LIGHTMAN5
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Accord parfait

Une simple recette qui va conduire Rodney à fulminer contre les cuisines d'Atlantis et crier au complot au plus grand désespoir de ses camarades. Une visite inattendue va calmer les ardeurs du scientifique canadien et peut-être même lui donner raison...

Genre : Romance (Jarter) - Humour - Friends/Ship

Saison : Saison 4 d'Atlantis. Samantha est au commande de la cité. Rodney est avec Jennifer bien qu'ils ne sont ensemble que dans la saison 5.

Après le retour d'une mission d'exploration, sur une planète inconnue, le major Sheppard et son équipe décidèrent de se rendre au mess de la cité d'Atlantis pour un repas bien mérité. En file indienne, soldats et civils présentèrent leur assiette au cuisinier pour manger leur ration journalière. Le Dr. Rodney McKay trépignait déjà sur place lorsqu'il avait eu la joie de voir les mots "boeuf-carottes" au menu. Ce n'est pas qu'il éprouvait une adoration particulière pour ces aliments de prime à bord ordinaires, c'était juste que le mariage des deux le laissait entrevoir des souvenirs d'enfance, lorsqu'il avait encore la chance de rendre visite à sa grand-mère qui lui préparait toujours ce même plat pour son petit fils tant adoré. Mais qu'elle ne fut pas sa déception lorsqu'on lui présenta une louche débordante de lentilles et de carottes mijotées. Il crut d'abord à une farce puis lorsqu'il demanda où était le boeuf qui devait normalement accompagner le plat. On osa lui répondre que la base n'avait pas reçu cette viande le jour du ravitaillement par voie spatiale. Il s'apprêta à crier au scandale, mais se ravisa en se souvenant de la promesse qu'il avait faite à sa bien aimée Jennifer. Celle de ne pas se plaindre à tout va au risque d'une punition bien plus pénible que celle d'être privé de boeuf-carottes pour le restant de ses jours. Rodney mima une expression de dégout lorsqu'il regarda le cuisinier verser dans son assiette sa ration particulièrement ragoutante. Il devait à tout prix échapper à cette corvée. C'est alors qu'une idée de génie traversa l'esprit du scientifique qui exigea subtilement un traitement de faveur pour raison d'allergie à ces graines marronâtre. Malheureusement pour lui, le cuisinier ne le crut pas et Rodney eut même le droit à une louche supplémentaire. McKay jura son exaspération entre ses dents et traina des pieds jusqu'à la table où toute son équipe était déjà réunie.
​— Des lentilles, maugréa Rodney, en posant agacé son plateau à côté de celui de John Sheppard. Ce dernier jeta un oeil interrogateur au ton médisant que venait d'employer son voisin qui ajouta : — L'État paye l'armée avec nos impôts, donc avec mon argent, pourquoi n'ai-je pas le droit à un boeuf-carottes en bon et du forme ou… à des frites au menu ! Au lieu de ces… choses.
Un dégout très prononcé s'afficha sur les lèvres de McKay qui fusillait le contenu de son assiette comme si des Wraith avaient craché dedans.
— De loin que je m'en souvienne, nous avons déjà mangé de vos "frites" hier midi, Rodney, allégua Teyla qui mangeait son plat sans se plaindre tout comme ses amis Sheppard et Ronon. Pour toute réponse, Rodney croisa ses bras contre son corps et proclama avec une certaine suffisance qui lui était commune :
— Peut-être… mais, je le mérite !
Les trois autres protagonistes manquèrent d'éclater de rire, mais se retinrent du mieux qu'ils le purent pour ne pas faire face à un Rodney vexé qui était pire qu'un Rodney en colère.
— Au nom de quoi ? se moqua tout de même presque Ronon.
— D'avoir sauvé la terre d'une catastrophe imminente et ce à de nombreuses reprises !
Ronon s'étouffa presque avec sa nourriture alors que Teyla jeta un regard circonspect au canadien qui semblait parfaitement convaincu de ses propos. John haussa un sourcil, dont Teal'c n'avait jamais atteint cette hauteur, et demanda non sans une pointe d'ironie :
— Vous n'oubliez pas d'autres personnes dans votre acte héroïque ?
— Qui donc ? Le colonel Carter ? Si je n'avais pas été là, elle n'aurait pas eu qu'un bras blessé à notre dernière mission !
Sheppard serra les dents et répliqua en essayant de ne pas élever la voix afin de ne pas se faire remarquer par ses voisins de table :
— Premièrement, c'est à cause de vous que le Colonel Carter a dû nous rejoindre sur cette maudite planète pour vous éviter de devenir le "boeuf-carottes" des Wraith et deuxièmement sans nous vous seriez déjà mort…
Suite à cette argumentation, qu'il lui était impossible à nier, Rodney dévisagea un instant le militaire à l'air assuré avant de déblatérer de manière exhaustive :
— D'ailleurs, il manque du boeuf ! Comment peut-ont servir un boeuf-carottes, sans boeuf ?! Soyons fou, autant appelé une pomme, une poire dans ce cas !
— C'est pas vrai, soupira John, prêt à plonger sa tête dans son assiette pour ne plus écouter les absurdités de ce scientifique fou. Le militaire s'apprêta à lui ordonner de se taire, mais Teyla dans l'incompréhension totale demanda des précisions au canadien au plus grand damne de John.
— Vous ne pouvez pas appeler ça un boeuf-carottes s'il n'y a pas l'élément principale qui le constitue, argua t-il avec force. C'est l'accord parfait entre un légume et sa viande ! C'est comme des frites… sans ketchup ! Ou l'Univers sans les étoiles !
Teyla parut septique par cette théorie, mais elle n'eut même pas le temps de donner son avis que Rodney s'était brusquement penché pour chuchoter avec un air presque fou :
— Tout ceci va au-delà du réel ! C'est une conspiration, un complot… Les personnes au SGC sont sans doute en train de manger des steack-frites à volonté pendant que nous devons nous contenter de lentilles en conserve réchauffées…
Rodney s'arrêta soudainement de parler pour offrir un sourire forcé au cuisinier suspicieux qui passa furtivement devant leur table. Une fois le champ de nouveau libre, McKay ajouta :
— Je vous le dis nous sommes les laisser pour compte de l'Univers.
Plus qu'harassé par ce discours, Sheppard avala une nouvelle bouchée de son repas et ordonna :
— C'est du fer Rodney, vous courriez plus vite sur le terrain si vous en mangiez. Alors arrêtez de vous plaindre et mangez, c'est un ordre.
— Je n'ai pas d'ordre à recevoir de vous, je suis un scientifique pas un de vos loyal petit soldat, contra t-il afin de garder le peu de dignité qu'il lui restait.
— P't'être, mais j'ai une arme.
C'est curieusement à cette menace que Rodney grommela et mangea avec dégoût sa première bouchée de lentilles sous les yeux amusés de ses camarades. Au moment de sa dégustation, une grimace pour le moins prononcée accapara tout son visage. Trouvant cela trop infecte, il en laissa tomber sa fourchette et écarta dédaigneusement son plateau au plus loin de sa personne. Ronon, fervent combattant du gaspillage et qui n'était jamais rassasié, déroba l'assiette à peine entamée du scientifique pour la dévorer sous les yeux dégoutés de celui-ci.
— Plus jamais, maugréa t-il.
— Je ne sais vraiment pas ce que Jennifer vous trouve…, jasa Ronon entre deux bouchées.

