pas pût venir fêter Thanksgiving avec nous?» Lui demanda Elizabeth en regardant sa fille qui était assit à côté de son gendre.
«-Non comme je te l'ai dit au téléphone, cette année elle le passe avec sa mère!»
«-Ah oui c'est vrai, j'avais oublié.» Répondit-elle en servant les adultes de vin dans leur verre respectif.
«-Pas nouveau'!» Proclama Cal faisant retourner vivement toutes les têtes sur sa personne.«-Le vin! Vu sa date sur l'étiquette, je me disais qu'il n'était pas nouveau!» Tenta t-il vainement de se rattraper avec un geste de la main.
«-C'est normal ! C'est du vin de Bourgogne de 1975, directement expédié de France par la famille d'Elizabeth.» Lui expliqua Samuel d'un air sérieux en prenant son verre entre ses mains pour y observer la robe du liquide rougeâtre.
«-C'est vrai, qu'en alcool vous êtes un expert.»Riposta Cal dans un regard en biais vers son beau-père.
«-Vôtre père aussi l'était non?» Lui demanda soudainement Elizabeth comme essayant de défendre son mari. Cal serra sa mâchoire à cette réplique et voyant qu'il bouillonnait sur place, Gillian lui prit discrètement sa main sous la table afin de la caresser de son pouce.
«-Et si on goûtait aux merveilleux plats que tu nous as concocté Maman!» Déclara la jeune femme pour couper court à la discussion qui commençait à s'envenimer.
«-Bonne idée comme ça que je pourrais plus vite aller à l'hôpital et sortir d'ici.»Rétorqua Lightman en observant Elizabeth servir tous ses invitées, un par un, d'un plat de légumes.
«-Si vous voulez absolument y aller je vous propose de conduire votre voiture de collection qui part en lambeaux sur l'autoroute!» Répliqua la grand-mère en servant son gendre de nourriture de manière énergétique.
«-Non je crois qu'avec ce que vous venez de me servir, j'irais beaucoup plus vite!»
La veille dame grommela des choses incompréhensibles entre ses dents puis se rassit à sa place en ne lâchant pas du regard son gendre qui arborait un sourire des plus victorieux.
«-Alors comme ça, Emily passe Thanksgiving chez sa mère?» Questionna Samuel, pour changer de conversation, en découpant ses pommes de terres dans son assiette.
«-Oui avec le compagnon de Zoé, Codi ! Mais par contre elle vient fêter noël avec nous à la Grande Maison en compagnie de tous nos amis!» Expliqua Gillian souriante.
«-Tu veux dire avec tous ces fous qui étaient présent à ton mariage!» Répliqua Elizabeth en mettant un morceau de nourriture dans sa bouche.
«-Maman...»Soupira Gillian.«-Nos amis sont des personnes très respectable!»
«-Oh tu veux parler de l'homme à la canne qui criait vouloir du gâteau en plein milieu de la cérémonie, de l'homme déjanté qui avait hurlé "lingette" pendant la photo de mariage ou encore du blond qui était votre témoin et qui soit disant passant était arrivé avec plus d'une heure de retard! Qui par la suite a failli faire tomber ton gâteau de mariage mais aussi faire exploser tout le site avec les feux d'artifices. Et le meilleur pour la fin, celui qui avait détruit la tente sous laquelle tout le monde dansait!» (-Cf Un mariage ordinaire)
«-Oui...» Fit Gillian ne sachant quoi répondre face à cela puisque c'était... la vérité!
«-Il s'appelait comment déjà un nom féminin...» Déclara Samuel dans un regard lointain.«-Janis, Jana...»
«-Jane ! Et ça c'est son nom de famille! Son prénom c'est Patrick!» Riposta vivement Cal n'aimant pas qu'on s'attaque à ses amis.
«-Ah oui c'est ça! Patrick Jane l'ex-médium!» Proclama le vieil homme en buvant une gorgé de son verre de vin avec un sourire hypocrite.
«-Je crois que c'était le pire de tous celui là! Avec ses petits tours de magie pour anniversaires...» Argua Elizabeth dans un rictus.
«-Patrick et l'un de mes plus proches amis, vous pouvez m'attaquer autant que vous le voulez mais si vous continuez à parler de lui ainsi ou du reste de mes amis... Croyez moi que j'arrêterais de me retenir comme je le fais maintenant.» Leur rétorqua l'expert en mensonge d'un ton sec faisant écarquiller les yeux des deux grand-parents.
«-Vous ne savez pas qui il est ni ce qu'il a vécu, alors je vous déconseille fortement de parler de lui comme vous êtes entrain de le faire devant moi. Car contrairement à vous mes amis on l'esprit de famille et de soutient!» Un silence pesant se répandit dans la pièce.
«-Cal s'il te plait...» lui murmura Gillian pour qu'il se calme.«-Pour les enfants...» À ces mots, le père de famille regarda ses enfants qui semblaient un peu perturbés et c'est sous cette vision qu'il se détendit légèrement sur sa chaise.«-On peut parler d'autre chose, si cela ne vous dérange pas...» Fit la psychologue d'un air suppliant.
«-Donc vous allez fêter noël dans la Grande Maison?» Questionna Samuel faussement intéressé.
«-C'est ça!» Affirma la jeune femme dans un sourire.«-Nos amis seront presque tous là! Je pense qu'on va passer un joyeux noël tous ensemble!»
«-Si là maison ne s'effondre pas avant...» Murmura le vieil homme en repensant à la fois où il avait eu la joie de visiter celle-ci alors qu'il avait vu les murs se fissurer de tous les côtés.
«-Certes la maison est ancienne mais depuis les travaux que nos amis ont effectué cet été, elle est presque remit à neuve!»Déclara Gillian souriante.
«-Sauf l'électricité...» Soupira Cal en piquant à l'aide de sa fourchette de la nourriture qui se trouvait dans son assiette. «-Je sens que chercher la boite de décoration de noël va être un vrai jeu d'expédition! Comme chaque année d'ailleurs...»
«-C'est vrai.» Ria sa compagne à ce fait en se remémorant de vieux souvenir.
«-Je ne comprend toujours pas pourquoi vous avez acheté cette maison en commun...»Soupira Elisabeth en mangeant par la suite un morceau de son pain.
«-C'était pour avoir un endroit à nous où l'on pouvait tous se retrouver, sans qu'on ai besoin d'organiser des rendez-vous, maman...»
La veille dame haussa ses épaules en signe d'incompréhension puis allégua:«-Tu veux couper la dinde chéri? Vu que tu es l'homme de la famille!»
Comprenant l'allusion, Cal rétorqua:«-Dans ce cas Samuel, vous devriez passer la main et laisser Miss Doubtfire la couper.»
«-Cal...» Fit Gillian de manière réprobatrice, en remarquant le visage furieux de sa mère, ne faisant qu'agrandir le sourire de son compagnon plus si c'était possible.
Samuel soupira de la dérision de cette scène puis se leva de sa place afin de découper la dinde farcie à l'aide du couteau que son épouse lui présenta. Quelque instant après, avoir fini sa tâche et servit tout le monde, le grand-père se remit silencieusement à sa place.
«-Elle à l'air délicieuse maman!» Affirma Gillian dans un grand sourire.
«-Elle à l'air...» Répéta Cal avec une trace de dégoût non feinte sur ses lèvres en touchant sa viande, du bout de sa fourchette, comme essayant de voir si elle était comestible ou non.«-Espérons juste qu'il n'y aura pas de surprise dedans, comme pour le vomis de l'autre fois...»Argua t-il en faisant référence à la première fois où ses beaux parents l'avait invité avec Gillian afin de passer Thanksgiving chez eux et partager "un sublime" repas qu'Elizabeth avait mit longuement à cuisiner. Bien que ce denier avait été brillamment gâché par Samuel, qui ce jour-là ayant trop abusé de sa fiole de Whisky, en avait recraché la moitié sur la dinde préparée pour l'occasion.«-M'enfin même sans ça, j'y émet des réserves...» Souffla t-il en plissant ses yeux de suspicions face à son morceau de viande dans son assiette.
«-Et vous dites que les français sont râleurs...» Répliqua acerbe Elizabeth.
«-Et je dis aussi que les femmes françaises ont du charme! Mais quand je vous vois je me dis que cela a dû sauter une génération.» Affirma t-il dans un geste vague de sa main.
«-Cal !» S'exclama Gillian offusquée par ces propos.