À ces mots, Rodney jeta un air offusqué à son interlocuteur insensible qui continuait de manger son plat sans faire attention au scientifique blessé. Tout d'un coup, Teyla cibla dans la salle une connaissance, qui arriva avec un plateau entre ses mains, prête à s'installer à une table libre.
— Colonel Carter ! l'appela joyeusement la jeune femme. Venez manger avec nous !
Samantha s'approcha du groupe phare de la cité d'Atlantis afin de chaleureusement les saluer.
— Veuillez m'excuser, je ne vais pas pouvoir déjeuner avec vous, se désola Carter. Suite à la dernière mission et… l'accident qui s'est produit, j'ai encore quelques dossiers en retard à rattraper.
La militaire présenta comme preuve les dossiers empilés sur son plateau repas. Teyla acquiesça et demanda avec une inquiétude dans la voix :
— Au fait, comment vous portez vous aujourd'hui ?
— Mieux, bien que ma blessure à mon bras me lance par moment, dit-elle alors qu'un bandage recouvrait tout son bras gauche suite à un tir ennemi.
— Prenez des lentilles, il parait que c'est bon pour la santé.
Samantha regarda avec perplexité le scientifique qui s'expliqua :
— Ce n'est pas moi qui le dit, c'est notre gouvernement, persiffla t-il, en désignant d'un signe de tête Sheppard qui pour lui symbolisait l'Oncle Sam américain. John fusilla Rodney du regard puis retourna son attention sur sa supérieure qui leur souhaita un bon appétit avant de trouver place à une table juste en face de la leur. Dès lors, le groupe jeta un regard désabusé en direction du canadien qui mima une expression innocente.
— Vous avez de la chance qu'il n'est pas encore appris la nouvelle…, marmonna John bien que Rodney ne comprit pas le sens de cette phrase. Teyla observa avec incompréhension le Colonel Carter, tout juste remise de ses blessures, travailler ses rapports tout en déjeunant.
— Elle aurait pu prendre au moins une journée de repos, lança t-elle.
Sheppard suivit son regard et répliqua :
— Au poste qu'elle est, je ne suis pas sûr que cela soit possible.
— Elle le mérite, renchérit la jeune femme. Le SGC aurait pu lui offrir un jour de congé. D'ailleurs, a t-il été mis au courant ?
— Oui, nous avons informé le Général Landry de la mission et de la blessure du Colonel Carter. Nul doute que certains ont agrippé leur siège…