«-Quoi?!»Fit le concerné ne comprenant pas ce qu'il avait bien pût faire de mal.«-Vous m'aviez bien dit que vous aviez des origines françaises non?! Et ben voilà!»
«-À ce que je vois, vous n'avez toujours pas amélioré votre courtoisie!» Riposta la veille dame méprisante en découpant de manière hachée sa part de dinde.
«-Je la met en avant seulement lorsqu'elle me semble utile!»
«- Bon et si nous goutions un peu de cette dinde!» Proposa Gillian dans un sourire forcé afin de calmer le jeu entre son compagnon et ses parents. Tout le monde se tût face à cette demande tandis que chacune des personnes présentent, autour de la table, penchèrent leur tête dans leur assiette afin de couper leur morceau de viande. Aucun des invitées n'eu de difficulté particulière pour découper cette dernière, sauf Cal qui dû étrangement mettre plus d'énergie que les autres. Et c'est de là qu'un bruit agacent d'une fourchette et d'un couteau s'entrechoquant, à chaque seconde, contre une assiette résonna dans toute la pièce. Ce qui valu à l'expert en mensonge un regard noir de la part d'Elizabeth qui bien évidemment ne le toucha nullement. Voyant que son mari exagérait vraiment, Gillian soupira, leva les yeux au ciel puis murmura au creux de l'oreille de celui-ci:«-Cal arrêtes de faire ça s'il te plaît!»
«- Faire quoi?!» Lui demanda t-il de manière innocente. Pour toute réponse la jeune femme lui lança un regard lourd de sens en lui faisant un va et vient entre lui et son assiette. Puis comprenant le message, il répliqua:«-Bah excuse moi ce n'est pas de ma faute si mon morceau ne semble pas très cuit!»
«- Cal...» À cette supplique, de la femme qu'il aimait, l'homme marmonna dans sa barbe puis piqua rageusement le morceau pré-découpé de volaille pour le mettre à ses lèvres. Il sembla hésiter de longue seconde avant de devoir y goûter en remarquant le sourire narquois de sa belle mère le dévisager.
«- Chéri fais un effort s'il te plaît... Pour moi...» Souffla sa compagne en posant avec discrétion une main sur sa cuisse.
«- Hmm...» Fit l'homme en gobant le dit morceau dans sa bouche tout en ne lâchant toujours pas du regard la sorcière, qui arborait un grand sourire victorieux. Le morceau désormais dans sa bouche, Cal sembla y avoir quelque difficulté à le mâcher puisqu'il le mastiquait sans relâche, depuis plus d'une minute, tel un chewing-gum collé entre ses dents.
«- Alors comment tu trouves la dinde?» Demanda souriante Elizabeth à sa fille.
«- Délicieuse maman ! Et toi Cal comment la trouves tu ?» Le questionna la jeune femme comme essayant de lui tendre une perche afin qu'il puisse tenter de se rattraper de ses erreurs passées. Mastiquant toujours, Lightman encra son regard de braise dans celui de la veille dame et répliqua acerbe:«-Sèche comme la cuisinière!»
À ce verdict, Gillian posa son coude sur la table afin d'y masser son front de sa main tandis que sa mère, sa mâchoire crispée, répliqua:
«-Je ne vois vraiment pas pourquoi on dit que les anglais sont charmant, vu la manière dont vous parler la bouche pleine!»
«- C'est pour permettre aux personnes comme vous de râler et de dire quelque chose d'intéressant!»
«- Comme votre métier vous voulez dire ?! Expert en langage corporel ? Ce n'est pas plutôt expert en connerie ! Oh... Pardonnez moi ! J'ai fais un pléonasme!»
«- Aaah les français et leur langage si châtier!» Riposta-il dans un mouvement lent de sa main.
«- Je ne sais même pas pourquoi Gillian vous a choisi vous ! Vu votre métier elle mérite largement mieux!»
«- Cal sort de l'université d'Oxford maman!» Répliqua sa fille pour défendre son compagnon.
«- Marc ! Voilà un homme tout à fait respectable! Je ne comprend même pas comment tu as pu rompre avec lui! Un chirurgien, diplômée de l'université d'Harvard.» Continua la veille dame dans sa lancée n'écoutant pas ce que lui avait dit sa fille.
«-C'est sûr quand maman et papa font des petits chèques c'est plus facile!» Railla Cal en se souvenant de son rival.
«-C'est lui que tu aurais dû choisir au lieu de...» Elizabeth ne pût finir sa phrase que sa fille l'en empêcha.
«-Maman!» Dit-elle de manière réprobatrice en lançant un regard vers ses enfants qui semblaient déstabilisés par ce qui se passait.
«-Hurm...» Fit la veille dame avant de laisser un silence se glisser autour de la table et d'arborer un sourire des plus hypocrite.«-Voulez vous un peu de vin?» Demanda t-elle en regardant Cal.
«-Bonne idée, ça fera peut-être passer le goût de la dinde!» Lui répliqua l'expert en mensonge en lui présentant son verre.
«-C'est vrai que dans votre famille l'alcool n'est pas une question de culture mais de futile plaisir...» Répondit-elle la mâchoire serrée.
«-Ne me lancer pas sur ce sujet Elizabeth, vous n'en sortirez pas vivante...» Argua Cal d'un regard vers Samuel qui avait subitement détourné le sien suite à cette réflexion. Comprenant l'allusion, la belle-mère servit son gendre en vin et déclara:«-Alors les enfants vous êtes pressés d'être en vacance d'hiver?»
«-Yep!» Répondit Nicholas avec enthousiasme.«-Heu...Je veux dire oui Grand-mère!» Se rattrapa t-il en ayant vu le léger froncement de sourcils de celle-ci en se souvenant de la dernière fois où il avait malencontreusement utilisé ce mot devant elle.
«-Et vous Louise et Seth ?»
«-Ces vacances vont être génial ! On va bien s'amuser avec la neige qu'il y a dehors!» s'exclama Louise.
- On pourra refaire de la luge comme l'année derrière ! confirma son petit frère.
«-C'est vrai que cette année vous serez gâtés !»
«-Et on va aussi inviter Rose pour qu'elle joue avec nous!» Renchérit Nicholas dans un grand sourire.
«-Tu me parle souvent de cette amie Rose, Nicholas... J'ai l'impression qu'elle te plaît beaucoup cette jeune fille...» Proclama Elizabeth avec un petit sourire en remarquant son petit-fils émettre une mine déconfite à ses paroles.
«-C'est normal c'est ma meilleur amie!» Rétorqua le petit garçon d'une voix qui dépassait quelque peu les décibels faisant glousser tous les adultes autour de la table.
«-Pourquoi vous riez?!» Les questionna t-il légèrement blessé dans son orgueil.
«-Pour rien mon chéri, continu de manger.» signifia sa mère souriante.
Nicholas se rembrunit en observant les regards rieurs portés sur lui puis décida de continuer de manger son plat sans un mot de plus. Tout le portrait craché de son père... Songea Gillian en observant son fils bouder dans son coin. La suite du repas se passa assez calmement entre discussion banal, pique de Cal et Elizabeth, anecdote de chacun et parfois même rire lors de certaines réflexions des deux enfants.
«-Maman on peut aller jouer, on a fini de manger?» demanda Louise en émettant une mine suppliante.
«-Oui mais ne faites pas trop de bruit.»Concéda Gillian en voyant ses enfants partir à vive allure à cette approbation.«-C'est fou comme ils me rappelle quelqu'un...» Souffla la jeune femme en se lavant de sa place pour se rendre dans le salon avec le reste des adultes.
«-Toi aussi tu trouves qu'ils ont le même comportement que Loker!» Répliqua Cal en ayant entendu les paroles de sa femme en passant un bras derrière sa taille afin de la faire avancer.
«-Je ne pensais pas vraiment à lui...» signala t-elle amusée.
«-Pourtant pas plus tard qu'hier, je l'ai vu courir exactement pareil lorsque j'avais déclaré au détour d'un couloir qu'il y avait de nouvelles barres chocolaté dans la salle de restauration du Lightman Group!» La psychologue ria à cette dernière et s'installa confortablement, dans les bras de son compagnon, sur le canapé du salon. Au contraire, des grand-parents qui avaient privilégié les deux fauteuils en face des deux adultes.
«-Tu veux une boisson chaude ma chérie?» proposa Elizabeth après quelques minutes de discussion.