Au même moment, le Dédale téléporta de nouveaux visiteurs sur la cité d'Atlantis, mais aucune personne dans le mess ne se donna la peine d'aller à la rencontre des nouveaux arrivants, pensant qu'il devait s'agir du ravitaillement habituel en provenance de la Terre. Le groupe continua donc de manger tranquillement son repas, ponctué par les revendications insensées du Dr. Mckay, jusqu'au moment où un homme, en costume d'apparat militaire de l'US air force, se présenta dans la cantine de la base en compagnie de deux autres soldats.
— Maintenant ça suffit, tonna l'homme en uniforme bleu marine.
À ce ton furibond, tous les soldats relevèrent leurs yeux de leur assiette pour rencontrer avec surprise le
Lt. Général Jack O'Neill en personne. Ils n'eurent pas besoin d'une seconde de plus pour bondir de leur chaise et se mettre au garde à vous face à leur supérieur hiérarchique. Rodney venait d'arrêter ses spéculations culinaires pour échanger un regard surpris avec Ronon et Teyla alors que John était resté debout droit comme un "i", voir comme un manche à balais pour McKay.
— Je ne passerai pas une journée de plus dans ces conditions, continua de beugler Jack en passant avec énergie entre les tables.
La fureur se lisait sur le visage du Général. Tout le monde se demanda bien évidement la raison de son déplacement imprévu et quelques uns s'effrayèrent même à l'idée de l'arrêt du programme alors que d'autres espérèrent un changement de menu pour le déjeuner. Le militaire s'arrêta à la table du colonel Carter qui, trop étonnée par sa présence, ne s'était même pas levée à son entrée surprise. Jack ne releva pas cette faute alors qu'il continuait sa démonstration de force.
— Carter, je peux vous dire que désormais les choses vont changer !
Des milliers de questions s'entrechoquèrent dans la tête de la pauvre Samantha qui se demanda bien qu'elle avait pu être son erreur et faire déplacer son supérieur à des années lumières de la Terre ainsi que de ses fonctions militaires. Elle n'avait pourtant commis aucune faute grave, alors que pouvait-il bien s'être passé pour que le Général se montre aussi furieux à son encontre. Elle énuméra mentalement toutes les possibilités qui pouvait expliquer ce fait: un astéroïde s'apprêtant à s'écraser sur la Terre ? Une invasion extraterrestre au SGC ? Daniel était-il reparti chez les anciens ?
— Carter, dit-il de manière solennelle.
— Mon… Général, réussit-elle tout de même à dire.
— J'ai appris ce qui vous était arrivée et… bien que cela ne soit que la millième et une fois que cela se produit et que cela ne sera sans doute pas la dernière… J'ai bien réfléchi…
Le militaire fit disparaitre sa main dans la poche intérieure de son uniforme. Toute l'assistance retint son souffle en imaginant déjà le pire. L'obligation de démission immédiate du Colonel Carter ou pire encore des lentilles à vie au menu, mais rien de cela arriva.
— Et que par une chance suprême vous me revenez toujours. Je ne passerai plus une seconde de plus en imaginant le pire sans savoir que vous ne portez pas ça.
La seule chose qui fut déposée sous les yeux ébahis du colonel fut un petit écrin noir ouvert sur une magnifique bague rutilante ornée d'un saphir au couleur de ses yeux.
— Épousez-moi, conclut-il.
Bouche bée, Samantha entama un va et vient entre le petit bijou sur son présentoir et le visage attentif de son Général. En effet, l'homme aux galons étoilés était devenu son Général depuis que l'équipe de SG1 s'était débarrassé des Goa'uld et que Jack avait pris la décision de prendre le poste à Washington pour le bien de leur relation amoureuse. Une relation plus ou moins secrète qui venait d'être à présent dévoilée au grand jour.
N'ayant toujours pas prononcée le moindre mot, Jack leva ses sourcils dans l'attente d'une quelconque réponse de la militaire paralysée. Cette dernière tentait de rassembler ses esprits en songeant qu'elle était surement en train de rêver ou être sous l'emprise d'une machine extraterrestre. Puis, elle songea que même si cela était le cas, elle n'avait rien à perdre en répondant à cette question.
— Heu… oui, finit-elle par dire sans vraiment prendre en compte de la résonance de cette affirmation.
Une explosion de joie avait envahi Jack à cette réponse bien qu'il n'en montra aucun signe. Le masque militaire n'était jamais bien loin. C'est à ce moment là qu'il se rendit compte des regards éberlués de ses équipes et des civils posés sur eux. Encore une fois, il n'avait pas fait dans la discrétion… Le Général se redressa légèrement pour se redonner une certaine contenance et déclara d'une voix la plus neutre possible :