«-Du thé m'irais très bien, si tu as.» Répondit la désignée dans un sourire en sentant son compagnon caresser distraitement, du bout de ses doigts, son bras dénudé.
«-Je suppose que vous aussi?» questionna la veille dame en regardant son gendre.
«-Continuons dans les clichés!» Répliqua Cal pour toute réponse, dans un geste magistral de sa main, faisant glousser sa compagne contre lui.
«-Et l'humour qui va avec... Et ben on en n'a pas fini...»Marmonna Elizabeth pour elle-même totalement exaspérée par le comportement de l'expert en mensonge.«-Sam, tu peux venir m'aider car comme tu le sais, le thé ça n'a jamais été mon fort...»
«-Ah bon ? Parce qu'il y a quelque chose que vous savez réussir en cuisine?» Quémanda innocemment Cal en voyant sa belle-mère soupirer de lassitude pour ensuite disparaitre dans la cuisine avec son mari.
«-Ouuch!» Fit soudainement Lightman en sentant un pincement à son bras.«-Hey mais ça va pas non?!»
«-Tu le mérites largement au vu de ton comportement de ce soir! Et estimes toi heureux que je ne te fasse pas un coquard comme tu l'as fais avec Greg et Patrick à notre mariage!»
«-Hey! Ce n'était pas que de ma faute ! Elle m'a cherché aussi!»
«-Et comme un gamin, tu as foncé tête baissée dans l'arène!»
«-Le jour où je me laisserais faire par une française, je donnerais une promotion à Loker!»
«-Tu sais que si ma mère a de la famille en France, ça veut dire que moi aussi je...»
«-Oui mais toi ce n'est pas pareil !» Réfuta t-il, sans plus d'explication, d'un regard lointain.
«-Ah oui? Et pourquoi cela?» demanda curieuse la jeune femme en relevant sa tête pour regarder le visage de son homme.
«-Parce que tu fais partie de la catégorie de ces françaises qualifiées de charmantes! Dieu sait comment tu as réussi à récupérer tous les meilleurs clichés, en laissant les pires à ta mère!»
«-Ben voyons...» Fit la psychologue pas vraiment convaincu par ces vagues explications.
«-Tu ne me crois pas?» Questionna t-il en baissant sa tête pour rencontrer le regard septique de sa conjointe. «-J'vais te le prouver!» Suite à cela, il approcha ses lèvres des siennes puis se mit à l'embrasser tendrement. La jeune femme gémit de plaisir à ce contact quand l'homme recula soudainement son visage du sien afin de l'observer.«-Tu vois ! Tu es très douée pour le French Kiss!»
Gillian ria puis lui répondit d'une voix mi-séductrice mi-amusée:«-Je crois que je ne t'ai pas montrée tout l'étendu de mes talents!»
«-Ah ? Et bien vu qu'en bon anglais je suis courtois, je vais te laisser une seconde chance!»
La jeune femme gloussa à nouveau et captura les lèvres de son homme afin d'échanger un autre baiser pour prouver ses dires. Celui-ci plus passionné que le précédent dura plus longtemps lorsque tout d'un coup un raclement de gorge fit séparer le couple d'un seul coup.
«-Liz' va apporter le thé.» Leur stipula Samuel, en tenant entre ses mains un plateau de tasse, afin d'avertir de sa présence tandis qu'il les avait vu faire.
«-Merci papa...» Déclara Gillian un peu embarrassée d'avoir été prise sur le fait comme une adolescente ayant mal refermée la porte de sa chambre. Ce qui avait en retour fait sourire son père qui songea qu'elle resterait toujours à ses yeux sa petite fille quoiqu'elle en dise.
«-Voilà le thé!» Proclama Elizabeth en rentrant dans le salon, avec une théière dans les mains, tout en remarquant son gendre se passer une main sur sa bouche et le regard gêné de sa fille. La veille dame fronça ses sourcils d'incompréhension en voyant le petit sourire de son mari mais ne cherchant et ne souhaitant pas comprendre plus, elle versa du liquide chaud dans chacune des tasses avant de se rassoir à sa place.
«-Alors comment trouvez-vous le thé?» Questionna la grand-mère en observant Cal goutter la boisson.
«-Pas aussi goûtu que ceux que j'ai l'habitude de boire mais ça a le mérite d'être chaud!» Affirma-il avec une petite moue de sa bouche après avoir en avalé une gorgé du thé en question.
«-Maintenant vous savez ce que je que ressentais lorsque vous m'aviez fais du café!» Lui rétorqua sa belle-mère en prenant une tasse pour y remuer un sucre dans le récipient.
«-Chacun ses point fort!» Répliqua t-il en ponctuant sa phrase d'une autre gorgée de sa boisson.
«-Et ses point faibles!» Renchérit la veille dame faisant presque sourire Cal.
Un petit silence apaisant se glissa entre les quatre protagonistes quand tout d'un coup Samuel prit la parole:«-Au fait Cal, je me suis toujours demandé d'où vous étiez venu cette passion pour le décryptage des émotions et de la gestuelle? Il faut avouer que c'est assez curieux comme choix de carrière.»
Suite à cette question, les muscles de Cal se raidirent et le sentant faire Gillian ne pût s'empêcher de prendre sa main libre dans la sienne.
«-Papa je ne pense pas que...» Commença à dire la psychologue vite coupé par son compagnon.
«-Non c'est bon Gill...» Fit-il dans un petit sourire en coin.«-On va dire que la mort de ma mère m'y a engagé.»
«-Je vois...» Souffla Samuel en comprenant le message tout en remarquant l'expert en mensonge faire une mine légèrement triste durant une demie-seconde. Expression, qui n'avait pas manqué au regard d'Elizabeth qui semblait tout d'un coup porter un regard différent sur son gendre. Samuel s'apprêta à engager une autre conversation quand le téléphone se mit à brusquement retentir dans toute la maison.
«- Hmm ça doit être Lewis pour le match de samedi. Excusez moi je reviens.» Signifia le vieil homme en se levant de sa place pour se rendre dans la pièce où le téléphone fixe s'était mit à sonner.
«- ARRÊTES NICHOLAS !» Cria Louise dans une pièce voisine.
«- MAIS TU TRICHES !» Riposta son frère sur le même ton.
«- C'EST PAS VRAI !»
«- TU MENS !» crièrent Seth et Nicholas.
«-C'est pas vrai...» Soupira Gillian en se dégageant avec lenteur des bras de son compagnon pour se lever de sa place.«-Excusez moi, je vais essayer de calmer ces petits monstres et je reviens.»
Cal sourit à ces surnoms, regarda sa femme disparaître du salon puis se mît à fixer comme hypnotisé le fond de sa tasse comme si cela était la chose la plus intéressante du monde à faire. Ce qui à ce moment présent était vraiment le cas pour lui. De là un long silence se propagea dans la pièce tandis que les bruits des cuillères s'entrechoquants dans les tasses étaient les seuls à murer celui-ci. Lorsque Elisabeth décida subitement de le briser en déclarant:«-Je sais ce que vous pensez de moi... que je ne suis qu'une veille mégère qui sur-protège sa fille et qui donne toujours raison à son mari.»
«-C'est en effet la description que j'ai de vous dans mon esprit. Bien qu'il y manque encore beaucoup de détails...» Répliqua t-il en posant sa tasse sur la table basse afin d'y étaler ses jambes de tout son long pour croiser ses mains sur son ventre.
La grand-mère émit un léger rire puis affirma:«-Pour reprendre plus sérieusement, je sais qu'entre nous cela n'a jamais été tout rose et je ne suis pas sûre que cela le sera un jour...Mais malgré nos différences plus que visibles, il y a une chose que nous avons en commun.»
Cal émit une mine intriguée à cette phrase et le voyant faire Elizabeth poursuivit son discours:«- Celle de la perte incompréhensible d'un être cher... Gillian m'a dit que vôtre mère s'était donnée la mort pendant les fêtes de Noël quand vous n'aviez que 18 ans c'est cela?»L'homme ne répondit rien mais continua de fixer avec intérêt la veille dame qui lui faisait face.«-Elle vous manque, vous ne pouvez pas cesser de penser à elle et tous les jours vous vous poser la question le pourquoi de ce geste... Suite à quoi vous vous êtes mit en quête de chercher d'autres vérités pour combler celle-ci car vous savez que vous ne pourriez jamais l'a trouver ou du moins pas totalement... Je n'ai qu'un conseil à vous donner, cesser de vous demander le pourquoi et remémorez-vous plutôt des bons souvenirs qui on fait de vous ce que vous êtes aujourd'hui. Et quand je dis ça, je parle bien sûr du côté courtois de vôtre personnalité!»