— Parfait. Vous la mettrez quand vous le pourrez…, signala t-il, en désignant vaguement le bras gauche de Carter. Il racla sa gorge et ajouta : — Nous reprendrons cette discussion à votre retour sur Terre pour votre rapport habituel.
Elle hocha positivement sa tête pour toute réponse.
— Bien… Je vais vous laisser à votre… déjeuner. J'ai du travail qui m'attend… et des chefs d'États dans une salle de réunion…, se souvint-il brièvement avec un froncement de sourcils, comme si ce détail ne méritait pas son importance. Il jeta un oeil à l'assiette de son colonel et demanda implicitement :
— Lentilles ?
— C'est ça mon général, confirma t-elle.
Jack émit une trace de dégout, mais souhaita tout de même un bon appétit à son second.
Sous les yeux toujours aussi étonnés de l'assistance, le Général tourna les talons et reprit le chemin inverse pour retourner à la salle d'embarquement. De là, un long silence s'en suivit après son départ. Tous les regards s'étaient ensuite figés sur le Colonel Carter qui n'avait toujours pas bougé de sa chaise. Elle regarda un instant la bague qui lui avait été offerte puis s'empressa de prendre l'écrin pour se précipiter hors du mess en murmurant une légère excuse pour l'ensemble des effectifs. Ces derniers s'échangèrent des regards déconcertés, lorsqu'une seconde plus tard tout le monde délaissa simultanément leur déjeuner pour se précipiter à la salle d'embarquement afin de connaitre la suite de cet incroyable événement qui allait faire parler de lui des jours durant.
Le Dédale s'apprêta à reprendre le Général O'Neill jusqu'au moment où...
— Mon Général ! scanda une voix féminine.
C'est alors que Jack se retourna pour voir Samantha Carter dévaler les escaliers de la plateforme dans le but de le rejoindre avant qu'il ne soit téléporté. Une fois les deux militaires face à face, ils échangèrent un regard qu'eux seuls pouvaient comprendre puis un doux baiser devant la porte des étoiles inactive. Cette simple image résuma toute leur relation, entre les planètes découvertes, leur amitié avec SG1, les angoisses de se perdre à jamais, la distance qu'ils les séparaient et l'amour qu'ils se porteraient à jamais…

En haut de la plateforme, les équipes d'Atlantis observèrent souriant la scène en songeant que ces deux là méritaient bien ce bonheur. Malheureusement, Rodney ne trouva rien de mieux que d'interrompre cet instant de grâce par un commentaire que personne n'arriva à déchiffrer.
— Ça c'est un boeuf-carottes, résuma Rodney pour Teyla, en désignant d'un geste théâtral le couple qui s'étaient tendrement enlacés avant de devoir douloureusement se séparer. Sheppard secoua sa tête de résignation alors que O'Neill murmura quelques mots à l'oreille de sa nouvelle fiancée dont le coeur se serra en le voyant s'éloigner pour que le vaisseau puisse le récupérer. Prêt à disparaitre, le Général s'arrêta in-extrémis lorsque Rodney l'interpella sans vergogne. S'il avait été militaire, il lui aurait déjà ordonné de faire cent pompes sans s'arrêter. Quoiqu'à bien y réfléchir, un simple citron suffisait à le neutraliser… C'était une idée qui méritait réflexion pour sa prochaine visite.
— Qu'est-ce que vous voulez Rodney ? soupira Jack passablement irrité.
— Une simple question… Qu'est-ce qu'il y avait au menu du SGC avant que vous ne partiez ?
— Steak-frites, répondit Jack avant de disparaitre dans un halo lumineux, sans vouloir chercher à comprendre le pourquoi de cette curieuse demande.
— J'en étais sûr ! s'écria le canadien presque hors de lui.

FIN*

Morale de l'histoire : Il faut toujours suivre les indications d'une bonne recette !
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