L'homme émit un soupir rieur à cette dernière remarque puis demanda dans une question implicite:«-Une personne de votre entourage?»
«-Ma soeur... Elle avait 15 ans, j'en avais 12. Lorsqu'un jour en rentrant de l'école j'ai vu qu'elle s'était fais tailler les veines... Je n'ai jamais su pourquoi.»Avoua t-elle d'une voix presque maîtrisée.
«-Vous avez cherché à comprendre?»
«-Oh oui... Et cela m'a tourmenté pendant des années, jusqu'au jour ou j'ai compris que l'énergie que je mettais à comprendre le pourquoi mettais totalement inutile en sachant que cela ne la ferait jamais revenir. J'ai donc préféré essayer de me souvenir d'elle autrement, en repensant aux bon moments que nous avions partagé avec nos frères et soeurs... Et c'est grâce ce souvenir d'elle que nous avons réussi à entretenir, qui m'a permise d'avancer dans cette épreuve difficile...»Un ange passa quand elle lui demanda:«-Et vous?»
«-Overdose médoc'... Après être sorti de l'hôpital psychiatrique...»
«-Je suis certaine qu'elle serait fière de ce que vous êtes devenu, même si vous avez dû mal à croire ce que je vous dis.»
«-Je n'ai pas dû mal à vous croire, j'ai dû mal à y penser...»
Ils s'échangèrent un sourire complice quand la veille dame lui allégua:«-Vous avez construit une belle petite famille...»
«-Je sais et je crois que c'est la seule chose dont je peux vraiment être fière.»
«-Ne soyez pas si dur avec vous même... Bien que je vous nargue à chaque fois sur votre métier, je sais l'effort que vous y avez mit pour en arriver là. Quoiqu'il en soit si un jour vous vous sentez mal vis à vis de ce que vous ressentez ou de votre passé, la seul façon de vous en départir sera de parler avec eux...»
L'expert en mensonge tiqua légèrement à ce conseille et le remarquant Elizabeth répliqua:«-Vous n'êtes pas encore prêt et je le comprend... Mais viendra le jour où vous ferez face à votre passé et à sa douleur qui lui est associé dont vous aviez mit tant de mal à refouler et à dissimuler toutes ces années... Et ce jour là croyez moi que vous aurez besoin de leur soutient pour leur dire la vérité.»
«-La vérité?» Répéta Cal, sa tête penchée sur le côté, ne comprenant pas où sa belle-mère voulait en venir. Cette dernière s'apprêta à lui répondre quelque chose lorsqu'elle fût brutalement interrompu par ses enfants qui déboulèrent dans la pièce, comme des tornades, pour accourir dans les bras de leur père.
«-Hey! Doucement les enfants.» Dit-il souriant alors que ses trois enfants se placèrent de chaque côté de leur père.
«-Et dire qu'il y a deux minutes de ça, ils voulaient s'entretuer...» Soupira Gillian en roulant des yeux tout en s'avançant vers sa petite famille afin de s'assoir sur le canapé avec eux.
«-Désolé d'avoir été si long!» Déclara Samuel qui venait lui aussi d'entrer dans la pièce pour se remettre à sa place.«-Ça va?» Demanda t-il en voyant le regard étrange que portait son gendre sur sa femme.
«-Oui Sam tout va bien, c'est juste que je disais à notre cher gendre que rien ne valait mieux que d'être au près de sa famille pour un bon Thanksgiving!»
Un autre échange de regard se fit entre la veille dame et Lightman quand Samuel proclama:«-Ça c'est bien vrai!» À cette phrase, Cal enlaça ses enfants pour les chatouiller puis suite à ce contact ces derniers se mirent à rire de bon coeur.
Une heure plus tard la fatigue commençant à se faire ressentir, la petite famille Lightman avait signalé au deux grands-parents devoir rentrer chez eux au vu de l'heure tardive. Ces derniers avaient acquiescé puis alors que tout le monde s'était embrassé devant la maison pour se dire au revoir et se souhaiter un joyeux Thanksgiving, Cal s'était retrouvé seul face à Elizabeth dans le froid de l'hiver. Celui-ci songea d'abord qu'elle allait encore lui balancer une vanne à son égard quand s'est légèrement surpris qu'elle déclara tout simplement:«-La vérité sur ce qui nous sommes réellement demande du temps et une part de souffrance. Car c'est en ouvrant vos blessures passées que vous pourrez enfin avancer sans vous retourner. Et lorsque vous serez prêt à cela, ils seront là...» Affirma t-elle en lançant un regard vers Gillian et ses enfants qui s'amusaient avec la neige autour d'eux.
L'expert en mensonge ne répondit rien mais embrassa tout simplement une des joues de sa belle-mère avant de lui souffler:«-Joyeux Thanksgiving.»
«-Je vois que j'avais tors...»
«-Sur quoi?»
«-Vous savez faire preuve de courtoisie quand vous le voulez!»
«-Ne vous y habituez pas trop!»
«-Ne vous inquiétez pas je n'y comptais pas!»
Cal ria puis proclama soudainement «-Oh j'allais oublié!» Il se rendit ensuite avec précipitation vers sa voiture afin de prendre quelque chose dans son coffre et revenir quelques secondes plus tard au près d'Elizabeth:«-Tenez vôtre de cadeau de Noël ! Je vous le donne en avance vu qu'on ne se voit pas pour les fêtes!» Lui signifia t-il tout sourire en lui présentant un paquet joliment emballé.
«-Hmm... Avec vous je crains le pire...» Marmonna t-elle en plissant ses yeux de suspicions tout en examinant le paquet en question sous toutes ses coutures.
«-Allez y ouvrez-le!»
La veille dame ouvrit le dit cadeau avec précaution et c'est avec un léger rire qu'elle fixa le visage jovial de son gendre tout fière de sa trouvaille.
«-Vous avez fais fort cette fois-ci!»
«-Je sais que les français en raffoles!»
«-Et vous savez aussi que je suis allergique aux noisettes!»
«-Vous pouvez toujours le mettre en décoration sur votre cheminé!» Rétorqua l'homme d'un geste vague de la main.
«-Un pot de Nutella en décoration?!» Lui répondit-elle ahuri.«-Vous n'avez rien trouvé de mieux comme idée?»
«-Bah je vous aurais bien dit de le manger mais après je n'aurais plus eu la joie de vous embêter jusqu'à votre mort ! Et franchement mourir par une bouchée de pâte à tartiner ce n'est pas vraiment très glamour même pour une française!»
«-Vous êtes pas possible...»
«-C'est ce qu'on dit!»Confirma t-il dans un grand sourire.
«-Quoiqu'il en soit, j'ai donné vôtre cadeau à Gillian mais vous ne pourrez l'ouvrir que le jour de Noël!»
«-Argh toujours aussi tortionnaire les belles-mères!»
«-Pourquoi croyez vous qu'elles existent?»
Cal ria une nouvelle fois puis rejoignit sa femme qui l'avait interpellé près de leur voiture.
«-Vous avez enterré la hache de guerre?» Le questionna t-elle en les ayant vu rire au loin.
«-Juste pour Thanksgiving! Il faut bien respecter les traditions!»
«-Vous n'arrêterez jamais?»
«-Nope!»
«-Vous êtes impossible...»
«-Yep!»
Gillian leva ses yeux au ciel tandis que Cal émit un léger rire avant de l'embrasser tendrement et de lui souffler souriant:«-Joyeux Thanksgiving Honey...»
«-Joyeux Thanksgiving Cal.» Lui répondit-elle dans un fin sourire en l'embrassant une nouvelle fois.
«-C'est vrai qu'au French-Kiss, tu t'améliores de plus en plus!» dit-il en observant sa compagne lever ses yeux au ciel. Cette dernière ouvrit ensuite la portière de leur voiture côté passager et songea dépitée que son homme avait le don de casser tous les moments les plus romantique qui soit depuis leur mariage.«-Bah quoi?! C'était un compliment!» Riposta t-il en mettant ses bras de chaque côté de son corps.
«-Rentre dans la voiture Mister Tea!» Répliqua t-elle en fermant sa portière tout en regardant son mari rire à ses paroles.
FIN*
Moral de l'histoire: Respecter les traditions parfois cela a du bon!